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b. Raisons de chahutassions :
- Manque d’autorité et de mise en application des règles
- Trop de temps creux
- Manque d’attention (activités non motivantes)
- Activités non adaptées
- Mauvaise organisation spatiale / temporelle
- Envie d’attirer l’attention
- Enfants à problèmes comportementaux (dernier recours)
B. Conceptualisation :
La place de l’estime de soi dans la pyramide des besoins de Maslow : L’estime de soi fait
partie du besoin d’être reconnu. Au-dessus on a le besoin de réalisation de soi, inatteignable
sans estime.
- Besoin physiologique / primaires : liés à la survie (manger, boire, dormir, toilette, …)
- Besoin de sécurité : protection contre les dangers, menaces, agression et le stress =>
objectifs/organisation de la journée, progression pédagogique, cadre rassurant
(penser à la sécurité physique), organiser la classe, ne pas brusquer…
- Le besoin d’appartenance : nécessité des relations sociales, de faire partie d’un
groupe, d’avoir une famille et de l’amour => donner une ID à l’enfant au sein du
groupe, s’intéresser à lui en tant que personne
- Le besoin d’estime, d’être reconnu : avoir un statut, être considéré, faire preuve
d’estime de soi => Valoriser les SAV et compétences, l’aider à se valoriser lui-même
- La réalisation de soi : réaliser une œuvre, un projet, épanouissement personnel =>
aider l’enfant à mettre en adéquation ses attentes et objectifs, répondre à ses
motivations intellectuelles, s’adapter à lui, apprentissage avec du sens…
L’estime de soi éléments théoriques : L’estime de soi est l’image qu’une personne se fait
d’elle-même. Elle se construit toute une vie par le temps et les expériences. C’est elle qui
permet de s’accepter avec ses forces et faiblesses et aide à affronter les difficultés
d’apprentissages de la vie.
! Sa clef est la conscience de sa valeur personnelle car c’est une représentation affective des
jugements et opinions qu’on pose sur soi !
L’estime de soi, quand elle est positive, est un sentiment de compétence et de croyance en
nos capacités. Elle n’est pas réelle car c’est une pensée. Les enfants de PS sont trop
égocentriques et n’ont pas les capacités intellectuelles nécessaire pour avoir un jugement
réaliste d’eux-mêmes. Leur image ne se forme que par leur vécu immédiat.
L’estime de soi chez l’enseignant : La construction de l’estime de soi des enfants dépend de
celle des enseignants. Les enfants se calquent sur leur modèle adulte. Il faut éviter d’avoir
des attentes contradictoires, du mal à définir des objectifs personnels, … et plutôt montrer
une bonne image de soi.
c. Conceptualisation :
Définition : C’est une réunion ou tous les enfants de la classe et l’enseignant discutent et
gèrent la vie de classe. Ils parlent de :
- Son organisation (jeu, travail, …)
- Des relations interpersonnelles
- Des projets
Les enfants apprennent à analyser, comprendre, prévoir, planifier, décider, organiser, ….
Chaque enfant y a sa place et y est reconnu comme individu avec une importance égale à
celle du groupe. Les enfants apprennent les droits collectifs et individuels. Les devoirs et
responsabilités => tolérance, liberté, respect.
La vie de groupe induit des conflits et le conseil apprend à les résoudre sans qu’il n’y ait de
gagnant ou perdant. On y recherche des consensus. Tout le monde doit être d’accord on ne
fonctionne pas à la majorité/minorité.
On y dévoile ce qui se passe d’agréable et désagréable en classe.
Lieu, moment et durée du conseil de coopération : Toutes les semaines, 10 à 45 min. selon
l’âge des ES et les sujets à aborder (peut aussi être quotidien de 5 à 10 min.).
Personnes concernées par le conseil : Maternelle à secondaire (aménagement et
adaptations) => maternelle 2x/semaine (travail du hier, aujourd’hui, demain).
Les conséquences de l’animation : Appliquer les fonctions sécurise l’enfant. Il voit que
l’enseignant gère la situation et est bon capitaine qui guide, aide, fait participer, …
Les questions délicates : L’enseignant reste à l’écoute et accueille chaque sujet. Les enfants
doivent se sentir entendu et ne pas éprouver de réticences à apporter leur préoccupation.
On ne censure pas mais on place des balises pour maintenir un rôle d’enseignant.
B. Les règles de vie en classe : comment les mettre en place, les faire respecter ?
a. La différence entre pouvoir et autorité :
L’autorité n’est pas un pouvoir rigide, correctif et écrasant. C’est un ensemble de règles
régissant le quotidien de l’enfant. Parents et enseignant sont les autorités référentes de
l’enfant.
Une règle avec sens et raison d’exister est comme une loi. Elle peut obliger l’enfant à avoir
un certain comportement. Ex : Ranger après utilisation. I est l’autorité qui émet la règle et
doit donc vérifier qu’elle est respectée. Le pouvoir c’est jouer avec la règle comme on
l’entend ou selon l’humeur. Ce serait de dire à un enfant qu’il a le choix puis refuser ce choix.
Pour que les enfants respectent une règle il faut être cohérant dans sa création et son
application.
Si l’autorité, qui est constante et cohérente dans les limites, le pouvoir n’offre pas de repères
aux enfants et cause du stress et de la peur. Une attitude un jour laxiste un jour explosive
engendre des craintes, insécurités, incompréhensions et cause de la déception chez l’enfant.
Connaître les règles de l’école : L’enfant a déjà une forme d’autodiscipline (famille-amis). Il
peut comprendre que l’école vient avec des règles. Pour l’aider à les respecter il faut l’en
informer, discuter sur celles-ci et réfléchir à leur pourquoi.
Participer à l’élaboration des règles : Cela donne un pouvoir sur l’environnement. L’enfant
apprend à s’adapter à des limites (matérielles et humaines) pour avoir des règles réalisables
en classe => acteur de la vie en communauté (co-coop) et responsable de l’instauration d’un
climat respectueux, serein et de l’application des règles.
Pour qu’elle soit éducative la règle doit correspondre à des critères :
- Elle doit être connue, visible et lisible. Pour un fonctionnement démocratique
personne ne doit ignorer la loi. On doit pouvoir la consulter à tout moment.
- Elle doit être claire, sans ambiguïtés. Elle ne peut pas permettre d’interprétations.
- Elle doit être juste et non arbitraire.
- Elle doit être évolutive. Une règle peut s’assouplir/devenir plus stricte/être obsolète.
Elle évolue avec les enfants.
- Règle pertinente. Elle doit avoir une raison explicite et un sens expliqué aux enfants.
- L’élaboration et le contrôle est l’affaire de tous => affaire collective à défendre.
- Elle doit entraîner des conséquences agréables et désagréables.
La réparation : C’est compenser les conséquences d’une erreur. Une bonne réparation
dédommage la victime et restaure l’estime du fautif. Ce n’est pas un pardon, qui peut être
accordé ou non par la victime.
Elle permet à l’enfant d’évaluer et anticiper les conséquences de ses actions. Elle exige qu’il
soit capable de relations sociales et constructives mais n’est pas un conditionnement (pas de
suppression de récompenses d’un comportement induit). La réparation n’est pas imposable.
On ne peut qu’offrir sa possibilité ou créer des conditions favorables à celle-ci.
c. La responsabilisation :
Pour avoir une gestion démocratique tout le monde doit participer. Il y a donc un concept
centrale de responsabilisation. Responsabiliser c’est accepter de partager le contrôle en
restant garant du respect des limites.
Dans nos classe la responsabilisation repose sur des stratégies mises en œuvre pour
permettre aux enfant de :
- Prendre une part active dans la gestion de leur classe => conseil
- Prendre une part active dans la gestion de leur comportement => chartes sanctions
- Répondre de leur actes et en mesurer les conséquences => chartes sanctions
Être responsable c’est reconnaitre les actes qu’on a choisi d’accomplir et en assumer les
conséquences et savoir tenir ses engagements.
Le tableau doit être visible et lisible par tous et pouvoir évoluer dans le temps. Pour sa
conception il faut être attentif à la :
- Manipulation
- Rajout de tâche simple
- Images claires
- Ecrit clair + et au présent
- Déco pas trop chargée
- Sens de la lecture
- Phrase complètes
- Qui fait quoi
- …
C. La méthodologie : comment mettre toutes les chances de son côté ?
a. Créer un climat de classe motivant :
L’attitude verbale et non verbale de l’enseignant influence les relations enfants – adulte et
enfants entre eux. Il faut créer et cultiver le meilleur climat possible en travaillant et
conscientisant ses comportements de communication pour avoir une ambiance de classe
favorable aux apprentissages.
Attitudes pour améliorer l’harmonie et la motivation dans une classe de maternelle :
- Être de bonne humeur, avoir le sourire
- Faire preuve d’humour
- Être dynamique
- Faire un accueil de qualité
- Se mettre à la hauteur des enfants
- Faire preuve d’empathie
- Prendre du temps pour trouver des solutions avec les enfants
- Être authentique
- …
En gros il faut être à l’écoute des enfants, répondre à leurs besoins en étant humain et fidèle
à soi-même. Il faut donner une image positive de soi et d’eux et mettre en valeur leur côté
unique, l’accepter et le respecter.
d. Organiser l’espace pour que chaque enfant soit installé confortablement et pour
réaliser les activités d’apprentissages :
Il faut penser l’espace pour toute activité et le réfléchir pour permettre la concentration sans
être distrait ou dérangé par les autres et sans être dérangeant. Les enfants peuvent
participer à l’organisation spatiale. Pour que l’espace soit bien organisé :
- Accès aisé et autonome au matériel
- Eloigner les tâches opposées
- Donner les consignes devant un groupe attentif et bien installé
- Limiter le nombre d’enfants par ateliers
- Être disponible mais pas intrusif
- Référentiels accessible et à vue
- Collective et acd ou musique => espace suffisant + pas d’accès aux jeux rangés
Avantages et inconvénients :
- Groupe homogène :
+ Moins de différentiations à prévoir
+ Avancée au même rythme et besoins similaires
+ Entente plus simple
+ Parfait pour les remédiations
₋ Personne ne se tire vers le haut
₋ Pas de diversité
₋ Diminution de l’entraide et de la solidarité
₋ Stigmatisation de l’enfant
₋ Creuse l’écart entre les niveaux
- Groupes hétérogènes :
+ Les élèves se tirent vers le haut
+ Plus de points de vue et d’approches variées
+ Augmentation de l’entraide et de la collaboration
+ Plus de richesses d’apprentissage au contact de personnes différentes
+ Plus de possibilités de décentralisation
₋ Les plus forts font tout
₋ Demande beaucoup d’organisation et différenciation
₋ Certains enfant peuvent être mis de côté
₋ Des enfants risquent de s’ennuyer
F. Outils en vrac !
Deux règles fondamentales :
- Pour qu’un outil fonctionne il faut d’abord être convaincu de celui-ci
- Il faut juger plusieurs fois l’outil avant de juger de son efficacité
- Poésie à réciter
- Lire une histoire courte
- Jeux extérieur / intérieur
- Exercice de relaxation
Les règles n’éliminent pas tous les conflits. Lors de leur apparition il faut placer l’enfant en
situation de résolution de problèmes => d’abord une réflexion responsabilisante. Cela peut
prendre la forme de fiche de réflexion.
- L’écrit permet une distanciation pour passer d’expression d’émotion à analyse
raisonnée
- Donner à chaque partie le droit de s’exprimer sur les faits et ses ressentis
- Amener à la prise de conscience sur les mauvais comportements et induire les
conséquences négatives
- Orienter vers une démarche de réparation
Cela doit se faire dans un coin calme accompagné de l’enseignant (conseil coopération). On
prendre le temps de revenir sur le vécu et on le transforme en expérience utile, positive et
constructive (critique).
c. La résolution de conflits selon T. Gordon
En conflits les personnes peuvent se sentir désarmées si l’implication affective est grande.
Dans les luttes de pouvoir il y a un gagnant et un perdant (rupture des relations positives
entre individus). Il propose donc la méthode de satisfaction mutuelle des personnes en
conflits « gagnant – gagnant » mais pour cela il faut une vraie volonté de la part des
interlocuteurs.
Gordon envisage le conflit comme une technique de résolution de problèmes en 6 étapes :
- Première étape, identifier les besoins : Le conflit amène à de la confusion. On
propose alors de prendre du recul pour identifier :
• Les protagonistes
• L’enjeu réel (quel type)
Cela vise à définir le conflit en en termes de besoins respectifs. Message en « Je »
avec une attitude d’écoute active. Les blâmes et jugements sont à éviter.
- Deuxième étape, énumérer les solutions ou propositions alternatives.
- Troisième étape, évaluer les solutions : sont-elles équitables ? Recevables ? Ont-elles
des défauts ou incompréhension ?
- Quatrième étapes, prendre une décision : On vérifie la compréhension de la solution.
- Cinquième étape, planifier et agir : Engagement formel sur la solution retenue. Qui
fait quoi, quand, comment ? – Contrat qui précise tout (notamment sanctions) pour
une durée déterminée.
- Sixième étape, évaluer la mise en œuvre de la solution : Valider ou invalider, réviser
la solution si nécessaire sinon la reconduire pour une durée déterminée.