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Algebre Réduction PDF
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Département de Mathématiques
Université de La Rochelle
F. Geoffriau
Dans le cas où il est diagonalisable, déterminer des matrices P ∈ GL3 (k) et D ∈ M3 (k)
diagonale telles que M = P DP −1 et calculer M k , k ∈ N∗ .
Soit A et B deux matrices de Mn (C). On suppose qu’il existe C ∈ Mn (C) non nulle
telle que AC = CB.
a. Montrer que Ak C = CB k pour tout entier k ∈ N et en déduire que P (A)C = CP (B)
pour tout polynôme P ∈ C[X].
b. Montrer qu’il existe une valeur propre commune à A et B.
Soit k un corps algébriquement clos et A une matrice de Mn (k) telle que la trace de
Ak soit nulle pour tout k ∈ N∗ . Montrer par récurrence que A est nilpotente.
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie et || · || une norme sur L(E). Soit
u ∈ L(E), on note ρu le rayon spectral de u (le module maximal des valeurs propres
de u).
Montrer que
ρu = lim ||up ||1/p
p→+∞
Soit λ une valeur propre de f ◦ g. Si λ est nulle, montrer que g ◦ f n’est pas inversible
(utiliser le déterminant). Si λ est non nulle, prendre un vecteur propre associé à λ.
Discuter suivant α.
Autant chercher une forme de Jordan. La seule valeur propre de M est −2, choisir
alors un vecteur qui n’est pas annulé par (M + 2I3 )2 .
Remplacer A par une matrice diagonale et montrer alors que B est diagonale par bloc.
Les valeurs propres de ϕ sont les complexes de la forme λ + µ avec λ valeur propre de
A et µ valeur propre de B.
On pourra prendre comme norme une norme sous-multiplicative, i.e. telle que pour
tous v, w ∈ L(E)
||v ◦ w|| ! ||v|| ||w||
Et on pourra écrire u = d + n avec d, n ∈ L(E), d diagonalisable, n nilpotente et
d ◦ n = n ◦ d. On montrera alors que Sp(u) = Sp(d) et qu’on peut se ramener au
cas où u = d.
Si g(x) = 0, alors λx = f ◦ g(x) = 0, ce qui est impossible car λ et x sont non nuls. Donc
g(x) est non nul et c’est un vecteur propre de g ◦ f associé à λ. Ainsi λ est une valeur
propre de g ◦ f .
On a % %
% X 2 0 %%
%
χM (X) = %% −1 X 1 %% = X 3 + 4X
% 0 −2 X %
Les valeurs propres de M dans C sont 0, 2i et −2i. Ainsi M n’est pas diagonalisable
dans M3 (R) (car le polynôme χM n’est pas scindé dans R[X]) et est diagonalisable dans
M3 (C) (car
les trois valeurs propres sont distinctes).
x
Soit y ∈ C3 . On a
z
x −2y = 0 .
y=0
M y = 0 ⇐⇒ x − z = 0 ⇐⇒
z=x
z 2y = 0
x x −2y = 2ix .
z = −x
M y = 2i y ⇐⇒ x − z = 2iy ⇐⇒
y = −ix
z z 2y = 2iz
Et pour k ∈ N∗ ,
M k = (P DP −1 )k = P Dk P −1
k
1 1 1 0 0 0 2 0 2
1
= 0 −i i 0 2i 0 1 2i −1
4
1 −1 −1 0 0 −2i 1 −2i −1
1 1 1 0 0 0 2 0 2
1
= 0 −i i 0 (2i)k 0 1 2i −1
4
1 −1 −1 0 0 (−2i)k 1 −2i −1
(2i)k + (−2i)k (2i)k+1 + (−2i)k+1 −(2i)k − (−2i)k
1
= −i(2i)k + i(−2i)k −i(2i)k+1 + i(−2i)k+1 i(2i)k − i(−2i)k
4
−(2i)k − (−2i)k −(2i)k+1 − (−2i)k+1 (2i)k + (−2i)k
Ainsi
1 0 −1 0 2 0
M 2k = (−1)k 22k−1 0 2 0 et M 2k+1 = (−1)k+1 22k −1 0 1
−1 0 1 0 −2 0
On a
% %
%X + 3 3 −2 %%
% ) *
% −1 X −1 2 %% = (X + 3) (X − 1)(X + 4) + 8 + 3(X + 4) − 8 − 12 − 4(X − 1)
%
% −2 −4 X + 4%
= X 3 + 6X 2 + 12X + 8 = (X + 2)3
Ainsi la seule valeur propre de M est −2.
Soit v = (x, y, z) ∈ k3 ,
−3x − 3y + 2z = −2x x + 3y − 2z = 0 .
x+y =0
M · v = −2v ⇐⇒ x + y − 2z = −2y ⇐⇒ x + 3y − 2z = 0 ⇐⇒
y−z =0
2x + 4y − 4z = −2z 2x + 4y − 2z = 0
donc le vecteur v1 = (1, −1, −1) est un vecteur propre de M et le sous-espace propre
associé est de dimension 1. Donc M n’est pas diagonalisable et elle est semblable à la
matrice
−2 1 0
T = 0 −2 1
0 0 −2
et on a M = P T P −1 .
Autre méthode. On a
2
−1 −3 2 2 2 0
(M + 2I3 ) =
2 1 3 −2
= −2 −2 0
2 4 −2 −2 −2 0
On choisit un vecteur w3 n’appartenant au noyau de (M + 2I3 )2 , soit w3 = (1, 0, 0). Alors
on pose
w2 = (M + 2I3 ) · w3 = (−1, 1, 2) et w1 = (M + 2I3 ) · w2 = (2, −2, −2)
La famille (w1 , w2 , w3 ) est une base de k3 et l’endomorphisme dont la matrice dans la
base canonique de k3 est M a pour matrice dans la base (w1 , w2 , w3 ) la matrice
−2 1 0
T = 0 −2 1
0 0 −2
Et en posant
2 −1 1
P = −2 1 0
−2 2 0
on a M = P T P −1 .
Si n = 1, il est clair qu’une matrice de trace nulle est nilpotente (et même nulle).
Supposons que pour toute matrice B ∈ Mn−1 (k) dont les traces des puissances soient
nulles est nilpotente.
/
Soit χA = k αk X k le polynôme caractéristique de A. D’après le théorème de Cayley-
Hamilton, on a 1
0 = χA (A) = αk Ak
k
La trace étant une application linéaire, on a
01 2 1
0 = tr(0) = tr αk Ak = αk tr(Ak ) = nα0
k k
Ainsi le terme constant du polynôme caractérisque de A (qui est det(A)) est nul. Par
conséquent 0 est racine de χA et valeur propre de A. Il existe donc une matrice
B ∈ Mn−1 (k) telle que A est semblable à une matrice de la forme
0 ∗ ··· ∗
0
.
.. B
0
Par récurrence, on montre que pour tout k ∈ N∗ , Ak est semblable à une matrice de la
forme
0 ∗ ··· ∗
0
.
.. Bk
0
donc tr(B k ) = tr(Ak ) = 0. Ainsi la matrice B vérifie les mêmes conditions que la matrice
A. Par hypothèse de récurrence, B est nilpotente. Par conséquent il existe k ∈ N∗ tel
que B k = 0 et Ak soit semblable à
0 ∗ ··· ∗
0
.
.. 0
0
Pour i ∈ {1, . . . , r}, il existe une suite (Bi,i,n )n∈N de matrices diagonalisables
convergeant vers Bi,i (il suffit de triangulariser la matrice Bi,i et de modifier les éléments
de la diagonale). Pour n ∈ N, on pose
B1,1,n 0 ··· 0
.. ..
0 B2,2,n . .
Bn =
.. .. ..
. . . 0
0 ··· 0 Br,r,n
La matrice Bn est une matrice diagonalisable comme étant une matrice diagonale de
matrices diagonaliables, elle commute avec D (car les matrices Bi,i,n commutent avec les
matrices λi Ini ) et la suite (Bn )n∈N converge vers B & .
Soit n ∈ N, la matrice P Bn P −1 est diagonalisable (étant équivalente à une matrice
diagonalisable) et elle commute avec P DP −1 = A et la suite (P Bn P −1 )n∈N converge vers
P B & P −1 = B
Soit λ et µ deux valeurs propres de A et B respectivement, alors λ est aussi une valeur
propre de t A et il existe X, Y ∈ CC n non nuls tels que
t
AX = λX et BY = µY
Alors en posant M = Y t X, on a
Comme M est non nulle, il existe i ∈ {1, . . . , k} tel que (ν − λi )In − B soit non inversible,
et donc ν − λi est une valeur propre de B.
Ainsi les valeurs propres de ϕ sont les complexes de la forme λ+µ avec λ valeur propre
de A et µ valeur propre de B.
% %
%X 0 ... 0 a0 %
% .. .. %
% . %
% −1 X . a1 %
% .. %
χM = %% 0 .. .. %
. . 0 . %
% . .. .. %
% . . . %
% . X an−2 %
% %
0 ... 0 −1 X + an−1
% % % %
%X 0 ... 0 a1 % % 0 0 ... 0 a1 %
% .. .. % % .. .. %
% . % % . %
% −1 X . a2 % % −1 X . a2 %
% .. % % .. %
= X %% 0 .. .. %+ % .. .. %
. . 0 . % % 0 . . 0 . %
% . .. .. % % . .. .. %
% . . . X % % . . . %
% . a n−2 % % . X an−2 %
% % % %
0 ... 0 −1 X + an−1 0 ... 0 −1 X + an−1
Donc
% %
% −1 X 0 ... 0 %
% .. .. .. %%
% . .
% 0 −1 . %
%
n−2 % .. .. .. .. %
= X(X + an−1 X + · · · + a2 X + a1 ) + (−1) . 0 %%
n−1 n−2
χM % . . .
% . .. .. %
% .. . . X %%
%
% 0 . . . . . . 0 −1 %
= X n + an−1 X n−1 + · · · + a2 X 2 + a1 X + a0
=P
Ainsi on a une égalité polynomiale vérifiée en une infinité de points (A possède un nombre
finie de valeurs propres), elle est donc vérifiée pour tout complexe µ, en particulier pour
0. Par conséquent
et χAB = χBA .
L’espace vectoriel L(E) étant de dimension finie, toute les normes sont équivalentes.
En munissant E d’une norme quelconque, notée aussi || · ||, on munit L(E) de la norme
des applications linéaires continues, i.e.
7 ||u(x)|| 8
∀ u ∈ L(E) ||u|| = sup ; x ∈ E \ {0}
||x||
La suite (||ϕ|| ||ϕ−1 ||)1/p )p∈N∗ converge vers 1 et donc d’après le théorème d’encadrement
et limites, la suite (||up ||1/p )p∈N∗ converge vers ρu .
D’après la décomposition de Dunford, il existe d, n ∈ L(E), d diagonalisable, n
nilpotente telles que u = d + n et d ◦ n = n ◦ d. Quiite à remplacer u par u endomorphisme
semblable, on peut supposer d diagonale et n triangulaire supérieure stricte (il suffit
de d’écrire E comme somme directe des sous-espaces caractéristiques associés à u).
L’endomorphisme n étant nilpotent, il existe un entier r tel que nr+1 = 0. On a ρu = ρd
car u et d ont mêmes valeurs propres et ρd = ||d|| car d est diagonale. Soit p ∈ N∗ , on a
p
1 r
1 ||n||k k
||u || = ||(d + n) || !
p p
Cpk ||nk || ||d p−k
|| ! ||d||
p
Cpk
||d||
k=0 k=0
01
r
||n||k k 21/p
||d|| = ρu ! ||up ||1/p ! ||d|| Cpk
||d||
k=0