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commercial
Le CDACI
Un centre de recherche
entièrement voué
au droit des affaires
Sommaire et crédits
Magazine 2006 / 2007
Rédaction et coordination
Mot de la doyenne 3 de la publication
Monique Laforest
En bref 4-7
Hommage à deux Collaborateurs
Nabil Antaki
professeurs dévoués 8-9 Stéphane Beaulac
Dossier Pierre Béliveau
Albert Bohémier
Du droit commercial Anne-Marie Boisvert
au droit des affaires 10-15 Rachel Brûlé
Maya Cacheco
Publications Geneviève Côté
Thémis 22-23 Lise Cummings
Jean Hétu
Diplômés et développement 24-25 Jérémi Lavoie
Entre nous 26-29 Guy Lefebvre
Didier Lluelles
Ejan Mackaay
Ghislain Massé
24 Michel Morin
Alexandre Paul-Hus
Stéphane Rousseau
Louise Viau
Daniel Baril
Michèle Langlois
Direction des communications
21 et du recrutement
Université de Montréal
Comité de rédaction
Élise Charpentier
Jean Hétu
Monique Laforest
Louise Rolland
Alain Roy
Hélène Trudeau
Louise Viau
Photos
Yves Beaulieu
Bourse de Montréal
Solange Damien
Christian Fleury
Meena Khan
Claude Lacasse, Forum
8 Monique Laforest
Bernard Lambert
Christian Martin
Louise Viau
Photographie de la page couverture
Yves Beaulieu
Publicité
Maxime B. Rhéaume
Conception graphique et coordination
Colombe Boudreau
Graphiste
Richard Hille
15 26 DROIT MONTRÉAL
Poste-publication Convention
no 40069245
©Faculté de droit
Université de Montréal
C.P. 6128, succursale Centre-Ville
Montréal (Québec) H3C 3J7
Téléphone : (514) 343-5809
Télécopieur : (514) 343-2030
Courriel : redaction@droit.umontreal.ca
ISSN 1715-6092 Droit Montréal (Imprimé)
ISSN 1715-6106 Droit Montréal (En ligne)
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec
Tirage : 15 000 exemplaires
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Mot de la doyenne
Ce troisième numéro de Droit Montréal vous offre, comme les précédents, des
nouvelles de votre Faculté. Il propose aussi un bilan du remarquable essor du domaine
du droit des affaires à la Faculté. Il rend hommage aux professeurs qui, en véritables
bâtisseurs, ont contribué à faire du droit des affaires une discipline à part entière et
à ceux qui ont pris le relais. Cette évolution n’est pas étrangère à la place enviable
qu’occupent aujourd’hui les juristes du Québec sur l’échiquier du commerce mondial.
La santé économique d’une société repose bien sûr sur l’entrepreneurship des gens
Anne-Marie Boisvert d’affaires, mais aussi, nous aurions tort de l’oublier, sur la qualité et la compétence
Doyenne des juristes qui les accompagnent dans leurs entreprises. La Faculté de droit de
l’Université de Montréal a pour mission de préparer ces juristes à relever les défis
qui les attendent et a, au fil des ans, diversifié son offre de formation. Outre ses
programmes en droit des affaires et ses programmes en common law nord-
américaine orientés vers le droit des affaires, la Faculté a conclu des partenariats
destinés à offrir une formation plus spécialisée. Elle a ainsi créé une maîtrise en
commerce électronique en collaboration avec HEC Montréal et le Département de
recherche informatique et opérationnelle de la Faculté des arts et sciences, une
maîtrise en fiscalité avec HEC Montréal, un microprogramme en droit et travail avec
l’École de relations industrielles de la Faculté des arts et sciences. De plus, tout
dernièrement la Faculté a conclu une entente avec HEC Montréal pour la création
d’une passerelle droit des affaires-MBA.
Dans un tout autre ordre d’idées, j’ai constaté avec plaisir que le numéro précédent de
Droit Montréal a suscité des réactions positives et des commentaires constructifs.
L’un de nos diplômés nous a même dit avoir reconnu des étudiants de sa promotion
sur le médaillon publié en page couverture. Dans l’ordre habituel, il s’agirait de
Jacques Lebel, Anne-Claire Poirier et Maurice Johnson, tous trois diplômés de la
promotion 1954. Un appel à tous est lancé pour identifier les deux autres étudiants,
à droite sur la photo qui se trouvait à la page 17. Notre carnet de notes est aussi plus
riche puisque vous nous avez donné des nouvelles et je vous en remercie.
Bonne lecture!
Anne-Marie Boisvert
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En bref
LA FACULTÉ
Petites infos
La professeure Isabelle Duplessis devient professeure agrégée
La professeure Isabelle Duplessis a obtenu, le 1er juin dernier, son agrégation. Madame Duplessis a été
engagée au titre de professeure adjointe le 1er août 2001 pour assurer la relève dans le domaine du droit
international public. Depuis sa nomination, la professeure Duplessis a assumé quatre cours différents en
droit international public dispensés à une clientèle d’étudiants diversifiée, inscrite soit au programme d’études
internationales de la Faculté des arts et des sciences, soit aux programmes de 1er et 2e cycles à la Faculté
Isabelle Duplessis de droit. Elle est également très sollicitée pour assumer des responsabilités d’encadrement d’étudiants.
Ses publications s’inscrivent dans deux axes de recherche principaux, soit (1) le concept paradoxal de la
souveraineté des États comme fondement du droit international et (2) la nature et le fonctionnement des
institutions internationales de réglementation du travail à l’ère de la mondialisation de l’économie et les
instruments de régulation appropriés à ce contexte particulier.
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Quelques fleurs pour les
professeurs
Le professeur Stéphane Beaulac, Un groupe de recherche dirigé par le professeur
boursier Max Weber Pierre Noreau obtient une importante subvention
Le professeur Stéphane Beaulac, Ph.D. (Cantab.) a reçu Le groupe de recherche en droit autochtone du Canada,
le « fellowship » Max Weber (autrefois Jean Monnet) Peuples autochtones et gouvernance, dirigé par le professeur
de l’Institut universitaire européen. Cette bourse lui Pierre Noreau, rattaché au CRDP, s’est vu octroyer une subven-
permet de séjourner à Florence, en Italie, durant son tion de 2,5 millions de dollars sur cinq ans dans le cadre
année sabbatique (2006-2007) pour y poursuivre des du programme des Grands travaux de recherche concertés
travaux portant sur la théorie internationale et consti- du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
tutionnelle et plus particulièrement sur le rôle de la (CRSH). Ce groupe de recherche compte 39 chercheurs issus
norme juridique internationale (conventionnelle et de 21 universités, dont six professeurs de la Faculté et deux de
coutumière) dans l’interprétation et l’application du la Faculté des arts et des sciences.
droit interne des États à la lumière de l’expérience de
l’Union européenne.
De gauche à droite,
La professeure Ysolde Gendreau, l’hon. Pierre Mondor,
présidente de l’ALAI-Canada Me Mario Spina, le
En décembre 2005, la professeure Ysolde Gendreau professeur Pierre
a été nommée l’une des trois représentants canadiens Ciotola, l’hon. François
au comité exécutif de l’Association littéraire et artistique Rolland et l’hon.
internationale (ALAI). Puis, elle a été élue présidente de Antonio Discepola,
la section canadienne (ALAI Canada) lors de l’assemblée président de l’Asso-
générale annuelle de cette section tenue en avril dernier. ciation des Juristes
L’ALAI est une association qui regroupe les profession- Italo-Canadiens
nels et universitaires du domaine du droit d’auteur d’une du Québec.
vingtaine de pays à travers le monde.
Le professeur Pierre Ciotola honoré par
l’Association des Juristes Italo-Canadiens du Québec
Ysolde Gendreau À l’occasion de son banquet annuel, tenu le 31 mai dernier,
l’Association des Juristes Italo-Canadiens du Québec a rendu
un vibrant hommage à l’un des siens qui est aussi l’un des
nôtres, le professeur Pierre Ciotola.
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Cheminement honor : Déménagement de LexUM
une double formation Depuis quelques années, le laboratoire LexUM était installé au 8e étage de la Faculté
en trois ans ! et dans un autre édifice distant d’un kilomètre. Malgré cela, l’espace manquait. Afin
Le programme de baccalauréat offre un d’offrir des locaux qui répondent aux besoins croissants de la dynamique équipe du
« cheminement honor » aux étudiants qui, professeur Daniel Poulin, l’Université a récemment loué un vaste espace commercial
à la fin de leur 2e année, ont enregistré (l’ancien magasin Blacks International), situé à l’angle du chemin de la Reine-Marie et
une moyenne cumulative d’au moins 3,7 de la rue Gatineau et donc à proximité immédiate du campus.
(A-). Ceux-ci peuvent remplacer jusqu’à
quatre cours à option de 1er cycle par
autant de cours de 2e cycle. Ces cours
se trouvent alors à revêtir une double Des diplômés qui nous font honneur
fonction : permettre à l’étudiant de termi-
ner son baccalauréat, tout en débutant Trois des nôtres honorés Faculté depuis mai 2006, M. Carot est
un programme de maîtrise ou un Diplôme par le Barreau du Québec également titulaire d’une maîtrise en
d’études supérieures spécialisées (DESS). Trois diplômés de la Faculté ont été administration des affaires (MBA) de
En outre, en suivant des cours l’été, il est honorés par le Barreau du Québec lors l’École de gestion John-Molson de
possible pour un étudiant inscrit dans ce de son dernier congrès annuel. Le bâton- l’Université Concordia (2005), d’un
cheminement d’obtenir un baccalauréat nier André Gauthier (LL. L. 1969) a reçu baccalauréat en sciences politiques et
et un diplôme de 2e cycle à l’intérieur d’un la Médaille du Barreau pour sa contribu- économie de la University of British
délai de trois ans. Cette possibilité existe tion à l’avancement de l’Ordre du Barreau Columbia (1999) et d’un diplôme de
notamment pour le DESS en common et au développement de la société baccalauréat général, section scientifique,
law nord-américaine. québécoise dans le domaine du droit, du Lycée Franco-mexicain, Mexico (1995).
alors que Me Odette Jobin-Laberge Au cours de ses années d’études, M. Carot
(LL. L. 1980) s’est vu remettre le Mérite a reçu plusieurs prix et distinctions. Il
La Faculté, hôte du congrès du Barreau et Me Andrée Côté (LL. M. assistera dans ses fonctions l’honorable
annuel de l’APPDQ 1994), le Mérite Christine-Tourigny. Marie Deschamps, elle-même diplômée
La Faculté était l’hôte du 43e Colloque de la Faculté.
annuel de l’Association des professeures Un doublé pour une
et professeurs de droit du Québec qui docteure en droit Une étudiante remporte le
s’est tenu à l’Hôtel Mont-Gabriel, du 21 au Madame Yaëll Emerich (LL. D. 2005) Prix des Cahiers de propriété
23 avril dernier. Des professeurs de la s’est méritée deux prix pour l’excellence intellectuelle
Faculté, d’autres facultés du Québec et de sa thèse de doctorat portant sur Madame Gäelle Beauregard (LL. B. 1998),
de l’Université d’Ottawa y ont présenté La propriété des créances - Approche étudiante inscrite au microprogramme en
leurs réflexions sur L’impact des discipli- comparative. Après avoir reçu le prix droit des technologies de l’information
nes exogènes au droit sur l’enseignement Minerve 2005, qui lui vaut la publication de la Faculté, s’est méritée le Prix des
et la recherche en ce domaine. Les pro- de sa thèse aux Éditions Yvon Blais Inc., Cahiers de propriété intellectuelle 2005.
fesseurs Jean Leclair et Brigitte Lefebvre la nouvelle docteure en droit s’est vu Ce prix est offert chaque année à l’auteur
étaient les responsables de l’organisation remettre le prix de l’Association des du meilleur texte de recherche réalisé
de ce colloque qui a connu un franc professeures et des professeurs de droit dans ce domaine par un(e) étudiant(e)
succès. Lors du banquet, il est de tradi- du Québec (APPDQ) lors de son congrès ou stagiaire en droit ou en sciences juri-
tion de présenter les professeurs nouvel- annuel. Madame Émerich a réalisé sa diques. Madame Beauregard a obtenu
lement embauchés et de souligner les thèse sous la co-direction des profes- ce prix pour un texte sur « L’éthique
départs à la retraite. On y a donc souligné seurs Gérald Goldstein (UdeM) et Frédéric et le régime des brevets, une question
l’arrivée à la Faculté des professeures Zenati (Lyon III). d’actualité », une recherche menée dans
Renée-Claude Drouin et Konstantia le cadre du cours de maîtrise du profes-
Koutouki. Le professeur François Chevrette Un bachelier à la Cour seur Ejan Mackaay. Le prix lui a été remis
y a prononcé un vibrant hommage à notre suprême du Canada le 6 décembre 2005, dans le cadre d’un
collègue Monique Ouellette, décédée le Monsieur Romain Carot (LL. B. 2006) a dîner-causerie de l’Association littéraire
29 décembre 2005. On pourra lire le été engagé pour agir à titre d’auxiliaire et artistique internationale, section
texte de cet hommage sur le site Internet juridique à la Cour suprême du Canada canadienne (ALAI Canada), à Montréal.
de la Faculté : pour l’année 2007-2008. Diplômé de la
www.droit.umontreal.ca/Fichiers/actualites/
Eloge_Ouellette_Chevrette.pdf
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Une visite honorable
à la Faculté
Le 30 mars dernier, l’honorable William
Ian Binnie, juge à la Cour suprême du
Canada, était de passage à notre Faculté,
à l’invitation conjointe de l’Association
des étudiants en droit (A.E.D.) et de la
section québécoise de l’Association du
Barreau canadien (ABC-Québec). Il y a
prononcé une conférence très appréciée
ayant pour titre « Vues à partir du banc
de la Cour suprême ».
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Hommage à deux professeurs dévoués
La doyenne
» Pierre Béliveau a peut-être eu l’avantage de confidences dans
les remontées mécaniques, j’ai eu, moi, l’immense privilège d’être
assise à deux reprises dans sa salle de cours. Pierre Paul s’est
révélé un enseignant passionné et passionnant. Si, aujourd’hui,
je suis en mesure de lire le budget de la Faculté ou si, comme il
le dit parfois, je sais compter, c’est grâce à lui. Je lui dois d’avoir
acquis un minimum de confiance en moi dans des domaines qui
m’étaient rébarbatifs. Avant que le droit des affaires ne devienne à
la mode, Pierre Paul et une équipe de collègues chevronnés – je
pense à Yves Lauzon que nous saluons ce soir, à Albert Bohémier
aussi – ont largement contribué à mettre le droit commercial
sur la carte et à lui donner ses lettres de noblesse. Si ce n’était
Le professeur Pierre Paul Côté du travail de ces pionniers, nous n’en serions pas où nous en
sommes aujourd’hui. «
À l’occasion de son dîner annuel des professeurs, qui marque la Pierre Béliveau
fin de l’année académique, la Faculté a tenu à rendre un vibrant « Pierre avait également beaucoup d’affection pour les collègues.
hommage à deux des siens qui quittent pour une retraite bien Tous connaissent ses états de service comme vice-doyen, et
méritée. Nous en reproduisons quelques extraits. savent avec quelle compétence il a accompli cette tâche. Il avait
certes le plaisir d’administrer et d’exercer le pouvoir. Mais je sais
Pierre Paul Côté : qu’il trouvait une gratification encore plus grande dans le fait
éloge à deux voix d’aider les personnes. D’ailleurs, combien de collègues ont pu
bénéficier de ses sages conseils, non seulement dans leur tâche
La doyenne Anne-Marie Boisvert a fait l’éloge du professeur de professeur, mais également sur le plan personnel et financier.
Pierre Paul Côté en intégrant à ses commentaires ceux de Tous savaient qu’on pouvait se fier à lui. »
l’honorable Pierre Béliveau qui a fait carrière à la Faculté avant La doyenne
d’être nommé juge à la Cour supérieure du Québec. Ne pouvant » Les plus jeunes le savent moins et Pierre (Béliveau) a raison de
assister à ce dîner où les collègues retraités sont toujours invités, le souligner. J’avais eu le privilège de l’avoir comme professeur,
le juge Béliveau, un ami de Pierre Paul Côté depuis l’année 1970, ma chance s’est poursuivie, Pierre Paul fut mon voisin de bureau
alors qu’ils se côtoyaient dans la salle réservée aux étudiants lors de mon arrivée à la Faculté. Pour les jeunes, PP était la
de maîtrise, a fait parvenir un texte d’hommage à son ancien référence. Il m’a écoutée pendant des heures lors de débriefings
collègue. passionnants sur mes performances en salle de cours et m’a
La doyenne conseillée lors de ma première transaction immobilière. Je sais
» Pierre Béliveau n’est pas le seul à avoir bénéficié de l’amitié de surtout que je n’ai pas été la seule. PP a été généreux avec un
celui que nombre d’entre nous appelons affectueusement PP. PP nombre incalculable de personnes. «
est un homme entier et généreux qui a, au fil des ans, développé Pierre Béliveau
des amitiés solides avec un bon nombre de collègues. PP est « Après avoir servi la Faculté de l’intérieur, il a continué à le faire,
un fidèle, une personne sur qui on peut toujours compter. « durant la deuxième moitié de sa carrière, dans le cadre des
Pierre Béliveau nombreux mandats que lui ont confiés les administrations
« Je veux dire à quel point Pierre a bien servi la Faculté. Tout successives de l’Université. Il a été de presque tous les comités
d’abord, il était un enseignant dans l’âme. Il adorait transmettre universitaires et chacun sait qu’il avait l’oreille de plusieurs
aux étudiants sa passion pour le droit commercial. Je l’entends recteurs et vice-recteurs. Tout en servant loyalement ceux qui
encore, à plus d’une reprise dans les remontées mécaniques du lui faisaient confiance, il a toujours su défendre les intérêts de
Mont-Tremblant, me raconter, parfois en mimant, comment il la Faculté et faire valoir son point de vue dans les moments
avait expliqué une notion aux étudiants, avec exemple à l’appui. difficiles. Tout en respectant la confidentialité à laquelle il était
Je sais aussi le plaisir qu’il avait à guider les mémoires de maîtrise tenu, il a toujours conseillé dans leurs tâches les doyens qui se
de ceux qu’il avait su intéresser plus particulièrement au droit sont succédés. »
commercial. »
8
La doyenne Les avis des étudiants de ma classe étaient également partagés
» Pierre a parfaitement raison. PP m’a accompagnée de manière concernant certains propos que Yves intégrait entre paren-
exemplaire depuis que je suis doyenne. Nous lui devons tous une thèses et accompagnés de ses éclats de rire tout aussi bruyants
fière chandelle. « que contagieux, dans ses séances d’enseignement. Quelques
Pierre Béliveau étudiants, en effet, le trouvaient alors un peu trop préoccupé
« Après avoir beaucoup donné, Pierre a choisi, non sans hési- par ce phénomène qu’on allait, quelques années plus tard,
tation mais avec beaucoup de sérénité, de prendre sa retraite. appeler la rectitude politique. N’allez pas croire ici que Yves en
Mais le connaissant, et pour avoir moi-même vécu un départ prêchait les vertus. Cette poignée d’étudiants estimait plutôt que
il y a plus de onze ans, je sais que Pierre demeurera toujours le professeur Lauzon mettait peut-être un peu trop d’énergie à
dans son cœur un professeur de la Faculté. Comme je le dis essayer d’en freiner l’invasion ! »
souvent, la Faculté de droit est ma famille professionnelle : on
peut partir de la maison familiale pour passer à autre chose, Après avoir rappelé que le professeur Lauzon prendra sa retraite
mais on demeure toujours un membre de la famille. Je sais qu’il le 1er juin 2006, le vice-doyen Massé s’est empressé d’ajouter
en sera toujours de même pour Pierre. » que « ce ne sera au mieux qu’une semi-retraite car, pour la
La doyenne prochaine année, il assumera pas moins de trois charges d’ensei-
» J’espère que Pierre a raison. Je caresse pour ma part non gnement à la Faculté. »
seulement l’espoir que PP se joindra à nous pour participer à
nos dîners de Noël et de fin d’année, mais aussi qu’il s’ennuiera Le vice-doyen a poursuivi en disant que : « Yves Lauzon, c’est
suffisamment de nous pour répondre favorablement à l’appel une personne peu banale, certes, mais c’est aussi et surtout un
lorsqu’un vice-doyen aux études l’appellera en catastrophe pour homme d’une grande sensibilité, d’une grande loyauté et d’une
lui offrir une charge de cours. « grande intégrité que j’ai eu et que j’aurai, longtemps encore je
l’espère, le privilège de côtoyer. Yves Lauzon, vous l’aurez compris,
c’est d’abord et avant tout quelqu’un que j’aime beaucoup. »
Yves Lauzon :
d’une seule voix Puis, s’adressant plus directement à lui, il a conclu : « Yves, la
Faculté ne peut que se réjouir du fait qu’après l’heure officielle
Le discours en hommage à Yves Lauzon a été prononcé par le de votre retraite, elle pourra encore compter sur vous pour des
vice-doyen Ghislain Massé. En voici quelques extraits. enseignements auprès des étudiants. Mais je souhaite que vous
saurez ralentir la cadence du travail pour vous reposer, pour vous
« Yves Lauzon est apparu pour la première fois dans mon distraire et pour exercer votre nouveau rôle de grand-papa. »
environnement il y a près de 35 ans, plus précisément en
septembre 1971. Le doyen Carignan avait alors assigné Yves, Bonne retraite à tous les deux !
qui en était à sa deuxième année comme professeur, à l’ensei-
gnement de la procédure civile dans une classe de 1re année
et le hasard avait fait en sorte que cette classe était celle où
on m’avait moi aussi assigné, mais comme étudiant. Mes cama-
rades de classe et moi étions, cet automne-là, unanimes sur
une chose : Yves Lauzon n’était pas un professeur endormant !
Pour le reste, les avis étaient plus partagés.
9
Dossier
DU DROIT COMMERCIAL
AU DROIT DES AFFAIRES
Le secteur du droit des affaires de la seurs Jean Beetz, Alice Desjardins, René rappelleront son Précis de droit des
Faculté a connu, depuis ses débuts dans Hurtubise et Pierre Elliot Trudeau, entre effets de commerce (En vigueur dans
les années 60, un essor considérable. autres. la province de Québec). D’abord publié
Aujourd’hui, cette spécialité figure parmi en 1932 à l’intention des employés des
les plus populaires auprès des étudiants Des débuts de la Faculté banques, il fit l’objet de nombreuses
du baccalauréat, et encore davantage à la Révolution tranquille : rééditions dont une dernière mise à
auprès des étudiants des cycles supé- une affaire de chargés de cours jour par le professeur Albert Bohémier
rieurs. Les raisons ayant permis cette Avant la fin des années 60, le corps en 1978.
croissance sont diverses, mais une bonne professoral comptait peu de professeurs
part en est sans doute attribuable à trois spécialisés en droit commercial. La Le droit commercial se faisait parfois un
professeurs visionnaires qui ont eu à plupart des noms associés à ce domaine peu par la bande : « On savait que ça
cœur de développer cette discipline et de d’études sont ceux de chargés de cours. existait, dit le professeur Côté, on en
la rendre attrayante pour les étudiants. On pense à Antonio Perreault qui, dès le entendait parler à travers les règles de
Qui ne se souvient pas d’un cours avec mois de décembre 1912, commença à preuve et de prescription. » Les enseigne-
Albert Bohémier, Yves Lauzon ou Pierre enseigner le droit commercial et maritime, ments du droit des sûretés des profes-
Paul Côté durant ses années d’études à matière qu’il enseigna jusqu’en 1940. On seurs Louis Payette et Pierre Ciotola
la Faculté ? Ceux-ci furent des piliers du retient également celui de Roger Beaulieu. comportaient une forte dimension en
secteur du droit commercial aussi bien Ce sont également des chargés de cours, droit commercial. Un autre professeur
par leurs enseignements que par Henri-Paul Lemay par exemple, qui ensei- de carrière, Pierre Carignan, enseignera
l’influence qu’ils exercèrent auprès des
nombreuses promotions d’étudiants
qui leur sont redevables d’avoir déve- ANTONIO PERRAULT (1880-1955)
loppé chez eux l’engouement pour
cette discipline. Antonio Perrault fut au droit commercial ce que Pierre-Basile Mignault fut au droit
civil. Né à La Malbaie le 15 septembre 1880, il obtint en juin 1906 une licence en
Pour mieux être en mesure de saisir droit avec grande distinction de la Faculté de droit de la Succursale de l’Université
l’apport de ces professeurs maintenant Laval à Montréal. Après son admission au Barreau du Québec la même année,
retraités ainsi que de tant d’autres qui il entreprit une brillante carrière comme professeur et avocat. Dès le mois de
ont contribué au développement consi- décembre 1912, il commença à enseigner à la place de sir Horace Archambault
dérable de cette discipline, il nous faut le droit commercial et maritime à la Faculté, et ce, jusqu’en 1940. En 1920, il
revenir en arrière. augmenta le nombre d’heures de cours de droit commercial pour prendre en
compte la nouvelle « Loi de faillite ». Parmi les fonctions qu’il exerça, soulignons
Pierre-André Côté, maintenant profes- celles de secrétaire et bibliothécaire de la Faculté de 1914 à 1920, de président du
seur émérite, était étudiant à la Faculté Comité de direction et de rédaction de la Revue du Barreau dès son lancement
de 1964 à 1968. Il raconte que l’histoire (1941-1954) et de bâtonnier de Montréal et de la province de Québec (1944-
contemporaine de l’enseignement du 1945). Son œuvre maîtresse demeure néanmoins la parution, de 1936 à 1940,
droit des affaires à la Faculté est directe- de son Traité de droit commercial en trois volumes (2 922 pages).
ment liée à l’histoire du Québec. Avant
la Révolution tranquille, le domaine du
droit commercial était l’affaire des anglo- gnaient le droit fiscal, matière dispensée certes le droit des banques, mais on est
phones. Rien donc de surprenant au fait seulement en 4e année, l’année profes- encore loin du droit commercial propre-
que les étudiants qui aspiraient alors à sionnelle conduisant à la pratique d’avocat ment dit : juriste de formation et détenteur
pratiquer en droit des affaires s’inscrivaient et qui relevait de la Faculté. d’une maîtrise en économie, le profes-
à la Faculté de droit de l’Université McGill. seur Carignan dispense un cours sur
De ce côté-ci de la montagne, outre le Maximilien Caron, le premier professeur « La monnaie et la banque », dans une
droit civil, la force de la Faculté résidait de carrière, fut vite sensibilisé à l’impor- perspective se situant au point de contact
dans l’enseignement du droit public, du tance du droit commercial. Il avait d’abord entre le droit et la science économique,
droit constitutionnel en particulier, qui enseigné le droit romain, en 1931, puis le une perspective qui sera poursuivie à la
connaissait un essor important avec le droit civil. Puis il initia les étudiants aux Faculté grâce aux enseignements et aux
développement de l’État et la mise sur rudiments du droit des affaires tout en recherches du professeur Ejan Mackaay,
pied de la fonction publique. On retient, continuant de les former en droit civil. l’actuel directeur du Centre de droit des
dans ces domaines, le nom des profes- Plusieurs diplômés de la Faculté se affaires et du commerce international.
11
Fin des années 60 : D’autres professeurs marquent également
MAXIMILIEN CARON naissance d’un secteur animé par l’époque : Yvon Renaud dispense un
(1901-1967) des professeurs de carrière enseignement en droit des compagnies
Ce n’est vraiment qu’à compter de la fin et des valeurs mobilières ainsi qu’en
Né à Salaberry de Valleyfield le 16 des années 60 que des professeurs de financement de l’entreprise, Yves Lauzon
juillet 1901, Maximilien Caron étudia le carrière spécialisés en droit commercial enseigne avec humour et énergie la faillite
droit à l’Université de Montréal (LL. L. joindront les rangs de la Faculté. À et l’insolvabilité, faisant équipe avec Albert
avec grande distinction, mai 1927) compter de cette date charnière, Bohémier. Robert Bertrand permet à la
et fut admis au Barreau du Québec l’enseignement du droit commercial ne Faculté d’offrir des cours très progressistes
(juillet 1927). Il poursuivit ses études sera plus le fait unique, ou presque, de pour l’époque, intégrant des notions de
à l’École des sciences politiques et chargés de cours. Albert Bohémier, un droit des compagnies et de droit fiscal.
sociologiques de Paris et à la Faculté des premiers professeurs engagés à ce
de droit de l’Université de Burlington titre, fut le principal initiateur de l’essor Les années 70 :
(Vermont) avant d’être nommé à la du droit des affaires à la Faculté : il eut consolidation de l’équipe
chaire de droit commercial de l’École l’intelligence de faire le pont entre le droit de commercialistes
des Hautes Études Commerciales de public et le droit des affaires, comme en Une seconde vague de professeurs, qui
Montréal, poste qu’il occupa jusqu’en témoigne d’ailleurs le titre de sa thèse de deviendront également des piliers de
1948. Dès 1931, il commença à ensei- doctorat, La compétence législative en l’enseignement du droit commercial à la
gner d’abord le droit romain et puis, matière de faillite en droit constitutionnel Faculté, arrive au cours des années 70.
en 1937, le droit civil à la Faculté de canadien, déposée en 1971 et publiée Parmi eux, Pierre Paul Côté, engagé en
droit de l’Université de Montréal. À la l’année suivante sous le titre de : Faillite 1971, enseigne d’abord le droit des
rentrée de septembre 1944, il délaissa en droit constitutionnel canadien, un compagnies pour se concentrer ensuite
la pratique du droit pour devenir le ouvrage phare en droit de la faillite au sur le financement d’entreprises et les
premier professeur de carrière de la Canada. Il joua un rôle important dans le contrats commerciaux. C’est lui qui
Faculté. À titre de vice-doyen (1945- développement de l’enseignement des accompagnera, des années plus tard,
1961), de directeur des études supé- effets de commerce et surtout, il va sans les étudiants lorsqu’ils manifesteront
rieures (1947) et de doyen (1961- dire, du droit de la faillite et de l’insol- le désir de mettre sur pied une COOP
1965), il se consacra à la réforme de vabilité. On lui devra aussi, à la fin des étudiante, le deuxième laboratoire
l’enseignement du droit en lui insuf- années 70, la prise en charge et le déve- d’apprentissage pratique du domaine
flant des données sociologiques, éco- loppement des Éditions Thémis, véritable des affaires après les Éditions Thémis.
nomiques et politiques. C’est d’ailleurs à laboratoire pratique des enseignements
son initiative que fut instauré, en 1961, en droit commercial.
un programme de cours de doctorat.
12
commercial qu’en droit fiscal. En outre, Au début des années 90, Vilaysoun
certains professeurs participent, à titre Loungnarath se joint au groupe du secteur
de concepteurs et de rédacteurs, à l’éla- commercial. L’arrivée de cette « nouvelle
boration de textes législatifs. Le rayon- génération » de professeurs se traduit
nement de l’équipe du secteur de droit par l’élargissement des champs d’études.
commercial déborde donc largement les Guy Lefebvre et Vilaysoun Loungnarath
murs de l’Université. Cette expansion entreprennent de dispenser des ensei-
tient beaucoup à la synergie entre les gnements dans le vaste champ du droit
professeurs et à leur désir de propulser commercial international.
vers l’avant ce secteur jusque-là demeuré
embryonnaire. Tous vont dans la même L’équipe des commercialistes ayant repris
direction, dans un esprit de corps très son erre d’aller, la Faculté a la bonne idée
fort, avec la volonté d’innover. Le fait que de mettre sur pied, en 1997, le Centre de
de plus en plus de cours soient offerts droit des affaires et du commerce inter-
dans ce secteur influence les choix des national (CDACI) grâce au soutien financier
étudiants, accroissant encore davantage de généreux donateurs. Guy Lefebvre en
la demande de connaissances pointues assurera la direction jusqu’en 2005.
dans le domaine, ce qui mène à une
nouvelle vague de développement.
80/90
Michel Deschamps, Jean-Yves Fortin, alors que Louise-Hélène Richard et Guy
Yoine Goldstein, Bertrand Leduc et Yvon Lefebvre, tous deux commercialistes,
Martineau, entre autres, collaborent de sont engagés respectivement en 1987 et
nombreuses années avec la Faculté pour 1988. Plusieurs chargés de cours – déjà
l’enseignement du droit commercial. en poste dans la décennie précédente Diane Bruneau
Michel Deschamps, qui enseigne le droit ou de nouveaux tels Daniel Desjardins,
bancaire à la Faculté depuis 1972, peut François Ferland, Pierre Lepage, Paul
se vanter d’être le chargé de cours Martel, et d’autres, sans oublier des
comptant le plus grand nombre d’années chargés de travaux pratiques (Michel
de service à l’Université de Montréal. Lassonde et Marie-Michèle Larose
notamment) permettent à la Faculté de
Avec l’équipe telle que constituée, le maintenir les enseignements que les
secteur du droit commercial a le vent professeurs de carrière ne peuvent
dans les voiles. De nombreux ouvrages assumer en totalité.
de référence sont publiés, tant en droit
13
Les années 2000 : le droit des affaires au cœur des orientations stratégiques
Vers la toute fin des années 90, Stéphane Rousseau vient Dans ce contexte, parmi les chaires créées à la Faculté, on en
consolider les effectifs en droit corporatif. Il est suivi, en 2000, compte deux en droit des affaires : la Chaire de recherche en
par Emmanuel Sibidi Darankoum, qui se joint au groupe de droit droit des affaires et du commerce international et la Chaire en
commercial international, et par Vincent Gautrais, en 2001, qui droit des affaires et de la sécurité électronique, respectivement
élargit la palette des activités de ce secteur en y ajoutant la détenues par Stéphane Rousseau et Vincent Gautrais. Ces
dimension du commerce électronique. chaires permettent d’accentuer les efforts de recherche dans
des domaines de pointe, une façon de consolider les acquis
Au début des années 2000, l’Assemblée des professeurs de du secteur de droit des affaires.
2000
Faculté adopta un plan de développement stratégique au cœur
duquel le droit des affaires occupe une place prépondérante.
Le professeur
Stéphane Rousseau
La Chaire en droit des affaires et du temps, les sociétés par actions font l’objet nouvelles connaissances. De même, il faut
commerce international a été inaugurée de vives critiques et insatisfactions comme s’interroger sur l’adéquation de la régle-
le 16 septembre 2005. Créée grâce à la en fait foi le film The Corporation. La mentation face aux nouveaux instruments
générosité de cabinets d’avocats, d’entre- Chaire s’intéresse aux mécanismes qui financiers et juridiques. Tout cela en
prises et de plusieurs de nos diplômés, la encadrent la prise de décision dans les s’assurant du respect de notre tradition
Chaire a pour mission de développer les sociétés en accordant une attention de droit civil.
capacités de recherche et de formation particulière aux récentes réformes desti-
de la Faculté dans le champ du droit des nées à améliorer la qualité de la gouver- À peine un an après sa création, la Chaire
affaires. Le premier titulaire de la Chaire nance. Devoirs des administrateurs, fait déjà sentir ses effets structurants. Son
est le professeur Stéphane Rousseau, un protection des actionnaires minoritaires cycle de conférences permet la venue à la
spécialiste du droit des sociétés, de la et responsabilité sociale de l’entreprise Faculté d’universitaires réputés d’horizons
gouvernance d’entreprise, du droit des sont autant de sujets qui sont au cœur variés, en provenance du Canada anglais,
valeurs mobilières et de l’analyse écono- des préoccupations de la Chaire. En des États-Unis, d’Europe et d’Afrique du
mique du droit. parallèle, la Chaire se consacre à l’étude Nord. Sur le plan de la recherche, la Chaire
de la réglementation des marchés finan- rend possible la réalisation de travaux de
Le professeur Rousseau a privilégié deux ciers qui est en pleine mutation. Pressions pointe qui se traduisent par de multiples
axes principaux de développement pour pour l’harmonisation, avancées des publications et communications enrichis-
la Chaire : la gouvernance d’entreprise et connaissances en finance et innovations sant les connaissances. À cet égard, la
la réglementation des marchés financiers. dans les pratiques se conjuguent pour Chaire est source d’innovation : le profes-
Les récents scandales financiers qui ont bousculer les concepts et les idées reçues. seur Rousseau y mène des études
ébranlé la confiance des investisseurs Il paraît donc opportun d’examiner si le empiriques conjointement avec des
suscitent une remise en cause du modèle droit des valeurs mobilières édicte toujours chercheurs en comptabilité financière de
classique de gouvernance. En même des règles pertinentes au regard de ces HEC Montréal qui permettent de mieux
14
Une chaire entière consacrée aux affaires
et à la sécurité électronique
Le professeur Vincent Gautrais « Toutes les branches du droit des affaires sont touchées par les technologies
de l’information, et le droit ne peut demeurer éloigné de ces outils informa-
tiques ». C’est sans doute ce constat qui a motivé le professeur Vincent
Gautrais à embrasser une carrière axée sur le droit des technologies de
l’information et, en particulier, à s’intéresser au droit du commerce électro-
nique, de la cyberconsommation et autres domaines tels vie privée et
Internet, sécurité informatique, règlement des différends en ligne, propriété
intellectuelle et Internet.
15
Le CDACI
Un centre de recherche entièrement voué au droit des affaires
Mondialisation
Le droit des affaires constitue un secteur
de croissance pour les juristes : l’innova-
Le CDACI se veut un milieu stimulant
d’interaction entre la réflexion universitaire
tion, la mondialisation, la création de fondamentale et l’expérience profession-
nouvelles places boursières, la diversifi- nelle pratique. Il vise la création d’un
cation des moyens de résolution des environnement d’excellence en droit des
différends, pour ne nommer que celles-là, affaires, sur le plan interne, national aussi
trouvent toutes leur encadrement dans bien qu’international, dans l’intérêt de la
l’une ou l’autre branche du droit des communauté juridique et de l’idéal de
affaires. Pour la Faculté, cela s’est traduit justice. Le CDACI se donne pour mission
par une forte demande de formation de former une relève professionnelle
dans ce domaine et l’intérêt d’attirer informée, active, imaginative et capable de
les forces vives pour animer ces ensei- relever les défis du monde des affaires.
gnements et les recherches qui les
accompagnent. Une importante retombée des activités
Ejan Mackaay, du CDACI a été le soutien obtenu de la
directeur du CDACI Le Centre de recherche en droit des communauté des affaires, ce qui a permis
affaires et du commerce international de créer la Chaire de droit des affaires et
(CDACI), créé en 1997 grâce à la contri- du commerce international en 2005.
bution de généreux donateurs et au
soutien financier de la Faculté, a pour Le 1er juin 2005, une nouvelle équipe a
principal but de focaliser les recherches été mise en charge de la direction du
et de créer une synergie entre les profes- CDACI, avec le professeur Ejan Mackaay,
seurs-chercheurs actifs dans le secteur comme directeur, et le professeur Nabil
du droit des affaires. Sous la gouverne Antaki, nouvellement embauché à la
de son premier directeur, le professeur Faculté après sa retraite, à titre de profes-
Guy Lefebvre, le Centre s’est engagé dans seur émérite de l’Université Laval, comme
un éventail d’activités touchant différents directeur associé.
secteurs du droit des affaires. Au cours
des dernières années, il a organisé L’action du Centre se concentre dans
presque toutes les journées annuelles quatre axes de recherche. Peu nombreux,
Maximilien-Caron et en a tiré une visibilité mais néanmoins assez larges pour accom-
sous la forme des Actes de ces colloques. moder une certaine diversité d’intérêts de
Des projets d’échange avec des universi- même qu’une évolution dans le temps,
tés francophones (Lyon 2 ; Tunis et Sfax en ils concernent :
Tunisie) ont été mis au point. Le CDACI a ∆ axe 1 - L’entreprise, sa gouvernance
entrepris une série de recherches subven- et son action
tionnées, dont plusieurs projets ont reçu ∆ axe 2 - Le commerce international
un soutien du Conseil de recherche en ∆ axe 3 - La prévention et règlement des
sciences humaines du Canada. différends (négociation, médiation
et arbitrage)
∆ axe 4 - L’analyse économique du droit
16
Composition de l’actuelle
équipe du CDACI À tous les cycles, des programmes
∆ Ejan Mackaay, directeur, spécialiste de pointe en droit des affaires
en analyse économique du droit et en
droit de la propriété intellectuelle C’est avec l’entrée en vigueur du nouveau programme de baccalauréat, à la fin des
∆ Nabil Antaki, directeur associé, années 90, que l’on assiste au remplacement de l’appellation « droit commercial »
spécialiste en résolution des différends par celle de « droit des affaires ». On pourra même identifier la génération à
(médiation, arbitrage, etc.) et en droit laquelle appartiennent nos diplômés en leur demandant s’ils ont étudié le droit
commercial international commercial général lors de leur première année à la Faculté ou le droit des affaires.
∆ Diane Bruneau, spécialiste en droit
fiscal et en droit des fiducies En plus des deux cours obligatoires en droit des affaires, tout un éventail de cours
∆ Emmanuel Darankoum, spécialiste à option est offert, permettant ainsi aux étudiants d’avoir une formation qui répond
en droit commercial international et en aux exigences d’une pratique juridique à la fois diversifiée et hautement spécia-
résolution des différends lisée, tenant compte aussi bien des besoins de la petite entreprise familiale que
∆ Vincent Gautrais, spécialiste en droit de la multinationale.
du commerce électronique et titulaire
de la Chaire en droit des affaires et de Pour les juristes désireux d’approfondir leurs connaissances, plusieurs programmes
la sécurité électronique d’études supérieures axés sur le droit des affaires sont également offerts par la
∆ Guy Lefebvre, spécialiste en droit des Faculté, dont certains en collaboration avec HEC Montréal.
contrats commerciaux internationaux et
en droit du transport
∆ Stéphane Rousseau, spécialiste en Nouveau profil Droit des affaires
droit de l’entreprise et en analyse éco- du MBA de HEC Montréal
nomique du droit, titulaire de la Chaire
de droit des affaires et du commerce HEC Montréal offre depuis septembre 2006, un tout nouveau profil « droit des
international affaires » dans le cadre du programme de MBA. HEC accorde désormais douze
crédits d’équivalence aux étudiants qui ont suivi avec succès à la Faculté des
Le CDACI, par l’entremise du professeur cours de 2e cycle en droit des affaires, pourvu qu’ils remplissent les conditions
Antaki, a pris la responsabilité de l’orga- d’admissibilité du MBA. Les étudiants du baccalauréat en droit qui auront
nisation des Journées Maximilien-Caron complété des cours de droit des affaires dans le cadre du cheminement honor
2006. pourront également bénéficier de cette reconnaissance.
Renseignements supplémentaires :
www.droit.umontreal.ca/deuxieme_cycle/fichiers/LLM-MBA.pdf
17
Journées Maximilien-Caron
La justice en marche : est le cas, il faudrait établir les grandes lignes de cette procé-
du recours collectif à l’arbitrage collectif dure hybride et préciser l’étendue du contrôle judiciaire qui
S’appuyant sur les développements récents en droit des affaires, convient. Il y a des pour et des contre.
les Journées Maximilien-Caron 2006 ont été l’occasion de réflé-
chir à la nature du lien entre l’arbitrage volontaire et consensuel Les précédents en matière d’arbitrage de consommation et
et le recours collectif, et de se familiariser avec le processus d’arbitrage collectif – autrement que dans le domaine des
d’arbitrage collectif. relations du travail – sont peu nombreux au Québec. Toutefois,
la procédure d’arbitrage, obligatoire pour un courtier membre de
De nombreuses entreprises importantes qui refusaient de se l’ACCOVAM et son client lorsque le montant de la réclamation
soumettre à l’arbitrage vont désormais jusqu’à modifier les de ce dernier est inférieur à 100 000 $, et le programme d’arbi-
contrats en cours pour l’imposer et tentent d’interdire aux trage obligatoire des litiges sur les excédents d’actifs de fonds
consommateurs de participer à un recours collectif contre elles. de pension peuvent, malgré certaines critiques et difficultés,
alimenter une réflexion valable. Pour comprendre les enjeux et
Le juge saisi d’une question au sujet de laquelle les parties ont imaginer des solutions possibles, l’expérience de l’American
conclu une convention d’arbitrage doit choisir entre renvoyer Arbitration Association (AAA), qui gère déjà de très nombreux
celles-ci à l’arbitrage, comme le lui ordonne l’article 940.1 du arbitrages collectifs de consommation, et celle de la Cour
Code de procédure civile, ou retenir sa juridiction comme l’exige internationale d’arbitrage de la CCI, qui a la responsabilité
l’article 1003 du même Code. Il doit, dans ce dernier cas, de nombreux litiges multipartites très complexes, ont été
envisager d’accorder le statut de représentant à une personne particulièrement utiles.
qui entend intenter un recours collectif. Le juge doit en fait se
prononcer sur la hiérarchie entre deux normes impératives aux Dans un État de droit, il revient aux tribunaux de veiller à ce que
finalités différentes. les intérêts des justiciables soient protégés et que la Justice
demeure juste et accessible. Il est espéré que ces Journées les
Une procédure d’arbitrage collectif qui rallierait les avantages du auront aidés dans leur mission.
recours collectif traditionnel et de l’arbitrage consensuel bilatéral,
sans cumuler leurs irritants respectifs, est-elle envisageable au Les Actes du colloque seront publiés aux Éditions Thémis au
Québec, légalement possible et socialement souhaitable ? Si tel cours des prochains mois.
18
Séjour à Montréal de la première promotion du Master 2
« Droit des affaires comparé » de Lyon 2
C’est ainsi qu’une vingtaine d’étudiants de Lyon 2 ont séjourné à notre Faculté
pour un trimestre de cours dans le cadre du programme de maîtrise en droit des
affaires. Ces cours portaient principalement sur le droit des affaires québécois,
canadien et nord-américain. « Intégrer une expérience internationale dans le
programme de formation des étudiants devient de plus en plus incontournable,
Le professeur Nabil Antaki croit le professeur Guy Lefebvre, promoteur de ce nouveau programme. Une
alternance sur deux continents constitue l’originalité principale de cette formation.
Les étudiants français ont été ravis de leur séjour à Montréal et nous sommes
convaincus qu’ils sauront profiter pleinement de cette expérience dans leur
carrière professionnelle. »
Me Jannick Desforges
19
Témoignages
LL. M. OPTION FISCALITÉ
Après avoir complété la maîtrise en droit, option fiscalité, j’ai décidé de partir à l’aventure dans l’Ouest canadien. Plusieurs oppor-
tunités se sont matérialisées à Calgary. J’ai été surpris de découvrir que certains bureaux reconnaissent sérieusement le diplôme
en question. J’ai toutefois accepté une offre dans un bureau où les gens ne connaissaient pas le programme. Je me rappelle, durant
mon entrevue, la discussion que j’ai eue avec mon futur employeur. Il se demandait ce que valait un candidat détenant un diplôme
de 2e cycle en fiscalité, avec pratiquement aucune expérience de travail. Après quatre mois à son service, nous nous rendons
tous compte de la pertinence du programme. Brièvement, et sans minimiser la valeur de l’expérience, ce diplôme permet à son
détenteur de démarrer sa carrière solidement, en sautant en plein cœur de l’action. Longue vie au programme de maîtrise en
droit, option fiscalité !
Tomasz Kedzierski, avocat (LL. B. 2002 ; LL. M. (Fisc) 2006)
RSM Richter (Calgary) LLP
Patrick Desalliers affaires avec confiance et avec une vision globale pour me
guider dans l’accomplissement de mandats spécifiques.
Patrick Desalliers (LL. M. 2005)
Stikeman Elliott
20
Je suis directrice affaires juridiques au Groupe Jean Coutu
depuis plus de sept ans. Lorsque je me suis inscrite au
programme, j’occupais ces fonctions en plus d’occuper les
fonctions de secrétaire de la compagnie. J’avais à ce moment-
là trois ans de pratique comme avocate et je cherchais des
cours de perfectionnement alors que les conférences offertes
par les divers organismes professionnels ne me permettaient
pas d’approfondir suffisamment mes connaissances. Le
programme de maîtrise en droit des affaires m’a permis
d’acquérir une base solide qui répondait parfaitement à mes
besoins puisque les cours correspondaient exactement à ce
que je faisais dans ma pratique en entreprise. Les notions
apprises lors des cours se transposent facilement à des
situations concrètes créant ainsi une valeur ajoutée importante
à l’expérience déjà acquise. Le programme est, selon moi,
un atout important pour tout avocat œuvrant dans le milieu
des affaires.
Caroline Guay
Caroline Guay, avocate (LL. B. 1994 ; LL. M. 2004)
21
Publications
Au mois d’avril 1951 paraissait le premier Hétu, Jean Pineau, Dennis Tobin, et neau), celui de la commercialisation du
numéro de Thémis, présentée comme la Mme Anna Venditti. livre (Mme Nicole Messier) et celui de la
« revue des étudiants de la Faculté de constitution de banques de données et
droit de l’Université de Montréal ». Dans Une corporation du graphisme (M. Vincent Blanchard),
l’éditorial du second numéro, paru au au service des étudiants pour n’en nommer que quelques-uns.
mois d’octobre de la même année, le L’étudiant est au cœur de la mission de Leur compétence et leur dynamisme ont
directeur adjoint de la Revue, l’étudiant Thémis, tant comme usager que comme constitué un atout précieux.
d’alors, André Morel, avouait qu’il s’était collaborateur. Au début, Thémis vendait
agi de « tenter une expérience ». Mani- ses livres directement aux étudiants. S’est D’abord et avant tout,
festement, les fondateurs n’étaient pas rapidement instaurée une politique de une maison d’édition facultaire
absolument certains du succès de double prix : un prix étudiant réduit pour Progressivement, Thémis devient la
l’entreprise. Mais, ils avaient tort de les étudiants de la Faculté, politique maison d’édition de prédilection des
douter ; le succès s’est rapidement ensuite étendue à l’ensemble des étu- professeurs de la Faculté. L’installation
trouvé au rendez-vous, tant l’accueil du diants de la province, et un prix légère- de Thémis dans les locaux de la Faculté,
milieu juridique, et même de la presse, ment supérieur pour les professionnels l’accessibilité du personnel et des services,
fut chaleureux. du milieu juridique. Cette politique a par l’aide technique et même, à certaines
la suite profité aux coopératives de droit occasions, un certain soutien financier,
Une entreprise incorporée créées au fil des ans. ont grandement contribué au rapproche-
En 1966, Thémis devient la Revue juridique ment de Thémis et de ses auteurs qui,
Thémis (la « R.J.T. ») et est constituée en Par ailleurs, Thémis a toujours cherché à selon une politique constante de Thémis,
corporation en mai 1969 sous l’appella- contribuer à la formation de son person- doivent obligatoirement avoir un lien
tion La Revue juridique Thémis inc. Sa nel étudiant, tout en bénéficiant des manifeste avec la Faculté, que ce soit à
vocation s’élargit alors sous l’impulsion compétences de ce dernier. Dès les titre de professeur, de chargé de cours
du professeur André Poupart puisqu’elle débuts de sa transformation en maison ou d’étudiant.
commence à publier les « Cours de d’édition d’ouvrages juridiques, Thémis a
Thémis », heureuse initiative qui sera recruté des étudiants de la Faculté pour Si les Éditions Thémis se sont spécialisées
ensuite développée par le professeur assurer la bonne exécution de ses travaux très tôt dans la publication d’ouvrages
Francis Rigaldies et son assistant, M. Yvon d’édition. Elle a grandement bénéficié de doctrine à proprement parler (traités,
Blais. En 1974, il est décidé que la corpo- de l’apport étudiant à plus d’un point de précis, mémentos), des recueils de juris-
ration s’appellera désormais Les Éditions vue. Certains d’entre eux avaient acquis, prudence annotée, des textes de lois
Thémis inc. avant même de venir à la Faculté, une doublés de grilles et de tables techniques,
certaine expérience professionnelle dans des instruments pédagogiques (comme
Vers 1978-79, les autorités de la Faculté divers domaines : celui de l’encadrement le Guide des références pour la rédaction
invitent le professeur Albert Bohémier à des travaux d’édition sous la direction de juridique, adopté par la très grande majo-
assumer la direction de la maison d’édition M. Jean Maurice Brisson et de Mme Josée rité des revues et des institutions juridiques
dont la gestion est confiée à un étudiant Martin (Mme Claire Gauthier, M. Howard québécoises) y sont également publiés.
de la Faculté, M. Jean Maurice Brisson. Ginsberg, Mmes Anne-Marie Poliquin,
Les premiers « administrateurs » de la Dominique Duclos et Nicole Sirois), celui C’est aussi un lieu privilégié de diffusion
nouvelle structure seront MM. Albert de la comptabilité (M. Maurice René des meilleurs mémoires de maîtrise et
Bohémier, Jean Maurice Brisson, Jean de Cotret), celui de l’administration thèses de doctorat, des textes de collo-
(MM. François Ferland et Luc Charbon- ques, des hommages, des conférences
22
prononcées dans le cadre des Confé- Thémis a aussi fait des efforts particu- Même si Thémis a toujours voulu limiter
rences Albert-Mayrand et Roger-Comtois liers pour manifester sa présence dans l’importance quantitative de ses activités
et des Journées Maximilien-Caron. Les certains milieux européens. À cette fin, de publication, demeurant ainsi une
Éditions Thémis participent également à elle a conclu diverses ententes de coédi- « petite maison d’édition », elle a, malgré
la publication annuelle des conférences tion et de distribution avec des éditeurs tout, acquis la réputation d’une « grande
organisées par l’Institut canadien d’admi- et des libraires belges et français, assurant maison d’édition », par la haute qualité
nistration de la justice (ICAJ) et à la publi- ainsi un plus grand rayonnement à ses de son apport au milieu juridique, une
cation régulière de travaux de recherches publications. Cette ouverture de Thémis maison d’édition unique en son genre tant
rédigés dans le cadre des activités du sur l’extérieur se vérifie aussi à la Revue : à l’échelle québécoise que canadienne.
Centre de droit des affaires et du com- le nombre de demandes de publication
merce international (CDACI), du Centre d’articles en provenance de l’étranger est
de recherche en droit public (CRDP) et en croissance exponentielle.
des différentes chaires de la Faculté.
Quelques publications
en droit des affaires
5 Thémis, 789 p.
6
23
Diplômés et développement
24
Cocktail en l’honneur des finissants du notariat
À l’invitation de la doyenne Anne-Marie Boisvert et de la directrice du programme du
droit notarial Brigitte Lefebvre, les finissants du DDN se sont réunis lors d’un cocktail
en leur honneur au Salon des professeurs de la Faculté le 10 avril dernier.
25
RENCONTRES
entre nous
Lors de l’assemblée annuelle de l’Association des diplomés en droit de l’Université de Montréal, tenue le 8 mai dernier, son
président, Me Bernard Grenier, a fait rapport des faits saillants de la dernière année, une année au cours de laquelle il n’a
ménagé aucun effort pour rapprocher l’ADDUM des étudiants de la Faculté. L’événement marquant de cette année fut à cet
égard la participation de diplômés de la Faculté à un 5 à 7 organisé par l’Association des étudiants en droit (AED) et visant à
faire prendre conscience aux étudiants de toute la variété des carrières auxquelles une formation juridique donne accès. Cette
activité ayant connu un grand succès, l’ADDUM souhaite la répéter chaque année si tel est le vœu des étudiants.
Bourse de l’ADDUM
Le président sortant a remis la Bourse À votre agenda
de l’ADDUM à Madame Josiane Landry.
Cette bourse de 500 $ vise à souligner Le grand dîner d’automne –
l’excellence du dossier universitaire d’un le 16 novembre 2006 à l’Hôtel
étudiant inscrit en troisième année du InterContinental de Montréal
programme de baccalauréat qui, de
l’avis du comité d’attribution des prix et L’ADDUM rendra alors hommage au
bourses, a su apporter une contribution notaire Roger Comtois, professeur
remarquable à la vie collective, que ce jusqu’en 1985 et doyen de 1976
soit à la Faculté, à l’Université ou à à 1980.
l’extérieur. Madame Landry a occupé au
cours de l’année universitaire 2005-2006 Renseignement :
les fonctions de vice-présidente aux addum@umontreal.ca
affaires académiques de l’AED. Elle s’est (514) 343-2355
entre autres avérée une interlocutrice hors
pair avec l’administration de la Faculté
afin de faire valoir le point de vue des
étudiants dans l’organisation des séances
de rattrapage rendues nécessaires en
raison de la grève des professeurs au
trimestre d’automne.
Avis de recherche de mosaïques afin que nous puissions la faire numériser • 1936 à 1938
Lors de son 125e anniversaire, en 2003, et la mettre sur un mur de la Faculté. • 1942
la Faculté avait produit un CD-Rom • 1944
commémoratif à partir duquel il est Liste des années manquantes (toutes • 1948 à 1953
possible de faire une recherche de années incluses) : • 1955 à 1959
diplômés et de mosaïques. Depuis, grâce • 1879 à 1905 • 1961
à l’aide des diplômés, d’autres mosaïques • 1907 à 1911 • 1968
ont pu être intégrées à la base de • 1914 à 1917 • 1971 à 1975
données. Nous cherchons toujours à • 1919
compléter notre collection. Aussi, si • 1921 L’on peut rechercher un diplômé de la
vous êtes en possession d’une mosaïque • 1923 Faculté à partir de l’adresse :
(grandeur nature ou miniature) de l’une • 1925 http://www.droit.umontreal.ca/cdrom/
des promotions suivantes, nous vous • 1926 recherche/personne.asp?
serions reconnaissants de nous la prêter • 1929 à 1932
26
RETROUVAILLES la promotion 1966
Le 8 juin dernier, quelques diplômés de la promotion 1966 se sont rencontrés
à nouveau au restaurant Version Laurent Godbout dans le Vieux-Montréal.
1 2 3
5 6 7
1 Me Bennie Kravitz et l’hon. Hélène Le Bel 2 Me Luc Gervais, l’hon. Bernard Grenier et Me Marc Gravel 3 Me Claude Blouin et Me André Trudel
4 Me Casper Bloom, Me Gérald Lacoste, l’hon. Juanita Westmoreland-Traoré, Me Guy-B. Taillefer 5 L’hon. René Hurtubise (professeur de
la promotion 1966) et Me Jean-Claude Bachand 6 L’hon. Juanita Westmoreland-Traoré, l’hon. Hélène Le Bel, Me Raphael Schachter
et l’hon. Ginette Durand-Brault 7 Me Guy-B. Taillefer, le bâtonnier Ronald Moncalm, Me Gérald Lacoste
27
entre nous
LE CARNET DE NOTES
1963 1978 1986
LE PROFESSEUR YVES LAUZON (LL. L. avec STÉPHANE RIVARD (LL. L.) a été élu par HUGUETTE RIVARD (LL. B.) a été nommée membre
distinction) est l’heureux grand-papa d'un premier acclamation au poste de bâtonnier du Québec. avocate du Tribunal administratif du Québec, affectée
petit-fils. Kathie Allen, la conjointe de Benoît Lauzon La cérémonie de passation des pouvoirs a eu lieu à la section des affaires sociales.
(LL. B. 1993, LL. M. 2000), a donné naissance à un le samedi 13 mai 2006, dans le cadre du Congrès
poupon de 8 livres et une once, Félix, le 19 avril 2006. du Barreau du Québec. 1987
LOUIS CARBONNEAU (LL. B.) a été nommé direc-
teur général du Groupe international de propriété
1964 1979 intellectuelle de la société Microsoft, de Seattle. À ce
L’HONORABLE MICHÈLE RIVET (LL. L. avec DANIEL LAVERY (LL. L) a été nommé juge à la Cour titre, Me Carbonneau assume la direction juridique de
distinction), présidente du Tribunal des droits de du Québec à Montréal. l’ensemble des activités de recherche et de dévelop-
la personne, a été nommée membre du Conseil pement de l’entreprise ainsi que de l’ensemble du
de la magistrature du Québec. GABRIEL MARCHAND (LL. M.) a été nommé développement de produits à l’échelle internationale.
membre du conseil d’administration de la Régie
des rentes du Québec. ANNIE CHAPADOS (LL. B.) a été nommée directrice
1969
RAYMOND BACHAND (LL. L.) a été nommé ministre générale de l’Ordre professionnel des diététistes du
RICHARD MARLEAU (LL. L.) a été nommé juge à Québec.
québécois du développement économique le la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale
27 février dernier. à Longueuil.
1988
PHILIPPE KIRSCH (LL. L.; LL. M. 1972) a été BENOÎT-MARC BOYER (LL. B.), prêtre et vice-
reconduit dans son mandat à titre de président chancelier de l’archidiocèse de Montréal, a été
de la Cour pénale internationale (La Haye) pour 1981 nommé juge au Tribunal régional de Montréal qui
une nouvelle période de trois ans. PRESHA BOTTINO (LL. L.) a été nommée membre dessert onze diocèses du Québec.
avocate du Tribunal administratif du Québec, affectée
à la section des affaires sociales. LOUIS-VINCENT D’AUTEUIL (LL. B.), avocat militaire
1971 des Forces canadiennes, a été nommé juge militaire
JEAN-PIERRE ARCHAMBAULT (LL. L. avec 1982 pour un mandat de cinq ans.
distinction) a été nommé juge à la Cour du Québec, ARLETTE BERGER (LL. L.) a été nommée commis-
chambre civile et chambre de la jeunesse à Laval. saire de la Commission des relations du travail. MARIE-CLAUDE LALANDE (LL. B.) a été nommée
membre du conseil d’administration de l’Université
1973 du Québec à Montréal. Me Lalande est depuis 1999
LOUISE COMEAU (LL. L., avec grande distinction) 1984 vice-présidente adjointe et avocate principale à la
a été nommée juge à la Cour du Québec, chambre FRANÇOIS CHAGNON (LL. B.) a été nommé Financière Sun Life.
civile à Montréal. membre du conseil d’administration de la Société
de la Place des Arts de Montréal.
1974 1990
DOMINIQUE LANGIS (LL. L., avec distinction) a été PIERRE CLOUTIER (LL. M.) a été nommé membre MYLÈNE ALDER (LL. B.) a été nommée membre
nommée sous-ministre associée au ministère de la du Conseil de la justice administrative. et vice-présidente de la Commission de reconnais-
Justice du Québec. Me Langis remplissait déjà ces sance des associations d’artistes et des associations
fonctions par intérim depuis 2005. SYLVIE DURAND (LL. B.) a été nommée juge à de producteurs.
la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale
à Montréal. ÉVE-STÉPHANIE SAUVÉ (LL. B.) et BENOIT PEPIN
1976 (LL. B., 1987) sont les heureux parents d’un deuxième
ROBERT MARCHI (LL. L., avec distinction) a été fils, Louis-François, né le 3 mars 2006.
nommé juge à la Cour du Québec, chambre crimi-
nelle et pénale à Montréal. 1985
LOUISE LANGEVIN (LL. B.), professeure à la Faculté 1991
de droit de l’Université Laval, a été nommé titulaire de ANNE MAILFAIT (LL. B.) a été nommée secrétaire
1977 la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des
SERGE ROY (LL. L.) a été nommé directeur du du Barreau du Québec. À ce titre, elle assiste le
femmes de cette même université pour un mandat directeur général, Me Jacques Houle.
Service de résolution des conflits du Tribunal de de 2 ans.
la dotation de la fonction publique du Canada.
28
Nos disparus
La Faculté offre ses plus sincères condoléances à la famille
et aux amis de ses diplômés qui nous ont quitté.
1939
L’HONORABLE MARCEL TRAHAN (LL. B.), le
18 février 2006. Juge à la retraite du Tribunal de la
jeunesse, il était le père de l’honorable Anne-Marie
Trahan j.c.s. (LL. L. avec distinction 1967) et de
Me Dominique Trahan (LL. L. 1979).
1993
MICHEL KELLY-GAGNON (LL. B.) occupe les 1947
fonctions de président du Conseil du patronat du CHARLES A. LUSSIER (LL. L.), à Ottawa le
Québec depuis le 3 avril dernier. Il a également été 30 juin 2006. M. Lussier a notamment été le
nommé membre du Conseil consultatif du travail premier délégué du Québec à Paris (1961-
et de la main-d’œuvre du Québec. 1965), directeur de la Maison des étudiants
canadiens à Paris, directeur du Conseil des arts
du Canada et greffier du Sénat.
1994
JANNICK DESFORGES (LL. B.) a été nommée
membre du conseil d’administration de la Régie du
bâtiment du Québec. Elle est également responsable 1948
du Service juridique et directrice par intérim de FRANÇOIS EVEN (LL. B.), le 1er avril 2006.
l’organisme Option Consommateurs. Monsieur Even était le père de Me Pierre Even
(LL. B. 1987) et de Me Charles Even (LL. B. 1989).
PAULE HALLEY (LL. D.) a été désignée vice-
présidente du Comité consultatif de l’environne- D’IBERVILLE FORTIER (LL. B.), le 22 avril 2006.
ment Kativik. Entré au ministère des Affaires extérieures du
Canada en 1952, M. Fortier a occupé divers postes
au Canada et à l’étranger, notamment comme
1997 ambassadeur à Tunis, Rome et Bruxelles. On s’en
PASCALE PAGEAU (LL. B.) présidente de souvient également à titre de Commissaire aux
l’Association du Jeune Barreau de Montréal, a été langues officielles, poste qu’il a occupé durant 7 ans.
nommée « Jeune professionnelle de l’année » lors
du Concours provincial Arista – BMO Banque de 1954
Montréal. LÉO A. BOURGEOIS (LL. L.), le 22 mars 2006,
à Punta Cana, en République Dominicaine.
1998
STÉPHAN (SCOTT) TRUDEAU (LL. B) a été nommé 1956
vice-président, affaires juridiques et secrétaire RAYMOND PRIMEAU, (LL. L. avec distinction),
corporatif de ABB Inc. ainsi que membre de son le 1er mars 2006.
conseil d’administration.
2004 1960
HUGUES DUMOULIN (D.D.N.) a été nommé coroner GABRIEL LANGIS (LL. L. avec distinction), le 22
à temps partiel. février 2006. Me Langis a été directeur du Bureau
des services juridiques de l’Université de Montréal
de 1977 à 1996.
Erratum
NDLR : Des erreurs se sont glissées dans le numéro 2 1961
de Droit Montréal. Bien que Me Sean Finn (LL. L. GUY FORTIER (LL. L.), le 28 avril 2006. Me Fortier
1981) détienne plusieurs diplômes universitaires, il avait exercé comme notaire et médiateur à Laval.
n’a pas de diplôme de droit notarial ni de DES de la
Faculté de droit. Par ailleurs, c’est Me Marie Chevrier
(LL. L. avec distinction, 1973) et non Me Marie
Chevalier qui a été reconduite dans son mandat 1962
à titre de commissaire de la Commission de l’immi- ÉMILIEN VALLÉE (LL. L. avec distinction), le 8 mars
gration et du statut de réfugié. Nos excuses à 2006.
Me Chevrier et à Me Finn.
1980
JEAN-FRANÇOIS LAPOINTE (LL. L. ; D.D.N.
1981), le 15 mars 2006.
1990
STÉPHANE GAGNON (LL. B.), à Montréal,
le 15 décembre 2005.
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