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INTRO........................................................................................................................................ 1
1 DU CONCEPT A LA THEORIE....................................................................................... 1
1.1 ORIGINES DU CONCEPT : LES PRECURSEURS ................................................ 1
1.2 LES ORIGINES DE LA DOCTRINE CONTRACTUELLE .................................... 1
1.2.1 Les concepts fondamentaux.......................................................................... 1
1.2.2 3 théoriciens ont fait évoluer ce concept. .................................................... 2
1.2.3 La théorie de Rousseau ................................................................................. 2
2 LA MISE EN ŒUVRE DU CONTRAT SOCIAL ............................................................ 2
2.1 1789 L’AVENEMENT D’UN NOUVEAU TYPE DE CONTRAT SOCIAL.......... 2
2.2 QUID DU CONTRAT SOCIAL AUJOURD’HUI.................................................... 3
2.2.1 Mutation du contrat social dans les sociétés modernes............................ 3
2.2.1.1 Définir le contrat social ........................................................................... 3
2.2.1.2 La mutation du contrat social................................................................. 3
2.2.1.2.1 Les appareils juridiques............................................................................ 3
2.2.1.2.2 La gestion des conflits.............................................................................. 4
2.2.1.2.3 Les politiques sociales.............................................................................. 4
2.2.1.2.4 Le respect des groupes culturels minoritaires .......................................... 4
2.2.1.2.5 Le service public ...................................................................................... 4
2.2.1.3 Conclusion sur la mutation du CS......................................................... 5
2.2.2 Nouveau contrat social dans un monde globalisé...................................... 5
2.2.2.1 Deux éléments du processus de globalisation ................................... 5
2.2.2.1.1 De l’Etat-Nation à l’emprise du marché .................................................. 5
2.2.2.1.2 Une société du mépris .............................................................................. 5
3 QUELLES SOLUTIONS ................................................................................................... 6
3.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE ........................................................................ 6
3.2 QUELLES PERSPECTIVES ? .................................................................................. 6
3.3 ALTRUISME RATIONNEL ET ECONOMIE POSITIVE ...................................... 7
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INTRO
Pourquoi ce sujet :
Bonsoir à toutes et à tous.
Le but de mon intervention est d’établir les bases d’une discussion par un exposé de 20 mn
sur un sujet qui à mon sens conditionne l’avenir de toutes les sociétés.
Cet exposé sera plus une analyse de la situation qu’une proposition d’un nouveau contrat
social, et vise modestement à dresser le tableau, partiel et partial, actuel de certaines
réflexions sur ce sujet.
Par ailleurs le temps m’impose d’être bref et parfois caricatural et je m’en excuse auprès des
puristes.
Après un bref regard historique sur la notion de contrat social je m’attacherai à essayer d’en
préciser la signification et les contours initiaux, pour essayer d’examiner l’évolution de cette
idée dans notre monde actuel avant de parler des solutions.
1 DU CONCEPT A LA THEORIE
1.1 ORIGINES DU CONCEPT : LES PRECURSEURS
Dans la Grèce antique apparaît déjà celui qui est considéré comme le précurseur du concept :
Épicure, 4ème siècle avant Jésus-Christ, soutient que la justice est fondée par l'accord entre
les hommes et non par la nature. La réflexion d’Epicure s’éloigne aussi de la religion :
Épicure tend à démythifier les dieux, pour en faire de simples entités immuables et
indifférentes. Il introduit ainsi, une forme de laïcité dans l’appréhension de la vie.
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Le contrat d’association est le contrat des hommes entre eux quand ils décident de
s’unir pour conférer à une personne ou à une assemblée la tâche de prendre des
décisions concernant la sécurité et l’utilité commune.
• Le contrat de gouvernement ou « contrat de soumission »
Le contrat de soumission est l’abandon volontaire de la souveraineté individuelle
aux mains des gouvernants qui s’engagent de leur côté à veiller sur la sécurité et
l’utilité commune.
Selon lui la réalisation d’un tel projet passe par l’éducation de la sociabilité, renforcée par
une religion civile qui conduit le citoyen à aimer ses devoirs, sous les auspices de lois et
d’un contrat social sanctifiés.
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Notons aussi que cette constitution est à la fois sociale et politique, et que la constitution
sociale passe avant la constitution politique. C’est ainsi que la proclamation des droits de
l’homme a précédé le vote de la constitution de 1789.
Rappelons aussi que le préambule de la constitution de 1946 a largement étendu la valeur
constitutionnelle donnée à certains principes :
• l'égalité homme-femme,
• le droit d'asile,
• le droit et la liberté syndicale,
• le droit de grève,
• le droit à l'emploi,
• la non-discrimination dans le travail,
• le droit de participation à la détermination collective des conditions de travail ainsi
qu'à la gestion des entreprises.
L’approche fondée sur les postulats relatifs à la nature de l’homme, à l’état de nature et
au renoncement volontaire à une liberté naturelle reste d’actualité.
Cependant notre univers culturel a changé, et de nombreuses mutations ont opéré
depuis.
Examinons cette mutation du contrat social dans les sociétés modernes avant de
regarder ce qu’il peut signifier dans un monde globalisé.
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mouvement au-delà de la surveillance et de la répression elle doit prévenir, rééduquer,
rester proche du citoyen.
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L’efficience a été appelée au soutien d’une vision plus libérale, favorisée par la chute du
mur de Berlin.
Ainsi certains biens et services susceptibles de fournir des sources d’énormes bénéfices
ont été privatisées ou sont en voie de l’être : poste, téléphone, tv, chemins de fer,
transports urbains, lignes aériennes, constructions de route, gestion d’autoroutes,…
Nous en sommes ainsi revenus à la vision libérale de l’intérêt général, où celui-ci devient
la somme des intérêts particuliers. Cette vision entraine un creusement des inégalités
sociales, confinant les plus pauvres à une moindre qualité de biens et de services parfois
vitaux.
L’individu prime désormais sur le collectif.
Après avoir essayé de décrire rapidement les mutations visibles et futures du contrat social il
convient dans notre monde en voie de globalisation de s’interroger sur l’influence de celle ci
au regard d’une redéfinition du pacte social.
La globalisation n’a pas pour objectif le plein emploi mais « l’optimisation » du coût du
travail c a d sa réduction.
Nous avons ainsi cassé la logique du lien social des sociétés industrielles.
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La globalisation ne se soucie pas de mettre en œuvre une redistribution équitable mais
de générer un maximum de profit en faveur du capital, elle reste indifférente aux
inégalités et aux processus d’exclusion qu’elle engendre.
Un second lien social est rompu celui mis en place au milieu du siècle dernier l’état social
et la sécurité sociale.
La globalisation est vide de tout projet collectif et mobilisateur : on en revient à croire
que le « laisser faire » économique aboutira comme le culte de la main invisible à un
équilibre des sociétés qui profitera à tous !
Certains observateurs vont jusqu’à dire que la globalisation est porteuse d’une culture
du mépris de l’être humain.
3 QUELLES SOLUTIONS
3.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE
Je vais m’attacher à décrire, dans cette dernière partie, plus une approche méthodologique que
des solutions dont l’énumération fastidieuse ne masquerait pas le manque de cohérence
globale au regard d’un projet de société.
En préambule je citerai un professeur lors d’un colloque sur Rousseau à l’assemblée nationale
en 2012 :
« Plus que des solutions, sa philosophie offre un horizon au sein duquel prennent sens les
réflexions sur la démocratie, l’autonomie, la justice et la reconnaissance. Au-delà du
renouveau du contractualisme et des théories de la démocratie délibérative, les
développements des analyses (…) se traduisent par un « retour » à Rousseau. Depuis
une trentaine d’années surtout, l’auteur du Contrat social est au cœur de polémiques
majeures : dans une constellation post-marxiste où le libéralisme lui-même est sur la
sellette, l’œuvre de Rousseau recèle des trésors pour qui veut diagnostiquer les
perversions et les maux des démocraties libérales. »
En premier lieu il est nécessaire de poser le cadre de réflexion, la vision que l’on a d’une
société future. Doit-elle être fondée sur une vision économique, supposée régler tous les
autres problèmes, doit-elle redéfinir au préalable la place de l’homme en son sein, quelle
place lui donner, comment concilier les autres impératifs ?
Ne faut il pas aussi songer à l’extension à terme de cette vision, peut être amendée dans
le temps, aux autres états de l’Europe voire du monde ?
Par ailleurs le contexte pacifique et relativement équilibré des sociétés occidentales nous
impose une approche incrémentale pour passer progressivement de la société actuelle
vers une société plus idéale. Il s’agit d’une action de régulation, d’une évolution et non
d’une révolution.
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supplémentaires, issues de l’observation du monde d’aujourd’hui doivent conditionner cette
réforme comme cela avait été initié en 1946.
S’agit-il de responsabiliser le citoyen dans ses actes économiques, de renforcer les solidarités,
d’effacer l’égoïsme, de mettre l’homme au centre de la société, ou un peu tout cela à la fois ?
Sur le choix d’une voie je n’en citerai que quelques unes : on peut penser à
• on peut penser à pérenniser la voie tracée par le néolibéralisme favorisant un monde
globalisé selon ses principes ? Ce serait la voie de l’état social actif qui vise à la
responsabilisation des individus
• on peut essayer de tracer une nouvelle voie qui redéfinirait un système plus emprunt
d’humanisme et pour lequel l’économie ne serait qu’un moyen et non une fin ?Cette
voie qui parait utopiste reste à définir.
• On peut aussi tout simplement remettre en cause le dictat de l’égoïsme par une
approche pragmatique de l’altruisme : l’altruisme rationnel ou intéressé qui
redéfinit une vision de l’économie capitaliste en regardant le long terme ?
Il existe bien sûr d’autres voies qui peuvent être tracées mais toutes procèdent de la question
de savoir quels sont les principes directeurs en vue de réguler l’économie de marché?
En tout état de cause il me semble qu’il est nécessaire de passer par des étapes
intermédiaires à moyen terme pour viser une extension à l’Europe à plus long terme :
Pour conclure je citerai une phrase tirée de son plaidoyer pour l’altruisme de Matthieu
Ricard, moine bouddhiste bien connu,
Et un aphorisme de Francis Blanche "il vaut mieux penser le changement que changer le
pansement".
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