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L’épuration par boues activées

Journée technique Clermont Ferrand - 8 juin 2010 -


L’étude technico-économique
Réflexion SAGE SDAGE DCE
SCOT intercommunale

Programme de
PLU - Carte mesures
communale
Projet structurant dans les domaine de l’eau
Mesures milieux
potable et de l’assainissement
Développement urbain et Milieu: qualité et
économique du territoire quantité Évolution climatique

Choix des filières


Proposition de différents scénarios

Document guide pour la réalisation


des études technico-économiques
Analyse des scénarios
et l’établissement des bases du
dossierProjet
de consultation
retenu des
entreprises (DCE) 15
Principe de la filière
Synoptique d'une boue activée

B assin d'aération
C larificateur

R ecirculation

B oues en excès

C oncentrateur S tockeur

Mettre en place une microfaune bactérienne en culture libre (boues activées)


qui en présence d’air va transformer la pollution reçue en boues
Domaine d’application recommandé : > 500 Eq.habitants
Configuration classique

Copyright Xavier Mignant / Ville de Quimper et Quimper Communauté


Aptitudes de la filière et coûts
Avantages Inconvénients Coûts

•Très bonne qualité de •Coûts de fonctionnement élevés •Investissement :


traitement sur le carbone (coûts d’investissement élevés à
et l’azote relativiser avec les autres filières) 450 à 550 € H.T./ Eq.Hab
•Exploitation rigoureuse nécessaire (1000 à 2000 Eq.Hab)
•Adaptation aisée au •Production de boues relativement
traitement du phosphore importante (suivant filières boues et
•Dysfonctionnements possibles dus contraintes particulières)
•Filière adaptée aux à des pannes (hors frais divers et coûts
charges organiques • Faible rendement bactériologique de maîtrise d’œuvre)
importantes et aux ( 105 à 5.105 en E.coli au rejet )
effluents concentrés mais traitement complémentaire
possible par UV notamment (103 •Fonctionnement :
2
•Adaptation aux variations voire 10 )
de charge •Technique plus sujette au problème 25 à 30 € HT/ Eq.Hab/an
d’intégration environnementale (renouvellement des
(matériaux , bruits,…) équipements compris )
•Emprise foncière limitée
Performances épuratoires

 Résultats moyens obtenus sur un échantillon d’installations de


capacités comprises entre 800 Eq.Hab et 2000 Eq.Hab et chargées
organiquement entre 30 et 80% de leur capacité nominale

DBO5 DCO MES NTK NGL Pt

Concentrations au rejet 5 50 9 5 7
2*
(mg/l) (10) (50) (10) (10) (15)

Rendements épuratoires
99 93 98 95 90 87*
(%)

* Pour les installations équipées d’une unité de déphosphatation


( ) Performances épuratoires attendues
Des bases de dimensionnement à respecter
• Etage biologique

 Pour des tailles de stations inférieures à 2000 Eq.habitants, le choix


économique du type d’aération se portera de préférence sur des aérateurs de
surface (turbines,…) dont la maintenance apparait par ailleurs plus aisée.

 Charge volumique :
- 0.3 kg DBO5/m3/jour
- 0.35 kg DBO5/m3/jour si pointe de pollution marquée l’été
(température plus favorable)

 Charge massique : 0.1 kg DBO5/kg MVS/jour

 Temps d’aération : 12 à 13 h/jour pour garantir de bonnes conditions de


dénitrification dans le bassin d’aération  Zone d’anoxie non nécessaire
même pour des normes azote sévères ( économie d’énergie non négligeable)

 40 w/m3 avec turbines


Des bases de dimensionnement à respecter

• Etage secondaire

 0.6 m/h en vitesse ascensionnelle sur le clarificateur (sur


débit de pointe)
 quel que soit l’objectif bactériologique recherché

 Recirculation de 100 à 150 % du débit de pointe horaire ou


200 % du débit moyen diurne
Une conception d’ouvrage à maîtriser

 Mise en place de
brasseur immergé non
nécessaire
Une conception d’ouvrage à maîtriser
REGARD DE DÉGAZAGE - Type 1a (avec turbine)

COUPE A-A

0,25

0,30
Désersoir du bassin d'aération
P.E. P.E.

 Correctement conçu, le regard


0,05

de dégazage atténue notablement


DÉTAIL DU DÉVERSOIR
la formation d’écumes sur les
0,30 Fond en trémie
Pente à à 45° clarificateurs et contribue
0,20

P.E. 30° Fond du bassin

P.E.
d'aération
indéniablement à améliorer la
0,40

qualité de l’eau épurée en limitant


Bassin
d'aération sa teneur en MES
VUE DE DESSUS
Canal d'approche

Déversoir du bassin d'aération Regard de dégazage


1ml. pour 40 m3/h (Qp) 1,00 1m² pour 60 m3/h (Qp)
Déversoir
Cloison siphoïde
0,40

L
L/l = 1,5 à 2
P.E. : Plan d'eau statique
Qp = débit de pointe horaire de la station hors recirculation
Ouvrage de dégazage

Canal d’approche vers


regard de dégazage

Pente à 30° sous le plan d’eau statique


Une conception d’ouvrage à maîtriser
Alimentation en diffusion
horizontale proche de la surface
(jupe de répartition immergée à 0.7
m et déflecteur de diffusion)
Forte profondeur (3 m en
périphérie)
Radier avec pente à 20% et défaut
de planéité de + ou – 5 mm
Racle de fond en 1 seul élément
suspendu
Vitesse du pont : 1 tour en moins
de 30mn
Testé sans dégradation de la
qualité du rejet à 1 m/h de vitesse
ascensionnelle et validé après
modélisation mathématique par
ANJOU RECHERCHE
Mise en place de bassin tampon
non nécessaire (peut être prévue en
phasage ultérieur)
Clarificateur - type SEA 29
Un pilotage du fonctionnement à optimiser
 Asservissement du fonctionnement de la recirculation aux volumes réellement reçus sur l’installation :
STATION D’EPURATION DE

Automatisme de recirculation

Le débit de recirculation sera asservi au débit entrant.


Toutes les heures, l’automate fait le point sur le volume entrant totalisé (VE) de la
dernière heure.
Si « n » est le taux de recirculation (n = coefficient paramétrable de 1,0 à 3,0), le
volume de boues à recirculer devra être égal à VR = n x VE.

P1 ou P2 (1)
Marche Arrêt
(2) (2)

3
Si VR < 5 m (2) 3 mn 12 mn
3 3
Si 5 m < VR < 10 m (2) 4 mn 11 mn
3 3
Si 10 m < VR < 15 m (2) 6 mn 9 mn

Si 15 m3 < VR < 20 m3 (2) 8 mn 7 mn


3
Si VR > 20 m (2) 60 mn 0

3
(1) Une seule pompe de recirculation assure la totalité des besoins (débit unitaire des pompes = 40* m /h)
(2) Paramétrable

* Valeur à confirmer après contrôle

Un automatisme de sécurité sera à prévoir en cas de dysfonctionnement du


débitmètre :
 Renvoi d’alarme en cas de non fonctionnement des pompes de recirculation
pendant un temps « t » (paramétrable) et en cas d’absence de signal en
provenance du débitmètre, avec basculement en cadence durée (horloge horaire
préprogrammée).
Le cas des boues activées à membranes
• Principe de la filière :
FILIERE DE TRAITEMENT PAR REACTEURS BIOLOGIQUES A MEMBRANES

Station d'épuration LE GUILVINEC Modules de membranes plaques

Bassin Bassin à membranes


d'aération

Modules de membranes fibres

Milieu récepteur

Circuit de l'effluent
Boues recirculées
NOM DE
Dessin3
FICHIER : 28 jui, 2007

 Domaine d’application recommandé : > 1000 Eq.habitants


Le cas des boues activées à membranes
Avantages Inconvénients Coûts
•Très bonne qualité de •Coûts d’investissement et de •Investissement :
traitement garantie en fonctionnement élevés Surcoût de 0% à + 10%
toutes situations •Adaptation délicate aux par rapport au coût d’une
•Mise en œuvre possible variations importantes de filière boues activées
dans une enceinte confinée volumes à traiter (Bassin tampon) classique
•Désinfection poussée •Dysfonctionnements possibles
valeur 102 en E.coli dus à des pannes (hors frais divers et coûts
possible au rejet •Exploitation rigoureuse de maîtrise d’œuvre)
•Compacité nécessaire ( maintenance plus
•Modularité importante que pour une filière •Fonctionnement :
classique)
•Réhabilitation possible de Mise en œuvre récente des
filière classique •Production de boues unités ( mais charge 10%
relativement importante à 20% plus élevée que
•Technique plus sujette au sur une filière classique :
problème de l’intégration consommation d’énergie
environnementale des matériaux supérieure d’environ +
(fabrication, recyclage 20%)
membranes,…)
Le cas des boues activées à membranes
 Performances épuratoires

 Résultats moyens obtenus sur une installation de 1800 Eq.Hab chargée


organiquement entre 20 et 50% de sa capacité nominale ( variation saisonnière )

DBO5 DCO MES NTK NGL Pt

Concentrations au rejet 3 30 3 4 9
1*
(mg/l) (5) (40) (5) (10) (15)

Rendements épuratoires
99 93 99 95 80 87*
(%)

Les résultats de suivi bactériologique indiquent des valeurs inférieures à 100 E. coli/100ml
* Pour les installations équipées d’une unité de déphosphatation
( ) Performances épuratoires attendues
Le cas des boues activées à membranes

Points limitants de la filière membranaire :

 Aspect hydraulique : Nécessité d’une grande rigueur dans le dimensionnement


du bassin tampon et de la surface de membranes.

 La capacité hydraulique des membranes reste limitée à une augmentation


temporaire du débit traversier nominal.

 Attention à ne pas perdre le bénéfice du traitement mis en œuvre par


d’éventuels débordements du bassin tampon.

 Avantage à la filière classique qui, sous réserve d’une mise en œuvre


correcte, est en mesure d’accepter sans désordre, 24h sur 24h, les variations
de volumes d’eaux brutes.
Le cas des boues activées à membranes

Points limitants de la filière membranaire :

 Elimination de l’azote : la maitrise d’un bon bilan sur l’azote global s’avère
plus délicate sur la filière membranaire que sur la filière classique du fait de l’air
de balayage nécessaire pour le décolmatage des membranes.

 Conditions de dénitrification rendues difficiles justifiant souvent une zone


d’anoxie mais tendance à maintenir la charge volumique du bassin d’aération sur
des bases de dimensionnement plus proches de celles des filières classiques ( Cv
de l’ordre de 0.4 à 0.5 kg DBO5/m3/jour actuellement pour 0.8 à 1 kg
DBO5/m3/jour sur les premiers projets)
Le cas des boues activées à membranes

• CONCLUSION

Si la technique membranaire se justifie dès lors que des normes très


sévères sont imposées, notamment sur le plan bactériologique, il
convient de préciser que le traitement par boues activées ne doit
pas être considéré comme une filière au rabais.

En effet, lorsqu’elle est bien dimensionnée et correctement conçue,


elle offre des performances très voisines sur le plan physico-
chimique et autorise la mise en place d’un traitement tertiaire de
désinfection si besoin est.
Pour en savoir plus…..

 Le guide pour la réalisation des études technico-économiques :


http://www.cg29.fr/Le-Conseil-general-et-vous/Environnement
( voir « Les publications » )

 Les fiches techniques du SEA :


sea@cg29.fr

Merci de votre attention

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