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Une nouvelle étude de recherche fait état de lacunes

dans le service 9-1-1 évolué sans fil proposé par le Canada

Le Canada accuse un retard important, par rapport aux É.-U.,


dans la mise en place de ressources sans fil améliorées

Toronto, 29 juin 2009 – Les experts canadiens de la sécurité publique considèrent que le
Canada « tire de l’arrière », pour ce qui est de l’adoption de nouvelles règles de mise en place
du services 9-1-1 évolué (E9-1-1) sans fil, et ils pensent que les organismes de réglementation
devraient définitivement jouer un rôle accru dans l’établissement de politiques et de normes
nationales en matière de service E9-1-1 sans fil, a révélé une nouvelle étude de recherche
menée par IDC Canada Ltd., une firme d’experts-conseils et chef de file mondial des études du
marché de la TI.

Cette recherche inclut une étude comparative d’IDC sur les services évolués E9-1-1 offerts au
Canada, aux États-Unis et en Europe. En outre, IDC a demandé le point de vue d’un nombre
restreint d’importants organismes canadiens d’urgence, intéressés autant par l’utilisation du
service E 9-1-1 que par le processus de mise en place proposé par le Canada.

Bien que, d’une façon générale, les dirigeants des organismes d’urgence se réjouissent que le
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ait adopté une
politique réglementaire sur le service E9-1-1 sans fil, au début de 2009, ils déplorent que le
Conseil ait reporté le complément d’étude et la mise en œuvre d’importantes caractéristiques à
une date non spécifiée. Il existe un consensus à l’effet que ce retard à adopter un calendrier et
que le manque de normes de précision continueront d’empêcher les organismes canadiens de
la sécurité publique d’offrir des services efficaces de localisation en cas d’urgence, aux
utilisateurs de téléphonie mobile.

Les organismes canadiens de la sécurité publique ressentent largement le besoin que le CRTC
joue un rôle prépondérant, en collaboration avec les municipalités, en ce qui a trait à l’adoption
de politiques et de normes sur le service E9-1-1 sans fil.

Une expérience récente, menée au Canada, a démontré que l’adoption largement répandue
des communications sans fil pose un certain nombre de problèmes aux agents de la sécurité
publique, particulièrement, quand vient le temps d’acheminer les services d’intervention
d’urgence lorsque les appels 9-1-1 sont faits à partir de téléphones cellulaires.

Il y a plus de 21 millions d’abonnés sans fil au Canada et plus de la moitié des appels au
service 9-1-1, au Canada et aux États-Unis, proviennent de téléphones cellulaires. Au Canada,
le nombre d’abonnés sans fil a dépassé celui des abonnés filaires pour la première fois, en
2007, et IDC Canada prévoit que le nombre des abonnés sans fil passera à 27 millions, au
Canada, ce qui correspond à près de 80 pour cent de la population canadienne estimée en
2012.

Bien que les téléphones cellulaires soient souvent vus comme des dispositifs de sécurité, en
général, la plupart des gens ne réalisent pas qu’il peut être difficile de localiser avec précision
un appel 9-1-1 avec, pour conséquence, un temps de réponse allongé. Dans bien des cas, il
faut vérifier verbalement l’emplacement de l’utilisateur, ce qui peut donner lieu à une erreur
humaine et augmenter le risque d’une urgence mettant la vie en danger, dans le cas où un
appelant serait incapable de parler.
« La mise en place efficace du service évolué E9-1-1 sans fil intéresse vivement les
fournisseurs de services d’urgence, en particulier lorsque des événements internationaux
majeurs, comme les Jeux olympiques 2010, prennent place au Canada », a expliqué Lawrence
Surtees, vice-président et analyste principal, Recherche sur les communications, chez IDC
Canada. « Le Canada est sensiblement en retard sur les États-Unis et l’Europe, en ce qui
concerne l’adoption d’une technologie d’urgence sans fil. Cette technologie existe pourtant déjà
et il est impératif que les centres d’urgence du Canada soient équipés de façon à pouvoir
repérer précisément et rapidement l’emplacement d’un abonné appelant le 9-1-1 d’un téléphone
cellulaire. »

Les États-Unis ont pris les devants en mettant la question du service E-911 sans fil à l’ordre du
jour, il y a 15 ans déjà, et en donnant à tous les fabricants de téléphones cellulaires le mandat
de munir leurs appareils de la capacité E9-1-1.

Le CRTC a récemment exigé que les fournisseurs canadiens de service sans fil mettent en
place la Phase II du service sans fil E9-1-1, tout en notant qu’un service équivalent est
actuellement déployé aux É.-U. La Phase II de la politique E9-1-1 du CRTC est cependant
insuffisante, si on la compare au service actuellement offert aux utilisateurs de sans fil aux
États-Unis.

On a formulé plusieurs réserves concernant la sécurité publique, dans la Phase II de la


politique E9-1-1 du CRTC, dont :

• Pourcentage de téléphones cellulaires ayant la capacité de repère d’emplacement, en


vertu de la Phase II du service E9-1-1

Aux États-Unis, plus de 95 pour cent des appareils ont la capacité de repérer l’emplacement de
l’appelant, avec grande exactitude, lors d’un appel E9-1-1.

Avec la politique du CRTC, aussi peu que 30 pour cent des abonnés canadiens de téléphonie
mobile pourront être localisés avec précision, lorsqu’ils utiliseront le service E9-1-1, au moment
où ce service sera mis en place en février 2010, soit parce leur appareil a besoin d’un jeu de
puces spéciales d’assistance par GPS (A-GPS), soit parce que les fournisseurs de service sans
fil ont besoin d’offrir une solution de haute précision, dans tout le réseau.

• Précision
Aux États-Unis, les exigences de précision des services de localisation E9-1-1, sont fixées par
des règles qui obligent les fournisseurs de sans fil, qui utilisent une technologie de localisation à
commande réseau (comme la triangulation), à localiser 67 pour cent des appels, dans un rayon
de 100 mètres, et 95 pour cent des appels, dans un rayon de 300 mètres. Et pour ceux qui
utilisent une technologie à combiné (comme un GPS), les exigences de précision sont de 50 et
150 mètres. Ces niveaux de précision doivent également être testés.

Le CRTC a pris note des niveaux généraux de précision de localisation offerts par les
équipements sur le marché (soit 10 à 300 mètres), mais il n’a pas fixé d’exigences précises en
matière de précision de la localisation. Le CRTC n’a également pas ordonné de tests des
niveaux de précision.

• Itinérance
Les fournisseurs de services sans fil des États-Unis ont l’obligation de fournir les
renseignements sur la localisation d’abonnées d’autres entreprises qui utilisent leur service. Les
utilisateurs provenant d’une autre région ou les visiteurs étrangers qui se servent de leur
téléphone cellulaire ont ainsi la possibilité d’utiliser le service E9-1-1.

La récente politique du CRTC ne prévoit pas d’exigence similaire. Par exemple, la plupart des
visiteurs étrangers aux Jeux olympiques de Vancouver ne seraient pas localisés avec précision
s’ils plaçaient un appel 9-1-1 sur leur cellulaire. La question de savoir si les abonnés itinérants
pourront avoir accès au service 9-1-1 au Canada a été reportée à une période non précisée de
l’étape 2 de la Phase II de la mise en œuvre.

• Tentatives de relance d’un appel


Les agents de la sécurité publique requièrent souvent que l’emplacement d’une personne qui
appelle le service 9-1-1 soit vérifié en cours d’appel, ce qui permet de localiser l’appelant même
s’il se déplace, que ce soit parce qu’il est dans le coffre d’une voiture ou par qu’il est perdu en
forêt. Bien que cette fonction ne fasse pas l’objet d’une exigence stricte, aux États-Unis, elle y
est largement disponible.

Au Canada, la question de savoir si l’interrogation intermédiaire d’emplacement, ou relance d’un


appel, sera disponible a été reportée à une période non précisée de l’étape 2 de la Phase II de
la mise en œuvre.

• Utilisateurs sans plan de service


Aux États-Unis, on exige des fournisseurs de services sans fil qu’ils donnent l’information sur la
localisation des appels 9-1-1 faits par des utilisateurs sans plan de service ou avec service de
minutes prépayées.

La politique du CRTC ne prévoit pas de telles exigences au Canada. Cette question a


également été reportée à un calendrier d’exécution non précisé de l’étape 2.

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Pour de plus amples renseignements ou pour obtenir un exemplaire du rapport de recherche,


veuillez contacter :

Gillian McArdle / Naz Taylor


416-342-1813 / 416-342-1827
gillian.mcardle@mediaprofile.com / naz.taylor@mediaprofile.com

Au sujet d’IDC Canada


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consultatifs et de présentations pour les marchés de la technologie de l’information, des
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en matière d’acquisition de technologie et de stratégie commerciale. Chez IDC, plus de 1000
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en consultant le site www.idc.com.

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