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Résumer des lois dans le cadre du projet Osisko 

L.R.Q., chapitre S-2.2


LOI SUR LA SANTÉ PUBLIQUE
CHAPITRE I
OBJET DE LA LOI

Protection, maintien et amélioration.

1. La présente loi a pour objet la protection de la santé de la population et la


mise en place de conditions favorables au maintien et à l'amélioration de l'état de
santé et de bien-être de la population en général.
 

Prévention et promotion.

3. D'autres mesures édictées par la présente loi visent à prévenir les maladies,
les traumatismes et les problèmes sociaux ayant un impact sur la santé de la
population et à influencer de façon positive les principaux facteurs déterminants
de la santé, notamment par une action intersectorielle concertée.

Objectifs.

Elles visent le maintien et l'amélioration de la santé physique, mais aussi de la


capacité psychique et sociale des personnes d'agir dans leur milieu.

2001, c. 60, a. 3.

Surveillance continue.

4. Certaines mesures édictées par la présente loi visent enfin à ce que soit
effectuée une surveillance continue de l'état de santé de la population en général
et de ses facteurs déterminants afin d'en connaître l'évolution et de pouvoir offrir
à la population des services appropriés.
 

SECTION II
ENQUÊTES SOCIO-SANITAIRES

Enquêtes socio-sanitaires.

39. Des enquêtes socio-sanitaires doivent être faites régulièrement auprès de


la population afin d'obtenir, de manière récurrente, les renseignements


 
nécessaires à la fonction de surveillance continue de l'état de santé de la
population.

2001, c. 60, a. 39.

Réalisation.

40. Le ministre peut veiller lui-même à la tenue de ces enquêtes ou s'assurer


que les informations recueillies lors d'enquêtes par d'autres intervenants lui
soient transmises ou soient mises à la disposition des directeurs de santé
publique.

CHAPITRE VI
PROMOTION DE LA SANTÉ ET PRÉVENTION

SECTION I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Prévention et promotion.

53. Pour prévenir les maladies, les traumatismes et les problèmes sociaux
ayant un impact sur la santé et influencer de façon positive les facteurs
déterminants de la santé de la population, le ministre, les directeurs de santé
publique et les établissements exploitant un centre local de services
communautaires, chacun au niveau d'intervention qui le concerne, peuvent
notamment:

1° tenir des campagnes d'information et de sensibilisation auprès de la


population;

2° favoriser et soutenir auprès des professionnels de la santé la pratique de


soins préventifs;

3° identifier au sein de la population les situations comportant des risques pour


la santé et les évaluer;

4° mettre en place des mécanismes de concertation entre divers intervenants


aptes à agir sur les situations pouvant présenter des problèmes de morbidité,
d'incapacité et de mortalité évitables;

5° promouvoir la santé et l'adoption de politiques sociales et publiques aptes à


favoriser une amélioration de l'état de santé et de bien-être de la population
auprès des divers intervenants dont les décisions ou actions sont susceptibles
d'avoir un impact sur la santé de la population en général ou de certains
groupes;


 
6° soutenir les actions qui favorisent, au sein d'une communauté, la création
d'un milieu de vie favorable à la santé et au bien-être.
 

L.R.Q., chapitre Q-2


LOI SUR LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT
CHAPITRE I
DISPOSITIONS D'APPLICATION GÉNÉRALE
SECTION I
DÉFINITIONS

Interprétation:

1. Dans la présente loi, à moins que le contexte n'indique un sens différent, les
mots et expressions qui suivent signifient ou désignent:

«eau»;

1° «eau»: l'eau de surface et l'eau souterraine où qu'elles se trouvent;

«atmosphère»;

2° «atmosphère»: l'air ambiant qui entoure la terre à l'exclusion de l'air qui se


trouve à l'intérieur d'une construction ou d'un espace souterrain;

«sol»;

3° «sol»: tout terrain ou espace souterrain, même submergé d'eau ou couvert


par une construction;

«environnement»;

4° «environnement»: l'eau, l'atmosphère et le sol ou toute combinaison de l'un


ou l'autre ou, d'une manière générale, le milieu ambiant avec lequel les espèces
vivantes entretiennent des relations dynamiques;

«contaminant»;

5° «contaminant»: une matière solide, liquide ou gazeuse, un micro-organisme,


un son, une vibration, un rayonnement, une chaleur, une odeur, une radiation ou
toute combinaison de l'un ou l'autre susceptible d'altérer de quelque manière la
qualité de l'environnement;


 
«polluant»;

6° «polluant»: un contaminant ou un mélange de plusieurs contaminants,


présent dans l'environnement en concentration ou quantité supérieure au seuil
permissible déterminé par règlement du gouvernement ou dont la présence dans
l'environnement est prohibée par règlement du gouvernement;

«pollution»;

7° «pollution»: l'état de l'environnement lorsqu'on y trouve un polluant;

«source de contamination»;

8° «source de contamination»: toute activité ou tout état de chose ayant pour


effet l'émission dans l'environnement d'un contaminant;

«personne»;

9° «personne»: une personne physique, une société, une coopérative ou une


personne morale autre qu'une municipalité;

«municipalité»;

10° «municipalité»: toute municipalité, la Communauté métropolitaine de


Montréal, la Communauté métropolitaine de Québec ainsi qu'une régie
intermunicipale;

«matière résiduelle»;

11° «matière résiduelle»: tout résidu d'un processus de production, de


transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau ou produit ou plus
généralement tout bien meuble abandonné ou que le détenteur destine à
l'abandon;

12° (paragraphe remplacé);

«rayonnement»;

13° «rayonnement»: toute transmission d'énergie sous forme de particules ou


d'ondes électromagnétiques avec ou sans production d'ions lors du passage à
travers la matière;

«onde matérielle»;

14° «onde matérielle»: une ligne ou une surface qui se propage par ébranlement
ou par vibration de matière gazeuse, liquide ou solide et comprend les infrasons
(0 à 16 Hertz), les sons (16 Hz à 16KHz) y compris les ondes de chocs, les ultra-
sons (16KHz à MHz), et tout mouvement oscillatoire mécanique;


 
«champ»;

15° «champ»: toute zone d'influence, région de l'espace où se manifeste un


phénomène déterminé;

«plasma»;

16° «plasma»: un état de la matière caractérisé par une désorganisation des


atomes à très haute température et pouvant avoir un comportement particulier
dans un champ électrique ou magnétique;

«agent vecteur d'énergie»;

17° «agent vecteur d'énergie»: toute source, onde matérielle ou


électromagnétique, champ, plasma, pression et toute cause directe ou indirecte
de transfert, d'emmagasinage ou de libération d'énergie;

«ministre»;

18° «ministre»: le ministre du Développement durable, de l'Environnement et


des Parcs;

«véhicule automobile»;

19° «véhicule automobile»: tout véhicule automobile au sens de l'article 4 du


Code de la sécurité routière (chapitre C-24.2);
 

SECTION II.1
LE BUREAU D'AUDIENCES PUBLIQUES SUR L'ENVIRONNEMENT
Bureau d'audiences publiques.

6.1. Un organisme, ci-après appelé «le Bureau» est institué sous le nom de
«Bureau d'audiences publiques sur l'environnement».

1978, c. 64, a. 1.

Composition.

6.2. Le Bureau est composé d'au plus cinq membres dont un président et un
vice-président nommés, pour un mandat d'au plus cinq ans qui peut être
renouvelé, par le gouvernement qui fixe, suivant le cas, le traitement ou le
traitement additionnel, les allocations ou les indemnités auxquels ils ont droit
ainsi que les autres conditions de leur emploi.
 


 
Fonctions.

6.3. Le Bureau a pour fonctions d'enquêter sur toute question relative à la


qualité de l'environnement que lui soumet le ministre et de faire rapport à ce
dernier de ses constatations ainsi que de l'analyse qu'il en a faite.

Audiences publiques.

Il doit tenir des audiences publiques dans les cas où le ministre le requiert.

Exception.

Cependant, le Bureau ne peut enquêter dans le cadre de la procédure


d'évaluation et d'examen prévue aux sections II et III du chapitre II.

Avis d'enquête.

Sauf dans le cadre de l'application de l'article 31.3, le ministre publie un avis à la


Gazette officielle du Québec de tout mandat d'enquête qu'il confie au Bureau.

1978, c. 64, a. 1.

Audiences publiques simultanées.

6.4. Le Bureau peut tenir simultanément plusieurs audiences publiques.


Conduite des audiences publiques.

Les audiences publiques sont conduites par un ou plusieurs membres du Bureau


selon que le détermine le président.
 

SECTION III.1
LE DROIT À LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT ET À LA SAUVEGARDE
DES ESPÈCES VIVANTES
Droit à la qualité de l'environnement.

19.1. Toute personne a droit à la qualité de l'environnement, à sa protection et


à la sauvegarde des espèces vivantes qui y habitent, dans la mesure prévue par
la présente loi, les règlements, les ordonnances, les approbations et les
autorisations délivrées en vertu de l'un ou l'autre des articles de la présente loi
ainsi que, en matière d'odeurs inhérentes aux activités agricoles, dans la mesure
prévue par toute norme découlant de l'exercice des pouvoirs prévus au
paragraphe 4° du deuxième alinéa de l'article 113 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme (chapitre A-19.1).


 
1978, c. 64, a. 4; 1996, c. 26, a. 72; 2001, c. 35, a. 31.

Recours.

19.2. Un juge de la Cour supérieure peut accorder une injonction pour


empêcher tout acte ou toute opération qui porte atteinte ou est susceptible de
porter atteinte à l'exercice d'un droit conféré par l'article 19.1.
 

SECTION IV  
LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT 
 
Émission d'un contaminant. 
 
20. Nul ne doit émettre, déposer, dégager ou rejeter ni permettre l'émission, le dépôt, 
le dégagement ou le rejet dans l'environnement d'un contaminant au‐delà de la 
quantité ou de la concentration prévue par règlement du gouvernement. 
 
Émission d'un contaminant. 
 
La même prohibition s'applique à l'émission, au dépôt, au dégagement ou au rejet de 
tout contaminant, dont la présence dans l'environnement est prohibée par règlement 
du gouvernement ou est susceptible de porter atteinte à la vie, à la santé, à la 
sécurité, au bien‐être ou au confort de l'être humain, de causer du dommage ou de 
porter autrement préjudice à la qualité du sol, à la végétation, à la faune ou aux biens. 

1972, c. 49, a. 20.

Accident.

21. Quiconque est responsable de la présence accidentelle dans


l'environnement d'un contaminant visé à l'article 20 doit en aviser le ministre sans
délai.

1972, c. 49, a. 21; 1979, c. 49, a. 33; 1988, c. 49, a. 38.

Certificat.

22. Nul ne peut ériger ou modifier une construction, entreprendre l'exploitation


d'une industrie quelconque, l'exercice d'une activité ou l'utilisation d'un procédé
industriel ni augmenter la production d'un bien ou d'un service s'il est susceptible
d'en résulter une émission, un dépôt, un dégagement ou un rejet de
contaminants dans l'environnement ou une modification de la qualité de


 
l'environnement, à moins d'obtenir préalablement du ministre un certificat
d'autorisation.

Certificat d'autorisation.

Cependant, quiconque érige ou modifie une construction, exécute des travaux ou


des ouvrages, entreprend l'exploitation d'une industrie quelconque, l'exercice
d'une activité ou l'utilisation d'un procédé industriel ou augmente la production
d'un bien ou d'un service dans un cours d'eau à débit régulier ou intermittent,
dans un lac, un étang, un marais, un marécage ou une tourbière doit
préalablement obtenir du ministre un certificat d'autorisation.

Demande.

La demande d'autorisation doit inclure les plans et devis de construction ou du


projet d'utilisation du procédé industriel ou d'exploitation de l'industrie ou
d'augmentation de la production et doit contenir une description de la chose ou
de l'activité visée, indiquer sa localisation précise et comprendre une évaluation
détaillée conformément aux règlements du gouvernement, de la quantité ou de la
concentration prévue de contaminants à être émis, déposés, dégagés ou rejetés
dans l'environnement par l'effet de l'activité projetée.

Exigences.

Le ministre peut également exiger du requérant tout renseignement, toute


recherche ou toute étude supplémentaire dont il estime avoir besoin pour
connaître les conséquences du projet sur l'environnement et juger de son
acceptabilité, sauf si le projet a déjà fait l'objet d'un certificat d'autorisation délivré
en vertu des articles 31.5, 31.6, 154 ou 189, d'une autorisation délivrée en vertu
des articles 167 ou 203 ou d'une attestation de non-assujettissement à la
procédure d'évaluation et d'examen délivrée en vertu des articles 154 ou 189.

Conforme à la loi.

24. Le ministre doit, avant de donner son approbation à une demande faite en
vertu de l'article 22, s'assurer que l'émission, le dépôt, le dégagement ou le rejet
de contaminants dans l'environnement sera conforme à la loi et aux règlements.
Il peut, à cette fin exiger toute modification du plan ou du projet soumis.
 

Cessation.

25. Lorsqu'il constate la présence dans l'environnement d'un contaminant visé


à l'article 20, le ministre peut ordonner au responsable de la source de
contamination de cesser définitivement ou temporairement ou de limiter, selon


 
les conditions qu'il impose, l'émission, le dépôt, le dégagement ou le rejet de ce
contaminant.
 

Exception.

26. Toutefois, le ministre peut, sans préavis mais pour une période d'au plus 30
jours, ordonner au responsable d'une source de contamination, de cesser ou de
diminuer dans la mesure qu'il détermine, l'émission, le dépôt, le dégagement ou
le rejet d'un contaminant lorsqu'à son avis il en résulte un danger immédiat pour
la vie ou la santé des personnes ou un danger de dommage sérieux ou
irréparable aux biens.
 

SECTION IV.1
ÉVALUATION ET EXAMEN DES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT DE
CERTAINS PROJETS
Certificat d'autorisation requis.

31.1. Nul ne peut entreprendre une construction, un ouvrage, une activité ou


une exploitation ou exécuter des travaux suivant un plan ou un programme, dans
les cas prévus par règlement du gouvernement, sans suivre la procédure
d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement prévue dans la
présente section et obtenir un certificat d'autorisation du gouvernement.

31.3. Après avoir reçu l'étude d'impact sur l'environnement, le ministre la rend
publique et indique à l'initiateur du projet d'entreprendre l'étape d'information et
de consultation publiques prévue par règlement du gouvernement.

Audience publique.

Une personne, un groupe ou une municipalité peut, dans le délai prescrit par
règlement du gouvernement, demander au ministre la tenue d'une audience
publique relativement à ce projet.

Remise du certificat d'autorisation.

31.5. Lorsque l'étude d'impact est jugée satisfaisante par le ministre, elle est
soumise, avec la demande d'autorisation, au gouvernement. Ce dernier peut
délivrer un certificat d'autorisation pour la réalisation du projet avec ou sans
modification et aux conditions qu'il détermine ou refuser de délivrer le certificat
d'autorisation. Cette décision peut être prise par tout comité de ministres dont fait
partie le ministre et auquel le gouvernement délègue ce pouvoir.

Normes différentes.


 
Dans le cas où il délivre un certificat d'autorisation pour la réalisation d'un projet
d'établissement ou d'agrandissement d'un lieu d'enfouissement de matières
résiduelles servant en tout ou en partie au dépôt définitif d'ordures ménagères
collectées par une municipalité ou pour le compte de celle-ci, le gouvernement
ou le comité de ministres peut, s'il le juge nécessaire pour assurer une protection
accrue de l'environnement, fixer dans ce certificat des normes différentes de
celles prescrites par un règlement pris en vertu de la présente loi.

Communication de la décision.

Cette décision est communiquée à l'initiateur du projet et à ceux qui ont soumis
des représentations.
 

Interdiction.

31.11. Nul ne peut émettre, déposer, dégager ou rejeter ni permettre


l'émission, le dépôt, le dégagement ou le rejet dans l'environnement d'un
contaminant résultant de l'exploitation d'un établissement industriel pour lequel le
ministre a refusé de délivrer une attestation d'assainissement tant que le ministre
n'a pas délivré une attestation d'assainissement relativement à une autre
demande soumise pour l'exploitation de cet établissement.
 

31.12. L'attestation d'assainissement doit contenir les éléments suivants:


6° les méthodes de prélèvement, d'analyse et de calcul de toute émission ou de
tout dépôt, dégagement ou rejet de contaminants ainsi que les méthodes de
prélèvement, de conservation et d'analyse des échantillons d'eau, d'air, de sol ou
de matières résiduelles déterminées ou prescrites par règlement adopté en vertu
des paragraphes h à h.2 de l'article 31 ainsi que les normes relatives à
l'installation et à l'opération de tout appareil ou équipement installé aux fins de
mesurer la concentration, la qualité ou la quantité de tout contaminant établies
par règlement adopté en vertu du paragraphe i de l'article 31, dans la mesure où
ces méthodes ou normes sont applicables à l'exploitant de l'établissement
industriel;
 

Contenu de l'attestation d'assainissement.

31.13. L'attestation d'assainissement contient, le cas échéant, les éléments


suivants:

1° les normes relatives au rejet de contaminants établies par le ministre en vertu


du premier alinéa de l'article 31.15 ainsi que, dans le cas visé au deuxième
alinéa de cet article, les exigences et échéances d'application fixées par le
ministre en vertu de cet alinéa;

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1.1° les normes relatives au rejet de contaminants visées au paragraphe 3° de
l'article 31.12 dont l'application, en vertu d'une décision prise par le ministre
conformément au troisième alinéa de l'article 31.15, est reportée ainsi que la
période de temps pendant laquelle leur application est reportée;

2° un programme correcteur imposé par le ministre en vertu de l'article 31.15.1;

2.1° un plan de gestion des matières résiduelles imposé par le ministre en vertu
de l'article 31.15.2;

2.2° les exigences supplémentaires relatives au contrôle et à la surveillance du


rejet de contaminants fixées par le ministre en vertu de l'article 31.15.3;

3° les mesures nécessaires pour prévenir la présence accidentelle d'un


contaminant dans l'environnement;

4° les mesures d'urgence qui doivent être prises lors de la présence accidentelle
d'un contaminant dans l'environnement;

5° l'obligation, pour le titulaire de l'attestation, d'effectuer des études relatives à


la provenance des contaminants, à la réduction de leur rejet et aux impacts de
leur rejet sur la qualité de l'environnement, la faune, la végétation et les biens
ainsi que sur la vie, la santé, la sécurité, le bien-être et le confort de l'être
humain, ainsi que des études relatives à l'analyse des risques d'accident et des
risques toxicologiques et à l'élaboration de mesures de prévention et de mesures
d'urgence;

6° toute autre condition d'exploitation applicable à l'établissement y compris, le


cas échéant, une condition contenue dans une autorisation déjà délivrée en vertu
de l'article 22, 32 ou 48 et que le ministre détermine.

Modification.

Le ministre peut, sur demande du titulaire d'une attestation d'assainissement


délivrée avant le 14 juin 2002, modifier cette attestation pour y ajouter une
condition d'exploitation contenue dans une autorisation délivrée en vertu de
l'article 22, 32 ou 48.

Condition intégrée.

Toute condition contenue dans une autorisation délivrée en vertu de l'article 22,
32 ou 48 cesse d'en faire partie lorsqu'elle est intégrée à une attestation
d'assainissement en vertu du paragraphe 6° du premier alinéa ou du deuxième
alinéa du présent article.
 

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Programme correcteur.

31.15.1. Lorsque le ministre constate qu'un demandeur d'attestation


d'assainissement ne respecte pas une norme relative au rejet de contaminants
visée au paragraphe 3° de l'article 31.12, il peut exiger que le demandeur lui
soumette, dans les 60 jours suivant la date de la notification d'un avis écrit ou à
toute date ultérieure indiquée dans l'avis, un programme correcteur ayant pour
but d'amener le demandeur à se conformer à cette norme à l'intérieur d'une
période maximale de 2 ans.
 

Avis d'intention.

31.20. Le ministre doit faire publier un avis de son intention de délivrer ou de


refuser de délivrer une attestation d'assainissement dans un quotidien ou un
hebdomadaire diffusé dans la région où se trouve l'établissement industriel.

Avis à la municipalité.

Le ministre transmet également une copie de cet avis au secrétaire-trésorier ou


au greffier de la municipalité sur le territoire de laquelle se trouve l'établissement
industriel.

Contenu.

Cet avis doit indiquer les endroits où peut être consulté le dossier de la
demande, la période de consultation du dossier ainsi que les jours et les heures
d'ouverture prévus pour sa consultation.
 

Nouvel exploitant.

31.24. Tout nouvel exploitant d'un établissement industriel pour lequel


l'exploitant précédent était titulaire d'une attestation d'assainissement devient
titulaire de l'attestation à compter de la date du début de son exploitation.
 

Changements interdits.

31.25. Le titulaire d'une attestation d'assainissement ne peut effectuer des


changements susceptibles d'entraîner une dérogation aux dispositions de son
attestation ni effectuer des changements aux procédés industriels ou aux

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équipements de production susceptibles de modifier la nature des contaminants
émis, déposés, dégagés ou rejetés dans l'environnement par l'établissement
industriel ou d'y ajouter de nouveaux contaminants, à moins d'obtenir du ministre
une attestation d'assainissement modifiée ou, sauf pour les cas visés au
quatrième alinéa, un avis écrit indiquant que ces changements ne requièrent
aucune modification à son attestation.

Durée.

31.27. L'attestation d'assainissement est délivrée pour une période de 5 ans.


 

Suspension ou révocation.

31.29. Le ministre peut suspendre ou révoquer en tout ou en partie une


attestation d'assainissement qu'il a délivrée ou qui a été délivrée en son nom
dans les cas prévus aux paragraphes 1° et 2° du premier alinéa de l'article 31.26
ainsi que dans les cas où le titulaire de l'attestation d'assainissement:

1° ne respecte pas les normes relatives au rejet de contaminants visées au


paragraphe 3° de l'article 31.12;

1.1° ne respecte pas les normes relatives au rejet de contaminants, les


exigences et échéances d'application visées au paragraphe 1° de l'article 31.13;

1.2° ne respecte pas le programme correcteur visé au paragraphe 2° de l'article


31.13;

1.3° ne respecte pas le plan de gestion des matières résiduelles visé au


paragraphe 2.1° de l'article 31.13;

2° ne respecte pas les mesures préventives visées au paragraphe 3° de l'article


31.13;

3° ne prend pas toutes les mesures nécessaires pour atténuer les effets de la
présence accidentelle dans l'environnement d'un contaminant et pour en éliminer
et en prévenir les causes;

3.1° ne lui soumet pas une nouvelle demande d'attestation d'assainissement


dans les délais déterminés par règlement;

4° entrave l'exercice des fonctions du ministre, d'un fonctionnaire ou d'une


personne visé dans les articles 119, 120 et 120.1.

Présence accidentelle d'un contaminant.

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Le ministre peut, en outre, révoquer en tout ou en partie une attestation
d'assainissement qu'il a délivrée ou qui a été délivrée en son nom dans le cas où
le titulaire de l'attestation d'assainissement ne respecte pas les mesures
d'urgence qu'il doit prendre lors de la présence accidentelle d'un contaminant
dans l'environnement.
 

SECTION IV.2.1
PROTECTION ET RÉHABILITATION DES TERRAINS
Interprétation.

31.42. Pour l'application de la présente section, « terrain » comprend les eaux


souterraines et les eaux de surface qui s'y trouvent.
 

Maintien de contaminants.

31.45. Le plan de réhabilitation soumis en vertu de l'article 31.43 peut prévoir


le maintien dans le terrain de contaminants dont la concentration excède les
valeurs limites réglementaires, à condition cependant d'être accompagné d'une
évaluation des risques toxicologiques et écotoxicologiques ainsi que des impacts
sur les eaux souterraines.

Énoncé des restrictions.

Le plan doit dans ce cas comporter un énoncé des restrictions qui seront
applicables à l'utilisation du terrain, plus particulièrement des charges et
obligations en résultant.
 

SECTION V
LA QUALITÉ DE L'EAU ET LA GESTION DES EAUX USÉES

Autorisation.

32. Nul ne peut établir un aqueduc, une prise d'eau d'alimentation, des
appareils pour la purification de l'eau, ni procéder à l'exécution de travaux
d'égout ou à l'installation de dispositifs pour le traitement des eaux usées avant
d'en avoir soumis les plans et devis au ministre et d'avoir obtenu son
autorisation.

Autorisation.

Cette autorisation est également requise pour les travaux de reconstruction,


d'extension d'installations anciennes et de raccordements entre les conduites
d'un système public et celles d'un système privé.

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Autorisation.

33. Nul ne peut aménager ni exploiter un terrain d'amusement, de camping, de


roulottes, un parc de maisons mobiles, une colonie de vacance ou une plage
publique ni entreprendre la vente de lots d'un développement domiciliaire défini
par règlement du gouvernement à moins qu'ils ne soient desservis par un
système d'aqueduc et un système d'égout autorisés par le ministre selon l'article
32 ou qu'il ne soit titulaire d'un permis délivré en vertu des articles 32.1 ou 32.2
ou que le ministre n'ait autorisé, selon les modalités déterminées par règlement
du gouvernement un autre mode d'alimentation en eau et d'évacuation des eaux
usées.
 

Acquisition de gré à gré ou par expropriation.

41. Toute municipalité peut, avec l'autorisation du ministre, acquérir de gré à


gré ou par expropriation des sources d'approvisionnement d'eau et autres
immeubles ou droits réels situés en dehors de son territoire et requis pour
l'installation d'un système d'aqueduc ou d'égout ou d'une usine de traitement des
eaux ou pour l'installation ou la protection d'une prise d'eau d'alimentation.
 

Privilège exclusif.

43. Toute municipalité peut, avec l'autorisation du ministre et aux conditions


qu'il détermine, accorder à une personne un privilège exclusif dont la durée ne
peut excéder 25 ans, pour l'établissement et l'exploitation d'une usine de
traitement d'eaux.

Distribution de l'eau potable selon des normes.

45. L'exploitant d'un système d'aqueduc et l'exploitant d'un établissement


public, commercial ou industriel alimenté en eau par une source
d'approvisionnement indépendante d'un système d'aqueduc qui mettent de l'eau
à la disposition du public ou de leurs employés pour des fins de consommation
humaine, doivent distribuer de l'eau potable, dans la mesure et selon les normes
prévues par règlement du gouvernement.
 

Inventaire des émissions de gaz à effet de serre.

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46.2. Pour permettre de dresser et de mettre à jour l'inventaire des émissions
de gaz à effet de serre ou pour permettre la mise en oeuvre de toute mesure
visant la réduction de ces émissions, tout émetteur déterminé par règlement du
ministre doit, dans les conditions, délais et fréquence prévus au règlement:

1° déclarer au ministre ses émissions de gaz à effet de serre, que celles-ci


soient dues à l'exploitation de son entreprise, de son installation ou de son
établissement ou à la production ou à l'utilisation d'un produit qu'il distribue;

2° fournir au ministre tout renseignement ou document déterminé au règlement


permettant d'établir les émissions visées au paragraphe 1°, lesquels peuvent
varier en fonction de la catégorie d'entreprise, d'installation ou d'établissement,
des procédés utilisés ainsi que des types de gaz à effet de serre émis;

3° acquitter les frais prévus au règlement pour l'inscription au registre visé au


troisième alinéa.

Projet de règlement.

Un règlement pris en vertu du présent article est précédé de la publication d'un


projet de règlement à la Gazette officielle du Québec pour une consultation de 60
jours.

SECTION VII
LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES

§ 1. — Dispositions générales

Interprétation:

53.1. Pour l'application de la présente section, on entend par :


«valorisation»;

«valorisation» : toute opération visant par le réemploi, le recyclage, le


compostage, la régénération ou par toute autre action qui ne constitue pas de
l'élimination, à obtenir à partir de matières résiduelles des éléments ou des
produits utiles ou de l'énergie;

«élimination».

«élimination» : toute opération visant le dépôt ou le rejet définitif de matières


résiduelles dans l'environnement, notamment par mise en décharge, stockage ou
incinération, y compris les opérations de traitement ou de transfert de matières
résiduelles effectuées en vue de leur élimination.
§ 4.1. — Compensation pour les services municipaux

16 
 
Compensation.

53.31.1. Les personnes visées au paragraphe 6° du premier alinéa de


l'article 53.30 sont tenues, dans le cadre et aux conditions prévues dans la
présente sous-section, de payer une compensation aux municipalités pour les
services que celles-ci fournissent en vue d'assurer la récupération et la
valorisation des matières désignées par le gouvernement en vertu de l'article
53.31.2.

2002, c. 59, a. 4.

Désignation des matières.

53.31.2. Le gouvernement peut, par règlement, désigner les matières ou les


catégories de matières, visées au paragraphe 6° du premier alinéa de l'article
53.30, sujettes au régime de compensation prévu par la présente sous-section.

Critères.

Cette désignation est effectuée en tenant compte, notamment, de la proportion


de la population qui obtient des services municipaux de collecte sélective, des
territoires où ces services sont fournis ainsi qu'en appréciant les résultats
obtenus en matière de recyclage ou d'autres formes de valorisation des
contenants, des emballages, des matériaux d'emballage, des imprimés ou des
autres produits en cause.

Compensation.

Le gouvernement peut également, par règlement, en regard d'une ou de


plusieurs matières ou catégories de matières désignées, préciser, parmi les
personnes visées au paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 53.30, celles
qui sont sujettes au paiement d'une compensation aux municipalités.

2002, c. 59, a. 4.
 

Autorisation requise.

55. L'établissement ainsi que toute modification d'une installation d'élimination


des matières résiduelles sont subordonnés à l'autorisation du ministre prévue à
l'article 22, réserve faite des cas où ils sont aussi soumis à l'autorisation du
gouvernement par application de la section IV.1 du chapitre I relative à
l'évaluation environnementale.

1972, c. 49, a. 55; 1979, c. 49, a. 33; 1984, c. 29, a. 9; 1988, c. 49, a. 38; 1999,
c. 75, a. 14.

17 
 
Fiducie d'utilité sociale.

56. L'exploitation de toute installation d'élimination déterminée par règlement du


gouvernement est subordonnée à la constitution par l'exploitant, sous la forme
d'une fiducie d'utilité sociale et dans les conditions prévues par ce règlement, de
garanties financières ayant pour but de couvrir, après la fermeture de cette
installation, les coûts engendrés par:

1° l'application des normes réglementaires, notamment celles relatives à


l'entretien et la surveillance de l'installation, et, s'il en est, des conditions
découlant d'une autorisation;

2° en cas de violation de ces normes ou conditions, ou en cas de contamination


de l'environnement résultant d'un accident ou de la présence de l'installation,
toute intervention qu'autorise le ministre pour corriger la situation.

Dispositions réglementaires.

Les dispositions réglementaires prises par le gouvernement peuvent notamment:

1° fixer les sommes que l'exploitant devra verser au patrimoine fiduciaire, ou la


méthode et les paramètres à utiliser pour leur calcul, ainsi que les conditions de
leur versement;

2° habiliter le ministre à vérifier l'application des prescriptions réglementaires


prises en vertu du paragraphe 1° ci-dessus et à exiger de tout exploitant la
communication des renseignements nécessaires à cette vérification et
l'ajustement des sommes versées par ce dernier lorsqu'une évaluation faite par
un tiers expert démontre qu'un tel ajustement s'impose pour assurer
l'accomplissement de la fiducie;

3° déterminer les catégories de personnes habilitées à agir à titre de fiduciaire;

4° prescrire les conditions applicables à l'établissement et à l'administration de


la fiducie, à sa modification, à son contrôle et à sa terminaison, notamment quant
à l'attribution des sommes restantes à la fin de la fiducie;

5° déterminer les conditions dans lesquelles le ministre peut autoriser tout


versement des sommes en exécution de la fiducie, sans préjudice de toute
décision de justice ayant pour effet d'autoriser un tel versement.

1972, c. 49, a. 56; 1979, c. 49, a. 33; 1984, c. 29, a. 10; 1999, c. 75, a. 14.

Comité de surveillance.

18 
 
57. L'exploitant de toute installation d'élimination déterminée par règlement du
gouvernement est tenu de former un comité dont la fonction est d'assurer la
surveillance et le suivi de l'exploitation, de la fermeture et de la gestion post-
fermeture de cette installation.

Fonctionnement du comité.

Le règlement détermine les conditions applicables à la formation, au


fonctionnement et au financement du comité, notamment les renseignements ou
documents que l'exploitant doit lui fournir, les conditions d'accessibilité à
l'installation et aux équipements qui s'y trouvent ainsi que les obligations
auxquelles sont tenus les membres du comité, en particulier pour ce qui a trait à
l'information du public.
 

SECTION X
LE BRUIT

Bruit.

94. Le ministre a pour fonctions de surveiller et de contrôler le bruit.


 

Pouvoirs.

À cette fin il peut construire, ériger, installer et exploiter tout système ou tout
équipement nécessaire sur le territoire de toute municipalité. Il peut également
acquérir de gré à gré ou par expropriation tout immeuble requis et conclure toute
entente avec toute personne ou municipalité.
 

Règlements.

95. Le gouvernement peut adopter des règlements pour:


a) prohiber ou limiter les bruits abusifs ou inutiles à l'intérieur ou à l'extérieur de
tout édifice;

b) déterminer les conditions et modalités d'utilisation de tout véhicule, moteur,


pièce de machinerie, instrument ou équipement générateur de bruit;

c) prescrire des normes relatives à l'intensité du bruit.

1972, c. 49, a. 95.

19 
 
SECTION X.1
ATTESTATION DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE
Production des plans et devis.

95.1. Nul ne peut entreprendre l'exécution d'un projet visé dans un règlement
du gouvernement sans produire préalablement auprès du ministre les plans et
devis d'exécution du projet et une déclaration attestant leur conformité avec les
normes prévues par règlement du gouvernement.

Attestation.

L'attestation doit être également signée par tout professionnel au sens du Code
des professions (chapitre C-26) et par tout consultant qui a contribué à la
conception du projet, dans le cas où sa contribution porte sur une matière visée
dans les normes réglementaires applicables au projet.
 

Avis.

98.1. Le requérant doit, dans les 15 jours du dépôt de sa requête au


secrétariat du Tribunal, faire publier à deux reprises un avis dans un quotidien
distribué dans la région visée par la décision contestée.

Preuve de publication.

Une preuve de la publication de ces avis doit être fournie au Tribunal.


 

SECTION XIII
DISPOSITIONS PÉNALES ET AUTRES SANCTIONS
Infraction et peine.

106. Une personne physique qui enfreint l'un ou l'autre des articles 21, 22 ou
31.1, le premier alinéa de l'article 31.16, l'article 31.23, à l'exception des
paragraphes 1° et 1.1° du premier alinéa, le premier alinéa de l'un ou l'autre des
articles 31.25 ou 31.28 ou l'un ou l'autre des articles 68, 70.6, 70.7, 91, 95.1,
95.3, 121, 123.1, 154 ou 189, commet une infraction et est passible d'une
amende:

a) d'au moins 600 $ et d'au plus 20 000 $ pour la première infraction;

b) d'au moins 4 000 $ et d'au plus 40 000 $ pour toute récidive.

Infraction et peine.

20 
 
Commet également une infraction qui la rend passible des mêmes peines celle
qui:

a) poursuit la réalisation d'un projet qui a fait l'objet d'une dénégation de


conformité en vertu de l'article 95.4;

b) produit ou signe une fausse attestation de conformité environnementale;

c) ne respecte pas un programme d'assainissement approuvé par le ministre en


vertu de l'article 116.2;

d) ne respecte pas une condition imposée en vertu des articles 31.5, 31.6, 65,
70.8, 164, 167, 201 ou 203;
 

Refus de produire une déclaration.

107. Une personne physique qui refuse ou néglige, contrairement aux


dispositions de la présente loi ou des règlements adoptés en vertu de celle-ci, de
produire une déclaration ou une garantie, de fournir des informations, des
renseignements, des études, des recherches, des expertises ou des rapports, de
soumettre des plans, ou qui fait une chose sans obtenir préalablement une
approbation, une autorisation, une permission ou un permis du ministre alors que
l'un de ces documents est requis en vertu de la présente loi ou des règlements
adoptés en vertu de celle-ci, commet une infraction et est passible dans les cas
autres que ceux visés à l'article 106, d'une amende:

Exécution d'une chose.

113. Lorsque quiconque refuse ou néglige de faire une chose qui lui a été
ordonnée en vertu de la présente loi, le ministre peut faire exécuter la chose aux
frais du contrevenant et en recouvrer le coût de ce dernier avec intérêts et frais
de la même manière que pour toute dette due au gouvernement. Le ministre
peut également la faire exécuter aux frais des administrateurs et des dirigeants
de la personne morale qui refuse ou néglige de la faire et en recouvrer le coût
avec intérêts et frais de ceux-ci, lesquels sont tenus solidairement dans les cas
suivants:
 

Programme d'assainissement, publication d'avis.

116.3. Le responsable de la source de contamination qui sollicite


l'approbation d'un programme d'assainissement visé à l'article 116.2 doit faire
publier, à deux reprises, un avis dans un quotidien distribué dans la région où se
trouve la source de contamination.
 

21 
 
L.R.Q., chapitre S-2.1
LOI SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU
TRAVAIL
CHAPITRE II
CHAMP D'APPLICATION

Objet de la loi.

2. La présente loi a pour objet l'élimination à la source même des dangers pour
la santé, la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs.

Participation du travailleur et des employeurs.

Elle établit les mécanismes de participation des travailleurs et de leurs


associations, ainsi que des employeurs et de leurs associations à la réalisation
de cet objet.

1979, c. 63, a. 2.

Moyens et équipements de protection.

3. La mise à la disposition des travailleurs de moyens et d'équipements de


protection individuels ou collectifs, lorsque cela s'avère nécessaire pour répondre
à leurs besoins particuliers, ne doit diminuer en rien les efforts requis pour
éliminer à la source même les dangers pour leur santé, leur sécurité et leur
intégrité physique.

1979, c. 63, a. 3.

Ordre public.

4. La présente loi est d'ordre public et une disposition d'une convention ou d'un
décret qui y déroge est nulle de nullité absolue.
 

Interprétation.

5. Rien dans la présente loi ou les règlements ne doit être interprété comme
diminuant les droits d'un travailleur ou d'une association accréditée en vertu
d'une convention, d'un décret, d'une loi, d'un règlement, d'un arrêté en conseil ou
d'une ordonnance.

22 
 
8.1. La présente loi et ses règlements d'application prévalent sur toute
disposition incompatible de la Loi sur les véhicules hors route (chapitre V-1.2) et
de ses règlements d'application.
 

SECTION I
LE TRAVAILLEUR

§ 1. — Droits généraux

Conditions de travail.

9. Le travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent sa santé, sa


sécurité et son intégrité physique.

1979, c. 63, a. 9.

Droits.

10. Le travailleur a notamment le droit conformément à la présente loi et aux


règlements:

1° à des services de formation, d'information et de conseil en matière de santé


et de sécurité du travail, particulièrement en relation avec son travail et son
milieu de travail, et de recevoir la formation, l'entraînement et la supervision
appropriés;

2° de bénéficier de services de santé préventifs et curatifs en fonction des


risques auxquels il peut être exposé et de recevoir son salaire pendant qu'il se
soumet à un examen de santé en cours d'emploi exigé pour l'application de la
présente loi et des règlements.

1979, c. 63, a. 10.

Personnes visées.

11. Les personnes visées dans les paragraphes 1° et 2° de la définition du mot


«travailleur» à l'article 1 jouissent des droits accordés au travailleur par les
articles 9, 10 et 32 à 48.
 

SECTION II
L'EMPLOYEUR

§ 1. — Droits généraux

23 
 
Droits de l'employeur.

50. L'employeur a notamment le droit, conformément à la présente loi et aux


règlements, à des services de formation, d'information et de conseil en matière
de santé et de sécurité du travail.

1979, c. 63, a. 50.

§ 2. — Obligations générales

Obligations de l'employeur.

51. L'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et
assurer la sécurité et l'intégrité physique du travailleur. Il doit notamment:

1° s'assurer que les établissements sur lesquels il a autorité sont équipés et


aménagés de façon à assurer la protection du travailleur;

2° désigner des membres de son personnel chargés des questions de santé et


de sécurité et en afficher les noms dans des endroits visibles et facilement
accessibles au travailleur;

3° s'assurer que l'organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées


pour l'accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé du
travailleur;

4° contrôler la tenue des lieux de travail, fournir des installations sanitaires, l'eau
potable, un éclairage, une aération et un chauffage convenable et faire en sorte
que les repas pris sur les lieux de travail soient consommés dans des conditions
hygiéniques;

5° utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les


risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur;

6° prendre les mesures de sécurité contre l'incendie prescrites par règlement;

7° fournir un matériel sécuritaire et assurer son maintien en bon état;

8° s'assurer que l'émission d'un contaminant ou l'utilisation d'une matière


dangereuse ne porte atteinte à la santé ou à la sécurité de quiconque sur un lieu
de travail;

9° informer adéquatement le travailleur sur les risques reliés à son travail et lui
assurer la formation, l'entraînement et la supervision appropriés afin de faire en

24 
 
sorte que le travailleur ait l'habileté et les connaissances requises pour accomplir
de façon sécuritaire le travail qui lui est confié;

10° afficher, dans des endroits visibles et facilement accessibles aux


travailleurs, les informations qui leur sont transmises par la Commission,
l'agence et le médecin responsable, et mettre ces informations à la disposition
des travailleurs, du comité de santé et de sécurité et de l'association accréditée;

11° fournir gratuitement au travailleur tous les moyens et équipements de


protection individuels choisis par le comité de santé et de sécurité conformément
au paragraphe 4° de l'article 78 ou, le cas échéant, les moyens et équipements
de protection individuels ou collectifs déterminés par règlement et s'assurer que
le travailleur, à l'occasion de son travail, utilise ces moyens et équipements;

12° permettre aux travailleurs de se soumettre aux examens de santé en cours


d'emploi exigés pour l'application de la présente loi et des règlements;

13° communiquer aux travailleurs, au comité de santé et de sécurité, à


l'association accréditée, au directeur de santé publique et à la Commission, la
liste des matières dangereuses utilisées dans l'établissement et des
contaminants qui peuvent y être émis;

14° collaborer avec le comité de santé et de sécurité ou, le cas échéant, avec le
comité de chantier ainsi qu'avec toute personne chargée de l'application de la
présente loi et des règlements et leur fournir tous les renseignements
nécessaires;

15° mettre à la disposition du comité de santé et de sécurité les équipements,


les locaux et le personnel clérical nécessaires à l'accomplissement de leurs
fonctions.
 

Registre sur les postes de travail.

52. L'employeur dresse et maintient à jour, conformément aux règlements, un


registre des caractéristiques concernant les postes de travail identifiant
notamment les contaminants et matières dangereuses qui y sont présents et un
registre des caractéristiques concernant le travail exécuté par chaque travailleur
à son emploi.

Consultation du registre.

L'employeur doit mettre ces registres à la disposition des membres du comité de


santé et de sécurité et du représentant à la prévention.
 

§ 5. — Information concernant les produits contrôlés

25 
 
Étiquette obligatoire.

62.1. Un employeur ne peut permettre l'utilisation, la manutention ou


l'entreposage d'un produit contrôlé sur un lieu de travail à moins qu'il ne soit
pourvu d'une étiquette et d'une fiche signalétique conformes aux dispositions de
la présente loi et des règlements et que le travailleur n'ait reçu la formation et
l'information requises pour accomplir de façon sécuritaire le travail qui lui est
confié.

Entreposage.

Un employeur peut toutefois entreposer un produit contrôlé sur un lieu de travail


ou permettre sa manutention à des fins d'entreposage s'il fait, avec diligence,
toutes les démarches nécessaires afin que ce produit soit pourvu d'une étiquette
et d'une fiche signalétique conformes et que le travailleur reçoive la formation et
l'information prévues au premier alinéa.
 

L.R.Q., chapitre E-22


LOI SUR LES EXPLOSIFS
Interprétation:

1. Dans la présente loi, à moins que le contexte n'indique un sens différent, les
mots suivants signifient:

«ministre»;

a) «ministre»: le ministre de la Sécurité publique;

«permis»;

b) «permis»: un permis délivré en vertu de la présente loi;

«règlement».

c) «règlement»: tout règlement adopté par le gouvernement en vertu de la


présente loi.

«explosif».

Dans la présente loi, le mot «explosif» comprend tout détonateur.

1970, c. 13, a. 1; 1986, c. 86, a. 41; 1988, c. 46, a. 24.

Permis requis.

26 
 
2. Nul ne peut avoir des explosifs en sa possession sans être titulaire d'un
permis à cette fin.

1970, c. 13, a. 2; 1997, c. 43, a. 875.

Livraison interdite.

3. Il est interdit de livrer ou de procurer des explosifs à une personne qui n'est
pas titulaire d'un permis l'autorisant à avoir des explosifs en sa possession.

1970, c. 13, a. 3; 1997, c. 43, a. 875.

Quantité limitée.

4. Nul ne peut avoir en sa possession une plus grande quantité d'explosifs que
celle autorisée par son permis.

1970, c. 13, a. 4.

Quantité limitée pour livraison.

5. Il est interdit de livrer ou de procurer à une personne une plus grande


quantité d'explosifs que celle autorisée par son permis.

1970, c. 13, a. 5.

Indications sur permis.

6. Toute personne qui livre ou procure des explosifs à un titulaire de permis doit
indiquer sur ce permis son nom et son adresse, la quantité d'explosifs livrés, de
même que la date de la livraison.

1970, c. 13, a. 6; 1997, c. 43, a. 875.

Destruction ou dépôt à l'expiration du permis.

7. Toute personne qui a des explosifs en sa possession lors de l'expiration de


son permis doit, sans délai, détruire ces explosifs conformément aux règlements,
ou les déposer chez son fournisseur; si celui-ci n'est plus titulaire de permis, elle
doit alors les déposer chez tout autre vendeur d'explosifs qui est titulaire d'un
permis.
 

Garde ou dépôt au cas de non usage.

27 
 
8. Toute personne qui a des explosifs en sa possession doit, lorsqu'elle n'en fait
pas usage, les garder dans un bâtiment ou un contenant conforme aux
règlements ou les déposer chez son fournisseur; si celui-ci n'est plus titulaire de
permis, elle doit alors les déposer chez tout autre vendeur d'explosifs qui est
titulaire d'un permis.
 

Dépôt accepté par le vendeur.

9. Le vendeur chez qui des explosifs sont déposés conformément aux articles 7
ou 8 est tenu d'en accepter le dépôt aux conditions déterminées par règlement.

L.R.Q., chapitre M-13.1


LOI SUR LES MINES
7. Le droit aux résidus miniers appartient au titulaire du bail minier ou de la
concession minière.
Propriété.

Lors de l'expiration du bail minier ou du droit visé à l'article 239, de l'abandon ou


de la révocation du bail minier ou de la concession minière, le droit aux résidus
miniers appartient au propriétaire du sol sur lequel ces résidus miniers ont été
déposés avec son consentement.
c. S-2.1, r.19.1

Règlement sur la santé et la sécurité du travail dans les mines

Loi sur la santé et la sécurité du travail


(L.R.Q., c. S-2.1, a. 223, al. 1, par. 1, 3, 7 à 11, 14, 15, 17 à 19, 21, 41 et 42, al.
2 et al. 3, a. 286, 294 et 310)

24. Lorsqu'une usine de traitement cesse ses activités, les substances


chimiques dangereuses, tels les acides et les cyanures doivent être éliminées.
 

50. Si le talus d'une mine à ciel ouvert a une hauteur de plus de 5 mètres
(16,4 pieds) et une pente supérieure à 65 degrés par rapport à l'horizontale, une

28 
 
clôture doit être placée sur son bord supérieur. Cette clôture doit être constituée,
au minimum:

1° d'un câble d'au moins 10 millimètres (0,4 pouce) de diamètre maintenu


sous tension à l'aide de tendeurs et placé entre 1 mètre (3,3 pieds) et 1,2 mètre
(3,9 pieds) du sol;

2° de poteaux conformes au paragraphe 2 de l'article 47 et à l'article 48.

47. L'orifice en surface d'un chantier d'abattage qui n'est pas remblayé jusqu'à
la surface ou fermé par une dalle conformément à l'article 46 doit être entouré
d'une clôture composée:

1° de poteaux en acier galvanisé d'un diamètre d'au moins 90 millimètres (3,5


pouces) formant les bouts, les coins et les barrières;

2° de poteaux intermédiaires en acier galvanisé d'au moins 60 millimètres (2,3


pouces) de diamètre et espacés de 3 mètres (9,8 pieds) ou moins;

3° d'une barre supérieure en acier galvanisé d'au moins 45 millimètres (1,7


pouce) de diamètre et placée à une hauteur d'au moins 2,5 mètres (8,2 pieds) du
sol;

4° d'une barre inférieure en acier galvanisé d'au moins 40 millimètres (1,6


pouce) de diamètre et placée à une hauteur d'au plus 10 centimètres (3,9
pouces) du sol;

5° d'un grillage en fils d'acier galvanisé de calibre numéro 9AWG, formant des
mailles d'au plus 60 millimètres (2,4 pouces) de côté, soudé aux barres et aux
poteaux à des intervalles d'au plus 400 millimètres (15,7 pouces);

6° de 3 rangées de fils barbelé fixées au sommet avec saillie vers l'extérieur.

D. 213-93, a. 47.

48. Dans le roc, les poteaux de la clôture visée à l'article 47 doivent être
enfoncés dans des trous adaptés à leur diamètre à au moins 500 millimètres
(19,7 pouces) de profondeur; dans le terrain

66. Dans une mine à ciel ouvert, au moins une voie de circulation permettant
l'accès à chaque étage de travail doit être tracée et entretenue. Cette voie doit
être conforme aux normes suivantes:

29 
 
1° des échelles ou des escaliers doivent y être installés lorsqu'elle est inclinée
à plus de 30 degrés par rapport à l'horizontale et, lorsque cet angle est supérieur
à 50 degrés, seules des échelles peuvent y être installées;

2° les échelles doivent:

a) être fixées solidement en place par au moins 2 attaches indépendantes;

b) être inclinées à moins de 70 degrés par rapport à l'horizontale;

c) comporter des paliers de repos munis de garde-corps à au moins tous les


6 mètres (19,7 pieds);

3° les escaliers doivent:

a) avoir des marches uniformes dans une même volée;

b) avoir des marches antidérapantes dont la profondeur est supérieure à 150


millimètres (5,9 pouces);

c) être munis de garde-corps solidement fixés sur les côtés exposés aux
chutes;

d) être munis d'une main courante sur au moins un côté;

4° les escaliers et les paliers de repos doivent être conçus et construits pour
supporter une charge vive de 4,8 kilonewtons par mètre carré (100,2 livres par
pied carré);

5° les garde-corps doivent:

a) avoir une hauteur d'au moins 1 mètre (3,3 pieds);

b) être conçus et construits pour résister à une force horizontale concentrée


d'au moins 900 newtons (202,3 livres) appliquée à n'importe quel point de la lisse
supérieure et à une force verticale concentrée d'au moins 450 newtons (101,2
livres) appliquée à n'importe quel point de la lisse supérieure;

c) avoir une lisse supérieure située entre 900 millimètres (35,4 pouces) et
1 100 millimètres (43,3 pouces) du plancher et une lisse intermédiaire fixée à mi-
distance entre la lisse supérieure et le plancher.

D. 213-93, a. 66; D. 1326-95, a. 17.

30 
 
67. L'espacement entre le sommet des échelons d'une échelle doit être d'au
moins 250 millimètres (9,8 pouces) et d'au plus 300 millimètres (11,8 pouces) et
cet espacement ne doit pas varier de plus de 13 millimètres (0,5 pouce) dans
une même échelle ou d'une échelle à l'autre dans une même voie de circulation.

D. 213-93, a. 67.

68. À compter du 1er avril 1993, un espace libre d'au moins 150 millimètres
(5,9 pouces) doit être gardé à l'arrière des échelons d'une échelle.
 

76. Pour l'application de la présente sous-section:


2° une mine à ciel ouvert est sous l'influence d'une nappe d'eau lorsque la
largeur de la paroi de protection est inférieure à 100 mètres (328,1 pieds) de la
nappe d'eau quand celle-ci est à son plus haut niveau.

77. Une excavation souterraine sous l'influence d'une nappe d'eau ne peut
être entreprise sans l'obtention de plans et devis d'un ingénieur accompagnés
d'études comprenant les éléments suivants:

1° une étude de surface du site sous lequel seront localisés les piliers de
surface;

2° une étude de la distribution des sols;

3° une étude des propriétés mécaniques des sols;

4° une étude des propriétés mécaniques du massif rocheux à être excavé;

5° une étude des conditions hydro-géologiques;

6° les données nécessaires pour un système de vérification et d'entretien des


piliers de surface.

Ces plans et devis accompagnés des études doivent être conservés sur le site
de la mine et être disponibles en tout temps.

D. 213-93, a. 77.

78. L'excavation d'une mine à ciel ouvert à moins de 100 mètres (328,1 pieds)
d'une nappe d'eau ne peut être entreprise sans l'obtention de plans et devis d'un
ingénieur accompagnés des études prévus aux paragraphes 4 à 6 de l'article 77.

31 
 
Le deuxième alinéa de l'article 77 s'applique au présent article.

_
 

L.R.Q., chapitre D-8.1.1


LOI SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
«Développement durable».

2. Dans le cadre des mesures proposées, le «développement durable» s'entend


d'un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement
durable s'appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère
indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des
activités de développement.

CHAPITRE II
STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET MESURES PRISES PAR
L'ADMINISTRATION

SECTION I
PRINCIPES ET STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Mise en oeuvre du développement durable.

5. La mise en oeuvre du développement durable au sein de l'Administration


s'appuie sur la stratégie de développement durable adoptée par le gouvernement
et se réalise dans le respect des principes prévus par elle et par la présente
section.

2006, c. 3, a. 5.

Principes.

6. Afin de mieux intégrer la recherche d'un développement durable dans ses


sphères d'intervention, l'Administration prend en compte dans le cadre de ses
différentes actions l'ensemble des principes suivants:

a) «santé et qualité de vie»: les personnes, la protection de leur santé et


l'amélioration de leur qualité de vie sont au centre des préoccupations relatives
au développement durable. Les personnes ont droit à une vie saine et
productive, en harmonie avec la nature;

32 
 
b) «équité et solidarité sociales»: les actions de développement doivent être
entreprises dans un souci d'équité intra et intergénérationnelle ainsi que
d'éthique et de solidarité sociales;

c) «protection de l'environnement»: pour parvenir à un développement durable,


la protection de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de
développement;

d) «efficacité économique»: l'économie du Québec et de ses régions doit être


performante, porteuse d'innovation et d'une prospérité économique favorable au
progrès social et respectueuse de l'environnement;

e) «participation et engagement»: la participation et l'engagement des citoyens


et des groupes qui les représentent sont nécessaires pour définir une vision
concertée du développement et assurer sa durabilité sur les plans
environnemental, social et économique;

f) «accès au savoir»: les mesures favorisant l'éducation, l'accès à l'information et


la recherche doivent être encouragées de manière à stimuler l'innovation ainsi
qu'à améliorer la sensibilisation et la participation effective du public à la mise en
oeuvre du développement durable;

g) «subsidiarité»: les pouvoirs et les responsabilités doivent être délégués au


niveau approprié d'autorité. Une répartition adéquate des lieux de décision doit
être recherchée, en ayant le souci de les rapprocher le plus possible des
citoyens et des communautés concernés;

h) «partenariat et coopération intergouvernementale»: les gouvernements


doivent collaborer afin de rendre durable le développement sur les plans
environnemental, social et économique. Les actions entreprises sur un territoire
doivent prendre en considération leurs impacts à l'extérieur de celui-ci;

i) «prévention»: en présence d'un risque connu, des actions de prévention,


d'atténuation et de correction doivent être mises en place, en priorité à la source;

j) «précaution»: lorsqu'il y a un risque de dommage grave ou irréversible,


l'absence de certitude scientifique complète ne doit pas servir de prétexte pour
remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir une
dégradation de l'environnement;

k) «protection du patrimoine culturel»: le patrimoine culturel, constitué de biens,


de lieux, de paysages, de traditions et de savoirs, reflète l'identité d'une société.
Il transmet les valeurs de celle-ci de génération en génération et sa conservation
favorise le caractère durable du développement. Il importe d'assurer son
identification, sa protection et sa mise en valeur, en tenant compte des
composantes de rareté et de fragilité qui le caractérisent;

33 
 
l) «préservation de la biodiversité»: la diversité biologique rend des services
inestimables et doit être conservée pour le bénéfice des générations actuelles et
futures. Le maintien des espèces, des écosystèmes et des processus naturels
qui entretiennent la vie est essentiel pour assurer la qualité de vie des citoyens;

m) «respect de la capacité de support des écosystèmes»: les activités humaines


doivent être respectueuses de la capacité de support des écosystèmes et en
assurer la pérennité;

n) «production et consommation responsables»: des changements doivent être


apportés dans les modes de production et de consommation en vue de rendre
ces dernières plus viables et plus responsables sur les plans social et
environnemental, entre autres par l'adoption d'une approche d'écoefficience, qui
évite le gaspillage et qui optimise l'utilisation des ressources;

o) «pollueur payeur»: les personnes qui génèrent de la pollution ou dont les


actions dégradent autrement l'environnement doivent assumer leur part des
coûts des mesures de prévention, de réduction et de contrôle des atteintes à la
qualité de l'environnement et de la lutte contre celles-ci;

p) «internalisation des coûts»: la valeur des biens et des services doit refléter
l'ensemble des coûts qu'ils occasionnent à la société durant tout leur cycle de
vie, de leur conception jusqu'à leur consommation et leur disposition finale.

Stratégie de développement durable.

7. La stratégie de développement durable du gouvernement expose la vision


retenue, les enjeux, les orientations ou les axes d'intervention, ainsi que les
objectifs que doit poursuivre l'Administration en matière de développement
durable. Elle identifie, le cas échéant, les principes de développement durable
qui sont pris en compte par l'Administration, en plus de ceux énumérés à l'article
6 et de ceux déjà prévus aux articles 152 et 186 de la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q-2).

Mise en oeuvre et suivi.

Aux fins d'assurer sa mise en oeuvre par l'Administration, la stratégie identifie


certains moyens retenus pour privilégier une approche concertée respectueuse
de l'ensemble des principes de développement durable; elle précise aussi les
rôles et responsabilités de chacun ou de certains des membres de
l'Administration, dans une perspective d'efficacité et de cohérence interne au
sein de celle-ci. La stratégie prévoit en outre les mécanismes ou les moyens
retenus pour en assurer le suivi.
 

Prise en compte des différences.

34 
 
8. Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, en
collaboration avec les autres ministres concernés, s'assure que l'élaboration du
contenu de la stratégie s'effectue de manière à refléter l'éventail des
préoccupations des citoyens, des milieux et des conditions de vie au Québec, de
sorte que les différences entre les milieux ruraux et urbains ainsi que la situation
des communautés autochtones soient notamment prises en compte.

Consultation populaire.

En collaboration avec les autres ministres concernés, le ministre peut prendre


toute mesure pour consulter la population et l'amener à participer à l'élaboration
de tout projet ou toute révision de la stratégie, en vue de favoriser les
discussions et d'en enrichir le contenu, d'assurer la notoriété de la stratégie et de
favoriser sa mise en oeuvre.
 

Fonctions du ministre.

13. En vue d'assurer l'application de la présente loi, les fonctions du ministre du


Développement durable, de l'Environnement et des Parcs consistent plus
particulièrement à:

1° promouvoir un développement durable au sein de l'Administration et dans le


public en général, en favorisant la concertation et la cohésion pour harmoniser
les diverses interventions en cette matière;

2° coordonner les travaux des différents ministères visant l'élaboration, le


renouvellement ou la révision des différents volets de la stratégie de
développement durable, y compris les indicateurs de développement durable, et
recommander l'adoption de cette stratégie et de ces indicateurs par le
gouvernement;

3° coordonner les travaux visant l'élaboration des bilans périodiques de la mise


en oeuvre de la stratégie de développement durable au sein de l'Administration
et, au moins tous les cinq ans, avec la collaboration des autres ministères
concernés, dresser un rapport de cette mise en oeuvre et le soumettre pour
approbation au gouvernement;

4° améliorer les connaissances et analyser les expériences existant ailleurs en


matière de développement durable, notamment quant aux orientations et à la
mise en oeuvre de stratégies et de plans d'action, ainsi que concernant la mise
au point d'indicateurs ou d'autres moyens pour mesurer la progression du
développement durable et l'intégration des préoccupations environnementales,
sociales et économiques qui y sont liées;

35 
 
5° conseiller le gouvernement et des tiers en matière de développement durable
et à ce titre fournir son expertise et sa collaboration pour favoriser l'atteinte des
objectifs de la stratégie ainsi que le respect et la mise en oeuvre des principes de
développement durable.
 

SECTION II
MISE EN OEUVRE DE LA STRATÉGIE ET REDDITION DE COMPTES

Publication des objectifs et des interventions.

15. Afin de centrer ses priorités et de planifier ses actions de manière à tendre
vers un développement durable en conformité avec la stratégie du
gouvernement, chaque ministère, organisme et entreprise compris dans
l'Administration identifie dans un document qu'il doit rendre public les objectifs
particuliers qu'il entend poursuivre pour contribuer à la mise en oeuvre
progressive de la stratégie dans le respect de celle-ci, ainsi que les activités ou
les interventions qu'il prévoit réaliser à cette fin, directement ou en collaboration
avec un ou plusieurs intervenants de la société.

Révision des lois et politiques.

Ces interventions peuvent notamment comprendre la révision des lois, des


règlements, des politiques ou des programmes existants envisagée en vue de
mieux assurer le respect de la stratégie et des principes sur lesquels elle repose.

Base volontaire.

Sur une base volontaire, un organisme ou un établissement visé à l'article 4 peut


aussi d'avance, sans attendre la prise d'un décret en vertu de cet article,
s'assujettir à la même obligation d'identifier dans un document qu'il doit rendre
public les objectifs, actions et interventions qu'il envisage en regard de son
domaine de compétence et de ses attributions en vue de contribuer au
développement durable et à la mise en oeuvre de la stratégie.

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