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Abstract
1. Introduction ……………………………………………………………………….. 1
a. Le contexte de l’analyse…………………………………………………………… 2
b. La sélection de l’échantillon………………………………………………………..3
4. Résultats ……………………………………………………………………............ 5
a. Stratégies
d’estimation…………………………………………………………………. 5
b. Interprétation……………………………………………………………….. 6
6. Conclusion ……………………………………………………………………........ 10
7. Annexes ……...…………………………………………………………………......11
Liste des tableaux
2. Contexte et données
a- Le contexte de l’analyse
En 2011, les tunisiens sont sortis en masse pour exiger le changement de régime politique, ces
exigences sont loin d’être purement politiques, mais elles s’inscrivent dans un large
mouvement de révoltes qui a commencé à Gafsa (au sud de la Tunisie) en 2008.
Si la région de Gafsa est connue d’être un bassin minier riche en phosphate, la réalité socio-
économique de la région est assez différente de ce que l’on peut imaginer. Dans la région, la
corruption et la pauvreté sont dominantes, outre, plus de 62% des diplômés sont chômeurs. De
cette situation, les contestations commencent et s’étendent à différentes catégories de la
société. Ces mouvements ont vite été sévèrement réprimés et la région a été occupée
militairement. Après certains mois, le régime annonce une série d’investissements pour
générer des emplois permanents aux jeunes chômeurs de la région. Cependant, ces promesses
n’ont pas vu le jour et la situation est restée inchangée.
De ce fait, un sentiment de frustration, d’injustice et d’inégalité sociale et régionale s’est
propagé dans toutes les régions de la Tunisie vis-à-vis les régions côtières bien développées,
et le désir de se révolter s’est mis en place. La corruption du président Ben Ali et sa famille a
joué le rôle de catalyseur pour cette révolte. En décembre 2010, un jeune de 26 ans du sud
tunisien s’immole devant le siège de gouvernorat de Sidi Bouzid et allume la flamme de la
révolution tunisienne.
En janvier 2011, les mouvements, non violents, prennent de l’ampleur, des manifestations,
des sit-in et des grèves ont touchés toutes les villes de la Tunisie, contre la corruption, le
chômage, la hausse du coût de la vie, l’inégalité régionale, la violence policière et la
répression politique. Ensuite, c’est l’union générale tunisienne du travail, qui a soutenu les
mouvements, et l’armée, qui a protégé les manifestants contre la police, qui ont contraint le
président Ben Ali a quitté le pays.
La révolution tunisienne a, ensuite, déclenché le printemps arabe. Néanmoins, le modèle
tunisien reste assez différents des autres pays arabes. Après la fuite du président, les tunisiens
ont réussi la transition démocratique et à mettre en place un régime politique démocratique
issu des élections libres. Cependant, la transition économique n’est pas assez simple. La
Tunisie reste toujours dans une situation économique fragile.
b- La Sélection de l’échantillon:
Le choix de l’échantillon n’est pas sophistiqué, pour cette macroanalyse, nous avons collecté
des informations sur les deux pays en question: la Tunisie et le Maroc pour une période de 8
ans, pour l’échantillon de départ.
Au début nous avons choisi de faire notre analyse sur une période allant de 2008 à 2016, c’est
à dire trois ans avant le traitement et cinq ans après. Cette période parcours bien évidemment
des années avant et après la révolution de 2011 pour pouvoir isoler les effets de cette dernière
et les analyser.
Lors de la collecte de ces informations, nous avons eu recours à l'exclusion de quelques
observations sur les années 2017 et 2018 pour pouvoir homogénéiser toutes les données sur
une même période.
Finalement, la période retenue et de 2006 à 2016, nous avons prolongé la période initiale de
deux ans pour bien montrer l’évolution des variables avant la révolution ainsi qu’après
et bien expliquer la tendance de nos variable sur la période d’avant la révolution et pour avoir
deux périodes prérévolutionnaire et postrévolutionnaire égales, de 5 ans.
Nous avons pu collecter la totalité de nos informations secondaires depuis la base de données
de la banque mondiale.
Pour notre modèle, les variables sélectionnées sont :
La Variable à expliquer : Nous avons choisi Le Produit Intérieur Brut (PIB) comme
variable indépendante pour analyser les conséquences de la révolution sur l’économie
Tunisienne ainsi que Marocaine.
Différents traitement ont été établis sur cette variable pour affiner les résultats.
Le PIB Indexé : Indexation du PIB par rapport au PIB de base ( 2008) puis (2006).
Le PIB par habitant : Division du PIB total en dollars par le nombre d’habitants
La Variable explicative : Qui est la Révolution, principale cause aux conséquences sur
l’économie. Nous avons choisi de coder cette variable en binaire pour les deux pays.
Les Variables de contrôles : Pour ces variables nous avons aussi eu recours à leur indexation
pour pouvoir comparer les chiffres des deux pays, qui sont évidemment différents de
superficies et de populations, et rapprocher les tendances de ces variables sur une même
échelle.
Taux de chômage : Le pourcentage des personnes faisant partie de la population active en
âge de travailler et souhaitant travailler mais qui sont au chômage.
Investissement étranger direct : Les Flux de capitaux entrants et sortants du pays en dollars.
Exportations : Le chiffre d’affaires des exportations de biens et de services en dollars.
Pour des importations globalement constante , on a choisi d’analyser les évolutions de la
balance commerciale , par les exportations seulement.
Entrées touristiques : Le nombre de touristes qui ont visité le pays pendant les quatres
saisons de l’année.
3. Analyse descriptive
Initialement, nous avons commencé notre étude d’une analyse des variables sur une période
de 8 ans allant de 2008 à 2016. Ensuite nous avons ajouté les deux années 2006 et 2007 pour
pouvoir bien expliquer la tendance de nos variable sur la période d’avant la révolution et pour
avoir deux périodes prérévolutionnaire et post révolutionnaire égales, de 5 ans.
Premièrement, dans notre premier modèle, nous avons montré que le PIB de la Tunisie, ainsi
que le PIB du Maroc, Figure 1, étaient constant sur la période allant de 2008 à 2011 et que
celui de la Tunisie a baissé après 2011, alors que celui du Maroc, a augmenté. Quand on a
changé le modèle, on s’est rendu compte que les deux PIB des deux pays avaient une
tendance croissante sur la période allant de 2016 à 2011, Figure 2. Cette observation est la
même pour le cas du PIB par Habitant, Figure 3 et Figure 4.
Ensuite, pour le chômage, avec notre premier modèle, nous avons expliqué la tendance de
cette variable sur la période de post-révolution en Tunisie, Figure 5, mais en analysant le
nouveau modèle, Figure 6, nous avons trouvé qu’il avait une tendance croissante aussi sur la
période prérévolutionnaire faisant de lui un des principaux facteurs qui ont déclenché la
révolution et une variable à causalité inverse pour notre modèle.
Concernant les exportations, selon notre premier modèle, Figure 7, on a constaté une baisse
des exportations des deux pays avant 2011, puis une hausse importante des exportations au
Maroc sur toute la période d’après 2011 et une hausse moins importante en Tunisie jusqu’en
2014, année à partir du quelle les exportations de la Tunisie ont chuté. Selon le deuxième
modèle, Figure 8, on a trouvé une augmentation des exportations des deux pays sur la période
d’avant 2008, cette augmentation est plus importante en Tunisie qu’au Maroc.
Pour les investissements étrangers directs, on a, initialement, constaté une diminution des
investissements étrangers des deux pays avant 2011, puis une augmentation importante chez
le Maroc jusqu’en 2015 alors qu’en Tunisie on trouve une augmentation durant l’année après
la révolution puis une tendance à la baisse sur toute la période qui suit, Figure 9. En
observant le nouveau modèle, on constate que les investissements étrangers en Tunisie étaient
constants avant 2008, année de début des problèmes économiques et politiques en Tunisie,
Figure 10.
Finalement, on s’est intéressé aux entrées touristiques des pays en question. Avant le
changement du modèle, on a constaté une tendance croissante du tourisme au Maroc sur toute
la période, alors qu’en Tunisie les entrées touristiques ont baissé en 2011 et n’ont pas retrouvé
une position stable après la révolution, Figure 11. En ajoutant les deux années 2006 et 2007,
on remarque que le tourisme avait exactement la même tendance au Maroc et en Tunisie sur
ces deux années, Figure 12.
4. Résultats
a- Stratégies d’estimation
Pour ce qui est des méthodes d’estimations, nous avons opté pour l’estimation par les
méthodes des doubles différences.
Les données sont observées pour deux groupes pour deux périodes. Un des groupes est
exposé à un traitement dans la deuxième période mais pas dans la première période qui est en
l'occurrence la Tunisie. Le deuxième groupe, qui est le Maroc, n'est pas exposé au traitement
pendant les deux périodes.
Notre Stratégie de base consiste en la régression linéaire avec et sans effets fixes qui ont
pratiquement abouti aux mêmes résultats.Nous avons donc choisi d'intégrer une troisième
régression pour étudier l’effet dynamique sur les variables, provoqué par la révolution.
b- Interprétation
PIB
Pour pouvoir comparer les produits intérieurs bruts (PIB) de la Tunisie et du Maroc, afin
d’identifier l’effet de la révolution sur le PIB de la Tunisie, nous avons commencé par faire
une régression de différence en différence des logarithmes des variables. Cette méthode n’a
pas donné des résultats significatifs parce que la période de notre étude n’est pas assez longue.
Nous avons donc décidé d’indexer les PIB afin de pouvoir les comparer, Tableau 1. Ainsi,
nous avons fait la régression de différence en différence après l’indexation des variables.
Nous avons donc eu des résultats plus significatifs et une augmentation de notre R² (le
pourcentage de la variation de la variable indépendante expliqué par la régression). Cette
méthode nous permet de définir le PIB moyen de la période prérévolutionnaire allant de 2006
à 2011, comme une valeur de base par rapport à laquelle on calcul la variation du PIB.
On trouve donc que le PIB de la Tunisie a toujours été inférieur au PIB au Maroc, mais après
la révolution le gap entre les 2 pays s’est élargi, Figure 1.
Nous avons mené une régression sans effets fixes ainsi qu’une régression avec effets fixes,
ces deux régressions ont donné le même résultat, un effet négatif de -10.6% de la révolution
sur le PIB en Tunisie sur toute la période et une différence du PIB des deux pays de 7.26%.
Nous avons après procédé par une régression dynamique qui nous permet de voir l’évolution
du PIB indexé au cours des années post révolutionnaires, en comparant toujours au PIB de
base. Comme les deux autres régressions, cette méthode montre une baisse du PIB de la
Tunisie. En analysant la dynamique de cette baisse, on constate que le PIB a vécu une légère
baisse une année après la révolution, de moins que 0.02%, cette baisse a augmenté ans après
la révolution, passant à 7.57% et elle s’est aggravée sur la période de plus de 4 ans après la
révolution, valant 23.1%.
Cependant, comme la population du Maroc est trois fois plus importante que la population de
la Tunisie. Ainsi, pour être plus précis, nous avons choisi d'étudier aussi l’effet de la
révolution sur le PIB par Habitant des deux pays.
La première différence qu’on peut remarquer, par rapport à l’étude des PIB indexés, c’est que
le PIB par Habitant en Tunisie est nettement plus élevé que celui au Maroc, sur toute la
période. Les PIB par habitant des deux pays avaient la même évolution. Néanmoins, en 2015,
après la révolution de 4 ans, le PIB par habitant de la Tunisie a gravement chuté, Figure 2.
Concernant les régressions, Tableau 2, nos deux premières régressions, avec et sans effets
fixes ont montré une baisse du PIB par habitant de la Tunisie sur toute la période ainsi qu’une
réduction de la différence de PIB par habitant en Tunisie et au Maroc, par rapport à la période
prérévolutionnaire. En ce qui concerne notre analyse dynamique des variables, nous avons
trouvé que la baisse du PIB par habitant de la Tunisie a commencé à baissé sur la période
d’après 2 et 3 ans de la révolution. On constate aussi que cette baisse s’est aggravée sur le
long terme.
Chômage
En ce qui concerne le chômage, nous avons analysé depuis le Tableau 3 les évolutions du
taux de chômage et nous tirons la conclusion que le chômage a augmenté de 3.55% par
rapport aux taux de 2006 jusqu’à fin 2010 avec un seuil de significativité de 4.16 et 7.63.
Cette hausse semble être une de plusieurs étincelles de la première révolution du monde
arabe.
La question du chômage reste particulièrement sensible pour la Tunisie Post-révolution.
Après un pic du chômage en 2011 (18.3 % selon la Banque Mondiale), le taux de chômage
baisse légèrement et se stabilise autour de 15.5 % en 2016. Mais ce taux reste notamment plus
élevé que ceux de la période d’avant révolution et à laquelle en se réfère tout au long de notre
étude.
Plus précisément, en se focalisant sur la dynamique de ces évolutions, nous remarquons donc
qu’au bout de deux ans, ce taux chute considérablement pour passer à 3.62% et 2.11% en
2015.
Ainsi, globalement, l’effet de la révolution a long terme sur le taux de chômage est plutôt
positif ou le nombre de chômeur diminue de part et d’autres que les nouveaux emplois et
postes se mettent en place afin de garantir le confrontation offre/demande sur le marché de
travail.
Exportations
Quant aux exportations, les deux pays avaient des performances égales, sur la période
prérévolutionnaire, avec une tendance croissante jusqu’en 2008, puis une chute en 2008.
Après la révolution, les exportations de la Tunisie ont augmenté mais elles avaient une
tendance à la baisse sur toute la période allant de 2011 à 2014, avant de chuter en 2015.
Cette évolution est claire dans nos régressions, Tableau 4. Les régressions avec et sans effets
fixes ont montré avec un seuil de significativité de 1.61 , une baisse de 23.7% des
exportations de la Tunisie durant la période post révolutionnaire, par rapport aux exportations
de la période prérévolutionnaire. L’analyse dynamique, quant à elle, montre l’évolution de
cette baisse. En effet, au court terme, soit une année après la révolution, les exportations de la
Tunisie ont diminué de 4.72%, cette diminution a augmenté au moyen terme, deux ans après
la révolution, passant à 15.5%, et elle s’est encore aggravée au long terme, faisant ainsi une
baisse de 50% des exportations prérévolutionnaires.
Tourisme
Comme toute autre variable, la dégradation de l’activité du tourisme peut être aussi comme
cause de la croissance modeste ou voire nulle durant la période postrévolutionnaire.
Selon le Tableau 6 de régression, regroupant les trois types de régression, nous constatons
pour les premières régressions, une baisse des entrées touristiques de 46.4% par rapport à la
moyenne de la période pré-révolution et ceci est principalement dû à la chute à partir de 2010
ou l’effervescence a débuté. Avec une différence entre les pays de 14.5%.
Et si nous nous concentrons sur la troisième régression qui est dynamique nous traduisons
encore une baisse des entrées touristiques de 47.4% pour la première année, suivi d’un
allègement de cette baisse allant jusqu’à -34.6% pour les la deuxième et la troisième année
après la révolution qui s’est expliquée par le gain de confiance des pays étrangers vis-à-vis de
la situation économique, politique et sociale et la remise en marche du tourisme tunisien en
essayant de sécuriser le plus, les zones touristiques et les aéroports afin de garantir la sureté
des visiteurs.
L’instabilité sécuritaire et la série d’attentats qui ont frappé le pays se sont traduites par une
baisse des recettes du tourisme d’une importante valeur due à la variation négative de -60.9%
pour la quatrième année.
Le Tourisme en Tunisie a tendance à s’améliorer petit à petit mais il n’a jamais atteint son
niveau initial comparé aux dix années précédentes.
5. Extension de l’étude
Cette partie porte sur une extension de l’étude qui concerne des évolutions des différentes
variables pour le Maroc nous allons alors situer plus du côté de pays et d’observer d’une
façon plus objective;
En général, L’état de l’économie Marocaine est plutôt satisfaisant dans sa globalité, par
rapport à la Tunisie.
Le Pib au Maroc sur les 10 dernières années est stable voire légèrement croissant aux cours
des 5 derniers années. Le Taux de chômage se caractérise pas un stabilité dans le temps pour
cette période également.
Pour les Exportations, nous remarquons une fluctuation parallèle a celle de la Tunisie qui
n’est donc pas propre au Maroc mais plutôt généralisée sur les pays et qui est dus à certains
facteurs communs, puis en tendance à la hausse à la différence de la Tunisie. En ce qui
concerne les investissements étrangers directs nous observons une baisse ordinaire et similaire
à celle de la Tunisie mais en en 2010, une hausse extrêmement brutale des entrées de capitaux
qui se développe tout au long de la période postrévolutionnaire. Pareillement pour le tourisme,
quant à lui, il a été toujours croissant pour le Maroc mais qui a exceptionnellement gagner des
points en pourcentage durant la période ou les entrées touristiques sont en baisse pour la
Tunisie.
En prenant du recul, et en se focalisant sur la différence entre les effets sur les deux pays,
nous observons que la première révolution du printemps arabe a affecté le Maroc
positivement plus que négativement et cela par la présence d’externalités positives en ce qui
concerne les entrées touristiques et les investissements directs étrangers.
Pendant la phase d'après révolution et même juste vers la fin de 2010 nous remarquons des
variations de signes contraires en faveur du Maroc qui s’explique simplement par le transfert
des investissements et des visites touristiques de la Tunisie vers le Maroc.
6. Conclusion
1- Tableaux
2- Figures
Tableaux :
Les Figures :