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Tendances régionales

Les entreprises
en Bretagne
Bilan 2017 – Perspectives 2018

Contexte conjoncturel
Indicateur du Climat des Affaires
Un indicateur du climat des affaires permet une lecture rapide et simplifiée de la situation conjoncturelle. Il résume par une variable synthétique l’évolution des soldes
d’opinion qui présentent des évolutions similaires dans le temps. En hausse, il traduit une amélioration du climat conjoncturel ; en baisse, sa dégradation.
100 = moyenne de longue période
Industrie Services marchands
120 120
110 110
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
50 50

ICA Bretagne ICA France


ICA Bretagne ICA France

Contexte National

Après une année 2016 caractérisée par une reprise graduelle de En 2017, le PIB a progressé d’1,9 %, après 1,1 % en 2016.
l’activité, 2017 a marqué une nette amélioration du climat des Cette amélioration a été portée par l’accélération de
affaires. L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie se l’investissement des ménages (+ 5,1% en 2017 contre +2,4%
situait ainsi à 110 en décembre, soit son niveau le plus élevé en 2016) et le maintien d’une nette croissance de celui des
depuis février 2011. L’amélioration s’observe pour la entreprises (respectivement +4,3 % et +3,4%).
production de biens (+1,9 % en 2017 contre + 0,2 % en 2016),
pour la construction (respectivement + 2,4 % contre + 0,1%) Le solde des transactions courantes s’est à nouveau
mais aussi pour les services marchands (+ 2,8 % contre +1,4 % dégradé malgré la nette reprise de la demande mondiale, les
l’an dernier). importations croissant toujours plus vite (+4,3 %) que les
exportations (+3,5%). Le déficit des échanges de biens et
Toutefois, l’accélération de la croissance ne doit pas cacher le services serait pour 2017 de l’ordre de 60 milliards € soit une
fait que perdure un décalage défavorable entre la France et ses dégradation d’une dizaine de milliards € comparativement à
grands partenaires de la zone €. L’économie française pâtit 2016.
encore d’une insuffisante compétitivité comme en témoigne la
nouvelle dégradation de son déficit des biens (cf. données de la Le taux de chômage est en très léger repli (à 9,6 % de la
balance des paiements). Elle se caractérise aussi par un population active).
endettement élevé de son administration publique et de ses
entreprises. Les prix à la consommation ont davantage augmenté
(+1,2% en glissement annuel contre 0,8% en 2016).

Dans ce contexte, la BCE a adapté son programme de mesures


d’assouplissement quantitatif en diminuant le volume de ses
achats. La politique monétaire a permis de faire reculer les
risques déflationnistes et de soutenir l’activité économique.

Le rythme de distribution du crédit est resté le plus élevé


des grands pays de la zone euro (+5,9% en 2017 contre
+3,1% pour la moyenne de la zone euro).
L’accès des entreprises au crédit bancaire est demeuré dans
l’ensemble très aisé, à des niveaux de taux d’intérêts
historiquement très bas.

Tous les graphiques de ce document sont réalisés à partir des données collectées par la Banque de France. Reproduction autorisée en citant la source.
Les entreprises en Bretagne
Bilan 2017 – Perspectives 2018 Synthèse
En 2017, la trajectoire aura été, comme prévu, ascendante, avec une accélération générale de l’activité. Les résultats d’ensemble de la région ont
bénéficié d’une meilleure orientation du secteur industriel, d’une nouvelle augmentation, plus forte que prévue, dans les services marchands et, surtout,
d’un redressement sensible de la production dans la construction. Sans changement, les effectifs ont été tirés à la hausse par les services marchands mais
également par le secteur de la construction qui a enrayé le cycle baissier qui prévalait sans discontinuer, depuis 2011 ; l’industrie a également apporté sa
contribution avec un renforcement non négligeable des emplois et dont l’ampleur avait été très correctement anticipée l’an dernier à pareille époque.
Enfin, reflet de cette tendance positive, globalement, les dépenses d’investissement se sont développées.
Pour 2018, les chefs d’entreprise tablent sur une consolidation de l’activité à un bon niveau. Dans l’industrie, ils anticipent une poursuite de la
croissance de l’activité mais de plus faible ampleur, laquelle s’accompagnerait d’une stabilisation des effectifs et d’un repli des investissements.
L’accroissement de la production se poursuivrait dans le secteur de la construction mais à un rythme plus lent et les effectifs progresseraient moins vite.
Une nouvelle fois, ce sont donc les services marchands qui bénéficieraient de la meilleure orientation avec un chiffre d’affaire qui s’accélérerait encore et
une hausse des effectifs qui serait la plus forte depuis 2007. Enfin, témoignage de cet optimisme très mesuré, les investissements se contracteraient
partout et notamment dans l’industrie.
Industrie
(variation redressée par les effectifs ACOSS - URSSAF 2016)
En 2017, la hausse tangible du chiffre d’affaires total de l’industrie
25%
est principalement imputable au rebond sensible de l’activité
20% intervenu dans le secteur de la fabrication de « matériels de
16,7%
15% transport » ainsi que dans celui des « industries alimentaires ».
10% Les « autres produits industriels » ainsi que les « équipements
5,5% électriques » ont enregistré des progrès plus ténus mais ont tout de
5% 0,4% 1,6% 0,2% même contribué à ces bons résultats d’ensemble.
0% A un an d’écart, la variation des effectifs industriels s’est avérée
-5% positive, à un rythme jamais atteint depuis 2011.
-10% -6,6% Comparé à l’an dernier et comme anticipé, les investissements se
CA total Effectifs Investissements sont significativement développés.

2017 Prévisions 2018


En 2018, l’industrie pourrait connaître une croissance nettement
moins soutenue de son chiffre d’affaires, laquelle induirait une
quasi-stagnation du nombre des emplois salariés. Dans ce contexte
un peu moins porteur, les investissements pourraient diminuer.

Services Marchands
(variation redressée par les effectifs ACOSS - URSSAF 2016)

20% En 2017, le chiffre d’affaires des « services marchands » a progressé


15% légèrement au-delà des prévisions formulées l’an dernier.
10% 8,1% Les effectifs ont continué de croître à un rythme comparable à celui
4,9% 5,7% 2,9% 4,5% qui avait prévalu en 2016 et qui s’avère le plus fort depuis 2010.
5%
0% Les investissements ont continué de s’accroître.
-0,5%
-5% En 2018, la croissance de l’activité gagnerait encore un peu en
-10% consistance et le renforcement des effectifs s’amplifierait.
-15%
CA total Effectifs Investissements
2017 Prévisions 2018

Construction
(variation redressée par les effectifs ACOSS - URSSAF 2016)

10%
5,6% Dans le secteur de la construction, l’évolution de la production
5% totale a été nettement plus marquée que ne le laissaient supposer les
2,1% 2,1% 1,4% anticipations formulées l’an dernier (+ 2,9%).
0%
Cette amélioration de l’activité a permis d’enrayer enfin la baisse des
-0,6%
-5% effectifs qui prévalait, sans discontinuer, depuis 2012.
Ne confirmant pas les prévisions émises l’an dernier, les dépenses
-10%
-9,7% d’investissement se sont simplement maintenues.
-15%
Pour 2018, les perspectives sont raisonnablement favorables avec
Production Effectifs Investissements
une production et des effectifs qui augmenteraient cependant moins
2017 Prévisions 2018 vite et des dépenses d’investissement qui reculeraient.

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