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Dans un premier temps nous allons essayer de comprendre les différences essentielles
entre les matériaux conducteurs et les matériaux isolants. Nous montrerons que le
semiconducteur est en fait un isolant un peu particulier
I – Quelques rappels de physique atomique – Traitement classique
Représentation planétaire
et traitement classique: Equilibre des forces : mV2= e2
e- r 4πε0r
Noyau: charge >0
Electron: charge <0 Noyau Energie cinétique : EC=1mV2= e 0
2 8πε0r
V Energie potentielle : Ep = -eV
(V potentiel electrostatique à la distance r)
Ep = travail à fournir pour amener un
e2
E E =−
électron de l'infini à la distance r : p 4πε0r
e2
Ei L'energie totale est donc : Etot=EC+Ep=−
8πε0r
Energie
Pour extraire un électron il faut donc lui
d'ionisation
fournir de l'énergie.
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 100
SEMICONDUCTEURS
I – Quelques rappels de physique atomique – Traitement classique
Orbitales atomiques
On considère l'atome d'hydrogène. L'hamiltonien de l'électron dans son mouvement
autour du noyau s'écrit :
h2 2 r
H =− ∇ +V (r)
2m
H ϕ = Eϕ
ϕ (Eq. de Schrodinger)
ϕ : orbitale atomique ("trajectoire")
z z z z
y y y y
x x x x
Orbitale s Orbitales p
Il existe bien sûr d'autres orbitales qu'il est impossible de représenter.
Ce sont les orbitales d au nombre de 5, les orbitales f au nombre de 7.
Chaque niveau principal (niveaux K, L, M,...) se décompose en ces différentes
orbitales.
H 1 électron 1s1
He 2 électrons 1s2
.
.
B 5 électrons 1s2 2s2 2p1
.
Si 14 électrons 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
etc …
Orbitales moléculaires
H H
H1 H2
E1
orbitale liante
s liante
1/d 1/d
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 107
SEMICONDUCTEURS
III – Le cristal
Cubique diamant
Exemple d'un cristal
cubique simple : Peut être le cas du carbone
METAL
0
Bande partiellement
p antiliants pleine
3N
s antiliants
N
ISOLANT
Dans le cas 1 il s’agit d’un métal. Les états vides et les états pleins se jouxtant il est très
facile d'ioniser les atomes
Le cas 2 est le cas d’un isolant. A T = 0K aucun électron ne peut se déplacer puisque
tous les niveaux permis sont occupés. Pour pouvoir conduire il faut amener des
électrons dans la bande permise vide (la bande de conduction). Pour ce faire il faut
fournir au système une énergie supérieure à Eg. Comme nous allons le voir dans la suite
la température, T, peut, via la statistique de FERMI-DIRAC, jouer ce rôle.
Statistique de FERMI-DIRAC
Si on a dN places disponibles dans un intervalle d'énergie compris entre E et E + dE, le
nombre dn d'électrons qui occupent effectivement ces places à la température T (K) est
donné par :
f(E)= dn = 1E−E
dN 1 e kT F
+
où EF est l'énergie du niveau de Fermi et k la constante de Boltzmann = 1.38 10-23 J/K
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 110
Fermi-Dirac
SEMICONDUCTEURS
III – Le cristal (suite)
T > 0K
Cette statistique permet de comprendre
comment on peut avoir de la conduction dans le EF E
cas d’un isolant
E E
BC
EF EF
BV
f(E) f(E)
METAL ISOLANT
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SEMICONDUCTEURS
IV – Qu’est-ce qu’un semiconducteur ?
SiO2 7
Semiconducteur intrinsèque :
Il n'y a pas d'atomes d'impuretes. Il n'y aura Si 1.12
conduction que si la température est suffisante pour
que la statistique de Fermi-Dirac ait une "queue" Ge 0.75
dans la bande de conduction. GaAs 1.48
D'autre part le matériau est toujours neutre
électriquement puisque le nombre d'ions est
toujours égal au nombre d'électrons.
Tirage
Découpe
Et polissage !
Animation
r r µn > µp
v=µE
VCC
La conductivité γ est donnée par:
+ - γ=e(nµn+pµp)
Méthodes de dopage
Au cours du tirage
du monocristal
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SEMICONDUCTEURS
VI – Conduction dans un semiconducteur extrinsèque
Méthodes de dopage
Dépôt de la substance contenant le dopant
ou recuit sous atmosphère dopante
T1 T2 T3
Diffusion FOUR
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SEMICONDUCTEURS
VI – Conduction dans un semiconducteur extrinsèque
Méthodes de dopage
Implantation ionique
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SEMICONDUCTEURS
VI – Conduction dans un semiconducteur extrinsèque
Si B
Epitaxie
Ultravide
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SEMICONDUCTEURS
VI – Conduction dans un semiconducteur extrinsèque
+ + + +
Pas de trous mobiles autres que les thermiques
BV
Electrons majoritaires, trous minoritaires
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SEMICONDUCTEURS
VI – Conduction dans un semiconducteur extrinsèque
Dopage de type P
On introduit dans le semiconducteur une impureté trivalente.
Le dopant de type p le plus couramment utilisé dans la technologie du silicium est le
Bore (B). Ces matériaux sont aussi appelés accepteurs (il vont prendre un électron)
Il manque un électron =
une charge >0 en excès BC
- - - -
qques meV
+ Eg
- - - - - - - - -
EF
+++++++++++++
BV
Donc : =
p= n2
i
Nd
La conductivité γ = e(nµn + pµp)
est donc dominée par les électrons et vaut : γn=eNdµn
Le même raisonnement tient pour un matériau dopé p, c'est a dire que : γp=eNaµp
où Na est la concentration d'atomes accepteurs
Injectons dans un cristal dont la concentration de trous est p0 et celle d'électrons de n0,
une certaine quantité n d'électrons. Donc localement (à l'endroit où l'on a injecté les
charges) la concentration en électrons est largement supérieure à n0. Les électrons vont
donc diffuser dans le cristal afin de diminuer le gradient de concentration.
La concentration n(x) à une distance x de la zone d'injection est alors donnée par :
−x
n(x)=n0+(n−n0)e L
BC BC
IX – La jonction PN à l’équilibre - - - -- -- - - --- --
+ + ++ ++ + + EF
-- - - -- - -
E0 = - grad V0 EF
+ + + + + + + ++ + + + + +
V0 = barrière de potentiel BV BV
(≈ 0.6 eV pour Si à Ta)
Les électrons de la zone n diffusent Trous ∆x ---> 0 Electrons
majoritaires majoritaires
vers la zone p et les trous de la zone p
Mécanisme de diffusion
diffusent vers la zone n. Il y a donc
formation d'une charge d'espace
constituée donc par les ions donneurs
- +
positifs dans la zone n et les ions
accepteurs négatifs dans la zone p. Du
zone de charge
fait de la présence de ces ions de part W0
d'espace
et d'autre de la jonction il existe un Bas - - -
de BC
champ E0 qui tend à ramener les eV 0
- - - - - - - - - - -
charges. E
F
+++++++++++
L'équilibre est atteint lorsque le
Haut
courant du au champ E0, i1, est égal au + + + de BV
courant de diffusion, i2. PN junction
E0
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 134 Equi-2
SEMICONDUCTEURS
IX – La jonction PN à l’équilibre
Nous allons essayer de calculer ce courant de diffusion, i2. Pour ce faire nous allons
reconsidérer la statistique de FD.
La statistique de Fermi-Dirac (FD)est une statistique quantique. C’est à dire que les
particules sont indiscernables et en d’autres termes que les particules de même nature ne
sont pas numérotables. D’autre part il y a le principe d’exclusion de Pauli qui empêche
de placer plus d’une particule dans un état donné d’énergie.
+
Lorsque le nombre de particules est petit devant le nombre de places disponibles, c’est à
E−EF − E−EF
dire que dn<<dN, alors e kT >>1 et l’équation ci-dessus devient : f(E)=e kT
Ce qui précède est équivalent à la statistique de Boltzmann que l’on peut écrire sous la
forme plus générale : dn =e−∆kTE qui est classique (particules discernables) et qui
dN
va nous servir à définir le courant de diffusion recherché.
−eV0
Si V0 est la barrière de potentiel entre les zones n et p, alors on peut écrire : n=n e 0 kT
−eV0
Ce qui peut aussi se traduire par : i=i e 0 kT =i2=is ce courant est appelé courant de
saturation.
FERMI
BOLTZMAN
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 136
SEMICONDUCTEURS
X – La jonction PN polarisée
W>W0 V
Charge d'espace
Bas - - - 1 - +
de BC 2 + -
e(V+V0)
-
+++++ ++++++ - - - - - - - - - - -
E0 +
Eappl + + + Haut
de BV
Etot
CAS 2
Eappl
Etot
PN
Bias(2)
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 138
SEMICONDUCTEURS
X – La jonction PN polarisée (suite)
CAS 1; V négatif sur région p
e(V0+V)
− − eV
kT KT
Le courant de diffusion est donné par : i
diff
=i0e =ise
− eV
Le courant inverse (ou bloquant) est donné par : kT
ii=idiff −is=is(e −1)
CAS 2; V positif sur région p
e(V0−V) eV
−
Le courant de diffusion est donné par : idiff =i 0 e kT =i e s kT
eV
Le courant direct (ou passant) est donné par : id=idiff −is=is(e −1)
kT
eV
Plus généralement on peut écrire: i=is(e kT −1)
avec la convention suivante : polarisation directe ---> V > 0 et i > 0.
Approximations :
eV eV
e >>1
kT =i e
i= s kT
eV
e <<1
kT i=−is
PN
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 140 Bias(2)
SEMICONDUCTEURS
X – La jonction PN polarisée
Tension de rupture
Deux effets :
Ct=εsS
- +
Capacité de transition - +
W - +
Cette capacité vaut quelques dizaines de pF. Elle dépend de V car elle dépend de W
Diode polarisée en direct
Electrons de n vers p, trous de p vers n
rd C t ou Cd
Le schéma équivalent de la diode est donc :
Diode idéale :
Diode réelle :
rd
rd
+ - 0.7 V
•Redressement bi-alternance
(Redresseur à pont de Graetz)
D1 D2 VR
L
RL
~
D3 D4 temps
Tension inverse : VM
•Principe du filtrage
~ R C
VRL
Taux d'ondulation
∞
RL =∞ La tension filtrée oscille entre deux
RL≠∞ valeurs Umax et Umin.
• Multiplicateurs de tension
V0
RL
• Diodes particulières
•diodes de commutation
•diodes HF (capacité faible) ex: diodes à pointe
•diodes à capacité variable (Varicap) Ct croit avec V
•diodes Zener
•photodiodes: ionisation des porteurs dans la base par des photons incidents