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kK CONFIDENTIEL JPRS ARMERTE 04 0c t 88 lstrict de WAVRE "Cellule Mendez" . Puprsel : DEROULEMENT PROBABLE DE L'AFPAIRE "MENDEZ" Durant les années 60-85, MENDEZ BLAYA Antonio et BOUHOUCHE, Ma dani, sont devenus trés amis. Il semblerait qu'ensemble ,durant ces années, ils auraient commis des actes aélictueux (1961/86 ~ 1847/88 PJ). : Dépuis,. son entrée a 1a FN Jusqu!a ga mort, MENDEZ détoumnait des armes et en fai— sait profiter BOUHOUCHE (48/86) :MENDEZ aurait également fait’du trafic 4'armes,con me d'ailleurs BULTOT. Certaines de.ces arnes ‘seraient passées dins des mouvenents terrohistes (Info) Vers 84, MENDEZ, qui avait 464A c6dé plusieurs armes & BOUHOUCHE, s'est inquiété de L'usage que son ami en faisait. [1 est vraisenbleble que cela serait dQ au fait d'avoir constaté que les armes employées dans le BW en 63 correspondaient & celles remises & BOUHOUCHE soit par le type ou le calibre des armes. Vu son inquiétude i1 va demander son ami la destination des arnes remises.BOHOUCHE répondra qu'il ne devait pas s'inquiéter que ces armes allaient chez d'anciens collagues gendarmes. (1010/86) Vu leur relation MENDEZ n'avait aucune raison d'en douter. (¥60/16) OURUUCHE’ €# RETIER Stat én” possssaion cba anes, Wolses: a1” HSE SORT AROBABTEnent: perai “les Autelirs’ ou’ onganivatéiind ‘de ee vor qui/al6té com nis durant’ de’ Pévei2ton:.61-82:°T1 semble copendant exclu que MENDEZ y aurait parti cipé d'une manidre quelconque. Si cela avait 6t6 le cas, i1 n'y avait aucune rai~ son pour qu'a plusieurs reprises en 64 i1 ne ‘tente dobtenir une HK avec silenciew auprés du Capt BENVENUTO au Pérou. Clest done qu'il n'avait pas 1a possibilité a! en obtenir autrenent (993 ~ 767/86) MENDEZ" redhérchant~par touts 1es-noyeris @/obtenir une: HK pour sa collection, ‘en au ra. pfobablenent’ parlé a BOUNOUCHE, “vraisémblablement au début'85.:Rt;pour faire plaisir a’son ani, {2 lui’ cédera ue Hk volée A L'EST: Mendez, lors de 1'acquisi~ tion de l'arme a 6té. mis au courant de la provenance de celle-ci. Cela parait tout @ fait logique vu leur relatipn étroite d'une part, et d'autre part il était népesaire que NENDEZ adit au courant! duidenger. qu'il ‘cqurait en, aétenant une telie 1e = _ - arme:(993 ~ 767/86) + | | Apr8s avoir recu i'arne, probablenent par iar té et par inconcience,i1 va montrer 4 celle-ci A des amis de confiance, tele que COESSENS, STOWELL, ot probablenent a 4 @lautres nis, dont ui devait tre en contact avec BOUOUCHE. Cette attitude de MENDEZ senble se situer vers Avr 85, soit vers Paques. (CR Stowell du 29.1.86- 31-67 ~344/86). En Hohtraht cette “HK A des ands. MENDEZ comettait une grave } erreur. En effet une telle attitude cohstituait un danger pour BOUHOUCHE, qui a dd Stre iis au courant par 1'une des personnes ayant vu L'arme chez MENDEZ. Cette at- “ titude impliquait qu'un quelcongue service de police soit mis au courant de \ Liexistence de cette détention, donc qu® 1'on puisse remonter jusque BOUHOUCHE. 11 ¥ a lieu de gavoir que, vu 1es circonstances, 1e vol de 1'ESE est 146 aux attentats | sur 1a voiture BSR et sur VERNAILIEN. Tl faut également noter que l'ami BUSLIX eat @ ce moment d6ja. inculpé cans le esidre de 1'affeire de la voiture BSR (764/86) poe : - ba seule, solution, pour que 1'on ne puisse pas renonter juaque ! BOUHOUCHE, “était de récupérer la HK chez MENDEZ. Tl n'est pas exlu que BOUHOUCHE Se soit d'abord adressé son ani pour lui faire des reprochres sur gon attitude désinvolte; vu le danger que'cela constituait. I1 aurait enouite demandé de récupé rerl!arme, mais a dO essuyer un refiis de MENDEZ. Cela peut se conprendre lorsque | iton sait.1a passion, imnodérée de celui-ci pour les armes et surtout pour le pisto let-mitrailleur HK avec silencieux en particulier. / 11 y avait trop de risques pour BOUHOUCHE et ses complices pour laisser 1'arme com Pronettante entre les maine de MENDEZ. La seule solution était donc de 1a récupé rer par le vol, vi Ltattstude de MENDEZ. ON pourrait penser qie le vol a 66 con. | ele ne "1o eat tute aereser aw eclinstion, ele ne pants oar nea en que Lton aérobe égalenent d'autres objets et de plue vu leur relation i1 était ta. | cile "A BOUHOUCHE. a’obtenir des arnes de MENDEZ, cela se faisait d'ailieurs. {1 est évident que pour commettre un vol chez un ami intime, iI fallait une raison ma Jeur.11 fallait comettre ce vol tr¥s rapidement, puteque MENDEZ était sur le poink de faire placer une porte blindée a l'entrée de 1a cave lui servant de dépét. ‘BOUHOUCHE était au courant de ce détail en tant qu'ans intine. ! 11 ect vraisenbiable que ce vol a 6t6 connis avec l'aide de personnes ayant parti- cipé avec lui au vol de 1'ESI, vu que le danger était collectif. Pour ne pas éveil ler es soupgons de MENDEZ, ‘on volera 1a presque totalité de ses ames, ainsi que des ebjets divers afin de faire croire a un crime de rodeurs. Cela senble dénontrer | qu'il y avait eu contact entre BOUIOUCHE. et MENDEZ avant 1e vol, BOUNOUCHE tentant a ce nonent-IA de récuperer 1a HK. Tl fallatt donc éviter que MENDEZ ne se doute de quelque chose. Lors dui vol, les auteuirs-ne,parvieridrent cependant.pas & Pécupérer 1'arme,Eleétait probablenent cachée. ev déplacéé.(768/86 - 100028/87) Ie MEN?DEZ; igui était thalbae du vol de ses ‘atmes. va ‘entreprendre — | des, recherches et au cours de celles-ci va soupcoringr BOUHOUCHE a'étre 1'auteur ou Ltinstigeteur de ce vol.(31 - 39 ~ 48 ~ 67 - 223/85 ~ 3612/86 PJ) o MENDEZ _va-dés lors orienter ses recherches plus précisément vers BOUHOUCHE. C'est ainsi qu'il va-découvrir que ce dernier fait’ partie d'une bandé,(100621/87).D'ail- leur BOUHOUGHE 1ui-méne reconnastra A 1a PJ qu'il faisait partie d'une organtea- tion (1847/88 PJ). C'est & partir de ce moment 1a que’ les relations entre MENDEZ et BOUHOUCHE vont se refroidir (1010/86).¢/00g/é Crest ainsi du'en faisant des récherches autout de BOUMOUCHE, {1 va apprendre 1+im- Plication de celui-ci dans les faits du BW (1496/86 - 100028 et 30/87).Cela semble tre confirmé par BOUNOUCHE 1ui-néne. En effet en Jun 87 & le BSR, puis début 66 A 1a PJ, 41 va vouloir monnayer 1a renise d'objets saisis en proposant’ notamment de fournir des renseignements. sur le BW et I'implication de BULTOT’ dans cette affaire (100554/88 = 3692/8804). Nous verrons plus avant pourquét, 11 cite 1e non de BULTO 11 y @ Liev de remirquer qu'il y a de nombreux points de simiiitude entre 1es 616~ ents du BW ot L'affaine HENDEZ; ce qui conforte cette thise. De son refuge au P raguay, BULTOT prétend, &.1a presse, qu!11 connait les auteurs de 1'affaire a¢ Wa vee. TL est possible qué cette attitude de BULTOT avait pou but de faire passer un'message e Belgique-en'mettant en. garde ceux qui voudraient l'accuser dans l'af— faire’ MENDEZ, car lui pourrait faire des révélation sur le BW. Il déclarera lore de 1a CR qu'il a regi am avis ancryme on’ vous avait dit de vous taire, maintenant quelqu'un va payer".On’ “peut: se demander si 1a mort de. gon-ami DODAC n'a rien a voir daris cétte affdire. Cela semble a;nouveau confirmer que BULTOT est au courant de certaines’ données dans 1a BW. C'est d'aileurs eh ce sens qu'il parlera A son pe re et & VERHOEST (1290 ~ 1431/88) Nous’ avons’ la conviction que c'est BULTOT qui a. informé MENDEZ de 1a liaison de BOUHOUCHE ‘avec les faite du BW. Pliisieurs éléments ci~ Dlent le confirmer.Contrairemerit aux dires de BULTOT, il était en relation avec MENDEZ en 1985 (1495/86) Pourguoi MENDEZ n| pas dénoncé BOUHOUCHE pour ses arnes. NENDEZ ayant fourni des armes A BOUHOUCHE et pour lesquelles il s'est inquiaté prés sen quant l'usage d'une part et d'autre part ce qu'il a appris sur son ani, i] est Evident que MENDEZ dé lors s'est vu Stre considéré comme complice dans l'affaire BW en fournissant des armes. Il savait également que BOUNOUCHE était 116 & des gens trés dangereux. Ceux-ci pouvaient s'en prendre @ sa famille ou @ lui-méme. En fin dé conpte 11 s'est senti pris au pidge. I1 est évident que ses. recherches et ses soupgons risquafent de parvenir jusqu’ BOUKOUGHE. Si celui-ci était capable de voler un ami intime, il était capable de bien d'autres choses pour s# protéger. Dés lors NENDEZ, pour éviter.le danger, va tenter de faire croire @ BOUHOUCHE qu! 41 nfa aucun goupgon sus lui. Clest ainsi que lors de son départ pour 1*Anérique Latine, il va demander & son épouse de prendre contact avec le couple BOUHOUCHE pot leg inviter au‘téstaurant (100030).Lorsqiil rentrera d'Anérique; malgré ses’ soungone {1 voudra agir avec BOUNOUCHE comme par le passé. Ctest ainsi qu'il lué - an demandera de s'occuper de faire passer des arnes qu'il veut enrégistrer au bane d! 1 épreuve @ Lidge alors qu'il aurait pu le faire faire par un ami armurier tel que SCOTT. (421/86) Gependant, lorsque BOUHOUCHE L'invitera fin 85 pour passer le réveillon ensemble avec des amis, il refusera L'offre probablement ne voulant plus sbfficher avec lui. Pourquoi BULTOT n'a 1 pas dénoncé BOUHOUCHE. Pour l'intéressé la situation était simflaire & celle de MENDEZ.Si BULTOT 4 est au courant d’éléments du BW, c'est qu'il en 6tait trés proche et qu'il a a0 ui aussi fournir une aide quelconque. S'il a fourni m@me une aide secondsire et qu'il en parle, il est évident que les accusations portées se retourneront contre lui pour l'affaire MENDEZ. Nous verrons plus loin d'autres données qui semblencon- firmer 1a chose. 1 Vu la ‘situation, due’& MENDEZ et BULTOT; {1 fallait done que I BOUHOUCHE et sa bande agisaent de'maidre A impliquer 16s précites”a'ine-mantére plus. précise dans le BW pour les empécher de parler. Le meilleur moyen était de leurs faire fournir des ames. Zl est évident qu'en fonction de ce qui précdde, qué MENDEZ n'allait plus | vendre ou céder des armes & BOUHOUCHE, conne'par le passé. I1 est vraisemblable que l'on a fait des reproches a BULTOT d’avoir dévoilé certaines choses pouvant mettre le groupe en danger. Le meilleur moyen de 1'obliger a ae taire était de 1! obliger & fournir trés rapidement des armes déterminées et peu courentes, en sachant bien qu'il serait foreé, pour ces armes,de s'adresser & MENDEZ. Vu le danger potentiel de 1a bande, il est évident qu'il lui était difficile de refuser cette denanée. C'est ainsi qu'on lui denandera de fournir 4 UZI. Bultot | va tenter d'éviter de s'adresser a MENDEZ par crainte d'un refus, vu le contexte entre BOUNOUCHE et MENDEZ. C'est en Oct 85 qu'il va contacter DELSAUT, puis BOU- GNIET, pour denander des UZI, mais sans résultat (101151/87). Ctest alors qu'il de vra sladresser & MENDEZ, sans lui dire 1a destination des armes pour 6viter un re fus. C'est ainsi que MENDEZ lui vende 4 UZI, détounées de 1a FNyet qui étaient destinges & 1a police Colonbienne. BOUHOUCHE”1ui-néne confirmera cette vente d'ar mes entre MENDEZ.et BULTOT. Pour cette achat,BULTOT devait verser a MENDEZ 1a som me de 190.000fr. (962 @ 966 - 1431/86 - 101151 et 101424/87) 4% Tl semble bien que ces U2I ont 6té portées par les auteurs des faits de Alost, bien’ quielles ne senblent pas avoir &té enployées (1486/86), De cette maniére BULTOT était dans une situation telle qu'il ne pouvait plus parier & cause de sa complicité, conme d'ailleur MENDEZ. Quelques jours aprés cette vente U'armes, que BULTOT devait meencore payer, MENDEZ idoit..partir.ien. mission en: Anigrique.latine pour 1a FN. Crest @lors qu'il se trouvait en Amérique qu'il apprendra les derniers faits du BW: IL semble bien qu'il a eu un doute A ce moment 18 qu'en a la destination des armes qu'{l A vendu 8 BULTOT, sachant qu'il était en rapport avec BOUHOUCHE.T1 va alors stinguiété. C'est ainsi qu'a de nonbreuses reprises il va contacté son épou se pour obtenir des renseignements sur les faits et les armes enployées et leur calibre (100030 - 100621/87) Un autre élénent 4! inguiétude de’ MENDEZ est L'arrestation de STOWELL qu'il appren dra durant son séjour.C'est ainsi qu'il sera informé que l'on voulait perguisi~ tionner dans son armoire & la FN. Dés lors,MBNDEZ était en droit de penser qu'une autre perquisition pouvait également avoir lieu a son domicile; et que 1'on pour rait éventuellenent découvri 1a HK. Tl est possible que plus tard lorsqu'il ren- trera des USA, il déplacera:l'arme avec d'autres chez des menbres de sa familie pour les cacher.SI une telle perquisition avait eu lieu et que 1'arme aurait 6t6 découverte il aurait df fournir des explications sur l'origine de celle-ci. Tl faut savoir que 1'attitude de MENDEZ va changer @ son retour de voyage. A la Noel son épouse va constaterce changement de comportenent, mais MENDEZ prétendra que cela était en rapport “avec 1a FN, Gu'il envisagedit de quitter. A cette époque BULTOT avait été arr8té sur accusation de trafic d'arnes. Cela constituait égale~ ment! un risque pour MENDEZ si l'on découvrait qu'il avait vendu des UZI a 1'inté~ reasé et qu'elles avaient été employées dans 1e BY. (100030/87). BULTOT, qui parle trop,est considéré comne dangereux pour 1a bande. Pour l'ompécher dé comnettre & nouveau une. telle erreur, il suffit de fai-~ re resortir 1l'aPaire des UZI. C'est ainsi que la bande va @ nouveau ordonner & BULTOT de fournir d’autree armes, en l'occurence des S§W. Il est évivient que L'in téressé va éviter de reprendre contact avec MENDEZ, sachant bien qu'il devrait fournir des explicationteur la destination des armos et qu'il ferait l'objet d'un refus. C'est ainsi que BULTOT va contacter une autre personne de ses connaissancés pour obtenir les ames. Cette personne constatera qu’au monent du contact BULTOT était trés pressé et énervé. I lui dira qu'il devait absolument prouver qu'il Stait en mesure de fournir les armes.(Info). Cette renise d'armes semble effecti- venent se confirmer par la suite, puisqu’aprés sa Libération {1 proposera a DEL- SAUT de lui racheter ces armes de poing (1416/86)( 11 93/#6) Le jour précédent son arrestation BULTOT recevra le soir 3 S§W et un Smm court. (1431/86 -CR) Ctest le Lendemain de cette acquisition que la BSR se présentera chez lui pour une perquisition, mais les armes ne seront pas trouvées. Cette ine tervention de la BSR avait &té ordonnée par Le Substitut VAN LIJSBETH, qui avait été inforné par un membre de la SE qui accusait BULTOT de trafic d'arme et de aé- tention de mitraillette U2r. i on peut se denander connent la SE était au courent que BULTOT venait de recevoir is arines le Jour’ aVin€’ Les seules personnes’ qui Gtaient sensées @tre au courant i de cette affaire étaient MENDEZ, BULTOT et 1'acquéreur. Or BOUHOUCHE est aussi j EF au courant de la remise des UZI. Il précisera méme que ces armes provenaieytde Co- lombie ,ce qui était,partiellenent 1e cas. (1151/87).C'est donc qu'il était vrai- senblablenent 1'acquéreur. Conme i1 ne pouvait lui-néme se rendre au Parquet car cela était trop visible, c'est un menbre de la SE de 1'Etat-qui s'occupera de 1a aénonciation. Cela laisse supposer que quelgu'un de la SE pourrait @tre impliqué dang . cette affaire. 0n profitera donc de 1a remise des pistolets pour dénoncer BULTOT pour les UZI. on comprend aés lors pourquoi BULTOT, par la suite, va accuser 1a SE pour l'affai- re MENDEZ et BW. C'est également le cas pour MENDEZ lui-n@me qui prétendra que le responsable de 1a SE est derriare tout cela (101424/87 ~ cR) Si l'on est interven ie lendenain’de 1a remise des armes, c'est que le dénoncia~ teur était le méme que celui des’UZI. On peut également comprenére, Ace monent, pourquoi BULTOT lore de ea seconde arrestation proposera au nagistrat de faire st probable qu'il tee névblatsons sir le Df, pula reviendra sur sa ééeiaton. 12 a conpein aprie réflenién,qu'4) ae condamait iuf-néne en agivsent de 1a sorte. Tl est évident qu'il a rapidement’ compris que 1'intervention de la BSR A son domi cile n'était pas d0 au fait duthasard, mais que cela avait 6t6 téléguidé par les destinataires des armes. 1 ‘savait donc qui était derriére tout cela. Nous vervons plus avant, oh foncttin do ces données, 2attitude prise par BULTOT. De par les propositions de dénonciation du BW par BULTOT d'une part et qu'il'y avait’ toujours un risque avec l'affaire STOWELL, 1a situation avec MENDEZ n'était pas résolue; et ce dernier constituait un danger sérieux. Crest probablement pour ces raisofs que la bande, aprés discussion avec BOUHOUCHE décide de supprimer MENDEZ, afin de résoudre le probléme. Cette décision démontre que les données étaient suffisanment graves. Lors de ses contacts avec 1a PJ BOU- HOUCHE semble confirmer 1a chose ex ce sens, mais’ invente un autre motif ne vou~ lant pas se trahir. Le motif fournir par BOUHOUCHE est sans commune mesure avec la nécessité d'un assissainat. (1847/88 PJ) Il fallait donc trouver 1a personne pour agir et choisir le monent le plus favora ble pour s'approcher de MENDEZ sens qu'il ne se méfié. BOUHOUCHE était 1a seule personne suffisamment proche de MENDEZ pour conné?tre ses allées et venues ‘et déterminer 1e moment ie plus favorable, pour 1" exécussion. Tl est évident qu'a cette époque, vu ce qui précéde, que BOUHOUCHE ne pouvait pas ‘approcher MENDEZ sans qu'il se méfie, si ce n'est éventuellement @ son domicile. Wu le déroulement des faits, et sachant la méfiance de MENDEZ . fl celui-ci-aurait certainement trouvé tré6 6trange que BOUHOUCHE lui propose de “wi remettre l'abgerdes armes le matin sur une bretélle d'autoroute, alors qu'il aJait. ‘1a possibilité de venir ches iui 16 soir pour lus remettre ifaigent, néme 81 con Gpouse était présente puisqu'elle savait les échanges diarmes entre eux depuis des années. Ces données démontrent que BOUKOUCHE ne peut @tre 1'auteur des faits méme si c'est son-arme qui a 6té employée. Crest BULTOT “qui est a T'érigine des erreurs qui ont mis la bande’'en danger. C'est donc a lui de rparer i'erreur, s'41 voulait que 1'on ne sten prenne & iui. Ctest probablément ainai qué BULTOT-a été. désigné pour @lininer NENDEZ.Connaissant le danger que constituait la bande, il n' avait pas un autre choix que dtacceptér. I1 est vraisemblable,que lorsque l'ordre lui a été Gonné, se souvenant de la dénonciation pour les armes, il a craint qu'aprés 2!in- tervention on le dénonce A nouveau: C'est ainsi qu'il a probablenent accoepté ce qui lui 6tait demands, mais & condition que BOUHOUCHE lui préte son arme person- nelle pour L'exécussion. De cette maniére, il se protégeait d'une dénonciation possible de BOUHOUCHE. |.” Comme BULEOT n'avait pas’ encore réglér 1a vente des UZI, vu 1e voyage de MENDEZ, et Ltarrestation’ de BULTOT, 11 suffisait de provoquer un rendes-vous'en pretex- tant 1a romise. d'érgent. \C!est probeblenent ainsi que BULTOT a 40 contacter MEN= DEZ eh 1ui:proposarit 1a’ remise d'argent loré d'une rencontre sur la bretelle d'aus toroute avant son départ: pour son travail. MENDEZ n'avait pas de raison de se inéfier dune telle' proposition: En effet, BULTOT ne s'était jamais refdu' chez MENDEZ et d'autre part,aprés ses ennuis pour les armes, {1 était préférable de se rencontrer dans un endroit discret autre que le domicile de MENDEZ (1322 ~ 1375 ~ 1413/86 ~ 161181/87) A noter également, que lorsque BULTOT va probabloment exiger Liarme personnélle de BOUHOUCHE, celui-éi'va tenter de le contrer. Tl tentera a! obtenir un Smm pour‘remplacer certaines piéces de son arne.De cette maniére aprés les faits il pourrait remettre son arme en ordreyou remplacer certaines pidces. Crest ainsi qu'avant les faits, puis aprés, ilcontacte, des personnes probablement pour obtenir un autre pistolet ou d'ou moins un canon. Il fallait done modifier son’ arme, S'il'était parvenu a ses fins il lui suffisait de jeter les piace com promettafte.Lorsque’ les soupgons se porteront sur lui, et sachant que l'on pou~ vait apprendre ses recherches pour le canon, il fait semblant de poursuivre ses recherches pour faire croire que celles-éi Atont.rien A voir avec son arme qui a 66 saisie. (587 - 589 - 590 ~ 1375/86) (cL4/t) (cIS/te) Tl semblerait que [c'est de cette maniare que les faits se soient passés. 11 ést ‘vraisenblable qu'aprés I'assassinat, BULTOT a emporté lar me“aétenie’ par MENDEZ ‘adhe Gon vénieile: Aprée les faits\’ BULTOT’ a remia cette ar me A BOUHOUCHE en mGne-temps que l'enme qui avait 6t6 utilieée. Clest vraisembla ‘blenent A 1'Eldorado que le remise a été faite. Comme il fallait savoir 8'i1 nty Poo Pea avait pas eu d’ennuis lors des faite, pour le cas échéans prendre des dispositions, et qu'il fallait éviter que l'on voit BOUKOUCHE et BULTOT ensemble, s1 est Evident que le cinéma était un endroit idéal. BOUHOUCHE Stent en possession de l'arme de MENDEZ, il est évident que si cela tournait mal, BULTOT aurait pu se servir de cela comme preuve contre le commandi- taire, @ condition que l'arme ne soit pas retrouvée chez NENDRZ. Il est possible que BOUHOUCHE, séntant le danger, @ agit en sorte que l'arme soit retrouvée chez MENDEZ, annihilant ainsi une preuve possiblé pdur BULTOT (48 ~ 91 - 272 - 419/86) 64/6 ~6}0 ft eet/te Le lendemain de l'assassinat de MENDEZ, BULTOT se rend ‘chez con amie: NERSCH, et parlant de L'affeire MENDEZ lui dira qu'on allait encore lui mettre cela sur.le dog. Il pensait probablement a une possible nouvelle dénoncie~ tion d'un membre de 1'équipe BOUKOUCHE (1290/86) Si BULTOT n'avait rien & voir avec cette affaire, i1 nty avait aucune raison qu'il s!inguiéte et qu'on Ltaccuse pour cé fait. Cela‘démontre, qu'il y a un rapprochement a. faire entre l'affaire de L'assassinat de MENDEZ et BULTOT lui-méme; C'est donc qu'il y est impliqué. Apras 1a découverte des faits, BO UHOUCHE sera interpel1é une premiare fois 1e 20 Jan 86, ét que I'arme sera saisic. Clest & ce moment que BUL- Tor quitte la Belgique une premidre fois pour New York, prétextant 1’ouverture at tun compte en bangue, alors qu'il n'a presque pas d'argent et est rempli de dette. Tl nous parait vraisemblable,que c'est-A cause de l'interpellation de BOUHOUCHE qu'il a quitté 1a Belgique par crainte d'une dénonciation.Ii rentrera quelques jours plus tard alors que BOUHOUCHE est remis en Liberté. Il faut savoir que vers la fin de l'année 85 BULTOT avait déj& envisagé de s'expa trier. Tl est possible que cela Stai't a0 aux pressions dont 11 faisait 1'objety comme expliqué plus avant. Lorsque le 27 Jan 86 BOUHOUCHE sera arrété suite @ 1' experti-~ LiAdst “LACROIX ei larme analysée était le ge de son arme, {1 demandera One que celle de "expertise GIANAKIS (543 - so1/e6)tM{H sesbierait que BoUHOUCHE a posé cette question pour savoir si c'était par l'expertise que l'on était remon 46 A lus; ou of clétait ouite A une dénonciation. Tl est possible, qu'il a penser Ace qu'il avait fait & BULTOT et que celui-ci lui aurait peut-8tre rendu 1a pa~ reille. Du fait que 1'Adjt LACROIX niavait pu répondre @ sa question, I1 va en toute éventualité avancer un poin en tentdnt auprés de TINANT d'orienter 1'enqué- tg vers SULTOT {1151/86). Lorsque plus tard, eachant que BULTOT n'est pour rien dane. son arrestation; et apprenant! que TINANT e rédigé un PV de sed dires il se mettra en colére et menacera TINANT de représailles. Lorsque 1a presse annoncera, le 27 Jan 86, la mise sous mandat de BOUHOUCHE pour l'affaire MENDEZ, BULTOT va prendre peur, soit par crainte que BOUHOUCHE ne Le-dénonce pour s'en sortir, soit par crainte que ia bande’ de BOUHOU CHE ne s'en prenne @ lui pour le supprimer, croyant peut-8tre a une dénonciation de sa part; oy qu'il ne parle du BW voyant que BOUHOUCHE était neutral Tl fallait donc prendre trés rapidenent des dispositions pour assurer sa fuite Diune part il nlosait plus rentrer chez lui, car si BOUHOUCHE 1'avait dénoncé il allait se faire arr@ter par la police. D'autre part, pour se protéger de la bande il ‘devait trouver une arme, vu que la sienne avait été saisie. C'est ainsi qu'en. compagnie de MERSCH, il contacte VERHOEST pour lui demander con arme en prét, et de cette maniaé pouvoir se protéger le cas échéans contre 1a bande. On ne voit pas que par crainte de 1a police, i1 aurait recherché une arme pour se défendre. Cela parrait se confirmer par les confidences qu'il avait faites alors a certains de ses. amis (1290>1431/85).De' plus ces:confidences, ‘s'il en, est encore besoin, conetriient ia Tfaiéohentre’I'acsdssiaat dé, M2NDEZ. of Lea faite du'BW. Si tel n'était pas le cas, on rie voit pas pourquoi’ on pourrait inqui@ter BULTOT pour 1' affaine MENDEZ et pour L'affaire du BW. (410e)%6 ,Clest ainsi que BULTOT va prendre 1a fuite au paraguay en conpagnie de aon anie LICHTER Arlette et de spn fils. I1 est regretable qu'elle n'a pas 6t6 entendue lors de 1a CR. BULTOT ne pouvait 1d laisser en Belgique aveo l'enfant par crainte des représailles. de 1a bande, ou qu'elle aurait pu parler de certains 616 ments. Un autre 61énent nous parait inporteht, et qui pareit Stre une confirmation des éléments suanentionnés. C'est le fait quien.96, alors que BULTOT est au Paraguay, L'on découvrira au bots. de! la Houssiare des indices de 1! aftaire BW. Perm ceux-ci, on retrouvera des élénents Jiant 1 découverte & BULK TOT. Cola ne parait pas Stre le fait du hasard. BULTOT, étant au Paraguay, était hore dlatteinte et peut-dtre protogs d'extradi. ‘ion tandis que BOUHOUCHE arrété était noutralicé. Das lore, if était possible que BULTOT risque de dénoncer les faits du BW, ‘Pour‘iten enpecher, il fallait fai re eroire qu'il. pouvait’ étre directement inpliqué dans les falts. La découverte du bois de la Houssiére en était la preuve. I] est possible que c'est pour cette raison, par crainte de dénonciation qu'il fait’ savoir par voie de presse qu'il pourrait parler des faits de Wavre; et pour lecquels il n'a vraisemblablenent rien & voir. Tl.est done possible que lest suite a cette attitude qu'il aurait regu L'avis téléphonique anonyme dont il parle dans la CR. En conélusion, stil n'y avait une liaison d'une part entre 1? -10- affaire MENDEZ et l'affaire BW, on.ne comprend pas pourquoi tant MENDEZ que BULTOT et que BOUHOUCHE parlent des deux affaire en méme temps. Diautre part si dans. cette. enquéte BOUHOUCHE a porté certaines accusationsssur BULTOT, et que l'on constate une’ réaction de ce dernier qui correspond & l'attitu- de d'un auteur sur le point de se faire arréter, il est évident que ies accusation de BOUHOUCHE paraissent avoir un fondement. De plus 1'enquéte dénontre qu'il y a des ddsnéessquiiconfifimentque BULTOT avait deg motifs de rencontrer’ MENDEZ & 1'en— droit of il a 6té tus. GOFFINON ADC A lope kouami LAp eA 19S Fivck # Temouilic

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