ENSAM de Casablanca

Module : Communication Professionnelle

Soft-skills et efficacité professionnelle

Pr. Mohamed BASSIM

 Définition des soft-skills :

-C’est un ensemble de compétences comportementales.

-Ce terme désigne « les compétences douces ».

-Il inclut aussi les compétences psychosociales.

 Qu’est ce qu’une compétence?

C’est la mise en œuvre d’aptitudes et de capacités, de

savoirs et de savoir-faire dans un contexte donné et pour
un résultat recherché.
 Actuellement

le monde professionnel ne peut être appréhendé uniquement

par les compétences techniques.
 Toutefois, les entreprises ont besoin de plus en
plus des compétences humaines et de savoir être.

 Depuis 2010, elles connaissent un intérêt croissant

dans le monde de l’entreprise.
 De telles compétences :

permettent de:
a- Gérer les relations humaines.
b-Mieux appréhender l’environnement.

c-Intégrer le bien-être des salariés .

 Un nouvel environnement de travail est en train de
se dessiner :

le marché du travail les critères de

est en pleine mutation recrutement sont en
train de changer.
LES DIFFERENTES SOFT-SKILLS
 1- Réflexivité.
 2-Estime de soi.
 3-Motivation.
 4- Créativité.
 5-Adaptabilité.
 6-Efficience et organisation
 7-Gestion du stress.
 8-Empathie.
 9- Aisance relationnelle.
 10- Coopération.
 Le rôle des soft-skills :
Apprentissage/adapt Connaitre les ressources Gérer les
abilité durant la vie internes pour passer les interactions les
obstacles plus harmonieuses
et constructives
Réflexivité. Gérer les imprévus Empathie
adaptabilité Estime de soi Aisance
Créativité Motivation relationnelle
Gestion du stress coopération
 1- La Réflexivité
-Se prendre soi-même comme objet d’étude.
- Un retour sur soi.
- Réfléchir à ses pensées.
- La pensée réflexive

-C’est une compétence qui favorise l’adaptation au

changement et aux modifications de l’environnement.
-Au travail: c’est un aspect de la professionnalité.
Moyens et outils:
 A- l’attention
 B- L’entretien d’explication
 C- Le dialogue avec soi
 D- Le carnet de bord du chercheur.
 A-l ’attention:

elle permet d’éviter les obstacles, de suivre une conversation, d’être

alerté

Comment faire?

A- Percevoir autour de moi, et en moi-même.

B- Faire le lien entre mes perceptions et ma mémoire.
C- Agir sur les processus cognitifs et comportementaux.
 Modalités:

1- l’attention permet la perception, par les sens

externes et internes, de ce qui se passe alentour, de ce
qui se passe en moi-même et de ce qu’on est en train
de faire.
2- elle crée des liens avec la mémoire.
3- elle est au centre des processus cognitifs et
comportementaux.
 Les avantages de l’attention pour
l’entreprise:

- Se prendre en charge.
- Savoir proposer des solutions plutôt que
critiquer.
- Développer une autonomie et un savoir-
faire comportemental pour collaborer de
manière efficace.
2- L’entretien d’explication:

Est une technique d’interrogation qui consiste à amener une

personne à évoquer le souvenir précis d’une situation, d’une
action de manière à s’informer de ce qui s’est réellement passé
à ce moment-là tout en révélant l’implicite.
 3- le dialogue avec soi: le soliloque (Le monologue)
Il permet d’éclaircir une situation pour mieux l’élucider et mieux
en comprendre les enjeux et forces en présence.
Exemple: après un entretien, une réunion, une discussion…
 Modalités :
 1- poser le sujet.
 2- écrire ensuite le dialogue.
 3- ne pas chercher à conclure.
 4- le carnet de bord du chercheur:

 L’observation portesur son propre

comportement par l’accumulation
d’informations sur une plus longue durée.

 Il
permet de garder trace d’un processus pour
l’étudier: a- EXPERIENCE
b-ANALYSE
c-
Action/transformations
2- L’ESTIME DE SOI
 Il
s’agit de notre capacité à aimer ce que
nous percevrons de mous même.
 C’est une compétence
comportementale basée sur trois
capacités:
a- Le comportement
b- L’aspect cognitif
c- La dimension affective.
 Comment atteindre l’estime de soi:
 A- l’image de soi: la représentation mentale qu’un individu se fait de lui-
même: décrire sa taille, son genre et son caractère.

c’est la façon dont on se voit.

l’image de soi est changeante selon les évènements.

Cette image de soi conditionne le comportement:

A- une image positive de soi: confiance, efficacité, adaptation

B- une image de soi négative: doute, dévalorisation, inaction.
 B- le piège de l’amour-propre: c’est l’estime de soi vue
par le regard des autres.

 L’amour propre influence l’estime de soi

l’amour propre l’estime de soi

 Perception de soi par le regard des autres. -Propre
perception de soi-même
 Amour de soi impacté par l’opinion d’autrui - sentiment
naturel issue de soi
 Amène la volonté de se distinguer des autres. - Se perd dès
qu’on accorde trop d’importance à l’opinion d’autrui
 C- l’audit de ses talents: repose sur l’analyse de ses
aptitudes et capacités exercées afin d’examiner les
forces développées.
 D- la règle stoïcienne: l’erreur fondamentale
d’attribution (sentir responsable)
 E- la self-défense mentale: un outil permettant
d’établir une limite dans les tâches demandées.
 F- le test espoir: Faire face au problèmes avec
espoir.
3- LA MOTIVATION

 Ils’agit du fait d’avoir le bon carburant

pour le bon moteur.
 Dans l’entreprise, elle est souvent gérée
en utilisant uniquement les punitions et les
récompenses.
L’échelle des motivations
Motivations contrôlées Motivations autonomes

Motivation extrinsèque Motivation identifiée

Motivation introjectée Motivation intrinsèque

NB: l ’amotivation : manque de

motivation, état de résignation, manque
d’engagement
Motivation intrinsèque régulation intrinsèque
(Intérêt, plaisir)
Motivation extrinsèque Régulation intégrée
(En accord avec les valeurs
personnelles)
Régulation
identifiée
(Valorisation, buts importants)
Régulation
Introjectée
(Pressions internes, honte,
culpabilité)
 Régulation externe
(Pressions externes,
récompenses, punitions)

Amotivation Absence de
régulation
(Résignation, dévalorisation,
absence du contrôle du comportement)
 4- La créativité
Emergence de nouvelles idées, de nouveaux concepts.

1- La créativité en entreprise: l’imagination individuelle ou

collective s’impose comme une qualité indispensable pour
préparer l’avenir.
2- La création dans tous ses états:
-le surréalisme: s’inspirer des artistes (c’est un
échauffement pour tout exercice de créativité).
-l’intuition: préférer l’intuition de la réflexion
-le brainstorming
-La contrainte créative
-Le mind mipping
5- L’adaptabilité

 Le monde évolue et des modifications en

profondeur surgissent et affectent
profondément les individus: crises
sanitaires et sociales, émergence de
nouveaux métiers, progression de
l’intelligence artificielle…
 L’environnement est instable: les parcours
de la vie professionnelle sont moins en
moins prévisibles à long terme, d’où les
entreprises doivent se réinventer.
 L’adaptabilité est devenue une soft-skill
plein d’atouts.
 Les moyens et outils:

 a- Apprendre à apprendre:
« l’apprentissage pour le cerveau, c’est tous les
jours » Stanislas Dehaene.
 b- La congruence avec soi:
c’est faire preuve d’un alignement cohérent entre nos
idées et nos valeurs. (Celui qui vit en harmonie avec lui-
même vit en harmonie avec le monde ) (Marc Aurèle)
 c- les décisions biaisées.(système cognitif limité qui
privilégie la vitesse à la réflexion et essaie toujours de
minimiser les risques)
 d- L’esprit critique: le tamis de Socrate.(être capable e
critiquer ses propres opinions) le tamis de Socrate : est-
il utile d’en parler? Est-il bienveillant? Est-ce vrai?
 e- La suspension du jugement: ne pas préjuger des
expériences et personnes.
 f- Le lâcher prise: cesser de s’accrocher à une idée: ne
pas quitter ses buts et ses valeurs mais abandonner les
tensions que nous y associons.
 g-La zone de confort.
 h-La résilience.
6- L’efficience et l’organisation

L’efficience est une compétence comportementale

qui met au cœur de ses activités la meilleure gestion
de ses propres ressources. Elle passe par une
évaluation des tâches, du résultat à atteindre et des
ressources nécessaires.
 Les moyens:
 - les voleurs d’attention: tous les stimuli qui nous tournent du
sujet
 - les trois attitudes du travail: la dispersion, la procrastination
et la précipitation
 -la prise de décision: soit un système rapide instinctif soit un
système rationnel lent et coûteux en ressources cognitives et
attentionnelles.
 -La bonne heure: le meilleur moment de la journée pour
travailler en toute efficacité et vigilence (7h -11h30: vigilence
haute)