Vous êtes sur la page 1sur 72

Département de la Haute-Savoie

----
Communauté de Communes du Canton de Rumilly

Ville de Rumilly
----

SCHEMA GENERAL
D’ASSAINISSEMENT

Rapport d’étude

- Décembre 2002 -

Agence de CHAMBERY - Savoie Technolac BP 318 - 73375 LE BOURGET DU LAC - Tél.: 04 79 26 46 00 - Fax: 04 79 26 46 08
Agence.Chambery@saunier-envt.fr
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

SOMMAIRE
1 Introduction .........................................................................................................3

2 Données générales sur l’assainissement ..........................................................5


2.1 Données générales sur l’assainissement collectif ........................................5
2.1.1 Réglementation de l’assainissement collectif .........................................5
2.1.2 Règlement d’assainissement collectif......................................................8
2.2 Données générales sur l’assainissement non collectif.................................8
2.2.1 Rappel sur l’assainissement autonome ...................................................8
2.2.2 Prétraitement.............................................................................................8
2.2.3 Epuration et évacuation ...........................................................................9

3 Eléments de connaissance de la zone d’étude................................................12


3.1 Situation géographique ...............................................................................12
3.2 Géologie........................................................................................................13
3.2.1 Contexte...................................................................................................13
3.2.2 Formations affleurantes .........................................................................13
3.3 Hydrogéologie .............................................................................................15
3.4 Hydrographie, qualité et objectifs de qualité du milieu récepteur..........15
3.4.1 Qualité actuelle et objectifs de qualité des cours d’eau .......................15
3.4.2 Estimation des débits d’étiage ...............................................................18
3.4.3 Les cours d’eau sur la commune de Rumilly .......................................20
3.5 Usages et contraintes du milieu naturel ....................................................21
3.5.1 Les zones naturelles protégées ..............................................................21
3.5.2 Captage et ressource en eau potable .....................................................23
3.5.3 Usages et contraintes du milieu sur la commune de Rumilly.............23
3.6 Données socio-économiques.......................................................................25
3.6.1 Population et occupation des sols .........................................................25
3.6.2 Définition des volumes et charges à traiter en situation future ..........27
3.7 Présentation des systèmes d’assainissement .............................................30
3.7.1 Assainissement collectif .........................................................................30
3.7.2 Diagnostic des équipements existants dans les zones non collectées.31

4 Faisabilité de l’assainissement individuel .....................................................34


4.1 Données générales sur l’épuration des eaux usées par le sol...................34
4.2 Aptitude des sols – Filières conseillées ......................................................34

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 1


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

4.2.1 Méthodologie de choix de filières .........................................................34


4.2.2 Sondages et tests d’infiltration...............................................................36
4.3 Contraintes d’habitat...................................................................................37
4.4 Cartographie – Filières ................................................................................38
4.4.1 Descriptif .................................................................................................38
4.4.2 Harmonisation des cartes des sols existantes .......................................38

5 Scénarii d’assainissement envisageables .......................................................40


5.1 Eléments généraux ......................................................................................40
5.1.1 Coûts utilisés dans l’étude des scénarii d’assainissement collectif.....40
5.1.2 Coûts des scénarii non collectifs............................................................42
5.2 Scénarii d’assainissement envisagés sur la commune de Rumilly ..........43
5.2.1 Hameaux ou quartiers où le scénario de l’assainissement collectif est
envisageable ou prévu............................................................................43

6 Conclusion..........................................................................................................47

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 2


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Introduction
Aujourd’hui, se pose le problème pour 17 communes de la Communauté de
Communes du Canton de Rumilly de traiter les effluents collectés conformément
aux normes et à la réglementation en vigueur (en application de la Loi sur l’Eau
de janvier 1992). Une réflexion globale préalable est nécessaire pour appréhender
cet objectif de façon réfléchie et concertée de manière à optimiser
l’investissement et à limiter les coûts de fonctionnement.

Pour appuyer ces réflexions, les communes ont souhaité que soit défini un
schéma général d’assainissement dont l’objectif ultime est de proposer un
scénario de traitement cohérent des effluents permettant de répondre à
l’ensemble des contraintes :

- protection du milieu récepteur

- respect de la réglementation

- adaptation technique

- coût d’investissement et charge d’exploitation adaptés aux moyens des


collectivités

Le schéma général d’assainissement vise à répondre aux obligations


réglementaires définies dans le cadre de la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992. Il
comprend un diagnostic de l’état actuel et l’établissement du zonage de
l’assainissement pour chacune des 17 communes. Il définit ainsi, sur chaque
territoire communal :

- des zones d’assainissement collectif où la collectivité doit assurer la collecte


des eaux usées domestiques et le stockage, l’épuration et le rejet ou la
réutilisation de l’ensemble des eaux collectées

- des zones relevant de l’assainissement non collectif où la collectivité est


seulement tenue, afin de protéger la salubrité publique, d’assurer le contrôle
des dispositifs d’assainissement, et, si elle le décide, leur entretien

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 3


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

La méthodologie générale proposée pour cette étude s’articule autour des


interventions suivantes :

- Phase 1 : réalisation du diagnostic de la situation existante, recueil de


données, faisabilité de l’assainissement autonome et analyse du milieu
récepteur

- Phase 2 : élaboration de différents scénarii et études comparatives

- Phase 3 : choix d’un scénario et élaboration du schéma directeur


d’assainissement

- Phase 4 : mise à l’enquête publique pour le zonage

Le présent document est un rapport d’étude qui concerne la commune de


Rumilly. Il est établi à la suite du recensement des documents et des informations
générales disponibles auprès des différents services et des communes. Il s’appuie
également sur les informations recueillies au cours de nos études et visites de
terrains.

Il est organisé de la façon suivante :

- rappel du cadre réglementaire de l’assainissement collectif et non collectif

- présentation des principaux éléments de connaissance de la zone d’étude

- état de l’assainissement existant

- étude de l’aptitude des sols à l’assainissement non collectif

- proposition de scénarii d’assainissement

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 4


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Données générales sur


l’assainissement

2.1 Données générales sur l’assainissement


collectif

2.1.1 Réglementation de l’assainissement collectif


La loi sur l’eau n° 92.3 du 3 janvier 1992 et ses décrets d’application contraignent
les communes à certaines obligations par rapport à leur système d’assainissement
collectif.

- les communes doivent obligatoirement prendre en charge les dépenses


relatives aux systèmes d’assainissement collectif, c’est-à-dire l’ensemble des
équipements de collecte et de traitement des eaux (Article 35 loi sur l’Eau n°92-
3)

- les communes faisant partie d’une agglomération dont la pollution produite


correspond à une population comprise entre 2 000 et 10 000 équivalents
habitants doivent être équipées d’un système de collecte des eaux avant le
31 décembre 2005 (Article 8 du décret 94-469 du 3 juin 1994)

- les communes faisant partie d’une agglomération dont la pollution produite


correspond à une population comprise entre 2 000 et 10 000 équivalents
habitants doivent être équipées d’un système de traitement secondaire des
eaux usées avant le 31 décembre 2005 (Article 9 du décret 94-469 du 3 juin
1994)

- lorsque les eaux usées sont collectées et rejetées dans des eaux douces, les
communes faisant partie d’une agglomération dont la pollution produite
correspond à une population inférieure à 2 000 équivalents habitants
doivent être équipées d’un système de traitement des eaux usées avant le 31
décembre 2005 (Article 10 du décret 94-469 du 3 juin 1994)

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 5


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- le raccordement des immeubles aux égouts disposés à recevoir les eaux


usées domestiques sur lesquels ces immeubles ont accès, est obligatoire.
Tous les ouvrages d’amenée d’eaux usées à la partie publique du
branchement sont à la charge du propriétaire. La commune contrôle la
conformité des installations correspondantes. (Article L.33 et suite Code de la
Santé Publique)

- tout déversement d’eaux usées autres que domestiques, dans les égouts, doit
être préalablement autorisé par la collectivité à laquelle appartiennent les
ouvrages qui seront empruntés par les eaux usées avant de rejoindre le milieu
naturel (Article L.35-8 code de la Santé Publique).

L’ensemble de ces obligations est géré par des prescriptions administratives et


techniques :

§ les installations d’assainissement font l’objet d’une autorisation ou d’une


déclaration selon la nomenclature définie au décret 93-743 du 29 mars 1993,
rubriques :

- 2.2.0 : rejets

- 5.1.0 : stations d’épuration

- 5.2.0 : déversoirs d’orage

- 5.4.0 : épandage des boues

Les dossiers d’autorisation sont complétés par un document d’incidence et


soumis à enquête publique.

§ selon s’ils sont soumis à autorisation ou à déclaration, les obligations de


résultat des ouvrages d’assainissement sont fixées de la façon suivante :

- ouvrage soumis à autorisation : l’Arrêté du 22 décembre 1994 prescrit un


rejet dont les caractéristiques sont décrites ci-après :

· < 25 mg/l de DBO5


ou > 70% d’abattement de la DBO5 reçue

· < 125 mg/l de DCO


ou au moins 75 %d’abattement de la DCO reçue

· éventuellement concentrations de rejet sur l’azote et le phosphore si


la zone de rejet est sensible à ces paramètres

L’arrêté d’autorisation de rejet fixé par le service de la police des eaux pourra
prescrire des concentrations de rejets plus sévères.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 6


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- ouvrage soumis à déclaration : l’Arrêté du 24 juin 1996 prescrit un rejet


dont les caractéristiques sont décrites ci-après :

· abattement d’au moins 30% de la DBO5 reçue et de 50% de MES si


le traitement est physico-chimique

· < 35 mg/l de DBO5


ou abattement d’au moins 60% de la DBO5 et de la DCO si le
traitement est biologique

Ces exigences pourront être renforcées ou étendues à d’autres paramètres par le


service de la police des eaux afin de respecter les objectifs de qualité des cours
d’eau.

§ les ouvrages d’assainissement font l’objet d’un programme de surveillance


de la part de l’exploitant ou de la commune.

Selon s’ils sont soumis à autorisation ou à déclaration, le protocole de


surveillance est décrit par l’arrêté du 22 décembre 1994 (Autorisation) ou l’arrêté
du 21 juin 1996 (Déclaration). L’auto surveillance nécessite l’enregistrement des
paramètres de fonctionnement des différents ouvrages de système de traitement.
Le contrôle du rejet est assuré de la façon suivante :
- ouvrage soumis à autorisation : l’Arrêté du 22 décembre 1994 prescrit le
protocole de surveillance annuel décrite ci-après :
· station d’épuration de capacité comprise entre 2 000 et 10 000 équivalents
habitants :
. enregistrement des débits en continu

. 12 bilans entrée/sortie sur le MES

. 4 bilans entrée/sortie sur la DBO5

. 12 bilans entrée/sortie sur la DCO

. 4 analyses sur les boues

Le programme d’auto surveillance sera validé par le service chargé de la police


des eaux.
- ouvrage soumis à déclaration : l ‘Arrêté du 21 juin 1996 prescrit le protocole
de surveillance annuel décrit ci-après :
· station d’épuration de capacité comprise entre 1 000 et 2 000 équivalents
habitants : 2 fois par an, un bilan portant sur les paramètres pH, débit,
DBO5, DCO, MES.
· station d’épuration de capacité < à 1 000 équivalents habitants : 1 fois par
an, un bilan portant sur les paramètres pH, débit, DBO5, DCO, MES.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 7


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

2.1.2 Règlement d’assainissement collectif


Les droits et devoirs des usagers de l’assainissement collectif doivent être
précisés dans le règlement local de l’assainissement.

Ce document défini en particulier les rejets autorisés selon la nature du réseau et


de l’installation de traitement finale.

Les industriels et apparentés peuvent constituer des exceptions compte tenu de la


nature et du volume des effluents rejetés. Dans ce cas, il est tout à fait
indispensable de définir les conditions de raccordement pour la mise en place
d’une « Convention de rejet » entre l’industriel d’une part, et le Maître d’ouvrage
des réseaux et de la station d’épuration (commune et/ou syndicat) d’autre part.
Pour les établissements relevant des installations classées pour la protection de
l’environnement, la réglementation défini exactement le cadre de la négociation
de ces conventions.

2.2 Données générales sur l’assainissement non


collectif

2.2.1 Rappel sur l’assainissement autonome


Les assainissements individuels sont régis par l'arrêté du 6 mai 1996, dont les
modalités d'application ont été reprises par la norme AFNOR DTU 64.1

Ils doivent assurer l'épuration et l'évacuation des eaux usées d'origine


domestique. Dans tous les cas, ils comprennent au minimum :

- un dispositif de prétraitement constitué par une fosse septique toutes eaux

- un dispositif d'épuration et d'évacuation, fonction des conditions de sol et de


relief

2.2.2 Prétraitement
La « Fosse Septique Toutes Eaux » recueille les eaux vannes (W-C) et les eaux
ménagères. Son volume est d'au moins 3 m3 pour les logements jusqu'à 5 pièces
principales (nombre de chambres +2), il est augmenté de 1 m3 par pièce
supplémentaire.

Il s'y déroule deux types de phénomènes :

- un phénomène physique de clarification par décantation des matières en


suspension les plus lourdes (boues) et dégraissage par flottation (les graisses
rendues par les eaux forment en se refroidissant une croûte en surface)

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 8


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- un phénomène chimique avec digestion anaérobie des boues (début de


dégradation de la charge organique)

La « Fosse Septique Toutes Eaux » assure uniquement un prétraitement


nécessaire au bon fonctionnement du système d'épuration. Pour que la fosse soit
efficace, les eaux usées doivent y séjourner assez longtemps.

Son volume est prévu pour que les eaux usées d'une famille moyenne y
séjournent au moins 3 jours. Elle doit être contrôlée et vidangée tous au moins
tous les 4 ans : en effet, les boues et graisses diminuent son volume utile ; si
celui-ci est trop réduit, les eaux usées sortant de la fosse risquent d'être trop
chargées en graisse et en matières en suspension qui peuvent colmater le
dispositif d'épandage.

Il existe d'autres systèmes de prétraitement, mais moins performants (fosse


septique, épurateur biologique à boues activées ou à cultures fixées), utilisés sous
réserve d'acceptation par les services compétents dans certains cas particuliers
(réhabilitation).

La « Fosse Septique Eaux Vannes » ne recevant que les eaux de W-C., est admise
exceptionnellement dans le cas de rénovation d'installations anciennes, si elle est
complétée par un bac séparateur à graisses pour les eaux ménagères.

Le préfiltre a pour rôle de limiter les conséquences d’un relargage accidentel de


matières en suspension en quantité importante suite à un dysfonctionnement
hydraulique.

Il présente également l’intérêt d’éviter le départ de particules isolées de densité


proche de 1, susceptibles d’obturer les orifices situés en aval.

Il doit pouvoir être nettoyé sans occasionner de départ de boues vers le massif
filtrant. Il doit effectivement se bloquer et donc déborder en cas de problème.

2.2.3 Epuration et évacuation


Un épandage souterrain est constitué par des tranchées filtrantes, lorsque les
conditions de sol (profondeur, perméabilité, absence de nappe) et de relief le
permettent. Il assure l'épuration et l'évacuation des effluents.

Les tranchées filtrantes peuvent être remplacées par divers dispositifs pour
pallier certaines contraintes du sol (tertre filtrant, sol reconstitué, filtre à sable
drainant). Ces dispositifs n'assurent que la fonction traitement. Ils nécessitent
donc un dispositif d'évacuation des eaux (puits d'infiltration ou rejet vers le
réseau hydrographique).

Les puisards ou puits d'infiltration, ne sont que des procédés d'évacuation, sans
épuration, et ne peuvent être utilisés qu'à la sortie d'un dispositif de type filtre à
sable drainé après autorisation préfectorale.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 9


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Les figures 2-a et 2-b page suivante présentent la composition du dispositif


théorique d'assainissement autonome.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 10


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Fig. 2-a : exemple d’une filière d’assainissement autonome avec épandage en tranchée

Fig. 2-b : exemple d’une filière d’assainissement autonome avec filtre vertical drainé

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 11


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Eléments de connaissance de la
zone d’étude

3.1 Situation géographique


Fig. 3-a : localisation de la commune dans la zone d’étude

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 12


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 3-a : données géographiques générales

Canton Rumilly
- chef lieu de Canton
Localisation
- rive gauche et rive droite du Chéran
Altitude (mairie) 335 m
Superficie 1689 ha

3.2 Géologie

3.2.1 Contexte
Le relevé géologique local figure sur la feuille XXXIII-31 au 1/50 000 du BRGM.

La zone d’étude est située dans une entité géologique appelée dépression
molassique. Ce large bassin sépare le massif du Jura à l’Ouest et ces derniers
chaînons (Gros Foug, Montagne de Cessens, Montagne des Princes) du massif
des Alpes (zones subalpine) à l’Est.

La dépression molassique tient son nom de la molasse, roche d’âge miocène qui
constitue son substratum rocheux. En surface, elle est revêtue de formations
quaternaires où prédominent les moraines würmiennes.

3.2.2 Formations affleurantes


§ La molasse

La molasse couvre environ 1/5ème de la zone d’étude. Elle constitue le substratum


de la dépression molassique. Déposée au Burdigalien supérieur (environ 20
millions d’années), elle forme un gré gris verdâtre ou gris bleu à ciment calcaire.

Ces matériaux affleurent sur les parois encaissées du Chéran et du Fier jusqu’à
Saint André (commune de Val de Fier) et sur d’importantes surfaces
principalement à Marcellaz, Boussy, Moye et Massingy.

§ Le calcaire

Le calcaire est présent sur la façade Ouest de la zone d’étude. Il affleure sur les
pentes et sommets de la Montagne des Princes, du Gros Foug et de la Montagne
de Cessens.

Les zones habitées, concernées par cette roche à l’affleurement, sont peu
nombreuses. Il s’agit des hameaux les plus élevés de Moye, Massingy, Lornay et
Val de Fier.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 13


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

§ Les moraines würmiennes

Elles sont essentiellement représentées sous le faciès de moraines de fond, parfois


revêtues de moraines de retrait.

Ces formations sont constituées d’alluvions argilo-terreuses à blocs. Leur


extension est généralisée sur la zone d’étude où courent plus des 2/3 de la
surface totale.

§ Les alluvions modernes

Ces formations plus marginales sont représentées localement par des sables et
graviers (Sud Est de Rumilly) ou par des argiles tourbeuses (marais de Bloye et
de Marcellaz l’Albanais).

Fig. 3-b : extrait de la carte géologique BRGM n°XXXIII-31

Légende

Fz Alluvions modernes

G3 : Formations glaciaires würmiennes (moraines argilo-terreuses à blocs)

m1b Burdigalien supérieur : grès molassique vert ou ocre

n Calcaires et calcaires marneux du crétacé

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 14


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.3 Hydrogéologie
Les massifs du Gros Foug et de la Montagne des Princes sont parcourus par des
réseaux karstiques aquifères. Ces réseaux donnent des sources en pieds de
versants avec des débits irréguliers et une grande vulnérabilité vis-à-vis des
pollutions.

La molasse, quel que soit son âge, donne des sources nombreuses et peu
variables, mais de débit toujours faible.

Les graviers interglaciaires constituent des aquifères parfois étendus et donnent


des sources de bon débit.

3.4 Hydrographie, qualité et objectifs de qualité du


milieu récepteur
La zone d’étude appartient au bassin hydrologique du Fier, affluent du Rhône.

Les principaux affluents du Fier sont :

- en rive gauche :

. Le Chéran (qui conflue à l’amont de Rumilly avec le Dadon et La Néphaz)

. Le Parmand

- en rive droite :

. La Morge

. Le ruisseau d’Essert

3.4.1 Qualité actuelle et objectifs de qualité des cours d’eau


La Communauté de Communes du Canton de Rumilly est concernée par le
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin
Rhône Méditerranée Corse.

Le SDAGE, institué par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, fixe les orientations
fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau sur le bassin,
définit et harmonise les objectifs de quantité et de qualité des eaux, ainsi que les
actions à mener pour les atteindre.

Il vise à assurer :

- la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et zones humides...

- la protection contre toute pollution et la restauration de la qualité des eaux

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 15


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- le développement et la protection de la ressource en eau

- la valorisation de l'eau comme ressource économique et la répartition de cette


ressource

Tous ces objectifs doivent satisfaire aux exigences de la santé publique et des
différents usages de l'eau (AEP, agriculture, pêche, industries, loisirs...).

Pour satisfaire ces objectifs, l'Agence de l'Eau, appuyée par la DIREN, a mis en
place un réseau national de bassin pour surveiller la qualité des cours d'eau et
définir des objectifs à atteindre.

Dans le but de rendre ces résultats lisibles pour le plus grand nombre
d'utilisateurs et pour permettre leur transcription cartographique, des grilles de
qualité des eaux superficielles sont éditées par l'Agence de l'Eau et le Ministère
de l'Environnement. Elles fixent pour chaque paramètre les seuils de nuisances
définissant cinq classes de qualité, symbolisées selon un code couleur officiel.
La grille d’appréciation de la qualité des cours d’eau est présentée dans le tableau
3-b page suivante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 16


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 3-b : grille de la qualité des eaux superficielles (valeurs exprimées en mg/l)

Classe de qualité (couleurs de référence)


Paramètres 1A 1B 2 3 Hors
Excellente Bonne Passable Médiocre classe
pH 6,5 à 8,5 6,5 à 8,5 6,5 à 8,5 5,5 à 9,5
O2 mg/l >8 6à8 4à6 3à4
O2 sat (%) >90 70 à 90 50 à 70 30 à 50
T° <20 20 à 22 22 à 25 25 à 30
MES <30 <30 <30 30 à 70 >70
DCO <20 20 à 30 30 à40 40 à 80 >80
DBO5 <3 3à6 6 à 10 10 à 25 > 25
NH4 < 0,5 0,5 à 1.5 1.5 à 4 4à8 >8
N1 N2 N3 N4 N5
NO2 <0,1 0,1 à 0,3 0,3 à 1 1à2 >2
NO3 <2 2 à 10 10 à 25 25 à 50 >50
NTK <1 1à2 2à6 6 à 12 >12
P1 P2 P3 P4 P5
PO4 <0,1 0,1 à 0,5 0,5 à 1 1à2 >2
Pt <0,05 0,05 à 0,2 0,2 à 0,5 0,5 à 1 >1
CLA1 CLA2 CLA3 CLA4 CLA5
Chlorophyle a <10 10 à 60 60 à 120 120 à 300 >300

§ pH § Forme de l’azote
Caractère acide ou alcalin des eaux. - Azote ammoniacal : forme NH4

§ MES : Matières en suspension - Azote Kjeldahl NTK : quantité d’azote


exprimée en N correspondant à l’azote
Poids, volume et nature minérale ou organique organique N- NH2 et à l’azote
des particules véhiculées par les eaux usées. ammoniacal
§ DBO5 : Demande Biochimique en oxygène - Azote nitrate NO3- et nitrite NO2- :
Consommations d’oxygène en 5 jours, à 20°C, formes minérales oxydées
résultant de la métabolisation de la pollution § Formes du phosphore
biodégradable par des microorganismes de
contamination banale des eaux. - Orthophosphate : forme la plus courante
PO43- (70% du total)
§ DCO : Demande chimique en oxygène
- Phosphore total : somme du P contenu
Consommation d’oxygène dans les conditions dans les orthophosphates, les
d’une réaction d’oxydation, en milieu sulfurique, polyphosphates et le phosphate
à chaud et en présence de catalyseur. organique

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 17


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

En complément du SDAGE établi à l’échelle du bassin Rhône Méditerranée


Corse, deux documents précisent les données existantes :

- Les « Objectifs de qualité des cours d’eau » - échéance 2005 pour le


département de la Haute Savoie (document annexé à l’arrêté préfectoral n°97-
839 du 24 décembre 1997)

- Le Contrat de Rivière Chéran réalisé sous la Maîtrise d’Ouvrage du SMIAC


(Syndicat Mixte Intercommunal pour l’Aménagement du Chéran). Une
campagne de mesures de la qualité des eaux a été organisée dans le cadre de
l’élaboration du Contrat

3.4.2 Estimation des débits d’étiage


Pour étudier l’acceptabilité du milieu récepteur vis-à-vis des rejets des filières
d’assainissement (autonomes ou collectives), une campagne de mesures des
débits en période d’étiage apparent a été entreprise sur l’ensemble de la zone
d’étude.

Seuls ont été appréhendés les cours d’eau susceptibles de recevoir les rejets de
filières de traitement et pour lesquelles aucune donnée existante n’était
disponible. Au total, une soixantaine de mesures a été réalisée.

A partir de ces résultats, l’acceptabilité du cours d’eau en terme de charges


polluantes rejetables sera estimée. Ce calcul permettra dans le cadre de l’étude
des scénarii :

- de vérifier que les projets sont compatibles avec les contraintes fixées pour le
milieu récepteur

- d’adapter le cas échéant le scénario aux contraintes du milieu (limiter le


nombre d’habitations susceptibles de rejeter des effluents en bloquant les
possibilités d’urbanisation ou indexer le niveau de traitement aux contraintes
fixées

Dans l’étude des scénarii d’assainissement présentée au chapitre 5, les scénarii


d’assainissement collectif avec rejet en milieu hydraulique ont été écartés
lorsque les cours d’eau ne présentaient pas un débit d’étiage suffisant pour
garantir une bonne dilution des eaux usées traitées rejetées.

Le schéma page suivante illustre l’intégration de la contrainte de qualité du


milieu récepteur dans l’étude des scénarii. Dans cet exemple, le niveau de
traitement est ajusté à l’acceptabilité du milieu. Dans certains cas, il sera
également nécessaire de bloquer l’urbanisation, donc l’augmentation de la charge
polluante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 18


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Fig. 3-c : ajustement théorique du niveau de traitement d’un hameau à l’acceptabilité du milieu

Rejet 100 kg
DBO5/j

Déclassement du cours d’eau

Flux admissible : 10 kg DBO5/j

solution

Rejet 100 kg
DBO5/j

Création d’un
ouvrage d’épuration
rendement 90%
Flux rejeté Amélioration de la qualité
net 10 kg
DBO5/j

Flux admissible : 10 kg DBO5/j

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 19


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.4.3 Les cours d’eau sur la commune de Rumilly


Le tableau et la figure ci-après présentent le contexte hydrologique des cours
d’eau s’écoulant sur la commune de Rumilly.

Tableau 3-c : principaux paramètres de qualités et objectifs de qualité des cours d’eau sur Rumilly

Qualité actuelle et objectifs

3 à l'amont de Hauteville/Fier
Qualité actuelle*
2 à l'aval de Hauteville/Fier
Le Fier
Objectif de qualité** 2
(de confluence
ruisseau du Marais
de l'Aile à Paramètre déclassant _
confluence Morge) Remarques : Eutrophisation de faible intensité ou importante mais occasionnelle à
l'aval de Hauteville
qualité mesurée en hiver 1998 pour le
physicochimie : 1B
SMIAC
hydrobiologie : 2
(étude IRAP)

Qualité 1994* 1B
Le Chéran
(aval Marigny)
Objectif de qualité** 1B

Paramètres déclassants mise en


évidence en hiver 1998 dans l'étude hydrobiologie
IRAP
qualité mesurée en 1998 pour le
physicochimie : 1B
SMIAC
hydrobiologie : 3
(étude IRAP)
La Néphaz
(de confluence Qualité 1994* HC
Vergone à
confluence Chéran) Objectif de qualité** 1B

Paramètres déclassants mise en


physicochimie
évidence en 1998 dans l'étude IRAP
qualité mesurée en 1998 pour le
physicochimie : 1B
SMIAC
hydrobiologie : 3
(étude IRAP)
Le Dadon Qualité 1994* HC
(de Petit Martenex à
confluence Chéran)
Objectif de qualité** 2

Paramètres déclassants mise en


physicochimie
évidence en 1998 dans l'étude IRAP
*qualité actuelle dite de référence d'étiage (mise à jour en 1994)
**objectifs de qualité fixés pour l'échéance 2005 par l'arrêté préfectoral n°97-839 du 24/12/97

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 20


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Fig. 3-d : hydrologie sur la commune de Rumilly

En concertation avec les services de la MISE 74, les valeurs de débit mesurées à
l’automne 2001 ont été corrigées pour obtenir des valeurs de débit d’étiage
fiables.

Toutes les mesures présentées sur la carte ci-avant doivent être divisées par un
coefficient correcteur de 4,5.

3.5 Usages et contraintes du milieu naturel

3.5.1 Les zones naturelles protégées


La zone d’étude comprend différentes zones naturelles remarquables. Elles
correspondent à des écosystèmes très diversifiés, de la pelouse sèche des versants
calcaires ensoleillés des montagnes aux zones humides des vallées.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 21


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Ces espaces et les espèces particulières qui les ont colonisés sont aujourd’hui
menacés par le développement de l’activité humaine. Pour les préserver,
différentes procédures ont permis d’inventorier certains de ces milieux et
localement de les classer.

Les différentes zones naturelles d’intérêt particulier de la zone d’étude sont


présentées ci-après et classées en fonction de procédures dont elles ont fait l’objet.

Les orientations finales de l’étude de schéma directeur d’assainissement


devront tenir compte de ces zones naturelles et seront compatibles avec la
réglementation propre à chacune d’elle.

3.5.1.1 Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique)


Les ZNIEFF sont des zones naturelles inventoriées du fait de leur intérêt
faunistique et floristique particulièrement remarquable. Cet inventaire,
commandé par le Ministère de l’Environnement, a été réalisé par l’Etat avec le
concours de la Région Rhône Alpes de 1982 à 1988 (réactualisé depuis).

Les différentes zones repérées sont classées en ZNIEFF de type 1 ou ZNIEFF de


type 2 selon leur taille :

- Les ZNIEFF de type 1 correspondent à des surfaces de petite à moyenne taille


(de quelques ares pour un petit marais à quelques centimètres d’hectares pour
un vallon d’altitude). Elles sont caractérisées par la présence d’espèces,
d’associations d’espèces ou de milieux rares menacés (mare, étang, lac, prairie
humide, tourbière, forêt, lande). Ces zones sont particulièrement sensibles à
des équipements ou des transformations du milieu

- Les ZNIEFF de type 2 sont constituées par des grands ensembles naturels
riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes
(massif forestier, massif montagneux, vallée, plateau, confluent…)

Remarque : L’inventaire des ZNIEFF est dépourvu de valeur réglementaire sanctionnée


par un texte opposable au tiers. Il constitue néanmoins un outil de connaissance
indispensable pour statuer sur l’emplacement et/ou l’adaptation de futurs aménagements
sur les différentes communes du Canton.

3.5.1.2 Les Arrêtés de Biotope

Dans chaque département, le préfet peut fixer par arrêté les mesures tendant à
favoriser sur tout ou partie du territoire la conservation des biotopes nécessaires
à l’alimentation, à la reproduction, au repos, à la survie des espèces dont les listes
ont été fixées réglementairement.

3.5.1.3 Les sites Natura 2000

La directive « Habitat » n°92/43/CEE du 21 mai 1992 de la Commission


européenne met en place à l’échelle de l’Europe une politique de conservation

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 22


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage afin d’assurer le maintien


de la biodiversité.

Les zones d’habitat d’intérêt européen abritant les espèces énumérées dans
l’annexe de la directive devront faire l’objet d’une protection et d’une gestion
visant à maintenir des milieux propres au développement et à la survie de ces
espèces.

Ces zones constituent un réseau écologique européen dénommé « Natura 2000 ».

A terme, la transposition en droit français de la directive « Habitat » permettra


d’entériner cette démarche et d’entreprendre avec des financements, des mesures
de gestion et de protection de ces espèces.

3.5.2 Captage et ressource en eau potable


La Communuaté de Communes du Canton de Rumilly contient une quantité très
importante de captages pour l’alimentation en eau potable. En effet, 45 captages
sont recensés.

30 d’entre eux ont des périmètres établis et ont fait l’objet d’une D.U.P.
(Déclaration d’Utilité Publique) et d’un arrêté préfectoral.

Les contraintes générales liées aux périmètres de protection établis sont les
suivantes :

- Périmètre de protection immédiat : toutes activités strictement interdites

- Périmètre de protection rapproché : sont interdits généralement toutes


constructions nouvelles, tous rejets d’eaux usées traitées, toutes excavations…

- Périmètre de protection éloigné : aucune interdiction possible, respect


scrupuleux de la réglementation générale uniquement

L’ensemble de ces contraintes a des conséquences directes sur la faisabilité de


l’assainissement qu’il conviendra de décrire au cas par cas.

3.5.3 Usages et contraintes du milieu sur la commune de Rumilly


Les données concernant les usages et contraintes du milieu récepteur sur la
commune de Rumilly sont présentées dans le tableau 3-d et la figure 3-e page
suivante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 23


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 3-d : description des usages et contraintes du milieu naturel sur Rumilly

Zones naturelles protégées


Z.N.I.E.F.F. de type 1 Prairie marécageuse de Balvey
Z.N.I.E.F.F. de type 2 non
Arrêtés de biotiope non
Zones NATURA 2000 non

Utilisation des cours d'eau


Baignade non
AEP non
industrie non

Captages utilisés pour l'alimentation en eau potable

Procédures
Utilisation
Nom des captages
(régie ou gestion déléguée)
en cours terminée DUP

Boise Veise
Madrid Veise *

AUCUNE REGLEMENTATION NE S’APPLIQUE AU CAPTAGE DE BROISE ACTUELLEMENT.


SEULE UNE ETUDE GEOLOGIQUE A ETE MENEE

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 24


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.6 Données socio-économiques

3.6.1 Population et occupation des sols

3.6.1.1 Population
La population de la Communauté de Communes atteint au recensement de 1999 :
22 170 habitants.

On observe pour l’ensemble des communes une très forte croissance


démographique depuis 1975. Cette augmentation est très régulière dans
l’ensemble, à raison d’environ 2% par an depuis 1975.

Cette tendance devrait se prolonger à moyen terme. Ainsi, nous pourrons prévoir
environ 26 000 habitants à l’horizon 2020.

Les données du dernier recensement de l’INSEE en 1999 sont recensées dans le


tableau 3-e page suivante.

3.6.1.2 Urbanisme

Un rencontre avec les élus de la commune a permis de faire le point sur


l’occupation des sols et les perspectives d’urbanisation sur la commune.

Cet aspect de l’étude est important. Il nous permet d’apprécier les potentialités
d’évolution de la commune en terme de population et de charges futures de
pollution à traiter. Il participera également au choix du mode d’assainissement
de tel ou tel secteur.

Les principaux objectifs communaux définis en terme d’urbanisme sont présentés


dans le tableau 3-e page suivante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 25


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 3-e : démographie et perspectives d’urbanisation à moyen terme sur Rumilly

Démographie*
en 1999 en 1990 en 1982
Population
11230 9991 8863
Densité en 1999 665 hab/km²
Variation absolue de 1990 à 1999 1239
Augmentation en % de 1990 à 1999 14%
de 1990 à 1999 de 1982 à 1990 de 1975 à 1982
Taux de variation annuel
1,31% 1,51% 2,64%

Logements*
Nombre total de logements 4691
Résidences principales 4250
Résidences secondaires 178
Taux de résidences secondaires 4%
Logements vacants 263
* données communiquées par l'insee à l'issu de recensement de 1999

Urbanisme
P.O.S élaboré en 1978
Documents existants
dernière révision 1998

Les zones de développement futur concernent


principalement les secteurs suivants :

- plaine du Bouchet au nord


- colline de Savoiroux au sud
Axes de développement de l'urbanisme
- secteur de Gévrier et colline des Praillat en limite de la
commune de Massingy
- route de Cessens
- sud-est de la commune (développement des activités
industrielles)

. environ 2300 habitants


. environ 800 logements
Evolution future maximale
prévisionnelle (échéance 2020)** Total :
environ 13500 habitants
environ 5500 logements

** Calcul effectué à partir des projets d'urbanismes et des perspectives d'évolution de la


population sur la base des données de l'Insee

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 26


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.6.2 Définition des volumes et charges à traiter en situation


future

3.6.2.1 Consommation en eau potable – situation actuelle


Le tableau 3-f page suivante présente les consommations en eau potable de la
commune en situation actuelle.

Il mentionne également la liste des gros consommateurs d’eau de la commune


qui nous a été communiquée par cette dernière ou par l’exploitant du réseau.

Cette liste nous permet de définir une estimation de la répartition de l’eau


potable :

- eau potable à usage domestique et assimilé

- eau potable à usage agricole

- eau potable à usage autre (process industriel par exemple)

La consommation moyenne par habitant est calculée après avoir retranché les
volumes consommés par les gros consommateurs.

3.6.2.2 Calcul des volumes d’eaux usées rejeté au réseau

Le volume d’eaux usées domestiques théoriquement collecté est déterminé à


partir du taux de raccordement de la population et en considérant un taux de
retour au réseau. Ce taux de retour est un facteur qui apprécie la fraction de l’eau
consommée qui n’est pas retirée au réseau car utilisée à des fins d’arrosages, de
lavages extérieurs… Nous avons ainsi considéré un taux de retour de 90%.

3.6.2.3 Principaux établissements gros consommateurs


Les entreprises pouvant générer une pollution susceptible de contribuer à un
impact sur le milieu récepteur ou à un mauvais fonctionnement d’une unité de
traitement ont fait l’objet d’une enquête par courrier.

Le questionnaire a été dressé à ces établissements, il comporte les rubriques


suivantes :

- la description succincte de l’activité de l’entreprise

- une estimation de la pollution produite

- la destination des rejets

- la description des traitements des eaux usées s’il en existe

- le type de déchets produits et leur destination

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 27


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- l’évolution prévisible de l’activité à l’avenir

Nous listerons les propositions d’amélioration immédiate s’il y a lieu (mise en


place de prétraitement par exemple). En outre, nous apporterons une
appréciation de la pollution rejetée, et la compatibilité de ces rejets avec le
fonctionnement des dispositifs de traitement ou la protection du milieu naturel.

Le cas échéant, nous préciserons aux communes les établissements avec lesquels
il semble nécessaire de mettre au point une convention de rejet permettant de
définir clairement les charges et volumes maximums admissibles dans le réseau
collectif ainsi que la participation financière de l’établissement aux coûts
d’investissement et d’exploitation.

3.6.2.4 Définition des volumes d’eaux usées sur la commune en situation


future

Le tableau 3-f page suivante présente un récapitulatif de la situation actuelle et


future prévisible compte tenu des éléments suivants :

- Population totale prévisible à terme (définition dans le tableau 3-e au


paragraphe 3.6.1.)

- Ratio de consommation par habitant égal au ratio actuel si ce dernier est


supérieur à 150 l/j/hab. dans le cas contraire, nous retenons le ration de
150 l/j/hab pour tenir compte d’une éventuelle augmentation de la
consommation (valeur standard)

3.6.2.5 Estimation des volumes et charges à traiter sur la commune de


Rumilly

Les données concernant la commune de Rumilly sont décrites dans le tableau 3-f
page suivante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 28


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 3-f : présentation des consommations en eau potable en situation actuelle et future sur
Rumilly
Consommations en eau potable en situation actuelle / volumes sanitaires théoriques

Abonnés à l'eau potable


Consom. Consom. Taux Consom. Volume
Population Population Taux
totale domestique de moyenne sanitaire
totale raccordés à théorique de retour
en 2000 en 2000 Non habitants rac- théorique théorique
(INSEE 1999) Total l'assainissem raccordée estimé
(m3/an) (m3/an) raccordés /abonnés cordement (m3/hab/j) (m3/j)
ent

1 262 967 1 013 973 11 280 5049 4560 489 2,2 90,3% 0,246 10 188 90% 2 258

Etablissements gros consommateurs en eau potable


consom. raccordé au
Etablissement ou abonné
en 2000 (m3/an) réseau
RESIDENCE BAUFORT 2580 oui
SA SEDAVI INTERMARCHE 1790 oui
COLLEGE LE CLERGEON 2075 oui
HALPADES SA D'HLM 5414 oui
SA ROCADE 1570 oui
SARL MAZZON STEPHANE 1060 oui
FOYER DES TRAVAILLEURS 4141 oui
MR BRUYERE GASTON 1016 oui
SARL CAMPING DE MADRID 2161 oui
SA EURO-LAMELLE 1157 oui
CENTRE HOSPITALIER 2551 oui
L.E.P. PORTE DES ALPES 4508 oui
RESTAURANT SCOLAIRE 1130 oui
HOPITAL 4444 oui
HOPITAL DE RUMILLY 2773 oui
LYCEE DE L ALBANAIS 1717 oui
OPAC 1059 oui
ASS SYND LOT DES PINSONS 1234 oui
SA SALOMON 14099 oui
MAIRIE DE RUMILLY 1384 oui
SOC TEFAL SA 182822 en partie
SOC VULLI SA 8309 oui

Consommation en eau potable en situation future

Population future (échéance 2020) 13500 habitants

Ratio de consommation retenu 250 l/jour/habitant

Rejet d'eaux usées à usage domestique


5875 m3/jour soit environ 2150000 m3/an
(échéance 2020)

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 29


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.7 Présentation des systèmes d’assainissement

3.7.1 Assainissement collectif


Les données concernent les infrastructures existantes sur la commune de Rumilly
sont présentées dans le tableau 3-g ci-après.

Tableau 3-g : descriptif de l’assainissement collectif


Description du réseau d'assainissement collectif global

Nature Longueur (m) Répartition

Séparatif 44200 76%

Unitaire 13700 24%

Total 57900 100%

Postes de refoulement ou de relevage Déversoirs d'orage


17 17

Station d'épuration

Rumilly : 90% des volumes


Bloye : 0,1% des volumes
Communes raccordées zone d'activité d'Alby-sur-Chéran : 8,5% des volumes
Sales (en partie) : 0,4% des volumes
Marigny (en partie) : 1% des volumes
Date de mise en service 1978

55000 EH à sa construction, puis 40000 EH actuellement suite à l'ajout d'une zone


Capacité
anoxie dans le bassin d'aération

Charge traitée 30000 à 35000 EH


Type Traitement biologique

. Poste de relèvement
. Dégrilleur, dessableur / déshuileur
Principaux ouvrages . Décanteur primaire
. Bassin d'aération
. Clarificateur

Destination des boues Mise en décharge


Milieu récepteur du rejet le Chéran
Remarque Comptage / prélèvement des eaux à l'entrée de station

Etat des raccordements au réseau collectif


Nombre d'abonnés à l'eau potable 5049
Nombre d'abonnés raccordés 4560
Taux de raccordement théorique 90%

Projets définis

. Trouver une solution pour le devenir des boues suite à la fermeture de la décharge intercommunale de Broise où elles
sont actuellement évacuées
. Mise en place d'une filière pour le traitement des graisses sur le site de la STEP
. Compactage des déchets issus du dégrillage
. Mise en place d'une centrifugeuse à la place du filtre presse actuel

Remarques

Une étude concernant la mise aux normes des rejets et du traitement du phosphore a été remise à la Collectivité.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 30


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

3.7.2 Diagnostic des équipements existants dans les zones non


collectées

3.7.2.1 Méthodologie
Afin de connaître l’état actuel des infrastructures d’assainissement autonome
existantes, il a été procédé à une enquêtes auprès des particuliers non raccordés.

Cette enquête a été réalisée selon le schéma suivant :

- envoi de questionnaire et d’une lettre explicative de la Mairie co-signé par la


Communauté de Communes

- dépouillement des questionnaires et établissement d’un état récapitulatif


statistique

Les questionnaires ont été distribués par les services municipaux courant juillet
2001.

3.7.2.2 Résultats obtenus pour la commune de Rumilly

Sur l’ensemble des habitations concernées par l’assainissement autonome, le taux


de réponse a été de 46%

Un dépouillement et une analyse statistique ont été réalisés sur un échantillon de


197 enquêtes. Sur les enquêtes retournées en mairie, 31 n’étaient pas
exploitables ; le propriétaire ne connaissant pas ses installations ou est raccordé à
l’assainissement collectif.

3.7.2.3 Equipements en prétraitement

Aucun Fosse Septique


Fosse étanche prétraitement + Bac
5% 4% dégraisseur
Fosse Septique seule
18% 26%

Fosse Toutes Eaux


47%

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 31


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

78% des habitations disposent d’un dispositif de prétraitement complet (fosse


septique toutes eaux ou fosse septique + bac dégraisseur ou fosse étanche).

3.7.2.4 Entretien des équipements, fréquence de vidange

50% seulement des fosses septiques ou fosses septiques toutes eaux sont
vidangées tous les 4 ou 5 ans.

Bien que la majorité des installations disposent d’un équipement de


prétraitement complet, quelques réserves sont émises vis-à-vis de leur
fonctionnement car la moitié n’effectue pas l’entretien nécessaire. Or, au-delà de
4 ans entre chaque vidange, les risques de colmatage de la fosse sont très
importants. Une information des usagers sur l’entretien des installations et
notamment sur les besoins de vidange des fosses est indispensable pour effacer
les « idées reçues » et permettre un fonctionnement optimal des installations.

L’entretien (vidange, contrôle du non-affaissement, de la libre circulation des


liquides) et le suivi (surveillance de la non-toxicité des produits rejetés) sont les
éléments clés du bon fonctionnement.

3.7.2.5 Equipements d’épuration et rejets sans traitement

Rejet en réseaux d'eaux Rejet non précisé Epandage simple


pluviales ou de collecte 15% 14%
sans traitement terminal
6% Filtre à sable drainé
12%
Rejet direct en champs
6%
Filtre à sable non drainé
1%
Rejet direct en fossé
8% Autres : filtre épurateur à
Puits
perdu tourbes, pouzzolane, ...
Rejet direct en cours 4%
27%
d'eau
7%

Environ 70% des habitations rejettent leurs effluents sans autre traitement que la
décantation en fosse (quand elle existe).

Le manque de traitement avant l’évacuation en milieu naturel peut être à


l’origine de pollution, en particulier des affluents des principaux cours d’eau de

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 32


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

la Communauté de Communes de Rumilly. De même, les nuisances occasionnées


par ces rejets peuvent être importantes là où l’habitat est le plus concentré.

En tout état de cause, il est indispensable de modifier ce mode d’évacuation des


effluents , on s’oriente :

- soit vers un assainissement de type collectif avec traitement des eaux usées
dans une installation complète dont la commune assure la maîtrise d’ouvrage.
Ceci nécessite la pose d’un collecteur spécifique d’eaux usées

- soit vers un assainissement autonome, auquel cas les installations


individuelles doivent être nécessairement complètes (fosses septiques ou
toutes eaux + dispositif d’infiltration ou de filtration adaptée à la nature des
sols). Notons qu’un dispositif peut être dimensionné pour une ou plusieurs
habitations s’il y a entente entre les propriétaires

Actuellement, peu d’installations ont un fonctionnement optimal à cause de leur


vétusté d’une part et du manque de suivi d’autre part.

Pourtant, peu d’habitants se plaignent de leurs installations. Mais on peut quand


même noter que 14 abonnés émettent des critiques sur les nuisances liées au
mauvais fonctionnement des installations d’assainissement autonome et
d’odeurs émanant des fossés et collecteurs pluviaux qui recueillent des rejets
d’eaux usées.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 33


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Faisabilité de l’assainissement
individuel

4.1 Données générales sur l’épuration des eaux


usées par le sol
Dans le cas de mise en œuvre de dispositifs d’assainissement autonome dans les
zones non collectives, le choix du dispositif est préconisé pour son efficacité et
son faible coût.

Le principe de l’assainissement par le sol repose sur un transit assez lent des eaux
usées dans un milieu poreux (perméabilité comprise entre 4.10-6 m/s et 10-4 m/s
ou 15 mm/h et 350 mm/h). Ce niveau poreux, situé sous le drain d’infiltration,
doit avoir une épaisseur minimale de 1 mètre.

Durant ce transit, des processus biologiques et chimiques conduisent à des


réductions considérables des matières organiques (DBO5, DCO), de l’azote et du
phosphore dans une moindre mesure. Les germes et virus sont également
détruits dans cet environnement.

Tous les sols ne possèdent pas ces caractéristiques. En conséquence, l’étude des
sols doit définir les zones naturellement aptes, et les zones où des dispositifs plus
élaborés seront nécessaires afin que les conditions d’épuration soient
satisfaisantes.

4.2 Aptitude des sols – Filières conseillées

4.2.1 Méthodologie de choix de filières


La cartographie de l'aptitude des sols à l’assainissement autonome et les
solutions préconisées pour le choix d'un dispositif d'assainissement autonome
sont basées sur 4 critères, parfois appelés « critères SERP » :

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 34


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

§ Sol : valeur de perméabilité

§ Eau : hydromorphie ou présence d'une nappe proche de la surface

§ Roche : épaisseur du sol

§ Pente : pente moyenne du sol

Pour chaque zone étudiée, ces différents critères sont analysés et une
cartographie est définie selon des couleurs traduisant l’aptitude naturelle des sols
et les solutions, en terme de dispositifs, à mettre en place. La méthodologie du
choix de la filière est schématisée sur la figure 4-a ci-après.

Fig. 4-a : principe de la méthodologie SERP

Sol Eau

Méthode SERP

Roche Pente
Épaisseur de sol <15% oui
15 à 30 % oui sous
Caractéristiques conditions
du sous sol >30 % non

Filière de traitement adaptée


Il est à noter que cette cartographie est basée sur l'interprétation des données
au droit des points d'observation, et reflète l'aptitude des sols de manière
globale et non à l'échelle parcellaire.

Les informations ainsi cartographiées seront reportées par écart sur la carte
d’aptitude des sols à l’assainissement autonome jointe au présent rapport.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 35


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Le principe des couleurs retenues est détaillé sur le tableau 4-a présenté ci-après.

Tableau 4-a : couleurs normalisées pour la cartographie de l’aptitude des sols


Couleurs Choix du dispositif Faisabilité Coûts (HT)
Vert Les critères remplissent les conditions : aisée 20 000 F
épandage en sol naturel à
- épandage souterrain simple 25 000 F
gravitaire par tranchées
- lit d'épandage
avec rejet en sous-sol
Jaune Certains critères sont défavorables : plus 30 000 F
épandage en sol reconstitué non drainé élaborée à
filtre à sable vertical non drainé disposé
en tertre selon la pente ou la présence 35 000 F
de nappe souterraine
avec rejet en sous-sol ou sub-surface
Orange Critères défavorables majoritaires élaborée à partir de
(perméabilité, sols minces…) : 33 000 F
épandage en sol reconstitué drainé en fonction
de la localisation
- filtre à sable vertical drainé
du rejet
avec rejet au milieu hydraulique
superficiel, puits d'infiltration
Rouge Tous les critères sont défavorables : possibilité à chiffrer au
épandage très difficile de filières cas par cas
rocher affleurant, pentes supérieures à dans lorsque cela est
20%… certains cas possible
possibilité de mise en place de techniques
alternatives dans certaines conditions (fosse
étanche…)
épandage interdit
zones inondables, périmètre de
protection de captage…

4.2.2 Sondages et tests d’infiltration


Après l’analyse de l’habitat et de la desserte des réseaux existants, il a été
entrepris une campagne d'étude des sols dans les zones non desservies au cours
de l’été 2001 pour 4 communes (Crempigny-Bonneguête, Saint Eusèbe,
Hauteville sur Fier et Vaulx). Ces travaux de terrain se basent sur des
observations géologiques et pédologiques associées aux études de pentes, des
écoulements superficiels et souterrains.

Pour chaque secteur habité non raccordé, les formations géologiques sont
identifiées ainsi que les sols dérivés (épaisseur, texture et granulométrie,
constitution, degré d'humidité, extension latérale…).

Afin d’appréhender les capacités d’infiltration des terrains en place, des essais
sont menés dans les sondages. La capacité des sols à l’infiltration a été évaluée
par des tests d’infiltration réalisés à l’aide d’un infiltromètre à charge constante
(test Porchet). Pour chaque essai, nous opérons préalablement à la saturation du

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 36


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

sol pendant 4 heures, afin de se rapprocher des conditions de fonctionnement


d’un épandage souterrain. La figure 4-b ci-après présente le matériel utilisé,
l’infiltromètre.

Remarque : Pour les 12 autres communes de la zone d’étude, nous avons utilisé des
cartes d’aptitude des sols préexistantes pour étudier la faisabilité de l’assainissement non
collectif.

Fig. 4-b : infiltromètre à charge constante

4.3 Contraintes d’habitat


Les contraintes d’habitat et la configuration du bâti ont été étudiées sur
l’ensemble des hameaux non raccordés.

Les problèmes recensés lors des investigations de terrain sont :

- les surfaces disponibles : les exigences de surface sont de 500 m² environ


pour un épandage souterrain par tranchées filtrantes, de 200 m² pour un
filtre à sable vertical drainé ou tertre
- la pente et la topographie
- les exutoires potentiels situés à proximité des hameaux
Les contraintes d’habitat recensées sur la commune sont reportées sur la carte
d’aptitude des sols à l’assainissement autonome.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 37


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Ne connaissant pas les propriétaires des parcelles autour des secteurs bâtis, il est
parfois difficile de juger de la surface disponible pour chaque habitation. La
précision de l’étude de ces contraintes reste relative.

Cette étude sert à identifier les contraintes à l’échelle du hameau et est un


préalable indispensable pour l’étude des scénarii.

4.4 Cartographie – Filières

4.4.1 Descriptif
Les couleurs normalisées sont présentées dans le tableau 4-a ci-avant.
Les secteurs cartographiés en vert correspondent à des zones où l’épandage
souterrain en sol naturel est possible.

Les secteurs cartographiés en jaune correspondent aux zones où les sols


présentent une texture relativement riche en argile ne permettant pas l’épuration,
L’évacuation des effluents est cependant possible dans le sol en place. Une filière
par épandage en sol reconstitué non drainé est nécessaire.
Les secteurs cartographiés en orange correspondent aux zones où les sols,
généralement développés sur moraine imperméable ou molasse, présentent une
texture riche en argile ne permettant ni l’épuration, ni l’évacuation des effluents
dans le sol en place. Une filière par épandage en sol reconstitué drainé est
nécessaire.
Les secteurs cartographiés en rouge correspondent à des zones où l’épandage est
à proscrire (fortes pentes ou zones humides).

4.4.2 Harmonisation des cartes des sols existantes


Dans l’optique de fournir au Maître d’ouvrage une carte d’aptitude des sols
homogène à l’échelle du canton, un report numérique des cartes préexistantes a
été au cours de cette étude.

Les cartes existantes ayant été réalisées par plusieurs bureaux d’études
employant diverses méthodes cartographiques, une harmonisation des
documents a dû être créée.

La méthodologie utilisée pour la conversion des différents documents est


exposée ci-après.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 38


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

4.4.2.1 Principes
§ Seules les 4 couleurs présentées dans le tableau 4-a ci-avant sont retenues dans
la cartographie. L’objectif étant de proposer au final une filière normalisée de
traitement (conforme au DTU 64.1) par couleur.

§ Les couleurs utilisées dans notre cartographie ne tiennent pas compte du rejet.
Les lieux de rejets potentiels pour les filières drainées sont cependant
indiquées (cours d’eau, réseaux d’eaux pluviales…). La contrainte liée à leur
absence sera prise en compte dans l’étude des scénarii d’assainissement.

§ Les filières non mentionnées dans le DTU 64.1 ne sont pas représentées sur la
carte (filtre à sable vertical drainé, suivi d’épandage, traitement par filtre à
pouzzolane…).

4.4.2.2 Transformations rencontrées


Les principales transformations rencontrées sont énumérées ci-après.

Cartes existantes Cartographie Saunier Environnement

Filtre bactérien à pouzzolane avec rejet Filtre à sable vertical drainé avec rejet
en cours d’eau permanent

Filtre à sable vertical drainé suivi d’un Filtre à sable vertical drainé avec rejet
épandage en sol naturel en cours d’eau permanent

Filtre à sable vertical drainé avec rejet Filtre à sable vertical drainé avec rejet
en puits d’infiltration en cours d’eau permanent

Zones où des études géotechniques Zones cartographiées en rouge : filières


doivent être réalisées à définir au cas par cas avec nécessité
de réaliser des études complémentaires

Zones humides Zones cartographiées en rouge : filières


à définir au cas par cas avec nécessité
de réaliser des études complémentaires

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 39


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Scénarii d’assainissement
envisageables
Des scénarii techniques sont ici exposés pour les secteurs actuellement non
desservis par l’assainissement collectif. Ces éléments serviront d’aide à la
décision pour le zonage d’assainissement de la commune.

5.1 Eléments généraux


Parmi les solutions que nous pouvons proposer, nous distinguons :

- l’assainissement individuel (maîtrise d’ouvrage privée) : assainissement au


niveau de chaque habitation et éventuellement assainissement autonome
regroupé sur plusieurs habitations lorsque les propriétaires décident de
s’associer

- l’assainissement collectif (maîtrise d’ouvrage publique) : au niveau du


hameau ou d’un groupe de hameau, ou raccordement au système
d’assainissement collectif existant avec collecte et traitement des eaux

5.1.1 Coûts utilisés dans l’étude des scénarii d’assainissement


collectif
Les coûts indiqués sont les coûts de programme établis hors sujétions
particulières et par référence à des ouvrages similaires. Il est nécessaire de
réaliser les Avants Projets correspondants pour définir de façon plus précise les
coûts des travaux. Pour définir les enveloppes budgétaires, il est souhaitable de
tenir compte d’une moyenne d’incertitude de 20%. Il n’est pas pris en compte
l’acquisition du foncier et la desserte dans le coût de la mise en place des
installations de traitements collectifs.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 40


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Les scénarii ont été chiffrés sur la base des coûts unitaires suivants :

§ Réseaux

- réseaux eaux usées gravitaires (sous sol non rocheux) :

. sous voie communale et départementale : 260 € HT/ml

. en centre bourg : 305 € HT/ml

. sous chemin vicinal : 200 € HT/ml

. sous terrain naturel : 155 € HT/ml

- surcoût pour sous-sol rocheux : 50 € HT/ml

- surcoût pour enfouissement profond : 60 € HT/ml

- branchement (part collective) : 800 € HT

- conduite de refoulement :

. sous terrain naturel : 61 € HT/ml

. sous chaussée : 105 € HT/ml

§ Ouvrages particuliers

Les ouvrages particuliers seront chiffrés au cas par cas sur une base forfaitaire en
tenant compte des contraintes locales spécifiques (postes de refoulement,
traversées de rivières, encorbellement pour traversée de pont).

§ Traitement collectif

Le choix des filières de traitement proposées et leur dimensionnement sont


conditionnés par l’acceptabilité des cours d’eau, le nombre d’équivalents-
habitants à traiter et les contraintes techniques locales liées notamment au
terrain.

La qualité des effluents rejetés après traitement et donc le niveau de traitement à


obtenir sont imposés par les services de Police des Eaux (ces données complètent
les exigences épuratoires minimales fixées par le décret du 3 juin 1994 et l’arrêté
du 22 décembre 1994).

Dans cette étude, les collectivités concernées par l’étude d’une solution
d’assainissement collectif correspondent généralement à une charge inférieure à
2 000 EH (équivalents-habitants)

Par souci d’économie pour la collectivité en terme d’investissement et


d’exploitation et pour des facilités techniques de mise en œuvre et d’exploitation,
les filières de traitement envisagées dans le cadre de cette étude sont des filières
adaptées aux petites collectivités.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 41


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Plusieurs types de filières de traitement sont adaptés aux petites collectivités


parmi lesquelles :

- l’épandage souterrain collectif quand le sol le permet

- les filtres à sable verticaux collectifs

- les lits plantés de roseaux

- le lagunage

La filière de traitement type prise en compte dans l’étude des scénarii


d’assainissement est la filière avec lits plantés de roseaux.

Cette filière présente en effet de multiples avantages autant technique


qu’économique et est adaptée pour une grande variété de collectivités (de 50 EH
à 2 000 EH). Les rendements épuratoires qu’elle atteint correspondent au niveau
D4.

Ce choix, au stade de l’étude de schéma général d’assainissement, résulte


également du souhait de nombreux élus sur la zone d’étude de voir cette solution
envisagée et de l’engouement qu’elle suscite actuellement dans le domaine de
l’assainissement des petites et moyennes collectivités.

Le fait de retenir une même filière pour la majorité des scénarii étudiés permet
d’obtenir une meilleure lisibilité des documents et une meilleure comparaison
des scénarii entre eux.

Remarques :

- le choix final des filières de traitement ne fait pas l’objet de cette étude

- localement, au regard des contraintes de site ou pour répondre à des préconisations


particulières en terme de niveau de rejet à atteindre, d’autres filières de traitement
pourront être étudiées. Pour ces cas précis, le choix de la filière étudiée sera augmenté

Les coûts d’investissement et d’exploitation de ces filières seront envisagés


forfaitairement au cas par cas.

5.1.2 Coûts des scénarii non collectifs


Les coûts des installations d’assainissement autonome sont évalués de façon
globale (création de dispositif de prétraitement et de traitement) sans prendre en
compte le coût de la réutilisation de tout ou partie de l’existant. Ils incluent un
coût lié aux études préalables de faisabilité.

Les scénarii ont été chiffrés sur la base des coûts unitaires moyens suivants :

- fosse septique toutes eaux + épandage en sol naturel : 3 800 € HT/unité

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 42


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- fosse septique toutes eaux + filtre à sable vertical drainé ou tertre


d’infiltration (sans poste de relevage) : 6 000 € HT/unité

- fosse septique toutes eaux + filtre à sable vertical non drainé :


5 300 € HT/unité

- fosse septique toutes eaux + filtre à sable compact (filière dérogatoire) ou


tertre d’infiltration (avec poste de relevage) : environ 6 800 € HT/unité

5.2 Scénarii d’assainissement envisagés sur la


commune de Rumilly
Dans ce chapitre, nous étudions les différentes possibilités d’assainissement
envisageables pour les secteurs non raccordés à l’assainissement collectif.

5.2.1 Hameaux ou quartiers où le scénario de l’assainissement


collectif est envisageable ou prévu

5.2.1.1 Secteurs où le scénario collectif est déjà retenu


§ Plaine du Bouchet – Hameau de Broise

Les élus de la commune de Rumilly ont d’ores et déjà décidé de raccorder à


l’assainissement collectif le secteur de la plaine du Bouchet et le hameau de
Broise, situés au Nord de la commune.

Cette opération a fait l’objet d’une demande de subvention en 2001.

Les objectifs sont de :

- permettre le développement de l’urbanisation au Nord de la commune dans


la plaine du Bouchet en liaison avec le P.O.S.

- limiter les risques actuels de contamination du captage de Broise destiné à


l’alimentation en eau potable

- résoudre le problème de l’assainissement non collectif sur Broise

Le coût total de ces travaux d’assainissement a été estimé à 182 100 € HT (hors
Maîtrise d’œuvre).

La mise en place d’un poste de relevage sera nécessaire à l’aval de Broise. Les
effluents seront raccordés au réseau communal existant de Rumilly au niveau du
poste de relevage du Bouchet.

Ces travaux de mise en œuvre du collecteur d’eaux usées seront coordonnés avec
ceux de l’aménagement de la route départementale et ceux concernant la
protection du captage de Broise.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 43


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Nous rappelons que ces travaux s’intègrent dans les objectifs fixés par le Contrat
Rivière Chéran.

A l’issue de la présente étude de Schéma Général d’Assainissement, le secteur de


la plaine du Bouchet et le hameau de Broise seront inclus dans la zone
d’assainissement collectif de la carte de zonage communale.

L’étude de détail et le chiffrage de ce scénario de raccordement (retenu) ne fait


pas l’objet de la présente étude dans la mesure où les choix sont effectués.

§ Zones d’urbanisation situées en continuité du Bourg de Rumilly

Plusieurs zones d’urbanisation futures (zones NA) définies au P.O.S. ne sont


desservies ou seulement partiellement par les réseaux d’assainissement collectifs
existants.

Il s’agit notamment des secteurs suivants :

- colline de Savoiroux (zones NA2)

- Martenex (zones NA2 et NAd)

- Secteur de Gévrier (zones NA2)

- Chavanne (zone NA2)

L’aptitude des sols à l’assainissement non collectif étant défavorable dans la


majorité de ces secteurs, nous conseillons de les raccorder à l’assainissement
collectif parallèlement à leur urbanisation.

L’assainissement non collectif ne serait pas compatible avec un développement


de l’urbanisation de ces secteurs.

Il serait trop approximatif au stade de l’étude de schéma général


d’assainissement de chiffrer le coût du scénario d’assainissement collectif pour
ces secteurs. Les futures routes d’accès, l’organisation future de l’habitat et le
nombre d’habitations sont en effet inconnus à ce jour.

A l’issue de la présente étude, nous proposons d’inclure ces zones dans la future
zone d’assainissement collectif communale.

5.2.1.2 Hameaux ou quartiers où le scénario de l’assainissement collectif est


envisageable mains non retenu actuellement

Compte tenu de l’étendue des réseaux existants et des projets de raccordement


en cours sur Rumilly, la question du raccordement à l’assainissement collectif ne
se pose plus que pour trois secteurs en particulier. Il s’agit :

- du hameau de Balvey au Sud-Est de la commune

- du secteur de Célaz/Chez les Gays au Sud-Ouest de la commune

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 44


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

- d’une partie du quartier de l’Ermitage au Sud-Ouest de la commune

Compte tenu de la médiocre aptitude des sols à l’assainissement non collectif


dans ces secteurs et des contraintes d’habitat recensées, l’étude du scénario de
l’assainissement collectif est justifiée.

Les fiches descriptives et analytiques des scénarii d’assainissement collectif


étudiés sont présentées en annexe.

Pour le hameau de Balvey, nous conseillons le raccordement au réseau


d’assainissement de la Plate-forme SUPER U.

Ce scénario présente l’avantage de résoudre les contraintes de l’assainissement


non collectif et est beaucoup plus avantageux d’un point de vue technico-
économique que le scénario collectif de proximité (scénario 2).

Pour le secteur de Célaz/Chez les Gays, l’assainissement collectif représente


dans tous les cas des dépenses très importantes au regard des contraintes
recensées, du nombre d’habitations existantes et des perspectives d’urbanisation.
Le scénario collectif de proximité n’est pas envisageable à l’aval direct de Célaz
du fait de la faible acceptabilité du milieu récepteur.

Nous conseillons de conserver à moyen terme l’assainissement non collectif dans


ce secteur avec comme conséquence un blocage ou une très forte limitation des
possibilités d’urbanisation.

Pour les habitations du quartier de l’Ermitage, non raccordées actuellement (du


fait des contre-pentes), le scénario de l’assainissement collectif avec refoulement
paraît adapté s’il est envisagé parallèlement au raccordement de Massingy.

Si les élus de Massingy ne retiennent pas la solution du raccordement sur


Rumilly, les coûts de refoulement (poste + canalisation) chiffrés pour Massingy
seraient à prévoir en supplément sur l’Ermitage.

Les coûts d’investissement et d’exploitation relatifs aux différents scénarii


d’assainissement collectif étudiés sont récapitulés dans la tableau 5-a page
suivante.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 45


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Tableau 5-a : coût des scénarii d’assainissement collectifs envisagés pour la commune de Rumilly

Coûts HT Nb d'habitaions Nb d'Equivalents


Hameaux ou Scénarii d'assainissement collectif Coûts HT
d'exploitation existantes Habitants pris en
quartiers envisagés d'investissement
annuels raccordables compte

Scénario 2 :
211 000 € 2 800 € 15 60 EH
assainissement collectif de proximité

Balvey
Scénario 3 :
raccordement au réseau 233 000 € 3 100 € 15 60 EH
d'assainissement de Rumilly

Scénario 2 :
550 000 € 5 000 € 40 200 EH
assainissement collectif de proximité
Célaz
Chez les Gays
Scénario 3 :
raccordement au réseau 930 000 € 13 000 € 40 200 EH
d'assainissement de Rumilly

Scénario 2 :
l'Ermitage raccordement au réseau 130 000 € 1 750 € 8 40 EH
d'assainissement de Rumilly

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 46


COMMUNAUTE DE COMMUNES DU CANTON DE RUMILLY – SCHEMA GENERAL D’ASSAINISSEMENT – VILLE DE RUMILLY

Conclusion
Actuellement, la commune de Rumilly est équipée d’un réseau d’assainissement
collectif qui dessert environ 4 560 abonnés.

Par ailleurs, environ 490 abonnés fonctionnent actuellement en assainissement


non collectif. Une grande partie des installations existantes se sont avérées être
non conformes à la réglementation actuelle.

Le raccordement de la plaine du Bouchet et du hameau de Broise est en projet.

A l’issue de la phase 2 de l’étude, le scénario de l’assainissement collectif a été


étudié pour Balvey et Célaz/Chez les Gays et l’Ermitage.

Ces scénarii représentent cependant des coûts d’investissement et d’exploitation


importants pour la collectivité.

Les différents scénarii d’assainissement seront présentés au cours de la réunion


de validation et discutés sur la base d’une comparaison technique et économique.

Après concertation avec les différents acteurs concernés par l’assainissement et


après enquête publique, les scénarii seront approuvés par la collectivité et le
groupe de pilotage.

Par la suite, le rapport final prenant en compte les décisions de la collectivité et le


zonage, délimitant les zones d’assainissement collectif des zones
d’assainissement autonome, sera élaboré.

Le choix final des élus sera transcrit sur la carte de zonage de l’assainissement et
sa notice explicative. Ces documents constitueront le dossier d’enquête publique.

SAUNIER ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2002 47


ANNEXES

ANNEXE 1 Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de


Balvey

ANNEXE 2 Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de


Célaz/Chez les Gays

ANNEXE 3 Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de


l’Ermitage

ANNEXE 4 Glossaire
Annexe 1

Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de Balvey


HAMEAU DE BALVEY - DESCRIPTION GENERALE

- Contexte

Le hameau de Balvey situé en zone UD du P.O.S. compte au total environ 15


habitations et n’est desservi par aucun réseau d’assainissement collectif.

A moyen terme, 20 foyers sont envisageables sur ce secteur, soit environ 60 EH.

La filière d’assainissement non collectif adaptée au hameau est le filtre à sable


vertical drainé avec rejet en milieu superficiel.
Une contrainte d’habitat est recensée sur ce secteur.

La majorité des installations autonomes ne sont pas conformes à la réglementation et


ne traitent pas convenablement les effluents domestiques avant leur rejet au milieu
naturel.
Les rejets s’effectuent majoritairement en fossés.

Un des scénarii d’assainissement collectif envisagé sur Bloye (pour le secteur de


Marnaz – Charmottes) pourrait permettre le raccordement d’une habitation de
Rumilly située en limite communale.

- Scénarii envisageables

1. Assainissement autonome
L’assainissement autonome peut être envisagé sur le village pour les habitations
existantes uniquement.
A terme, la réhabilitation des installations existantes sera nécessaire.

2. Assainissement collectif de proximité


Nous prévoyons dans ce scénario de créer un réseau d’eaux usées neuf et séparatif
aboutissant à un dispositif de traitement collectif du type « lits à macrophytes » à
l’aval du hameau.
La totalité des habitations existantes du hameau seraient raccordables.

Nous prévoyons une filière d’épuration dimensionnée pour 60 EH.


Le rejet après traitement serait réalisé dans le ruisseau de Balvey qui présente un
acceptabilité suffisante.

3. Raccordement au réseau communal de Rumilly


Nous envisageons dans ce scénario le raccordement de la totalité du hameau de
Balvey au réseau de Rumilly via la plate-forme « SUPER U ».

Ce scénario est envisageable gravitairement.

Les fiches présentées ci-après décrivent et comparent les différents scénarii envisagés.

RUMILLY – BALVEY
SCENARIO N°1 : ASSAINISSEMENT AUTONOME

- Coût global théorique d'investissement pour 15 habitations:

filière de traitement Nombre Coût unitaire


Couleur Totaux HT
d'habitations HT
prétraitement traitement
épandage souterrain en sol
FSTE* 0 3 800 € 0€
naturel
Filtre à sable vertical non
FSTE* 0 5 300 € 0€
drainé
FSTE* Filtre à sable vertical drainé 15 6 000 € 90 000 €

Filières dérogatoires à prévoir au cas par cas 0 6 800 € 0€


* Fosse Septique Toutes Eaux

Coût HT arrondi des travaux pour 15 habitations : 90 000 €


total en Francs : 590 361 F

- Coût annuel d'exploitation :

Coût HT annuel par Nombre Coût HT annuel


Opérations
habitation d'habitations d'exploitation
vidange et curage
pluriannuel des organes de 76 € 15 1 140 €
prétraitement

Coût HT annuel d'exploitation arrondi pour 15 habitations : 1 140 €


total en Francs : 7 478 F

Avantages Inconvénients

Pas d’investissement pour la collectivité La Maîtrise d’Ouvrage privée des travaux


ne garantit pas rapidement leur réalisation
et un bon suivi de gestion

Difficulté de mise en œuvre des filières


d’assainissement non collectif dans un
secteur où l’aptitude des sols est médiocre

Au moins une habitation ne dispose pas, à


priori, de la surface suffisante pour la mise
en place d’une filière d’assainissement non
collectif complète

Une surface de 150 à 200 m² devra être


prévue pour l’assainissement pour toutes
les prochaines habitations

RUMILLY – BALVEY
SCENARIO N°2 : ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE PROXIMITE

- Schéma de principe du scénario envisagé

- Coût global théorique d'investissement :

coûts
désignation quantités Totaux
unitaires HT
réseau gravitaire :
. sous terrain naturel 155 € 365 m 56 575 €
. sous chemin vicinal 200 € 0m 0€
. sous voie communale et départementale 260 € 370 m 96 200 €
branchements 800 € 20 16 000 €
station de traitement collective dimensionnée
forfait 42 000 €
pour 60 EH

Total HT arrondi des investissements à prévoir pour la collectivité : 211 000 €


Total en francs : 1 384 069 F

RUMILLY – BALVEY
- Coût annuel d'exploitation :

coûts
opérations quantités Totaux
unitaires HT
réseaux : curage, entretien + inspections 0,6 € 735 m 441 €
coût d'exploitation pour le traitement des
forfait 2 350 €
effluents

Coût HT annuel d'exploitation arrondi à prévoir pour la collectivité : 2 800 €


Total en francs : 18 367 F

Avantages Inconvénients

La Maîtrise d’Ouvrage communale des Investissement financier important


travaux garantit leur réalisation et un
meilleur suivi de gestion Création d’une unité de traitement
collectif supplémentaire sur la commune
Une extension de l’urbanisation peut être
envisagée aisément sur le hameau Acquisition d’un terrain pour le
traitement des effluents et nécessité de
Résolution des contraintes liées à réaliser un accès
l’assainissement non collectif sur le
hameau

RUMILLY – BALVEY
SCENARIO N°3 : RACCORDEMENT AU RESEAU COMMUNAL

- Schéma de principe du scénario envisagé

- Coût global théorique d'investissement :

coûts
désignation quantités Totaux
unitaires HT
réseau gravitaire :
. sous terrain naturel 155 € 780 m 120 900 €
. sous chemin vicinal 200 € 0m 0€
. sous voie communale et départementale 260 € 370 m 96 200 €
branchements 800 € 20 16 000 €

Total HT arrondi des investissements à prévoir pour la collectivité : 233 000 €


Total en francs : 1 528 380 F

RUMILLY - BALVEY
- Coût annuel d'exploitation :

coûts
opérations quantités Totaux
unitaires HT
réseaux : curage, entretien + inspections 0,6 € 1 150 m 690 €
coût supplémentaire pour l'exploitation de la
forfait 2 400 €
station communale

Coût HT annuel d'exploitation arrondi à prévoir pour la collectivité : 3 100 €


Total en francs : 20 335 F

Avantages Inconvénients

La Maîtrise d’Ouvrage communale des Investissement financier important


travaux garantit leur réalisation et un
meilleur suivi de gestion

Une extension de l’urbanisation peut être


envisagée aisément

Pas de nouvel ouvrage de traitement


collectif à créer et à exploiter

RUMILLY - BALVEY
Annexe 2

Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de Célaz/Chez les


Gays
SECTEUR DE CELAZ/CHEZ LES GAYS - DESCRIPTION GENERALE

- Contexte

Dans ce secteur, environ 40 habitations fonctionnent actuellement en assainissement


non collectif.

A moyen terme, 60 foyers sont envisageables sur ce secteur, soit au maximum 200
EH.

La filière d’assainissement non collectif adaptée au hameau serait le filtre à sable


vertical drainé avec rejet en milieu superficiel (aucun sondage n’a été réalisé sur ce
hameau d’après la carte des sols existante, mais l’aptitude des sols est relativement
homogène sur ce versant de la commune et est peut être appréhendée par analogie
avec les hameaux voisins).
4 contraintes d’habitat sont recensées sur ce secteur.

La majorité des installations autonomes ne sont pas conformes à la réglementation et


ne traitent pas convenablement les effluents domestiques avant leur rejet au milieu
naturel.

- Scénarii envisageables

1. Assainissement autonome
L’assainissement autonome peut être envisagé pour les habitations existantes
uniquement.
A terme, la réhabilitation des installations existantes sera nécessaire.

2. Assainissement collectif de proximité


Nous prévoyons dans ce scénario de créer un réseau d’eaux usées neuf et séparatif
aboutissant à un dispositif de traitement collectif du type « lits à macrophytes » à
l’aval du hameau de Chez les Gays.
La totalité des habitations existantes du secteur seraient raccordables.

Nous prévoyons une filière d’épuration dimensionnée pour 200 EH.


Le rejet après traitement serait réalisé dans le ruisseau de la Néphaz qui présente une
acceptabilité suffisante.

3. Raccordement au réseau communal de Rumilly


Nous envisageons dans ce scénario le raccordement de la totalité de ces hameaux de
au réseau de Rumilly au niveau de la route de Cessens.

Ce scénario est envisageable gravitairement.

Les fiches présentées ci-après décrivent et comparent les différents scénarii envisagés.

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


SCENARIO N°1 : ASSAINISSEMENT AUTONOME

- Coût global théorique d'investissement pour 40 habitations:

filière de traitement Nombre Coût unitaire


Couleur Totaux HT
d'habitations HT
prétraitement traitement
épandage souterrain en sol
FSTE* 0 3 800 € 0€
naturel
Filtre à sable vertical non
FSTE* 0 5 300 € 0€
drainé
FSTE* Filtre à sable vertical drainé 40 6 000 € 240 000 €

Filières dérogatoires à prévoir au cas par cas 0 6 800 € 0€


* Fosse Septique Toutes Eaux

Coût HT arrondi des travaux pour 40 habitations : 240 000 €


total en Francs : 1 574 297 F

- Coût annuel d'exploitation :

Coût HT annuel par Nombre Coût HT annuel


Opérations
habitation d'habitations d'exploitation
vidange et curage
pluriannuel des organes de 76 € 40 3 040 €
prétraitement

Coût HT annuel d'exploitation arrondi pour 40 habitations : 3 040 €


total en Francs : 19 941 F

Avantages Inconvénients

Pas d’investissement pour la collectivité La Maîtrise d’Ouvrage privée des travaux


ne garantit pas rapidement leur réalisation
et un bon suivi de gestion

Difficulté de mise en œuvre des filières


d’assainissement non collectif dans un
secteur où l’aptitude des sols est médiocre

Au moins 4 habitations ne disposent pas, à


priori, de la surface suffisante pour la mise
en place de filières d’assainissement non
collectif complètes

Une surface de 150 à 200 m² devra être


prévue pour l’assainissement pour toutes
les prochaines habitations

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


SCENARIO N°2 : ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE PROXIMITE

- Schéma de principe du scénario envisagé

- Coût global théorique d'investissement :

coûts
désignation quantités Totaux
unitaires HT
réseau gravitaire :
. sous terrain naturel 155 € 0m 0€
. sous chemin vicinal 200 € 715 m 143 000 €
. sous voie communale et départementale 260 € 990 m 257 400 €
branchements 800 € 60 48 000 €
station de traitement collective dimensionnée
forfait 100 000 €
pour 200 EH

Total HT arrondi des investissements à prévoir pour la collectivité : 550 000 €


Total en francs : 3 607 764 F

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


- Coût annuel d'exploitation :

coûts
opérations quantités Totaux
unitaires HT
réseaux : curage, entretien + inspections 0,6 € 1 705 m 1 023 €
coût d'exploitation pour le traitement des
forfait 4 000 €
effluents

Coût HT annuel d'exploitation arrondi à prévoir pour la collectivité : 5 000 €


Total en francs : 32 798 F

Avantages Inconvénients

La Maîtrise d’Ouvrage communale des Investissement financier important


travaux garantit leur réalisation et un
meilleur suivi de gestion Création d’une unité de traitement
collectif supplémentaire sur la commune
Une extension de l’urbanisation peut être
envisagée aisément sur le hameau Acquisition d’un terrain pour le
traitement des effluents et nécessité de
Résolution des contraintes liées à réaliser un accès
l’assainissement non collectif sur le
hameau La surface disponible pour le traitement
est très limitée à l’aval des hameaux

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


SCENARIO N°3 : RACCORDEMENT AU RESEAU COMMUNAL

- Schéma de principe du scénario envisagé

- Coût global théorique d'investissement :

coûts
désignation quantités Totaux
unitaires HT
réseau gravitaire :
. sous terrain naturel 155 € 550 m 85 250 €
. sous chemin vicinal 200 € 715 m 143 000 €
. sous voie communale et départementale 260 € 2400 m 624 000 €
poste de relevage forfait 30 500 €
branchements 800 € 60 48 000 €

Total HT arrondi des investissements à prévoir pour la collectivité : 930 000 €


Total en francs : 6 100 400 F

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


- Coût annuel d'exploitation :

coûts
opérations quantités Totaux
unitaires HT
réseaux : curage, entretien + inspections 0,6 € 3 665 m 2 199 €
poste de relevage forfait 3 400 €
coût supplémentaire pour l'exploitation de la
forfait 7 200 €
station communale

Coût HT annuel d'exploitation arrondi à prévoir pour la collectivité : 13 000 €


Total en francs : 85 274 F

Avantages Inconvénients

La Maîtrise d’Ouvrage communale des Investissement financier important


travaux garantit leur réalisation et un
meilleur suivi de gestion Nécessité de mettre en place un poste de
relevage
Une extension de l’urbanisation peut être
envisagée aisément

Pas de nouvel ouvrage de traitement


collectif à créer et à exploiter

Le raccordement d’habitations situées


« route de Cessens » entre la ville de
Rumilly et Chez les Gays sera possible

RUMILLY – CELAZ/CHEZ LES GAYS


Annexe 3

Fiches descriptives des scénarii envisageables pour le secteur de l’Ermitage


QUARTIER DE L’ERMITAGE - DESCRIPTION GENERALE

- Contexte

Dans ce secteur, environ 8 habitations situées en contrebas du quartier ne sont pas


raccordables aux réseaux d’eaux usées existants et fonctionnent en assainissement
non collectif

A moyen terme, une douzaine sont envisageables sur ce secteur, soit environ 40 EH.

La filière d’assainissement non collectif adaptée au hameau est le filtre à sable


vertical drainé avec rejet en milieu superficiel.

La majorité des installations autonomes ne sont pas conformes à la réglementation et


ne traitent pas convenablement les effluents domestiques avant leur rejet au milieu
naturel.
Les rejets s’effectuent majoritairement en réseau d’eaux pluviales.

- Scénarii envisageables

1. Assainissement autonome
L’assainissement autonome peut être envisagé sur le secteur pour les habitations
existantes uniquement.
A terme, la réhabilitation des installations existantes sera nécessaire.

2. Raccordement au réseau communal de Rumilly


Nous envisageons dans ce scénario le raccordement des habitations existantes et à
venir du secteur au réseau de Rumilly qui dessert la partie haute du quartier.
Ce scénario nécessite un refoulement des effluents collectés.
Il est envisagé dans cette étude parallèlement au raccordement de Massingy sur
Rumilly.

Le chiffrage présenté dans les fiches ci-après n’inclut pas les équipement de
refoulement chiffrés pour Massingy.

Les fiches présentées ci-après décrivent et comparent les différents scénarii envisagés.

RUMILLY – L’ERMITAGE
SCENARIO N°1 : ASSAINISSEMENT AUTONOME

- Coût global théorique d'investissement pour 8 habitations:

filière de traitement Nombre Coût unitaire


Couleur Totaux HT
d'habitations HT
prétraitement traitement
épandage souterrain en sol
FSTE* 0 3 800 € 0€
naturel
Filtre à sable vertical non
FSTE* 0 5 300 € 0€
drainé
FSTE* Filtre à sable vertical drainé 8 6 000 € 48 000 €

Filières dérogatoires à prévoir au cas par cas 0 6 800 € 0€


* Fosse Septique Toutes Eaux

Coût HT arrondi des travaux pour 8 habitations : 48 000 €


total en Francs : 314 859 F

- Coût annuel d'exploitation :

Coût HT annuel par Nombre Coût HT annuel


Opérations
habitation d'habitations d'exploitation
vidange et curage
pluriannuel des organes de 76 € 8 608 €
prétraitement

Coût HT annuel d'exploitation arrondi pour 8 habitations : 610 €


total en Francs : 4 001 F

Avantages Inconvénients

Pas d’investissement pour la collectivité La Maîtrise d’Ouvrage privée des travaux


ne garantit pas rapidement leur réalisation
et un bon suivi de gestion

Difficulté de mise en œuvre des filières


d’assainissement non collectif dans un
secteur où l’aptitude des sols est médiocre

Une surface de 150 à 200 m² devra être


prévue pour l’assainissement pour toutes
les prochaines habitations

RUMILLY – L’ERMITAGE
SCENARIO N°2 : RACCORDEMENT AU RESEAU COMMUNAL

- Schéma de principe du scénario envisagé

- Coût global théorique d'investissement :

coûts
désignation quantités Totaux
unitaires HT
réseau gravitaire :
. sous terrain naturel 155 € 70 m 10 850 €
. sous chemin vicinal 200 € 0m 0€
. sous voie communale et départementale 260 € 420 m 109 200 €
branchements 800 € 12 9 600 €

Total HT arrondi des investissements à prévoir pour la collectivité : 130 000 €


Total en francs : 852 744 F

RUMILLY – L’ERMITAGE
- Coût annuel d'exploitation :

coûts
opérations quantités Totaux
unitaires HT
réseaux : curage, entretien + inspections 0,6 € 490 m 294 €
coût supplémentaire pour l'exploitation de la
forfait 1 450 €
station communale

Coût HT annuel d'exploitation arrondi à prévoir pour la collectivité : 1 750 €


Total en francs : 11 479 F

Avantages Inconvénients

La Maîtrise d’Ouvrage communale des Investissement financier important


travaux garantit leur réalisation et un
meilleur suivi de gestion

Une extension de l’urbanisation peut être


envisagée aisément

Pas de nouvel ouvrage de traitement


collectif à créer et à exploiter

RUMILLY – L’ERMITAGE
Annexe 4

Glossaire
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES EMPLOYES

GLOSSAIRE

§ Affermage : délégation de gestion du service portant seulement sur l’exploitation


du service

§ Agglomération d’assainissement : zone dans laquelle la population ou l’activité


économique est suffisamment concentrée pour qu’il soit possible de collecter les
eaux usées vers un système d’épuration unique

§ Assainissement non collectif : système d’assainissement effectuant la collecte, le


traitement, l’infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des immeubles non
raccordés au réseau public d’assainissement (art. 1 de l’arrêté du 6 mai 1996)

§ Assainissement collectif : système d’assainissement effectuant, en domaine public,


la collecte, le prétraitement, l’épuration, l’infiltration ou le rejet des eaux usées
domestiques des immeubles raccordés au réseau public d’assainissement

§ Autosurveillance : dispositif d’exploitation d’un système d’assainissement


consistant pour l’exploitant à enregistrer lui-même les paramètres nécessaires au
suivi et au contrôle de la station, à les transmettre aux autorités compétentes et à
tenir à disposition un manuel d’organisation interne

§ Bassin tampon : ouvrage sur un réseau d’assainissement unitaire dont le but est
de stocker temporairement les effluents collectés.

§ Bassin versant : surface collectant des effluents et/ou des eaux de ruissellement en
amont d’un point fixé.

§ Boues :sous-produits de traitements d’assainissement composés de résidus de


bactéries et de minéraux

§ Boues activées : procédé d’épuration reposant sur l’activité de bactéries circulant


librement dans un milieu spécialement oxygéné

§ Concentration : quantité de pollution s’écoulant dans un volume fixé,


généralement exprimée en mg/l (détermination en laboratoire).

§ Concession : délégation de gestion du service portant à la fois sur la réalisation


d’investissements et sur leur exploitation

§ Déversoir d’orage : ouvrage permettant une séparation des effluents collectés


(vers un autre exutoire) à partir d’une cote ou d’un débit donné.

§ Equivalent-habitant : quantité moyenne de pollution produite en un jour par une


personne fixée par la directive européenne à 60 g de DBO5

§ Eaux pluviales :eaux résultant de la pluie

§ Eaux usées domestiques : eaux composées des eaux vannes en provenance des
WC et des eaux ménagères en provenance des cuisines, des salles de bains et
douches, et des machines à laver

SAUNIER ENVIRONNEMENT
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES EMPLOYES

§ Eaux usées industrielles : eaux composées des rejets liquides provenant de


l’activité artisanale ou industrielle

§ Epandage souterrain : procédé d’épuration utilisant le sol comme système


épurateur et moyen dispersant

§ Epuration : ensemble des procédés de traitement des eaux usées permettant


d’obtenir des eaux conformes aux objectifs de réduction de pollution

§ Flux ou charge : quantité de pollution s’écoulant dans un intervalle de temps fixé,


généralement exprimée en kg/h (flux) ou kg/j (charge).

§ Infiltration-percolation : procédé d’épuration consistant à filtrer l’eau sale à


travers un massif de sable visible

§ Lagunage : procédé d’épuration exposant les eaux usées à la lumière du soleil


dans de grands bassins, de façon à ce que des microalgues se développent et
dégagent l’oxygène permettant aux bactéries de dégrader les polluants

§ Lits bactériens : procédé d’épuration reposant sur l’activité de bactéries fixées sur
des supports minéraux ou synthétiques

§ Pollution : elle est caractérisée par différents paramètres dont les principaux sont
les suivants :

− MES : matières en suspension : quantité de matière récupérée par filtration sur


tamis, elle caractérise la pollution particulaire ou non dissoute ;

− DCO : demande chimique en oxygène : indicateur de pollution correspondant à


la quantité d’oxygène consommée pour oxyder les matières biodégradables et
non biodégradables ;

− DBO5 : demande biologique en oxygène au bout de 5 jours : quantité d’oxygène


consommée pour oxyder les matières biodégradables durant 5 jours ;

− NK : azote Kjeldahl : quantité d’azote présente dans un effluent sous forme


ammoniacale (NH4) et organique, mais n’incluant pas les formes nitrates (NO3)
ou nitrite (NO2). Il ne s’agit pas de l’azote total (global) exprimé en :

NGL = NK + NO2 + NO3 (1)

− P total : phosphore total provenant essentiellement des lessives dans les


effluents sanitaires urbains ;

− PO4 : phosphate : forme oxydée dissoute du phosphore.

§ pH : potentiel hydrogène : mesure l’acidité d’une eau (pH inférieur à 7).

§ TA et TAC : titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet : détermine les


teneurs en hydroxydes et en carbonate, mesure l’alcalinité de l’eau.

____
(1) Pour des effluents eaux usées, les nitrites et les nitrates sont inexistants, ils sont créés après oxydation du
N.K.

SAUNIER ENVIRONNEMENT
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES EMPLOYES

§ TH : titre hydrométrique : teneur en Mg et Ca, mesure la dureté de l’eau.

§ Prétraitement : opérations visant à préparer le traitement et à protéger l’outil


d’épuration (dégrillage, tamisage, dessablage, deshuilage…)

§ Programme d’assainissement : articulation financière et technique sur plusieurs


années, de l’ensemble des travaux envisagés dans le schéma directeur
d‘assainissement sur chacune des zones prévues dans le zonage

§ Raccordement à l’égout : ensemble des canalisations d’évacuation des eaux usées


d’un immeuble en provenance de tous les appareils sanitaires, jusqu’à la boîte de
branchement située en domaine public

§ Régie : service géré directement par la collectivité

§ Règlement d’assainissement : document définissant le contenu et les modalités du


service d’assainissement rendu pour l’exploitant aux usagers

§ Réseau séparatif : système de collecte évacuant les eaux usées domestiques dans
un réseau spécifique

§ Réseau unitaire : système de collecte évacuant les eaux pluviales et les eaux usées
domestiques dans un même réseau

§ Schéma directeur d’assainissement : document opérationnel permettant de définir


la politique d’assainissement de la commune

§ Sous-produit : ensemble des déchets polluants sous forme de suspensions


aqueuses ou de boues, résultant des procédés d’épurations des eaux

§ Zonage d’assainissement : délimitation des territoires de la commune relevant de


l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif et de zones dans
lesquelles des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des
sols et assurer la maîtrise du débit de l’écoulement des eaux pluviales et de
ruissellement, ou de zones dans lesquelles il est nécessaire, dans certains cas de
pollution, de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel
et, en tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement

SAUNIER ENVIRONNEMENT

Vous aimerez peut-être aussi