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Droit Publique
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1. La constitution
Définition
La constitution possède plusieurs rôles dans notre pays. Elle est la charpente juridique
de l’Etat. Chaque Etat en possède une. Contrairement aux anglais ou aux néo-zélandais
qui possèdent une constitution coutumière (càd orales, basée sur les coutumes), chaque
Etat possède un texte constitutionnel écrit.
Celui-ci établit les règles d’organisation de l’Etat et de fonctionnement des institutions
politiques. Par ces règles, elle permet aux institutions de légiférer.
La constitution garantit aux citoyens des droits fondamentaux (politiques et de l’homme).
On peut dire que la Constitution est un titre juridique car il n’y aura pas de gouvernement
qui jugera, légiférera ou exécutera sans qu’il ne soit légitimé càd qu’il faut qu’il y ait une
source qui donne une raison d’exister.
La Constitution contient 198articles qui sont établis par un auteur. Cet auteur est le
pouvoir constituant qui est l’organe qui exerce le pouvoir constituant, le pouvoir
d’édicter.
rem : le tout premier pouvoir constituant est le congrès national. Ce fût la première
assemblée constituante. Elle tire ce droit de faire de sa propre volonté qui découle d’un
pouvoir de force : la révolution belge. Pouvoir constituant originaire. Il a exercé son
pouvoir suite au poids des faits.
On a aussi le pouvoir constituant dérivé. Celui-ci détient le pouvoir de modifier les règles
constitutionnelles. Qui se cache derrière ? C’est celui qui est investit de ce pouvoir par la
Constitution car elle crée elle-même le droit de la modifier. (voir articles 195 et
suivants).
LA constitution apparaît comme tout autre texte de loi à la différence que les règles
qu’elle contient sont différentes du code civil. Elle organise l’Etat, le pouvoir et dit ce
que les institutions publiques doivent respecter (ex : ne pas porter atteinte au droit
d’enseigner, de vote, civil…).
D’un point de vue formel, la Constitution est la règle en vertu de laquelle les autres
règles existent. Elle est supérieure à toutes les autres règles.
Cette primauté se manifeste par le fait qu’elle ne peut être modifiée ou révisée comme
on le veut. Il y a des procédures différentes des procédures habituelles et des organes
différents. Elle est donc supérieur à toute autre règle de droit étatique.
Caractères
On appelle cela le contrôle de constitutionnalité des lois qui est difficile à mettre
en place pour le législateur.
Les principes fondamentaux que la Constitution énonce doivent être développés par des
lois dont l’adoption est prévue par la Constitution elle-même. Quand ces lois, bien que
détaillées, sont considérés comme revêtant une importance fondamentale dans le
fonctionnement ou l’organisation étatique, on parlera de lois constitutionnelles, lois
organiques, de lois interposées ou en Belgique de lois spéciales. Elles sont adoptées à des
majorités qualifiées.
Lorsque une loi rentre dans les détails, c’est une loi ordinaire.
2. La Constitution belge
A. Adoption
A la base, la Constitution belge était rédigé en français (en NDLS seulement en 1967et
l’allemand en 1991). Le pouvoir constituant originaire a pris son inspiration dans
différentes sources :
- la Grondwet
- les diverses constitutions de la France auxquelles on était rattachés avant 1815
- La Constitution est d’inspiration libérale. Elle favorise les libertés locales ainsi que les
droits de l’homme (ex : le droit de créance). Elle instaure un Etat de droit
- Elle instaure un régime représentatif et parlementaire basé sur la séparation de
pouvoirs. Le Parlement contrôle le pouvoir exécutif.
- La Constitution régit un Etat unitaire dit décentralisé. LE congrès craignait des
divisions (cfr les Etats Belgique Unis). Aujourd’hui, la Belgique est devenue un Etat
fédéral.
- La Constitution a une forte rigidité qui lui est assurée par l’article 131.
Structure de la Constitution
La structure initial de la Constitution a été changée par des ajouts d’articles bis, ter,
quater et des modifications. Alors on a pris des dispositions et la Constitution a subi un
toilettage. Elle a été coordonnée et restructurée en ne touchant pas au fond des
différents articles. On a repris les textes et on a tout remis ensemble (ex : l’article 95
est resté le même qu’en 1831). La coordination a remplacé le texte ancien le 17février
1994.
RAPPEL :
- LE texte qui fonde, qui structure le pouvoir étatique est la constitution. La
plupart des constitutions des états européens sont écrites et cela provient du
fait que quand il y a un pouvoir, il faut pouvoir le rationaliser et limiter le pouvoir
aux individus.
- Caractéristiques et coordination de la constitution belge.
B. Révision
Comme dit ci-dessus, il est nécessaire d’avoir deux quorums pour adopter une loi :
- quorum de présence : il faut suffisamment de personnes présente pour le vote
càd qu’il faut au moins 76personnes à la Chambres des Représentants et
41sénateurs pour que le vote soit correcte.
- Quorum de vote : une fois que le quorum de présence est bon, on passe à celui de
vote. On va ainsi dénombrer le nombre de oui favorable pour la loi de révision de la
Constitution.
Il y a une marge de manœuvre par rapport à la définition de suffrage :
Si on supprime les abstentions, on ne prendra en compte que les oui et les non. Ce
qui permet de trouver une majorité absolue.
Par conséquent, pour qu’une loi soit voté favorablement, il faudra plus de oui que de
non.
D’un point de vue du contenu de la révision, on va délimiter les articles qui seront
touchés. On dresse une liste ou de nouveaux articles à ajouter.
2. Des élections législatives ont donc lieu dans les 40jours et les nouvelles
chambres doivent se réunir dans les deux mois. Ces nouvelles chambres sont donc
constituantes car elles ont le droit de réviser la Constitution avec le Roi. Mais la
révision aura au préalable été limité par les chambres précédentes.
LE pouvoir constituant dérivé adopte les articles en utilisant des quorums de
présence (2/3 des membres présents) et un quorum de vote (2/3 des suffrages).
Le texte est adopté par la Chambre des Représentant et le Sénat de la même
façon et il y a ensuite publication.
Le Roi va sanctionner ce qui a été adopté par les Chambres. Cependant, cette
sanction du Roi ne le rend pas responsable. La moindre de ces initiatives est
accompagnée par la signature de un ou de plusieurs ministres qui manifeste ainsi
leur accord avec le Roi. C’est appelé le contreseing ministériel.
Pour que certains points soient modifiés dans la Constitution ou si les chambres
constituantes n’ont pas achevé leur mission au terme de la magistrature, on ne va pas
aller au bout de la législature et on va voter une déclaration de révision qui provoquera
une dissolution et des élections. Cela rend les chambres suivantes constituantes.
- Inconvénients : Devant dresser une liste d’articles à réviser, cela incite les chambres à
couper les révisions (ex : article 195). Il faut toujours statuer des points notés dans la
déclaration de révision. Donc le constituant peut réviser la constitution autant que
nécessaire mais cela le contraint à procéder à des révisions très partielles sans une
vision globale de la réforme à réaliser.
- Avantages : pour adopter les articles à réviser et les mettre dans la nouvelle
constitution, il faut à chaque fois 2/3 des suffrages. Les chambres sont toujours
obligées de voter d’un point de vue de la population. Il n’y aura jamais assez de flamands
qui permettront d’accepter la révision constitutionnelle. Donc une déclaration de révision
ne se marquera jamais par les vues d’une communauté. Autant la communauté française
que wallonne sera toujours prise en compte. Il y aura toujours un large consensus pour
obtenir une révision constitutionnelle.
C. Coordination
Cette disposition a été utilisée le 17/02/1994 et sanctionnée par le Roi Albert II. LA
constitution coordonnée a été publiée au Moniteur belge le même jour. Même si
coordonné, le texte de 1994 équivaut à celui de 1831.
Un autre exemple en 2005 dans laquelle le mot Conseil par le mot Parlement.
2. Les lois spéciales
Ce que l’on ne peut inscrire dans la Constitution est édicté via des lois spéciales. Ainsi,
plusieurs dispositions constitutionnelles ont habilité le pouvoir législatif belge, statuant à
une majorité spéciale, à adopter les lois spéciales dont les circonstances politiques (ex :
l’élargissement ou pas des compétences de la Cour d’arbitrage), la nature ou l’importance
eussent exigé qu’elles aient été inscrites dans la Constitution.
L’adoption de ces lois et leur objet est dicté par la Constitution qui dit qu’il faut ajouter
des règles.
Leur apparition remonte vers 1970.
Les lois spéciales sont inférieurs à la Constitution car c’est la Constitution qui les crée.
La cours d’arbitrage en vérifie même la conformité.
A. Majorité requise
LA majorité requise pour l’adoption des lois spéciales est plus difficile à atteindre que la
majorité nécessaire à une révision constitutionnelle. Ces lois doivent en effet être
adoptées à la majorité absolue des présences et des suffrages au sein de chaque groupe
linguistique de chaque chambre et à la majorité qualifiée des 2/3 des suffrages
exprimés dans les deux groupes linguistiques au sein de chaque chambre.
Il est donc nécessaire d’avoir un quorum de présence (majorité des membres présents
dans chaque chambre) et d’avoir deux quorums de vote (2/3 des membres présents
doivent être d’accord avec la loi et cela dans chaque chambre).
Ex : Si on se trouve à la Chambre des Représentants, la loi spéciale exige qu’il faut une
majorité absolue dans chaque groupe linguistique. Dans chaque groupe linguistique, cette
majorité (absolue) doit être répartie au 2/3.
B. Objets
C. Motifs d’adoption
Ces lois s’imposent aux législateurs ordinaires et à toutes les autorités publiques.
Les règles de droit applicables en Belgique sont revêtues d’une force juridique qui varie
selon la place qu’elles occupent dans l’ordre juridique. Elles sont de nature internationale,
constitutionnelle, législative ou administrative.
Il existe toujours un rapport de conformité entre les règles inférieurs et les règles
supérieurs. Principe de légalité (ex : les décisions judiciaires doivent respecter les
règles hiérarchiques)
Les lois, les décrets et les ordonnances doivent respecter les règles supérieures que
sont la Constitution et les lois spéciales. Principe de constitutionalité
Pour qu’un traité international soit intégré dans le droit belge, il faut qu’il ait été
régulièrement conclu. Il doit donc exister juridiquement, il doit être rentrer dans le
droit international.
Lorsque le traité est directement applicable, il a des effets directs dans le droit
interne et a une force supérieure à tout acte législatif ou administratif pourvu
qu’il ait été publié au Moniteur belge. Il a des effets contraignants, doit être
respecté dans le pays visé par le traité.
Dans la pyramide des normes, le traité est supérieur aux lois spéciales. Donc il se
situe entre la Constitution et la loi spéciale (cfr l’arrêté de la Cour de Cassation
sur la fromagerie le Ski).
LA cour d’arbitrage contrôlera toujours la constitutionalité de certains traités
car la Constitution se doit d’être toujours conforme à certains traités.
- Susceptible de recevoir une application effective dans cet ordre interne sans
intervention d’aucune norme complémentaire de droit interne.
La primauté des traités est applicable à d’autres traités : les traités dérivés. Ainsi les
directives venant de la commission européenne ou du parlement européen est toujours
applicable dans le droit interne belge car cela provient d’un traité. Par conséquent, cela
priment sur les actes législatifs ou administratifs belges.
Tout ce qui est en-dessous des lois et des décrets est considéré comme acte
administratifs. Ainsi on retrouve les règlements et les arrêtés qui émanent de diverses
autorités administratives (ex : Roi, ministres, secrétaires d’Etat , les gouvernements
communautaire ou régionaux ou leurs membres ainsi que les autorités publiques
subordonnées).
On en distingue de deux types :
A. Les actes unilatéraux
Lorsqu’il s’agit de prendre une mesure particulière d’exécution, l’administration est tenue
de se conformer aux règles générales de conduite qu’elle s’est imposée pour régir sa
propre activité, tant qu’elle n’a pas décidé de les abroger ou de les modifier.
Les autorités administratives peuvent aussi recourir à des contrats pour certains types
de matières comme la gestion de son patrimoine ou la réalisation de mission.
Certains contrats conclu par des autorités administratives sont identiques à ceux que
pourraient nouer des particuliers. Ce sont des contrats de droit privé.
Mais il y a aussi des contrats qui sont régis par des règles de droit administratif
(notamment dans leur conclusion) et ils sont appelés contrat administratif ou de droit
public. Ex : la concession de service public ou des marchés publics.
Mais dans ce cadre, l’administration peut changer les règles (la loi du changement) :
l’autorité résilie unilatéralement son contrat et modifie les conditions pour permettre à
d’autres de surenchérir. Cela ne se passe que si il y a une indemnisation de celui qui a pris
le contrat à la base.
Différence entre ces deux catégories d’actes administratifs : les actes unilatéraux ne
sont le fruit que d’un auteur unique tandis qu’un contrat de droit public est passé entre
une administration et une autre personne, quel soit physique ou morale.
3. Les ordonnances bruxelloises
A. Le principe de légalité
Le système juridique belge est fait de façon à ce que les règles soient cohérente, qu’elle
forme un ordre juridique belge.
Mais il y a aussi une cohérence dans la hiérarchie et ainsi les règles inférieurs doivent
être conformes aux règles supérieurs (ex : les lois spéciales doivent être conformes à la
Constitution)
La Constitution met en place la hiérarchisation et elle doit aussi mettre en place des
mécanismes juridictionnelles pour vérifier la conformité des règles. Il est possible que
des sanctions soient prises comme le refus d’application, l’annulation, …).
Il est aussi possible que des administrations ou tribunaux fassent l’objet de contrôle par
d’autres juridictions.
Au niveau des actes administratifs, comme étant dans une collectivité décentralisée, il y
a un contrôle de tutelle effectuée càd qu’il y a un contrôle exercé par une autorité
administrative supérieur au niveau de la conformité aux règles supérieures.
Mécanisme de l’Etat de droit belge pour essayer qu’il y ait un respect de légalité, de
conformité à la loi
Les contrôles juridictionnels de la conformité des règles de droit inférieur aux
règles des droit supérieures
Peu de contrôles
Les règles de contrôles pour loi, décret et ordonnances sont les même que pour les lois
spéciales. On va vérifier la conformité au droit international et celui à la Constitution.
Donc il y a deux mécanismes différents :
- contrôle de conformité au droit internationale
refus d’application de la règle contraire au droit international
Lorsqu’un juge est saisi d’un litige entre un acte législatif et la Constitution, il y a alors
un contrôle partiel de constitutionalité effectué.
Mais si il y a un conflit entre les décrets et les lois ?On va alors voir sur quel
compétences portent l’un et l’autre et si il portent sur les droits des belges ou les
impôts, alors la Cours d’arbitrage se charge du conflit.
Un juge ne peut refuser d’appliquer un acte législatif qu’il croit inconstitutionnel. Il doit
saisir la cour d’Arbitrage, à titre préjudiciel, de la question relative à l’éventuelle
violation, par cet acte législatif, des règles de partages de compétences entre l’Etat, les
Communautés et les régions, des dispositions du Titre de la Constitution « Des belges et
de leurs droits » et articles 170, 172 et 191 de la Constitution. La Cour d’arbitrage va
alors rendre un arrêt déclaratoire auquel le juge ayant posé la question est tenu de se
conformer.
Donc la Cour d’arbitrage a un contrôle partiel sur la constitutionalité des actes car un
juge ne peut la saisir pour qu’elle vérifie la constitutionnalité des actes législatifs aux
autres dispositions constitutionnelles.
Elle peut être saisie de deux manières :
- des questions préjudicielles : comme expliqué ci-dessus. Dans ce cas, le juge se
dessaisit de l’affaire et attend la réponse de la Cour d’arbitrage avant de se
prononcer. La réponse de la Cour d’arbitrage sera un arrêt de réponse
préjudicielles mais c’est un arrêt qui dit, qui déclare qu’il n’y a pas ou il y a conflit.
Par cela, le juge pourra trancher le litige.
Il faut aussi préciser que ce n’est pas parce qu’il y a un arrêt prononcé contre cet
acte que celui-ci disparaît. On refuse de l’appliquer sur le litige jugé.
Pour assurer la conformité des acte législatifs aux règles de compétence, les articles
170, 172 et 191 ainsi qu’au titre 2 de la Constitution, la mise en place d’un recours en
annulation est nécessaire.
La Cour d’arbitrage, elle seul, peut se prononcer sur un recours en annulation introduit
par une personne physique ou morale reconnaissant une problème d’inconstitutionnalité.
La Cour d’arbitrage constate cette inconstitutionnalité, se prononce par une annulation
de l’acte litigieux en le faisant disparaître rétroactivement. On fait donc comme si il
n’existait pas.
Les personnes ayant le droit de ce recours sont le conseil des Ministres, le gouvernement
de chaque région ou de chaque communauté, les présidents des assemblées législatives à
la demande de 2/3 de leurs membres ainsi que toute personne physique ou morale
justifiant d’un intérêt.
Ce recours doit être introduit dans un délai de 6mois après la publication de l’acte
litigieux dans le Moniteur belge.
Mais pendant que la Cour d’arbitrage analyse le contentieux, des dommages peuvent se
créer. Il existe alors des mécanismes pour éviter ce genre de situation :
Toute acte législatif peut être suspendu d’application pendant 3mois à condition que le
requérant invoque des moyens sérieux (arguments corrects) à l’appui de son recours et
que l’exécution immédiate de l’acte incriminé risque de causer un préjudice grave
difficilement réparable.
Par la suite, avec son jugement, la Cour d’arbitrage confirme la suspension ou non.
Un contrôle de conformité peut être mené pour voir si l’acte administratif est conforme
aux règles supérieurs.
Les mécanismes mis en place depuis l’indépendance sont les suivants : le refus
d’application, la suspension ou l’annulation.
Pour ce qui concerne l’annulation, c’est en fait un contrôle de légalité exercé par la
section d’administration du Conseil d’Etat. Celle-ci pourra annuler l’acte s’il remarque une
non conformité aux règles supérieurs.
Toute personne justifiant d’un intérêt peut demander à la section d’administration du
Conseil d’Etat d’annuler un acte administratif illégal sur recours introduit dans les
60jours suivant la publication, la notification ou la connaissance de l’acte attaqué. Cela
met ainsi fin aux troubles de l’ordonnancement juridique en faisant disparaître la norme
incriminée avec effet rétroactif.
Pourquoi y a-t-il un pouvoir, des gouvernants ? Qu’est-ce qui donne un titre juridique au
pouvoir ? Pourquoi y a-t-il une constitution ? Pourquoi y a-t-il des gouvernants et des
gouvernés ?
Toutes ces questions ont une réponse qui trouve sa base dans la souveraineté.
Le Roi peut recevoir des pouvoirs spéciaux mais il ne pourra légiférer. Il n’en aura pas le
droit.
LA Belgique a aussi permis que l’exercice de pouvoirs déterminés puisse être attribué par
un traité ou par une loi à des institutions de droit international public. (cfr article 34 qui
s’oppose à l’article 33 disant que tous les pouvoirs émanent de la Nation).
La dictature : la totalité du régime est dans les mains d’un seul chef, d’un seul
parti excluant tout pluralisme et toute opposition.
Pour un parti, c’est une monocratie populaire. Pour un chef, c’est une monocratie
autoritaire.
Avec un régime de ce type, on essaie de faire du bon travail pour le peuple sans lui
demander son avis.
Un important point est que les électeurs votent au suffrage universel pour des
représentants en leur donnant un mandat de représentatif. C’est le système du
représentant politique. Chaque décision prise par les représentants doit être bien
acceptée par les gouvernés.
On a aussi vu durant l’histoire (révolution française et américaine) des électeurs élire
pour pouvoir venir dire ses opinions. Ils offraient donc un mandat général et collectif.
Les élections impliquaient de pouvoir gérer les affaires publiques.
Quelques mots sur « collectif » : certains parlementaires ont un fief politique (ex : Van
Cauwenberghe a son fief à Charleroi) mais le représentant représentera toujours
l’ensemble de la nation, l’ensemble des électeurs.
Pour des systèmes semi-direct et direct, quels sont les instruments utilisés pour donner
la possibilité à l’initiative ? Comme cité ci-dessus (cfr régime semi-direct), on a
l’initiative populaire et le référendum.
- l’initiative populaire : certains citoyens prennent l’initiative de déposer un projet
de loi et de la soumettre au vote du peuple. Il est possible ici que le
gouvernement ou le PArlement mette son veto à ce projet de loi.
- le référendum : le peuple a un pouvoir de décision et se prononce sur des
questions qui lui sont posées. (ex : en Suisse). Le gouvernement suivra toujours
l’avis du peuple, c’est un vote de première opinion.
o Objets du referendum :
Le referendum d’option : cela porte sur des décisions
fondamentales ou des choix de sociétés (ex : en 1951, la
population s’est prononcé sur le retour de Léopold 3 à la tête de la
Belgique)
Le referendum financier
Le referendum normatif (sur des règles juridiques) : On en a de
3types :
- constitutionnel
- législatif
- administratif
o Effets du referendum
Le Peuple se prononce sur un texte soit proposé par l’Exécutif soit déjà discuté par les
Chambres
Deux techniques peuvent déclencher la votation :
- referendum obligatoire : se déroule de plein droit quand sont réunies les
circonstances qui selon les règles de droit en vigueur, commandent son
organisation
- referendum facultatif : il doit être organisé quand une organe
constitutionnellement compétente en fait la demande (Etat, citoyens, Parlement,
…)
Il faut préciser :
Si on dépose une loi devant le peuple et on leur demande un avis consultatif (soit oui soit
non), cela peut provoquer un effet couperet : l’ensemble des oppositions au sein du
Parlement peut amener le rejet du referendum.
Le referendum sera moins critique quand le peuple doit se prononcer après décision au
Parlement :
- par referendum obligatoire pour des révisions de Constitution
- par referendum consultatif si et seulement si on demande l’organisation d’un
referendum par signature. Il est facultatif à la base car on n’est pas obligé de
l’organiser.
La démocratie représentative belge découle d’un mécanisme électoral car elle pratique un
régime de type représentatif (cfr article 42 de la Constitution « Toute la nation est
représentée par les Chambres »). Puisqu’on est dans un système représentatif, tout
mécanisme non représentatif est donc considéré comme inconstitutionnel.
Le système représentatif belge est pour le reste basé sur le suffrage universel direct
pour certains membres : les assemblées parlementaires. Les belges n’élisent pas tout le
monde. Le corps électoral belge élit donc la Chambre des Représentants et le Sénat pour
le niveau fédéral et les Parlements au niveau des Régions et des Communautés. Mais il est
possible que certains Parlements ne soient pas élus par les citoyens comme le Parlement
de la Communauté française.
Certains sénateurs « communautaires » sont élus indirectement. Ils sont en fait élus par
les Parlements de Communauté en leur sein. On a aussi les sénateurs co-optés qui
viennent d’un Parlement pour élire d’autres sénateurs.
Il y a aussi les sénateurs de droit que sont les membres de la famille royale.
L’ensemble des élus représentent l’ensemble de nation mais le système est organisé de
façon tel que d’un côté on retrouve les membres flamands et de l’autre, les membres
francophones. Ils représentent une communauté du fait de leur appartenance à un
groupe linguistique.
Quand tous les éléments sont sur l’échiquier, comment sont désignés, mis en place les
élus ? Par quel scrutin peut-on visualiser les majorités définies par les élections ?
Donc il faut résoudre : le sectionnement électoral, le mode de scrutin et aussi de miser
sur une répartition sexuée.
1. Le sectionnement électoral
Une ou plusieurs circonscriptions dans chacune desquelles les parties présentent leurs
propres candidats ? Le territoire est en fait divisé différemment selon les élections. Les
électeurs participent ainsi à des élections partielles.
- Les élections législatives fédérales :
La mise en place du Sénat et de la Chambres de Représentants est réglée par la loi et les
sièges à pourvoir (dépend de l’importance de la population) sont répartis par
circonscription électorales distinctes créées par la loi.
Le sectionnement est fait par la loi fédérale et le collège électoral est l’ensemble des
électeurs des communes, faisant partie d’une circonscription électoral et étant appelé à
voter dans une circonscription électoral.
Le découpage différent du territoire est mis en place par le code électoral. Selon les
articles 87 et 87bis, les élections pour la Chambre des représentants se font par
circonscription électorale composée d’un ou plusieurs arrondissements administratifs.
Cela se fait par provinces. On compte 11circonscriptions (les 10provinces plus B-H-V).
Pour les sénateurs élus directement, on a à la base 3circonscriptions qui in fine, ne sont
plus que 2.
A la base, on a la circonscription électorale flamande, celle wallonne et celle de
Bruxelles-Hal-Vilvorde.
A la fin, on en retrouve plus que 2 (celle flamande et celle wallonne). Pourquoi ? Car les
électeurs inscrits dans une commune de la circonscription électorale de B-H-V vont avoir
le choix de vote : soit ils voteront pour des candidats du Sud (les wallons) soit ils
voteront pour des candidats du Nord (les flamands). Par cela, ils déterminent leur
appartenance au collège électoral.
Au niveau des Régions, c’est la même chose que pour les élections législatives. LA
répartition des sièges à pourvoir entre les circonscriptions électorales est
proportionnelle à l’importance de la population.
Les collèges électoraux se composent, pour chaque circonscription électorale régionale,
de tous les électeurs des communes de la circonscription.
Trois collèges électoraux sont institués et amenés à élire : celui français, celui
néerlandais et celui germanophone chargé d’élire un et un seul parlementaire (scrutin
nominal majoritaire).
2. Le mode de scrutin
Il faut ensuite voir si c’est un scrutin majoritaire (le ou les sièges sont attribués au
candidat ou à la liste qui a obtenu la majorité des voix exprimées), à un (majorité
relative) ou deux tours (majorité absolue au premier tour et majorité relative au
second), si il y a application de la représentation proportionnelle (représentation de
toutes les tendances politiques dans la proportion des voix qu’elles ont été recueillies).
Si scrutin uninominal,
- A un tour : celui qui a le plus de voix est élu. Pas de majorité absolue exigée On
peut aussi l’appelée scrutin uninominal majoritaire.
- A deux tours : Si un candidat a une majorité absolue au premier tour, il est élu.
Sinon, au deuxième tour (lors de celui-ci, il y a des désistements et coalitions qui
se sont formées), celui qui a une majorité relative au second tour est élu.
Ce système est facile à appliquer pour des élections présidentielles comme en
France.
La législation électorale peut aussi fixer un seuil d’éligibilité. Ainsi, cela rend plus
difficile l’obtention d’un siège pour les petits partis. Les plus grands partis obtiennent un
plus grand nombre de siège et cela tend aussi à combattre une plus grande
fragmentation du paysage politique.
En Belgique, ce seuil est de 5% dans chaque circonscription pour les élections régionales
et communautaires.
Pour les législatives, afin de limiter la multiplicité des petits partis représentés au
Parlement, il y a aussi ce seuil d’éligibilité de 5% du total des votes exprimés dans une
circonscription ‘sauf B-H-V. Cela facilite ainsi la distribution des sièges pour la
construction du Parlement.
NB : Dans le monde, le scrutin majoritaire a été pratiqué jusqu’au 19e siècle. Alors que
certains peuples passaient au système proportionnel, les anglophones sont restés au
système majoritaire.
Quand on a un scrutin majoritaire, tous les électeurs ne sont pas représentés. Donc par
rapport aux voix exprimées, le Parlement aura moins de partis. Donc il y aura plus vite
des majorités.
Avec le système proportionnel, c’est plus juste mais plus de difficulté de construire le
Parlement.
En Belgique, le scrutin majoritaire de liste a été pratiqué pour les élections législatives
jusqu’en 1899. Ensuite, le législateur a opté pour la représentation proportionnel qui a
été constitutionnalisé en 1921.
Cela provoque quelques conséquences : multiplicité des partis, majorités parlementaires
non homogènes et nécessité de gouvernements de coalition.
Le sexe est-il réparti dans la répartition des sièges ? Non car cela n’a rien avoir avec la
représentation politique.
Progressivement, on essaie de mettre fin à la majorité masculine et la position de la
femme en politique va évolué.
A la base, il y a un très faible pourcentage de femmes en politique. Alors, on va mettre
en place des incitants et des techniques pour équilibrer la représentation homme-femme.
Ainsi, lors du renouvellement des Chambres fédérales, le nombre de candidats d’un même
sexe ne peut excéder un quota de 2/3 appliqué sur le total du nombre de sièges à
pourvoir pour l’élection. On impose un quota de candidat d’un tel sexe.
Un autre moyen est la parité homme-femme sur les listes électorale. Il faut toujours un
homme, une femme, un homme, une femme,…Il faut donc autant d’homme que de femme
Il faut aussi que parmi les 3 premiers candidats de la liste, il y ait une alternance
homme-femme pour les deux premières places de la liste. Il ne faut jamais deux
candidats du même sexe en tête de liste.
La Belgique n’a vraiment constitué une démocratie qu’à partir du moment où elle a élargi
son corps électoral à l’ensemble de la population, c’est-à-dire en 1948 où les femmes ont
pu voter.
Avant le suffrage universel, on avait un système beaucoup plus lourd : le système
censitaire. le système ne primait qu’un nombre restreint de privilégiés payant un minimum
d’impôts directs. Par cet acquittement en deniers, le citoyen pouvait aller voter. Le
constituant a constamment évité la révolution en abaissant le prix du cens mais en le
baissant, il élargissait le corps électoral. En 1893, étant au plus bas des conditions du
cens électoral, le droit de suffrage a été accord à tous les citoyens masculins par une
révision constitutionnelle. Tout citoyen avait le droit d’une seule voix mais certains
citoyens avaient le droit à deux ou trois voix suite à leur fortune ou leur situation
familiale ou professionnel (suffrage plural).
Suffrage universel plural masculin
Ce suffrage universel appelle aux urnes ¾ de la population belge. L’autre ¼ ne remplit pas
les conditions pour rentrer dans le corps électoral.
- Conditions de l’électorat
Le droit de vote est obligatoire car en plus d’exercer un droit, il exerce une fonction : il
sélectionne les représentants qui exerceront le pouvoir de décision.
Si on est inscrit aux registres de la population tenus dans les postes diplomatiques et
consulaire belges à l’étranger et si on remplit les condition de l’électorat, on est obligé
de voter.
Le droit de vote est personnel : il n’est pas possible de mandater quelqu’un pour qu’il
vienne voter à notre place. Seuls cas de procuration sont acceptables et les cas de cécité
peuvent être aidé selon la loi.
Le droit de vote est libre. Toute contrainte est réprimée pénalement. Le droit de vote
est aussi secret et il a lieu à la commune (plusieurs bureaux de vote) où il est inscrit sur
la liste des électeurs sauf exceptions déterminées par la loi :
- les belges de l’étranger
- les communes à facilité des Fourons et de Comines. Les Fourons sont
passés dans le Limbourg et cela en fait une esclave.
En 1962, les Fourons ont donc été rattaché au Limbourg. Pour les
habitants, ils ne pouvaient donc plus voter pour des élus fouronnais mais
pour des élus flamands. On a réglé ce problème en permettant à certains
électeurs de pouvoir voter dans la Province de Liège, dans la commune de
Aubel.
Mais pour faire cette concession, les flamands ont demandé la même
chose pour les habitants de Comines. Les électeurs qui le veulent peuvent
aller voter dans la circonscription de Ypres (Heuvelland).
- Modes de votes
Pou les belges résidant en Belgique, le vote par procuration est admis dans certains
limites (ex : raisons de santé ou de travail, convictions religieuses).
Pour les belges de l’étranger, on avait à la base un système compliqué qui s’est assoupli au
fur et à mesure. Ces belges-là doivent être inscrits aux registres de la population tenus
dans les postes diplomatiques et consulaire belges. Ensuite, ils s’inscrivent comme
électeurs dans la commune belge de leurs choix. En demandant cette inscription, ils
indiquent la manière selon laquelle ils entendent exercer leur droit de vote.
Ils exercent leur droit de vote :
- en personne dans la commune belge de leur choix
- par procuration dans la commune belge choisie : tout électeur de cette
commune peut être désigné comme mandataire
- par correspondance
- en personne dans un poste diplomatique ou consulaire où l’électeur est
inscrit et dans lequel un ou plusieurs bureaux de vote sont constitués (le
cote se passe un jour ou deux jours avant les élections officiels en
Belgique)
- par procuration dans un poste diplomatique ou consulaire belge
- Expression du vote
Chaque vote se traduit par un rougissement de la case placée juste à côté du nom et
prénom du candidat.
Rem : avant les élections, les partis déterminent un ordre de sélection des candidats.
Toute autre façon de voter est interdite. Attention que si on vote en casse de tête et en
même qu’on marque un vote préférentiel, on retiendra toujours le vote préférentiel.
Cocher plusieurs cases dans plusieurs listes est contraire et est appelé du panachage.
Dans son livre « Esprit des lois », Montesquieu affirme, en prenant inspiration sur le
modèle anglais, qu’un Etat doit remplir trois fonctions essentielles :
la fonction législative : l’autorité publique édicte des règles générales
de conduites (le roi et le gouvernement ensemble)
la fonction exécutive : on met en application juridique ces règles
la fonction juridictionnelle : l’autorité publique doit trancher les
contestations par voie d’autorité, unilatéralement et sur base du droit
Pour éviter des abus de pouvoir dû à la concentration trop forte de ceux-ci, le pouvoir
doit donc arrêter le pouvoir et des freins et contrepoids doivent être mis en place.
Ainsi on va faire une répartition des pouvoirs mais plusieurs personnes peuvent exercer
plusieurs fonctions (ex : le Roi et le gouvernement peuvent légiférer ensemble).
Une variante a été le régime dévié : l’exécutif est issu du parlement et ne peut le
dissoudre. Il n’est qu’un agent, un délégué du Parlement qui le nomme et le révoque. Une
confusion des pouvoirs au profit du parlement s’est ainsi créée. Le Parlement est donc
prépondérant.
LA distinction des trois pouvoirs exerçant des fonctions distinctes ressort clairement
des articles 36, 37 et 40 de la Constitution.
Le Roi est lui indépendant du Parlement et cela marque bien une séparation de pouvoirs :
le Roi, chef de l’Etat et de l’Exécutif est permanent et n’encourt aucune responsabilité
politique. Il échappe à l’emprise du Parlement. L’indépendance de l’Exécutif est ainsi
sauvegardée.
Mais la dissolution ne permet plus à l’Exécutif de faire arbitrer par les élections un
conflit qui l’oppose au législatif.
Dans un système à représentation proportionnel, on voit de plus en plus de petits partis
arrivés au pouvoir et donc ils ont la possibilité d’aller au gouvernement. Alors il n’est donc
pas facile de trouver une homogénéité dans les majorités politiques. Donc on a souvent
des tiraillements, des dissensions entre les partenaires de la majorité parlementaire ou
de la coalition gouvernementale et cela peut provoquer l’utilisation de la dissolution
permettant de redistribuer les cartes du jeu politique.
A côté des pouvoirs constitués, on a des forces dont la formation et l’action répondent à
des préoccupations politiques car elles défendent leurs propres intérêts collectifs en
s’efforçant d’influencer les décisions des gouvernants. Ce sont les groupes de pressions
et les partis politiques
Ces groupes s’efforcent par divers moyens en leur pouvoir d’influencer l’action des
pouvoirs publiques dans un sens favorable à leurs intérêts.
Ce sont les groupes syndicaux qui appellent aux grèves, aux boycott ou des mouvements
linguistiques,…
La Constitution n’en fait pas mention mais ils existent depuis bien longtemps.
(approximativement depuis la fin du règne de Léopold 1).
En Belgique, il a fallu attendre jusqu’à 1989 pour qu’une loi limite et contrôle les dépenses
électorales engagées pour les élections des Chambres fédérales ainsi qu’au financement
et à la comptabilité ouverte des partis politiques. On a voulu par cette loi qu’il y ait un
financement public et rendu clair par les dépenses électorales.
Cette loi a permis aussi de définir le mot « parti » : association de personnes physiques
qui participe aux élections prévues par la Constitution et par la loi et qui tente
d’influencer l’expression de la volonté populaire dans les limites des actes législatif.
Tout Etat possède des ensemble territoriaux qui gèrent les affaires relevant de leur
compétence par le représentant d’organes représentatifs élus directement ou
indirectement par les citoyens. Ce sont des collectivités publiques infra étatiques
(appelée aussi collectivité territoriale ou politique).
Ce sont des collectivités qui occupe un ensemble territoriale et dotée de la personnalité
juridique tout en gérant les affaire publiques par compétences reconnues.
A. La décentralisation territoriale
Ces collectivités gèrent donc les affaires locales. Le pouvoir fédérale leur reconnaît une
autonomie.
Mais comment se marque la décentralisation ? Elle se marque par diverses conditions :
Il faut des compétences à gérer : les affaires locales ne sont pas précisées.
Si les collectivités gèrent des affaires, la gestion doit se faire de façon autonome. Les
collectivités doivent reconnaître de les gérer de façon autonome mais soumise à une
certaine subordination.
Des collectivités supérieures fixe les règles générales d’organisation, de fonctionnement
et de contrôle des collectivités décentralisées. Donc il n’y a pas une autonomie pleine et
entière et les modalités sont telles que le niveau décisionnelle de ces collectivités est
inférieur à la loi. Les décisions des collectivités décentralisées doivent respecter la loi au
sens large du terme.
On peut donc dire que l’autonomie des collectivités décentralisées est légiférée par le
législateur.
Elle peut aussi fonctionner par improbation ou refus d’autorisation par rapport aux
décisions des collectivités locales.
Par rapport à l’autonomie : Depuis fin 2004, une charte européenne de l’autonomie locale
est entrée en vigueur et cela donne des précisions sur la déclaration de grand principes
qui doit être respecté par les communes européennes.
Certains articles n’y sont liés que par certains articles. C’est le choix de la Belgique qui a
posé comme d’autres membres de l’Union Européenne, un choix sur des articles qu’elle
considérait comme obligatoire. Ainsi la Belgique est liée à l’article 4 relatif à la portée de
l’autonomie locale.
Dans cette article, il y a un principe de subsidiarité : il y a une préférence pour les petits
et les gros n’interviennent que pour aider les petits s’ils remarquent qu’ils sont non
compétents.
Il y a donc une exigence d’efficacité et d’autonomie.
B. Le fédéralisme
Il faut d’abord analyser la relation entre le pouvoir central étatique et les collectivités
publiques infra étatique (qualifiée de fédérée dans un Etat fédérale)
Pourquoi ces collectivités sont-elles appelées fédérée et non décentralisée ? parce
qu’elle possède une autonomie beaucoup plus grande.
Les collectivités fédérées sont toute dotée d’un pouvoir législatif, exécutif et
juridictionnel et ils ont même une fonction constituante càd de s’auto organiser. Ce sont
comme de petits Etats.
Ce système est rendu possible car l’Etat fédérale divises les compétences entre le
pouvoir centrale et les autorités de chacune des collectivités fédérées. Cette règle se
trouve dans la Constitution fédérale (article 1) et des compétences sont même reconnues
aux collectivités fédérées. Ces dernières, parce qu’elles ont une fonction étatique, sont
aussi appelées parfois Etats fédérés ou Etats membres mais ce ne sont pas des Etats au
sens du droit international. Seul l’Etat fédéral, donc la collectivité globale est considéré
comme un Etat au sens du droit international.
Mais comment un Etat se fédéralise-t-il ?Un Etat peut se fédérer, s’unir par association.
C’est un ensemble de petits Etats antérieurement indépendants qui s’unissent. Donc il y a
disparition de ces petits Etats pour créer un Etat plus grand.
fédéralisme par association ou par agrégation
Il y aussi le phénomène de dissociation ou de restructuration : un Etat est à la base
unitaire. Mais il va se restructurer par une révision constitutionnel en créant de petites
fédérations.
C’est le cas de la Belgique ou du Brésil.
Les autorités fédérées sont soumises à la Constitution fédérale. Cette dernière est
supérieure à la Constitution fédérée. Cette dépendance est terrible car d’un trait de
plume, la Constitution fédérale peut supprimer la collectivité fédérée.
Rem : Tous les tribunaux ont la possibilité dans certains pays de contrôler la répartition
des compétences (ex : les USA)
A côté de cela, il est possible d’avoir des compétences concurrentes (ex : la Suisse agit
avec des compétences concurrentes) :
On a soit des compétences qui vont aux fédérales soit des compétences qui vont aux
fédérés. Cependant, il est possible qu’il y ait des compétences concurrentes dans le cas
où les deux législateurs sont compétents.
Elles peuvent être de deux types :
les compétences concurrentes limitées aux principes : les principes sont
légiférer par le fédérale et la législation est elle faite par le fédéré.
Les compétences concurrentes en tant que telle : le fédérale comme le
fédéré peut légiférer sur une matière désignée
Une façon de donne une compétence aux autorités fédérales est de recourir aux
compétences concurrentes car le droit fédérale va primer sur le droit fédéré et donc la
législation fédérée disparaîtra.
Tout Etat fédéral est aussi en droit d’exiger que ses collectivités fédérées ne remettent
en question son existence ni leur participation à l’ordonnancement étatique. Donc il doit y
avoir un respect d’unité de l’Etat. Il n’y a pas droit de faire sécession.
Ce principe de loyauté fédérale comporte l’obligation d’adopter au sein de cet Etat un
fédéralisme coopératif. Cela implique la coopération de chacun au gouvernement de
l’ensemble càd l’aide des collectivités constitutives à l’organisation et au fonctionnement
de la collectivité générale mais aussi l’acceptation totale et constante des règles du jeu
fédéral. (ex : le premier Ministre a été demandé de l’aide aux Régions dans le but de
mettre son budget en équilibre.)
Il est possible qu’il y ait une situation intermédiaire : on crée des collectivités
législatives mais il n’y a pas la participation aux décisions fédérales. On est dans du
régionalisme (ex : Italie, Espagne,…)
La décentralisation territoriale et le fédéralisme en droit belge
A la base, l’Etat belge a été construit sur le principe d’Etat unitaire décentralisé. Il est
aujourd’hui composé de collectivités fédérées reposant sur des subdivisions territoriales
antérieures.
Certaines subdivisions du territoire belge ne sont pas des collectivités publiques. Ce sont
en fait de pures circonscriptions administratives car elle n’ont pas d’organes ni de
compétences et de personnalité juridique. Cependant, certaines ont une importance
assez grande pour justifier leur établissement par la Constitution ou par la loi spéciale.
C’est le cas pour la délimitation des 4régions linguistiques qui ne peuvent être modifiées
que par une loi spéciale (adoptée au 2/3 avec la majorité dans chaque groupe
linguistique).
Les 4 régions linguistiques sont la région de langue française, la région de langue
néerlandaise, la région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande.
La Constitution constitutionnalise l’existence de ces subdivisions du territoire mais Il a
aussi entendu déterminer le cadre spatial dans lequel peuvent s’exercer les compétences
linguistiques des Communautés et du législateur fédéral. Il garantit aussi la primauté de
la région et le caractère bilingue à Bruxelles. Donc on découpe le territoire en région
dans lequel l’administration parle dans la langue du territoire (ex : le français sera parlé
dans la commune d’Arlon,…)
Ces régions ont été constitutionalisées via l’article 4 et la Cour d’arbitrage a déduit une
certain nombre de conséquences : elle considère que la mention des 4régions dans la
Constitution a une double portée :
1. délimiter le champ territoriale des régions : les régions ont ainsi des
compétences limitées sur leur territoire
2. une portée normative : à partir du moment où on a 4régions linguistiques, alors la
langue de la région a la primauté dans sa région linguistique. Ex : Si le néerlandais
est la langue officiel dans la région linguistique de langue flamande, cette langue
garde sa primauté linguistique. Il est interdit pour le législateur flamand
d’accorder une autre langue que celle flamande dans la région linguistique de
langue flamande.
Bruxelles fait exception à la règle car là, le français et le néerlandais sont sur le
même pied d’égalité.
Si on regroupes les deux assemblées, on a donc une assemblée réunie et un collège réuni
formant la Commission Communautaire commune, la CCC. Elle a le pouvoir de mettre en
œuvre des ordonnances communautaires sur des matières communautaires intéressant
tant les flamands que les wallons.
Les communautés et les Région disposent aussi d’une amorce de pouvoir constituant : elle
ont le droit de se doter d’une constitution respectant la constitution fédérale. Ce pouvoir
est un pouvoir très partiel d’auto-organisation appelé l’autonomie constitutive. Les
collectivités fédérées peuvent exercer des décrets spéciaux ou organiques dans
certaines matières organisationnelles (élection, composition, fonctionnement de leurs
Parlements et de leurs gouvernements et des matières déterminées par une loi spéciale.
Pour adopter ces décrets, il est nécessaire d’avoir une majorité des votes positifs émis
doit atteindre 2/3 des suffrages exprimés. Ces décrets respectent le même
fonctionnement d’adoption que les lois spéciales.
Ce pouvoir revient à toute communauté ou région à l’exception de la communauté
germanophone et la Région de Bruxelles-Capitale.
2. La répartition des compétences et la loyauté fédérale
Les compétences (ou résidus) fédérales restent importantes. Ainsi le pouvoir fédérale
règle des questions sur l’armée, la police, la politique financière, l’organisation judiciaire,
le droit commercial, la sécurité sociale, le droit du travail,…
Donc on voit qu’il y a un équilibre qui permet de dire que le fédérale (le gouvernement
ayant encore du poids) a des compétences et les Régions et les communautés en ont
aussi.
Selon l’article 143 de la Constitution coordonnée, l’Etat fédéral, les Communautés et les
régions agissent dans le respect de la loyauté en vue d’éviter des conflits d’intérêts.
Cependant, il n’existe pas de mécanisme sanctionnateur au cas où une autorité se
comporte de façon déloyale. Les autorités fédérales, régionales et communautaires ont
donc l’obligation de ne pas perturber l’équilibre de la construction fédérale dans son
ensemble.
Dans une jurisprudence de la Cour d’Arbitrage, il y a quand même une portée
contraignante au niveau de la répartition des compétences : quand la Cour d’Arbitrage
doit trancher une question sur la répartition des compétences, elle dit qu’il faut
rattacher le fédérale au fédérale et un législateur est tenu , dans l’exercice de sa
propre compétence, de ne pas empêcher les autres législateurs de légiférer
correctement. Il est possible d’être sanctionner car si on abuse de ces compétences, on
se déclare dès lors incompétents pour le faire.
3. Les particularités du fédéralisme belge
Les traits qui distingue la structure étatique belge de la forme classique de l’Etat
fédéral sont les suivants :
une superposition des strates : on a une superposition de deux catégories
de collectivités fédérées : d’un côté on a les collectivités fédérées du type
régionale et de l’autre on a les collectivités fédérées de type communautaire.
Les Régions ne sont pas appelées à participer à la révision de la
Constitution et à l’élaboration des lois fédérales.
Les communautés ne participent qu’informellement à l’adoption des lois
spéciales par la représentation des groupes linguistiques constitués au sein de la
Chambre et du Sénat, et formellement à l’adoption de la plupart des lois
ordinaires au sein du Sénat.
Comme les collectivités constitutives de tout Etat fédéral, les Régions,
les Communautés et la Commission communautaire commune jouissent d’une très
large autonomie. Elles ne sont en principe pas soumises à la tutelle de l’autorité
fédérale. De véritables mécanismes de contrôle quasi tutélaires existent
cependant. Ces contrôles jouent dans 3cas particuliers :
L’avis conforme du Conseil des Ministres fédéraux sur tout avant projet
de décret
l’avis conforme du Conseil des ministres fédéraux sur la nomination et la
révocation des gouverneurs de province ainsi que des commissaires
d’arrondissement par le gouvernement régional compétent
l’approbation du ministre fédéral des Finances en matière d’emprunts
Rem : la Région de Bruxelles-Capitale connaît une tutelle plus lourde sur certains
de ses actes. Le Roi ou la Chambre des Représentants peuvent exercer la tutelle
en annulant un des actes de la Région bruxelloise
Au niveau de la dépendance, il n’y a pas de pouvoir fiscal pour les communautés et les
régions. De plus, elles doivent respecter la Constitution et les lois spéciales et elles sont
sous le contrôle de la Cours d’arbitrage.
La dépendance se mue en subordination quand on parle de communauté décentralisée
(provinces, communes, districts). Selon l’article 41 de la Constitution, il y a un intérêt
provincial et communal à la garde des Conseils communaux et provinciaux.
LA Cours d’arbitrage accorde cette possibilité car l’article 39 de la Constitution dit que
la loi spéciale attribue au Région des compétences données à la base.
Si en 1831, la loi règle les communes et les provinces, c’était pour que le Roi ne le fasse.
Aujourd’hui, c’est donc les décrets qui organise et contrôle les communes.
Il y a aussi des supra communes pour régler la multiplication des communes. Mais
certaines ont été fusionnées. Ainsi, en 1971, le constituant a prévu la création
d’agglomérations et de fédérations de communes parmi lesquelles l’agglomération
bruxelloise. Elle existe dans les faits mais ses compétences reviennent et sont exercées
par la Région de Bruxelles-Capitale.
L’agglomération bruxelloise est quand même considérée comme décentralisée et a donc
les mêmes caractéristiques qu’une commune.
L’Etat de droit existe en vertu du droit et son agissement (donc le pouvoir des
gouvernants) est limité par le droit. Les institutions sont elles aussi limitées par le droit.
Cette Etat de droit se met en opposition avec l’Etat de police dans lequel le pouvoir n’est
pas lié par le droit et on agit de manière arbitraire.
Dans l’Etat de droit, tant les gouvernés que les gouvernants sont soumis au même droit
et en adoptant des règles, l’Etat impose des droits à la population et aux institutions.
Ce Etat et surtout ses autorités publiques se doivent de respecter la légalité, assure à
l’individu l’exercice de certaines libertés fondamentales placées à l’abri des atteintes de
ces autorités et en garantit le respect par différents contrôles juridictionnels ou
recours contre les agissements de l’autorité publique qui violerait les libertés ou le
principe de légalité.
Les droit fondamentaux
Mais l’expression « droits de l’homme » remonte à plus loin historiquement dans les
textes : divers textes comme la première Constitution française en parle. Dans ces
textes, on suggère que les personnes morales (donc tous ce qui est groupe) ne pourraient
bénéficier de ces droits.
Pour « libertés publiques », elles ne peuvent être définies que par rapport à l’autorité
publique alors qu’elles peuvent être menacées par des puissances privées.
Inscrit dans des textes internes, une première façon de considérer ces droits est de les
voir comme des droits innés. Ils sont antérieurs à l’Etat et au droit positif. Donc ces
droits individuels ou collectifs sont naturels, imprescriptibles, inaliénables et sacrés. Le
droit se borne à protéger ces droits. Ces derniers sont donc placés hors d’atteinte des
interventions des pouvoirs publics et l’Etat doit se borner à les reconnaître et à les
garantir sans pouvoir les supprimer.
Ces droits pourraient être vus comme étant seulement du droit positif (droit posé,
établi. Comprend toutes les règles établies par les institutions habilités à le faire) même
si ils vivent dans la conscience collective.
Une double évolution s’est manifestée au 20e siècle transformant les démocraties
libérales en démocraties économiques et sociales. On veut que l’autorité publique
interviennent pour favoriser l’épanouissement de libertés pour l’individu. Les droits de
l’homme de la seconde génération sont ici créés en reconnaissant des libertés positives,
des droits économiques, sociaux et culturels (travail, instruction, information, sécurité
sociale,…) réclamant l’intervention de l’Etat. (liberté de créances et donc droits de
l’homme de seconde génération).
Dans ce cas-ci, l’Etat n’est plus l’ennemi mais l’acteur pour la liberté. Les abus sont plus
fortement réprimés, les droits des plus faibles respectés, l’égalité des chances de mieux
en mieux garanties. Donc l’individu peut exercer ses libertés avec moins de difficultés.
LA garantie des droits fondamentaux est l’œuvre des normes les plus élevées de l’ordre
juridique (Constitution, traités, normes ayant valeur de loi) qui en imposent le respect à
toutes les autorités publiques et aux particuliers.
Une fois les droits fondamentaux garantis par le droit positif, des mécanismes
protecteurs doivent assurer le respect.
Ainsi la justice aide l’Etat de droit. Le respect des droits fondamentaux
est assuré par un contrôle juridictionnels efficaces et le justiciable y a
droit à un procès équitable si l’autorité publique a violé un droit subjectif
de nature civile ou dirigé contre lui une accusation en matière pénale
Le respect des droits fondamentaux est aussi assuré par des contrôle
non juridictionnel : celui de l’opinion publique sur les élus, le contrôle de
tutelle sur les collectivités décentralisées et le contrôle du Parlement sur
le gouvernement et l’administration.
2. L’Etat de droit en Belgique
La garantie des droits fondamentaux en Belgique
A. Les règles garantissant les droits publiques
Pour qu’il y ait une garantie des droits fondamentaux, il faut se trouver soit au niveau
constitutionnel, législatif ou interne. C’est dans ces trois niveaux qu’il y a la garantie des
droits tant politique que fondamentaux.
Mais qu’entend non par droit politique ou droit du citoyen ? Il y a deux définitions
possibles :
- Au sens large, ces droits comprennent, en plus des droits
du citoyen (càd droits électoraux et accéder aux emplois publique), le droit
de ne pas être taxé abusivement et tous les droits subjectifs qui ne se
rattachent pas à l’exercice du pouvoir (ex : la sécurité sociale, les
allocations familiales)
- Au sens strict, les droits politiques se limitent aux droit
du citoyens.
1. La Constitution
Ce sont les articles 8 et 10 de la Constitution qui contiennent les règles relatives aux
droits politiques.
Ainsi, pour l’article 8, La Constitution détermine quelles sont les conditions nécessaires
pour l’exercice des droits politiques
Pour l’article 10, seuls les belges sont admissibles aux emplois civils et militaires sauf les
exceptions établies par la loi.
Les droits politiques sont normalement réservés pour les belges et donc les étrangers en
sont exclus. Cependant, il y a des exceptions à cette condition. La Constitution, prenant
en compte la participation de la Belgique dans l’Europe (le traité instituant une
communauté européenne) permet ainsi la possibilité pour les citoyens européens non
belge de participer à certaines élections que sont les élections communales et
européennes.
Ces mêmes citoyens européens non belge peuvent accéder aux emplois publics mais qui ne
sont pas militaires. Pour accéder à ces emplois, il faut une dérogation établie par la loi.
Dans certains cas, il a fallu faire appel à d’autres personnes non belge pour des emplois
militaires (ex : l’appel à des généraux français pour l’armée) ou publiques (ex : les
professeurs d’université : ce sont des fonctionnaires publiques mais un belge ne peut pas
être le meilleur. Donc il y a des étrangers qui peuvent enseigner)
On a aussi permis par la suite dans la même disposition constitutionnelle que les étranger
puisse voter aux élections communales et c’est chose depuis 2004
3. La législation interne
Les droits électoraux
La législation interne contient toutes les fonctions pour les droits électoraux. C’est la loi
électorale communale qui accorde et aménage le droit de vote des citoyens européens
non belge et celui des étrangers aux élections communales.
A la base, seul les belges accèdent aux emplois publiques. Mais il faut faire attention à la
jurisprudence de la Cours de justice du Luxembourg. On a alors modifié l’arrêté royal
pour les agents de l’Etats.
Rem : depuis 1937, les agents de l’Etat sont régit par un arrêté royal réglant les
conditions pécuniaires, statut,…
Un arrêté royal fixant les principes généraux du personnel de l’Etat supprime la condition
de nationalité afin de permettre à l’avenir l’accès à la fonction publique aux étrangers
(Européens ou non).
Donc pour les citoyens européens, on a fait avec les articles 8 et 10 de la Constitution :
ils peuvent devenir fonctionnaire publique même si il n’y a pas de prérogative.
Pour les citoyens non européens, il leur faudra bénéficier d’une loi ou de décrets pour
leur ouvrir l’accès à la fonction publique fédérale. (les lois et décrets devant respecter
l’article 10 de la Constitution).
L’insertion des règles relatives aux droits de l’homme dans la constitution constitue une
garantie non négligeable. C’est de l’histoire.
LA Constitution énonce en fait de liberté de franchise (libertés contre l’emprise
étatique) garanties aux belges comme aux étrangers.
Les belges ont un point de la Constitution qui leur est consacré « Des belges et de leurs
droits » mais si on prend appui sur la Constitution coordonnée à l’article 191, les
étrangers ont les mêmes droits.
Avec les révisions constitutionnelles, il y a eu l’ajout de libertés de créances
(enseignement, consultation de documents administratifs, droits économiques et sociaux)
qui requièrent l’adoption de mesures législatives fédérales, régionales ou communautaires
pour les concrétiser. Ce sont des droits dans la théorie mais il faut une législation qui
précise ces droits.
2. Les traités internationaux
Les traités internationaux sont des traités entre Etats qui considèrent la base de droit
comme fondement.
L’insertion des règles protectrices des droits de l’homme dans des traités internationaux
directement applicables constitue une garantie essentielle puisque de tels traités
priment sur le droit interne et doivent être respectés par les législateurs eux-mêmes.
Donc quand il y a un conflit traité-lois, ce sera toujours le traité qui sera appliqué et si
un Etat ne respecte pas un traité, il devra dédommager.
3. La législation interne
Elle module les droits de l’homme. Ainsi la Constitution déterminera les autorités
habilitées à préciser les condition d’exercice des droits et libertés fondamentales ou les
limitations apportées à leur exercice. Donc ce n’est pas parce qu’il y a des droits et des
libertés fondamentales énoncées par la Constitution et les traités internationaux que
leur réglementation appartient exclusivement à l’autorité fédérale. Chaque autorité a le
pouvoir d’assurer leur respect en les concrétisant lorsque l’autorité exerce ses
compétences.
Cela dépend toujours de la répartition des compétences.
Dans de nombreux cas, c’est le pouvoir législatif fédérale qui a seul qualité pour
déterminer les conditions dans lesquelles des restrictions peuvent être apportées à
l’exercice de certains droits.
La loi, le décret ou l’ordonnance sont appelés par certains traités internationaux ou par
l’article 23 de la Constitution à garantir des droit économiques, sociaux et culturels et à
déterminer les conditions de leur exercice. De tels droits n’étant pas directement
applicables, dépendent des différents législateurs pour leur concrétisation.
Pour que ces règles soient respectées, il est nécessaire qu’il y ait des mécanismes pour
contrôler ce respect.
Il y a d’abord un mécanisme qui impose que toute règle supérieur s’impose aux règles
inférieurs mais il y a d’autres mécanismes :
1. Les mécanismes civils : Un juge peut condamner un autorité administrative qui a
causé dommage à autrui (octroi à la victime de dommages et intérêts :
responsabilité civil art1382 du code civil)
2. Les mécanismes pénaux : tout fonctionnaire qui a commis une infraction pénale
(un délit) peut être condamné par les tribunaux répressifs à subir une peine
(responsabilité pénale)
On sait par les articles 36, 37 et 40 de la Constitution que le pouvoir législatif fédéral
s’exerce collectivement par le Roi, la Chambre des Représentants et le Sénat ; le pouvoir
exécutif fédéral appartient au Roi et le pouvoir judiciaire est exercé par les cours et
tribunaux.
Toutes ces institutions sont mises en place par un mécanisme de désignation. Les
mécanismes de désignation de ces diverses autorités sont soit l’hérédité (Roi), soit
l’élection individuel soit l’élection cooptées soit la nomination.
Comme tel, le mot Parlement n’est pas reconnu par la Constitution. On ne le trouve que
depuis cette année désignant les assemblées délibérantes des communautés et régions.
Utilité
A. En général
B. En Belgique
communauté
3. Cooptés 6 4 10
4. De droit +3 (fils et filles du Roi)
74
Les sénateurs de la catégorie 1 sont élus par leur collège électoral respectif.
Les Sénateurs de la catégorie 2 sont élus par le Parlement flamand et par le Parlement de
la Communauté française. Ceux permettent de représenter les différentes communautés.
Ils sont donc élus en élection indirecte. Ils sont élus par leurs membres et sont élus pour
4ans. Donc il y a des aménagements car il proviennent des communautés et par rapport
au communautés, la législature au fédéral est différente dans la durée.
Les Sénateurs de la catégorie 3 sont désignés par les catégories de sénateurs 1 et 2. Ils
sont élus suivant les groupes linguistiques et par leurs pairs.
Pour être élus sénateurs, il suffit de respecter les mêmes conditions d’éligibilité qu’à la
Chambre des Représentants. Ces conditions doivent toujours être remplies le jour de
l’élection. De plus, on ne peut se présenter pour l’élection au Sénat dans plus d’un collège
électoral. On choisit un collège linguistique pour éviter des problèmes.
Les Sénateurs élus directement le sont pour 4ans. Leurs élections tombent en même
temps que les élections pour la Chambre des Représentants. Les sénateurs cooptés sont
aussi là pour 4ans.
Les sénateurs de droit ne participent pas au vote excepté quand celui-ci arrive à un
accord unanime comme sur des questions d’environnement. Ils ne sont pas pris en compte
pour la détermination du quorum de présence. Donc le quorum de présence est calculé
par rapport aux 71 autres sénateurs.
Les Sénateurs de droit sont là pour apprendre le métier politique. Les enfants du Roi
s’occupe politiquement en participant à l’activité sénatoriale. Cela démontre que la famille
royale s’occupe du pays.
De plus, ils n’appartiennent à aucun groupe linguistique comme le sénateur désigné par le
Parlement de la Communauté germanophone
Lors des élections, on vote aussi pour des suppléants qui sont élus dans la même
proportion que la majorité. Ils sont appelés à remplacer les élus en cas de cessation des
fonction de ceux-ci (décès, démission, nomination ministériel).
Après les élections, on se doit de vérifier la régularité des élections et la validité des
mandats des élus. Donc en Belgique, on a repris le principe selon lequel chaque chambre
vérifie les pouvoirs de ses membres et juge les contestations qui s’élèvent à ce sujet.
Chaque assemblée parlementaire vérifie la procédure électorale et regarde si la
personne élue a bien remplie les conditions d’éligibilité. C’est une sorte de pouvoir
juridique accordé au chambre.
Tout ce qui est explicité ci-dessus provient de l’idée de l’indépendance du Parlement par
rapport à l’autorité supérieure. Donc aucun recours devant la Cour d’Arbitrage ou le
Conseil d’Etat n’est possible. Elle a donc un contrôle sur ses membres aussi bien pour ce
qui est de la validité du mandat que pour ce qui est de la manière dont le mandat a été
acquis par voie d’élections.
B. Organisation interne
1. Groupes linguistiques
Chaque assemblée parlementaire est divisée en groupe linguistique existant depuis 1970.
La Constitution prévoit cette division en groupe linguistique avec d’un côté le groupe
français et de l’autre le groupe néerlandais. C’est énoncé par l’article 43 de la
Constitution dont le premier alinéa explicité la formation de la Chambres des
Représentants et dans le second alinéa, la formation du Sénat est expliquée.
Au niveau du Sénat, au terme de la législature, on organise une élection pour réélire les
29sénateurs francophones et les 41sénateurs flamands. A la Chambre des
Représentants, c’est différent. Ce n’est pas cliché. Une loi répartit les membres en deux
groupes linguistiques. Le critère de rattachement d’un député à un groupe linguistique
est sont élection par un collège électoral relevant de la région de langue correspondante.
Aujourd’hui, les élections pour la Chambres des représentants se font par provinces qui
respectent la frontière linguistique. Ex : Les membres de la Chambre élus par le collège
électoral de Liège font partie du groupe linguistique français même si ils habitent dans la
région de langue allemande.
Un seul problème se pose : ce sont les membres de la Chambre élus dans l’arrondissement
de Bruxelles (Bruxelles-Halle-Vilvorde). Dans ce cas, on n’est ni au Nord ni au Sud du
pays. Pour dire de quel groupe linguistique ils sont, on se réfère à la langue avec laquelle il
prête serment. Si on a un membre qui prête serment en plusieurs langues, on prendra la
première langue utilisée.
Il n’y a pas de cliché du tout au niveau de la Chambres des Représentants pour la langue
et pour la modification du nombre de sièges. Ainsi une circonscription du Nord peut
perdre des sièges au profit d’une circonscription du Sud. Les groupes français et
néerlandais ne comptent pas, l’un et l’autre, le même nombre de membres en raison du
système de représentation proportionnelle appliqué à l’élection et à la cooptation des
parlementaires fédéraux.
Exceptés pour les lois sur le budget et les lois spéciales, ce mécanisme peut
s’appliquer dans tous les autres cas. Les ¾ des membres d’un groupe linguistique
signent une motion motivée et l’introduisent à propos d’un projet ou d’une
proposition de loi après le dépôt du rapport et avant le vote final en séance
publique.
La procédure parlementaire est alors suspendue et la motion est déférée au
Conseil des Ministres qui dans les 30jours, donne son avis motivé et invite la
Chambre saisie à se prononcer soit sur cet avis, soit sur le projet ou la proposition
éventuellement amendées.
LE Conseil des Ministres est constitué de façon à ce qu’il y ait une parité
linguistique et donc il est impossible que les décisions prises opposent flamands et
francophones.
Celui-ci ne décide pas à la majorité mais par consensus en son sein sur le contenu
de cet avis. Mais si les ministres ne veulent pas se désolidariser de leurs
parlementaires appartenant au même parti politique, alors cela provoquera un
disensus qui entraînera la démission du gouvernement et l’abandon du projet ou
proposition de loi. Donc aucun ministre ne pourrait contresigner la sanction royale
que le Roi accorderait à un tel texte sans excéder les limites des affaires
courantes.
Cette procédure ne peut être appliquée qu’une seule fois par les membres d’un
groupe linguistique à l’égard d’un projet ou d’une proposition de loi. Ce mécanisme
entraîne aussi une crise politique où les morceaux sont durs à recoller.
C’est différent des partis politiques mais c’est liés aux partis politiques qui font des
listes et au soir des élections, il attribue les sièges pour les candidats de sa liste
vainqueurs.
Un groupe politique est l’organisation propre à l’ensemble des membres de la Chambre ou
des sénateurs d’un parti ou d’une alliance de partis. Parfois, des membres de la Chambre
ou des Sénateurs élus sur des listes électorales distinctes s’allient pour former un seul
groupe, appelé groupe technique ou intergroupe. Cela leur permet ainsi de tirer les
avantages d’un groupe politique (surtout au niveau de la dotation publique annuelle).
Le parti politique qui est représenté dans les deux assemblées par au moins un
parlementaire élu directement bénéficie d’une dotation annuelle. Cette dotation annuelle
est en fait une somme d’argent qui provient des impôt. Pour cela, le parti politique doit
s’engager à respecter les libertés garanties par la Convention européenne des droits de
l’homme et des libertés fondamentales. Si ce n’est pas le cas, il est possible que sa
dotation lui juridictionnellement enlevée.
Un groupe parlementaire qui est mieux représenté aura un peu plus que les autres.
C. Fonctionnement
1. Législature et sessions
La législature est la période pour laquelle les Chambres sont élues. En principe c’est 4ans
et les parlementaires exercent leur pouvoir durant cette période sauf si il y a
dissolution.
Les sessions sont les période de la législature durant lesquelles les Chambres peuvent
valablement siéger. Ce sont des sous-ensembles, des période de la législature pendant
lesquelles les Chambres peuvent siéger. Mais il existe des périodes où il n’y a pas de
sessions parlementaires : ce sont les vacances parlementaires.
Il y a deux types de sessions : les sessions ordinaires et les sessions extraordinaires. A
la base, les chambres ne se réunissent pas tous les temps et selon l’article 44 de la
Constitution, elle doivent se réunir au moins 40jours sur l’année. Donc il faut prévoir des
périodes où les chambres se réunissent de plein droit et c’est ce qu’on appelle la session
ordinaire. Les Chambres se réunissent tous les deuxième mardi du mois d’octobre après
les vacances parlementaires.
Pour ce qui est de la session extraordinaire, c’est une session qui est convoquée par le Roi
lorsque les Parlementaires ne sont pas en session. Donc chaque année, la première session
est un session extraordinaire car il est difficile d’organiser des élections législatives et
que dans les 40jours, on tombe le deuxième mardi d’octobre.
2. Dissolutions
Une dissolution est la révocation de tous les membres d’une ou des deux chambres avant
le terme de leur mandat.
Cela peut se faire dans les cas suivant :
une vacance du trône : le Roi est mort et il n’a pas de successeur. Alors il
y a une
dissolution automatique des assemblées parlementaires.
Si il y a l’adoption d’une déclaration de révision de la Constitution
La dissolution de la Chambre des Représentants peut être décidée par le
Roi avec
le contreseing ministériel.
Cette dissolution est prise par un arrêté royale. On pense que il n’y aura que la
dissolution de la Chambre des Représentants mais selon l’article 95 de la
Constitution, si la Chambre des Représentants est dissoute, alors le Sénat lui
aussi l’est.
Les électeurs sont donc convoqués aux urnes dans les quarante jours et l’arrêté
royal prononçant la dissolution contient la convocation des Chambres nouvelles
(début de la nouvelle législature par convocation d’une session extraordinaire)
dans les deux mois qui suivent.
Le Roi ne peut dissoudre les Chambres que dans certains cas précis : LA
Constitution prévoit qu’on ne peut prononcer la dissolution de la Chambre des
Représentants et du Sénat qu’à 3hypothèses résultant d’une crise :
1. le rejet d’une motion de confiance au gouvernement fédéral et pas de
proposition au Roi d’un Premier Ministre
2. le rejet d’une motion de méfiance au gouvernement fédéral et pas de
proposition au Roi d’un Premier Ministre
3. assentiment exprimé à la majorité absolue des membres de la Chambre des
Représentants en cas de démission spontanée du gouvernement fédéral.
Rappel :les dissolutions sont prononcées soit de plein droit, soit en cas de vacance du
trône soit de façon anticipée par un Arrêté royal.
Dans le système belge, la possibilité de renverser le gouvernement est là pour équilibrer
la relation entre le Parlement et le gouvernement.
Pour comprendre le cas où une dissolution peut être prononcée par le Roi, il faut se
référer au cas où une censure est possible :
1. motion de méfiance motivée : motion qui retire la confiance politique de la
Chambre des Représentants au gouvernement. Mais cela doit être une méfiance
motivée constructive (cfr art 96)
L’article 96 nous dit que tout le gouvernement remet sa démission au Roi. La
démission ne retire pas aux ministres ce qu’ils sont et donc le Roi doit accepter
leur démission sinon ils restent en place.
On transforme le gouvernement en équipe démissionnaire et la motion est
adoptée à la majorité de la Chambre des Représentants.
On propose au Roi un successeur au premier Ministre. Ce n’est pas la Chambre
des Représentants qui le nomme. Le Roi nomme le successeur proposé et ce
dernier rentre en fonction au moment où le nouveau gouvernement entre en
fonction.
Donc il y a une période transitoire où il y a un gouvernement démissionnaire
toujours en place et au moment où la nouvelle équipe gouvernementale prête
serment, on accepte la démission de l’ancien gouvernement et le nouveau
gouvernement se met en place.
Le Gouvernement fédéral remet sa démission au Roi si la Chambre des
représentants, à la majorité de ses membres adopte une motion de méfiance en
proposant au Roi la nomination d’un successeur au Premier Ministre.
Le Roi nomme Premier Ministre le successeur proposé qui entre en fonction au
moment où le nouveau Gouvernement fédéral prête serment.
2. motion de confiance : le gouvernement demande la confiance à la Chambre des
Représentants. Il est possible qu’elle soit demandée pour recoller les morceaux
et il est aussi possible qu’elle soit refusée. Cependant, ce refus n’a pas pour effet
de faire démissionner le gouvernement.
Un membre d’une des deux chambres parlementaires doit arrêter de siéger dès le
moment où il est nommé par le Roi comme ministre et accepte cette tâche.
Il a la possibilité de reprendre son mandat lorsqu’il a été mis fin par le Roi à ses
fonctions de ministre. (cfr art 50 de la Constitution).
Cette disposition est applicable aux secrétaires d’Etat fédéraux.
Cette incompatibilité ne s’applique aux sénateurs communautaires car ils peuvent être
élus ministre de communauté. Ils restent en fait en même temps au Sénat et au
Parlement communautaire.
Cependant, l’incompatibilité s’applique tant qu’ils restent membres de leur Parlement de
Communauté (celui d’origine).
LE siège abandonné par le parlementaire est repris par un remplaçant prévu par la loi :
l’élu direct devenu ministre ou secrétaire d’Etat du gouvernement fédéral ou du
gouvernement régional ou communautaire est remplacé par le premier suppléant.
Pour ce qui est des sénateurs cooptés devenu ministre, de nouvelles élections sont
organisées de tel façon à trouver un remplaçant temporaire. Ils sont désigné par les
sénateurs élus directement et les sénateurs communautaires qui appartiennent à la
formation politique à laquelle le siège vacant avait été initialement attribué.
C’est ici l’incompatibilité entre des élus députés ou sénateurs et l’envie de devenir
gouverneur de provinces.
Un parlementaire qui est parti dans la fonction publique peut reprendre sa place à
condition qu’il y ait de nouvelles élections. Donc ce n’est pas une incompatibilité
temporaire.
Le problème peut se poser inversement (quelqu’un qui est dans la publique et veut devenir
parlementaire). Il n’a pas la possibilité de cumuler les deux mandats. Dans ce cas-là,
l’agent publique a droit à un congé politique pour l’exercice de son mandat. Il perd donc
sa place dans le publique.
1. Irresponsabilité parlementaire
Pour bénéficier de l’immunité, les actes litigieux doivent avoir été commis dans l’exercice
de la fonction parlementaire et être inhérents à l’exercice de celle-ci.
L’irresponsabilité est perpétuel car le parlementaire est protégé contre toutes mesures
préparatoires à cette poursuite (enquête, information, saisie, perquisition, information).
A partir du moment où le parlementaire publie ses propos dans des livres, dans la presse
càd qu’il offre une répercussion médiatique à ses propos, il engage sa responsabilité.
Mais les mesures qui nécessitent l’intervention du juge ne peuvent être ordonnées à
l’égard du parlementaire que par le premier président de la cour d’appel sur demande du
juge compétent.
Une exception à toute cette procédure est à signaler : le flagrant délit qui est réprimé
sans une autorisation préalable.
Rem : les vacances parlementaires ne durant que quelques heures, les parlementaires ont donc une immunité de fait jusqu’à la fin de la législature.
Donc chaque chambre modalise les autorisations qu’elle accorde.
A la base, destinée pour couvrir les frais occasionnés aux parlementaires, l’indemnité est
aujourd’hui vue comme un traitement pour les représentants nationaux.
Ce sont les articles 66 et 71 qui fixe le montant sans jamais énoncé le montant exact.
La fonction législative
La loi est la décision unilatérale prise par le Pouvoir législatif fédéral selon la procédure
établie par la Constitution. Elle est supérieure à toute autre décision d’une autorité
publique belge mais elle n’est pas supérieure à la Constitution et aux actes auxquelles
celle-ci confère force de loi (lois spéciales, décrets régionaux ou communautaires,
décrets spéciaux ou organiques, arrêtés-lois de guerre). Elle est inférieure au droit
international directement applicable aux particuliers en Belgique.
La loi énonce des règles générales et abstraites.
Une loi spéciale peut désigner d’autres matières législatives pour lesquelles la Chambre
des représentants et le Sénat seront aussi compétents sur un même pied d’égalité.
Les initiatives royales sur les comptes et budgets fédéraux, les contingents de l’armées
et les opérations de l’armée ne passent pas à la section de législation du Conseil d’état.
Lorsque le gouvernement est pressé, la section de législation du Conseil d’Etat subit
quelques modifications et cela dans deux cas précis :
si urgence simple : la section de législation du Conseil d’état vérifie si
l’avant-projet visé à bien pour objet des problèmes visant les matières
des articles 74, 77 et 78 de la Constitution.
Si urgence limité : la section de législation du Conseil d’état vérifie que
l’avant projet vise bien des compétences fédérales et suit bien la bonne
procédure d’adoption
Rem : l’avis de la section de législation du Conseil d’état doit aussi être demandé pour les
autres législateurs (ex : décrets et ordonnance)
L’urgence motivée pour certains règlements permet d’éviter l’avis de la section de
législation du Conseil d’état.
Après signature royale, l’avant projet devient projet de loi qui est déposé sous forme
d’arrêté royale sur le bureau de l’une ou de l’autre Chambre suivant la matière de la loi.
ATTENTION les projets portant assentiment au traité internationaux passent en
premier par le Sénat.
Dans tous les autres cas, les projets de loi sont déposés à la Chambre des représentants
pour ensuite aller au Sénat.
Si en vertu de son droit d’initiative, le Sénat adopte une proposition de loi dans ces
matières, le texte adopté est transmis à la Chambre des représentants qui se
prononce définitivement dans un délai de 60jours.
Si la Chambre des représentants amende le texte, celui-ci est renvoyé au Sénat qui
peut dans les 15jours, se rallier au texte amendé. On retransmet à la Chambre des
représentants qui se prononce définitivement en adoptant ou en amendant le texte
dans les 15jours.
Un cas flagrant de refus de sanctionner fût le cas de Baudouin. Ce dernier n’a pas voulu
sanctionner une loi sur l’avortement. Le Roi faisait donc une objection de conscience car
il n’avait pas l’envie d’être le co-auteur d’une loi avec laquelle il n’est pas d’accord. A ce
moment-là, le gouvernement a alors constaté l’acte de conscience du Roi et la possibilité
qu’il se trouvait dans l’impossibilité de régner. Le Conseil a alors décidé d’exercer les
pouvoirs constitutionnels du Roi pour sanctionner et promulguer lui-même le texte en
cause. Une fois la loi promulguée et sanctionnée par le gouvernement, le Roi a repris ses
pouvoirs constitutionnels.
- Le Roi promulgue ensuite la loi comme chef du pouvoir exécutif. Par cette opération, il
constate l’existence de la loi et en ordonne l’exécution. La loi acquiert un caractère
authentique par son existence.
LA loi a aussi un caractère exécutoire.
- Cette dernière opération fait que le Roi ordonne aussi de revêtir la loi du sceau de
l’Etat et la publier par le voie du Moniteur.
Les décrets organiques et ceux d’ordonnances bruxelloises sont toujours adoptés selon
des majorité particulières.
2. Enquêtes parlementaires
C’est une pratique qui s’est instaurée tardivement. Elle vérifie certains faits relevant
d’un domaine dans lequel elle peut exercer sa fonction de contrôle ou d’information.
La commission parlementaire peut prendre toutes les mesures d’instructions prévues par
le code d’instruction criminelle. Pour accomplir ses devoirs, elle peut bénéficier de
l’assistance d’un magistrat de la cour d’appel ou du tribunal de première instance du
ressort dans lequel les devoirs d’instruction doivent être accomplis.
Elle a la possibilité d’entendre sous serment des témoins ou des experts.
Parfois, les enquêtes parlementaires empiètent sur des instructions judiciaires en cours.
Mais une loi a spécifié qu’une commission d’enquête parlementaire peut convoquer des
magistrats pour les entendre comme témoins sur des dossiers clos ou encore à
l’instruction. Mais une enquête judiciaire ne se substitue pas à une enquête
parlementaire.
Ces procédures sont durement appliquées car les gouvernements belges tombent par le
fait d’un désaccord entre leurs membres ou les partis qui constituent la majorité : ils se
disloquent et les Premiers Ministres présentent leur démission au Roi. (cfr p96 du
syllabus)
C’est donc une sorte de mécanisme préventif.
Comme le Roi ne peut agir qu’à la condition d’être couvert par le contreseing de l’un de
ses ministres, il est permis de dire que la Constitution confère le pouvoir exécutif au Roi
et à son gouvernement, agissant conjointement.
Le roi ne peut prendre la moindre décision sans qu’elle ne soit couverte par un membre de
son gouvernement. La prise de décision sous la forme est pour le Roi et la prise de
décision comme telle est pour le gouvernement.
Le Roi
Statut de la Monarchie et de la personne royale
A. La Monarchie
Le Roi n’est pas nommé mais il tient son pouvoir par hérédité. En Belgique, on est dans
une monarchie constitutionnelle. Donc le Roi tient ses pouvoirs de la Constitution. Cette
dernière, par les articles 37 et 105, lui confère le pouvoir. Donc le roi n’a pas d’autres
pouvoirs que ce que la Constitution lui attribue.
Le Roi se doit, avant tout accession au trône, de prêter serment sur la Constitution. Par
cela, il n’est pas au-dessus des lois. Il est comme tous les citoyens belges.
Véritable modérateur
1. Les règles de la vie politique,
de succession au trône le Roi contribue par ses message à entretenir la
concorde et la tolérance entre les communautés de la Nation.
Vu qu’on est dans une monarchie, il faut des règles de succession au trône. L’hérédité est
le principe qui transmet automatiquement la fonction royale à la mort du souverain
précédent. L’article 85 précise comment les pouvoirs constitutionnels sont attribués : La
Couronne royale se transmet en ligne directe (cela ne peut être un enfant qui a été
accueilli par légitimation càd adoptés), naturelle et légitime (référence à l’arre
généalogique) de Léopold 1. A la base, seul les hommes avait accès à cette fonction mais
cela a subi une modification depuis Albert 2 : les femmes sont successibles càd qu’elles
peuvent accéder au trône.
Ce sera toujours l’aîné à accéder le premier à la fonction royale.
Tous les princes et princesses sont donc successibles et deux règles leurs sont
appliqués :
1. Si il prête serment, le prince ou la princesse peut devenir sénateur de droit.
2. Le prince ou la princesse peut se marier si et seulement si il a l’accord du Roi
(c’est un contreseing ministériel qui doit avoir le contreseing ministériel, c’est
donc un accord politique).
Dans le cas contraire, si un prince se marie sans l’accord du Roi, il est déchu de
ses droits
Cette règle ne tient pas compte du degré e parenté entre les familles royales.
Un problème s’est posé en 1941 : le roi Léopold 3 a perdu sa femme dans un accident de
la route. Son attitude a fait débat. Après avoir rencontré Hitler pour améliorer la
situation des prisonniers politiques belges, le Roi s’est remarié sans suivre la procédure
habituel. Il n’a pas reçu le consentement des ministres responsables. De plus, le mariage
religieux a précédé le mariage civil.
Donc la qualité d’hérédité n’est pas correct et le mariage n’est pas correct. Donc le
prince Alexandre, né du second mariage du Roi n’est pas successible car il a perdu ses
droits au trône.
Si il n’y a plus de successibles au trône, le Roi peut nommer son successeur avec
l’assentiment des Chambres statuant à la majorité des 2/3 des présences et des
suffrages. Cependant, dans ce choix, le Roi doit respecter un décret pris en 1830 par le
Congrès National de l’époque excluant du trône les membres de la famille d’Orange.
LE roi est nommé durant sa vie durant et donc son décès met fin à son règne. Il est aussi
admis que le Roi puisse abdiquer. Cette acte politique doit se faire avec le contreseing
ministériel (une seule fois avec Léopold 3 en 1951). A ce moment-là, le successible
premier prend alors le pouvoir royale en prêtant serment.
Le nouveau roi ne prend possession du trône qu’après avoir prêté le serment
constitutionnel devant les Chambres réunies ensemble (Sénat et Chambre des
représentants)
Le laps de temps entre la mort du Roi et la succession du prochain Roi par la prestation
de serment s’appelle l’interrègne. Les pouvoirs constitutionnels du Roi sont alors exercés
par le Conseil des Ministres et sous leur responsabilité, au nom du peuple belge. C’est
l’article 90 qui le dit.
Les Chambres reprennent leurs travaux au plus tard 10jours après la mort du Roi et cela
même si il n’y a pas de Roi. Elles reçoivent le serment du nouveau Roi ou élissent un
régent.
Le Régent est élu en cas de vacance du trône, de minorité du successeur.
1. L’inviolabilité du Roi
Sur le plan pénal, la personne du Roi est inviolable (art 88 de la Constitution). Le Roi ne
peut être recherché, poursuivi ou jugé par les autorités judiciaires. Cette règle découle
du principe de droit public selon lequel le Roi ne peut mal faire.
De plus, cette inviolabilité s’étend au domaine politique en ce sens que l’action
constitutionnelle du Roi ne peut être critiquée. L’inviolabilité de la personne du Roi
empêche que puisse être rendue public toute pièce montrant comment un arrêté royal a
été élaboré de commun accord entre le Roi et un ministre responsable.
Le roi a un patrimoine privé comme tout citoyen belge. Ce patrimoine est constitué soit
de bien acquis soit de biens hérité.
Le Roi a aussi la jouissance d’un ensemble de biens meubles et immeubles appartenant à
l’Etat, à charge de pourvoir à leur entretien intérieur et à leur ameublement (habitations
royales) grâce à la Liste civile. Ces biens ne lui appartiennent donc pas.
Cette liste civile est fixée, au début de chaque règne et pour la durée de celui-ci, par
une loi monocamérale (comme cela fait partie du budget de l’Etat). C’est une somme
d’argent annuelle (une sorte de crédit global), versé par trimestre, permettant au Roi
d’exercer au mieux sa fonction (ex : visites officielles à l’étranger, organiser des
réceptions,…). Ces dépenses sont liés à sa fonction.
Même si elle est fixée au début de chaque règne et que le montant est forfaitaire, la
répartition (soit pour une dévaluation forte, soit pour un mariage,…) et la revalorisation
sont admises
A. Mode d’exercice
Les pouvoirs du Roi ne s’exerce que sous un contreseing ministériel (art 106). Le
Constituant pose donc le postulat qu’il est incapable de régner.
Tout acte, toute attitude du Roi, susceptibles d’avoir une incidence politique, devront
nécessairement obtenir l’accord d’un ministre ou/ et d’un secrétaire d’Etat qui en
prennent la responsabilité devant la Chambre des représentants et l’opinion publique.
La combinaison des règles de l’incapacité pour le Roi d’agir seul (toujours un contreseing
ministériel), de la responsabilité ministérielle et de l’inviolabilité du Roi a fait évoluer le
contenu et la portée de l’action royale en matière politique. Là où les premiers rois ont
mené avec succès une politique personnelle en matière militaire, diplomatique et
coloniale, aujourd’hui « Le Roi règne mais ne gouverne pas ». Donc l’évolution a fait que le
Roi a perdu de son pouvoirs décisionnelles.
Aujourd’hui, son rôle est plutôt d’influence : dans les cadres des réunions qu’il a avec son
Premier Ministre et les autres membres du gouvernement, le Roi a le droit de s’informer,
d’inciter et de mettre en garde le gouvernement au sujet de la politique menée par son
gouvernement.
Cependant, il ne peut refuser de signer des lois et peut orienter le gouvernement. Il
mène des discussions avec son gouvernement mais une fois que la décision est prise, il
s’incline devant elle. Donc ce que le Roi signe est ce que son gouvernement, ses ministres
décident. Le roi a par conséquent une sorte de rôle formel.
Mais quels sont les types de pouvoirs qu’a alors réellement le Roi ?
B. La direction des relations internationales
1. Guerre, paix et commandement de l’armée
Selon l’article 167, le Roi est chargé de diriger les relations internationales. Dans ce
pouvoir international, il y a les pouvoir de fond comme celui de faire la guerre ou de faire
la paix. Ce droit est tout à fait limité de sorte que la Belgique peut seulement être
impliquée dans une guerre (par une autorisation internationale) mais elle ne peut en aucun
cas dirigé une guerre comme un leader.
Le Roi commande les forces armées belges, constate l’état de guerre ainsi que la fin des
hostilités. Il le fait savoir aux Chambres aussitôt que l’intérêt et la sécurité le
permettent en expliquant correctement ce qu’il se passe (par un rapport). Là où les
premiers Rois agissaient sans contreseing ministériel, comme cela a mal tourné lors de la
seconde guerre mondiale, maintenant que ce soit dans la conduite des opérations
militaires et dans la conduite des opérations militaires, l Roi doit agir comme dans les
autres matières sous le couvert d’un contreseing ministériel.
2. Droit de légation
Quand on parle de droit internationale, on parle aussi de toutes les relations que la
Belgique noue avec les Etats étrangers. Un instrument privilégié de cette politique est de
nommer des agents consulaires ou diplomatiques qui permettent d’entretenir ces
relations. Ce sont des fonctionnaires publiques que le Roi nomme. Donc ils sont accrédités
par le Roi en qualité de représentants de ces Etats ou organisations.
Le roi lui reçoit des agents accrédités d’autres Etats.
Parlons des traités fédéraux : ils sont signés au nom du roi après l’ensemble des
étapes de la conclusion des traités. Ce n’est pas le Roi qui assiste à la négociation
mais un représentant. Donc c’est soit un membre du gouvernement, soit des
diplomates désignés par le Roi et munis des pleins pouvoirs. Il est présenté comme
plénipotentiaire car il a les pleins pouvoirs pour négocier et signer les traités.
La Constitution réserve au Roi, agissant sous la responsabilité du gouvernement
fédéral, la ratification du traité càd que le Roi exprime son accord, son
consentement à ce que la Belgique soit liée par ce traité sur le plan international.
Cette ratification est toujours une signature royale et un contreseing ministériel.
Mais ce n’est pas pour cela que le Traité existe pour autant. Il faut que l’autre partie
approuve le traité.
Il existe un seul cas où une loi d’assentiment doit autoriser le Roi à ratifier le Traité,
ce sont les Traités de frontières (art 7 et 167 de la Constitution).
Lorsqu’il est ratifié, le Traité n’est pas encore entré en vigueur sur le plan
international et sur le plan de la Belgique :
au niveau international, il faut que chaque pays ratifie le traité et
instaure un délai d’entrée en vigueur
au niveau belge, il faut, pour qu’il ait force obligatoire dans l’ordre
juridique interne et puisse être appliqué en Belgique, il faut qu’il ait été
introduit et puis publié au Moniteur belge.
Pour la publication du traité au Moniteur belge, c’est quand il a lieu qu’on publie le
traité. Un traité qui a reçu son assentiment peut rentrer dans le droit belge. La
publication doit être accompagnée d’une traduction en français et en néerlandais
lorsqu’il y a lieu càd pour tout traité de nature à lier individuellement les particuliers.
Même si le traité est directement applicable (donc qu’il est amené produire des
effets directs, qu’il confère des obligations aux particuliers, que tout le monde doit
les subir en droit belge) en droit belge selon les Parties contractantes, le Traité non
publié ne peut être appliqué aux particuliers qui doivent être au courant des
obligations qu’ils ont. La force exécutoire du traité sur le plan interne est
subordonnée à la dite publication.
Lorsque le traité n’est pas directement applicable, il faut que le législateur prenne
des mesures exécutoires. Donc on prend une loi pour que le traité s’applique.
En un tel cas, celui qui prend ces mesures est le législateur fédéral (comme c’est une
matière résiduelle).
Parfois le roi possède ce pouvoir mais cela dépend de la volonté du législateur. Il faut
à ce moment-là une loi d’habilitation permettant au Roi de prendre des mesures
exécutoires au Traité.
Le Roi peut aussi conclure des traités mixtes : le Roi conclut des traités mixtes càd
ceux qui ne portent pas exclusivement sur les matières relevant de la compétence
fédérale.
Lors de ce cas de figure, il est nécessaire d’adopter une loi spéciale (avec conditions
d’adoption de la loi spéciale) qui stipule la manière de négociation et les modalités de
conclusion de ces traités dont l’intérêt porte pour le fédéral, la région et la
Communauté. Mais la loi spéciale nerègle pas tout et elle renvoie à des accords de
coopération signé entre la Communauté, les Régions et lé fédéral qui permet d’avoir
une satisfaction commune.
En 1994, il y a eu une négociation d’un tel accord de coopération et celui-ci a établi
les règles pour les accords de coopération.
Il y a 4phases où ce sont les Communautés et les Régions qui interviennent et la
dernière phase est exclusivement pour le roi :
- on essaie de savoir sur quel type de traité on travaille et on mène une
discussion pour bien considérer du caractère mixte de ce trait. Cela se
fait au sein de la Conférence interministérielle de la politique étrangère,
la CIPE. Elle réunit les ministres des affaires étrangères et les ministres
des relations internationales.
- Il y a la constitution d’une délégation communautaire et régionale
(association des gouvernements de Région ou de Communauté) aux
discussions sur pied d’égalité. Donc il y a une discussion qui est entamée
avec les représentant qui sont égaux du point de vue de la région et du
point de vue de la communauté.
Lors de ces discussions, il y aura une direction coordinatrice qui sera
plénipotentiaire du département fédéral des affaires étrangères ou de
l’ambassade belge en poste
- Une fois que les négociations sont achevées. Chaque partie signe l’accord.
Mais vu le nombre de représentants en Belgique, il est prévu que le
plénipotentiaire de la délégation belge signe pour tous
- L’assentiment est donné par toutes les assemblées parlementaires
intéressées. Il est possible d’avoir 3lois d’assentiment.
- Le Roi ratifie le traité pour tout le monde.
C. Pouvoir réglementaire
Selon l’article 108, le Roi ne peut suspendre les lois ni dispenser de leur exécution. Au
contraire, il a le pouvoir d’édicter des règles générales et abstraites nécessaires à
l’exécution des lois.
Donc les Chambres font une loi correctement mais le Roi peut prendre des mesures en
vue de la compléter. Ils développent plus précisément les règles contenues dans le texte
de loi càd que le Roi doit dégager les principes de la loi et les conséquences découlant
d’après l’esprit qui a présidé à sa conception et les buts poursuivis. Il ne peut pas
restreindre ou étendre la portée législative.
Ex : une loi sur le Code fiscal. Le législateur ne rentre pas dans les détails et le
gouvernement dispose donc d’une marge de manœuvre mais il n’y a pas une seule solution
possible pour compléter au mieux la loi. Donc le guide pour compléter la loi est les
objectifs et les principes de la loi. Le gouvernement doit donc respecter
scrupuleusement la loi. Exécuter une loi (art 108)
Le Roi dispose aussi d’un pouvoir réglementaire de police qui est là pour sauvegarder
l’ordre publique et éviter des troubles. Ce pouvoir doit s’exercer sans qu’il n’empiète sur
la compétences des autorités locales en ce domaine.
Maintenir est considéré comme exécuter des lois. Donc on considère plus largement
l’article 108 de la Constitution. C’est un article secundum legem.
2. Les pouvoirs attribués avec une loi, notamment les pouvoirs spéciaux
C’est le pouvoir que la Constitution donne, on reçoit ce pouvoir en vertu de la loi. Au-delà
de l’exécution des lois, il y a des lois d’habilitation permettant de donner des pouvoirs au
Roi.
C’est l’article 105 de la Constitution qui permet au législateur, par une loi d’habilitation
spécifique, d’octroyer au Roi des pouvoirs réglementaires étendus dépassant l’exécution
des lois. Ce sont des lois d’habilitation ou des lois attributives de pouvoirs. Les lois de
pouvoirs spéciaux en forment une des catégories.
Ces lois autorisent pendant un certain le Roi à régler des matières déterminées
(domaines précis dans lesquels le Roi peut agir. Souvent c’est l’économie) par arrêtés
royaux délibérés en Conseil des Ministres, en énonçant les buts poursuivis.
Les lois de pouvoirs spéciaux confèrent au Roi le pouvoir de modifier, compléter, abroger
ou remplacer toutes dispositions légales réglant ces matières.
L’avis de la section de législation du Conseil d’Etat doit être recueilli sur les projets
d’arrêtés de pouvoirs spéciaux sans que le gouvernement réclame l’urgence.
Les arrêtés de pouvoirs spéciaux sont soumis au contrôle de légalité du Conseil d’Etat et
des cours et tribunaux. Ce contrôle s’étend à la conformité au loirs et aux règles ayant
une force juridique au moins égale à celle de la loi.
Il y a d’autres techniques prévues comme faire ratifier pu confirmer les arrêtés par une
loi ultérieure.
Les garanties politiques au Parlement et au citoyen pour l’usage des pouvoirs spéciaux
sont le contrôle juridique : référence au projet de lois avec l’urgence motivée ou non, et
le contrôle politique avec la communication de l’avis de la section de la législation du
Conseil d’Etat aux Chambres avant la publication au Moniteur belge, et il y a comme vu ci-
dessus la ratification ou la confirmation.
Le Roi dispose, comme chef du pouvoir exécutif, d’un pouvoir réglementaire propre qui
n’est pas conditionné par une loi préexistante.
Les articles 37 et l’article 107 de la Constitution impliquent le pouvoir les règlements
d’organisation interne des départements ministériels et d’établir le statut des agents de
l’Etat (art 107) Ce dernier pouvoir n’est pas un pouvoir réglementaire. Ce pouvoir est un
pouvoir de décision individuel. Si le Roi nomme un fonctionnaire, il a le pouvoir d’établir
les statuts juridiques et fixe des règlements des départements ministériels (les services
publics fédéraux d’administration générale).
Donc le pouvoir n’est pas pour le Roi mais on tire de ces pouvoirs individuels un pouvoir
réglementaire sans qu’une loi ne s’intercale. Le Roi prend des règlements dans les
matières prévues sauf dans les matières que la Constitution réserve en propres à la loi.
Le gouvernement fédéral
L’organisation du gouvernement fédéral
Une autre condition de composition du gouvernement est le fait qu’il doit comporter des
membres de sexe différent.
Le gouvernement, en plus des ministres, a donc des secrétaires d’Etats qui sont soumis
au même statut que les ministres mais ils ont moins de compétences que les ministres. Ils
sont adjoints à un ministre et ils ne font donc pas partie du Conseil des Ministres mais
seulement du Conseil du gouvernement. Même si on n’applique pas la règle de la parité
linguistique, on l’applique quand même pour éviter de faire des jaloux au sein des
communautés linguistiques.
2. Procédure de formation
L’équipe gouvernementale fait l’objet d’une nomination collective. Il est possible qu’au
cours de la législature, le gouvernement subissent un remaniement ministériel. Dès ce
moment, il faudra toujours respecter les règles de parité vue ci-dessus.
Ces deux premières étapes disparaissent en cas d’adoption, par la Chambre, d’une
motion de méfiance constructive ou d’une proposition de nomination d’un
successeur au Premier Ministre dans les trois jours du rejet d’une motion de
confiance.
3. Le Roi désigne un formateur ou un Premier Ministre en bonne et due forme (dans
le cas de vote de méfiance ou de refus de confiance)
4. A partir de ce moment, comme les hommes politiques prennent leurs
responsabilités, le Roi se tient en retrait et les délégations de partis, sous la
présidence du formateur, négocient le programme gouvernemental et la
répartition des portefeuilles ministériels.
Il est possible qu’un formateur ne devienne pas Premier Ministre.
3. Fin du gouvernement
LE Roi tient sa réponse en suspens par rapport à la démission présentée dans le but de
demander au Premier Ministre de recoller les morceaux. Mais si la démission a été
présentée, c’est qu’il y a des réelles tensions. Si les efforts échouent donc (ce qui est
probable), le Roi acceptera officieusement la démission du gouvernement et le chargera
d’expédier les affaires courantes jusqu’à la Constitution d’un nouveau gouvernement
(après souvent dissolution des Chambres et élection législative). A ce moment, la
démission du gouvernement précédent est alors acceptée.
1. Conditions de nomination
Pour devenir Ministre ou secrétaire d’Etat fédéral, il suffit d’être belge et de na pas
être membre de la famille royale.
Les ministres et secrétaires d’état seront choisis parmi les membres de la Chambre et le
Sénat et ils doivent appartenir à la majorité parlementaire. Il peut aussi être choisi
parmi les membres des parlements régionaux ou communautaires (et toujours dans la
majorité).
Mais il est possible qu’un membre du Conseil des Ministres soit extraparlementaire.
Les Ministres et les secrétaires d’Etat peuvent dire ce qu’ils veulent sans être poursuivi
en justice. C’est le freedom of speech. (art 101)
Seul le ministère public près la cour d’appel peut intenter et diriger les poursuites à
l’encontre d’un ministre fédéral. La Cour d’appel de Bruxelles est exclusivement
compétente pour juger le ministre pour les infractions qu’il aurait commises dans
l’exercice de ses fonctions. Il en va de même pour les infractions commises par un
ministre en-dehors de ses fonctions et pour lesquelles il est jugé pendant l’exercice de
ces fonctions.
Avant c’était la Chambre des Représentants qui jouait l’accusateur publique.
Seul un cas de jugement a été fait pour un ministre ayant fait une infractions dans ses
fonctions : c’est le général Chazal qui s’est battu en duel.
Donc le système actuel est déterminé par l’article 103 de la Constitution et par la loi
ordinaire de 1998.
L’article 103 nous dit qui intente les poursuites envers le ministre. C’est le procureur de
la Cours d’appel de Bruxelles (cela implique le parquet fédéral dans l’affaire) qui dit le
ministres a fait des infractions dans le cas de ses fonctions. Ce ne sera pas le cas si le
ministre a commis des infractions en-dehors de ses fonctions.
Seul le ministère public peut poursuivre le ministres et le parties qui se sentent lésées
ne peuvent porter plainte. Le jour du jugement, la victime pourra se porter partie civile.
Le ministre sera jugé pour des infractions ministériels (donc toujours dans l’exercice de
ses fonctions) et les infractions qui ne sont pas liées à l’exercice de sa fonction.
Si il n’est plus ministre et qu’il commet des fautes, la personne n’a plus l’article 103 qui
s’applique mais bien le droit commun.
La Chambre des Représentants joue toujours un rôle : Sauf le cas du flagrant délit,
l’arrestation, la mise en détention préventive et le renvoi du Ministre devant la cour
d’appel requièrent l’autorisation de la Chambre des représentants.
La loi de 1998 estime que la Chambre peut refuser son autorisation à des poursuites si
les éléments fournis sont vexatoires, insignifiants ou irrégulier. Donc à ce moment-là,
elle évite le renvoi devant la cour.
Les arrêts de la Cour d’appel sont susceptible d’un pourvoi devant la cour de cassation.
Donc l’accusé aura toujours un degré de juridiction pour faire appel de la décision.
Chaque ministre dirige un service public fédéral d’administration fédérale (SPF). Il a des
collaborateurs qui forment son cabinet et il a aussi une administration.
Il participe à la décision du Conseil des Ministres et participe à la discussion en son sein.
Il peut prendre des règlements ou arrêté pourvu qu’il ait été habilité par la loi ou par un
arrêté royal.
Il donne son contreseing aux arrêtés royaux dont son cabinet ou son administration a
établi les projets.
Il prépare des projets de lois qu’il contresignera au moment venu.
Les Ministres et les secrétaires d’Etats fédéraux sont collégialement l’élément moteur
de l’Etat. Ils sont entre eux solidaires (on ne désavoue pas la décision gouvernementale
prise). Cette prise de décision se fait toujours par consensus sous le Premier Ministre.
C’est donc celui qui tire, qui fait fonctionner le gouvernement. Le Premier Ministre est le
moteur du gouvernement.
- la solidarité : une fois qu’il y a consensus et que la décision est prise, les
ministres sont solidairement responsables. Les membres du Conseil des Ministres
doivent se soumettre ou se démettre. Ceux qui ne sont pas d’accord avec la
décision prise ou ne sont plus d’accord avec le point de vue de la majorité de leurs
collègues doivent démissionner ou s’ils refusent de démissionner, ils peuvent être
révoqués par le Roi. On fait démissionner le ministre récalcitrant.
Le Premier Ministre doit alors en proposer un parlementaire pour prendre la place
du Ministre démissionnaire.
Ces 3 règles ne sont pas inscrites dans les texte. Ce sont des coutumes
constitutionnelles.
Jusqu’en 1992, il y avait différents comités ministériels mais ils ont été supprimé quand
il fut décidé de limiter le nombre de membres du gouvernement.
Les commissaires du Roi sont des spécialistes nommés par sa majesté et investi d’une
tâche technique : ils doivent assister au gouvernement dont ils ne font pas partie. Donc
c‘est une aide qu’il apporte.
Les régions et les communautés ont été créée en 1970 par le Constituant. La
Communauté germanophone va avoir un statut mineur pendant 10Ans (1973 à 1983). Les
régions wallonnes et flamandes ont été organisées en 1980. Les institutions régionales
bruxelloise ont été mises en place en 1989. En 1993, il y a eut une réorganisation
fondamentale grâce à laquelle le Conseil de la Communauté française a pu transférer des
compétences de la Communauté française à la Région et à la COCOF.
En 2001, une nouvelle vague de réforme institutionnelle fait que de nouvelles
compétences soient transférées au Régions et que les Communautés soient refinancées.
- Matières
Les textes qui organisent les collectivités fédérées sont la Constitution et les lois
spéciales de réformes institutionnelles. Donc il n’y a pas de Constitution flamande ou
wallonne distincte de la Constitution fédérale. Les règles ne sont pas fixées par les
régions mais sont communes pour tous. Les parlementaires wallons et flamands
s’accordent toujours sur les règles. Ils trouvent toujours un consensus.
Les Régions et les communautés possèdent un pouvoir d’autonomie constitutive dont la loi
spéciale détermine l’étendue et qui est appliqué par décret.
Selon la Constitution, c’est a loi spéciale qui attribue aux organes des Régions la
compétence de régler les matières qu’elle détermine sauf celles des articles 30, 127 à
129.
Les compétences de la Communauté sont reconnues par la Constitution et qui peuvent
être complétées par des lois.
Comme la Constitution établit que les lois spéciales fixent les compétences, c’est dans
tous le reste que le législateur peut aller chercher les compétences. La Constitution dit
ce qui n’est pas donné et pour le reste, il y a l’établissement d’une liste avec un contenu.
Les articles 118 et 123 (tous les 2§2) de la Constitution habilitent le législateur spécial à
désigner les matières relatives à l’élection, composition et au fonctionnement des
gouvernements et Parlements communautaires et régionaux qui pourront faire l’objet de
décrets spéciaux adoptés à la majorité des présences et à la majorité des 2/3 des
suffrages exprimés.
Donc sur base de ces deux articles, une loi spéciale est équivalent à un article modifié.
L4article 35 §3indique les matières réglées par la lois spéciales et qui sont modifiées par
décrets organiques par les communautés et les régions (par le principe vu ci-dessus) :
- fixer un nombre maximum de membres des gouvernements fédérés
- déterminer les circonscriptions électorales
- établir des incompatibilités supplémentaires.
- Modifier certaines règles de fonctionnement des assemblées et des
gouvernement (ex : la méfiance constructive)
L’autonomie constitutive est utilisée de la même façon tant au Nord qu’au Sud. Cela
implique de retrouver les mêmes règles de chaque côté du pays.
B. Matières communautaires
C. Matières régionales
Il faut se référer à la loi spéciale de réforme institutionnelle du 8août 1980 qui sépare
11blocs de matières :
1. l’urbanisme et l’aménagement du territoire, compris la protection des monuments
et des sites
2. l’environnement et la politique de l’eau
3. la rénovation rurale et la conversation de la nature
4. le logement
5. la politique agricole et la pêche maritime
6. en partie l’économie
7. la politique de l’énergie sauf le nucléaire
8. les collectivités décentralisées et les organismes publics locauxles pouvoirs
subordonnés
- Les collectivités fédérées peut régler les institutions provinciales et
communales à tout niveau sauf pour les règles de pacification
communautaire (ex : les Fourons ou la frontière linguistique), la
compétence en matière d’état civil, police et service d’incendie et le
régime des pensions qui reviennent à l’Etat fédéral.
- Les agglomérations et les fédérations de communes sauf pour les
communes périphériques
- Le financement des collectivités décentralisées
- Les conditions de créations des organismes territoriaux intracommunaux
- Le régime électoral (condition d’élection et scrutin) sont mis en place par
un décret régional sauf pour les compétences du Conseil d’Etat et la loi
de pacification communautaire
- L’organisation et l’exercice de la tutelle administrative sur les
collectivités décentralisées sauf pour les règles de pacification
communautaire
- Le régime disciplinaire des bourgmestres
- Le changement des limites provinciales et communales sauf pour les
communes périphériques
- Les fabriques d’église et organismes chargés de la gestion du culte
- Les associations de provinces et communes dans un but d’utilité publique
- Les funérailles et sépultures
9. la politique de l’emploi
10. les travaux publics et le transport
11. la recherche scientifique dans les matières précitées sans porter préjudice de la
compétence de l’autorité fédérale
Dans un certain nombre de cas, il est possible de faire un empiètement fédéral (art 10
de la loi spéciale du 08août 1980). Il est permis de faire des décrets dans des matières
non compétentes si besoin en est. Pouvoir implicite
Une collectivité fédérée ne peut exercer des compétences incluses qui porteraient
atteintes aux compétences exclusives des autres législateurs. L’article 10 de la loi
spéciale des réformes institutionnelles du 8août 1980 admet que les pouvoirs implicites
(prendre une dispositions dans laquelle on est pas compétent mais qui rend efficace
l’exercice d’une compétence communautaire ou régionale) permettent aux Régions et aux
communautés de régler des matières pour lesquelles l’Etat fédéral est en principe seul
compétent.
L’exercice de ces pouvoirs est nécessaire à l’exercice des compétences régionales ou
communautaires.
La cours d’arbitragre par sa jurisprudence pose 3conditions pour ce recours au pouvoirs
implicites :
1. La règle adoptée est nécessaire à l’exercice des compétences de la Région ou de la
Communauté
2. la matière se prête à un régime différencié : établir des normes pour la
Communautés ou la Région déjà existantes au fédéral.
3. L’incidence des dispositions en cause sur cette matière n’est que marginale.
Le problème se complique plus si l’utilisation des pouvoirs implicites se fait dans des
matières constitutionnelles fédérales. Alors il est admis que l’article 10 permet un
empiètement sur les matières de la loi fédérale.
Donc la Constitution réserve formellement à la loi fédérale le soin de régler certaines
matières (matières réservées) Mais il est possible via les pouvoirs implicites d’empiéter
sur ces compétences.
Les pouvoirs implicites sont parfois explicité. La loi spéciale autorise ainsi les décrets et
les ordonnances à accorder la qualité d’agent ou d’officier de police judiciaire aux agents
assermentés désignés par les gouvernements régionaux ou communautaires ou à fixer les
cas impliquant des perquisitions (cfr art 11 de la loi spéciale)
F. Compétences complémentaires
CE sont des compétences qui sont comme comprises dans les matières de la région et de
la communauté. Ce sont des instruments d’exercice dans leur domaine matériel de
compétence. Donc elle peut créer par cela des organismes décentralisés dans les
matières qui lui sont compétentes.
B. Régions
Les règles édictées par les Régions s’appliquent dans les limites de leurs ressorts
territoriaux :
- la Région flamande
- la Région wallonne (région linguistique française et région linguistique
germanophone)
Les règles édictées par la Région dans les matières transférées par la Communauté
française ne sont applicable qu’en région linguistique française.
Les organes
Les Communautés et les Régions sont des collectivités fédérées publiques dotées
chacune d’une personnalité juridique propre. Chacune dispose d’organes de mandataires
élus : un gouvernement ou un exécutif et une assemblée ou un parlement.
Cependant, on a privilégié un côté plus pragmatique des choses : pour éviter d’avoir deux
budgets, deux administrations, la Flandre possède un parlement flamand et un
gouvernement flamand agissant soit dans les matières communautaires soit dans les
matières régionales. LA Constitution et la loi spéciale u 8août 1980 autorise aux organes
de la Communauté flamande d’exercer les compétences régionales. Il faut une dérogation
quand on veut toucher à Bruxelles.
Les règles pour le fonctionnement des assemblées et des gouvernements sont multiples.
Il y a la constitution, les lois spéciales, des décrets organiques, l’autonomie constitutive.
De nombreuses règles se retrouvent au niveau du fédéral.
- Les Parlements
A. Statut des PArlements
1. Composition
Autrefois, le Parlement des Communautés ou des Régions étaient composés des élus
directs de la Chambre et du Sénat, répartis en fonction de leur groupe linguistique et de
l’arrondissement électoral où ils avaient été élus. Donc il y avait une union intime avec le
fédéral.
Aujourd’hui, on compose distinctement fédéral, communautaire et région. Ainsi le
parlement régional ou communautaire est composée de membres élus directement comme
représentant au Parlement ou comme membre d’un Parlement de l’autre catégorie de
collectivités fédérées (càd soit Région soit Communautaire).
2. Fonctionnement
Le fonctionnement des parlements fédérés est très semblable à celui des Chambres
fédérales. Il y a des sessions ordinaires ou extraordinaires et une session annuelle d’au
moins 40jours. Les séances sont publiques.
La législature dure 5ans sans possibilité de dissoudre les Parlements.
B. Statut des parlementaires régionaux ou communautaires
1. Eligibilité
Pour être éligible, il faut être belge, avoir 18ans accomplis, avoir son domicile dans une
commune faisant partie du territoire de la Région et être enregistrée 6mois avant
l’élection au registre de la population de cette commune, jouir de ses droits civils et
politiques (et donc ne pas être dans un cas d’exclusion prévu par le Code Civil)
Pour les candidats aux 6mandats de membres bruxellois du Parlement flamand, ils
doivent être domiciliés sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.
L’indemnité ne peut être cumulée avec l’indemnité de sénateur (ex : les sénateurs
communautaires) mais elle peut-être avec celle allouée par un autre Parlement (cas des
membres du Parlement de la Communauté française) pour autant que le montant cumulé
ne dépasse pas celui de l’indemnité attribuée aux membres de la Chambre des
Représentants.
Les exigences de majorités des présences et des suffrages sont identiques à celles
requises pour l’adoption d’une loi. Mais pour les décrets organiques dits spéciaux, il faut
une majorité de 2/3 des suffrages exprimés.
Ces décrets sont supérieurs aux décrets ordinaires et contribuent à former l’ébauche de
ce que l’on pourrait appeler des statuts régionaux ou communautaires différenciés.
- Les Gouvernements
C’est un exemple d’utilisation de l’autonomie constitutive (ex : les Ecolo au gouvernement
en 1995 qui ont provoqué un élargissement des sièges. Il a donc fallu adopter une loi
spéciale avec un décret organique).
Il est aussi prévu que les gouvernements de Communauté ou de Région doivent compter
des personnes de sexe différent.
La Constitution ne parle que de ministres pour le fédéral. Seul membre est retenu pour
qualifier les membres des gouvernements. Dans les lois spéciales, il est précisé que les
membres des gouvernements et des régions sont appelés ministres.
Ils sont élus par les Parlements. C’est un véritable vote d’investiture à la différence du
vote de confiance demandé à la Chambre des Représentants dont les membres du
gouvernement fédéral font l’objet après leur prestation de serment.
1. Eligibilité
Les candidats sont élus par la majorité absolue des membres du Parlement. Une fois élus,
les ministres communautaires ou régionaux désignent leur président par voir de
consensus ou par vote secret.
Mais le chemin est déjà tracé à l’avance dans le sens où on connaît déjà les ministres qui
seront élus.
Il n’y a par contre aucune incompatibilité entre le fait d’exercer une charge de
ministre à la Région et le fait d’exercer cette même tâche de ministre à la
Communauté.
- sur l’incompatibilité avec les
Autres incompatibilités ministérielles fédérées :
fonctions parlementaires fédérale (Chambre, Sénat) et fédérées (Conseils), cfr
les incompatibilités fédérales
1. Attributions internes
Le gouvernement régional ou communautaire élabore et coordonne la politique de la
Région ou de la Communauté. Il fait des arrêtés et règlements nécessaires pour
l’exécution des décrets. Les délégations permettent l’adoption d’arrêtés ministériels par
les membres du gouvernement qui en sont bénéficiaires. (ex : les problèmes sur les GP de
Spa Francorchamps où il faut voir qui a déléguer le pouvoir, qui l’a reçu et l’utilisation de
cette délégation de pouvoir)
Le gouvernement peut se voir attribuer des pouvoirs dépassant la simple exécution des
décrets dans les mêmes conditions que le Roi sur le plan fédéral (art 78 de la loi spéciale
et art 105 de la Constitution pour le fédéral)
2. Attributions internationales
Donc comme il y a des limites fixée, il faut qu’un mécanisme de surveillance soit présent
et ainsi on retrouve par l’article 81 de la loi spéciale de réforme institutionnelle un
mécanisme de surveillance. Ce mécanisme prévoit que le fédérale peut suspendre un
traité négocié ou appliqué par une région ou une communauté.
En premier lieu, il faut une phase d’information au Roi (gouvernement+Roi), puis une phase
de concertation entre l’Etat fédéral et ses collectivités fédérées au sein d’une
conférence interministérielle de la politique étrangère (la CIPE) : on regarde si il y a une
objection. Si oui alors, on passé à la phase 3, et enfin une possibilité de suspension de la
négociation ou de l’exécution du traité par arrêté royal délibéré en Conseil des ministres.
Pour qu’un traité ratifié par un gouvernement fédéré et entré en vigueur sur le plan
international (par échange ou dépôt des instruments de ratification) puisse être appliqué
dans cette collectivité, il doit avoir été introduit dans l’ordre juridique interne, puis
publié au Moniteur belge.
Pour l’introduction et l’application en droit interne, un traité suit les mêmes règles qu’au
niveau du fédéral. C’est l’assentiment donné par les Parlements qui réalise l’introduction
du traité dans l’ordre juridique de la collectivité intéressée. Tous les traités doivent
recevoir cette assentiment.
Si le traité est directement applicable, le traité non publié ne peut être appliqué aux
particuliers. La force obligatoire d’un traité est toujours garante de la publication et de
l’assentiment.
S’il n’est pas directement applicable en droit interne, le législateur compétent prendra
des mesures d’exécution requises. Le gouvernement fédéré ne possède ce pouvoir que si
le décret le lui a attribué expressément.
Si on ne prend pas ces mesures et qu’on viole ces mesures, il y a problème. Alors pour
garantir le respect des obligations internationales ou supranationales, les pouvoirs
fédéraux peuvent se substituer temporairement aux autorités régionales ou
communautaires défaillantes afin d’adopter les mesures d’exécution requises (art 169).
Donc il y a un mécanisme de substitution qui se met en place. Ce mécanisme n’a jamais
fonctionné. Il fait peur, il est préventif. C’est comme une sonnette d’alarme qui fait qu’on
applique correctement les traités.
Cette substitution n’est que temporaire et le garant substitut doit prendre des mesures
précises. Une fois que la Communauté ou la Région a pris ses responsabilités, le fédéral
se substitue, s’enlève. Les conditions d’applications de ce mécanisme sont précisé à
l’article 16 de la loi spéciale de réforme institutionnelle du 8août 1980.
- La Région de Bruxelles-Capitale
Les responsabilités particulières qu’impose à la Région centrale du pays son rôle de lieu
de rencontre et de capitale des deux grandes communautés expliquent les restrictions
apportées à son autonomie constitutive apportée par la loi spéciale de 1989.
On a limité depuis la loi spéciale sur les institutions bruxelloises de 1989 le territoire
bruxellois à 19provinces.
B. Matières réglées
Les compétences de la Région de Bruxelles capitale sont les mêmes que les deux autres
régions du pays. Mais en plus, elle exerce les compétences de l’agglomération par voie
d’arrêtés et de règlements selon le mode de fonctionnement propre au région.
La Région de Bruxelles Capitale a comme compétences : les matières régionales et les
matières d’agglomérations moins l’autonomie constitutive.
Les organes
A. Le Parlement
1. Statut du Parlement
Le Parlement comprend 89membres (17sièges pour les flamands et 72sièges pour les
wallons) élus directement pour 5ans à la représentation proportionnelle sur des listes
unilingues.
Il est composé d’un groupe linguistique français et d’un groupe linguistique néerlandais.
2. Attributions du Parlement
Il existe non seulement un contrôle juridictionnel sur ces ordonnances mais également
une haute tutelle des autorités fédérales sur certaines d’entre elles. En effet, le Roi,
par arrêté délibéré en Conseil des Ministres, suspendre les ordonnances et arrêtés
bruxellois concernant l’aménagement du territoire, les travaux publics ou le transport
dans les 60jours de la publication si ils contiennent des mesures qui portent atteinte
aux yeux du ministres réunis en Conseil, au rôle international ou à la fonction de Capitale
de Bruxelles. Donc on s’assure que le Parlement bruxellois prend des arrêtés dans
l’intérêt de Bruxelles.
Donc on est ici dans un mécanisme préventif.
Un comité de coopération Etat/Région peut alors demander, par soumission de l’arrêté
royal de suspension, à la section de législation du Conseil d’Etat si cette arrêté est
correctement motivé càd voir si le gouvernement est contraire à cette arrêté. Si la
SLCE estiment que l’avis ne porte pas atteinte, la procédure est clôturée et l’ordonnance
est applicable.
Si au contraire, la SLCE considère qu’il porte atteinte, alors on essaie de trouvé un
compromis pour ne pas qu’il y ait atteinte à Bruxelles comme capitale et à son rôle
internationale. Il est possible de prolonger de 60jours. Si aucun accord n’est trouvé
après 120 jours, la Chambre des représentants peut annuler l’ordonnance ou l’arrêté par
une résolution adoptée à la majorité dans les deux groupes linguistiques.
En plus d’adopter des ordonnances, le Parlement bruxellois vote des règlement sur les
attributions de l’agglomération.
Ce sont les mêmes conditions d’éligibilité pour les ministres et les secrétaires d’Etat que
pour les candidats à l’élection comme membre du Parlement. Il faut avoir 18ans accomplis
et être inscrit au registre de la population de sa commune 6mois avant l’élection.
Selon l’article 60 de la loi spéciale sur Bruxelles, il existe dans la Région de Bruxelles-
Capitale, pour l’exercice de certaines compétences communautaires, deux institutions
créées par la Constitution (art 136 et art 178), ayant le pouvoir d’édicter des règlements
et arrêtés : la commission communautaire française dit la COCOF et la commission
communautaire néerlandaise dit la COCON.
Leurs organes sont :
le groupe linguistique correspondant du Parlement régional bruxellois qui forme une
assemblée délibérante investie d’un pouvoir réglementaire et d’autre part, le collège
réuni, composé des membres du gouvernement régional ainsi que des secrétaires d’Etats
régionaux appartenant au même groupe linguistique, qui exécute ces règlements par voie
d’arrêtés.
Ces commissions ne sont pas des organismes bruxellois mais sont composés de
morceaux de Bruxelles
Les règles édictées par la COCOF dans les matières qui lui ont été transférées par la
Communauté française sont applicable dans les limites de la région bilingue de Bruxelles-
Capitale (donc les 19communes de Bruxelles) aux institutions appartenant à la
Communauté française.
Pour pallier à cela, la loi spéciale de 1989 a désigné des autorités particulières qui
exercent les compétences non données aux Communautés dans les matières
personnalisables pour la région bilingue de Bruxelles-Capitale. Ces matières sont dites
personnalisables bicommunautaires. Ce sont l’assemblée réunie et le collège réuni,
organes de la COCOM qui sont aptes pour faire cela. Donc c’est le Parlement et le
gouvernement bruxellois qui se mue en assemblée et collège réuni.
Il légifère par ordonnance.
La Commission dispose d’un organe délibérant et d’un organe d’exécution, composé des
mêmes personnes que celles qui composent les organes de la Région de Bruxelles-
Capitale.
1. L’Assemblée réunie
L’Assemblée réunie est composé de tous les membres du Parlement régional bruxellois,
répartis en deux groupes linguistiques. Elle règle les matières personnalisables
bicommunautaire par ordonnance ayant une nature semblable à celle des ordonnances
régionales.
Ces décisions sont pris à la majorité absolue des suffrages dans chaque groupe
linguistique.
Si la majorité n’est pas atteinte, on procède à un second vote : il faut ici la majorité des
suffrages de l’assemblée réunie et par au moins 1/3 des suffrages dans chaque groupe
linguistique.
C’est pour éviter l’espèce de droit de veto que pourrait mettre le Vlaams Belang sur le
vote d’une ordonnance.
2. Le collège réuni
Le collège réuni groupe les membres du gouvernement régional bruxellois. Il est présidé
par le président du gouvernement régional.
- La communauté germanophone
C’est une collectivité publique régie par la loi ordinaire du 31décembre 1983 de réformes
institutionnelles.
B. Matières réglées
Elle a une particularité : la Communauté germanophone est une région communauté. Cela
signifie qu’elle peut aussi exercer des compétences régionales avec l’accord de la Région
wallonne. Il y a des transferts de compétences qui s’effectuent. Ce transfert requiert
l’adoption d’un décret par chaque Parlement concerné. Cette particularité est mise en
œuvre dans les matières des monuments et sites, les fouilles, l’emploi, fabriques
d’églises, funérailles et sépultures, de tutelle et de financement des communes.
Elle peut aussi conclure des accords de coopération ou d’association avec d’autres
communautés.
Elle peut aussi exercer par la voie de règlements ou d’ordonnances une compétence que la
loi ordinaire lui donne.
B. Le gouvernement
1. Le fédéralisme coopératif
Il y a diverses structures qui permettent de varier les modes de coopération entre les
autorités fédérales et fédérées.
On a inséré dans la Constitution le principe de loyauté fédérale. Mais si une entité est
déloyale, on s’en fout.
Il est institué par la loi ordinaire de réformes institutionnelles du 9août 1980. Il est
composé dans un souci de double parité linguistique : il y a d’abord la parité linguistique
entre flamand et wallon et ensuite, il y a la parité fédérale-fédéré : 6ministres fédéraux
(dont le Premier Ministre qui le préside) et 6ministres fédérés. Le gouvernement de la
Communauté germanophone y siège avec voix délibérative chaque fois que cette
communauté est impliquée dans une affaire soumise au Comité.
Imaginé pour régler des conflits d’intérêts, le Comité est aujourd’hui un lieu de
rencontre pour évoquer les problèmes coordination générale que soulèvent l’élaboration
et l’application des politiques en Belgique.
Appelé à délibérer au consensus, donc à l’unanimité, cela peut devenir un lieu où on ne
s’entend pas. Le comité peut être un lieu pour un dialogue de sourds, spécialement quand
ses membres émanent de majorités politiques différentes.
Structures spécialisées
Ce sont des traités, des conventions de droit publique entre communauté et région ou
avec le fédéral pour régler des compétences communes
De tels accords sont négociés et conclu par l’autorité compétente càd par des ministres
fédéraux et des membres des gouvernements fédérés. Les accords qui portent sur les
matières réglées par décret ainsi que les accords qui pourraient alourdir la Communauté
ou la Région ou lier des Belges individuellement, n’ont d’effet qu’après avoir reçu
l’assentiment par décret.
Les accords qui portent sur les matières réglées par la loi ainsi que les accords qui
pourraient alourdir l’Etat fédéral ou lier des Belges individuellement, n’ont d’effet
qu’après avoir reçu l’assentiment par la loi. Cet assentiment les intègre dans le sous-
ordre juridique de la collectivité intéressée.
Seules les communautés française et flamande participent à l’adoption des lois spéciales
par la représentation des groupes linguistiques constitués au sein de la Chambre et du
Sénat
Il y a aussi une participation lors de l’adoption des lois bicamérales ordinaires au sein du
Sénat, par la représentation des sénateurs communautaires.
Les gouvernement régionaux sont associés aux fédérales dans l’élaboration de lois et de
règlements fédéraux.