Vous êtes sur la page 1sur 2

Cycle Préparatoire Polytechnique le 28 février 2007

Test de Mathématiques n˚1

Cours : Espaces vectoriels normés


Durée : 2 heures - Documents et calculatrices interdits

Consignes : veillez à apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.


Laissez de la place en début de copie pour d’éventuels commentaires. Soignez
également la rédaction des réponses, n’oubliez pas de quantifier. On traitera en
priorité les 4 premiers exercices.

EXERCICE I

On désine par E l’ensemble E := {f ∈ C 1 ([0, 1], R) : f (0) = 0}.


C 1 ([0, 1], R) désigne l’ensemble des fonctions dérivables à dérivée continue de [0, 1] dans R. On
définit les fonctions N∞ et N∞ ′ par :


N∞ : E −→ R et N∞ : E −→ R
f 7−→ sup |f (x)| f 7−→ sup |f ′ (x)|
x∈[0,1] x∈[0,1]

On suppose connu le résultat suivant : N∞ est une norme sur E.


′ (f ) existe pour tout f ∈ E, puis que N ′ est une norme sur E.
1. Montrer que N∞ ∞
2. Prouver que les normes N∞ et N∞ ′ ne sont pas équivalentes. On pensera à introduire une

suite simple de fonctions (fn )n∈N .

EXERCICE II

Soit E, un espace vectoriel de dimension finie muni d’une norme N . Soit A, une partie non vide et
bornée de E. On admet que moyennant ces hypothèses, sup{N (x), x ∈ A} = max{N (x), x ∈ A}.
On n’oubliera pas de justifier l’existence des bornes supérieures tout au long de l’exercice.
1. Rappeler la caractérisation séquentielle de l’adhérence.
2. Démontrer que Å et A sont également des parties bornées de E.
3. Démontrer que sup{N (x), x ∈ A} = sup{N (x), x ∈ A}. On raisonnera par double inégalité.
4. A-t-on le droit d’écrire également que sup{N (x), x ∈ A} = sup{N (x), x ∈ Å} ?

EXERCICE III

On définit un sous-ensemble X de R2 par :


(  2 )
1 1
X := (x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 ≤ 1 \ (x, y) ∈ R2 : x − + y2 ≤

.
2 4

1. Représenter X dans le plan. Rappeler la définition de X̊.

1
2. On introduit l’ensemble O défini par :
( )
1 2
 
 2 2 2
2 2 1
O := (x, y) ∈ R : x + y < 1 \ (x, y) ∈ R : x − +y ≤ .
2 4

On veut démontrer que X̊ = O.


(a) Démontrer que O est un ouvert. En déduire que O ⊂ X̊.
(b) Démontrer que X̊ ⊂ Bo (0R2 , 1). Utiliser ce résultat pour démontrer simplement l’autre
inclusion.

EXERCICE IV

Soient X et Y , deux parties d’un espace vectoriel normé (E, N ) et f , une fonction continue sur
X à valeurs dans Y . Soit D, une partie dense de X.
1. Prouver que f (D) est dense dans f (X).
2. (a) Quelle caractérisation de la densité pourriez-vous utiliser pour démontrer que l’en-
semble Q ∩ [0, 2π] est dense dans [0, 2π] ? Décrire précisément la méthode sans le faire
pour autant.
(b) Montrer que pour tout m ∈ N et pour tout ξ ∈ [−1, 1], il existe un nombre rationnel
r ∈ [0, 2π[ tel que |ξ − cos r| < 10−m .

EXERCICE V

On rappelle que la trace d’une matrice est la somme de ses coefficients diagonaux et que ce
nombre est indépendant de la base dans laquelle la matrice est exprimée. Soit n, un entier
naturel supérieur à 2 fixé. On désigne par Mn (R), l’espace vectoriel des matrices à n lignes et n
colonnes à coefficients réels. Un élément A de Mn (R) se note (ai,j )1≤i,j≤n . On appelle < ., . >,
la fonction définie par :
< ., . >: (Mn (R))2 −→ R
(A, B) 7−→ T r(t AB)
où T r(t AB) désigne la trace de la matrice t AB.
1. Montrer que < ., . > est un produit scalaire sur Mn (R). Pour régler la question de la
positivité, on pensera à expliciter le produit matriciel t AA en fonction des ai,j .

On appelle k.kF la norme induite par le produit scalaire < ., . >. k.kF est appelée norme
de Frobenius.

2. Démontrer que si A est un élément de Mn (R), alors :



|T r(A)| ≤ nkAkF

Dans quels cas cette inégalité est-elle une égalité ?

Vous aimerez peut-être aussi