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19 ème Congrès Français de Mécanique Marseille, 24-28 août 2009

Modélisation micro-macro du fluage propre du béton

J ULIEN S ANAHUJAa,b , L UC D ORMIEUXb , YANN L E PAPEa ET C HARLES T OULEMONDEa

a. EDF R&D, Site des Renardières, 77818 Moret sur Loing


b. Laboratoire Navier, ENPC, Champs-sur-Marne, 77455 Marne-la-Vallée

Résumé :
On s’intéresse au fluage propre d’un béton chargé une fois l’hydratation de la pâte de ciment considérée comme sta-
bilisée. Les expériences de nano-indentation montrent que seuls les C - S - H présentent un fluage significatif. Ainsi, des
changements d’échelle successifs sont réalisés par homogénéisation des milieux aléatoires pour passer de la particule de
C - S - H (mécanisme couramment admis : glissement relatif des feuillets) au béton. Les fonctions de fluage obtenues sont
comparées à des résultats expérimentaux sur plusieurs formules de bétons.

Abstract :
This study is devoted to basic creep of concrete, once hydration of the cement paste can be considered as stabilized.
Nano-indentation experiments show that only the C - S - H exhibit a significant creep. Several upscalling steps are therefore
performed using homogenization of random media, from the C - S - H elementary particles (the creep mechanism often
considered being a relative sliding of the sheets) to the concrete. The creep functions thus estimated are compared to
experimental data on various concretes.

Mots clefs : fluage, micromécanique, béton, pâte de ciment

1 Introduction
Le béton est un matériau complexe essentiellement par sa nature multiéchelle et par le caractère multiphysique
des processus qui y règnent. Les caractéristiques « d’usage » et leurs évolutions dans le temps sont le reflet
macroscopique de couplages se jouant à l’échelle micro voire nanoscopique. Ainsi, les approches d’homogé-
néisation multi-échelle semblent particulièrement attractives pour analyser et bâtir des modèles prédictifs (non
empiriques) du comportement mécanique effectif d’un tel matériau en fonction de paramètres de formulation
et de caractéristiques élémentaires des constituants. Cette contribution est consacrée au fluage propre, dans un
cadre viscoélastique linéaire non vieillissant, et à hydratation stabilisée. Il s’agit donc d’estimer la fonction de
fluage (tensorielle) du béton.
Les essais de nano-indentation [1] montrent que seuls les C - S - H (silicates de calcium hydratés, produits d’hy-
dratation majoritaires des ciments Portland) exhibent un fluage significatif. Ces hydrates peuvent être vus
comme un amas de briquettes élémentaires telles que celle représentée sur la figure 1. Le point de départ
nécessaire de l’étude est un mécanisme plausible de déformation responsable du fluage macroscopique. On
suppose qu’il s’agit d’un glissement relatif des feuillets au sein des particules solides de C - S - H. Cette hypo-
thèse, bien qu’encore débattue, été avancée par de nombreux auteurs pour lesquels l’eau jouerait le rôle de
lubrifiant (voir par exemple la synthèse bibliographique de [2]).

plans de CaO
30
nm
tétraèdres de silicate

{ plan de CaO
5 nm

plan de CaO
60 nm
tétraèdres de silicate

F IG . 1 – Représentation schématique d’une briquette élémentaire de C - S - H ([3], d’après le modèle de Courault


et Nonat)

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L’objectif est donc, partant de l’échelle de la briquette élémentaire de C - S - H, de remonter à l’échelle du béton
(figure 2). On distingue les échelles suivantes :
– échelle de la briquette élémentaire de C - S - H, révélant les feuillets,
– échelle des hydrates, ou C - S - H, révelant briquettes élémentaires (éventuellement assemblées) et pores,
– échelle de la pâte de ciment, révélant grains anhydres résiduels et hydrates,
– échelle du béton, révélant pâte et granulats.
De façon classique, le principe de correspondance est mis à profit afin de réutiliser les schémas d’homogénéi-
sation conçus pour traiter l’élasticité. En particulier, pour homogénéiser les hydrates puis la pâte, on exploite
les schémas proposés dans [4], ce qui signifie que l’on considère en première approche que tous les hydrates
sont des C - S - H. Pour homogénéiser le béton, on fait appel au schéma trisphère [5].

2 Modèle multiéchelle de béton


Le modèle morphologique multi-échelle complet est schématisé sur la figure 2. On décrit successivement les
quatre échelles listées ci-dessus, ainsi que les approches d’homogénéisation employées.

granulat
béton

anhydre
plaquette solide
pore de gel (forme aplatie)
briquette briquette élémentaire
élémentaire
pores capillaires
de C - S - H
hydrates et de gel
(forme aplatie)
hydrates basse densité
haute densité pâte de ciment

F IG . 2 – Proposition de modèle morphologique multi-échelle de béton

2.1 Échelle de la briquette élémentaire


Le caractère feuilleté de la microstructure de la briquette élémentaire conduit à donner à celle-ci un compor-
tement isotrope transverse d’axe la normale aux feuillets [6]. On souhaite retrouver en réponse instantanée le
comportement élastique, modélisé dans [4] en ce qui concerne la pâte. Ainsi, le comportement de la briquette
élastique isotrope (modules ks , µs ) est modifié uniquement selon le mode de déformation en glissement feuillet
sur feuillet, en introduisant un modèle rhéologique viscoélastique dont la réponse instantanée correspond à
l’élasticité isotrope. Le modèle de Maxwell, le plus simple remplissant cette condition, a été retenu (figure 3
(a)). La viscosité est notée ηs . Dans l’espace de Laplace (variable p), le comportement d’une briquette, dont la
normale aux feuillets est e3 , s’écrit :
1 1
ε? (p) = Ss ? (p) : σ ? (p) avec Ss ? (p) = J+ K + Svs ? (p) (1)
3ks 2µs
f ? (p) désignant la transformée de Laplace-Carson de f (t). Les seules composantes non nulles de la souplesse
de viscosité Svs ? (p) sont S2323 vs ? (p) = S1313 vs ? (p) = 1/(4ηp), ainsi que celles obtenues par symétries mi-
neures.

2.2 Échelle des hydrates


À une échelle supérieure, les hydrates haute ou basse densité se présentent comme un polycristal poreux (poro-
sité ϕ) dont les particules solides sont constituées des briquettes élémentaires. L’assemblage peut être considéré
comme aléatoire, avec une distribution uniforme d’orientation des particules. Ainsi, le comportement effectif
est issu des couplages complexes (ni série, ni parallèle) entre les modes de déformation viscoélastique et élas-
tique des particules. Le principe de correspondance et l’homogénéisation des milieux aléatoires permettent
d’estimer ce comportement effectif. La nature aléatoire de la morphologie conduit à choisir un schéma auto-
cohérent (figure 3 (b)), selon une approche inspirée de [6]. Le développement du modèle est détaillé dans

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[7, 8] ; on ne reprend ici que les principaux résultats, en considérant d’abord des particules solides sphériques
(afin de conserver des expressions compactes). Les modules effectifs kh ? (p) et µh ? (p) sont solutions des deux
équations suivantes :
4(1 − ϕ)µh ?
kh ? = (2)
4µh ? + 3ϕks

256(1 + νs )2 (χ? + 1)(µh ? /ks )4


+ 192(1 + νs )[((1 − 11ϕ)νs + 4(1 + ϕ))χ? + (3 − 7ϕ)νs + 3 + 2ϕ](µh ? /ks )3
+ 36[((21ϕ2 + 122ϕ − 91)νs2 + 4(3ϕ2 − 77ϕ + 28)νs − 9ϕ2 + 110ϕ − 13)χ?
+(1 + νs )((13ϕ2 − 74ϕ + 17)νs − 5ϕ2 + 28ϕ + 5)](µh ? /ks )2
+ 54(1 − 2νs )[((−27ϕ2 − 82ϕ + 49)νs + 3ϕ2 + 74ϕ − 29)χ? + (4ϕ − 1)(3 − ϕ)(νs + 1)]µh ? /ks
+ 243χ? (ϕ + 2)(2ϕ − 1)(1 − 2νs )2 = 0 (3)
avec νs = (3ks − 2µs )/(6ks + 2µs ), χ? = ηs p/µs et en omettant les dépendances en p.

(a) (b)
ξ(x) = E 0 · x, |x| → ∞

h er h
µs ηs
eθ pore

er décrit la sphère unité

F IG . 3 – (a) Modèle de Maxwell pour le glissement feuillet sur feuillet ; (b) Problèmes auxiliaires à résoudre
pour mettre en œuvre le schéma auto-cohérent envisagé pour homogénéiser le polycristal poreux à particules
feuilletées

Avant de poursuivre, il est intéressant d’analyser le comportement effectif de fluage ainsi obtenu à l’échelle
des hydrates. Deux sollicitations macroscopiques en contraintes sont envisagées :
– une contrainte sphérique Σ(t) = Σ0 H(t)1 (H(t) étant la fonction de Heaviside), qui conduit à une déforma-
tion macroscopique E(t) = E sph (t)1,
– une contrainte déviatorique Σ(t) = Σ0 H(t)T dev , qui conduit à une déformation macroscopique E(t) =
E dev (t)T dev ,
On introduit les grandeurs adimensionnées suivantes :
ks sph ks dev µs t
Easph = E , Eadev = E et ta = (4)
Σ0 Σ0 ηs
Les modules effectifs dans l’espace de Carson issus de (2) et (3) ne prennent pas une expression simple per-
mettant une transformée inverse analytique. On peut néanmoins appréhender la déformation de fluage à court
et long terme à l’aide de développements limités de kh ? (p) et µh ? (p) lorsque p → ∞ ou p → 0 [8, 7].
À court terme, on retrouve comme déformation élastique initiale celle qui aurait été issue d’un schéma auto-
cohérent classique en élasticité (figure 4 gauche). En particulier, cette déformation devient infinie lorsque
ϕ → 1/2, du fait de la porosité critique ϕc = 1/2 au dessus de laquelle la rigidité effective est nulle. Le
taux de déformation initial de fluage est représenté en partie droite de la figure 4. On note qu’aussi bien sur la
déformation que sur le taux initial, l’intensité est plus importante dans le cas d’une sollicitation déviatorique.
À long terme, un autre seuil sur la porosité apparaît : ϕt→∞ = 1/4. Il sépare deux comportements de nature
différente (schématisés sur la figure 6 (a)). Lorsque l’amas de particules est relativement dense (ϕ < ϕt→∞ ),
on observe une déformation asymptotique (figure 5 gauche) : le glissement visqueux feuillet sur feuillet au
sein d’une particule donnée est géné par les particules avoisinantes, d’orientation différente. Lorsque l’amas
de particules est relativement peu dense (ϕ > ϕt→∞ ), on observe un taux de déformation asymptotique (fi-
gure 5 droite) : le glissement visqueux feuillet sur feuillet peut s’exprimer sans gêne de la part des particules
avoisinantes.
Les résultats présentés jusqu’ici ont été déterminés avec des particules solides sphériques. Or les briquettes
(resp. plaquettes) constituant les hydrates haute densité (HD) (resp. basse densité (BD)) ont une forme aplatie
[4]. Les porosités critiques ϕc et ϕt→∞ dépendent évidemment du rapport d’aspect rs des particules. Ces
évolutions sont présentées sur la figure 6 (b) avec, en superposition, des points représentant rapport d’aspect et
porosité typiques des hydrates HD et BD [4]. Dans le cadre du présent modèle, les deux types de C - S - H exhibent
un comportement à long terme en déformation asymptotique, puisque ϕ < ϕt→∞ (rs ).

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10 10
dev dev
sph sph
8 8
lim Easph,dev (ta )

∂Easph,dev
∂ta
6 6

4 4

ta →0
lim
ta →0

2 2

0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
ϕ ϕ

F IG . 4 – Déformation élastique initiale et taux de déformation initial de fluage, en fonction de la porosité


(νs = 0.27 [4])

10 5
dev dev
sph sph
8 4
lim Easph,dev (ta )

Easph,dev (ta )

6 3
ta

4 2
ta →∞

ta →∞
lim

2 1

0 0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
ϕ ϕ

F IG . 5 – Déformation de fluage asymptotique (0 < ϕ < 1/4) et taux de déformation de fluage asymptotique
(1/4 < ϕ < 1/2) à long terme, en fonction de la porosité (νs = 0.27 [4])

(a) (b)
1
ϕc
ϕt→∞
0.8
E sph,dev (t) 1 1
Σ0 /ks 4 <ϕ< 2
0.6
1
ϕ

2
0.4 C - S - H BD
1
0<ϕ< 4 1
0.2 C - S - H HD 4
t
ηs /µs
0 0
10−3 10−2 10−1 1
rs
F IG . 6 – (a) Allure de la déformation de fluage à long terme ; (b) Influence du rapport d’aspect des particules
sur les seuils ϕc et ϕt→∞

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2.3 Échelle de la pâte de ciment


Les deux types d’hydrates sont homogénéisés par la procédure présentée en sous-section précédente (seuls
la porosité et le rapport d’aspect des particules changent d’un type à l’autre). L’homogénéisation des deux
types d’hydrates avec les grains anhydres résiduels permet d’obtenir la pâte de ciment. On réutilise le schéma
d’homogénéisation proposé en élasticité dans [4].

2.4 Échelle du béton


La pâte est enfin homogénéisée avec les granulats à l’aide du schéma trisphère de [5]. Ce dernier permet
d’approcher par un paramètre morphologique scalaire l’effet de compacité du squelette granulaire.
Les modules effectifs du béton dans l’espace de Carson n’ont évidemment pas d’expression analytique. On
recourt donc à une inversion numérique [9] de la transformée de Laplace.

3 Application à plusieurs formules de bétons


Le modèle de fluage présenté ci-dessus est appliqué aux six formules de béton sur lesquelles des données
expérimentales de fluage sont disponibles dans [10]. Il s’agit de fluage uniaxial.
Les données d’entrée du modèle (fractions volumiques, paramètres morphologiques, caractéristiques élas-
tiques) sont issues de [10, 4] et du modèle d’hydratation de pâte de ciment présenté dans [11]. Le seul paramètre
restant à déterminer est la viscosité de glissement des particules de C - S - H. Faute de mesure directe facilement
envisageable, ce dernier est calibré sur la courbe de fluage expérimentale de l’un des bétons (Chooz). Ceci
mène à ηs = 4.105 GPa.s.
La figure 7 confronte les estimations aux mesures. Le calage de la viscosité de glissement des C - S - H sur Chooz
amène à très bien reproduire le fluage de ce béton (les tous derniers points mis à part). Sans aucun autre calage,
le modèle est également en mesure de prédire correctement le fluage expérimental des formules Civaux BHP et
Paluel. En revanche, pour les trois bétons présentés sur le graphe de droite de la figure 7, le fluage expérimental
est sous-estimé. Ceci signifie que le modèle est améliorable : certains effets ou mécanismes n’ont probablement
pas été captés correctement ou suffisamment précisément.

0.08 0.08
E uniax (GPa−1 )

E uniax (GPa−1 )

0.06 0.06

0.04 0.04

0.02 0.02

0 0
0 200 400 600 800 1000 0 200 400 600 800 1000
t (j) t (j)
Chooz exp Civaux B 11 exp
Civaux BHP exp Flamanville exp
Paluel exp Penly exp

F IG . 7 – Comparaison des estimations issues du modèle (courbe continue) avec des mesures expérimentales
(points) [10] sur six formules de bétons

Le présent modèle est comparé aux résultats issus de deux autres approches sur la figure 8 :
– un calcul réglementaire au BPEL [11],
– l’approche micromécanique développée dans [12] et appliquée dans [11].
Les approches micro-macro conduisent, comme attendu, à obtenir des résultats plus satisfaisants que le règle-
ment.

4 Conclusion et perspectives
Le modèle proposé ici, avec un seul paramètre scalaire ajusté, est en mesure de reproduire correctement le
fluage de trois formules de bétons sur les six considérées. De façon globale, il produit des prédictions plus
précises que les règlements.

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E uniax mesuré (GPa−1 )


0.08 présent modèle
modèle [12]
0.06 calcul BPEL [11]

0.04
0.02
0
0 0.02 0.04 0.06 0.08
E uniax estimé (GPa−1 )

F IG . 8 – Représentation conjointe des estimations issues de trois modèles, en abscisse, et de la mesure expéri-
mentale, en ordonnée (la bissectrice y = x correspondrait à un accord parfait)

Il convient à présent d’analyser les raisons des écarts observés sur les trois autres bétons. On peut entrevoir
quelques pistes d’amélioration :
– améliorer la prise en compte de la morphologie réelle (une extension de la méthode numérique présentée en
[13] aux comportements de fluage est en cours),
– étudier l’effet de l’auréole de transition,
– améliorer la description de la microstructure de la pâte de ciment, probablement trop schématique,
– considérer d’autres mécanismes de fluage des C - S - H, comme le glissement entre particules,
– modifier le modèle viscoélastique de glissement feuillet sur feuillet : le Maxwell considéré ici est probable-
ment trop simpliste.

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