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Mémoire PFE Mathias KLEIN PDF
Mémoire PFE Mathias KLEIN PDF
Je remercie l’ensemble du personnel de l’agence SNC-Lavalin d’Illkirch pour son accueil et son soutien.
Je tiens à remercier particulièrement mon tuteur entreprise Fabien ZAGO, pour l’intérêt du projet
proposé, ses conseils ainsi que le temps qu’il m’a accordé.
Je remercie également William HO-TSAÏ ingénieur structure, d’avoir répondu à mes questions et de
m’avoir accordé du temps. Mes remerciements vont également à Blandine VOGEL, Sébastien ARNOLD,
Florent VINCENT et Laurent KOHLER, pour leurs réponses aux questions et leur bonne humeur tout au
long du projet.
Je remercie également Saïda MOUHOUBI pour le suivi de ce projet de fin d’études, ses conseils et ses
remarques pertinentes.
Le nouveau centre hospitalier Émile DURKHEIM se situe dans la ville d’Épinal, dans l’Est de la
France. Il s’agit d’un bâtiment en R+4 avec 2 sous-sols d’emprise 225x60 m en forme de peigne,
l’ossature principale est en béton armé avec quelques ouvrages particuliers en métal. L’ensemble est
décomposé en 9 blocs dynamiquement indépendants.
En premier lieu viendra la présentation du projet étudié, ainsi ses caractéristiques. Par la suite les
raisons pour lesquelles l’étude se limite à 3 blocs seront données. Le bâtiment étant irrégulier de par sa
forme ainsi que les nombreuses transparences qu’il comporte, il est indispensable d’effectuer une
modélisation informatique afin d’effectuer une analyse modale puis sismique pour valider la résistance
vis-à-vis d’un éventuel séisme.
Les hypothèses de l’étude aux normes françaises seront présentées, ainsi que les résultats obtenus
qui permettront de vérifier la stabilité de l’ouvrage, la résistance du système de contreventement ainsi que
les déplacements autorisés.
Par la suite, la même étude sera réalisée aux EUROCODES afin de pouvoir comparer les résultats
obtenus, mais aussi de donner les éventuelles raisons des ses différences. La méthode de calcul des voiles
de contreventement diffère aux EUROCODES, une présentation de celle-ci sera donnée.
Enfin une partie comparative entre les différents règlements sera présentée, ce qui permettra
d’estimer les différences techniques en termes de dispositions constructives.
Ce projet de fin d’études traite de l’étude parasismique d’un centre hospitalier situé à Épinal.
Il a pour but d’étudier ce bâtiment en respectant les normes françaises PS92 et BAEL91 modifié 99, puis
d’effectuer la même étude aux EUROCODES.
L’étude se limite à un bloc courant (l’aile C), au bâtiment H qui est le service de néonatologie, ainsi qu’à
l’aile G service dédié à la chirurgie.
Pour ce faire une modélisation informatique est nécessaire, en effet celui-ci est classé comme irrégulier
compte tenu de sa géométrie ainsi que les transparences qu’il comporte.
La modélisation donnera les efforts sismiques qui pourront être utilisés en vue du dimensionnement des
voiles en béton armé, les déplacements obtenus pourront être comparés à ceux admissibles, enfin la
stabilité des fondations sera vérifiée.
Une comparaison des résultats obtenus permettra de connaître l’impact d’un point de vue technique mais
du passage aux EUROCODES, applicables le 1er janvier 2014.
Mots-Clés : Eurocodes, PS92, BAEL, modélisation, béton armé, métal, charges, efforts, aciers
Gegenstand dieser Diplomarbeit ist eine seismographische Studie von dem neuen Krankenhaus
von Epinal.
Sie zielt darauf ab, das Gebäude im Hinblick auf die französische Norm PS92 und die modifizierte Norm
BAEL91 99 zu berechnen, und anschließend die gleiche Studie mit den EUROCODES zu machen.
Die Studie ist begrenzt auf den C Block, H Block der Station Neonatologie, und F Block für die Station
Chirurgie.
Eine Computer-Modellierung ist erforderlich, weil die Struktur unregelmäßig und zum Teil mit vielen
Öffnungen versehen ist.
Die Modellierung wird seismische Kräfte ergeben, die für die Bewehrung von Stahlbetonwänden genutzt
werden, die Verschiebungen des Gebäudes werden auch verglichen mit den zulässigen Grenzwerten, und
schließlich wird die Standfestigkeit der Fundamente überprüft.
Ein Vergleich der Ergebnisse zeigt die Auswirkungen in technischer Sicht einer Einführung der
EUROCODES, die am 1. Januar 2014 erfolgen soll.
Stichwort : Eurocodes, PS92, BAEL, modelisation, stahlbeton, stahlbau, lasten, kräfte, betonstahl
1.1. DESCRIPTION
Le nouveau centre hospitalier Emile Durkheim réunira l’ensemble des activités de médecine et
d’obstétrique dans un seul bâtiment. Celui-ci verra le jour dans la ville d’Epinal, d’une surface d’œuvre
SDO de 38 550m² il aura une capacité de 370 lits, et un parking de 577 places.
Le bâtiment est composé de 4 étages et de 2 sous-sols enterrés, sa forme générale est celle d’un peigne.
Les différentes ailes regroupent toutes les spécialités d’un centre hospitalier telles la Chirurgie,
Pneumologie, Gériatrie, Médecine, Rééducation…
D’emprise 225x60m le bâtiment est composé de 9 blocs séparés par des joints de dilatation.
Le 9ème bloc étant l’auvent qui permet l’accès au centre hospitalier par l’aile centrale C.
Les ailes A à E sont similaires d’un point de vue structure : le système de descente des charges verticales
est celui du plancher-dalle, qui présente l’avantage de ne pas présenter de retombées de poutres afin de
faciliter le passage des réseaux. Le système de contreventement des charges horizontales est assuré par un
système mixte de portiques et de voiles en B.A.
L’aile annexe H (en forme de coupole) est constituée d’une ossature mixte B.A et Charpente métallique.
La descente des charges verticales est assurée par la charpente métallique et les éléments en B.A.
Le contreventement des charges horizontales est uniquement assuré par les voiles en B.A répartis en
forme d’étoiles, ce qui confère une grande raideur dans toutes les directions.
L’aile G est l’aile des blocs opératoires, il y a donc de fortes surcharges dues aux équipements médicaux
comme les scanners, IRM…
L’ossature porteuse est constituée de portiques et de voiles en B.A qui assurent la descente de charges
verticales et le contreventement aux charges horizontales.
1.2. INTERVENANTS
2.1.1.1. Matériaux
Béton C25/30
fc28 = 25 MPa
Einstantané 28j = 32 164 MPa
Acier FeE500
E = 200 000 MPa
2.1.1.2. Charges
Charges permanentes:
Charges d’exploitation :
Charges climatiques :
Structures régulières pouvant être calculées à partir d’une déformée forfaitaire définie par une
expression analytique simple
Structures moyennement régulières pour lesquelles il doit être procédé au calcul effectif de la
déformée ou d’une déformée approchée
Structures irrégulières faisant obligatoirement l’objet d’une analyse modale sur modèle
tridimensionnel
Les structures rentrant dans les deux premières catégories peuvent être calculées par les méthodes
simplifiées.
L’article 6.6.1 donne 5 conditions à remplir par la structure pour pouvoir utiliser les méthodes
simplifiées :
- B) Dans chacun des deux plans verticaux passant par les axes principaux de l’ouvrage, la
structure doit pouvoir être réduite, à un système plan ne comportant qu’une seule masse à
chaque niveau.
- E) La forme de la construction en plan, ainsi que la distribution des masses et des rigidités
suivant la hauteur, doivent satisfaire aux conditions de régularité indiquées en 6.6.1.2
(structures régulières) et 6.6.1.3 (structures moyennement régulières).
Le PS92 va de pair avec le décret du 22 octobre 2010 qui définit un nouveau zonage sismique.
Le coefficient de comportement q forfaitaire fixé par le PS92 est global pour le bâtiment, il est
fixé en fonction de la nature des matériaux constitutifs, du type de construction, des possibilités de
redistribution des efforts dans la structure et de sa ductilité. C’est le paramètre le plus important et le plus
difficile à définir dans l’étude sismique car il prend en compte la capacité de ductilité de la structure,
c’est-à-dire sa capacité de déformation dans le domaine post-élastique.
Cependant la hauteur du bâtiment étant inférieure à 28m, le coefficient de comportement peut être défini à
l’aide du tableau 12 de l’article 11.8.2.3 du PS92. D’où :
q = 0,7x2 = 1,40
Afin de modéliser au mieux le comportement du bâtiment lors d’un séisme, seuls les éléments
primaires qui participent au contreventement du bâtiment sont modélisés. Ceci est obtenu en modélisant
tous les voiles qui ne peuvent descendre leurs charges jusqu’aux fondations comme des portiques B.A
avec une charge permanente qui correspond au poids du voile remplacé. En effet la raideur d’un voile qui
ne permet pas une transmission directe de charges aux fondations est plus faible que celle d’un voile qui
le permettrait.
Le but de l’analyse modale est de déterminer les modes propres de la structure, ceux-ci
représentent le comportement de la structure sous une excitation donnée. Cependant il existe autant de
modes propres que degrés de libertés dans une structure, il apparait donc évident de limiter la recherche
de ses modes propres car il existe une infinité de degrés de libertés, donc de mode propres.
A chaque mode propre correspond une fréquence qui donne la sollicitation sismique grâce au spectre de
réponses. L’article 6.6.2.2 du PS92 donne les critères pour définir le nombre de modes à retenir pour
l’analyse modale. Un organigramme qui résumé la sélection des modes est donné ci-dessous :
Cas Mode Fréquence Période Masses Masses Masse Modale Masse Modale
[Hz] [sec] Cumulées Cumulées UX [%] UY [%]
UX [%] UY [%]
4 1 1,13 0,88 43,35 3,07 43,35 3,07
4 2 1,46 0,68 59,97 27,67 16,62 24,6
4 3 1,83 0,55 63,02 58,06 3,06 30,39
4 4 4,23 0,24 70,93 58,33 7,91 0,26
4 5 5,17 0,19 76,07 58,77 5,14 0,45
4 6 5,28 0,19 77,3 73,99 1,23 15,22
4 7 6,15 0,16 78,57 74,83 1,27 0,84
4 8 6,74 0,15 86,89 75,38 8,32 0,55
4 9 6,84 0,15 90,31 75,5 3,42 0,12
4 10 8,48 0,12 90,33 76,78 0,01 1,28
4 11 9,37 0,11 92,28 87,83 1,95 11,05
4 12 10,61 0,09 95,04 92,48 2,76 4,65
4 13 11,45 0,09 95,05 94,14 0,01 1,66
Fig. 2.1.3.2.1 : Tableau des modes propres
Au vu de la déformée, on remarque bien que le bâtiment est sollicité suivant les directions X et Y.
Notre bâtiment ayant un déplacement de 4,40 cm et une hauteur de 24,00 m le déplacement admissible est
de d = 24 cm, le déplacement est inférieur à celui admissible. Cependant, un tel déplacement provoque
des efforts sismiques importants que les voiles de contreventement ne peuvent subir. Il convient donc de
limiter les déplacements afin de réduire les efforts sismiques et de rigidifier la structure.
Ce résultat était en fait prévisible, en effet en regardant le contreventement du bâtiment on remarque qu’il
n’y a pas assez de voiles disposés dans les deux directions. Ce constat est surtout valable au RDC, il n’y a
quasiment pas de voiles à part les deux cages d’escaliers et d’ascenseurs et quelques voiles de faibles
longueurs, ce qui n’apporte pas un contreventement suffisant.
Au vu des résultats précédents il est impératif d’ajouter des voiles dans les deux directions afin de
rigidifier la structure et d’en limiter les déplacements. Il convient par ailleurs de s’assurer que ces voiles,
de préférence de grande longueur, pourront transmettre leurs charges jusqu’aux fondations sinon ils
n’apporteront que très peu de résultats.
Compte tenu du déplacement important en pied du bâtiment (cf. fig. 2.1.3.3.1), il a été choisi
d’ajouter un portique de contreventement ainsi qu’un voile de contreventement s’opposant à ce
déplacement. Certaines parties en cloisons sont remplacées par des voiles en B.A au centre du bâtiment.
Grâce à ces modifications on remarque qu’en pied de bâtiment le déplacement est de 0,80 cm
contre 4,40 cm auparavant. Cette diminution se retrouve aussi dans les efforts sismiques, le déplacement
étant proportionnel aux efforts. Le dimensionnement des voiles est à présent possible.
Selon le PS92, les voiles de contreventement doivent avoir une épaisseur minimale de 15 cm et
une largeur au moins égale à quatre fois l’épaisseur. [PS92 11.4.1]
L’effet de V se traite à part, cette partie de l’étude donne les aciers horizontaux et verticaux de
répartition, en général il s’agit d’un treillis soudé éventuellement avec l’ajout de quelque barres
suivant l’importance de la sollicitation.
τ* < τlim
avec :
τ* = V* =
τ1 = τ*. Mlim= . (σ + )
τ2 = 0,45. σ=
Si cette condition n’est pas vérifiée il convient d’armer la section à l’effort tranchant en déterminant la
section nécessaire à l’aide de l’expression suivante :
Le bétonnage des voiles n’étant pas continu d’un niveau à un autre, il faut effectuer une
vérification de la stabilité horizontale du voile au niveau des reprises de bétonnage, si besoin il convient
d’ajouter des aciers de coutures.
Avec
V* =
tan υ = 0,7
Fb = N + (Af.fe/γs)
Afin de pouvoir traiter rapidement du dimensionnement des voiles, une feuille de calcul EXCEL©
a été créée. On y insère les résultats réduits issus de l’analyse statique et dynamique du logiciel ROBOT©.
Les résultats réduits sont la somme des efforts représentés en un point du panneau.
Il est délibérément choisi d’obtenir ces résultats réduits en pied de voile, de cette manière on prend en
compte le poids propre du voile et ceci nous permet aussi d’obtenir l’effort tranchant afin de vérifier la
condition de non-glissement des voiles.
Les résultats réduits sont insérés dans la feuille de calcul qui nous fournit les aciers à mettre en œuvre.
Etant donné les charges assez importantes sur appuis, deux types de fondations s’offrent à nous.
Des pieux ou un radier général sont réalisables, cependant le sol étant du grès la solution avec pieux est
évitée du fait de la difficulté de forage dans cette roche plutôt dure. Il a été choisi un radier général qui
présente l’avantage de ne pas se fonder à une profondeur importante et présentant un poids important qui
limite le soulèvement des fondations sous sollicitations sismiques.
La première consiste à inverser le rôle de la réaction du sol et des charges amenées par les poteaux ou
voiles. Cette méthode nécessite une distribution homogène des charges, ce qui n’est pas vraiment le cas
dans notre projet. Cette méthode ne sera donc pas utilisée.
La seconde est plus générale mais nécessite de connaître la valeur de la raideur verticale du sol, elle a
l’avantage d’être plus proche de la réalité sous condition d’avoir correctement estimé sa valeur. Celle-ci à
été estimé à 18 000 kN/m par le bureau d’études, valeur qui doit être confirmée par une mission
complémentaire.
L’épaisseur du radier est choisie afin d’avoir un ensemble rigide ce qui évite les problèmes de tassements,
de poinçonnement des poteaux sur le radier ainsi que le soulèvement éventuel de certaines parties.
Plusieurs essais ont été menés pour aboutir à un bon compromis entre volume de béton et quantité
d’armatures à mettre en œuvre. L’épaisseur retenue est de 150cm.
2.2.1. HYPOTHÈSES
2.2.1.1. Matériaux
Béton C25/30
fc28 = 25 MPa
Einstantané 28j = 32 164 MPa
Acier de Charpente
fy = 235 MPa
E = 210 000 MPa
2.2.1.2. Charges
Charges permanentes :
Charges d’exploitations :
Charges climatiques :
Comme indiqué en 3.1.3.1, il convient d’étudier la régularité du bâtiment afin de pouvoir choisir
la méthode de calcul appropriée.
Conditions Conditions
= = 0,08 < 0,25
respectées
= = 0,08 < 0,25
respectées
IGX = = = 1, 637 m4
IGY = = = 0,035 m4
Projection des inerties des voiles inclinées pour V1, V2, V4 et V5 (φ = 30°)
Le calcul du centre de gravité de la structure a été effectué sur le logiciel ROBOT®, ses coordonnées sont
les suivantes : xg = 0,00 m
yg = 0,60 m
= =
Le centre de torsion est confondu avec le repère global du bâtiment, ce résultat est logique car les voiles
sont disposés en forme d’étoiles, de mêmes épaisseurs et de mêmes longueurs.
R² =∑ . ²+=∑ . ² = 97,39 m6
Cette dernière condition n’est pas vérifiée, par conséquent le bâtiment doit être classé comme une
structure irrégulière nécessitant un modèle informatique tridimensionnel.
Le PS92 va de pair avec le décret du 22 octobre 2010 qui définit un nouveau zonage sismique.
Comme mentionné au paragraphe 3.1.2.3, le coefficient de comportement est global pour le bâtiment, il
est définit d’après le tableau 11 et 12 du PS92. La hauteur du bâtiment étant inférieure à 28m (6,80m), on
applique directement les valeurs du tableau 12, le contreventement étant assuré uniquement par des voiles
B.A.
L’ensemble des voiles est continu jusqu’aux fondations, par conséquent tous les éléments sont modélisés
dans le modèle sismique. Dans un souci de simplification du modèle et d’exploitation des résultats, la
courbure des panneaux est approchée par un découpage rectiligne.
Il a été effectué une analyse modale qui conformément à la figure 2.1.3.1.1 donne les résultats suivants :
Au vu des résultats on peut remarquer que le mode prépondérant n°2 sollicite la structure suivant la
direction Y, le mode n°3 suivant X. On ne retrouve pas de mode qui sollicite la structure suivant un mode
de torsion (suivant les deux directions), ce résultat est attendu car la géométrie de la structure en forme de
cercle n’est pas propice à ce phénomène.
Notre bâtiment d’une hauteur de 6,80m a un déplacement maximal de 5,80cm, la limite admissible est de
6,80cm. Le déplacement du bâtiment est inférieur à celui admissible.
La méthode utilisée est celle décrite en 2.1.5.2. , les résultats réduits sont exploités à l’aide de la
feuille de calcul EXCEL©.
Le bâtiment n’ayant qu’un étage, les charges sur fondations ne sont pas conséquentes et
permettrait d’utiliser des fondations superficielles de type semelles.
Cependant il faut tenir compte de l’avoisinant, dans notre cas on trouve le radier général de l’aile E fondé
à -8,00m par rapport à la base. Il faut respecter un redan de 3H pour 2V, autrement dit l’aile H devait être
situé à 12m de l’aile E ce qui ne correspond pas au projet retenu. [DTU 13.12 2.4.2]
Ce redan est à diviser par deux en zone sismique. [PS92 4.3.2]
Pour remédier à ce problème il a été choisi de fonder l’aile H sur pieux à la même profondeur que celui
du radier de l’aile E.
o Terme de pointe qu :
qu = kp.Ple*=3,77 MPa
Qpu = qu . A = 1065 kN
o Terme de frottement qs :
qs = 0,27 MPa (Courbe Q6 ; pl* 4 Mpa)
Qsu = qs . A’ = 4070 kN
o Combinaisons :
QELU = QELS = QELA =
Qu = Qpu + Qsu Qc = 0,5.Qpu + 0,7.Qsu
La capacité portante des pieux est largement suffisante, ce résultat était prévisible car des
fondations superficielles auraient pu faire l’affaire si le bâtiment H n’était pas à proximité de
l’aile E.
2.3.1. HYPOTHÈSES
2.3.1.1. Matériaux
Béton C25/30
fc28 = 25 MPa
Einstantané 28j = 32 164 MPa
Acier FeE500
E = 200 000 MPa
2.3.1.2. Charges
Charges permanentes :
Charges d’exploitations :
Charges climatiques :
La régularité des ailes C et H ont conduit à des structures irrégulières, il n’a pas été étudié la
régularité de l’aile G étant donné les différences de surface de plancher entre le RDC et le R+1 (de 1500
m² à 220 m²). Une analyse sismique par modèle tridimensionnel informatique à été effectuée.
Le PS92 va de pair avec le décret du 22 octobre 2010 qui définit un nouveau zonage sismique.
Seuls les éléments primaires qui participent au contreventement du bâtiment sont modélisés. Ceci
est obtenu en modélisant tous les voiles qui ne peuvent descendre leurs charges jusqu’aux fondations
comme des portiques B.A avec une charge permanente qui correspond au poids du voile remplacé. En
effet la raideur d’un voile qui ne permet pas une transmission directe de charges aux fondations est plus
faible que celle d’un voile qui le permettrait. Le cheminement de l’IRM Tesla est pris en compte dans les
calculs sismiques (phase de livraison et d’exploitation).
Il a été effectué une analyse modale qui conformément à la figure 2.1.3.1.1 donne les résultats suivants :
La méthode utilisée est celle décrite en 2.1.5.2. , les résultats réduits sont exploités à l’aide de la feuille de
calcul EXCEL©.
Pour les mêmes raisons qu’en 2.1.5.4, un radier général est choisi comme système de fondations.
Une étude aux éléments finis est réalisée pour déterminer les sections d’acier à mettre en œuvre.
Il s’agit des mêmes bâtiments que ceux étudié aux règlements français. Seul son différent le
coefficient de comportement, le coefficient de masse partielle, les combinaisons de charges ainsi que les
spectres de réponse utilisés.
Le PS92 ainsi que le décret du 22 octobre 2010 définissent les paramètres sismiques :
[EC8 3.2.2.5]
avec
5,00
4,00
3,00 PS92
2,00 EC8
1,00
0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
En comparant les spectres obtenus au PS92 et à l’Eurocode 8, on remarque que l’Eurocode 8 est
plus favorable que le PS92 quelque soit la période de la structure.
La réponse obtenue à l’Eurocode 8 sera plus faible que celle du PS92, les efforts étant proportionnel à la
réponse de la structure.
Cette conclusion n’est valable que pour ce cas de figure étudié, une comparaison des spectres en ne
changeant que la classe de sol donne les résultats suivants :
4,00
3,00
PS92
2,00
EC8
1,00
0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Cette fois-ci c’est le PS92 qui est plus favorable jusqu’à une certaine période ou c’est l’Eurocode 8 qui
redevient plus favorable.
d’où
q = 3.1,30.0,50 = 1,95 Cependant le bâtiment étant irrégulier, il convient de diminuer de 20% cette
valeur. [EC8 5.2.2.2 (3)]
En conclusion le coefficient de comportement est un peu plus favorable dans notre cas à l’Eurocode 8.
avec :
et [EC0 A1.2.2]
L’écart entre l’Eurocode et le PS92 est très faible, celui-ci n’engendrera pas de différence majeure dans
les résultats.
[PS92 8.1]
Cependant dans les cas courants ne présentant que des charges permanentes
d’exploitations et efforts sismiques, on peut se limiter à :
Les combinaisons des actions à l’Eurocode 8 sont données par l’expression suivante :
La part des charges d’exploitations à prendre en compte à l’Eurocode est bien plus favorable qu’au PS92.
3.2.1. Déplacements
Cet écart entre les deux directions est dûe à la différence de rigidité suivant ces deux directions. En effet
la torsion amplifie cet écart, car suivant la direction X le bâtiment est moins contreventé qu’en Y.
Afin de confirmer les observations vues en 3.1.1 à 3.1.5, une comparaison des résultats réduits sur
l’ensemble des panneaux à été effectuée.
Les écarts aux ELU ou aux ELS sont très faibles et sont dues aux combinaisons d’actions et aux variables
d’accompagnement.
Les actions Accidentelles ACC ont des écarts plus conséquents, ceci est du au fait que dans notre cas
l’Eurocode 8 est plus favorable que le PS92, de l’ordre de 50%.
3.3.1. Déplacements
PS92 EC8
La déformée affichée est celle obtenue en combinant les effets suivants les deux directions X et Y.
Suivant ces deux directions, un écart 28,5% entre l’Eurocode et le PS92 est constaté.
Les écarts aux ELU ou aux ELS sont plutôt faibles et sont dues aux combinaisons d’actions et aux
variables d’accompagnement.
Les actions Accidentelles ACC ont des écarts plus conséquents, ceci est du au fait que dans notre cas
l’Eurocode 8 est plus favorable que le PS92, pour cette aile de l’ordre de 35%.
3.4.1. Déplacements
Cet écart entre les deux directions est dûe à la différence de rigidité suivant ces deux directions. En effet
la torsion amplifie cet écart, car suivant la direction X le bâtiment est moins contreventé qu’en Y.
Les résultats sont un peu moins prononcés qu’à l’aile C mais confirme l’aspect favorable de l’EC8.
Un mur peut être « non armé » s’il respecte les conditions suivantes :
Il est censé travailler pour l’essentiel dans son plan moyen, ce qui signifie que les
sollicitations hors plan sont faibles
L’étude de béton armé de toute section droite horizontale du mur, sous les sollicitations de
flexion composée, permet de trouver un équilibre par le seul fait des contraintes de
compression et de l’excentricité de leur résultante, donc sans acier tendu
Les contraintes maximales de compression de toute section droite, évaluées aux ELU avec
effet du second ordre, doivent rester inférieures à une valeur limite précisée dans la section 12
Les contraintes maximales de cisaillement de toute section droite, évaluées aux ELU et en ne
prenant que en compte que la seule partie de la section soumise à de la compression, doivent
rester inférieures à une valeur limite précisée dans la section 12
Tout mur qui ne respecte pas une ou plusieurs des clauses ci-dessus doit être étudié comme un mur armé.
en flexion composée
NON
Contrainte maximale du NON
Contrainte maximale du Pas d’obligation
béton non dépassée
béton non dépassée d’aciers tendus
NON
OUI
OUI OUI
Découpage en bandes et Conception non
Découpage en bandes et conforme à
calcul de chaque bande avec
calcul de chaque bande avec l’EC2
effet du second ordre
effet du second ordre
OUI
EFFORT
Dispositions constructives
DISPOSITIONS
Sollicitation N, M
SI SI
A
μu μbc
bw A A’
d’
d
L
fck 50 MPa diagramme rectangulaire simplifié
fyk = 500 MPa diagramme à palier horizontal-Aciers B500
Classe d’exposition X0 ou XC (pas de limitation de contrainte dans le béton à l’ELS)
μlu = 0,372 μbc = 0,4398
d = 0,9.L
d’ = 0,1.L négligé
A1 = A2 =
N
e
A1 A2
ea1 ea2
Détermination des aciers dans le cas de la section partiellement tendue en flexion simple :
A
μu =
A
si μu μlu a’ = 0
αu = 1,25(1- )
= αu . d
a=
A
si μu > μlu a’ 0
αlu = 1,25(1- )
α’u = αlu .
= α’u . d
si
si
a’ = .
a=
A’ = a’
En flexion composée :
A=a- (N en valeur algébrique)
La méthode utilisée est celle proposée dans l’EC2, elle consiste à comparer l’effort normal
agissant à un effort limite qui se détermine de la façon suivante : [EC2 12.6.5.2]
+ [RP 12.6.5.2 (12.11)]
Avec
!
λ ≤ 90
Il convient de vérifier :
3.5.5. Vérification de l’effort tranchant dans le cas d’un mur non armé
On suppose que est équilibré uniquement dans la partie comprimée, il convient de vérifier la
condition suivante : [EC2 12.6.3(2)]
Avec
Si
On suppose que est équilibré dans toute la section droite, il convient de vérifier la condition suivante :
[EC2 6.2.2(1)]
Avec
k = min
q : coefficient de comportement
L’EC2 propose une expression pour la détermination des aciers d’effort tranchant : [EC2 6.2.3 (3)]
Avec cot(θ) =1
z=0,9.L
A l’interface entre des bétons coulés à des dates différentes, il convient de vérifier que : [EC2 6.2.5]
Avec
z : bras de levier
β : Rapport entre l’effort normal et longitudinal dans la section
et
< 0,6. si
45 ≤ α ≤ 90 ° (α = 90° en général)
Afin de faciliter l’exploitation des résultats, une feuille de calcul EXCEL© a été créée.
Celle-ci respecte l’organigramme de calcul exposé en 3.5.2. ainsi que les vérifications exposées en 3.5.3
jusqu’à 3.5.8. Elle intègre aussi les dispositions constructives données en annexe.
3.6.1. Poteaux
Coffrage
A moins que θ ≤ 1, les dimensions
des poteaux sismiques primaires ne
doivent pas être inférieures à 1/10 de
la plus grande distance entre le point EC8 5.4.1.2.2 11.3.3.1
d’inflexion et les extrémités du
poteau, pour la flexion dans un plan
parallèle à la dimension de poteau
considéré
Dispositions constructives
Armatures longitudinales EC2 9.5.2 11.3.5.2
Nbr minimal :
1 barre dans chaque angle
6 barres pour les poteaux circulaires
= .Ф 15.Ф et 200 mm
- De part de d’autre d’une dalle ou d’une emax = min[ 12.Фl ; 0,5.a ;30]
poutre, sur une hauteur égale à la plus
grande dimension de la section transversale
du poteau.
Coffrage
Dispositions constructives
Coffrage
EC8 5.4.1.2.3 11.4.1
Dispositions constructives
Condition de ductilité dans la zone critique EC8 5.4.3.4 La notion de confinement n’est
pas clairement abordée
avec
α. 30. . . - 0,035
Ce projet a permis l’analyse sismique d’un bâtiment hospitalier en R+4 et 2 sous-sols en béton armé, de la
forme d’un peigne, situé en zone sismique modérée. Au regard des règlements français, la structure de
celui-ci est classée comme irrégulière, il a donc fallu la modéliser sous le logiciel Robot© Structural
Analysis afin d’exploiter les résultats. Pour se rapprocher au mieux du comportement réel du bâtiment,
seul les éléments de contreventement sont modélisés.
Les résultats des ailes C, H et G montrent que les déplacements maximaux sont inférieurs à ceux
admissibles. Pour l’aile C, il a fallu cependant trouver une solution pour rigidifier le RDC, étant donné le
peu de contreventement disponible. En disposant un portique toute hauteur ainsi qu’un noyau et un long
mur de contreventement, le déplacement est nettement réduit ainsi que les efforts qui en découlent.
L’exploitation des résultats réduits a permis la validation de la résistance des voiles de contreventement.
Le choix du système de fondation a pu être effectué, il a été préféré un radier général à des pieux car le
sol rocheux ne permet pas un forage aisé. De plus, le radier a l’avantage de lester les éventuels
soulèvements dus aux sollicitations sismiques.
Enfin les mêmes ailes ont été étudiées avec les règlements européens.
Une comparaison des spectres de réponses a permis de montrer que l’Eurocode 8 est bien plus favorable
que le PS92. Ce constat est aussi vrai pour celui des combinaisons d’actions, ainsi que pour le coefficient
de comportement dans une moindre mesure.
Le dimensionnement des voiles de contreventement conformément aux textes des Eurocodes 2 et 8 est
donné sous forme d’organigramme. Une feuille de calcul Excel© été créée afin de faciliter l’exploitation
des résultats.
Une comparaison des dispositions constructives aux Eurocodes par rapport au PS92 est donnée sous
forme de tableau afin de faciliter la lecture de celles-ci.
Enfin, à titre personnel ce projet m’a permis de mettre en application une bonne partie des outils vus en
école d’ingénieur tout en me familiarisant avec le monde professionnel.
Le projet de fin d’études a été une étape importante à ma formation d'ingénieur en génie civil. En
intégrant un bureau d'études pendant 20 semaines, j'ai pu m'apercevoir des missions et des problèmes
quotidiens auxquels un ingénieur structure peut être confronté. De plus, les échanges avec les ingénieurs
et les techniciens ont été très enrichissants et me motivent à continuer dans cette voie.
[1] Règles de construction parasismique applicables aux bâtiments, dites Règles PS92.
[2] Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique
applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal », Version consolidé au 29 juillet 2011
[6] Règles BAEL 91 révisées 99, Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé suivant la méthode des états limites.
[10] COIN André, BISCH Philippe. Conception des murs selon les Eurocodes
[14] EUROCODE 8. EN 1998 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes