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L’odeur dans Pays sans chapeau

Dans le livre Pays sans chapeau, Dany Laferrière raconte les expériences de Dany Lafferière (le
narrateur et personnage principal du livre) lorsqu’il est retourné au Haïti après vingt ans à
l’extérieur. Comme le narrateur a passé plusieurs années à l’extérieur il s’éloigne de son pays
d’origine et il devient un observateur de la culture Haïtienne. Cet éloignement provoque la
méfiance dans sa mère. Elle ne comprend pas que la realité haïtienne ne fait plus partie du
quotidien de Vieux Os.

-Oui, chère, depuis qu’il est arrivé, il passe son temps à taper sur cette maudite machine.
-Il paraît, dit la voisine, que cette maladie ne frappe que les gens qui ont vécu trop longtemps à l’étranger.
-Est-ce qu’il est devenu fou? demande anxieusemente ma mère.
-Non. Il lui faut simplement réapprendre à respirer, à sentir, à voir, à toucher différemment.

Le narrateur utilise les sens pour nous transmettre des impressions de son pays et son rapport
avec l’environnement. L’odeur très connu d’autrefois est capable d’étourdir Vieux Os, parce qu’il
peu sentir son pays d’une manière différente.

Je suis en sueur sous ce manguier. L’odeur d’une mangue trop mûre qui vient d’exploser près de ma chaise
m’étourdit presque.

L’odeur de l’environnement est capable de montrer les observations critiques du narrateur sur la
societé Haïtienne. Il y a deux chapitres qui s’appellent « L’odeur », les deux montrent la
situation des quartiers populaires de Port-au-Prince concentrés dans 11% du territoire. Le prèmier
chapitre parle de Martissant.
Le peuple est privé de l’élément primordial pour la vie de tous les êtres vivants qui est l’eau. Le
narrateur montre donc la réification du peuple dans une grande machine, aucun être vivant peu
survivre sans eau, la grande manchine de Martissant a la fonction de produire l’odeur
désagréable.

L’odeur
Ce n’est pas tellement la foule, le problème. C’est l’odeur. Près de cent mille personnes concentrées dans un espace
restreint sans eau courante.
Je n’ose pourtant pas dire à ma mère que Martissant est loin d’être le pire quartier de Port-au-Prince.
Dans le deuxième chapitre « L’odeur » il y a l’énumération et description du fonctionnement de
la grande machine de produire l’odeur de Port-au-Prince. Tout le monde contribue égualement
pour la dégradation de la ville, les êtres vivants et les morts, les êtres humains et les bêtes. Même
quelqu’un qui essaye de ne faire pas partie de la source de l’odeur déagréable est englobé par le
système parce que tous les parfums individuels sont annullés.

L’odeur
Ce qui frappe d’abord, c’est cette odeur. La ville pue. Plus d’un million de gens vivent dans une sorte de vase (ce
mélange de boue noire, de détritus et de cadavres d’animaux). Tout cela sous un ciel torride. La sueur. On pisse
partout, hommes et bêtes. Les égouts à ciel ouvert. Les gens crachent par terre, presque sur le pied du voisin.
Toujours la foule. L’odeur de Port-au-Prince est devenue si puissante qu’elle élimine tous les parfums individuels.
Toute tenative personelle devient impossible das ces conditions. La lutte est par trop inégale.

Le narrateur remarque qu’autrefois, la division sociale par l’odeur a été plus marqué. Dans cette

société chaque groupe avait des caracteristiques propres et connues pour tous, cettes

caracteristiques étaient tellement bien marquées que la vision n’était pas necessaire pour

reconnaître un élément d’un groupe.

Le nez
Autrefois, il était plus facile de distinguer l’origine sociale des gens de cette ville. Juste par le nez. Même s’ils
vivaient depuis plusieurs années à Port-au-Prince, les paysans gardaient encore collée à leur peau cette odeur
végétale. On dirait les arbres qui marchent. Je connaissais une jeune paysanne qui sentait la cannelle. D’accord, je
le concède, le centre-ville a toujours senti l’essence. Dans les quartiers populaires – Martissant, Carrefour, Bolosse,
Bel Air -, on utilisait sourtout les parfums bon marché, comme Florida, Bien-être, My dream. Un peu plus haut
(dans tout les sens du mot), on se sevait d’eau de Cologne. Et les dames des quartiers résidentiels se parfumaient au
Dior, Nina Ricci, Chanel, Guerlain.
Ma mère pouvait se ruiner pour s’achete ce qu’elle appelait un bon parfum, chez Biggio.

L’odeur d’un groupe était la marque de sa position sociale et géographique en Port-au-Prince. La

dégradation totale d’ajourd’hui ne permet pas de reconnaître les individus par l’odeur, mais la

vision et l’endroit peuvent montrer que l’organisation social est la même d’autrefois.

L’odeur est capable de montrer aussi les observations du narrateur sur sa famille et des situations
plus intimes. Dany (l’auteur) a dit dans la conférence « L’identité culturelle haïtienne » que le
seul exil qu’il connaît est l’exil du temps. Il se sent exilé de son enfance parce qu’il ne peut pas
l’atteindre. Néanmoins, l’odeur du café libère l’enfance de Viex Os de l’exil de la même manière
que Proust dans l’episode de la madeleine. Il peut revivre dans sa memoire quelques moments de
son enfance.
Le café
D’abord l’odeur. L’odeur du café des Palmes. Le meilleur café au monde, selon ma grand-mère. Da a passé toute sa
vie à boire ce café.
J’approche la tasse fumante de mon nez. Toute mon enfance me monte à la tête.
Je jette trois gouttes de café par terre pour saluer Da.

La figure de sa grand-mère Da associée a son enfance montre aussi le rapport très particulier
entre les morts et les vivants présent dans la culture generale du pays. Grâce aux croyances du
voudu il n’y a pas une division claire entre le pays réel et le pays rêvé. L’auteur n’explique pas
les croyances seulement montre le rapport naturel entre da vie et la mort.
Les valeurs de sa mére sont explicités par l’odeur. L’odorat et le goût sont deux sens
complémentaires. Selon le « Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique » Le goût et l'odorat
informent la nature chimique des choses. Le système nerveux fait la lecture des informations
sensitives de la périphérie. Le centre de l'odorat et du goût dans le cerveau combine les
informations sensitives provenant de la langue et du nez. Par exemple, quand quelqu'un dit “cela
a goût de papier” sans jamais avoir prouvé, c’est la relation entre les agents sensoriaux.
Quelqu’un qui a des problèmes dans l’appareil olfactif ne sent pas la saveur des aliments. La
mère de Viex Os a raison quand elle dit que « pas d’odeur, donc pas goûte ».

(...) L’ODEUR. Les repas dans les avions n’ont presque pas d’odeur, ou plutôt ont une odeur synthétique.
Totalement à l’opposé de ce que les êtres humains devraient manger. A plus forte raison quelqu’un né dans les
Caraïbes, au coeur des épices.
Pas d’odeur, donc pas de goût. Qu’est-ce qui rest alors? La chose.

Nénmoins, ici il y a un jugement de valeur. La mère de Viex Os fait la comparaison entre l’odeur
des épices originaires des Caraïbes et l’odeur d’une alimentation qu’elle n’a senti jamais et
valorise le seul odeur qu’elle connaît.

Conclusion :

Dany Laferrière dans Pays sans chapeau fait un portrait de la société haïtienne. Il utilise

beaucoup d’outils pour peindre ce portrait , un de ces outils est le sens de l’odorat.
À travers des odeurs il montre la constitution du peuple de Port-au-Prince e aussi quelques

relations personelles entre l’odeur et sa vie.

Biliographie

http://www.lehman.cury.edu/ile.en.ile/paroles/laferriere.html

http://www.msd-brazil.com/msdbrazil/patients/manual_Merck/mm_sec6_72.html

http://intervox.nce.ufrj.br/~candido/textos/nariz.txt

Lafferière, Dany Pays san chapeau

Proust, Marcel Du côté de chez Swann

(...) L’odeur du pain en train de cuire. Personne ne peut y résister.(...)

L’odeur peut être calmante.


-Elle était au soleil, Vieux Os. J’y avais mis quelques feuilles d’oranger, ca détend les muscles. Tu ne sens pas
l’odeur de la fleur d’oranger ?

Ou l’odeur peut être dégoûtante.

L’exil prend deux formes et deux états : l’éloignement par force ou nom de sa patrie d’origine et

le séjour prolongé ou non dans un lieu différent par sa culture, ses traditions, ses mentalités. Il

en résulte toujours un déracinement et un racinement, une polarisation sur l’ici et sur l’ailleurs,

une recherche d’identité dans l’altérité, en somme une double appartenance.

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