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Introduction
La population terrestre est, depuis une cinquantaine d’années, en forte progression. Nourrir toute
l’Humanité devient alors un problème majeur. L’Homme veut être nourri bien, vite et en quantité
suffisante. C’est pour cela qu’à partir des années 1950, les intrants, et notamment les pesticides, entrent
en jeu. Ces produits sont à vrai dire présents depuis bien plus longtemps que cela. En effet, dès
l’Antiquité, les Grecs recommandent l’arsenic As contre les insectes. Durant le Moyen-Age, on utilise les
aconits pour empoisonner les rongeurs car ces plantes sont très toxiques et entraînent une mort
certaine. Au XIXe siècle, la chimie minérale se développe, de nombreux pesticides voient donc le jour. La
bouillie bordelaise, par exemple, fait partie de ces produits, elle est à base de sulfate de cuivre et lutte
contre les champignons porteurs de maladies. Tous ces produits doivent pouvoir lutter contre différents
facteurs entraînant la mort des plantations agricoles. Aujourd’hui, la quasi totalité des produits agricoles
est aspergée au moins une fois de pesticides. Les scientifiques constatent que les pesticides peuvent
avoir des effets néfastes sur le consommateur, l’agriculteur mais aussi l’environnement. Les pesticides
ont donc un impact chimique sur notre corps et sur l’environnement. L’emploi des pesticides est il
indispensable à une forte productivité malgré les dangers qu’ils impliquent? Pour répondre à cette
question, nous verrons ce qu’est un pesticide et son mode de fonctionnement, puis les dangers qu’il
peut entraîner et enfin les solutions possibles en vue d’abandonner l’utilisation de ces produits.
Definition du pesticides
Le mot « pesticide » vient de l'anglais, sur le modèle de nombreux mots se terminant par le suffixe -cide
(latin -cida, du verbe latin caedo, caedes, caedere, caedi, caedum : « tuer »), et sur la base du mot
anglais pest (animal, insecte ou plante nuisible).
Un pesticide est une substance utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles.
C'est un terme générique qui rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides.
Ils s'attaquent respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux « adventices » et aux vers
parasites.
Ø La dose.
Ø Le degré d'absorption.
Les pesticides peuvent être absorbés par les voies orales cutanées, et respiratoires, les cas d'intoxication
les plus graves se produisent lorsque le produit est ingérer accidentellement, les enfants sont les plus
souvent victimes de ce type d'intoxication car ils ont tendance à porter les objets et leurs doigts a la
bouche. Mais les adultes qui fument et qui mangent sans s'être lavés les mains, après avoir manipulé les
pesticides, peuvent être également affecté, chez les utilisateurs des pesticides, la voie cutanée constitue
généralement la principale voie d'entrée des pesticides dans l'organisme.
Ø Par l'inhalation d'un air contaminé, en particulier à proximité (voire à distance, si la circulation
atmosphérique pousse le nuage) d'un épandage aérien où l'exposition peut être très importante.
Les enfants :
Plusieurs études concluent que les enfants sont plus vulnérables aux pesticides que les adultes, en effet
les enfants sont susceptibles d'être exposer de façons plus importante aux pesticides en raison des
caractéristiques propres de leur physiologie, ce qui fait en sorte que par rapport aux adultes, et
absorbent d'avantages de pesticides par kilogramme de poids corporelle, de plus leur comportement
exploratoire les porte a voir, toucher sentir et parfois même de gouter tout ce qui leur tombe des mains.
Les agriculteurs :
Les agriculteurs utilisent parfois des doses largement supérieures à ce qui était autrefois nécessaire.
Certains produits sont normalement interdits, mais utilisés par dérogation.
La Mutualité Sociale Agricole (MSA) analyse les cas déclarés auprès de la médecine du travail. Un
manipulateur de produits phytosanitaires sur six est incommodé par leur utilisation, dans 2 cas sur 3, il
s'agit de salariés. Les produits en cause sont par ordre d'importance :
13% des agriculteurs recensés dans une banque de données spécialisée indiquent avoir été hospitalisés
après une utilisation de pesticides et 27% d'entre eux ont dû avoir un arrêt de travail.
L'OMS estime à 1 000 000 le nombre d'empoisonnements dans le monde et à 20 000 les décès qui
s'ensuivent. Les paysans des pays en voie de développement sont proportionnellement les plus touchés
(Public Health Impact of Pesticides used in Agriculture - OMS 1989) des produits interdits d'usage dans
les pays industrialisés sont encore vendus dans ces pays. En septembre 2001, environ 500 paysans qui
travaillaient dans des champs de coton, en Inde, sont morts suite à une forte exposition aux pesticides
qu'ils répandaient. Pour se protéger, ils recouvraient seulement leur bouche et leur nez d'un bout de
tissu (AFP du 31 juillet 2002).
Les symptômes les plus fréquents concernent les muqueuses (40 % des cas), les voies digestives (24 %
des cas), et respiratoires (20 % des cas).Dans 60 % des cas, l'utilisateur n'était pas protégé.
Les intoxications les plus graves sont liées aux insecticides (organophosphorés, carbamates), aux
fongicides (dicarboximides) et herbicides (ammoniums quaternaires et amino-phosphates). Il s'agit
souvent de cas d'intoxication aiguë
Une étude canadienne menée auprès de 2000 agriculteurs a révélé une association significative entre le
diagnostic d'asthme et l'utilisation de pesticides.
Mais les pesticides peuvent aussi provoquer une bronchite chronique, un oedème pulmonaire et
participer à une perturbation endocrinienne, à la carcinogenèse.... [53].
1-6-3-Les citoyens :
Les personnes qui habitent à proximité de vergers traités ont un taux de pesticides dans leurs urines très
augmenté après les épandages, alors qu'ils ne sont pas allés sur zone et n'ont pas été en contact avec les
fruits traités. On peut donc en conclure que la contamination s'est effectuée par l'air, via les poumons,
et/ou la peau.
Sachant que les pesticides circulent dans l'atmosphère, quelle que soit notre zone de résidence, il est
impossible de s'y soustraire. Ainsi, par la respiration les pesticides en suspension dans l'air pénètrent
dans les poumons. Même si on ne sait pas encore évaluer la part des pesticides inhalés par chacun, la
présence chronique de faibles doses dans l'atmosphère concerne tous les Terriens.
Il apparait que de plus en plus de personnes souffrent d'hypersensibilité aux pesticides en raison d'une
exposition importante ou chronique dans le passé. Si on ne peut pas toujours identifier les causes de leur
problèmes, il n'en demeure pas moins que ces personnes ne peuvent souvent plus tolérer dans leur
environnement la présence de contaminent.
Des personnes hypersensibles risquent d'être fortement empoisonnées dans les milieux ou la présence
des pesticides est importante, et même pour les asthmatiques et les personnes âgées qui sont beaucoup
plis fragiles et sensibles aux pesticides [20].
Certains études soulèvent la possibilité qu'il y est un lien entre l'exposition des femmes enceintes, et
parfois de leurs conjoins a certains pesticides d'usage courant et la survenue d'anomalies congénitales
ou l'augmentation de nombre des mort-nés.
Des récentes études ont montrés qu'on peut trouver du 2,4 D dans le sperme d'utilisateur professionnel,
ce qui pourrait augmenter de façon significative l'indice d'avortement spontanés chez leur conjointe.
Principaux pesticides
On peut classer les pesticides selon leur mode d'action : herbicides, insecticides, fongicides...
Ils peuvent être dommageables pour la santé et l'environnement à cause de leur toxicité, notamment
chronique en cas de persistance et d'accumulation dans les tissus organiques.
9 substances sont listées comme dangereuses prioritaires selon la DCE 2006, 47 substances sont inscrites
au Plan Interministériel de Réduction des Risques liés aux Pesticides (PIRRP).
On détermine les principales classes suivantes de pesticides : les insecticides, les herbicides, les
fongicides, les rodenticides, les molluscicides et les fumigants [1].
Catégories de pesticide
Les pesticides incluent[9] :
les biocides, c'est-à-dire les pesticides utilisés dans d'autres applications. Ils incluent des produits qui
soignent les animaux ou l'homme (antiparasitaires externes ou internes par exemple). Ils peuvent
désigner des molécules actives seules, ou des formulations associant plusieurs molécules ou des
molécules actives et additifs (surfactants par exemple).
Chaque groupe chimique produit des métabolites au sein des organismes vivants ou des résidus en se
dégradant spontanément. Ces résidus ou métabolites sont plus ou moins dégradables et susceptibles
d'être retrouvé comme polluants de l'environnement ou contaminants de la nourriture ou de la boisson.
Les pesticides peuvent être regroupés selon différents axes : par type d'usage, par origine, par type
d'activité, par groupe chimique, par mode d'action, etc.[11],[12].
On distingue les pesticides organiques (contenant du carbone) et inorganiques (sans carbone autre que
sous forme autre que carbonate ou cyanure). Parmi les pesticides organiques, une distinction est faite
entre pesticides de synthèse (molécules n'existant pas dans la nature, développées en laboratoire et
produites en usine), pesticides naturels (d'origine animale, végétale ou microbienne, qui peuvent être
extraits de ces organismes vivants ou produits en usine) et micro-organismes. Les pesticides
inorganiques sont des dérivés d'éléments minéraux (exemple : sulfate de cuivre)[12].
Depuis 1975, l'Organisation mondiale de la santé propose une classification des pesticides par niveaux
de risques[13].
Catégorie par usage
Ce regroupement s'intéresse à la cible que le pesticide est destiné à combattre. On recense ainsi :
les algicides, utilisés contre les algues dans les lacs, canaux, piscines, réservoirs d'eau, etc. ;
les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance (exemple, les QoI) ;
les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les adventices («
mauvaises herbes ») ;
les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de répulsifs) ; dont
les hélicides qui sont spécifiques des escargots ;
les virucides, terme commercial désignant des produits, solutions ou traitements censés « tuer » les
virus ; ce terme est incorrect, puisqu'un virus, ne possédant pas de métabolisme interne, n'est pas
considéré comme vivant au sens strict. Il peut cependant en effet être détruit ou neutralisé ;
Les catégories de produits suivants, sont plus spécifiquement et commercialement désignés comme «
produits phytosanitaires », sont utilisées pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux. Ce ne sont
donc pas tous des pesticides au sens strict (régulateurs hormonaux de croissance par exemple) :
les anti-russetings luttent contre la rugosité des pommes ;
les dessicants et les défoliants qui détruisent les feuillages des plantes ;
les répulsifs luttent contre les insectes (moustiques), le gibier et les oiseaux ;
les régulateurs de croissance sont utilisés pour la prévention de la croissance excessive d'une plante
(lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le
bouturage, la mise en fruit ;
les phéromones, substances biochimiques qui attirent les insectes et perturbent leur comportement.
Autres produits :
les fumigants, produisant des gaz ou vapeurs pour traiter bâtiments et sols contre divers bioagresseurs ;
les désinfectants, pour traiter objets et matériel contre les microorganismes pathogènes ;
les agents antifouling, utilisés contre les organismes qui s'attachent aux surfaces immergées, comme la
coque des bateaux.
Les modes d'action et d'utilisation diffèrent selon les produits et les cibles. Les produits dits systémiques
sont destinés à pénétrer à l’intérieur d'un organisme afin de le détruire (herbicide par exemple) ou de le
protéger contre certains bioagresseurs.
L'OMS met en garde contre les dangers directs et indirects liés d'une
part à l'utilisation de pesticides, d'autre part à l'exposition aux
pesticides[64]. En 1990, un rapport de l'OMS identifiait 220 000 décès
dus aux pesticides, dont 91 % par suicide[65]. À l'échelle mondiale, 30
% des suicides ont lieu par empoisonnement aux pesticides,
notamment dans les zones rurales des pays en développement[66].
Selon une revue de littérature de l'université de Lund (Suède) de 2013,
qui s'appuie notamment sur la source précédente, environ 200 000
personnes meurent chaque année d'intoxication aigüe par des
pesticides[67]. En 2004, un rapport de l'Organisation mondiale de la
santé, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture et du Programme des Nations unies pour l'environnement
cite un chiffre de 1990 qui estimait la mortalité des agriculteurs à 20
000, dont 99 % dans les pays en développement, alors que pourtant
ceux-ci n'utilisaient que 25 % des pesticides vendus dans le monde[68].
En 2017, un rapport d'experts auprès du Conseil des droits de l'homme
des Nations unies reprend le chiffre de 200 000 décès dus aux
pesticides et plaide pour un nouveau traité global sur l'utilisation des
pesticides, présentés comme non indispensables[69]. Selon les auteurs,
l'utilisation excessive des pesticides contamine les sols et la ressource
en eau et représente une menace pour l'environnement, la santé et la
production agricole elle-même.