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Personnalités religieuses françaises

Missionnaire français en Amérique du Nord »

1. Alexis André
Alexis André (6 juillet 1832 - 10 janvier 1893) est un prêtre missionnaire catholique
qui vécut son sacerdoce dans l'ouest du Canada. Né à Kergompez en France, il est ordonné
prêtre le 14 juillet 1861 et immédiatement envoyé comme missionnaire à la colonie de la
rivière Rouge et au Territoire du Dakota. Il passe la plupart de son temps auprès des
populations du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta, plus spécialement auprès des
Métis. Il dirigea sa première messe à Prince Albert. Sa proximité avec les Métis fit que le
frère André fut désigné conseiller spirituel de Louis Riel avant son exécution en 1885. Il est
nommé à la mission de Calgary en 1887, où il s'éteint le 10 janvier 1893.
2. Charles Arnaud (prêtre)
Charles Arnaud, né à Visan (France) le 3 février 1826 et mort à Pointe-Bleue (Québec,
Canada) le 3 juin 1914, est un prêtre, oblat de Marie-Immaculée, missionnaire catholique,
explorateur et taxidermiste. Fils de Vincent Arnaud, agriculteur, et de Thérèse Lurie, Arnaud
étudie au petit séminaire de Sainte-Garde, à Saint-Didier-les-Bains, au juniorat oblat de
Notre-Dame de Lumières et au noviciat de Notre-Dame-de-l'Osier. Il fait sa profession
perpétuelle en 1846. Après une année de théologie au grand séminaire de Marseille, il est
envoyé au Bas-Canada, où il termine ses études à Longueuil. Il est ordonné prêtre à Bytown
par Mgr Joseph-Bruno Guigues le 1er avril 1849. Arrivés à Montréal en 1841, les Oblats
cherchent à reprendre les missions auprès des Montagnais, des Algonquins et des Têtes-de-
Boules qui ont été abandonnées par les Jésuites et les Récollets à la Conquête. Le père
Arnaud, qui souhaitait devenir missionnaire, fait d'abord un voyage à la baie James avec le
père Nicolas Laverlochère en 1849, avant d'être envoyé à Grande-Baie, puis aux Escoumins
en 1852. Il est rejoint l'année suivante par le père Louis Babel1, qui sera son compagnon de
mission pendant près de 60 ans. Il tente sans succès de rejoindre les Naskapis, au cours de
trois expéditions : en 1853, 1855 et 1858. En 1857, il intervient afin de permettre à des colons
acadiens chassés des Îles-de-la-Madeleine et arrivés sur la Côte-Nord à bord de la goélette Le
Mariner, de s'établir à la Pointe-aux-Esquimaux, maintenant connu sous le nom de Havre-
Saint-Pierre. À la demande des Montagnais, le père Arnaud s'installe à demeure à Betsiamites
en 1862, où il résidera pendant presque 50 ans. C'est à partir de cette base qu'il tentera de
rejoindre le plus grand nombre d'Autochtones possibles.

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3. François Crépieul
François Crépieul, né le 16 mars 1638 à Arles (Bouches-du-Rhône) et mort en 1702 à
Québec (Québec), est un prêtre jésuite français, vicaire apostolique et missionnaire au
Canada. Dans sa jeunesse, il étudie au collège jésuite de sa ville natale, Arles, ainsi que dans
celui de Douai et devient membre de l'ordre à Tournai en 1659. Il poursuit ses études à Lille
et Douai puis enseigne à Lille mais aussi à Cambrai. En 1670, il part pour le Canada. À la fin
de ses études de théologie à l'université du Québec, en octobre 1671, il est affecté à la région
de Tadoussac, où, avec un inlassable dévouement et beaucoup de succès, il travaille chez les
indiens Montagnais et Algonquins pendant vingt- huit ans. Le P. Crépieul écrit une série
d'instructions incarnant le résultat de ses longues années de service chez les Indiens, pour les
missionnaires lui succédant. Ces observations sont apportées dans le 63e volume des Relations
des Jésuites de Reuben Thwaites. En 1696, ou 1697, il est nommé vicaire apostolique du
peuple Montagnais et, après l'abandon de la mission quelques années plus tard, déménage à
Québec, où il passe le reste de sa vie et meurt en 1702. Claude Dablon, supérieur des missions
au Canada, le définit comme « un véritable apôtre ».
4. Paul Le Jeune
Paul Le Jeune né en juillet 1591 à Vitry-le-François, mort le 7 août 1664 à Paris, est un
jésuite et un missionnaire français qui fut l'un des premiers à décrire le Canada dans les
Relations des jésuites. Né de parents calvinistes, il devient catholique à l'âge de 16 ans. En
1613, il entre au noviciat des Jésuites de Paris et, deux ans plus tard, il poursuit ses études de
philosophie au collège Henri IV de La Flèche. Après ses études en philosophie, il devient
professeur aux collèges de Rennes (1618–1619) et de Bourges (1619–1622) ; étudie la
théologie durant quatre ans au collège de Clermont à Paris, professe la rhétorique à Nevers de
1626 à 1628, fait sa troisième année de noviciat sous la direction du célèbre père Louis
Lallemant à Rouen. En 1629–1630, il est de nouveau professeur de rhétorique, mais cette fois
au collège du Mont, à Caen. L’année suivante, il est prédicateur à Dieppe, et il est chargé de
la résidence des jésuites de cette ville quand il est nommé supérieur des jésuites de Québec
(1632 à 1639). Il part de Honfleur avec le père Anne de Noue, et arrive à Québec le 5
juillet 1632. En peu de temps, il acquiert une connaissance si parfaite de la langue
montagnaise, qu'il peut écrire, en « sauvage » (un terme qui décrivait les Amérindiens à
l'époque de la Nouvelle-France), un catéchisme pour ses néophytes. À l'automne de 1633, il
part en mission sur la Rive-Sud de Québec et il y passe tout l'hiver jusqu'à son retour à
Québec au printemps de 1634. Il devient le premier missionnaire jésuite et le premier
européen à séjourner tout un hiver sur la Rive-Sud de Québec, avant la création de la

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seigneurie de Lauzon en 1636 et l'arrivée du premier colon Guillaume Couture. En cette
même année, il établit une résidence aux Trois-Rivières. C'est lui qui, en 1635, fait l'oraison
funèbre de M. de Champlain. Après avoir rempli la charge de supérieur jusqu'en 1639, il
travaille encore dix ans parmi les « sauvages ». Le 30 octobre 1649, il revient en France, où il
remplit la charge de procureur des missions étrangères. Redevenu simple missionnaire en
1639, le père Le Jeune fait des visites à Québec, Sillery, Tadoussac, Trois-Rivières et
Montréal. En 1641 et en 1643, il est délégué en France pour obtenir du secours contre les
Iroquois. En 1642, les Français vont construire le fort Richelieu, situé à Sorel, à la suite de ses
démarches auprès des instances françaises. Il devient responsable de la fondation d’un poste
missionnaire jésuite à Montréal en février 1642. L’île de Montréal est consacrée à la Sainte
Famille selon sa volonté. Il meurt à Paris le 7 août 1664. Le Père Le Jeune a écrit dix volumes
des Relations des Jésuites de 1632 à 1641. Néanmoins aujourd'hui on lui accorde la rédaction
d'au moins deux autres « Relations », dont celle de 1642.
Toponymes Le Jeune. En reconnaissance à l'œuvre de vie du missionnaire Paul Le
Jeune, quelques désignations toponymiques ont été attribuées à ce Jésuite, venu de France, et
fondateur du poste de Trois-Rivières en 1634 et de Ville-Marie (Montréal) en 1642 :
Canton Lejeune, à Sainte-Thècle. Déjà baptisé en 1873, ce canton forestier se situe entre
le village de Saint-Joseph-de-Mékinac et de Sainte-Thècle. Ce canton comporte plusieurs lacs
dont les toponymes évoquent le jésuite Paul Le Jeune, soit les lacs du Missionnaire, du Jésuite
et Le Jeune.
Chemin du Canton Lejeune, à Sainte-Thècle.
Chemin du Domaine-Le Jeune, à Sainte-Thècle.
Lac Le Jeune, Sainte-Thècle.
Lac du Jésuite, Sainte-Thècle.
Lac du Missionnaire, Lac-aux-Sables (secteur Hervey-Jonction).
École secondaire Paul Le Jeune, à Saint-Tite.
5. Pacifique de Valigny, de son vrai nom Henri-Louis-Joseph Buisson, né en 1863 à
Valigny (Allier) et mort en 1943, est un prêtre capucin français, missionnaire auprès des
Micmacs de Gaspésie.
Il fait son noviciat en Espagne où il est ordonné prêtre en 1886. Ses supérieurs l’envoient
au Canada en 1890 et l’affectent à l’enseignement de la philosophie à Ottawa. L’Ordre des
pères Capucins s’implante au Canada à la fin du XIXe siècle, afin de détourner l’obligation du
service militaire auquel tout Français doit alors se plier, religieux compris. En 1894, Mgr
André-Albert Blais, se présente à eux pour leur demander de prendre en charge la mission de

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Ristigouche ; le père Alfred de Carouge, supérieur des pères capucins, accepte et se rend en
visite dès l’été suivant dans sa nouvelle mission, en compagnie du père Pacifique. Dès lors, ce
dernier travaille sur les plans spirituel, mais aussi social et culturel. Du point de vue religieux,
le père Pacifique a tout à faire ; desservir au premier titre les Micmacs de Ristigouche, mais
aussi les paroisses annexes de Pointe-à-la-Garde et de Saint-Fidèle, établir des services
religieux pour ses ouailles et enseigner la foi. Dès son arrivée en 1894, il fait construire une
chapelle en remplacement de l’église incendiée l’année précédente.
Défenseur de la culture autochtone. En 1910, il célèbre le tricentenaire de la conversion
du grand chef micmac Membertou, il organise alors un congrès de toutes les tribus de la
nation vivant dans les Maritimes. Le père Pacifique, qui ayant appris le micmac, organise
désormais le service pastoral dans les trois langues parlées par les Micmacs ; le micmac,
l’anglais et le français. Le père Pacifique veut non seulement communiquer avec ses fidèles
dans leur langue maternelle, mais il entend également redonner à cette dernière ses lettres de
noblesse. Ainsi, il dispense des leçons de micmac aux religieuses du Saint-Rosaire que l’on
fait venir pour enseigner et faire le catéchisme aux jeunes enfants de la réserve. Chaque
semaine, il publie un billet dans la langue indigène dans l’hebdomadaire New Freeman. Pour
la première fois, les Micmacs de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick profitent des moyens
modernes de communication. Au-delà de cette contribution personnelle, le père Pacifique
désire mettre ses fidèles en contrôle de leurs moyens de diffusion culturelle. Il crée, dans ce
but, une maison d'édition qui publie Le Paroissien micmac.
Sur le plan plan scientifique, le père Pacifique veut faire connaître davantage la
communauté amérindienne de Ristigouche et y contribue grandement. En 1906, il participe à
une réunion de scientifiques tenue à Québec, le « 15e Congrès international des
Américanistes », et fait un discours sur Les caractéristiques de la Tribu des Micmacs. En
1910, il profite du Congrès eucharistique international de Montréal pour présenter un rapport
sur la dévotion des Micmacs à l’Eucharistie depuis trois siècles. Enfin, il dote la réserve de
Ristigouche d'un musée et élabore une collection d'objets anciens et récents issus de la culture
matérielle micmaque. Il retire également du fond de la rivière Ristigouche les restes du navire
français Le Machault et les présente aux touristes.

BĂLUŢĂ GHEORGHE
CLASA XIII-A, SERAL
LICEUL TEHNOLOGIC “LIVIU REBREANU”, BĂLAN

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