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RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Dr. BOUMOUS Samira

Maître de Conférences classe B

Année universitaire : 2020/2021

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SOMMAIRE

Chapitre I : Généralités sur les réseaux électriques


I. Introduction 9
II. Organisation du réseau électrique. 9
III. Centrales électriques. 10
IV. Postes électriques : 18
IV.1) Transformateurs de puissance. 18
IV.2) Disjoncteurs 18
IV.3) Interrupteurs à cornes 19
IV.4) Sectionneurs. 19
IV.5) Sectionneurs de mise à la terre 20
IV.6) Parafoudres 20
IV.7) Transformateurs de courant 21
IV.8) Transformateurs de tension 22
IV.9) Jeu de barres 22
IV.11) Fusibles. 22
IV.12) Circuit bouchon haute tension 23
IV.13) Les lignes aériennes. 24
IV.14) Les lignes souterraines 24
IV.15) Câbles de garde. 25
V. Centre de dispatching. 25

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Chapitre 01/ : Généralités sur les réseaux électriques.

I. Introduction :

Le réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques plus ou moins disponibles


permettant d'acheminer l'énergie électrique des centres de production vers les consommateurs
d'électricité. (Figure I.1)
Il est constitué de lignes électriques exploitées à différents niveaux de tension, connectées entre
elles dans des postes électriques. Les postes électriques permettent de répartir l'électricité et de
la faire passer d'une tension à l'autre grâce aux transformateurs.
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production -
transport - consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de
l'ensemble.
Il composé de machines de production et de consommation, ainsi que de structures
(lignes, transformateurs) pour les relier, les réseaux électriques ne sont apparus que vers la fin
XIXe siècle, lorsque chaque élément avait atteint une maturité technologique suffisante.

Figure I.1. Réseau électrique.

II. Organisation du réseau :

Les réseaux électriques ont pour fonction d'interconnecter les centres de production avec
les centres de consommation (voir figure I.2). L'énergie électrique est transportée en haute
tension et/ou très haute tension pour limiter les pertes à effet Joule (les pertes étant
proportionnelles au carré de l'intensité du courant électrique), puis progressivement abaissée au
niveau de la tension de l'utilisateur final. Les réseaux électriques sont constitués par l’ensemble

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des appareils destinés à la production, au transport, à la distribution et à l’utilisation de
l’électricité depuis les centrales de génération jusqu’aux maisons de campagne les plus éloignées.
Le réseau électrique est organisé généralement en deux niveaux : le réseau de transport et le
réseau de distribution [1-3].

Figure I.2. Organisation d’un réseau électrique.

III. Les centrales électriques :


Une centrale électrique est un site industriel destiné à la production d'électricité. Les
centrales électriques alimentent en électricité, au moyen du réseau électrique, les consommateurs,
particuliers ou industriels éloignés de la centrale. La production d'électricité y est assurée par la
conversion en énergie électrique d'une énergie primaire qui peut être soit mécanique (force du
vent, force de l'eau des rivières, des marées...), soit chimique (réactions d'oxydoréduction avec
des combustibles, fossiles ou non tels que la biomasse), soit nucléaire, soit solaire. Ces énergies
primaires peuvent être renouvelables (biomasse) ou quasiment inépuisables (énergie solaire) ou
au contraire peuvent constituer des ressources dont la disponibilité est limitée dans le temps
(combustibles fossiles).

III.1) Centrales thermiques :


Elles utilisent différentes sources d’énergie afin de produire de l’électricité.
Communément, une centrale thermique brûle un combustible qui va produire de la vapeur et
alimenter une chaudière. Cela permet d’actionner la turbine et l’alternateur. Le transformateur va
ensuite redistribuer cette énergie sur le réseau électrique.

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Les principaux types de centrales thermiques sont celles à flamme et celles à récupération de
chaleur. Une centrale thermique à flamme utilise gaz, charbon ou fioul comme combustible. Cette
opération a lieu dans des chaudières qui peuvent mesurer jusqu’à 90 mètres de hauteur. Le
charbon doit être réduit en poudre tandis que le fioul est chauffé afin d’être rendu plus liquide.
L’avantage du gaz est qu’il est utilisable directement sans traitement préalable.

Figure I.3. Centrale thermique à flamme.


a) Avantages de la centrale thermique :
- Les centrales sont rapides à construire.
- Cette technologie offre une grande flexibilité d'utilisation qui permet de répondre rapidement
et précisément à la demande.
- Le thermique permet de construire des centrales de grande puissance.
- La production ne dépend pas de conditions extérieures autres que l'approvisionnement en
combustible (l'énergie éolienne, par exemple, ne fonctionne pas sans vent).
- Les centrales thermiques dites à cogénération permettent de produire de la chaleur en plus de
l'électricité, avec un meilleur rendement énergétique global. Ces centrales peuvent aussi être de
taille modeste et alimenter des réseaux de chauffage à distance (CAD) et éviter le recours à des
chaudières à mazout.
b) Inconvénients de la centrale thermique :
- Cette technologie engendre des émissions de produits polluants et de gaz à effet de serre. A
noter que, contrairement à ce que pourrait laisser penser le terme "naturel", la thermique au gaz
naturel n'est pas sans impact sur l'environnement.
- Les coûts de compensation des émissions sont élevés.
- Le thermique utilise souvent des sources fossiles (charbon, fioul, gaz) dont les réserves sont
physiquement limitées par la géologie terrestre et non-renouvelables à court et moyen terme.
Mentionnons toutefois que les centrales peuvent - au moins partiellement - fonctionner avec des

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sources renouvelables, notamment celles à gaz grâce au biogaz et celles qui incinèrent des
déchets.
- Cette production d'énergie entraîne une dépendance par rapport au pays producteurs de gaz, de
charbon ou de fioul.

III.2) Centrales hydrauliques :


Il existe deux types de centrales hydrauliques. Les centrales au fil de l’eau qui utilisent
l’énergie cinétique de l’eau au fil des courants des cours d’eau pour produire l’électricité et les
centrales hydrauliques à réservoir qui, après avoir stockées l’eau dans des barrages, son énergie
cinétique est utilisée selon les besoins pour produire l’électricité. Le facteur climat joue un rôle
prépondérant dans la productivité de ces centrales, car elles dépendent des précipitations. Leur
coût variable est généralement faible par rapport aux centrales thermiques. Cependant,
l’investissement dans le développement de cette technologie est limité pour le futur en
l’absence de sites encore disponible pour l’implantation de nouvelles centrales. Enfin, elles sont
appelées pour produire spécialement en périodes de tensions (figure I.4).

Figure1. 4. Schéma d’une centrale hydraulique.


III.3) Centrales éoliennes :

Une éolienne est une machine permettant de convertir la force du vent en électricité. Celle-ci est
consommée localement (sites isolés) ou injectée dans le réseau électrique (éoliennes connectées
au réseau) (figure I.5).

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Le principe de fonctionnement de l'énergie éolienne est relativement simple : le vent fait tourner
des pales (on parle aussi d'une hélice) qui font elles-mêmes tourner un générateur. Le
générateur transforme à son tour l’énergie mécanique du vent en énergie électrique.
L'hélice est maintenant quasiment toujours munie de trois pales, avec un axe de rotation
horizontal. Il semble que les systèmes à axe vertical (qui peuvent parfois faire penser à des
batteurs à œufs) n'ont pas réellement fait leurs preuves.
a) Types d’éolienne :
On distingue les éoliennes en fonction de leur puissance :
• le « micro-éolien » : machines < 1 kW ;
• le « petit éolien » : machines entre 1 kW et 36 kW ;
• le « moyen éolien » : machines entre 36 kW et 250 kW ;
• le « grand éolien » : machines de plus de 250 kW, dont la puissance dépasse généralement
1 000 kW (= 1 MW).
Plus l'éolienne est puissante, plus le diamètre des pales (ou de l'hélice) est grand et plus le mât
est haut. Le diamètre des pales va de moins de 3 m pour le micro-éolien à plus de 40 m pour le
grand éolien. La hauteur du mât varie d'une petite vingtaine de mètres pour le micro-éolien à plus
de 50 m pour le grand éolien.

b) Implantation des éoliennes

Plusieurs éoliennes sont souvent regroupées sur un même site et forment alors un parc éolien.
Généralement, les centrales éoliennes sont implantées dans des parcs terrestres, mais on voit de
plus en plus de centrales éoliennes installées en mer :

• Soit à proximité des côtes, ce sont alors des éoliennes dites « plantées » ;
• Soit plus éloignées des côtes, ce sont alors des éoliennes dites « ancrées » (sur des
plateformes flottantes).

c) Avantages de l’éolienne :

• L'énergie éolienne est une énergie renouvelable. Tant que le soleil brillera, le vent
soufflera, et son exploitation ne perturbe en rien ce cycle, qui n'est pas prêt de s'épuiser.
• L'énergie éolienne ne nécessite aucun carburant à l'origine des gaz à effet de serre. En
luttant contre le changement climatique, l'énergie éolienne participe à long terme au
maintien de la biodiversité des milieux naturels.

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• L'énergie éolienne ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs, ne dégrade pas la
qualité de l'air, ne pollue pas les eaux, ni les sols.

Fiabilité :

• L'électricité éolienne garantit une sécurité d'approvisionnement face à la variabilité des


prix du baril de pétrole. Et une sécurité tout courte : ici, pas de risque d'explosion .
• La production d'électricité éolienne est plus importante en hiver (le vent souffle plus),
saison où la demande d'électricité est la plus forte.

Un impact positif sur l'économie :

• L'énergie éolienne crée de l'emploi : un million d'euros investis dans un parc éolien
représente 13 emplois équivalent temps plein.
• Les centrales éoliennes permettent, grâce à la taxe professionnelle, de participer au
développement local des communes. Les collectivités peuvent être encore plus gagnantes
en participant elles-mêmes au financement des centrales.
• Les propriétaires fonciers qui accueillent des éoliennes reçoivent souvent une subvention
pour l'utilisation de leur terrain, ce qui augmente leur revenu ainsi que la valeur du terrain.
• Le prix de revient des éoliennes diminue d'année en année, suite aux économies d'échelle
qui sont réalisées sur leur fabrication.
d) Inconvénients de l’éolienne :
L'énergie éolienne est variable : en effet, on ne peut pas « commander » le vent. Mais, par contre,
on peut le prévoir, grâce aux données météorologiques.
Ainsi, de la même manière que le gestionnaire du réseau électrique anticipe et gère les
fluctuations de la demande en électricité, il est à même d'anticiper et de gérer les fluctuations de
la production d'électricité éolienne.

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Figure I.5. Centrale éolienne.
Le principal inconvénient des centrales éoliennes concerne cependant les nuisances sonores
qu'elles génèrent :
• Des effets sur le paysage : les aspects esthétiques sont toujours très subjectifs, et les
éoliennes ne font pas l'unanimité.
• L'émission d'infrasons : les niveaux sonores des infrasons émis par les éoliennes sont
nettement inférieurs aux seuils de perception. Des études scientifiques (notamment celles
de l'Health Protection Agency) ont démontré qu'elles n'ont donc aucun effet nocif pour
l'homme, bien sûr au regard des connaissances scientifiques actuelles.
III.4) Les centrales solaire photovoltaïque :

Une centrale solaire photovoltaïque est constituée d’un ensemble de modules solaires
photovoltaïques.

a) Principe de fonctionnement d'une centrale solaire photovoltaïque :

La puissance d’une centrale solaire photovoltaïque est proportionnelle à la surface de modules


installée.
Les avantages et inconvénients d’une centrale solaire photovoltaïque sont les mêmes à grande
échelle que pour un panneau ou une cellule photovoltaïque.

b) Avantages :
• Haute fiabilité, pas de pièce mobile (sauf sur des systèmes de suiveurs solaire, le
mouvement est cependant très lent)
• Système silencieux
• Entretien réduit, peu de coût de fonctionnement.
c) Inconvénients :
• Production d’électricité uniquement le jour
• Coût de fabrication élevé
• Rendement faible.

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Figure I.6. Panneaux photovoltaïques.
III.5) Centrales nucléaire :
Une centrale nucléaire peut être comparée à une machine à vapeur. Elle chauffe l’eau qui,
transformée en vapeur, fait tourner une dynamo géante qui génère de l’électricité. Mais,
contrairement à une machine à vapeur, l’échauffement de l’eau se fait au moyen de matières
fissiles, donc sans combustion figure (I.7).
Dans toutes les centrales nucléaires, la production d’électricité provient de la fission de noyaux
d’uranium ou de plutonium. Lorsqu’un noyau d’uranium ou de plutonium fissile est bombardé
par un neutron, il se fragmente. Cette fission nucléaire produit des neutrons (deux ou trois par
fission) et crée de nouveaux atomes (les produits de fission tels que le xénon, le krypton, l’iode,
le césium, … ). Cette réaction en chaîne dégage de grandes quantités de chaleur qui permet de
chauffer de l’eau pour la transformer en vapeur. Celle-ci fait ensuite tourner une turbine à laquelle
est couplé l’alternateur qui produit l’électricité figure (I.8).

Figure I.7. Réacteur nucléaire.

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Figure I.8. Schéma générale d’une centrale nucléaire.

La production d'électricité dans les centrales nucléaires s'effectue grâce à trois circuits d'eau
totalement indépendants les uns par rapport aux autres.

Le circuit primaire extrait la chaleur :


La chaleur dégagée par la réaction en chaîne contrôlée qui se produit dans la cuve du
réacteur chauffe l'eau du circuit primaire. Pour empêcher cette eau avoisinant les 300°C de
bouillir, le pressuriseur la maintient à une pression de 155 bars.

Dans un générateur de vapeur, l'eau du circuit primaire transmet sa chaleur à l’eau circulant dans
un autre circuit fermé : le circuit secondaire.

Le circuit secondaire produit la vapeur :

Au contact des tubes des générateurs de vapeur dans lesquels circule l’eau du circuit primaire,
l’eau du circuit secondaire se transforme en vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner la
turbine qui entraîne l'alternateur qui, à son tour, produit l’électricité. Le cycle secondaire est
aussi appelé "circuit eau - vapeur".

Le circuit tertiaire refroidit :

Ce circuit de refroidissement est indispensable pour condenser la vapeur et évacuer la chaleur


résiduelle. La vapeur de la turbine est à nouveau transformée en eau dans un condenseur, un
énorme échangeur qui enferme des milliers de tubes dans lesquels circule de l’eau froide prélevée
à une source extérieure (fleuve ou mer). Après son passage dans le condenseur, l'eau de
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refroidissement peut être évacuée de deux façons. Soit elle est rejetée, légèrement échauffée, à la
source extérieure d’où elle provient. Soit elle cède sa chaleur à l’atmosphère dans une tour de
refroidissement. Les tours de refroidissement permettent de respecter les prescriptions
environnementales en matière de réchauffement des cours d’eau.

IV) Les postes électriques :


Les postes électriques sont des éléments principaux du réseau électrique. Ils reçoivent
l’énergie électrique, la transforment (en passant d’un niveau de tension à une autre) et la
répartissent (en assurant la jonction des différents réseaux électriques). On y trouve un certain
nombre d’appareils électriques (transformateurs, disjoncteurs, sectionneurs…) qui participent au
bon fonctionnement du réseau.

IV.1) Transformateurs de puissances :


Un transformateur de puissance est un appareil électrique essentiel dans l'exploitation des
réseaux électriques. Sa définition selon la commission électrotechnique internationale est la
suivante : « Appareil statique à deux enroulements ou plus qui par induction électromagnétique,
transforme un système de tension et courant alternatif en un autre système de tension et courant
de valeurs généralement différentes, à la même fréquence, dans le but de transmettre de la
puissance électrique » (figure I.9). Il peut être monophasé ou triphasé.

Figure I.9. Poste électrique.


IV.2) Disjoncteurs
Le disjoncteur est un appareil qui peut interrompre des courants importants, qu’il s’agit du
courant normal ou des courants de défauts. Il peut donc être utilisé comme un gros interrupteur,
commandé sur place par un bouton poussoir ou télécommandé. De plus, le disjoncteur ouvre un
circuit automatiquement dès que le courant qui le traverse dépasse une valeur prédéterminée.

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Quand il sert à interrompre les forts courant de court – circuit, il joue le même rôle qu’un fusible,
mais il a un fonctionnement plus sûr pas besoin de le remplacer après chaque interruption figure
I.10 -I. 11) .

Figure I.10. Deux disjoncteurs au SF6 Figure I.11. Disjoncteurs à bain d’huile
Les disjoncteurs les plus répandus sont :
• Les disjoncteurs à air comprimé, les disjoncteurs à vide, les disjoncteurs à l’huile et es
disjoncteurs au SF6.
Dans les disjoncteurs à gaz, le courant est coupé lorsqu’un soufflage suffisant est exercé sur
l’arc électrique pour le refroidir et l’interrompre.
IV.3) Interrupteurs à cornes
Les interrupteurs à cornes sont des appareils qui peuvent couper les faibles courants des lignes
de transport, mais qui ne peuvent pas interrompre les courants de charge normaux (figure I.12).

Figure I.12. Interrupteurs à cornes.


IV.4) Sectionneurs
Les sectionneurs sont des appareils destinés à ouvrir ou fermer un circuit électrique à vide, ne
possèdent aucun pouvoir de coupure, ils ne permettent d’ouvrir un circuit qu’en l’absence de tout
courant, contrairement aux interrupteurs à cornes (figure I.13). La fonction principale d'un
sectionneur haute tension est de pouvoir séparer un élément d'un réseau électrique (ligne à haute

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tension, transformateur, portion de poste électrique, ...) afin de permettre à un opérateur
d'effectuer une opération de maintenance sur cet élément sans risque de choc électrique.

Figure I.13. Sectionneur HT.

IV.5) Sectionneur de mise à la terre


Les sectionneurs de mise à la terre sont des interrupteurs de sécurité qui isolent un circuit et qui
grâce à leur mise à la terre empêchent l’apparition de toute tension sur une ligne pendant les
réparations (figure I.14).

Figure I.14. Sectionneur mise à la terre


IV.6) Parafoudres
Les parafoudres sont des appareils destinés à limiter la surtension imposée aux
transformateurs, instruments et machines électriques par la foudre et par les manœuvres de
commutation. La partie supérieure du parafoudre est reliée à un des conducteurs de la ligne

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à protéger et la partie inferieur est connectée au sol par une mise à la terre de faible
résistance (Figure I.15).

Figure I.15. Photo réelle d’un parafoudre HT

IV.7) Transformateur de courant


Selon la définition de la Commission électrotechnique internationale, un transformateur de
courant (figure I.16) est « un transformateur de mesure dans lequel le courant secondaire est,
dans les conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnel au courant primaire et
déphasé par rapport à celui-ci d'un angle voisin de zéro pour un sens approprié des connexions
». La caractéristique la plus importante d'un transformateur de courant est donc son rapport de
transformation, exprimé par exemple sous la forme 400A /1A. L'équipement de mesure
connecté à son secondaire est en général un ampèremètre, mais on peut également brancher
un wattmètre ou des relais de protection. Tous sont conçus pour mesurer des courants de
quelques ampères.

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Figure I.16. Transformateur de courant HT.
IV.8) Transformateur de tension
Selon la définition donnée par la Commission électrotechnique internationale, un transformateur
de tension (figure I.17) est un « transformateur de mesure dans lequel la tension secondaire est,
dans les conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnelle à la tension primaire et
déphasée par rapport à celle-ci d'un angle voisin de zéro, pour un sens approprié des connexions ».
Ils ont de types, selon leur raccordement :
• Phase/phase : primaire raccordé entre deux phases.
• Phase/terre : primaire raccordé entre une phase et la terre.

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Figure I.17. Transformateur de Tension (TT).

IV.9) Jeux de barres


Un jeu de barres est un ouvrage électrique triphasé dominant sur la longueur du poste. Il permet de
relier entre eux les départs de même tension qui y aboutit. Un poste électrique peut être doté d’ un,
deux, voire trois jeux de barres pour une tension donnée.
Les jeux de barres sont typiquement soit des barres plates, soit des tubes. (Figure I.18).

Figure I.18. Jeux de barres de poste 400 KV


IV.10) Les fusibles
Il est utilisé soit directement comme un dispositif de coupure soit indirectement connecté au circuit
secondaire d’un transformateur de courant, avec un contact de fusion donnant un ordre de

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déclanchement au disjoncteur. L’inconvénient majeur de ces dispositifs réside dans le fait qu’ils
sont endommagés par les défauts et qu’ils ont une faible sensibilité.
• L’exploitation doit disposer d’un grand nombre de fusibles de recharge pour les différents
calibres. La grande variété de réseaux électrique impose des modèles de fusibles de différentes
natures selon l’application.

IV.11) Circuit bouchon haute tension


Les circuits bouchons sont utilisés dans les réseaux de transport et de distribution. Les
circuits bouchons sont des composants clés des systèmes de courant porteurs en ligne
(CPL), utilisés pour les signaux de télécommande, les communications vocales, la
télémétrie et la téléconduite entre les postes d’un réseau électrique (figure I.19).

Figure I.19. Photo réelle de circuit bouchon

IV.12) Les lignes aériennes

La ligne électrique est l’une des principales formes d’infrastructures énergétiques et le


composant principal des grands réseaux de transport d’électricité. Elle transporte l’énergie
par l’intermédiaire de l’électricité, des centrales électriques au consommateur. Ces lignes
sont aériennes, souterraines ou sous-marines, quoique les professionnels réservent plutôt ce
terme aux liaisons aériennes.
Les lignes à haute tension aériennes sont composées de câbles conducteurs, généralement
en alliage d’aluminium, suspendus à des supports, pylônes ou poteaux. Ces supports
peuvent être faits de bois, d’acier, de béton, d’aluminium ou parfois en matière plastique
renforcée (figure I.20)

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Depuis les années 1960, certaines lignes sont régulièrement exploitées à des tensions
supérieures à 765 kV. Les lignes à courant continu haute tension permettent de transporter
l’énergie avec moins de pertes sur de très grandes distances et éventuellement sous l’eau.

Figure I.20. Cable d’une ligne aérienne.

IV.13) Lignes souterraines

À ce jour, les lignes souterraines (à courant continu ou alternatif), plus coûteuses à


l’installation, sont utilisées dans quelques cas particuliers : transport sous-marin,
franchissement de sites protégés, alimentation de grandes villes, de métropoles ou autres
zones à forte densité de population. Elles sont plus souvent en basse et moyenne tension
qu’en haute tension du fait des coûts prohibitifs (figure I.21).
L’isolation s’est d’abord faite par papier imprégné d’huile minérale, puis par de nouvelles
technologies qui ont également amélioré les capacités des lignes :

• L’isolation synthétique (LIS, XPLE),


• L’isolation gazeuse (LIG, CIG),
• Les supraconducteurs.

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Figure I.21. Cable d’une ligne souterraine.
IV.14) Câbles de garde :

Au cours des dernières décennies, aucune évolution importante n’est apparue dans le choix
des métaux conducteurs. Sont utilisés presque exclusivement :
• L’aluminium écroui, de grande pureté, dans des câbles bimétalliques aluminium-
acier ;
• Un alliage d’aluminium, l’almélec, qui possède une résistance mécanique à la
traction notablement plus importante que celle de l’aluminium et permet, de ce fait,
de réaliser des câbles homogènes constitués uniquement de fils d’almélec.
Cependant, dans le but d’accroître la capacité de transport de certaines lignes existantes sans
modifier notablement l’environnement, des métaux conducteurs pouvant supporter des
températures de fonctionnement plus élevées que celles de l’aluminium ou de l’almélec ont
été étudiés. Les conducteurs installés dans différents pays paraissent avoir un comportement
acceptable et permettent ainsi le renforcement des ouvrages (figure I.22).
Une autre voie de recherche fait actuellement l’objet d’expérimentations : elle consiste à
réaliser des conducteurs composés d’assemblages de matériaux conducteurs et composites
(fibres de carbone) de façon à obtenir des câbles performants peu sensibles aux variations
de température. Les recherches n’ont pas conduit, à ce jour, à des expérimentations
satisfaisantes.

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Par contre, en ce qui concerne les câbles de garde des lignes HTB, l’évolution est plus
importante : on a utilisé, au cours des dernières années, de plus en plus fréquemment des
câbles comportant des circuits de communication incorporés. Dès le début des années 2000,
la pose de câbles renfermant des fibres optiques s’est généralisée sur l’ensemble du réseau
de transport afin de permettre, si nécessaire, l’installation de transmissions à haut débit
d’informations numériques. Cette orientation fait suite aux décisions du comité
interministériel pour l’Aménagement du territoire du 9 juillet 2001 visant à desservir la
totalité du territoire avec des performances équivalentes et satisfaisantes.

Figure I.22. Câbles de garde.


IV.15) Centre de dispatching :
La demande en électricité varie constamment au cours d'une journée en fonction des
horaires de travail, de la durée du jour ou de la température. D'autres critères sont également
pris en compte comme les périodes de congés, les jours de la semaine, la saison en cours et
les événements du calendrier (figure I.23).

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Figure I.23 . Centre de dispatching.
L'électricité produite par les centrales ne se stocke pas. Aussi, pour ajuster très précisément
la production à la demande, le réseau s’appuie sur des centres de répartition de l’électricité
: les dispatchings. Des prévisions de consommation définissent les besoins théoriques et des
ajustements ont lieu en permanence pendant la journée.

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