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Collège Saint André

Mécanique Polyvalente
2e degré professionnel

Soudure
Professeur : M. Petaccia

2017 - 2018

Nom :

Prénom :

Classe :
2 M. PETACCIA
Présentation générale

Cette option soudure du second degré a pour but principal de vous préparer à un troisième
degré de qualification. C’est pourquoi, les compétences à maîtriser en fin de quatrième seront :

Pour le cours de travaux pratiques de soudage :

v Lire et appliquer une méthode de soudage.


v Utiliser le vocabulaire adéquat.
v Utiliser un poste de soudage oxyacétylénique.
v Utiliser un poste de soudage à l’arc avec électrodes enrobées.
v Utiliser un poste de soudage semi-automatique.
v Réaliser la préparation des matières intervenant dans la réalisation d’un ensemble simple ou
plus élaboré.
v Réaliser des assemblages par soudage oxyacétylénique.
v Réaliser des assemblages par soudage à l’arc.
v Appliquer les règles d’hygiène et de sécurité pour le bien des personnes et du matériel.

Pour le cours de technologie du soudage :

v Différencier, en nature et en caractéristiques les principaux matériaux utilisés dans les


opérations de soudage.
v Régler un poste de soudage oxyacétylénique.
v Régler un poste de soudage à l’arc avec électrodes enrobées.
v Régler les paramètres d’un poste de soudage semi-automatique.
v Préparer les pièces intervenant dans la réalisation d’un ensemble par soudage.
v Choisir le type de soudage en fonction des matières à assembler.
v Reconnaître les principaux défauts d’une soudure.
v Appliquer les règles d’hygiène et de sécurité pour le bien des personnes et du matériel.

Les cours de technologie et de Travaux Pratiques seront donnés en parallèle et


directement mis en pratique. A chaque cours, une petite évaluation formative, sous forme
d’exercice, sera prévue, corrigée et autoévaluée. Celle-ci permettra de vérifier si la matière à bien
été comprise par tous.

Il y a un dossier pour technologie du soudage et un dossier pour Travaux pratiques de


soudage. Vous devez être en possession de vos deux dossiers à chaque cours car ils sont
complémentaires.

M. PETACCIA Technologie du soudage 3


Présentation des évaluations

Maîtriser une compétence c’est maîtriser à la fois des savoirs, savoir-faire et savoir-être dans
une situation donnée.

v Les savoirs vont principalement être abordés et évalués dans le cours de technologie.
v Les savoirs-faire vont principalement être abordés et évalués pendant les travaux pratiques.
v Les savoirs-être sont évalués en tout temps et l’évaluation se fera chaque jour avec le travail
journalier.

DEFINITION

v Le savoir : C’est l’ensemble des connaissances acquises par l’apprentissage (les études)
ou l’expérience.
v Le savoir-faire : C’est l’habileté à mettre en œuvre son expérience et ses connaissances
acquises dans un art ou un métier quelconque.
v Le savoir-être : c’est adopter les comportements et attitudes attendus dans une situation
donnée.

EVALUATION DES SAVOIRS

Lors des séances d’apprentissage, des exercices seront proposés pour vérifier que les informations
ont bien été comprises.
Une autoévaluation formative va être réalisée en fin de séance pour apprécier le niveau de maîtrise
où chaque élève se situe à ce moment précis et des difficultés qu’il a rencontrées. S’il le souhaite,
il pourra demander de l’aide à son professeur ou à un autre élève ayant maîtrisé la compétence
évaluée. Des exercices supplémentaires pourront lui être fourni.
Après plusieurs séances, une évaluation formative reprenant plusieurs séances sera proposée pour
s’exercer avant l’évaluation certificative qui aura lieu le cours suivant.

EVALUATION DES SAVOIRS-FAIRE

Le cours de travaux pratiques va se faire sur un rythme différencié. C’est-à-dire que chaque
élève va avancer à son rythme.
Chaque situation d’apprentissage va être autoévaluée par l’élève avant d’être évaluée par le
professeur. Cela permet de faire comprendre la différence de point de vue sur le travail réalisé entre
l’élève et le professeur. Il faut maîtriser la situation d’apprentissage avant de passer à la suivante.
Après plusieurs situations d’apprentissage, une situation certificative aura lieu.

EVALUATION DES SAVOIRS-ETRE

L’évaluation des savoirs-être se fait tous les jours, à tous moments. Le professeur attend de
ses élèves qu’ils se comportent en personnes responsables et futur professionnels. Pour cela un
travail journalier sera mis en place.
Pour motiver chacun à avoir un comportement et une attitude irréprochables, le travail
journalier sera évalué comme suit :

4 M. PETACCIA
Travail journalier

Tableau 1 : travail journalier

SAVOIR ETRE
0 1
Comportement dans le vestiaire.
Avoir ses affaires (EPI, matériel) et ils sont en bon état.
Tous les cours sont propres et en ordre.
Comportement en classe et en atelier.
Travailler en sécurité (pour soi et pour les autres).
Attitude.
Respect d’autrui et du matériel.
Respect des délais.
Ordre.
Propreté.
Total 10

v Je maîtrise le savoir-être pour cette séance si j’ai 09/10 et 10/10.


v Je maîtrise partiellement le savoir-être pour cette séance si j’ai entre 06/10 et 08/10.
v Je ne maîtrise pas le savoir-être pour cette séance si j’ai moins de 06/10.

A la fin de la période, si

v J’ai le maximum de maîtrise ® je maîtrise pour la période.


v J’ai le maximum de maîtrise partiellement ® je maîtrise partiellement pour la période.
v J’ai le maximum de ne maîtrise pas ® je ne maîtrise pas pour la période.
Tableau 2 : Comportements

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6 M. PETACCIA
Séance didactique 1 :
Présentation du cours

Soudure

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Préparation du travail 1. Faire un plan de l’ensemble à réaliser.
- Dimensions et angles.
- Matériaux.
2. Commander les matériaux.
- De quoi a-t-on besoin ?
- En quelle quantité ?

Préparation des matériaux 3. Manutention.


4. Préfabrication.
- Couper à longueur et à angle.
Fabrication d’un ensemble mécanosoudé

- Usiner si nécessaire.
- Mise en forme.
- Faire les joints de soudure.
5. Nettoyage.
6. Traçage.

Assemblage de l’ensemble 7. Mise en position de l’ensemble.


8. Contrôle des dimensions et angles.
9. Maintien en position de l’ensemble.
- Pointage
- Bridage
10. Vérification de l’ensemble.

Soudage 11. Préchauffage si nécessaire.


12. Méthode de soudage pour éviter les déformations.
13. Post chauffage ou redressage si nécessaire.

Contrôle qualité 14. Contrôle visuel.


15. Contrôle dimensionnel et angulaire.
16. Contrôle alignement.
17. Contrôle de la soudure.
- Visuel.
- Ressuage.
- Rayon X
- Ultrasons.
18. Contrôle positionnement.

Finition 19. Soudures.


- Meulage.
- Ebavurage.
20. Nettoyage.
21. Traitements de surface.
- Polissage.
- Sablage.
- Galvanisation.
- Peinture.

Assemblage sur chantier 22. Manutention.


23. Positionnement.
24. Mise à niveau, aplomb.
25. Fixation de l’ensemble.

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10 M. PETACCIA
Séance didactique 2 :
Règles et règlements

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Préciser les règles de sécurités obligatoires.

SUJET ABORDE

v Les règles et règlements dans un atelier de soudure.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Prendre connaissance du règlement d’ordre intérieur.


v Prendre connaissance du règlement des ateliers.
v Prendre connaissance des règles spécifiques à l’atelier de soudure.
v Prendre connaissance des consignes.
v Prendre connaissance des règles de bonne conduite et de convivialité.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Dossier « Règles et règlements ».

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Collectivement, nous allons parcourir les différents règlement et règles applicables dans un
atelier et plus spécifiquement en atelier de soudure.
2. Individuellement, chacun répond aux questions en s’aidant du dossier « Règles et
règlements ».
3. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
4. Individuellement, chacun va noter les difficultés qu’il a rencontrées.

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Questionnaire

à D’après le Règlement d’ordre intérieur, que doit-on faire pour garder son école propre ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

à D’après le règlement des ateliers, il faut appliquer toutes les consignes de sécurité :
Coche les bonnes réponses

a) En évitant de :

c Porter des vêtements en coton c Porter des vêtements en matière synthétique


c Avoir des cheveux longs sans protection c Ne pas avoir de cheveux
c Porter des chaussures de sécurité c Porter des baskets
c Toucher des objets fixes c Toucher des objets en mouvements
c Enlever des copeaux avec une pince c Enlever des copeaux avec les doigts
c Régler une machine à l’arrêt c Régler une machine pendant qu’elle fonctionne
c Porter des vêtements flottant c Porter des vêtements ajustés

b) En utilisant : c les dangers qui sont mis à ta disposition.


c les protections qui sont mises à ta disposition.

c) En te méfiant : c de ce qui t’est inconnu.


c de ce qui t’est familier.

d) En utilisant : c des outils en bon état.


c des outils cassés.

e) c En te conformant aux règles d’utilisation et de sécurité des différentes machines qui te sont
confiées par les professeurs.
c En ne conformant pas aux règles d’utilisation et de sécurité des différentes machines qui te
sont confiées par les professeurs.

à D’après les règles de bonne conduite et de convivialité, qu’est ce qui fait partie de
l’apprentissage ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

12 M. PETACCIA
à D’après le règlement des ateliers, pour ta sécurité :
Ecris le mot manquant

- Tu ne peux entreprendre aucun ………………………… sans l’autorisation de ton professeur.


- Tu ne peux pas mettre en marche une ………………………… sans l’autorisation préalable du
………………………… ou en son absence.
- Tu ………………………… tes écouteurs.
- Tu ne peux pas ………………………… une machine qui présente des ………………………… de
fonctionnement ou pour laquelle tu n’as pas été formé.
- Tu dois ……………………, en tout temps, les instructions du …………………………
- Tu dois utiliser les ………………………… (…………………………) prévues des machines.
- Tu dois porter les ………………………… de ………………………… ………………………… (EPI)
adaptés au travail à réaliser : lunettes, …………………………, écrans, …………………………,
tablier, …
- Tu dois ………………………… en bon état tes ………………………… de protection ainsi que
tes …………………… de protection individuel (EPI)
- Tu dois signaler à ton professeur toute …………………………

à D’après les règles en atelier de soudure, quels sont les équipements de protection
individuelle que je dois porter ?

Dans l’atelier :

- ………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
- ………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………

Pendant le travail :

Chalumeau : ………………………………………………………………………………………….………
…………………………………………………………………………………………………………………
Poste à souder : ………………………………………………………………………………………….….
…………………………………………………………………………………………………………………
Meuleuse : ……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
Manutention : ………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………

à D’après les consignes, comment doit être le vestiaire quand vous le quittez ?

…………………………………………………………………………………………………………………

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Note

Difficultés rencontrées

14 M. PETACCIA
Séance didactique 3 :
Dangers et conséquences

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Identifier les dangers liés à l’utilisation des postes de soudage.

SUJET ABORDE

v Les principaux dangers rencontrés dans un atelier de soudure et leurs conséquences.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Dénombrer les panneaux de danger rencontrés dans un atelier de soudure.


v Dénombrer les panneaux de protection obligatoire rencontrés dans un atelier de soudure.
v Identifier les conséquences liées aux dangers.
v Déterminer les actions à entreprendre pour contrer les conséquences.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Situation d’apprentissage 1 du dossier Travaux Pratique soudure.


v Cahier d’exercices.

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Individuellement, chacun va résumer les différents panneaux présents dans l’atelier de


soudure.
2. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
3. Individuellement, sur base de l’exercice précédent, identifier les différents dangers
rencontrés en atelier de soudure, prévoir leurs conséquences et formuler les précautions à
prendre pour les éviter.
4. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
5. Individuellement, chacun va faire les exercices se rapportant aux dangers et conséquences
dans le cahier d’exercices.
6. Individuellement, chacun note les difficultés qu’il a rencontrées.

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Différents panneaux utilisés
dans un atelier de soudure

Tableau 3 : Panneaux utilisés dans un atelier de soudure

Danger Signification Protection Signification

16 M. PETACCIA
Identifier les risques et leurs
conséquences

Danger Conséquence Précautions

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Moyens de lutte contre les incidents

En cas d’incident, prévenir immédiatement le professeur.

URGENCE 112

CONTRE LES BLESSURES

t Trousses de secours dans les ateliers.


t Douche oculaire.
t Lavabos et douche.
t Infirmerie dans le bâtiment principal.
t Consulter un spécialiste.

Pour soigner une coupure, respecter les étapes suivantes :


- Bien se laver les mains avant de commencer à soigner le blessé.
- Ne pas mettre la blessure sous l’eau.
- Presser avec un tissus, un papier ou une compresse propre jusqu’à ce que la blessure ne saigne plus.
- Laver avec minutie la peau autour de la coupure.
- Désinfecter la plaie (Alcool, iso Bétadine, etc.).
- Panser d’un pansement étanche et éviter de mettre de l’eau sur la plaie pendant 48h.
- Surveiller la plaie et la désinfecter régulièrement et consulter un médecin à la moindre infection.

Pour soigner une brûlure, respecter les étapes suivantes :


- Mettre immédiatement la brûlure sous l’eau fraiche pendant environ 20 minutes et laver avec un savon
antiseptique.
- Mettre une crème contre les brûlures et une gaze.
e
- Si une cloque apparaît (brûlure au 2 degré), consulter un spécialiste.

Pour soigner une électrocution, respecter les étapes suivantes :


- Couper le courant (disjoncteur) ou dégager la victime avec un manche en bois (balai).
- Appeler les urgences.
- Si la victime est consciente, surveiller la en attendant les secours.
- Si la victime est inconsciente et respire, la mettre en Position Latérale de Sécurité.
- Si la victime est inconsciente et ne respire pas, faire un massage cardiaque et ne jamais arrêter.

CONTRE LE FEU

t Extincteurs.
t Lance à eau.
t Bâche d’extinction.
t Système d’alarme.

CONTRE LES INTOXICATION

t Evacuer les locaux.


t Aérer.

CONTRE LA POLLUTION

t Matière absorbante.

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Note

Difficultés rencontrées

20 M. PETACCIA
Séance didactique 4 :
5S ou ORDRE

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Préciser les règles de sécurité obligatoires.


v Appliquer les règles propres à l’utilisation de l’équipement mis à disposition.
v Garder les outils et outillages en ordre pendant le travail.
v Ranger outils et outillages après le travail.
v Maintenir la propreté du poste de travail.

SUJET ABORDE

v Théorie sur l’ordre, le rangement et le nettoyage qui sera appliquée à chaque cours (pratique
et théorique).

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Lister ce qui est noté dans le dossier « règles et règlements » au sujet de l’ordre.
v Parcourir la théorie sur la méthode 5S (japonais) ou ORDRE (français).
v Décrire avec ses mots les différentes tâches à appliquer chaque jour, et à la fin de chaque
semestre.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Dossier règles et règlements.


v Théorie sur la méthode 5S ou ORDRE.
v Cahier d’exercices.

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Individuellement, chacun va rechercher dans le dossier « règles et règlements », tout ce qui


se rapporte à l’ordre, au rangement et au nettoyage.
2. Collectivement, nous allons mettre en commun ce que nous avons trouvé.
3. Individuellement, chacun va noter au propre la synthèse qui aura été faite.
4. Collectivement, chacun à son tour va lire à haute voix une partie de la théorie sur la méthode
5S ou ORDRE.
5. Individuellement, chacun va déterminer les tâches à réaliser chaque jour pour respecter le
5S ou ORDRE (feuille de brouillon).
6. Collectivement, nous allons mettre en commun ce que nous avons trouvé et faire une
synthèse des tâches à réaliser chaque jour (Nous reviendrons régulièrement sur les tâches
à réaliser pour les améliorer).
7. Individuellement, chacun va prendre note de la synthèse réalisée.
8. Individuellement, chacun va faire les exercices se rapportant à l’ORDRE dans le cahier
d’exercices.

M. PETACCIA Technologie du soudage 21


9. Individuellement, chacun note les difficultés qu’il a rencontrées.
10. Collectivement, nous allons choisir une date pour faire une évaluation sur les séances
didactique 3 et 4.

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Synthèse du dossier
« Règles et règlements »

Règlement d’ordre intérieur :

Règles en atelier de soudure :

Consignes :

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Règles :

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Règlement des ateliers :

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5S ou ORDRE

La méthode des 5 « S » est une méthode de management mise en œuvre par les japonais
pour l'amélioration continue des tâches effectuées dans les bureaux, les ateliers et les chantiers
des entreprises.
Cette méthode a été mise en place pour la première fois en 1962, par l'ingénieur japonais
Taiichi Ōnodans, dans le système de production de Toyota (Toyota Production System ou TPS).
La méthode 5S fait partie des outils de gestion de la qualité dont le but est d'optimiser les
conditions et le temps de travail et de diminuer les risques d’accident.
La démarche 5S constitue régulièrement la 1ère étape de toute démarche qualité. Elle vise
à garantir la propreté et la bonne organisation du poste de travail.
5S tire son origine de la première lettre de chacun des 5 mots japonais qui compose cette
méthode.

Tableau 4 : 5 S

Mot Japonais Traduction Interprétation

Seiri (整理) Débarras Trier


Seiton (整頓) Rangement Ranger
Seiso (清掃) Nettoyage Nettoyer
Seiketsu (清潔) Ordre Conserver en ordre et propre
Shitsuke (躾) Rigueur Formaliser et impliquer

Cette démarche a été traduite en français par le mot ORDRE qui signifie :

• Ordonner (ôter l'inutile).


• Ranger.
• Dépoussiérer, Découvrir des anomalies.
• Rendre évident.
• Etre rigoureux.

28 M. PETACCIA
O
Première étape : Ordonner.

Mot Japonais Traduction Interprétation


Seiri Débarras Trier

Il s'agit d'éliminer de l'espace de travail tout ce qui n'y a pas sa place.

Quelques règles permettent de prendre les bonnes décisions :

• Tout ce qui ne sert pas (ou plus) depuis un an est jeté ou recyclé.
• De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par mois est remisé à l'écart (par exemple
au magasin de l'usine).
• De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par semaine est remisé à proximité
(typiquement dans une armoire dans l'atelier).
• De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par jour est au poste de travail.
• De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par heure est directement à portée de
main.
• Et ce qui sert au moins une fois par heure est directement porté par l'utilisateur et
opérateur.

Trier, c'est comprendre ce qui sert et qui ne sert plus afin d'éclaircir l'environnement.

C'est conserver seulement le strict nécessaire au fonctionnement.

Le résultat de l'opération doit être visible. Cette hiérarchisation du matériel de travail conduit
logiquement à Seiton.

M. PETACCIA Technologie du soudage 29


R
Deuxième étape : Ranger
Mot Japonais Traduction Interprétation
Seiton Rangement Ranger

Il faut chercher à aménager l'espace de travail de façon à éviter les pertes de temps et d’énergie.

• Arranger de façon rationnelle le poste de travail (proximité, objets lourds faciles à prendre ou
sur support ?)
• Définir les règles de rangement
• Rendre évident le placement des objets
• Les objets d'utilisation fréquente doivent être près de l'opérateur
• Classer les objets par ordre d'utilisation
• Standardiser les postes
• Favoriser la méthode Premier Entré Premier Sorti (First In First Out)

D
Troisième étape : Dépoussiérer
Mot Japonais Traduction Interprétation
Seiso Nettoyage Nettoyer

Une fois l'espace de travail dégagé (Seiri) et ordonné (Seiton), il est beaucoup plus facile de le
nettoyer.

Le non-respect de la propreté peut en effet avoir des conséquences considérables en


provoquant des anomalies ou l'immobilisation de machines :

• Décrasser, inspecter, détecter les anomalies


• Remettre systématiquement en état
• Faciliter le nettoyage et l'inspection
• Supprimer l'anomalie à la source

30 M. PETACCIA
R
Quatrième étape : Rendre évident
Mot Japonais Traduction Interprétation
Seiketsu Ordre Conserver en ordre et propre

Une fois les trois étapes précédentes réalisées, il faut combattre la tendance naturelle au
laisser-aller et le retour aux anciennes habitudes en mettant au point des méthodes permettant de
maintenir cet état et d'éviter les déviations.

Il faut donc définir des règles de vie pour que les 5S deviennent une habitude. Les règles
doivent être simples, visuelles ou écrites. Ainsi, tout individu externe au groupe peut avoir accès à
la règle et la comprendre aisément.

Il vaut mieux formaliser les règles et définir les standards avec la participation des élèves, ceci
afin de :

• Vaincre la résistance au changement


• Garantir l´appropriation du projet
• Faciliter l'adhésion au projet
• Faire appliquer et respecter les règles établies par les élèves eux-mêmes, lors des 3 étapes
précédentes.

E
Cinquième étape : Etre rigoureux
Mot Japonais Traduction Interprétation
Shitsuke Rigueur Formaliser et impliquer

Cette étape est celle du contrôle rigoureux de l'application du système 5S : Suivre et faire
évoluer.
Pour faire vivre les 4 premiers S et repousser leurs limites initiales, dans une démarche
d'amélioration continue, il faut surveiller régulièrement l'application des règles, les remettre en
mémoire, en corriger les dérives.

M. PETACCIA Technologie du soudage 31


Pour cela il faut, réaliser des autoévaluations, promouvoir l'esprit d'équipe, instituer des
règles de comportement, mettre en place une bonne communication et valoriser les résultats
obtenus car chaque étape est une petite victoire.

Figure 1 : 5 S

La clé de réussite de cet outil d'amélioration continue est la


volonté et l'engagement des élèves, relayés par l'ensemble de
l'encadrement et du personnel afin que le rangement / propreté des
locaux deviennent un élément de la culture de l'école.

32 M. PETACCIA
Exemples

Figure 2 : Ordre

Respectez les emplacements prévus pour ranger votre matériel.

Figure 3 : Nettoyage

Nettoyer régulièrement votre poste de travail et évacuer les déchets au fur et à mesure.

Figure 4 : Rangement

N’encombrez jamais les zones de circulations, les sorties de secours, le matériel incendie.

M. PETACCIA Technologie du soudage 33


Tâches à réaliser chaque jour

34 M. PETACCIA
M. PETACCIA Technologie du soudage 35
36 M. PETACCIA
Séance didactique 5a :
Réglage d’un chalumeau

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Expliquer : la composition, le montage et la mise en service d’un poste oxyacétylénique.


v Expliquer le fonctionnement d’un chalumeau.
v Etablir la structure de la flamme (zones et niveaux de température), toute documentation à
l’appui.
v Enoncer les risques que présentent le soudage et l’oxycoupage oxyacétylénique, les causes
et les précautions à prendre.

SUJET ABORDE

v La théorie sur la mise en service et le réglage d’un chalumeau oxyacétylénique avant la mise
en application en atelier.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Décrire un poste oxyacétylénique.


v Analyser le tableau de réglage du chalumeau.
v Analyser les différentes étapes du réglage d’un chalumeau.
v Différencier les différentes flammes.
v Analyser les différentes zones d’une flamme.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Schéma d’un poste oxyacétylénique.


v Tableau de réglage du poste oxyacétylénique.
v Mise en service du poste OA.
v Réglage de la flamme.
v Cahier d’exercices.

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Collectivement, nous allons nommer les différentes partie d’un poste oxyacétylénique.
2. Individuellement, chacun va faire l’exercice sur le tableau de réglage du poste OA.
3. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
4. Collectivement, nous allons voir le réglage d’un chalumeau, les différentes flammes et zones
d’une flamme.
5. Individuellement, chacun va déterminer les risques et les conséquences liés au soudage OA
et les précautions à prendre, ensuite nous le corrigerons ensemble.
6. Individuellement, chacun va faire faire les exercices se rapportant au réglage d’un chalumeau
dans le cahier d’exercice.
7. Individuellement, chacun va noter les difficultés qu’il a rencontrées.

M. PETACCIA Technologie du soudage 37


Schéma du poste oxyacétylénique
OA – procédé 311

PRINCIPE DU SOUDAGE OXYACETYLENIQUE ou OA

Ø On mélange deux gaz, l’oxygène et l’acétylène.


Ø On enflamme le mélange.
Ø On obtient alors, après réglage une flamme nous permettant de souder.

DESCRIPTION D’UN POSTE ET DU CHALUMEAU OA

Poste oxyacétylénique

Figure 5 : Poste oxyacétylénique 1.


2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.

Chalumeau oxyacétylénique

1.
Figure 6 : Chalumeau oxyacétylénique
2.
3.
4.
5.
6.

38 M. PETACCIA
Tableau de réglage du poste
oxyacétylénique

Epaisseur Calibre de Distance Vitesse en Pression en BAR


de tôle la buse buse – pièce mm/min O2 coupe O2 chauffe Acétylène
1 800
07/10 mm 5 à 8 cm 4à6 1,3 à 1,7 0,3 à 0,5
10 650
10 650
10/10 mm 5 à 8 cm 5à7 1,3 à 1,7 0,3 à 0,5
25 450
25 450
12/10 mm 5 à 8 cm 5à7 1,3 à 1,7 0,4 à 0,7
50 350
50 350
16/10 mm 8 à 10 cm 6à8 1,5 à 2,5 0,5 à 0,8
80 250
80 250
20/10 mm 8 à 10 cm 6à8 1,5 à 2,5 0,5 à 0,8
120 200
120 200
25/10 mm 10 à 12 cm 6à9 1,5 à 2,5 0,7 à 1
200 125
200 125
30/10 mm 10 à 12 cm 6à9 2à3 1 à 1,3
300 100
Tableau 5 : Réglage du poste oxyacétylénique

EXERCICE

En travaux pratiques, nous allons principalement souder des tôles de 2mm.

à A quelle pression vais-je régler mon Acétylène ?

à A quelle pression vais-je régler mon oxygène ?

à Quel calibre de buse vais-je utiliser ?

à A quelle distance devra se situer la buse de la pièce ?

M. PETACCIA Technologie du soudage 39


Consignes de sécurité Poste oxyacétylénique

Ne pas utiliser les postes sans


l’autorisation du professeur.

En cas d’incident, prévenir le


professeur immédiatement !

URGENCE 112
MISE EN SERVICE DU POSTE OA

I. Autorisation du professeur.
II. Aménager son poste de travail (juste ce dont j’ai besoin pour travailler).
III. Vérifier l’état et la propreté des tuyaux et raccords.
IV. Raccorder tous les tuyaux de gaz et les verrouiller.
V. Ouvrir les vannes des bouteilles, dévisser ½ tour.
VI. Régler les pressions d’oxygène (1,5 BAR) et d’acétylène (0,4 BAR).
VII. Corriger les pressions, robinets du chalumeau ouverts.

Danger Protection Risques

Détérioration de la vue

Brûlure

Brûlure

Intoxication

EN FIN DE SEANCE, FERMER LES VANNES DE GAZ, RANGER ET NETTOYER LE POSTE


DE TRAVAIL.

40 M. PETACCIA
Réglage de la flamme.

LES DIFFERENTES FLAMMES

Figure 7 : Réglages de la flamme OA

Mauvais réglage

Flamme ………………… : Excès d’acétylène.


Le dard est brillant avec une auréole, la
soudure sera plus dure et cassante.

Mauvais réglage

Flamme ………………… : Excès d’oxygène.


Le dard est pointu et la flamme siffle, la
soudure sera oxydée avec des défauts.

Bon réglage

Flamme ………………… : O = A
Le dard est brillant et bien net, c’est la flamme
à utiliser.

DIFFERENTES ZONES DE LA FLAMME

Zones : Halo Panache

Températures :

M. PETACCIA Technologie du soudage 41


REGLAGE DU CHALUMEAU
Ouvrir l’acétylène en excès.
¯
Allumer.
¯

¯
L’excès d’acétylène décolle la flamme.
¯
Diminuer l’acétylène jusqu’à ce que la flamme recolle à la buse.
¯

¯
Bon réglage en acétylène.
¯
Augmenter progressivement l’oxygène.
¯

¯
Jusqu’au parfait réglage du dard.
¯

42 M. PETACCIA
Note

Difficultés rencontrées

M. PETACCIA Technologie du soudage 43


44 M. PETACCIA
Séance didactique 5b :
Réglage d’un poste à l’arc

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Choisir les paramètres du soudage (diamètre, intensité, …) d’un poste à l’arc avec électrode
enrobée en fonction du travail à exécuter.
v Décoder les indications relatives aux différents types d’électrodes.
v Expliquer le réglage d’un poste semi-automatique en fonction des paramètres d’utilisation.
v Enoncer les risques que présente le soudage électrique, les causes et les précautions à
prendre.
v Utiliser le vocabulaire technique adéquat.

SUJET ABORDE

v La théorie sur la mise en service et le réglage de base d’un poste à l’arc avec électrode
enrobée et d’un poste semi-automatique avant la mise en application en atelier.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Décrire un poste à l’arc avec électrode enrobée.


v Décrire une électrode
v Analyser le tableau de réglage d’un poste à l’arc avec électrode enrobée.
v Décrire un poste semi-automatique.
v Analyser le tableau de réglage d’un poste semi-automatique pour de l’acier non allié.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Schéma d’un poste à l’arc avec électrode enrobée.


v Tableau de réglage d’un poste à l’arc avec électrode enrobée.
v Mise en service du poste à l’arc avec électrode enrobée.
v Schéma d’un poste semi-automatique.
v Tableau de réglage d’un poste semi-automatique pour de l’acier non allié.
v Mise en service du poste semi-automatique.
v Cahier d’exercices.

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Nous allons lire le principe du soudage à l’arc.


2. Tous ensemble, nous allons nommer les différentes parties d’un poste à l’arc avec électrode
enrobée, d’une électrode.
3. Individuellement, chacun va faire les exercices sur le tableau de réglage du poste à l’arc avec
électrode enrobée et du poste semi-automatique.
4. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
5. Tous ensemble, nous allons nommer les différentes parties d’un poste semi-automatique et
d’une torche.

M. PETACCIA Technologie du soudage 45


6. Individuellement, chacun va faire les exercices sur le tableau de réglage du poste semi-
automatique.
7. Collectivement, nous corrigeons l’exercice.
8. Individuellement, chacun va faire les exercices se rapportant aux réglages d’un poste à l’arc
dans le cahier d’exercices.
9. Individuellement, chacun va noter les difficultés qu’il a rencontrées.
10. Collectivement, nous allons relire les séances didactiques 5a et 5b et mettre en évidence les
points importants.
11. Collectivement, nous allons choisir une date pour l’évaluation de la séance didactique 5a et
5b.

46 M. PETACCIA
Poste à l’arc avec électrode enrobée
SMAW – procédé 111

PRINCIPE DU SOUDAGE A L’ARC

Lors du soudage à l’arc, le courant circule à travers le métal d’apport et les pièces à souder.

Au contact du métal d’apport avec les pièces à souder, il se forme un arc électrique en
traversant l’espace libre entre le métal d’apport et le métal de base, qui est une sorte d’étincelle de
très forte puissance dégageant à la fois une lumière et une chaleur intense de l’ordre de 3200 –
3500 °C, ce qui permet d’obtenir la fusion du métal de base et du métal d’apport en créant le bain
de fusion.

DESCRIPTION D’UN POSTE A L’ARC AVEC ELECTRODE ENROBEE

Figure 8 : Poste à l'arc avec électrode enrobée A.


B.
C.
D.
E.
F.
G.

DESCRIPTION D’UNE ELECTRODE

1.
Figure 9 : Electrode enrobée
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.

M. PETACCIA Technologie du soudage 47


Tableau de réglage du poste à
l’arc avec électrode enrobée

Tableau 6 : Réglage du poste à l’arc avec électrode enrobée

Epaisseurs soudables à plat


Diamètre de l’électrode Intensité moyenne
bord à bord et en angle
(mm) (A)
(mm)

1,6 1,6 40

2,0 2,0 55

2,0 – 3,0 2,5 70

3,0 – 5,0 3,2 110

3,0 – 10,0 4,0 160

>8,0 5,0 200

>10,0 6,3 290

EXERCICE

En travaux pratiques, nous allons principalement souder des tôles de 2mm.

à Quelles diamètres vais-je utiliser ?

à Quelles intensités vais-je utiliser ?

48 M. PETACCIA
Poste à l’arc avec électrodes
Consignes de sécurité
enrobées

Ne pas utiliser les postes sans


l’autorisation du professeur.

En cas d’incident, prévenir le


professeur immédiatement !

URGENCE 112
MISE EN SERVICE DU POSTE A L’ARC AVEC ELECTRODE ENROBEE

I. Autorisation du professeur.
II. Vérifier que le poste est en bon état et que les câbles ne sont pas dénudés.
III. Aménager son poste de travail (juste ce dont j’ai besoin pour travailler).
IV. Préparer les électrodes dont j’ai besoin.
V. Régler le poste suivant l’épaisseur de la matière et de l’électrode choisie.

Danger Protection Risques

Détérioration de la vue

Brûlure

Brûlure

Brûlure (coup d’arc)

Intoxication

Electrocution

EN FIN DE SEANCE, ETEINDRE LE POSTE, RAPPORTER LES ELECTRODES, RANGER ET


NETTOYER LE POSTE DE TRAVAIL.
M. PETACCIA Technologie du soudage 49
Poste semi-automatique
MIG – procédé 131

DESCRIPTION D’UN POSTE SEMI-AUTOMATIQUE

Figure 10 : Poste semi-automatique a)

b)

c)

d)

DESCRIPTION DE LA TORCHE

a.
Figure 11 : Torche du poste semi-automatique
b.
c.
d.
e.
f.
g.
h.
i.

50 M. PETACCIA
Tableau de réglage du poste
semi-automatique

Acier non allié, soudage à plat bord à bord.

Tableau 7 : Réglage du poste semi-automatique

Epaisseur Ø du fil Vfil


I (A) U (V) Gaz Pression
(mm) (mm) (m/min)
1l/min/mm
1,5 0,8 110 17 6 Ar + CO2
de buse
1l/min/mm
2 1,2 180 28 6 Ar + CO2
de buse
1l/min/mm
3 1,2 200 28 5 Ar + CO2
de buse
1l/min/mm
4 1,2 300 30 8 Ar + CO2
de buse
1l/min/mm
5 1,2 350 31 10,5 Ar + CO2
de buse
1l/min/mm
6 1,6 450 32,5 12 Ar + CO2
de buse

EXERCICE

En travaux pratiques, nous allons principalement souder des tôles de 2mm.

à Quel diamètre de fil vais-je utiliser ?

à Quelle intensité vais-je utiliser ?

à Quelle tension vais-je utiliser ?

à Quelle vitesse vais-je utiliser ?

à Quelle gaz vais-je utiliser ?

à Quelle pression vais-je utiliser ?

M. PETACCIA Technologie du soudage 51


Consignes de sécurité Poste semi-automatique

Ne pas utiliser les postes sans


l’autorisation du professeur.

En cas d’incident, prévenir le


professeur immédiatement !

URGENCE 112
MISE EN SERVICE DU POSTE SEMI-AUTOMATIQUE

I. Autorisation du professeur.
II. Aménager son poste de travail (juste ce dont j’ai besoin pour travailler).
III. Vérifier que les câbles sont en bon état.
IV. Ouvrir la vanne de gaz.
V. Régler le poste suivant l’épaisseur de la matière et du fil choisi.

Danger Protection Risques

Détérioration de la vue

Brûlure

Brûlure

Brûlure (coup d’arc)

Intoxication

Electrocution

EN FIN DE SEANCE, ETEINDRE LE POSTE, FERMER LA VANNE DE GAZ, RANGER ET


NETTOYER LE POSTE DE TRAVAIL.
52 M. PETACCIA
Note

Difficultés rencontrées

M. PETACCIA Technologie du soudage 53


54 M. PETACCIA
Séance didactique 6 :
Connaissance des matériaux

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Distinguer, exemple à l’appui, les notions de :


- Ferreux
- Non ferreux (cuivre, zinc, plomb, étain, aluminium)
- Alliage (aciers alliés, bronzes, laitons, alliages d’aluminium)
- Soudabilité
v Expliciter les phénomènes physiques de dilatation et retrait et les effets sur les éléments
soudés.
v Utiliser le vocabulaire technique adéquat.

SUJET ABORDE

v Notions de métallurgie.
v Différents matériaux utilisés et leurs caractéristiques nécessaires à la réalisation d’un
ensemble par soudage.
v Dilatation, retrait.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Identifier et expliquer les principales propriétés des métaux.


v Identifier et expliquer les propriétés thermiques importantes des métaux.
v Identifier et expliquer la structure et les traitements des aciers (métaux ferreux et non
ferreux).
v Expliquer la soudabilité des métaux.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Brainstorming
v Propriétés des métaux
v Caractéristiques thermiques des métaux
v Structure et traitements des aciers : Métaux ferreux
v Structure et traitements des aciers : Métaux non ferreux
v Soudabilité des métaux
v Résumé
v Cahier d’exercice

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Collectivement, nous allons mettre en commun nos connaissances antérieures sur les
propriétés des matériaux (Brainstorming).
2. Individuellement, chacun va identifier les différentes caractéristiques des matériaux par
rapport à une définition.

M. PETACCIA Technologie du soudage 55


3. Collectivement, nous allons corriger l’exercice et donner un exemple pour chaque
caractéristique.
4. Collectivement, nous allons lire la théorie sur les propriétés des métaux et les
caractéristiques thermiques des métaux en remplissant les blancs.
5. Individuellement, chacun va faire l’exercice 6.1 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
6. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la structure et les traitements des aciers :
Métaux ferreux en remplissant les blancs.
7. Individuellement, chacun va faire l’exercice 6.2 que nous allons corriger ensemble.
8. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la structure et les traitements des aciers :
Métaux non ferreux en remplissant les blancs.
9. Individuellement, chacun va faire l’exercice 6.3 que nous allons corriger ensemble.
10. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la soudabilité des métaux en remplissant les
blancs.
11. Individuellement, chacun va faire l’exercice 6.4 que nous allons corriger ensemble.
12. Collectivement, nous allons compléter le résumé pour vérifier que la séance a été bien
comprise par tout le monde
13. Collectivement, nous allons choisir une date pour faire une évaluation sur la séance
didactique 6.

56 M. PETACCIA
Brainstorming

Métaux

M. PETACCIA Technologie du soudage 57


Propriétés des métaux

Propriétés des métaux

Les métaux se distinguent en fonction de différentes caractéristiques qui lui confèrent des propriétés
spécifiques. Celles-ci déterminent non seulement leur soudabilité, mais aussi la fonction du métal
dans un assemblage.

Désigne la caractéristique d’un métal qui se


brise facilement sous l’effet d’un choc ou
d’une déformation, il se déforme peu ou pas
du tout et se casse facilement.

Représente la capacité d’un métal à se


déformer sans se rompre. Il peut être étiré,
allongé ou soumis à des forces de torsion.

Correspond à la capacité des matériaux à


résister aux chocs sans se briser ni s’écailler.

Caractéristique qui permet au métal de se


laisser façonner. Elle réfère à la résistance
relative du métal soumis à des forces de
compression, comme le forgeage ou le
laminage.

58 M. PETACCIA
Désigne la capacité d’un matériel à reprendre
sa forme initiale après avoir subi une
déformation.

Capacité d’un corps à résister à la pénétration


d’un corps plus dur que lui. Elle se caractérise
aussi par sa résistance aux rayures.

Les matériaux durs présentent aussi une


bonne …………………………………………,
c’est-à-dire qu’ils ne s’usent pas facilement
par frottement. En termes pratiques, ils sont
plus difficiles à meuler.

Capacité d’un matériau à ne pas se dégrader


sous l’effet de la combinaison chimique de
l’oxygène et du métal. Un métal ferreux
…………………………… ne rouille pas ; c’est
le cas des aciers inoxydables et de certains
autres aciers d’alliage.

Propriété caractéristique des métaux ferreux,


qui les rend sensibles aux aimants.

M. PETACCIA Technologie du soudage 59


Saviez-vous que …

En soudage, on travail généralement avec des matériaux …………………… et ……………………

Tableau 8 : Ductilité des métaux

Les matériaux …………………… sont difficiles à casser parce que les fissures ou les défauts créés
par une déformation se propagent difficilement.

Les équipements utilisés pour déformer ou couper des plaques d’acier (matrices, poinçons, …) sont
constitués de matériaux à haute ……………………

La ……………………… d’un matériau croît avec l’augmentation de la température.

La plupart des métaux sont …………………… jusqu’à un certain niveau de déformation. Dépassé
cette limite, les métaux demeures déformés en permanence même en enlevant la force exercée ;
on parle dans ce cas de déformation plastique ou irréversible. A la suite d’une déformation encore
plus importante, les métaux peuvent subir des ruptures.

Les aciers à haute teneur en carbone sont ………, les aciers doux un peu moins et l’aluminium est
de faible …………………

60 M. PETACCIA
Caractéristiques thermiques
des métaux

Caractéristiques thermiques

En soudage, le comportement d’un matériau sous l’effet de la chaleur permet de déterminer sa


soudabilité, car la plupart des procédés de soudage impliquent l’application locale de chaleur. Nous
allons voir trois propriétés thermiques importantes des métaux.

Dilatation et contraction (ou retrait) thermiques

Lorsqu’un matériau est chauffé, il s’étire un peu ; c’est ce qu’on appelle la ……………………………
A l’opposé, il subit un raccourcissement sous l’effet du froid ; c’est la ………………………………….
Le niveau de dilatation et de retrait d’un métal influe sur sa soudabilité. Plus le métal s’étire ou se
raccourcit, plus le risque que des fissures ou des déformations apparaissent est élevé.
On définit la capacité de dilatation/retrait des métaux par un coefficient thermique.

Figure 12 : Dilatation et retrait

M. PETACCIA Technologie du soudage 61


Point de fusion

Le point de fusion indique la ………………… à laquelle un métal passe de l’état solide à l’état liquide.
Le point de fusion est un facteur important pour déterminer la soudabilité d’un métal. Ainsi, plus le
point de fusion d’un métal est bas, ……………… la chaleur nécessaire pour le souder sera élevée.

Tableau 9 : Points de fusion

Matériau Température de fusion en °C


Mercure - 39
Magnésium 650
Aluminium 660
Cuivre 1 085
Nickel 1 453
Fer 1 535
Titane 1 660
Alumine (oxyde d’aluminium) 2 054
Carbone (…………………………) 3 550

/!\ Notez que l’…………………………… de l’aluminium à un effet important sur le point de


fusion. C’est pour cette raison que l’on doit s’assurer d’enlever la couche d’alumine avant de
souder l’aluminium.

Conductivité

La conductivité thermique est la capacité d’un matériau à ………………… ou à ………………………


la chaleur. La conductivité thermique est importante parce qu’elle permet de déterminer le niveau
de préchauffage nécessaire et la quantité de chaleur requise pour le soudage.

Figure 13 : Conduction de chaleur dans une tige métallique

La conductivité électrique, quant à elle, est définie par la capacité d’un matériau à transmettre
l’électricité, d’où son importance lorsqu’on a affaire à des procédés de soudage électriques. En
général, la conductivité électrique diminue avec la température.

62 M. PETACCIA
Structure et traitements des aciers
Métaux ferreux

Métaux ferreux

Les métaux ferreux contiennent du …… ; la plupart sont ……………………. En soudage, l’intérêt


pour les métaux ferreux est grand, car cette catégorie contient tous les aciers. En effet, l’acier est
essentiellement composé de fer auquel on a ajouté un faible pourcentage de …………. Pour former
les aciers alliés, on ajoute aussi d’autres métaux qui confèrent à l’alliage des propriétés particulières.

Aciers au carbone

Les aciers au carbone (non alliés) contiennent entre 0,06 et 2,11% de carbone (en deçà de 0,06%
de carbone, le métal est considéré comme étant du fer).

On distingue quatre catégories d’aciers non alliés en fonction de leur teneur en carbone.

Tableau 10 : Teneur en carbone des aciers

Type d’acier Teneur en carbone (%)


Acier doux De 0,06 à 0,2
Acier demi dur De 0,2 à 0,5
Acier dur* De 0,5 à 0,95
Acier extra dur** De 0,95 à 2,11

* Les aciers non alliés dont la teneur en carbone dépasse 0,5% ont généralement une soudabilité très faible ou nulle ;
Ils permettent cependant de fabriquer de très bons outils.
** L’acier extra dur à teneur en carbone supérieur à 1,7% ne se trouve pratiquement pas sur le marché.

Utilisations possibles des divers types d’aciers en fonction de leur teneur en carbone.
Figure 14 : Utilisation des aciers au carbone

M. PETACCIA Technologie du soudage 63


Tableau 11 : Caractéristiques et propriétés des principaux types d'aciers

Type d’acier Caractéristiques et propriétés


Acier doux - Est le plus largement utilisé dans l’industrie.
- Sert à fabriquer des boulons, des écrous, des articles en tôle, etc.
- Constitue près de 85% de la production totale d’acier.
- Est malléable, même à froid.
Acier demi dur - Est plus résistant à la traction que l’acier doux.
- Est plus difficile à souder que l’acier doux.
- Constitue un acier d’usage général pour la fabrication d’outils (ex : marteaux,
tournevis, ressorts, …), d’éléments préfabriqués, de pièces forgées, etc.
Acier dur - S’usine bien mais se soude difficilement ; on l’appelle aussi acier à outils, car il sert à
la fabrication d’une grande gamme d’outils divers.
- Sa teneur élevée en carbone lui procure une grande dureté, mais le rend …………….
- L’assemble de l’acier dur peut se faire par boulonnage, vissage ou rivetage.
- On peut le souder avec des pièces dont le point de fusion est plus bas, par exemple
en fondant de l’aluminium directement sur l’acier dur.

/!\ En règle générale, plus un acier est dur, moins il est …………………

On ajoute souvent aux aciers doux et semi durs quelques additifs (par exemple du silicium, mais en
quantité inférieur à 0,06% ou du manganèse, en quantité inférieur à 1,2%) qui servent à stabiliser
la structure du métal et à augmenter sa soudabilité. Par ailleurs, on y retrouve quelquefois des
résidus du processus de fonte (comme le soufre ou le phosphore), mais la quantité de ces éléments
ne dépasse pas 0,06%.

64 M. PETACCIA
Traitements des aciers

Les traitements thermiques de l’acier modifient la forme des composés fer-carbone à l’intérieur de
sa structure et, par le fait même, ses propriétés.

t Trempe

Les aciers peuvent être soumis à un traitement thermique, soit la trempe, qui augmente leur ………
Lorsqu’on trempe un acier, on le ………………… à une température assez élevée pour changer sa
structure interne. Une quantité supplémentaire de carbone est absorbée dans le métal, puis on
refroidit rapidement (généralement dans un bain de trempe constitué d’huile). C’est au moment du
refroidissement que le ……………………………… se produit. Un refroidissement rapide amène
l’acier à …………………

t Revenu

Le revenu est un traitement thermique qui est souvent associé à la ……………………… On l’utilise
pour augmenter la résistance aux chocs de l’acier trempé, tout en conservant sa dureté. Le revenu
s’effectue en chauffant la pièce à des températures plus basses. A mesure que le métal est chauffé,
sa couleur varie et on peut déterminer la température de chauffe idéale simplement à partir de la
couleur de l’acier.

t Recuit

Le recuit vise l’effet …………………… de celui de la trempe. On chauffe l’acier à une température
un peu moins élevée et on le refroidi ………………………… Cela permet de retrouver la structure
initiale. Le taux de ………………………………… ne doit pas dépasser ………………… et on doit
prévoir au moins 24 heures pour refroidir la pièce.

t Normalisation

La normalisation vise à rendre la structure de l’acier plus homogène et est tout indiquée après un
soudage ayant requis beaucoup de chaleur, et ce, dans le but d’éliminer les tensions internes. Pour
normaliser une pièce, on la chauffe à …… ou ……°C au-dessus de sa température de
transformation et on conserve cette température une heure pour chaque …… mm d’épaisseur de
la pièce. Ensuite, on la laisse simplement refroidir à l’air libre.

M. PETACCIA Technologie du soudage 65


Figure 15 : Variation de la couleur de l'acier en fonction de la température de revenu

66 M. PETACCIA
Aciers alliés

Les aciers alliés sont des aciers contenant des éléments d’alliage supplémentaires qui permettent
d’obtenir des propriétés …………………………… : augmenter leur dureté, leur résistance à la
corrosion, leur élasticité, leur résistance à l’usure, ou encore obtenir une augmentation de leur
température critique (il s’agit de la température à laquelle le métal subit une perte de ses propriétés).

On parle d’aciers …………………… alliés si les éléments d’alliage comptent pour plus de 5% de
leur composition ; sinon on les appelle aciers ……………………… alliés.

Certains aciers alliés ont été élaborés spécifiquement afin d’augmenter leur soudabilité.

Tableau 12 : Eléments utilisés dans la fabrication des aciers alliés

Symbole
Élément Effets Utilisation
chimique
Aluminium Al Sert de décapant pour éliminer les impuretés et Fabrication des aciers.
améliorer la grosseur du grain ; limite le
grossissement du grain.
Carbone C Augmente la dureté et la ténacité. Améliore Aciers moulés à basse, moyenne
l’aptitude à la trempe et la résistance à l’usure. ou haute teneur en carbone, aciers
de construction.
Chrome Cr Augmente la dureté et améliore la résistance à Aciers inoxydables, outils, turbines,
l’usure, sans fragilité. Augmente la ténacité et la aciers de construction, pièces de
résistance à la corrosion. Diminue la ductilité de machines, récipients sous
l’acier. pression.
Cobalt Co Maintient la dureté du métal porté au rouge. Fabrication de fourneaux et d’outils
de coupe.
Cuivre Cu Augmente la résistance à la corrosion Profilés.
atmosphérique ; abaisse la température critique ;
Réduit l’usinabilité par forgeage ; n’influe pas sur le
soudage lorsqu’il est présent dans une proportion
supérieure à 0,15%.
Etain Sn Utilisé comme revêtement pour empêcher la Industrie de mise en conserve.
corrosion.
Magnésium Mg Grande légèreté. Industrie des transports.
Manganèse Mn Affine la structure ; augmente la ténacité et la Rails, essieux, barillets d’armes à
ductilité. Améliore la qualité et le fini de surface, feu.
l’aptitude à la trempe, la résistance aux chocs et la
résistance à l’usure.
Molybdène Mo Durcit et augmente la ténacité des aciers. Récipients sous pression, moulage
pour applications sous pression,
pièces de machines, outils.
Nickel Ni Résiste aux effets de la chaleur et de la corrosion ; Turbines, forgeage industriel pour
améliore la résistance à la traction et la ductilité de charpente à haute résistance,
l’acier. aciers inoxydables, récipients sous
pression.

M. PETACCIA Technologie du soudage 67


Symbole
Élément Effets Utilisation
chimique
Phosphore P Augmente la limite apparente d’élasticité et la Aciers faiblement alliés.
trempabilité. Améliore les qualités d’usinages. Plus la
proportion de phosphore augmente, moins l’alliage
est résistant aux chocs.
Plomb Pb Améliore l’usinabilité lorsqu’il est ajouté à l’étain ; il Dans un milieu corrosif.
est utilisé pour empêcher la corrosion.
Silicium Si Est utilisé pour améliorer la résistance à la traction. Moulage de précision, aciers à
Agit comme désoxydant en général. Accroît la aimants et pour équipement
résistance à la dureté, mais moins que le électrique.
manganèse.
Soufre S Améliore l’usinabilité, Plus l’alliage contient de Pièces usinées.
souffre, moins il est facile à souder.
Titane Ti Constitue un agent nettoyant. Prévient la précipitation Aciers inoxydables, aciers
du carbone dans les aciers inoxydables. faiblement alliés.
Tungstène W Augmente la ténacité, la dureté ainsi que la Aciers pour outils à coupe rapide,
résistance à l’usure à des températures élevées. aimants
Vanadium V Procure de la ténacité et de la résistance à la traction. Fabrication d’aciers, d’outils, de
Résiste à l’adoucissement lors de la trempe. Retarde pièces de machines.
le grossissement du grain à la température critique.
Zinc Zn Résiste à la corrosion. Revêtement de l’acier
(galvanisation).
Zirconium Zr Est utilisé comme désoxydant, élimine l’oxygène, Tubes de charpente.
l’azote et les inclusions d’éléments non métalliques
lorsque l’acier est en fusion ; structure à grain fin.

Aciers inoxydables

On trouve différents types d’aciers inoxydables qui possèdent tous la caractéristique d’être très
résistant à la …………………… Ce sont des aciers fortement alliés dont les éléments d’alliage
constituent plus de ……… % du contenu. On distingue généralement trois catégories d’aciers
inoxydables : Les aciers austénitiques, ferritiques et martensitiques.
Tableau 13 : Composition et propriétés des aciers inoxydables

Types d’acier inoxydable Composition des alliages Propriétés


Austénitique Chrome : 14 à 30 % - Ductile
Nickel : 6 à 36 % - Tenace
- Très résistant à la corrosion
- Non magnétique
Ferritique Chrome : 11 à 27 % - Magnétique
Carbone : 0,12 à 0,35 % - Résistant
- Ductile
- Résistant à la corrosion et à l’oxydation
Martensitique Chrome : 4 à 18 % - Très rigide et résistant
Carbone : pas plus de 0,15% - Magnétique

68 M. PETACCIA
Autres éléments d’alliage : jusqu’à 3% - Très fragile

Fontes

Les fontes sont des alliages de ………… et de …………………, dont la quantité de carbone excède
2,11 %. Elles sont dures, mais fragiles et sont plus faciles à mouler (par coulage) que l’acier, mais
plus difficile à souder.

Tableau 14 : Propriétés et utilisation des différents types de fontes

Types de fonte Propriétés Utilisations


Fonte grise - Economique, la plus répandue - Pièces coulées d’usage général
- Facilement usinable - Bâtis pour machines-outils
- Facile à couler
- Bonne absorption des vibrations
- Grande résistance à l’usure
- Bonne conductivité thermique
Fonte blanche - Très dure et fragile - Pièces d’usure (Ex : Pointe, dents de godets)
- Usinable - Broyeurs
- Résistante - Fonderie d’art
Fonte malléable - Usinable - Engrenages
- Moins fragile que la fonte blanche - Joints de tuyauterie
- Bâtis
Fonte nodulaire - Métal intermédiaire entre la fonte grise et - Vilebrequins
(ou ductile) l’acier - Pistons
- Bonne résistance aux chocs - Bâtis
- Contient du magnésium
Fonte alliée - Contient des éléments d’alliage comme le - Industrie automobile (Ex : cylindres, pistons,
nickel, le chrome, le molybdène, le cuivre ou carters, tambours)
le manganèse (généralement plus de 3 %). - Pièces exposées à l’action d’agents abrasifs.
- Bonne résistance mécanique.
- Bonne résistance à l’usure.
- Bonne résistance à la corrosion.
- Bonne résistance à la chaleur.
- Bonne capacité d’amortissement des
vibrations.

M. PETACCIA Technologie du soudage 69


Structure et traitements des aciers
Métaux non ferreux

Métaux non ferreux

Les métaux non ferreux sont multiples, mais certains sont nettement plus utilisés que d’autres. En
règle générale, les métaux non ferreux ne sont pas magnétiques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas
attirés par un …………………) et ils résistent à la corrosion.

Aluminium

L’aluminium pur est très ………………………… et relativement ………… (ex : le papier aluminium).
Il est généralement utilisé sous forme d’alliage avec d’autres métaux pour fabriquer divers objets.

Figure 16 : Exemples d'objets en alliages d'aluminium

Un alliage d’aluminium-magnésium est encore plus …………………… que l’aluminium pur. Il peut
être forgé ou coulé, mais plus rarement soumis à un traitement thermique.

Lorsque l’aluminium est allié à du cuivre, du magnésium, du manganèse, du silicium et du fer, il


forme le ……………………, lequel est très répandu notamment dans l’industrie des transports. Cet
alliage résiste bien à la corrosion et durcit à la température ambiante, tout en demeurant d’une très
grande légèreté.

Quant aux alliages d’aluminium-zinc, ils sont très robustes et durcissent aussi par ……………………

Enfin, les alliages d’aluminium-silicium sont faciles à couper et malléables. On peut y ajouter du
magnésium pour augmenter leur résistance à la ………………………………

Magnésium

Le magnésium est un métal blanc argenté qui s’……………………… facilement. Les alliages de
magnésium sont surtout utilisés dans l’industrie des transport (pièces d’avions ou d’automobiles).
Ils sont particulièrement recherchés à cause de leur grande ……………………… Le magnésium
peut servir de métal d’alliage à l’acier ou à l’aluminium.

70 M. PETACCIA
Cuivre

Le cuivre est un métal rougeâtre très ……………………… et ………………………, en plus d’être un


excellent conducteur d’électricité. Il possède aussi une bonne résistance aux intempéries et de
bonnes caractéristiques mécaniques. Il terni et se couvre de …………………………… On l’utilise
beaucoup dans la fabrication de fils électriques ou en tuyauterie.

Le laiton est un alliage de cuivre et de zinc. Chaque type de laiton présente des caractéristiques
particulières.

Tableau 15 : Caractéristiques de deux types de laiton

- Rouge
- Pour fabrication de conduits (ex :
Laiton rouge :
radiateurs, systèmes de climatisation)
Cuivre en grande quantité
- Facile à usiner
- Peu coûteux
Laiton (CU-ZN)
- Jaune
Laiton jaune : - Fabrication de couronnes mobiles ou
Davantage de zinc que de de pompes centrifuges
cuivre - Facile à mouler
- Posséde un beau fini

Quant au bronze, c’était originellement un alliage de cuivre étain. Aujourd’hui, ce terme désigne à
peu près tous les alliages de cuivre qui ne sont pas du laiton. On les identifie en fonction de l’élément
d’alliage principal.

Les principaux métaux d’alliage du bronze sont l’étain (équipement marins, corps de pompes),
l’aluminium (engrenages, outils, éléments de fixation), le nickel (tubes, paliers, corps de valves), le
silicium (réservoirs, tuyauterie, engrenages) et le béryllium (ressorts, matrices, filiéres).

Tableau 16 : Caractéristiques des différents types de bronze

- Equipements marins
Etain - Corps de pompes

- Engrenages
Aluminium - outils
- éléments de fixation
- Tubes
Bronze Nickel - Paliers
- Corps de valves
- Réservoirs
Silicium - Tuyauterie
- Engrenages
- Ressorts
Béryllium - matrices
- Filiéres

M. PETACCIA Technologie du soudage 71


Nickel

Le nickel est un métal blanc grisâtre que l’on trouve le plus souvent comme élément d’alliage. Il est
………………………… et ……………………… Dans un alliage, il augmente la ductilité, la dureté et
la résistance des métaux. Les alliages de nickel sont utilisés pour la production de pièces devant
supporter des températures élevées (ex : résistances électriques, évaporateurs et échangeurs, …).
L’inconel est un alliage de nickel-chrome-fer tandis que le monel est un alliage de nickel-cuivre ;
d’autres éléments d’alliage peuvent aussi être présents dans l’un ou l’autre.

Titane

Le titane est un métal blanc brillant que l’on trouve généralement allié à de faibles quantités
d’éléments comme l’oxygène, l’azote, le carbone ou l’acier (titane presque pur dont les éléments
d’alliages ne dépassent pas 1,5%)

Les alliages alpha contiennent jusqu’à 7 % d’aluminium et moins de 3 % d’oxygène, d’azote et de


carbone ; Les alliages d’alpha-bêta sont additionnés, outre l’aluminium, d’éléments supplémentaires
tels que le chrome, le vanadium ou le molybdène.

Enfin, le titane est utilisé dans l’industrie aérospatiale, chimique ou dans la fabrication d’équipement
sportif.

72 M. PETACCIA
Soudabilité des métaux

Soudabilité des métaux

La plupart des procédés de soudage entraînent le réchauffement, puis le refroidissement du métal.


Ces variations de température ont un impact sur la structure du métal dans la zone soudée. La zone
périphérique au bain de fusion, également touchée par cet accroissement de la température, est
appelée « Zone Affectée Thermiquement » ou ZAT.

On peut distinguer quatre étapes importantes lors de l’application d’un procédé de soudage.

Tableau 17 : 4 étapes importantes lors du soudage

Le chauffage è La fusion è La solidification è Le refroidissement

Le chauffage est un En le chauffant, le métal Par la suite, on assiste à Finalement, on refroidit la


résultat direct des atteint la température de la solidification de la pièce.
transferts d’énergie son point de fusion et zone qui reste cependant
survenant entre le poste fond, créant un bain de encore chaude.
et le métal. fusion dans lequel l’ajout
de métal d’apport ou la
réunion des bords
formera la soudure
proprement dite.

Facteurs de détermination des effets des opérations de soudage

On compte quatre principaux facteurs qui déterminent les effets des opérations de soudage et qui
entre en considération dans le choix d’un procédé :

M. PETACCIA Technologie du soudage 73


Quantité de chaleur transférée

La quantité de chaleur transférée dépend essentiellement du procédé de soudage utilisé.

Tableau 18 : Coefficients de transmission thermique des procédés de soudage

Procédé de soudage Coefficient de transmission de la chaleur dans la pièce


Soudage à l’arc submergé 90 à 99 %
(SAW – procédé 121)
Soudage à l’arc sous protection gazeuse avec fil plein 65 à 85 %
(MIG – procédé 131)
Soudage à l’arc avec fil fourré de flux ( 65 à 85 %
MIG avec fil fourré – procédé 136)
Soudage à l’arc avec électrode enrobée 50 à 85 %
(SMAW – procédé 111)
Soudage à l’arc sous protection gazeuse avec électrode 20 à 50 %
réfractaire de tungstène
(TIG – procédé 141)

Température initiale de la pièce

La température initiale détermine la vitesse de refroidissement de la pièce et l’humidité qu’elle


contient. Un préchauffage approprié permet de diminuer la vitesse de refroidissement et d’assécher
les pièces, ce qui atténue les risques de déformation et d’absorption d’hydrogène.

Vitesse de refroidissement du métal

La vitesse de refroidissement dépend de la différence de température entre la pièce et le milieu de


refroidissement ; plus l’écart est élevé, plus le refroidissement sera ………………… Plus les zones
de contact entre le cordon de soudure et le milieu de refroidissement sont étendues, plus le
refroidissement sera ………………………

Température atteinte dans la ZAT

La température atteinte dans le ZAT modifie la structure finale du métal dans cette zone.

La conductivité thermique du métal détermine la vitesse à laquelle le métal transfère la ……………


depuis la ZAT, donc la taille des zones atteintes par la chaleur. L’épaisseur des pièces et l’énergie
linéaire sont deux facteurs qui influent sur la vitesse de refroidissement et la taille de la ZAT.

74 M. PETACCIA
Energie linéaire

L’énergie linéaire (El) correspond à l’énergie transférée au métal de base par unité de longueur de
soudure. Elle dépend de la vitesse d’avance (v), de même que de la tension (V) et de l’intensité de
courant (I) utilisées :

Équation 1 : Energie linéaire

! # $
El =
%

L’énergie linéaire s’exprime en joules/millimètre (J/mm) lorsque le courant est exprimé en ampères
(A), la tension en volts (V) et la vitesse en millimètres/seconde (mm/s).

Tableau 19 : Effet de l'énergie linéaire

Vitesse de
Energie linéaire Bain de fusion ZAT
refroidissement

ã ã ã ä
ä ä ä ã
Plus l’énergie linéaire est élevée, plus la ZAT sera ………… et plus la vitesse de refroidissement
sera ………………

Coefficient de dilatation

Le taux de dilatation et de retrait de chaque métal ainsi que sa ductilité permettent de prévoir
comment le métal réagira lors du soudage. Le coefficient de dilatation représente la valeur de
l’augmentation de volume d’un métal sous l’effet de la chaleur en exprimant la valeur de la
déformation linéaire.

L’unité de mesure de la dilatation est le ………………… (µ) : 1 µ = mm

La valeur de dilatation est valide pour chaque mètre linéaire de métal.

Tableau 20 : Coefficient de dilatation linéaire

Acier Aluminium Bronze Cuivre Etain Fonte Laiton Magnésium Tungstène Zinc

12 µ 23 µ 18 µ 17 µ 23 µ 11 µ 19 µ 23 µ 4µ 30 µ

Lorsque l’on connaît la température initiale et la température finale d’un métal, on peut ainsi calculer
l’ampleur de sa dilatation (ou de son retrait lors du refroidissement).

M. PETACCIA Technologie du soudage 75


Exemple :

Comparons la dilatation d’une barre d’acier à celle d’une barre d’aluminium, d’un mètre chacune.

Lorsqu’on les chauffe à 400°C à partir d’une température initiale de 20°C, soit une augmentation de
température de ………… °C.

Pour chaque degré, la barre d’acier se dilate de ……… µ/m soit (……… mm/m).
Pour un mètre, la variation totale sera donc de :

…………… °C x ………… mm/°C = ………… mm

Pour chaque degré, la barre d’aluminium se dilate de ……… µ/m soit (……… mm/m).
Pour un mètre, la variation totale sera donc de :

…………… °C x ………… mm/°C = ………… mm

Figure 17 : Dilatation de l'acier et de l'aluminium

76 M. PETACCIA
Soudabilité des aciers au carbone et faiblement alliés.

La soudabilité des aciers dépend de la structure interne du métal dans la ZAT après le soudage.
Afin de préserver les qualités du métal à souder, notamment en ce qui concerne la ductilité, le métal
soudé doit retrouver une structure interne similaire à son état initial.

Figure 18 : Influence de la température sur les grains

Lorsque l’on refroidit trop rapidement le métal, la zone austénite se transforme en martensite plutôt
qu’en ferrite et perlite, ce qui crée des tensions internes. C’est-à-dire que cette zone se ……………

Les principaux facteurs qui influent sur la soudabilité du carbone sont les suivants :

- Trempabilité : C’est le facteur principal. Il détermine le comportement des aciers lors du


refroidissement rapide. Plus l’acier à tendance à adopter une structure martensitique, plus
sa fragilité augmente et cela accroît d’autant les risques de fissures.
- Carbone équivalent : Le carbone équivalent est une mesure qui détermine assez bien la
trempabilité de l’acier, car plus la teneur en carbone est élevée, plus l’acier est susceptible
de subir la trempe. La soudabilité d’un acier est donc dépendant de son carbone équivalent.

Tableau 21: Influence du carbone équivalent sur la soudabilité de l'acier

Carbone équivalent Indice de soudabilité Préchauffage


< 0,40 Excellent Aucun
0,40 à 0,50 Bon De 100 à 300 °C
0,50 à 0,60 Moyen De 200 à 400 °C
0,60 à 0,70 Médiocre De 300 à 400 °C
> 0,70 Mauvais Non soudable

M. PETACCIA Technologie du soudage 77


Les métaux suivant entre dans le calcul du carbone équivalent :

Le carbone (C), Le manganèse (Mn), le Silicium (Si), le chrome (Cr), le molybdène (Mo), le
vanadium (V), le nickel (Ni) et le cuivre (Cu)

La formule à utiliser pour calculer le carbone équivalent est :

Équation 2 : Carbone équivalent

&'()*(+, &.(/ 1*(+2


C+ + +
- 0 30
Dans cette formule, le symbole de l’élément indique son pourcentage de masse dans l’alliage.

Exemple :

Si on a 0,5 % de carbone alors C =


Si on a 0,03 % de manganèse alors Mn =
Si on a 0,02 % de silicium alors Si =
Si on a 0,05 % de vanadium alors V =
Si on a 0,01 % de cuivre alors Cu =

Carbone équivalent =

Ce qu’il faut retenir c’est que plus la teneur en carbone est élevée, plus les aciers seront
…………… à souder.

78 M. PETACCIA
Soudabilité des aciers inoxydables

Les propriétés physiques qui influent sur la soudabilité de ces aciers, comparativement aux aciers
au carbone, sont les suivantes :
- Un point de fusion inférieur : La température nécessaire pour obtenir la fusion du métal est
moins élevée ; par conséquent, l’énergie nécessaire pour le soudage sera …………………
- Une conductibilité thermique plus faible : Ce facteur accroît encore l’importance de prévoir
une moins grande énergie pour le soudage, car une conductivité thermique élevée indique
que la chaleur sera plus dispersée dans le métal et qu’il y aura des pertes.
- Une résistance électrique plus élevée : Plus la résistance électrique est élevée, plus le bain
de fusion est facile à créer ; par contre, l’amorçage de l’arc est plus difficile.
- Pour toutes ces raisons, la taille de la ZAT d’un acier inoxydable sera 50 % plus grande que
celle d’un acier au carbone, dans les mêmes conditions.

Tableau 22 : Facteurs influant sur la soudabilité de différents types d'aciers inoxydables

Type d’acier inoxydable Facteurs influant sur la soudabilité


Austénitique - Coefficient de dilatation supérieur (environ 1,5 fois celui de l’acier au carbone), donc
sensible aux déformations.
- Conductivité thermique plus faible que celle de l’acier doux, donc une ZAT moins
grande pour un même courant.
- Résistance électrique jusqu’à 6 fois plus élevée que celle de l’acier doux.
- Point de fusion Inférieur à celui de l’acier doux, donc température nécessaire
moindre.
Martensitique - Coefficient de dilatation inférieur (minimise les déformations lors du soudage).
- Conductibilité thermique plus faible que celle de l’acier doux (intensité de courant
plus basse).
- Résistance électrique de 3 à 6 fois plus élevée que celle des aciers au carbone.
- Forte tendance à durcir au contact de l’air.
Ferritique - Aucun durcissement, même lorsque refroidi rapidement.
- Le grain grossit si la pièce est chauffée à plus de …………… °C, puis refroidie
lentement, ce qui rend la pièce fragile.

Soudabilité des fontes

Les fontes blanches ne se soudent pratiquement pas. Les autres fontes (……………, ………………
et ……………………) peuvent être soudées sous certaines conditions. Ce sont les fontes
nodulaires, plus ductiles, qui sont le plus facile à souder. On ne soude généralement pas de fontes
dans l’industrie de la fabrication, sauf dans les cas de certaines opérations de ………………………

M. PETACCIA Technologie du soudage 79


Soudabilité des métaux non ferreux

Tableau 23 : Facteurs influant sur la soudabilité de certains métaux non ferreux

Métal Facteurs influant sur la soudabilité


Aluminium - Coefficient de dilatation élevé, ce qui accroît les risques de déformation du métal
lors du refroidissement.
- Point de fusion bas : Le bain de fusion est rapidement créé et il est très fluide.
- Conductibilité thermique élevée : Il y a beaucoup de pertes de chaleur dans le
métal, donc la température de soudage doit être plus élevée.
- Il y a formation d’oxyde à la surface très dure dont le point de fusion est supérieur
à celui de l’aluminium.
Nickel - Il se soude bien même sans préchauffage.
- Le métal doit être bien nettoyé pour éliminer la présence d’oxyde sur sa surface.
- La pénétration dans le nickel est généralement inférieure à celle de l’acier.
Cuivre - Une conductivité thermique élevée, jusqu’à 50 % plus grande que celle de l’acier (à
l’exception de certains alliages de cuivre-nickel).
- Un coefficient de dilatation élevé.
- Un point de fusion relativement bas et un bain de fusion très fluide.
- La composition de chaque alliage peut modifier ses caractéristiques.
- La soudabilité du laiton dépend en grande partie à sa teneur en zinc puisqu’il se
volatilise lors du soudage. Cela peut causer des défauts ; Les laitons à faible teneur
en zinc ont une plus grande soudabilité.
Titane - Presque pur, il possède une excellente soudabilité.
- Les alliages alpha se soudent facilement. Ils peuvent être recuits, mais ne peuvent
pas être durcis par traitement thermique.
- La soudabilité des alliages alpha-bêta varie en fonction des éléments d’alliage qu’ils
contiennent ; une grande quantité de chrome, par exemple, diminue beaucoup la
soudabilité du métal.

80 M. PETACCIA
Résumé

Tableau 24 : Propriétés des métaux

Propriété Description Exemple de matériaux


Fragilité

Ductilité

Ténacité

Malléabilité

Elasticité

Dureté

Résistance à l’abrasion

Résistance à la corrosion

Magnétisme

Dilatation/contraction
(retrait) thermique

Point de fusion

Conductivité thermique

Conductivité électrique

M. PETACCIA Technologie du soudage 81


Tableau 25 : Métaux ferreux

Métaux
ferreux

- L’acier et particulièrement l’acier doux, constitue le matériau le plus souvent soudé. Les aciers
durs se soudent moins bien. On peut, par contre, les assembler de façon mécanique.
- On obtient des aciers durs en leur faisant subir un traitement thermique, soit la trempe, qui
provoque le durcissement du métal tout en augmentant sa fragilité. Il est aussi possible de
tremper des aciers doux mais seulement en surface.
- On utilise surtout des aciers alliés afin d’obtenir un métal qui combine les propriétés de ductilité
d’un acier à faible teneur en carbone avec la dureté d’un acier à teneur plus élevée. Par contre,
les propriétés particulières des aciers alliés varient en fonction des éléments d’alliage qu’ils
contiennent.
- L’acier inoxydable est utilisé principalement pour sa propriété de résistance à la corrosion.
- Les fontes sont surtout utilisées pour être coulées ; on les soude rarement.
- Les métaux non ferreux ont en général, une bonne résistance à la corrosion. Certains, comme
l’aluminium ou le magnésium, sont aussi très légers. On utilise le plus souvent les métaux non
ferreux sous forme d’alliages. Plusieurs d’entre eux possèdent aussi une bonne conductivité
thermique et électrique.

82 M. PETACCIA
Tableau 26 : Caractéristique des métaux non ferreux

Métal Couleur Densité Point de Principales propriétés


fusion
Aluminium (Al) Blanc brillant 2,7

Etain (Sn) Blanc 7,3 232

Plomb (Pb) Gris bleuâtre 11,3 327

Zinc (Zn) Blanc bleuâtre 7,2 419

Magnésium (Mg) Blanc argenté 1,7

Argent (Ag) Blanc brillant 10,5 950

Cuivre (Cu) Rouge – brun 8,9

Manganèse (Mn) Grisâtre 7,4 1 245

Nickel (Ni) Blanc grisâtre 8,9

Titane (Ti) Blanc brillant 5,0

M. PETACCIA Technologie du soudage 83


- Les principaux facteurs influant sur la soudabilité d’un métal sont :

• La quantité de chaleur transférée au métal de base (selon le procédé de soudage utilisé).


• La température atteinte dans la ZAT qui dépend, entre autres, de la conductivité
thermique du métal et du procédé de soudage.
• La température initiale de la pièce qui influe, notamment, sur sa vitesse de
refroidissement.
• La vitesse de refroidissement du métal, laquelle détermine la possibilité de modifications
structurelles du métal pouvant altérer ses propriétés de base.

- L’épaisseur des pièces et l’énergie linéaire du procédé de soudage influent sur la vitesse de
refroidissement et la taille de la ZAT.

- La soudabilité des aciers au carbone et faiblement alliés dépend fortement de leur teneur en
carbone (ou carbone équivalent), de même que leur trempabilité. Une teneur élevée en carbone
équivalent de même qu’une tendance élevée à la trempe rendent le soudage difficile.

- Les aciers inoxydables requièrent une intensité de courant plus faible que les aciers au carbone
pour être soudés. Leur point de fusion est plus bas, leur conductivité thermique est plus faible et
leur résistance électrique est plus élevée que celle des aciers non alliés.

- Les fontes sont vulnérables aux déformations lorsque soudées, notamment à cause de leur
fragilité.

- L’aluminium a un point de fusion assez bas et un bain de fusion très fluide. Par ailleurs, on trouve
souvent des dépôts d’oxyde à sa surface qui doivent impérativement être enlevée. Ces éléments
doivent être pris en considération lors du soudage de l’aluminium, afin d’éviter les déformations.

- Le cuivre et ses alliages présentent généralement une forte conductivité thermique et électrique.
Il est important de les préchauffer.

84 M. PETACCIA
Note

Difficultés rencontrées

M. PETACCIA Technologie du soudage 85


86 M. PETACCIA
Séance didactique 7 :
Méthodes de soudage des
aciers

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Enoncer les différents types de joints.


v Justifier la relation entre la préparation du joint et la nature du métal de base, le type de joint,
les épaisseurs des éléments à assembler, les positions relatives des éléments, etc.
v Identifier les principales manières de réaliser une découpe.
v Expliquer le processus de l’oxycoupage.
v Justifier l’utilité de la flamme de chauffe à l’amorçage et durant la coupe.

SUJET ABORDE

v Les différentes méthodes de soudage


v Les différentes positions de soudage.
v Les différents types de soudure
v Les différents types de joints.
v La préparation des pièces avant soudage.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Identifier et expliquer les principales méthodes et positions de soudages.


v Identifier et expliquer les principaux types de soudure et de joints.
v Identifier et expliquer les principales méthodes de préparations de pièces.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Méthodes de soudage
v Positions de soudage
v Joints de soudure
v Joints droits
v Joints en V
v Joints en J
v Préparation des pièces
v Procédés thermiques : Coupage
v Procédés thermiques : Gougeage
v Nettoyage des pièces
v Résumé
v Cahier d’exercices

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Collectivement, nous allons mettre en commun nos connaissances antérieures sur la


préparation des pièces (Brainstorming).

M. PETACCIA Technologie du soudage 87


2. Collectivement, nous allons lire la théorie sur les méthodes de soudage et les positions de
soudage.
3. Individuellement, chacun va faire l’exercice 7.1 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
4. Collectivement, nous allons lire la théorie sur les joints de soudure (droits, en V et en J).
5. Individuellement, chacun va faire l’exercice 7.2 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
6. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la préparation des pièces et le procédé
thermique : Coupage.
7. Individuellement, chacun va faire l’exercice 7.3 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
8. Collectivement, nous allons lire la théorie sur le procédé thermique : Gougeage et le
nettoyage des pièces.
9. Individuellement, chacun va faire l’exercice 7.4 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
10. Collectivement, nous allons compléter le résumé pour vérifier que la séance a été bien
comprise par tout le monde
11. Collectivement, nous allons choisir une date pour faire une évaluation sur la séance
didactique 7.

88 M. PETACCIA
Brainstorming

Préparation des
pièces

M. PETACCIA Technologie du soudage 89


Méthodes de soudage

Pour exécuter des soudures dans les meilleures conditions de qualité, de rapidité et d’économie, il
convient d’appliquer des méthodes éprouvées.

Ces méthodes définissent, en fonction des positions de soudage, du type d’assemblage et des
épaisseurs à souder, la tenue du chalumeau et de la baguette d’apport, de l’électrode ou de la
torche, les préparations et les caractéristiques d’exécution.

Immobilisation des bords à souder par pointage.

L’immobilisation des bords à souder dans la position correcte peut se faire à l’aide de ………………
de soudure plus ou moins éloignés selon que les tôles sont plus ou moins épaisses et que les
parties à assembler sont plus ou moins rigidement maintenues pendant le soudage ; cette opération
prend le nom de pointage.

Figure 19 : Pointage

Pointage sur tôle plane Pointage d’une virole

Pour le pointage des tôles d’acier planes et relativement libre, on utilise généralement la règle
suivante :

t Epaisseur (e) est inférieure ou égale à 5 mm : on espace les points de …… fois l’épaisseur.
t Epaisseur (e) est supérieure à 5 mm : on espace les points de …… fois l’épaisseur.

Pour l’écartement (g) des 2 parties à souder, on utilise généralement la règle suivante :

t Ecartement (g) est égal à la ……………… de l’épaisseur (e) de la tôle.

Pour un pointage correct, il est préférable d’utiliser la méthode des trois « P » :

t ……… : Pour ne pas avoir un surplus de métal d’apport au moment du bain de fusion.
t ……… : Pour ne pas perturber la réalisation du cordon de soudage.
t ………………… : Pour être suffisamment solide pour éviter les déformations dues à la fusion.

Pour pointer deux tôles rectangulaires, on exécute les points dans l’ordre indiqué, en commençant
par le centre (pointage en ……………………………). Lorsque c’est possible, il est préférable de
faire les pointages à l’envers.

Pour le pointage de virole, on exécute les points dans l’ordre indiqué.


90 M. PETACCIA
Méthodes soudage :

Il existe 4 grandes méthodes de soudage communes aux procédés de soudage :

t Les méthodes « à gauche » ou « ……………………… » dans lesquelles le mouvement est


dirigé vers l’avant du bain de fusion.
t Les méthodes « à droite » ou « ……………………… » dans lesquelles le mouvement est
dirigé vers l’arrière du bain de fusion.
t Les méthodes « en montant » dans lesquelles le mouvement est dirigé du bas vers le haut.
t Les méthodes « en descendant » dans lesquelles le mouvement est dirigé du haut vers le
bas.

Ces méthodes sont susceptibles de variantes selon le procédé de soudage, l’épaisseur des tôles,
le type de joint et la position de soudage.

/ ! \ En soudage à gauche, il n’est pas possible de commencer à l’extrémité des tôles : il est
nécessaire d’exécuter, au préalable, un petit cordon de soudure commençant en pleine tôle et se
terminant à l’extrémité. Ce fragment de soudure porte le nom de « talon ».

Figure 20 : Talon

Positions de soudage :

On peut distinguer sept positions fondamentales de soudage :

t A plat : Les tôles sont horizontales, bout à bout et accessible par la face supérieure.
t En angle : Les tôles formes un angle entre elles.
t En gouttière : Soudures d’angle, les deux tôles sont symétriques l’une de l’autre par rapport
à la verticale et la soudure est accessible par la partie supérieure.
t Horizontale : Soudure d’angle intérieur, l’une des tôles est horizontale et la soudure est
accessible par la face supérieure.
t Verticale : Les tôles et la soudure sont verticales.
t En corniche : Les tôles sont verticales bout à bout et la soudure est horizontale.
t Au plafond : Les tôles sont horizontales et accessibles par la face inférieure.

M. PETACCIA Technologie du soudage 91


Positions de soudage

Tableau 27 : Les positions de soudage

Positions de soudage

Soudures bout à bout Soudures en angle Soudures tube sur tube Soudures tube sur plaques

A plat En angle à plat Sur tube à plat En position horizontale


AWS : 1G AWS : 1F AWS : 1G AWS : 2F
EN : PA EN : PA EN : PA EN : PB

En corniche En angle position horizontale Sur tube en corniche En position horizontale


AWS : 2G AWS : 2F AWS : 2G AWS : 2F
EN : PC EN : PB EN : PC EN : PB

Verticale descendante ou En angle descendante ou Sur tube en descendant ou En descendant ou


montante montante montant montant
AWS : 3G AWS : 3G AWS : 5G AWS : 5F
EN : PG (descendante) EN : PG (descendante) EN : PG (descendante) EN : PG (descendante)
EN : PF (montante) EN : PF (montante) EN : PF (montante) EN : PF (montante)

En descendant ou montant
Plafond Plafond en angle Au plafond
sur tube incliné
AWS : 4G AWS : 4F AWS : 6G AWS : 4F
EN : PE EN : PD EN : I-LO45 (descendante) EN :
EN : H-LO45 (montante)

92 M. PETACCIA
Joints de soudure

Les différents types de soudures

On peut classer les joints en divers types selon la forme et la disposition des éléments à souder.

Il existe 5 principaux types de soudures différentes :

t Bout à bout : La soudure bout à bout est la plus courante et la plus utilisée. Composées de
deux pièces disposées côte à côte de façon parallèle, c’est la solution la plus économique.
t D’angle : Une soudure d’angle est un joint entre deux pièces disposées à angle pour former
un L.
t Avec rebords relevés : Une soudure bout à bout avec bords relevés est fait de deux pièces
placées côte à côte et soudés sur le même côté. Il s’agit du type de joint qui doit être remplacé
le plus fréquemment en raison des résidus qui s’accumulent sur ses rebords. Il est souvent
appliqué aux pièces de tôlerie qui ont des rebords incurvés ou formés de façon à ce qu’une
soudure doive être faite pour réunir deux pièces adjacentes.
t Recouvrement : Une soudure dite à recouvrement ou « à clin » se forme lorsque deux pièces
sont placées une par-dessus l'autre et se chevauchant sur une certaine distance le long du
bord. Ce type de soudure peut être faite sur une ou deux faces. C’est la méthode la plus
utilisée pour souder deux pièces d’épaisseurs différentes.
t En T : Une soudure en T est formée lorsque les deux pièces se croisent à angle faisant en
sorte que les bords se réunissent au centre d'une composante ou d’une plaque. Il peut
également être fait lorsqu'un tube ou un tuyau est fixé à une plaque.

Les différents types de joints

La préparation des joints consiste à travailler le rebord des plaques à souder afin de favoriser une
soudure de qualité correspondant à celle demandée.

On distingue trois principaux types de préparation des joints avec leurs variantes :

t La préparation à bords droits


t La préparation en demi-V ou en V (chanfreinées)
t La préparation en J ou U.

Plusieurs critères doivent être considérés lors du choix du types de joint à préparer :

t Epaisseur (e) du métal


t Propriétés requises du cordon de soudure (pénétration, résilience, charge de rupture)
t Coûts de préparation du joint et du dépôt de la soudure
t Nature du métal
t Dimensions, forme et type d’assemblage à souder
t Position de soudage
t Type d’électrode employée
t Tolérance de l’assemblage

M. PETACCIA Technologie du soudage 93


Joints droits

Préparation à bords droits

Pour tôles ou les viroles, les bords doivent être …………… et bien …………….

Tableau 28 : Joins à bords droits

En bout à bout A angle

Uniquement pour les épaisseurs inférieures à 4mm.

Avec bords relevés Par recouvrement

Uniquement en soudage OA et pour les tôles de moins


de 1mm. Les bords relevés servent de métal d’apport.

En T En T

Les tôles doivent être de même épaisseur et de moins Les tôles doivent être de la même épaisseur et de
de 5mm. moins de 5mm.

Bout à bout Joints d’alignement à manchon intérieur

Les tôles ne doivent pas avoir une différence


d’épaisseur trop importante.
La différence d’épaisseur est répartie également des 2
côtés. Ce type de joint est à éviter.

94 M. PETACCIA
Joints en V

Préparation des joints en demi-V et en V

La profondeur du joint doit être comprise entre ……………mm et l’angle compris entre ……………
pour être efficace.

Tableau 29 : Joins à bords en demi-V et en V

En bout à bout (demi-V) En bout à bout (V)

En bout à bout (demi-V double ou K) En bout à bout (double-V ou X)

En T (demi-V) En T (demi-V double ou K)

En bout à bout (double-V ou X) En T (demi-V double ou K)

En bout à bout (V) En bout à bout (V) par emboîtement

Lorsque la soudure est soumise à des efforts La languette support doit être très mince (0,2 à 0,5mm)
importants, la tôle la plus épaisse doit être amincie de façon à n’apporter aucune gêne au soudage.
progressivement.

M. PETACCIA Technologie du soudage 95


Joints en J

Préparation des joints en J et en U

La préparation des joints en J est effectuée sur des plaques très épaisses (plus de ………………).
Les métaux légers tolèrent moins bien les préparations en V ou en demi-V. On prépare plus souvent
ces métaux avec des joints en J ou en U.

Tableau 30 : Préparation des joints en J et en U

En bout à bout (U) En bout à bout (U ou tulipe)

En bout à bout (J double) En bout à bout (double-U ou double tulipe)

En T (J) En T (J double)

96 M. PETACCIA
Préparation des pièces

Préparation des pièces

La préparation des pièces en vue de l’assemblage et du soudage nécessite différentes opérations


de coupage, d’usinage et de façonnage du métal.

Tableau 31 : Opérations, applications et procédés pour la préparation des pièces

Opération Applications Procédés


Coupage - Mise en forme - Avec cisailles
- Préparation des bords - Avec scies
- Au coupage thermique
Chanfreinage - Soudure sur préparation - Avec chanfreineuse
- Usinage
- Meulage
- Au coupage thermique
Gougeage - Reprise à l’envers - Arc-air
- Préparation en J ou U - Au jet de plasma
- Oxycoupage
- Meulage
Perçage de trous et - Soudure en bouchon - Avec perceuse
d’entailles - Soudure en entaille - Avec aléseuse
- Avec fraiseuse
- Avec chalumeau
Pliage - Mise en forme - Avec plieuse
- Préparations à bords relevés - Au moulinet

Au cours de soudure, nous nous intéresserons davantage au coupage, au chanfreinage et au


gougeage du métal et plus particulièrement aux procédés thermiques qui permettent de réaliser ces
opérations. Les autres procédés font partie du cours d’usinage.

Tableau 32 : Procédés thermiques et procédés mécaniques de préparation des pièces

Procédés thermiques Procédés mécaniques


- Oxycoupage - Avec cisailles
- Coupage et gougeage au jet plasma - Avec scie
- Gougeage à l’arc-air - Meulage
- Avec chanfreineuse
- Avec perceuse
- Avec plieuse
- Avec poinçonneuse
- Avec fraiseuse
- Avec aléseuse

M. PETACCIA Technologie du soudage 97


Procédés thermiques :
Coupage

Coupage

Le coupage des métaux est une opération courante de préparation des pièces et des joints
d’assemblage. Lorsque c’est possible, on utilise un procédé mécanique plus simple, plus rapide,
moins coûteux et qui occasionne moins de déformations du métal (exemple : ………………………).

Cependant, en fonction des types de coupes (formes), de l’épaisseur du métal à couper et de la


disponibilité des équipements, on peut recourir à des techniques de coupage thermique au gaz ou
à l’arc, telles que l’oxycoupage ou le coupage au jet de plasma.

Lorsque l’on coupe un métal à l’aide d’une méthode de coupage thermique, il est important que la
surface à couper soit bien …………………………, notamment parce que la présence de saletés ou
d’impuretés nuit à la vitesse de coupe et entraîne un gaspillage d’oxygène. Il y a aussi beaucoup
plus de risques d’avoir des défauts de coupes.

Oxycoupage

Le principe de l’oxycoupage consiste à produire, sous l’effet de la chaleur, l’apparition d’oxyde de


fer sur un métal ferreux grâce à l’injection d’oxygène. L’oxyde de fer ainsi créé fond sous la pression
des gaz et s’écoule ; la coupure du métal est ainsi réalisée.

L’oxycoupage utilise deux types de gaz. L’oxygène constitue le gaz comburant (ou ………………)
et le deuxième est un gaz combustible (ou ……………………), généralement on utilise l’acétylène.

Tableau 33 : Principe de l'oxycoupage

Préchauffage Jet d’oxygène Coupe

On chauffe au rouge le métal de base On envoie un jet d’oxygène sous L’oxyde fond et s’écoule, ce qui produit
pression sur le métal la coupe.

Le procédé est relativement rapide, facile et peu coûteux. Il nécessite peu d’entretien et s’utilise sur
les chantiers. Il permet de couper des métaux ferreux dont la quantité de carbone ne dépasse pas
1,97%.

98 M. PETACCIA
Coupage au jet de plasma

Le coupage au jet de plasma utilise un arc plasmagène pour effectuer la coupe à travers le métal.
On l’appelle arc plasmagène parce que le gaz qui le constitue est à un stade tellement chaud sous
pression élevée qu’il s’ionise (c’est-à-dire que les électrons se séparent de leur noyau) et prend une
forme quasi …………. Ce gaz est en mesure de fondre et d’expulser le métal afin de réaliser la
coupe.

Figure 21 : Schéma de l'embout d'une torche plasma

Le coupage au jet de plasma est très précis et rapide. Ce procédé permet de couper tous les types
de métaux. De plus, il ne requiert pas de préchauffage des pièces. Par contre, l’équipement est
plutôt coûteux et le procédé, plutôt bruyant.

M. PETACCIA Technologie du soudage 99


Paramètres influant sur la qualité de la coupe

On juge de la qualité d’une coupe en fonction des critères suivants :

- Saignée droite et lisse


- Bords nets et carrés, sans scories (arêtes non fusionnée)
- Surface lisse et net
- Stries uniformes et verticales
- Absence de traces de réamorçage

Tableau 34 : Paramètres influant sur la qualité de la coupe et procédés associés

Paramètres Oxycoupage Coupage au jet plasma

Choix de l’angle de la tête de coupe þ þ


Chauffage approprié þ ¨
Choix de la tête de coupe þ ¨
Choix de l’électrode ¨ þ
Ajustement de la pression des gaz þ þ
Manipulation de l’équipement þ þ
Etat de la tête de coupe þ ¨
Etat de la tuyère ¨ þ
Vitesse d’avancement þ þ

Tableau 35 : Types de coupes selon la qualité

Qualités Types de coupes

a) Coupe bien exécutée : Les angles sont vifs et les


stries sont verticales.

b) Coupe de qualité respectable : Légères irrégularités


localisées.

c) Coupe limite : Avance irrégulière du jet de coupe.

100 M. PETACCIA
Défauts de coupe et causes

Tableau 36 : Origines des défauts de coupe les plus courants associés au procédé d'oxycoupage

Défauts Causes probables Aspect


Gorge à la partie supérieure de la - Flamme de chauffe trop puissante
coupe - Pression d’oxygène excessive
- Tête de coupe trop petite
Grand retard lors de l’amorçage - Vitesse de coupe trop rapide

Fusion d’arêtes Oxycoupage :


- Flamme de chauffe trop puissante

Jet de plasma :
- Vitesse trop lente
- Courant trop élevé
Arrachement du métal - Vitesse de coupe trop lente
- Trop de pression
Faces de coupe déformées - Tête de coupe encrassée

Pénétration insuffisante - Vitesse de coupe trop rapide


- Intensité du courant trop faible
- Electrode ou tuyère usée ou
endommagée
- Métal trop épais
Formation excessive de scories Oxycoupage :
- Avance trop lente ou trop rapide

Jet de plasma :
- Vitesse de coupe trop lente
- Electrode ou tuyère usée ou
endommagée
- Mauvaise intensité du courant

M. PETACCIA Technologie du soudage 101


Procédés thermiques :
Gougeage

Gougeage

Le gougeage, une opération appliquée aux aciers au carbone, permet de creuser un sillon dans le
métal de base pour le préparer au soudage (notamment lors du gougeage de reprise à l’envers),
réparer des défauts de soudure externes ou internes (décelés aux rayons X ou à l’ultrason) ou
enlever une soudure. Le gougeage peut être effectué soit à l’aide de procédés mécaniques
(burinage, meulage, usinage), soit à l’aide de procédés thermiques (arc-air, au jet de plasma,
oxycoupage).

Gougeage à l’arc-air

Le gougeage à l’arc avec électrode de carbone et jet d’air (ou arc-air) est une technique de
découpage qui ……………… le métal localement de long d’une saignée, en créant un bain de fusion
à l’arc électrique puis en éjectant le métal fusionné à l’aide d’un jet d’air (ou d’oxygène) comprimé.
Le procédé est simple et très rapide, mais bruyant.

Figure 22 : Principe du gougeage à l'arc-air

Gougeage par oxycoupage

Lors du gougeage par oxycoupage, il faut utiliser une tête de coupe spéciale. Comme pour le
gougeage à l’arc-plasma, l’…………… de la tête détermine la profondeur du sillon. La vitesse
d’avance influe aussi sur l’aspect du sillon. Le gougeage par oxycoupage ne peut être utilisé que
pour le gougeage de pièces d’acier au carbone.
Tableau 37 : Influence de la vitesse d'avance sur l'aspect du sillon lors du gougeage par procédé thermique

Vitesse d’avance Conséquence


Trop lente Sillon trop large et profond
Trop rapide Sillon étroit et superficiel

102 M. PETACCIA
Gougeage à l’arc plasma

Quoique l’arc plasma est généralement connu pour ………… les métaux, il constitue aussi un très
bon procédé de gougeage. Les deux procédés procurent les mêmes caractéristiques de rapidité,
de qualité et de versatilité. De plus, le procédé est moins bruyant que le gougeage à l’arc-air.

On pratique surtout le gougeage à arc-plasma dans les installations équipées du matériel


nécessaire au coupage à arc-plasma. Il suffit alors de posséder quelques accessoires spécifiques
au gougeage. La tuyère pour le gougeage est généralement plus …………… que pour le coupage.
On utilise les mêmes gaz pour les deux procédés.

Pour les gouges profondes, on travaille avec des angles larges et des vitesses lentes, tandis que
des angles de petites amplitudes couplées à des vitesses élevées procurent des gouges étroites.

Figure 23 : Gougeage à l'arc-plasma

Qualité du gougeage

Un bon sillon est régulier et sans …………………. Ses dimensions (largeur, longueur et profondeur)
doivent être conformes aux spécifications.
Les principaux défauts survenant lors du gougeage d’une pièce sont l’irrégularité du sillon et
l’inclusion de scories.
Tableau 38 : Causes des principaux défauts de gougeage

Défaut Principales causes


Irrégularité du sillon - Vitesse d’avance irrégulière
- Chaleur excessive
Inclusion de scories - Mauvais ajustement de la chaleur
- Mauvais nettoyage du sillon

M. PETACCIA Technologie du soudage 103


Nettoyage des pièces

Nettoyage des pièces

Les pièces doivent généralement être nettoyées avant et après les opérations de préparation
(coupage, joints ou gougeage). La méthode de nettoyage dépend du type de saletés présent.

Tableau 39 : Méthodes de nettoyages en fonction des types de saletés présents sur la surface d'un métal

Type de saletés Méthodes de nettoyage


Couche de peinture Brossage à l’aide d’une brosse métallique appropriée au
métal à nettoyer*
Enlèvement à l’aide du chalumeau
Calamine Léger préchauffage
Matière grasse Nettoyage à la vapeur ou à l’aide d’un solvant
Rouille Meulage, brossage* ou martelage

* La brosse à utiliser dépend du métal à nettoyer ; par exemple, il est important de ne jamais utiliser
une brosse en acier sur des alliages d’aluminium, de titane ou d’acier inoxydable.

Tableau 40 : Méthodes de nettoyage des pièces

Type de saletés Méthodes de nettoyage


Meulage - Corriger certaines imperfections des coupes,
notamment la présence de stries irrégulières ou d’arêtes
vives.
Martelage - Déloger les scories après une coupe.
Burinage - Corriger les défauts de perçage.
- Eliminer les aspérités sur les plaques métalliques.
- Séparer des pièces maintenues par l’oxydation ou la
corrosion.
- Nettoyer les coins des rainures et les trous carrés.
Limage - Dégrossir des surfaces.
- Polir des pièces.
Brossage - Eliminer les débris laissés par les autres techniques de
nettoyage, notamment le martelage.

104 M. PETACCIA
Résumé

Résumé

- Parmi les opérations annexes au soudage, on compte le coupage, le chanfreinage et le


gougeage.

- Le coupage peut être réalisé par des moyens thermiques ou mécaniques. L’oxycoupage et le
coupage au jet de plasma sont les deux principales techniques de coupage thermique.
L’oxycoupage permet de couper des pièces d’acier et c’est un procédé relativement économique.
Quant au coupage au jet plasma, il permet de couper tous les métaux.

- La préparation des joints ou de la pièce pour l’assemblage nécessite un bon choix des méthodes
et du type de préparation requis. Les tôles minces peuvent être soudées sur bords droits, mais
les joints des pièces plus épaisses doivent être chanfreinés (en demi-V ou V) ou préparés (J ou
U) selon le type de métal et l’épaisseur de la pièce. Cela permet une meilleure soudure. Plusieurs
méthodes, tant thermiques que mécaniques, existent pour la préparation des joints.

- Le gougeage permet de réaliser des sillons dans une pièce, des reprises à l’envers, d’enlever une
soudure ou de préparer une réparation. Les principaux procédés utilisés par les soudeurs sont le
gougeage à l’arc-air et le gougeage plasma. On peut aussi utiliser l’oxycoupage ou des procédés
mécaniques tels que le burinage et le meulage.

- Toutes ces étapes sont essentielles dans la préparation des pièces. Un mauvais choix de
méthode ou de paramètre peut entraîner des pertes de temps importantes, de même qu’un
gaspillage de matériel.

- Lors de la préparation des pièces, les spécifications de préparation doivent être respectées, sinon
la qualité et la dimension de la soudure risquent d’être en dehors des normes de tolérances
permises.

- La présence de scories ou d’oxydation sur une préparation peut entraîner des inclusions, un
manque de pénétration, des soufflures, voire une déformation, etc. Une mauvaise préparation
peut même causer la perte totale d’une pièce ou augmenter le coût de production avec des
soudures trop volumineuses.

- Le nettoyage, avant et après chaque opération, détermine souvent la qualité du travail obtenu par
la suite. Il est important de bien connaître et de choisir la méthode de nettoyage des pièces en
fonction de leur nature et du type de saletés à éliminer.

M. PETACCIA Technologie du soudage 105


Note

Difficultés rencontrées

106 M. PETACCIA
Séance didactique 8 :

Déformations liées au soudage

COMPETENCES DEVELOPPEES

v Expliciter les phénomènes physiques de dilatation et retrait et les effets sur les éléments
soudés.

SUJET ABORDE

v Les phénomènes de dilatation et de retrait en soudure et leurs conséquences.

OBJECTIFS DE LA SEANCE

v Comprendre les phénomènes de dilatation et de retrait pour éviter les défauts de soudure
en cours de travaux pratiques.

DOCUMENTS UTILES POUR LA SEANCE

v Brainstorming
v Dilatation et retrait
v Déformations thermiques
v Méthodes pour éviter les déformations : Thermiquement
v Méthodes pour éviter les déformations : Mécaniquement
v Séquence de soudage
v Résumé
v Cahier d’exercices

MATERIEL

v Stylo.

DEROULEMENT DE LA SEANCE

1. Collectivement, nous allons mettre en commun nos connaissances antérieures sur les
phénomènes de dilatation et retrait (Brainstorming).
2. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la dilatation et le retrait et les déformations
thermiques
3. Individuellement, chacun va faire l’exercice 8.1 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
4. Collectivement, nous allons lire la théorie sur les méthodes pour éviter les déformations.
5. Individuellement, chacun va faire l’exercice 8.2 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
6. Collectivement, nous allons lire la théorie sur la Séquence de soudage.
7. Individuellement, chacun va faire l’exercice 8.3 dans le cahier d’exercice que nous allons
corriger ensemble.
8. Collectivement, nous allons compléter le résumé pour vérifier que la séance a été bien
comprise par tout le monde
9. Collectivement, nous allons choisir une date pour faire une évaluation sur la séance
didactique 7.

M. PETACCIA Technologie du soudage 107


108 M. PETACCIA
Brainstorming

Déformations

M. PETACCIA Technologie du soudage 109


Dilatation et retrait

Notion de déformation

Toute pièce libre, homogène, chauffée uniformément, garde sa forme générale, et ………………
ses dimensions initiales au refroidissement. Mais ceci n’est vrai que si que si le chauffage est
uniforme et que la pièce est entièrement libre de se dilater.

Pour comprendre ce qu’il se passe si la pièce n’est pas libre de se dilater, il suffit de remarquer que
les deux effets (mécaniques et thermiques) jouent alors simultanément.

Soit deux pièces, l’une A est en forme de U et supposée très massive, l’autre, B située entre les
branches de A.
Tableau 41 : Descriptions et conséquences d'une dilatation.

Températures Conséquences Descriptions


- Les pièces A et B sont de même - La pièce B est de longueur égale
température. aux branches de A et de forme
cubique.

- La pièce A reste à sa température - Au cours du chauffage, la pièce


initiale. massive A restera en phase
- La pièce B est chauffée. élastique sous les efforts dus à la
dilatation contrariée de B.
- La pièce B est donc comprimée à
chaud par A.
- En chauffant suffisamment
(quelques centaines de degrés
peuvent suffire), B dépasse sa limite
élastique (abaissée d’ailleurs par
l’élévation de température) et se
déforme plastiquement.

- La pièce A reste à sa température - Au refroidissement, B se contracte


initiale. en gardant sa nouvelle forme.
- La pièce B revient à sa - Une fois froide, elle est donc plus
température initiale. courte qu’au départ.

110 M. PETACCIA
Le phénomène de dilatation et de retrait thermique des métaux varie en importance en fonction du
coefficient de dilatation de chaque métal. Il varie aussi en fonction des contraintes imposées sur la
dilatation.

Tableau 42 : Influence de certains facteurs sur la déformation

Paramètres Déformation

Température é é
Etendue de la ZAT é é
Coefficient de dilatation du métal de base é é

Plus le procédé de soudage transmet de ……………… à la pièce, plus le risque de déformation


thermique est élevé. C’est-à-dire que plus le coefficient de transmission thermique est élevé, plus
la chaleur transmise à la pièce est grande, plus la déformation est grande. Ce coefficient varie en
fonction de la longueur de l’arc, de la technique de soudage utilisée et des paramètres de soudage.

Tableau 43 : Coefficients de transmission thermique des procédés de soudage

Procédé de soudage Coefficient de transmission de la chaleur dans la pièce


Soudage à l’arc submergé 90 à 99 %
(SAW – procédé 121)
Soudage à l’arc sous protection gazeuse avec fil plein 65 à 85 %
(MIG – procédé 131)
Soudage à l’arc avec fil fourré de flux ( 65 à 85 %
MIG avec fil fourré – procédé 136)
Soudage à l’arc avec électrode enrobée 50 à 85 %
(SMAW – procédé 111)
Soudage à l’arc sous protection gazeuse avec électrode 20 à 50 %
réfractaire de tungstène
(TIG – procédé 141)

M. PETACCIA Technologie du soudage 111


Déformations thermiques

Types de déformations thermiques

En soudage, les principales déformations thermiques appartiennent à l’une ou l’autre des catégories
suivantes :

- Retrait transversal (ou ……………………) : la taille de la pièce diminue sur les bords, ou encore,
les deux rebords d’une plaque mince se rapprochent au cours du soudage.

Tableau 44 : Retrait transversal

Avant le soudage Après le soudage

Pour les tôles fines, on peut généralement prévenir le


retrait transversal en :
- Alignant bien les pièces à souder ;
- Prévoyant l’angle de retrait ;
- Réduisant le volume du chanfrein ;
- Soudant sans balayage
- Réduisant l’apport de chaleur ;
- Pointant les pièces ;
- Insérant un coin.

- Retrait longitudinal : la longueur de la pièce diminue.

Figure 24 : Retrait longitudinal

Le retrait longitudinal peut produire des fissures


transversales ou des fissures longitudinales par
cisaillement. Un choix judicieux de la séquence
de soudage permet de limiter ce type de retrait.

112 M. PETACCIA
- Déformation angulaire (ou ……………………………) : La pièce ou l’assemblage se replie.

Tableau 45 : Déformation angulaire

Avant le soudage Après le soudage

M. PETACCIA Technologie du soudage 113


- Gondolement (ou …………………) : Les bords gauchissent et le joint prend une forme
d’accordéon.
Figure 25: Gondolement

Le bord de la plaque est chauffé (rouge vif). Après la contraction, le bord de la plaque reste gauchi.

Phénomène de flambage (ondulations caractéristique) Flambage en forme d’hélice

- Tensions internes : La structure du métal est modifiée et fragilisée.

Les tensions internes sont le résultat direct d’un refroidissement trop rapide. On distingue deux
types de tensions internes : les tensions de compression et les tensions de traction. Elles sont
généralement invisibles à l’œil nu, mais on peut les reconnaître en sectionnant la pièce.
Figure 26 : Tensions internes

Tensions de compression : Tension de traction :


Les parties sectionnées de la pièce ont Les parties sectionnées de la pièce ont
tendance à se rapprocher. tendance à s’éloigner.

Les tensions internes peuvent aussi survenir lorsque la dilatation, et surtout le retrait, sont
empêchés. On retrouve un certain niveau de tension internes dans pratiquement toutes les pièces
soudées en raison du chauffage localisé. Un préchauffage non uniforme peut aussi créer des
tensions internes. Il s’agit de maintenir ces tensions à un niveau minimal qui ne modifiera pas, de
façon remarquable, la résistance du métal.
Des tensions internes trop importantes mènent à la création de fissures dans le métal. Les aciers à
forte teneur en carbone sont plus vulnérables à la formation de tensions internes.

114 M. PETACCIA
Les principales méthodes pour éviter la déformation visent à limiter ou à contrer l’ampleur de la
dilatation et du retrait du métal chauffé. On peut les classer en trois catégories :

- Les méthodes thermiques : Préchauffage, chauffage et postchauffage.


- Les méthodes de maintien : Pointage, bridage, déformations préalables, etc.
- La séquence de soudage.

Méthodes pour éviter les déformations

Plusieurs méthodes existent pour éviter les déformations de soudage. On doit prévoir une
préparation adéquate des joints, une vitesse de soudage la plus rapide possible et une réduction
du nombre de passes de soudage au minimum. D’autres méthodes incluent le préchauffage, le
chauffage, le bridage et le pointage.

Tableau 46 : Effets des différents paramètres sur les déformations lors du soudage

Paramètres Effets sur la présence de déformations

Bonne préparation des joints ê


Nombre de passes* é é
Vitesse de soudage é ê
* Augmente les risques de déformations angulaires, mais diminue les risques de déformations longitudinales.

M. PETACCIA Technologie du soudage 115


Méthodes pour éviter les
déformations :
Thermiquement

Chauffage et préchauffage

Le chauffage (ou préchauffage) permet de …………………………… la vitesse de refroidissement


d’une pièce de même que la différence de dilatation entre la ZAT et le reste de la pièce.

La diminution de la vitesse de refroidissement minimise les risques de …………………… de la


pièce, qui créent des tensions internes. Comme la différence de température entre la ZAT et le reste
de la pièce est moins élevée, cela lui permet de se dilater plus uniformément en limitant les
contraintes à la dilatation créées par la région non chauffée par le processus de soudure. Le
chauffage assure également l’évaporation de l’humidité dans la pièce, donc une diminution de
l’hydrogène présent ; le risque de fissure à froid est ainsi minimisé.

En général, le préchauffage est particulièrement important pour le soudage de pièces ……………,


de métaux à coefficient de dilatation élevé ou dont la conductivité électrique est élevée.

Tous les métaux n’ont pas nécessairement besoin de préchauffage ou de chauffage en cours de
soudure.
Tableau 47 : Contrôle des températures recommandé pour différents types de métaux

Type de métal Contrôle des températures recommandé


Acier doux ou allié - En général, les pièces minces n’ont pas besoin de préchauffage, mais on
l’applique sur les plaques épaisses (plus de 5mm).
Acier demi dur ou dur - On préchauffe ce type d’acier pour assurer l’homogénéité de la structure
interne.
Acier inoxydable - Les aciers inoxydables ferritiques doivent normalement être préchauffé à
148°C.
- Il est bon de les préchauffer et de les refroidir lentement pour éviter le
durcissement au contact de l’air.
- On garde les aciers austénitiques le plus froid possible et souvent, on les
refroidit avec un linge trempé pour empêcher l’oxydation de la surface.
Aluminium et magnésium - Préchauffage si la plaque a une épaisseur supérieure à 5mm.
- Préchauffage à 200°C si l’alliage est non traitable à chaud ; sinon,
préchauffage à 260°C.
- Lorsque les pièces sont fixes, on procède au postchauffage pour éliminer les
contraintes au retrait à l’extérieur de la zone de soudure, et ce, pour éviter que
la partie froide de la pièce limite le retrait et provoque l’apparition de tensions
internes.
Cuivre - Plus la conductivité thermique de l’alliage est élevée, plus le préchauffage doit
être important. Le cuivre pur doit être préchauffé si l’épaisseur de la pièce
excède 5mm.
- Les laitons à faible teneur en zinc doivent être préchauffés pour éviter les
fissures, tandis que les laitons à forte teneur en zinc peuvent être soudé sans
préchauffage.
- Le bronze cuproaluminium ne nécessite pas de préchauffage, sauf pour des
pièces épaisses. Le bronze cupronickel se soude généralement sans
préchauffage.
Nickel - Le nickel ne requiert généralement pas de préchauffage.
Titane - Le préchauffage n’est généralement pas nécessaire, mais peut être indiqué
pour éliminer l’humidité dans le métal.

116 M. PETACCIA
Contrôle de la température pendant le soudage

Plus la plaque est épaisse, plus il est important de maintenir un chauffage constant pendant tout le
processus de soudage. On peut assurer le maintien de cette température à l’aide d’un chalumeau,
d’un brûleur ou d’un dispositif électrique lorsque disponible.

Méthodes de traitement thermique après soudage

Les méthodes de traitements thermique après le soudage incluent, le plus souvent, la normalisation
et le recuit. On les utilise presque exclusivement pour l’…………….

La ……………………………… est appliquée après un soudage qui a requis beaucoup de chaleur.


C’est une technique de prévention qui vise à atténuer les tensions internes présentes dans le métal.

Le …………………… est une technique de correction applicable lorsque la zone de soudure a subi
un effet de trempe, généralement causé par un refroidissement trop rapide. En procédant au recuit,
on parvient à renverser cet effet et à conserver les propriétés de soudure désirées.

Chaudes de retrait

Le procédé des chaudes de retrait peut permettre de redresser des pièces ou de corriger des
déformations, notamment des déformations angulaires. Le procédé consiste à porter, à un endroit
précis de la pièce, au rouge vif afin que le métal se contracte au moment du refroidissement. Un
chauffage et un refroidissement ……………, donne de meilleur résultat car la chaleur reste plus
localisée.

Figure 27 : Correction des déformations par des chaudes de retrait

Les zones plus allongées (x-y) peuvent être réduites par l’application des chaudes de retrait permettant leur contraction.

Refroidissement

En général, la plupart des soudures peuvent refroidir à l’air libre, mais il faut les protéger des
courants d’air. Lorsque les pièces sont plus épaisses ou que la soudure doit être de plus grande
qualité, on peut recouvrir la pièce d’une toile pour ralentir le processus de refroidissement. Il faut
être particulièrement prudent lors du refroidissement des structures ayant un rôle dynamique (c’est-
à-dire soumises à des pressions d’utilisation, par exemple un pont roulant). Dans ces cas, le danger
ne provient pas seulement des tensions internes créées dans la soudure, mais de celles présentes
dans l’ensemble de la ZAT.
M. PETACCIA Technologie du soudage 117
Méthodes pour éviter les
déformations :
Mécaniquement

Méthodes de positionnement et de maintien

Les méthodes de positionnement et de maintien visent à …………… les possibilités de déformation


de la pièce lors du soudage et du processus de refroidissement. Dans certains cas cependant, on
crée une déformation préalables opposée à celle induite par le soudage, de façon à ce que la pièce
finie reprenne sa forme originale.

Pointage

Le pointage peut servir à créer une déformation préalable pour éviter une déformation finale. Par
ailleurs, il peut aussi être utilisé pour empêcher l’apparition d’une déformation. Enfin, le pointage
sert également à assurer que les plaques ne se séparent pas.

Tableau 48 : Pointage

Pointage d’un assemblage en T

Pointage pour empêcher une déformation Pointage aux extrémités et en séquence

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Bridage

Le bridage sert à ……………………… la pièce en place, surtout pour un usinage à froid. Pour le
soudage, on bride lorsque la déformation n’est pas possible et on suit généralement avec un recuit
pour éliminer les tensions internes. En général, les pièces épaisses sont susceptibles de nécessiter
un bridage.

Les techniques de bridage incluent :

- L’emploi d’un dispositif de serrage (serre-joint, bride de serrage, …)


- Le pointage rigide (points de soudure)
- Peu ou pas d’espacement entre les bords
- Un refroidissement entre les passes de soudage.

Prépliage ou déformation de positionnement

Le prépliage constitue une méthode mécanique courante pour éviter la déformation. En ……………
la déformation causée par la soudure, on impose au départ une déformation inverse afin d’obtenir
une pièce droite une fois le travail effectué. Par exemple, on positionnera une barre sur des blocs
permettant une déformation naturelle, due à l’élasticité du métal, qui s’opposera à la déformation
angulaire induite par la soudure.

Les soudures en L peuvent être effectuées en positionnant les deux plaques à un angle légèrement
obtus. La déformation angulaire créée par la soudure les redressera à angle droit.

Figure 28 : Soudure en L

L’angle de positionnement est un peu plus grand que La déformation angulaire causée par la soudure remet
l’angle droit. Dans certain cas, il peut être obtenu par l’assemblage à angle droit.
gougeage du coté extérieur.

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Le retrait transversal peut aussi être prévenu en positionnant adéquatement les pièces.
L’écartement tourne généralement autour de 10mm par mètre linéaire de soudure, mais peut varier
en fonction de l’épaisseur des plaques et du type de métal à souder. On peut aussi assurer
l’écartement en insérant un coin entre les plaques ; on enlève le coin lorsque le cordon de soudure
se rapproche.

Figure 29 : Positionnement préalable et insertion d'un coin pour prévenir le retrait transversal

Optimisation de l’angle des chanfreins

Un angle de chanfrein trop …………… accroît la possibilité de déformation angulaire des pièces.

On tente donc d’optimiser l’angle des chanfreins à un niveau adéquat pour éviter les déformations,
tout en conservant un angle assez grand pour limiter l’apparition de fissures. Les chanfreins en
double V permettent de minimiser la déformation angulaire des soudures bout à bout, et ils exigent
moins de métal d’apport que les joints en V simple. Pour les plaques très épaisses, on choisit donc
un chanfrein en double V ou des préparations en J ou en U, plutôt qu’un chanfrein en V trop large.
Enfin, on soude un chanfrein en V moins large et moins profond pour gouger et souder ensuite à
l’envers.

Figure 30 : Joint en V avec gougeage et soudure à l'envers

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Séquence de soudage

Séquence de soudage

Certaines techniques de soudage créent une déformation préalable qu’elles ……………… ensuite.
C’est le cas des soudures pleine pénétration. La soudure d’un côté de la plaque cause une
déformation angulaire, tandis que la figure suivante, de l’autre côté, corrige la déformation.

Figure 31 : Correction d'une déformation angulaire

Une déformation angulaire est causée par la soudure La soudure au revers corrige la déformation initialement
créée.

Il est bon de se rappeler que la soudure multipasse, d’un seul côté du joint, a tendance à amplifier
les déformations angulaires tout en diminuant les déformations longitudinales.

L’application de plusieurs ………… passes de soudure permet de ralentir la vitesse de


refroidissement globale du métal. Chaque passe a comme résultat de maintenir la chaleur de la
passe précédente et permet de rendre la structure plus homogène.

Par ailleurs, lors du soudage d’un joint long, on utilise préférablement une séquence de soudage
qui commence par les extrémités, puis la zone du milieu, pour finir par les intervalles ou par la zone
du milieu, les extrémités puis les intervalles. Il s’agit des méthodes les plus efficaces. Si le joint est
plus long, on peut avoir plus d’étapes (7, 9, …). Si le joint est plus court, on peut utiliser la méthode
du pas de ………………… ou soudage à rebours.

Figure 32 : Soudage d'un joint long et soudage à pas de pèlerin

Soudage d’un joint long

Soudage à pas de pèlerin

Une bonne séquence de soudage d’un tuyau, d’un Figure 33 : Séquence de soudage d'un cylindre
cylindre, d’une virole ou de tout autre pièce circulaire
implique le soudage de régions vis-à-vis l’une de l’autre.

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Dans le cas des profilés, on commence toujours la soudure à l’………………… pour profiter des
contraintes naturelles fournies par les appuis du profilé.

Figure 34 : Soudage de profilés

De plus, pour le soudage de profilés, on peut tirer profit des axes neutres, où les tensions dans la
pièce sont égales et opposées, pour souder de façon à minimiser les déformations.

Figure 35 : Axes neutre de différents profilés

Il existe plusieurs critères à considérer lors de l’élaboration d’une procédure de soudage. Une bonne
procédure doit tenir compte de l’assemblage et de la méthode de soudage utilisée, et doit
comprendre :

- Une préparation des joints appropriée ;


- Une séquence de soudage adaptée aux dimensions et à l’épaisseur de la pièce ;
- Le respect des dimensions et des tolérances de montage ;
- Une réduction du nombre de passes pour diminuer les déformations angulaires et transversales ;
- Une vitesse de soudage aussi rapide que possible (une vitesse rapide évite un surchauffage
local et minimise les déformations) ;
- Un préchauffage préalable approprié.

Il est essentiel de demeurer vigilant pendant le processus de soudage afin d’être en mesure, par
l’observation de son travail, de réagir en modifiant la séquence pour éviter que les déformations ne
surviennent.

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Résumé

- Les déformations d’une pièce peuvent être causées par des procédés thermiques ou
mécaniques.

- Les déformations thermiques résultent du processus de dilatation/retrait de la pièce qui est


chauffée puis refroidie. En général, il existe toujours des contraintes à la dilatation, notamment
le métal froid entourant la zone de soudage. C’est pourquoi une des méthodes les plus efficaces
pour éviter ces déformations consiste au préchauffage des pièces. Il faut aussi refroidir plus
lentement les pièces épaisses.

- Les méthodes de positionnement et de maintien préviennent les déformations en minimisant les


possibilités de dilatation ou en créant des déformations opposées. Parmi les méthodes
courantes de positionnement, on compte, le pointage, le bridage et les techniques de
déformations préalables.

- L’angle des chanfreins influe aussi sur la possibilité de déformation ; c’est pourquoi un bon
chanfrein ne doit pas être trop grand.

- Finalement, il est important de prévoir une séquence de soudage appropriée pour s’assurer que
les déformations ne s’amplifient pas, mais qu’elles s’annulent les unes les autres.

- Dans l’application des méthodes pour contrer les déformations, il existe une part d’information
et une part d’expérience acquise, laquelle permet au soudeur, à la longue, de prévoir les
résultats de ses actions.

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Note

Difficultés rencontrées

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