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« Une histoire qui se déchire sur

le corps d'une femme »


UN POEME D'ADONIS

| Elia KOUSSA : musique |


| Caroline SOLAGE : adaptation au livret et interprète |
-
Le livre précité a été écrit en 2006 en langue arabe,
et a été publié aux éditions Al Saki, à Hamra au Liban,
pour être ensuite traduit en français par Dr. Houria ABDELOUAHED,
et publié aux Éditions Mercure - Paris.
Ce recueil d'Adonis est un ensemble de poèmes lyriques à plusieurs voix.
Le poète en question est connu sous le pseudonyme d'Adonis est d’origine syro/libanais, son
véritable nom de naissance étant Ali Ahmad Esber. "

CONTEXTE
Il s'agit de l'histoire d'Agar, dont la racine étymologique du prénom signifie l'exil.
Agar fera son apparition afin de pallier à l'infécondité d'Abraham. Son corps sera offert à
Abraham, et elle portera leur fils Ismaël. D'après le Coran, Sarah, la femme légitime
d'Abraham, chassera Agar et son fils Ismaël, car il s'agit ici de l'héritage et de la
descendance. La transmission du nom échoira à Isaac le fils de Sarah, non à Ismaël le fils
d'Agar.

Agar et son fils seront expulsés et nous n'avons plus de leurs nouvelles. "Agar n'a vécu que
pour enfanter". Son destin est d'être chassée de chez elle, privée des délices de la vie et
malmenée. On lui interdit de jouir aussi bien de sa féminité que de sa maternité.

On note que les femmes qui avaient le même statut social qu'Agar, avaient comme elle, les
oreilles percées, signe servant alors à marquer les esclaves, et étaient également soumises
à l'excision pour ne pas séduire d'autres hommes.

" Toute fois ce corps amoureux, ce corps qui connut le spasme et le ravissement,
devient corps de confusion, ce corps de terre, matière de mutilé, écrasé par les
"écrits". Il connut l'ultime humiliation et l'extrême douleur". (P.136 de l'ouvrage)

" Agar se laisse mourir sous le soleil accablant de l'Arabie. Elle fait face à l'errance,
hors de la mémoire, hors du monde, vagabonde, tel un fantôme en peine que ne peut
jouir de la vie ni mourir de cette mort". (p. 141 de l'ouvrage).

AGAR VUE PAR LE POETE ADONIS


L'Agar du livre coranique ne ressemble pas à l'Agar conçue par l'auteur. Selon le Coran,
Agar est une femme soumise et obéissante, telle une femme qui accepte son destin
tragique et qui ne questionne ni l'atrocité de l'être humain ni " la sagesse" de la justice
divine.

Agar est une femme victime mais non soumise.

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Adonis a donné à Agar la liberté de critiquer la société et de questionner les prophéties
célestes. Je voudrais pour l'occasion partager un poème ici qui la révolte d'Agar par la voix
du poète:

« (…) ils prétendent que je ne fus crée que pour être le récipient du sperme comme si
j'étais seulement champ et labour, que mon corps n'est fait que de menstrues et de
vomi et que ma vie coule, mime parfois, et parfois cri.

Pour quelle raison alors le monde écrit-il ses secrets avec les mains d'un amant?

Et pourquoi les prophètes naissent-ils tous dans la couche d'une femme? »

Le poème d'Adonis rétablit à Agar sa féminité: "je désire, j'aspire à un amant..."

Adonis critique violemment la négation absolue de la liberté de la femme et la privation


de ses droits. Quelle violence à l'orée du monothéisme?

L'Agar d'Adonis a la capacité d’aller au-delà de sa foi et de comprendre profondément la


vie et la spiritualité.

Le rapport d'Agar au monothéisme défie les lois religieuses, et peut se considérer comme
un blasphème. Agar s’interroge : « s'il y'a vraiment un Dieu, pourquoi permet-il qu'il y ait
des esclaves et des serviteurs? Pourquoi ne permet-il pas à des enfants d'être égaux? »

Adonis dépoussière l'histoire pour faire émerger un personnage héroïco-tragique, une


femme longtemps oubliée et ignorée par l’humanité.

(Texte rédigé par Caroline Solage)

REGARD SUR L'ŒUVRE PAR SON INTERPRETE

« La foi qui se détache d'une justice sociale et qui ne se base pas sur le respect des
droits humains et l'égalité, est le pire blasphème ! »

Le mal et le châtiment n'ont pas un visage éthologique, ils peuvent s'incarner dans une
femme ou dans un homme.

L'histoire d'Agar se base entre autre sur la violence conjugale. Le comportement de


l'homme ayant suivi les préceptes des "décrets divins" a ouvert la porte large à des siècles
d'injustices et d'oppression.

Les interprétations des "décrets célestes" peuvent manipuler l'opinion publique. La cause
en est souvent l'intérêt personnel et la volonté du pouvoir.

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L'ignorance est la racine du mal et le mimétisme aveugle fait de l'être humain un robot
démuni de toute humanité.

D'où vient cette volonté de contrôler le corps et les désirs de la femme? Haine,
ségrégation, intolérance ...

Pourquoi existe-il toujours dans nos sociétés "modernes" ces distinctions des classes
sociales?

Maîtresse/esclave: Sara/Agar, deux conditions féminines symbolisant l'inégalité.

Isaac/Ismaël, deux fils vivant des conditions de vie bien distinctes. Ismaël, à la différence
de son demi-frère, symbolise l'enfant dépourvu d'amour et d'affection, privé de ses droits
les plus élémentaires ... une réalité très parlante de nos jours.

"UNE CAUSE HISTORIQUE ET UNIVERSELLE"


Agar sacrifiée, représente toutes les femmes qui vivent un enfer similaire
quotidiennement: violence conjugale, exil, excision...

Agar est une expérience transversale dans un monde injuste.

LA QUESTION DRAMATURGIQUE
Le personnage central de l'œuvre est Agar. Les autres personnages deviennent
subsidiaires. Toutefois, ils seront présents à travers l'orchestre. Ils n'auront pas de
présence physique ou vocale.

Il ne s'agit pas ici uniquement de décrire le destin d'Agar mais de faire émerger une
femme audacieuse (comme elle est décrite par le poète) dans sa critique de la société et
dans la restitution de ses droits. Cette femme peut être transversale et universelle, elle
peut exister dans n'importe quel coin et temps sur cette planète.

Après avoir lu plusieurs fois l'ouvrage dans sa version arabe et française, j'ai essayé de
construire un personnage qui soit fidèle à ma vision et à ma perception.

Il faut faire attention à ne pas confondre l'Agar historique de celle de l'œuvre musicale. Je
souhaite mettre en scène l'âme du personnage qui est une nouvelle réincarnation de la
personne.

Agar est une femme double : celle qui est décrite par le Coran, effacée de l'histoire ;
et celle qui émerge en chair et en os dans l'imaginaire du poète. C'est à travers elle
que le poète aspire à changer un système décomposé et à affranchir l'être humain de
l'influence des religions.

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Pour ce qui est de l'évolution musicale, il est important de travailler sur le contraste, les
nuances et l'évolution psychologique de la femme, dont la vie bascule entre le réel et
l'irréel, le rêve et le cauchemar, cette confusion totale reste omniprésente tout au long de
l'œuvre.

Cette lecture aura sans doute un impact direct sur la conception musicale du personnage
et l'évolution de sa voix, sur la mise en scène et sur les éléments extra-musicaux.

LE POINT DE VUE DU COMPOSITEUR

"Une Histoire qui se déchire sur le corps d'une femme" est un recueil de poèmes
lyriques à plusieurs voix, où le poète Adonis critique le monde arabe, évoque
l'émancipation de la femme et l'injustice envers elle, l'oppression religieuse, ainsi qu’un
grand nombre de problèmes actuels auxquels fait face notamment la femme arabe.

En effet, j'ai déjà eu l’occasion de travailler sur des textes du fameux poète Adonis, dont
une œuvre pour baryton et orchestre inspirée de « L'Elégie pour Al-Hallaj », poème
initialement écrit en arabe faisant partie du recueil « Chants de Mihyar le damascène »,
Editions Sindbad, La Bibliothèque arabe, Septembre, 1983 traduit vers le français par :
Anne WADE MINKOWSKI. Cette œuvre a été créé à Leipzig en 2007, et jouée par
l’orchestre de l’université «Hochschule für Musik und Theater Felix Mendelssohn
Bartholdy» formée de plus de soixante-dix musiciens, au théâtre même de l’université,
sous la direction du chef d’orchestre Manolo Cagnin, le 25 et 26 janvier 2008. Une autre
série de poèmes du même poète, intitulé « 25 jours », a permis la création de l’œuvre
musicale « 8 aus 25 Tagen ». Œuvre toujours inédite, et constituée d’une sélection de
poèmes mis en musique pour une chorale et cinq instruments.

Dans Histoire qui se déchire sur le corps d'une femme, le langage poétique d’Adonis se
veut universel ; il transcende les aspects historiques, physiques, et psychologiques évidents
et omniprésents dans l’œuvre, afin d’atteindre un univers particulier marqué par des
symboles archétypiques existant au fond de chaque être humain. Le poète décrit ici Agar,
le personnage central, qui est une femme victime se révoltant contre l'injustice soi-disant
divine qu'elle subit avec son fils Ismaël. Adonis accorde au protagoniste un champ lexical
riche et complexe, chargée de symboles et de messages ; son discours est imprégné
d'amertume, de refus et de révolte. Il utilise sa plume pour transmettre aux lecteurs une
expérience personnelle qui apparaîtra dans la conscience collective comme un dilemme,
ce qui lie sans doute sa poésie à la vie, à la musique.

Le style d'écriture d'Adonis permet au compositeur de chercher de nouveaux outils


d'expressions sonores pour être en harmonie avec le ton moderniste qu’inspire l'auteur.

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L'imaginaire du poète, la richesse de sa langue et son engagement envers des causes
humaines font de sa matière un terrain riche pour l'exploration sonore qui permettra
d’aboutir à un avant-gardisme nouveau pour le public, en langue Arabe.

Nous avons un accord avec madame Solage d'explorer la langue arabe dans le système et
les codes de l'écriture atonale, et l'utilisation du maqam arabe ainsi que les rythmes
(awzan) que j'utilise souvent dans la structure de mes œuvres. Le traitement de la voix va
osciller entre le chant, le parlé/chanté et le récit pur. La sonorité de la langue arabe
classique de la poésie d'adonis va créer un monde riche en sons et en couleurs d'où la
proposition nouvelle d'exploiter le timbre vocal et instrumental; j'utiliserai des techniques
spéciales et des effets sonores spéciaux que j’adopte souvent dans mes œuvres. En ce qui
concerne le décryptage du texte, je vais avoir recours au code international de la
phonétique plutôt qu’à l'alphabet arabe.

EFFECTIFS

• Une Soprano dramatique

• Un ensemble vocal de 12 chanteurs

• Un orchestre:

o 1 flûte alto, 1 cors anglais, 1 clarinette, 1 saxophone, 1 basson, 1 cor, 1


trombone, 1 tuba, 1 trompette
o Percussions (Carillon, Timbale, Marimba, Grosse caisse, Tom, Caisse
Claire, Cymbales suspendus, Charleston, Tamtam
o 1 harpe
o 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse
o 1 Qanun, 1 Daf, 1 Nay (flûte à roseau), Oud (Luth)
o Piano
o Guitare électrique
o Célesta
o Accordéon

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‫‪Poème tragi-héroïque tiré du livre d’Adonis‬‬

‫» ‪« Une histoire qui se déchire sur le corps d’une femme‬‬

‫‪Adaptation au livret: Caroline Solage‬‬


‫‪Soprano: Caroline Solage‬‬
‫‪Mise en musique : Elia Koussa‬‬
‫‪Mise en Scène :‬‬

‫‪Lieu : Une terre aride‬‬


‫‪Temps et époque : Inconnu‬‬

‫‪Personnage : Une femme‬‬

‫‪Des voix invisibles‬‬

‫)‪(13‬‬
‫إنَّها امرأة‬
‫وجماع‬
‫نصفها َر ِحم ِ‬
‫والبقيّة شَر‪.‬‬
‫هكذا َرسموها‪.‬‬
‫هكذا وصفوها‪.‬‬

‫‪La femme‬‬

‫)‪(10‬‬
‫قمر‪ِ ،‬س ُّره العذب يجتاحني‪.‬‬
‫ملء خالياي‪ ٓ .‬ال عورة وال زَ لّة‪.‬‬ ‫قمر‪ ،‬يتدفَّق ْ‬
‫قمري خالقي‪.‬‬
‫ي وبين ثيابي‪ ،‬وفي خطواتي‬ ‫َّ‬ ‫شفت‬ ‫في‬ ‫‪،‬‬ ‫‪.‬قمر‪ ،‬بين ثَدْي َّ‬
‫ي‬
‫قمر‪ ،‬تحتَ جلدي‬
‫قمر أستعيذ بهالَّته وهاالتِه‬
‫أتو ّحد في ِه‪ ،‬وأصالح نفسي فيه‪.‬‬

‫)‪(108‬‬
‫ولي اآلن نور ولكن ال يضيء وحولي‬ ‫َح َ‬
‫غير أَ ِنّي ال أشاهد إالَّ َرمادا‬
‫طرق َ‬
‫أكوام ِه‪.‬‬
‫ِ‬ ‫شمس ال خيط فيه سوى القَ ْ‬
‫ش أغفو بين‬ ‫ِمغزَ ل ال َّ‬

‫)‪(23‬‬
‫شمس‪ ،‬قَ ْفر‬
‫الفضاء‪ ،‬كما رسمتْه يد ال َّ‬
‫خطواتي‪،‬‬
‫َ‬ ‫والزمان كمثل المكان الذي يتفتّت بين يَد َّ‬
‫ي‪ ،‬وفي‬ ‫ّ‬

‫‪PAGE 6‬‬
‫قَ ْفر‪.‬‬
‫وقلبي قَ ْفر‪.‬‬
‫َ‬ ‫وفراشي‪ ،‬ورأسي‬
‫ودَمي ِشبه َميْت‪.‬‬
‫ص ْمتِ‪ ،‬في نعمة البكا ْء‪.‬‬
‫لدي‪ ،‬وفي ال َّ‬
‫َ‬ ‫ج‬‫ِ‬ ‫تحت‬ ‫غزلتي‪،‬‬ ‫أَت ْ‬
‫َغلغَل في‬
‫َوأزحزح هذا الثّقيل الفضا ْء‪.‬‬

‫)‪(97‬‬
‫أت ََو َّهم ؟ َكالّ‬
‫َحجر أسود‬
‫عشيق لصدري‪.‬‬
‫أتخيّل؟‬
‫كالّ‬
‫قمر فكّ ِس ْرواله‬
‫وتمدّد ق ْربي‪.‬‬

‫)‪(50‬‬
‫يعرج نحْ وي؟‬‫أشهاب؟ تراه ِ ّ‬
‫شهاب الذي يتهادى‬ ‫أيّهذا ال ّ‬
‫مثلك اآلن‪ ،‬أحيا‬
‫ليس لي غير هذا العرا ْء‪.‬‬

‫)‪(73‬‬
‫أت َ َخبَّط‪ .‬هل تنتهي طريقي؟ و َمنفاي؟‬

‫)‪(54‬‬
‫ي‪،‬وأسال نفسي َم ْن أن ِ‬
‫ت ؟ ال كوكب‪ ،‬ال مالك‪.‬‬ ‫َّ‬ ‫عل‬ ‫حجاب‬ ‫ّماء‬‫الس‬
‫غضب يمزج الشمس واألرض واألبجديّة والكون‬ ‫َّ‬
‫نبض ِه‪.‬‬
‫ِ‬ ‫في‬
‫غضب يتولّه ‪ ،‬تسري خالياه منسوجةََٓ‬
‫بخالياك يا ليل‪ ،‬يا جسم هذي ال َّ‬
‫طبيعَهْ‪،‬‬
‫وأخلّص نفسي من َغيْبها‪ ،‬وأقطع ما بين جسمي‬
‫شرب إكسير هذي القطيعهْ‪،‬‬ ‫وأوهام ِه – أت ّ‬
‫أتجدّد فيها‪ ،‬وأر ِت ّل آياتها‬
‫نفسي مجبولةََٓ‬ ‫َ‬ ‫وأعانق‬
‫بالحياةِ ‪ِ ،‬ب ِطين‬
‫المسْه وحي‪.‬‬ ‫لم ي ِ‬

‫)‪(48‬‬
‫خطواتي كتابي‪ ،‬لغتي خطواتي‪ .‬ك ّل ْ‬
‫سطر بالد‬
‫أتمثّل إيقا َعها وأسافر فيه‪ ،‬أروح وأغدو‬
‫صفحة من غبار‬
‫صفحة من شرار‪:‬‬
‫جمل تتقاطع في ظلمات ‪ ،‬جمل تتوازى‪.‬‬

‫‪PAGE 7‬‬
‫)‪(92‬‬
‫تتن ّهد في خطواتي حقول ٓ‬
‫وتغنِّي فراشات ع ْشب‬
‫ويداي وأغصان هذا النّ ْ‬
‫خيل‬ ‫َ‬
‫ْ‬
‫طويل‪.‬‬ ‫سفر في حوار‬

‫)‪(97‬‬
‫ت‬‫جسدي ِفتْنَة – لغة ص ّ ِو َر ْ‬
‫الجنس ‪ ،‬متروكةََٓ‬
‫ِ‬ ‫هاء الغَريزةِ ‪ِ ،‬من غبط ِة‬ ‫ِم ْن بَ ِ‬
‫ِلعذابا ِتها‬
‫جسدي فِتْنَة م َّرة‪.‬‬

‫)‪(49‬‬

‫لماذا تقول تعاليمهم‪:‬‬


‫جسدي ِخرقة؟ وأعبر فيه من فضاء إلى آخَر‪.‬‬
‫جسدي ما بدأت وما أبدأ‪.‬‬
‫جسدي ك ُّل ما أتذ ّكر‪ ،‬ما أتق ّ‬
‫صى‪ ،‬وما أقرأ‪.‬‬

‫)‪(110‬‬
‫ْس ِم ِنّي" تَقول تعاليمهم‪.‬‬‫َ‬ ‫ي‬‫ل‬ ‫دي‬ ‫س‬
‫" َج َ‬
‫أتَقَلَّب في ِه‪،‬‬
‫صلَّيْت‪ ،‬وا ْن َ‬
‫س ْقت‬ ‫وا ْهتَدَيت وت ْهت‪ ،‬و َغ َّنيْت‪َ ،‬‬
‫في ِه من فضاء إلى آخر‬
‫ليس ِمنِّي؟‬‫َ‬ ‫دي‬ ‫س‬
‫فلماذا تقول تعاليمهم َ َ‬
‫ج‬

‫)‪(111‬‬
‫َ‬ ‫ْ‬
‫سدي ما بَدَأت وما أ ْبدَأ‬ ‫َج َ‬
‫جسدي ك ّل ما كَتبتْه يداي‪ ،‬وما أَقرأ‪.‬‬
‫ت ‪-‬حبالى بأسْرارها‪،‬‬‫طريقَ إلى الكلما ِ‬ ‫والذي يفتح ال َّ‬
‫وإلى اللّيل يَسبح في ِ‬
‫ماء تاريخ ِه‪،‬‬
‫جسدي ال ِسواه‪.‬‬
‫سدي ما أراه وما ال أراه‪.‬‬ ‫َج َ‬

‫)‪(16‬‬
‫سألتني عنه‪ :‬كيف بعثر جسمي؟‬
‫َ‬ ‫ي‪،‬‬ ‫ّ‬ ‫ن‬‫ع‬ ‫ثيابي‬
‫َ‬ ‫سألتني‬
‫َ‬
‫شن أعضاءه‬ ‫أهو اآلن يصغي إلى ربِّ ِه‪ ،‬أم يد ّ‬
‫يرنو إلى طفل ِه‬ ‫أهو اآلنَ ْ‬
‫بدم آخر؟ َ‬
‫عائمآ‬
‫بين أمواج يأسي‪،‬‬
‫أم إلى جسدي ميّتآ تحت أهداب ِه؟‬
‫)‪(21‬‬

‫تط ْفني‬ ‫ما أقول؟ ْ‬


‫اخ ِ‬
‫َ‬
‫بجسمي أنَّى تَشا ْء‬
‫َ‬ ‫ذف‬ ‫ْ‬
‫أيُّها الحبُّ ‪ ،‬واق ْ‬

‫‪PAGE 8‬‬
‫ضدَّ هذي السَّما ْء‪.‬‬
‫ِ‬

‫)‪(39‬‬

‫واألرض في كأْس لذّاتنا‪.‬‬


‫َ‬ ‫جميل أن نصبَّ السّماوات‬
‫نبواتها‪ ،‬وتعاليمها‬
‫أن نر َّج السّما َء‪ّ -‬‬
‫أتراها‬
‫حت ِل ِختاني؟‬‫فر ْ‬ ‫ِ‬

‫)‪(73‬‬
‫ما أقول ِلطفلي؟‬
‫هل أقول ِلطفلي‬
‫أنت ِمنّي‪ ،‬ولكن‬
‫قلقي فيكَ أَنّي أ ِحبُّ وأصبو‬
‫وأَعشق ِجسمي وأهفو إلى عاشق‬
‫يكون صديقآ‬
‫األبو ْه‪.‬‬
‫َّ‬ ‫صداقة مهدَ األب َّوةِ– ِس َّر‬
‫وتكون ال َّ‬

‫)‪(74‬‬

‫هل أقول ِلطفلي‬ ‫ْ‬


‫لَ ْم ت َجىء ِمث َل ش َْمس‬
‫لَ ْم ت َِجىء ِمثل نَبْع؟‬
‫ِجئْتَ قَيْدآ وشَرعآ‬

‫)‪(25‬‬
‫يا أيّها األ َٓب‬
‫ك ُّل ما بيننا جحيم‪.‬‬
‫وأنا اآلنَ باسْمكَ أ ْنفى‪،‬‬
‫وأرى باسْمكَ النَّ َ‬
‫في بيتآ‬
‫والفَجي َعة عرسا ‪ -‬وأبتكر الج ْر َم‪،‬‬
‫أحنو عليه‪ ،‬وأوشوشه‪ :‬أنتَ ِطفلي‪.‬‬
‫وباسْمكَ أستقبل الموتَ ‪ ،‬موتي‪ ،‬وأس ّميه زوجا‪.‬‬

‫)‪(60‬‬

‫سريري ورق يتج ّعد بين‬


‫ي كاتب‪ .‬سريري‬ ‫يد ْ‬
‫وارتحال بين قيد وقيد‪ .‬سريري‬ ‫ْ‬ ‫هجرة‬
‫أ َمة أ ّمة تتناسل ليال وتأكل أبناءها نهارا‪.‬‬

‫‪PAGE 9‬‬
Une voix invisible

(13)

Voici une femme

Moitié matrice et accouplement

Et moitié calamité.

Ainsi elle fut dépeinte.

Ainsi elle fut décrite.

La femme

(10)

Une lune dont le délice du secret m’envahit

Une lune me submerge. Ni vice ni péché

Lune-semence

Ma lune est mon créateur.

Lune, entre mes seins, mes lèvres et mon vêtement. Dans mes pas

Une lune, est sous ma peau

Une lune dont j’invoque l’éclat et le commencement.

En elle je m’unifie et avec moi-même me réconcilie.

(108)

Autour de moi une lumière qui n’éclaire pas, et autour de moi des routes, mais je
n’aperçois que cendre.

Le fuseau du soleil n’a pas fil hormis la paille. Je somnole au pied des meules.

(23)

L’horizon dessine par la main du soleil est désert, le temps ressemble à l’espace qui
se défait entre mes doigts. Et dans mes pas, un désert.

Ma couche, ma tête et mon cœur : un désert.

PAGE 10
De même que mon sang quasi mort.

Je m’enlise dans mon isolement, sous ma peau, dans le silence, dans le plaisir des
pleurs. Et je secoue cet espace trop lourd.

(97)

Imagine-je ? Non.

Une pierre noire est un amant pour ma poitrine

Imagine –je ?

Surement pas.

Un astre défit son vêtement et s’allongea à mes cotes.

(50)

Ô toi l’étoile filante qui parades

Comme toi maintenant je vis

Et ne possède que ce désert.

(73)

Mon chemin connaitra-t-il une fin ? Et mon exil ?

(54)

Le ciel me voile et je demande à mon âme : qui es-tu ?

Ni astre, ni ange.

Colère qui mêle dans sa pulsation le soleil, la terre, l’alphabet et l’univers.

Orgueilleuse colère, ses éclats, o nuit !

Se mêlent à toi, ô corps ! ô nature !

Je délivre mon âme de son inconnu, sépare mon corps de

ses illusions – et je bois l’élixir de cette rupture

Par elle je me renouvelle, psalmodie ses versets

et étreints mon âme

PAGE 11
toute pétrie de vie et d’une terre

qui ne connut pas de Révélation.

(48)

Mes pas son mon livre et ma langue, mes pas.

Chaque ligne est un pays

Dont j’explore herbe après herbe les contrées.

Je marche à son rythme, je voyage en lui, je pars et reviens

Feuillet de poussières,

Page d’étincelles :

Phrases qui se croisent dans les ténèbres, phrases parallèles.

(92)

Sous mes pas, soupirent des champs

Et chantent des papillons.

Mes mains comme les branches des palmiers

Accompagnent le périple d’un long entretien.

(97)

Mon corps est séduction – langue dessinée,

Sculpture splendide de l’instinct, joie du sexe, laissée à son chagrin

Séduction amère est mon corps.

(49)

(Mon corps est une guenille, disent leurs écrits.)

En lui je traverse les horizons.

Mon corps est mon départ et mon commencement.

Mon corps est tout ce dont je me souviens, ce que j’explore et lis.

(110)

PAGE 12
« Mon corps m’est étranger », disent leurs écrits.

Je me tourne en lui,

J’ai retrouvé le chemin et me suis égarée, j’ai chanté, prié, et glissée

D’un horizon a un autre en lui.

Pourquoi leurs écrits énoncent-ils que mon corps m’est étranger ?

(111)

Mon corps est ce que j’ai commencé et ce que je perpétue

Mon corps est tout ce que tracent mes mains et ce que je lis,

Ce qui fraie le chemin vers les paroles – enceintes de leurs secrets,

Vers la nuit voguant dans les flots de son histoire.

C’est mon corps et nul autre.

Mon corps est ce que j’aperçois et ce que je ne vois pas.

(16)

Sur lui et sur moi-même mes habits m’ont questionnée, de quelle manière a-t-il
éparpillé mon corps ?

Ecoute-t-il en ce moment son seigneur ou inaugure-t-il ses membres

avec un autre sang ? Regarde-t-il en ce moment son enfant

ballotté

entre les flots de mon désespoir,

voit-il sous ses cils mon corps meurtri ?

(21)

Que dis-je ? Enlève-moi

ô amour et jette mon corps ou tu voudras

A la face du ciel.

(39)

PAGE 13
Il serait délicieux

De nous verser terre et ciel dans la coupe de nos désirs,

De faire violence au ciel, à ses prophéties et à ses écrits.

Eprouva-t-il l’allégresse

De me voir excisée ?

(73)

Que dirai-je à mon enfant ?

Lui dirai-je :

Tu es de moi, mais mon angoisse en toi est que j’aime,

Je désire mon corps et j’aspire à un amant

Qui soit ami et que l’amitié devienne berceau pour la paternité – son profond
secret.

(74)

Dirai-je à mon enfant

Tu n’es pas arrivé comme un soleil

Ni comme une source?

Tu es venu chaine et loi.

(25)

ô père

Tout ce qui nous unit est géhenne.

Et maintenant au nom de ton nom je me trouve exilée,

L’exil est devenu ma demeure

Et le désastre, noces –j’invente le crime

Sur lui je m’incline et lui murmure : tu es mon enfant.

Et je reçois au nom de ton nom la mort, mon trépas, mon compagnon.

PAGE 14
(60)

Papier froissé entre

Les mains d’un écrivain est mon lit. Mon lit,

Exil et départ entre une chaine et une autre. Mon lit,

Une nation-esclave qui se multiplie la nuit et dévore ses enfants pendant le jour.

PAGE 15
« Biographie des Artistes »

ELIA KOUSSA

Elia Koussa est un compositeur libanais originaire de Rahbé - Akkar. Initié


au piano dès son plus jeune âge, il se forme au Conservatoire de Beyrouth duquel il
décroche une Licence en Piano avec mention excellent en 2000. Il se rend ensuite
en Allemagne où il complète ses études au piano auprès du professeur Dieter
Zechlin, et se familiarise avec les techniques de la composition contemporaine
avec le professeur Helmut Zapf.
A partir d'avril 2002, il rejoint l’Académie de musique Hochschule für Musik
Franz Liszt à Weimar et obtient sous la direction du Prof. Reinhard Wolschina un
diplôme en composition en 2004. Il côtoie d’illustres compositeurs allemands et
internationaux auprès desquels il suit des cours de maître, dont Wolfgang Rihm,
Reinhard Febel, Dan Dediu. Il perfectionne son parcours académique avec un
master en composition de l’université Hochschule für Musik und Theater Felix
Mendelssohn Bartholdy à Leizig, entre 2006 et 2008, sous la direction du Prof.
Claus Steffen Mahnkopf.

De retour au Liban, Elia Koussa se dédie entièrement à la composition et à


l’enseignement musical. Il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique
à Beyrouth où il enseigne la composition, le piano et la théorie, et fonde le
département de « Composition de musique contemporaine » au sein de ce même
Conservatoire. Il enseigne également à l’Université Notre-Dame (NDU) où il est
maître de conférences, ainsi qu’à l’Université Antonine (UA), donnant également
des séminaires et des formations spéciales en composition et en musique
contemporaine auprès d’institutions culturelles locales.
Détenteur de prix internationaux, dont une mention honorable au prix
international de musique pour l’excellence dans la composition (2011), Elia Koussa
est également lauréat de la Compétition Weimarer Frühjahrstage (2009), et du prix
Baerenreiter au festival de musique contemporaine à Weimar (2009). Ses œuvres
sont programmées dans des festivals et concerts locaux, européens et américains ;
et son important catalogue comporte un éventail d’œuvres pour tout type de
formation : pour un seul instrument, pour les formations de chambres et les
ensembles instrumentaux, pour orchestre, pour la musique vocale, musique de
films, etc.

PAGE 16
Elia Koussa jouit d’une vision avant-gardiste qui donne lieu à une création
musicale inattendue, singulière, qui sort des sentiers battus et qui raille les
conventions. Evitant à tout prix de tomber dans les clichés de fusions entre
musique orientale et occidentale, il ne nie cependant pas ses origines, mais tente
de créer un langage musical insolite qui lui permet d’instaurer un nouveau style de
musique contemporaine universelle, qui affirmerait son indépendance et mettrait
ainsi son identité libanaise sous les projecteurs.
Puisant son inspiration dans la nature, dans les phénomènes physiques et
psychiques, dans les diverses spiritualités méditerranéennes, la littérature
traditionnelle et moderne arabe, dans les œuvres de Jung, et dans les répertoires de
la musique classique et la musique spirituelle orientale, il construit son œuvre par
le biais de langages musicaux inédits et de nouvelles techniques, privilégiant une
quête intérieure d’un équilibre entre les paradoxes, les complémentaires, et
l’opposition entre le corps et l’âme, la matière et l’esprit, le visible et l’invisible.

ŒUVRES D’ELIA KOUSSA

2017 ʃhdrfh
Œuvre pour violon solo.
Jouée en première par le violoniste tchèque David Danel dans la
Rotonde de Forfest Kroměříž à Prague en Juin 2017.
2016 Scherzo in form of a constitution, for the fallen sculptures.
Œuvre pour saxophone, orchestre et bande sonore.
Sera jouée en 2018 à Buenos Aires par le saxophoniste Enzo Cordero.
2015 Layl.
Bande sonore.
Nawras.
Bande sonore.
Wajed.
Bande sonore.
Cinq miniatures
Œuvre pour cello et flute.
Jouée lors de cinq concerts au Liban, en Février 2015 par l’ensemble
Handwerk.
Sera jouée par l’Ensamble Contemporàneo Andino le 29 septembre
2017 à San Juan en Argentine à l’auditorium Victoria.

2014 Upwards in time (En montant dans le temps)


Œuvre pour trompette micro tonale (19 division trumpet),
Jouée par Stephen Altoft au Festival Américain pour la Musique
Microtonale à New York en Avril 2014.
2013-14 Ritual Comedy
Œuvre pour orchestre.
Jouée par l’Orchestre Philarmonique Libanais sous la direction

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d’Emmanuel Siffert à Beyrouth en Avril 2015.
2013 Wa Nabqa
Œuvre pour flûte, clarinette, trompette microtonale, cello et percussions.
Jouée à Krefeld en 2013 et à Bonn en 2014 par l’ensemble
Chronophonie.
2011-12 A bao a qu
Septet pour deux violons, viole, cello, contrebasse, clarinette basse et
basson.
Ecrite pour l’ensemble tchèque Prague Modern, et jouée à Prague en
Avril 2012.
2011 Les Aventures du prince Achmed (act II) de Lotte Reiniger
(1926).
Musique pour un film d’animation.
Ecrite pour le Festival Frühjahrstage en 2012, jouée par l’Ensemble
Marges à Weimar en Allemagne et à Florence en Italie.
Embranchements
Œuvre pour trois percussions, cello et piano.
Jouée en Novembre 2011 à Beyrouth par Ensemble Symblema de
France.
2010 Mandala
Pièce en quatre parties pour orchestre avec synthétiseur et solistes
arabes.
2009 Echo
Trio pour flûte, guitare et piano.
Jouée par l’Ensemble Marges (Allemagne) en Janvier 2010 au Liban à
l’Université Américaine de Beyrouth, au Kulturzentrum à Jounieh et à
l’Université de Balamand au Koura.
2008 Nach innen (Intérieur)
Duo pour soprano et cello.
Commandée par le Festival Randspiele Zepernick à Berlin, jouée par
la soprano japonaise Eiko Morikawa.
Marthiyat al-Hallaj (Elégie pour Al-Hallaj)
Composé d’après un poème écrit par Adonis.
Joué par l’orchestre de Hochschule für Musik und Theater Felix
Mendelssohn Bartholdy à Leipzig sous la direction du chef d’orchestre
Manolo Cagnin.
Waves
Œuvre pour flûte basse, hautbois et basson.
Lauréate de la Compétition Weimarer Frühjahrstage (2009) lors du
festival pour la musique contemporaine à Weimar en 2009. .
Jouée par Aeolian Trio : Carin Levine, Peter Veale et Pascal Gallois.
Quatuor à cordes
Klavierstück
Œuvre pour piano.
2007 8 aus 25 Tagen (8 jours sur 25)
Œuvre pour chorale et cinq instruments.
Composée d’après un poème écrit par Adonis.

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2006 Trio pour flûte alto, guitare et violon
Jouée par Ensemble Marges à Eisenach en Novembre 2006 ; au festival
“INTERFACE BEYROUTH, the Beirut of Education” à Berlin par
l’Ensemble Courage en Septembre 2008; et par le Modern Art Sextet à
Berlin en 2009 ainsi que dans plusieurs villes (Jena, Weimar, Leipzig,
Volkenroda).
Prelude
Sextet pour clarinette, cor, guitare, accordéon, violon et cello.
Jouée au cours de la compétition “Jugend Musiziert” competition en
2005 par l’Ensemble Bidun Wakt en Allemagne.
2005 Ta’ammol (Danse méditative)
Sextet pour flûte, clarinette, violon, viole, cello et piano.
Commandée par Komponistenverband Thüringen et jouée à
Weimarer Frühjahrstage en 2006.
Jouée également par l’Ensemble MoEns au Goethe Institut à Prague en
2006.
2004 Über den Schlaf der Seele in der Tiefe des Meeres (Autour de
l’esprit dormant au fond de la mer)
Œuvre pour huit instruments et piano.
Commandée par Herbstserenade Festival de Zingst et joué par le
Quartet Aurora, avec d’autres musiciens et le compositeur lui-même au
piano. Jouée également à Weimar.
Frozen Figures (Moments Photographiques)
Duo pour cor et piano.
Jouée au Randspiele Zepernick festival à Berlin en 2006.
Lauréate d’une mention honorable au prix international de musique pour
l’excellence dans la composition en 2011.
Jouée par Sebastian Schindler et Elia Koussa à Weimar en Allemagne
en 2004.
2003 Pezzi movimenti
Treize pièces pour piano.
Jouée par la pianiste ukrainienne Victoria Yermolieva à Weimar en
Allemagne, en 2004.
2001 Gedichte für Streichquartet (Poèmes pour quatuor à cordes)
2 Lieder
Trio pour clarinette, hautbois et percussions
1998 Thème et variations pour flûte et piano
Trois préludes pour piano.

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CAROLINE SOLAGE - SOPRANO

Passionnée de musique depuis l’âge de 5 ans, je me suis nourrie d’Oum


Koulthoum, de Fairuz, de Wadih Al Safi et du reste des interprètes de la musique classique
Arabe et Libanaise.

Après avoir écouté des opéras de Mozart, j’ai eu le coup de foudre pour l’art lyrique. J’ai
intégré le Conservatoire National Supérieur de Beyrouth, puis l’École de Musique des
Pères-Antonins, et suivi, dans les deux établissements, les cours de chant de la soprano
Mme Natijta Manoyan. J’ai obtenu mon baccalauréat en Musique Classique Vocale en
2007.

En France, J’ai intégré la classe de Mme Caroline Dumas à l’École Normale de Musique de
Paris - Alfred Cortot - où j’accomplis le niveau « Diplôme Supérieur en Art Lyrique » en
2010. J’ai effectué une année de perfectionnement au conservatoire de Ville d’Avray de
Musique et de Danse dans la classe du baryton français M. Francis Dudziak.

J’ai obtenu mon master en Musicologie (2014) à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint-
Denis. Mon travail de recherche porte sur la dramaturgie lyrique dans les opéras de
Richard Strauss et notamment trois opéras : la Femme sans Ombre, la Femme Silencieuse

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et Daphné. J’ai également suivi un semestre d’études en échange à l’Université de Vienne
en Autriche (2013).

Pour ce qui est de ma formation à la scène, j’ai tenu le rôle de soliste dans le cadre de
l'atelier de dramaturgie lyrique en résidence à l’université Paris VIII Vincennes-Saint-
Denis. (2011 -2014). Dirigé par Dr. Carmello Agnello metteur en scène et dramaturge de
l’Opéra National de Lorraine, Dr. Giordano Ferrari – Dramaturge et le
danseur/chorégraphe Gregory Bonnault. Dans la lignée de cette formation, j’ai eu la
chance de participer à des master classes avec des metteurs en scène de renom : Mr.
Yannis kokos au CNSM de Paris et à l’Université Paris VIII (2013 et 2014) ; Jean Bellorini au
théâtre Gérard Philippe à Saint Denis (2012) ; Le danseur et chorégraphe Martin kravitz à
l’opéra de Paris – Bastille (2014).

J’ai participé à des master classes vocales avec notamment la soprano Grace Bumbry au
Mozarteum à Salzburg (2015) ; le baryton Ruggero Raimondi à la Salle Gaveau – Paris
(2015); la soprano Elizabeth Norberg-Schulz à l’Academia Filarmonica Romana – Rome
(2013) ; la soprano Felicitas Fuchs au conservatoire National du Liban (2013) ; la soprano
Mihaella Mingheras Couture à Paris (2010, 2011 et 2012) ; le ténor Marius Vlad et la
soprano Anna Maria Panzarella dans le cadre du festivale Nebrodi in Canto – Sicile (2014 -
2015) ; le chef de chant Fabio Centanni au Conservatoire National du Liban (2013); le Chef
de chant Manfred Schiebel MDW- Vienne en Autriche (2013 et 2016), et d'autres
professeurs en Roumanie, en Autriche, en Italie, en France... J’ai obtenu une bourse de
l’Ambassade d’Autriche au Liban pour un stage de perfectionnement en Opérette
Allemande à Altenburger Sommer Akademie en Autriche, dans la classe de M. Robert
Lehrbaumer, chef de chant et chef d’orchestre.

Les rôles du répertoire lyrique

Santuzza dans Cavalleria Rusticana de Mascagni à l’église Saint Joseph – Beyrouth; chef
d’orchestre Harout Fazlian ; metteur en scène Alessio Pizzech ; l’orchestre philharmonique
du Liban (2015).
Santuzza dans Cavalleria Rusticana de Mascagni au festival Nebrodi in Canto en Sicile ;
metteur en scène Dr. Carmelo Agnello ; pianiste Virginie Martineau Larderet (2013, 2014 et
2015).
Gianetta de L'Elisir d'Amore de Donizetti au théâtre de l’Unesco - Beyrouth; chef
d’orchestre Maroun Al Rai ; mise en scène Joseph Sassine et Mirana Naim ; l’orchestre
philharmonique du Liban (2012).
La Comtesse dans Les Noces de Figaro de Mozart au Festival International de Byblos ;
chef d’orchestre Francesco Ciluffo ; metteur en scène Luca Valentino ; orchestre National
du Liban (2010).
Marcellina dans Les Noces de Figaro de Mozart au Festival Al –Ain aux Emirats ; chef
d’orchestre Zbigniew Graca ; metteur en scène Rychard Peryth; l’orchestre de Chambre de
Varsovie (2009).

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Donna Elvira dans Don Giovanni de Mozart au festival Al –Ain aux Emirats ; chef
d’orchestre Zbigniew Graca ; metteur en scène Rychard Peryth; l’orchestre de Chambre de
Varsovie (2008).

Solo soprano dans une adaptation scénique de Requiem de Verdi à l’Amphithéâtre de


l’Opéra de Paris – Bastille ; chef d’orchestre Guilhem Terrail ; mise en scène de Dr.
Carmelo Agnello. La même production a eu lieu au festival Ici et demain à Nanterre et à
l’Amphithéâtre de l’Université Paris VIII… (2013 et 2014).

Extraits des scènes d’opéras en versions concert : le rôle de Mimi de La Bohème de


Puccini ; le rôle de Nedda de l’opéra I Pagliacci de R. Leoncavallo ; le rôle de Leonora de
l’opéra Il Trovatore de G. Verdi, le rôle d’Arminda de l’opéra La Finta Giardiniera de
Mozart ; notamment dans le cadre des plusieurs évènements au Liban, en Italie et en
France ; en plein –air, dans des églises, théâtres et festivals : Je cite le Beirut Chants
Festivals, Festival International de Ghalboun, Nebrodi in Canto ; festival Al-Ain aux
Emirats ; Théâtre Romain et théâtre municipal en Jordanie, l’Assembly Hall… (2006 à
2017).

Dans la préoccupation d’une formation continue, J’étudie les rôles auprès de M. Denis
Dubois, assistant chef d’orchestre et chef de chant de l'opéra de Paris –Bastille. J’inclus
donc à mon répertoire allemand de Soprano dramatique des nouveau personnages tel que
Sieglinde dans les Walkyries et Senta dans Le Vaisseau Fantôme de R. Wagner ; Salomé
dans Salomé et La Femme Teinturière de l’opéra La Femme sans Ombre de R. Strauss.

En ce qui concerne la participation en tant que Soprano aux évènements d’une nature
politico-culturelle, j’ai chanté en la présence de l’ancien Président de la république
Libanaise Mr. Michel Sulaiman dans sa visite diplomatique en France (2009) ; en présence
de l’actuel président de la République Libanaise Mr. Michel Aoun (2016) ; invitée par
l’ancien Ambassadeur de France au Liban Mr. Emmanuel Bonne (2016 et 2017) ; invitée par
l’ancien Ambassadrice de l’Autriche au Liban Mme. Ursula Faehringer (2014).

Musique Sacrée, Mélodies et Lieder

Soliste

Messe du Couronnement et Messe en Do de Mozart’ Gloria de Vivaldi ; Choral Fantasy de


Beethoven à l’église Saint Joseph – Beyrouth ; Oratorio pour notre temps de Filip Lisiecki à l’église
Saint Elias – Beyrouth ; Le répertoire de la liturgie maronite en arabe et en syriaque dans des diverses
églises en France, au Liban et à Rome en Italie…

J’ai interprété en concert des mélodies françaises (Debussy, Fauré...), des Lieder (Schumann, R.
Strauss, Mahler...), des scènes d’opérettes germaniques (Lehár, Strauss...).

Nous œuvrons mon pianiste Dr. Armen Ketchek et moi-même pour la popularisation du patrimoine

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musical vocal arménien (Komitas, Abrahamian et d’autres).

Choriste

Festival International de Baalbek, l’orchestre philharmonique du Liban, chef d’orchestre Walid


Gholmieh. (2003). Festival International Al Bustan : Stabat Mater de Rossini et Requiem de verdi
(2001- 2002), chef d’orchestre Paolo Olmi. Le Vêpres Solennelles de Mozart au Carnegie Hall ; chef
d’orchestre Joanna Medawar Nachef ; Octuor des femmes - les Larmes de Pierre de Rémi Gousseau
à l’église Saint Joseph – Beyrouth. Trois chœurs pour voix de femmes de Mendelssohn et
Staendchen pour chœur de femmes de Schubert à la Salle Cortot – Paris et bien d’autres…

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