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Bruxelles, le 14.3.2007
COM(2007) 126 final
2003/0168 (COD)
AVIS DE LA COMMISSION
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2003/0168 (COD)
AVIS DE LA COMMISSION
1. INTRODUCTION
L'article 251, paragraphe 2, troisième alinéa, point c), du traité CE dispose que la Commission
émet un avis sur les amendements proposés par le Parlement européen en deuxième lecture.
La Commission rend ci-après son avis sur les 19 amendements proposés par le Parlement.
2. HISTORIQUE DU DOSSIER
3. OBJET DE LA PROPOSITION
1
COM (2003) 427 final, 2003/0168 (COD).
2
JO C 241, 28.9.2004, p. 1.
3
A6-0211/2005.
4
COM (2006) 83 final.
5
Position commune (CE) n° 22/2006, JO C 289 E du 28.11.2006, p. 68-83.
6
COM (2006) 566 final.
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règlement "Rome I"7, qui fait actuellement l'objet de négociations au Conseil et au Parlement
européen. Il n’existe cependant aucune disposition harmonisée d’ordre général dans la
Communauté pour déterminer la loi applicable aux obligations non contractuelles. C’est cette
lacune que la proposition de la Commission entend combler.
L'harmonisation de ces règles a pour double objectif d'offrir aux personnes physiques et aux
opérateurs économiques un niveau de sécurité juridique supérieur au niveau actuel et d'éviter
la recherche du tribunal le plus favorable («forum-shopping») qui, pour les parties, aboutit à
des résultats potentiellement différents quant au fond selon la juridiction saisie de l’affaire.
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COM (2005) 650 final.
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afin de s'insérer dans la suite logique du règlement. Il est proposé, d'une part, de rédiger le
considérant 11 comme suit: "Le concept d'obligation non contractuelle varie d'un Etat
membre à l'autre. Celui-ci devrait donc être entendu, aux fins du présent règlement,
comme un concept autonome. Il devrait notamment inclure les obligations nées dans le
cadre d'un régime de responsabilité objective." D'autre part, un nouveau considérant 28a)
pourrait être introduit comme suit: "La sécurité juridique exige que le règlement détermine
précisément le domaine de la loi applicable qui régit, notamment, la détermination des
personnes susceptibles d'être déclarées responsables des actes qu'elles commettent."
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La Directive 98/27/CE du 19.5.1998 relative aux actions en cessation en matière de protection des
intérêts des consommateurs utilise d'ailleurs cette même expression "intérêts collectifs des
consommateurs".
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de l'opportunité d'une législation communautaire spécifique en matière de droit applicable
aux accidents de la circulation".
! La Commission n'accepte pas l'amendement 4 qui prévoit, en des termes très généraux,
que le juge dispose d'une marge de discrétion pour appliquer le règlement. S'il est vrai que
le juge dispose d'une marge de manœuvre pour déterminer le droit applicable dans le cadre
des clauses d'exception contenues aux articles 4, 5, 10, 11 et 12, ceci n'est pas le cas pour
les autres règles. La rédaction proposée aurait pour conséquence d'affaiblir la sécurité
juridique escomptée par l'adoption du règlement. La Commission estime dès lors que les
considérants 16 et 18, qui font expressément référence à la clause d'exception, sont
suffisants.
! La Commission ne peut pas accepter l'amendement 10 qui vise l'hypothèse où les parties
n'auraient pas fait un choix de loi exprès et qui autorise le juge à invoquer d'autres
éléments pour conclure à un tel choix. La rédaction proposée ne paraît pas compatible avec
l'objectif de sécurité juridique qui exige de la certitude quant à l'existence d'un choix par
les parties.
! C'est pour les mêmes raisons que la Commission a rejeté l'amendement 13, selon lequel le
juge devrait déterminer d'office le contenu du droit étranger applicable, tout en pouvant
demander aux parties de l'aider. La Commission estime que, à ce jour, la majorité des Etats
membres ne seraient pas en mesure d'appliquer une telle règle faute d'avoir mise en place
des structures efficaces à cet effet. Elle considère toutefois qu'il s'agit d'une piste de
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réflexion très intéressante à laquelle il conviendra de porter une atteinte particulière dans le
cadre du rapport d'application du règlement.
! La Commission ne peut pas accepter l'amendement 24 qui réintroduit une règle sur
l'articulation de Rome II avec d'autres instruments communautaires qui contiennent des
règles ayant une incidence sur la loi applicable et notamment avec les instruments "marché
intérieur". Eu égard aux derniers développements au Parlement européen et au Conseil
dans le cadre des négociations relatives à d'autres propositions, une telle disposition sur
mesure ne semble plus nécessaire dans cet instrument.
5. CONCLUSION
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