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Texte réglementaire à votre disposition

Contrôles inopinés à l’aide de


l’éthylomètre
Département Bus
Pôle RH
ISFM

La nécessité du contrôle
Le plan de lutte contre l’alcoolémie qui a été mis en place au Département Bus depuis
1992, comporte plusieurs aspects.

La responsabilité :
Celle de l’entreprise, mais aussi celle des machinistes au regard de la mission de transport
de voyageurs.

La législation :
Depuis le 15 septembre 1995, le seuil légal du taux d’alcoolémie a été abaissé à 0,50 g/L
de sang et ce en accord avec les directives européennes. Par ailleurs, une disposition de
l’instruction professionnelle relative au service du machiniste receveur précise, que le
machiniste receveur doit observer une stricte abstinence en matière de boisson alcoolique.
Si la législation sur le fond du problème est assez limpide, il n’en reste pas moins que la
mise en œuvre est restée assez incertaine. En effet, c’est la jurisprudence qui a clarifié et
délimité le champ d’action de la procédure de contrôle, notamment au sein des
entreprises.

La prévention :
La nécessité d’une politique de prévention à l’égard des agents " malades " mais aussi au
regard de l’inaptitude engendrée par l’alcool.

Le contrôle :
Si aujourd’hui la prévention et la lutte contre l’alcoolémie au Département Bus sont des
éléments bien établis, la mise en œuvre des contrôles est une nécessité.
Les unités opérationnelles doivent donc procéder à des contrôles inopinés à l’aide de
l’éthylomètre. Cependant, l’éthylomètre doit être vérifié, étalonné et validé par le
laboratoire national d’essais.

Le formalisme de la procédure
Les contrôles d’alcoolémie sont prévus par les textes réglementaires mais, ils doivent être
entourés d’un certain formalisme.

En effet :
- Les contrôles doivent être inopinés.
- Ils doivent être effectués sans périodicité.
- Ils ne doivent pas être discriminatoires, c’est à dire qu’ils ne doivent pas être
ciblés à l’encontre d’un individu mais en direction d’une catégorie de la
population (technique du sondage).
- Ils doivent être effectués par des agents habilités qui sont désignés par le
Directeur.
- Ils doivent être effectués dans un lieu à l’abri des regards afin d’en garantir la
confidentialité.
Un agent qui refuse de se soumettre au contrôle s’expose à une sanction. En effet, le but
recherché n’est pas de constater une éventuelle faute disciplinaire mais uniquement de
prévenir ou de faire cesser immédiatement une situation dangereuse.
Par ailleurs, un agent qui refuse de se soumettre au contrôle et qui demande à ce qu’il soit
procédé à une contre expertise de son état au moyen d’analyses et d’examens médicaux,
chimiques et biologiques, ne pourra être entendu dans sa demande. En effet, le contrôle à
l’aide de l’éthylomètre a la même valeur que les contrôles effectués par les forces de
police dès lors que l’étalonnage de l’appareil a été régulièrement réalisé. De plus, le
règlement intérieur des unités opérationnelles ne prévoit aucune disposition concernant
une contre expertise après un contrôle positif à l’aide de l’éthylomètre.
L’instruction professionnelle relative au service du machiniste receveur, rappelle que le
machiniste receveur doit observer une stricte abstinence en matière de boisson alcoolique.
A noter par ailleurs, que l’instruction professionnelle relative au service du machiniste
receveur est un élément constitutif du règlement intérieur.

Préconisation

Un contrôle peut être organisé par la hiérarchie sans pour autant être discriminant, mais
pour faire cesser un danger immédiat ou potentiel que représenterait un agent, dès lors
que cet agent présente des risques pour lui-même et pour autrui.
En cas de refus de se conformer à sa hiérarchie lors d’un contrôle, le machiniste receveur
doit être relevé de service notamment si un doute persiste sur son état physique. Il devra
alors être pointé en absence sans solde (code 800). Une procédure disciplinaire pourra
être engagée à son encontre et en cas de récidive, l’agent pourra être traduit devant le
conseil de discipline.
Si le taux d’alcoolémie est supérieur à 0mg par litre d’air expiré, il y a constatation d’une
faute. En effet, le machiniste receveur n’a pas en l’espèce, respecté les prescriptions
réglementaires, c’est à dire qu’il a fait abstraction de l’instruction professionnelle tant sur
le plan de l’abstinence que sur le plan de l’autocontrôle.

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