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1 LES ÉCOLES
définitions
À
la rentrée 2017,l’enseignement
du premier degré Classe - Le terme de « classe », dans le premier degré,
compte 50 900 écoles en France métropolitaine correspond normalement à un groupe d’élèves scolarisés
et dans les DOM (1). ensemble au même niveau pendant une année scolaire.
Dans l’enseignement élémentaire, la classe s’identifie
Entre 2016 et 2017, la baisse se poursuit dans le secteur souvent au « cours » (cours préparatoire, cours élémen-
public (- 1,0 % après - 1,2 % en 2016) qui compte 283 écoles taire 1re ou 2 e année, cours moyen 1re ou 2 e année) ; ces
maternelles et 313 écoles élémentaires en moins. classes peuvent être appelées « classes à cours unique ».
A contrario, le nombre d’écoles primaires est en légère Toutefois, dans certaines écoles, les effectifs sont tels
augmentation (+ 120). Dans le secteur privé, le nombre que des élèves de niveaux différents sont regroupés dans
d’écoles augmente à la rentrée 2017 (+ 2,0 %). une même classe ; on a alors une « classe multiniveaux ».
Certaines écoles ne comportent qu’une seule classe,
La nature des écoles est très différente entre secteurs regroupant le plus souvent plusieurs niveaux ; on parle
public et privé. En effet, la quasi-totalité des écoles alors de « classe unique ».
privées sont des écoles primaires contre un tiers dans le
secteur public (2). Regroupant enseignements préélémen- Élèves de niveau préélémentaire, élémentaire, d’inclusion
taire et élémentaire, ces écoles sont plus grandes dans le scolaire et écoles maternelles, élémentaires, primaires
secteur privé et comptent en moyenne 179 élèves contre Tandis que les écoles maternelles n’accueillent que des
124 dans le public (3). Dans le secteur public, ce sont les élèves de niveau préélémentaire, les écoles élémentaires
écoles élémentaires qui accueillent en moyenne le plus peuvent accueillir à la fois des élèves de niveau élémen-
d’élèves (153), loin devant les écoles maternelles (105). taire et préélémentaire. Dans cette fiche, nous appelons
écoles élémentaires les écoles qui n’accueillent que des
Dans le secteur public, on dénombre plus de 3 800 écoles élèves de niveau élémentaire, et écoles primaires celles
à classe unique (8,4 %). Près de la moitié des écoles qui accueillent des élèves de niveau préélémentaire et
publiques ont moins de cinq classes. Les écoles mater- élémentaire. Cette coexistence est particulièrement
nelles, n’accueillant que trois niveaux, sont naturellement fréquente dans l’enseignement privé.
plus petites que les écoles élémentaires et, dans une
moindre mesure, que les écoles primaires. Seules 1,2 %
d’entre elles compte onze classes et plus, contre respec-
tivement 19,2 % et 10,2 % des écoles élémentaires et
primaires publiques.
Dans les DOM, les écoles sont plus grandes qu’en France
métropolitaine : dans les secteurs public et privé, respec-
tivement 34,5 % et 34,0 % des écoles totalisent onze
classes et plus (9,9 % et 19,1 % en France métropolitaine).
3 Nombre moyen d’élèves par école selon le type d’école à la rentrée 2017
Écoles maternelles Écoles élémentaires Écoles primaires Ensemble des écoles
Public 105 153 124 129
Privé 56 96 179 172
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM.
Écoles Écoles
13,4 19,9 47,6 19,2 28,8 35,2 26,7 9,3
élémentaires élémentaires
Écoles Écoles
6,9 53,7 38,3 1,2 38,3 47,4 13,0 1,3
maternelles maternelles
0 20 40 60 80 100 % 0 20 40 60 80 100 %
D
ans le premier degré , l’augmentation du nombre Écoles maternelles, élémentaires et primaires - Les écoles
de classes a connu une accélération à la rentrée maternelles n’accueillent que des élèves de niveau préé-
2017 : + 1,0 % par rapport à l’année précédente (1). lémentaire, les écoles élémentaires que des élèves de
Celle-ci est plus élevée dans le secteur privé (+ 1,4 %) que niveau élémentaire, et les écoles primaires à la fois des
dans le secteur public (+ 0,9 %). Le secteur public gagne élèves de niveau préélémentaire et des élèves de niveau
2 220 classes par rapport à 2016 et atteint 251 400 classes. élémentaire. Cette coexistence est particulièrement
Le secteur privé sous contrat en gagne 490 et compte fréquente dans l’enseignement privé.
35 200 classes en 2017.
C l asses multiniveaux , mix tes , uniques - Le terme de
Contrairement aux écoles primaires, les écoles mater- « classe », dans le premier degré, correspond à un groupe
nelles et élémentaires sont essentiellement publiques. d’élèves scolarisés ensemble au même niveau pendant
Les classes de ces écoles regroupent près de 4 millions une année scolaire. Dans l’enseignement élémentaire,
d’élèves (2). Dans les écoles primaires, qui accueillent la classe s’identifie souvent au « cours » (cours prépa-
environ 2,7 millions d’élèves, le privé regroupe environ ratoire, cours élémentaire 1re ou 2 e année, cours moyen
30 % des classes. Ces classes peuvent être constituées 1re ou 2 e année) ; ces classes peuvent être appelées
uniquement d’élèves de niveau préélémentaire, unique- « classes à cours unique ».
ment d’élèves de niveau élémentaire, ou encore être Toutefois, dans certaines écoles, les effectifs sont tels
mixtes. Les classes mixtes sont toutefois assez peu répan- que des élèves de niveaux différents sont regroupés dans
dues (moins de 3 % de l’ensemble des classes dans les une « classe multiniveaux ». Parmi ces classes multi
écoles publiques et moins de 5 % dans les écoles privées). niveaux, certaines regroupent à la fois des élèves de
niveau préélémentaire et des élèves de niveau élémen-
Alors qu’il était stable entre 2013 et 2016, le nombre moyen taire. Ce sont des « classes mixtes ».
d’élèves par classe est en nette baisse en 2017 dans le Certaines écoles ne comportent qu’une seule classe,
secteur public : 23,6, si l’on considère que les élèves des regroupant le plus souvent plusieurs niveaux ; cette
ULIS sont intégrés aux autres classes de leur école (3). classe est appelée « classe unique ».
Il est plus élevé dans le secteur privé sous contrat (25,4).
La diminution du nombre d’élèves par classe s’est faite de ULIS - Voir « Définitions » en 3.1.
manière progressive entre 2013 et 2017 dans les classes
de niveau préélémentaire (- 0,2 élève par an en moyenne), nombre d’élèves par classe (E/C) - Lorsqu’une classe
tandis qu’elle a été assez soudaine en 2017 dans les classes est mixte, le calcul du nombre d’élèves par classe selon
de niveau élémentaire, après plusieurs années de lente le niveau nécessite un traitement particulier. La méthode
progression, en lien avec le dédoublement des classes de retenue ici consiste à comptabiliser les élèves dans leurs
CP en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP +). niveaux respectifs et à segmenter la classe. Par exemple,
si une classe est constituée de 5 élèves de niveau pré
Dans les écoles publiques, 49 % des classes préélé- élémentaire et de 15 élèves de CP, le E/C préélémentaire
mentaires, 62 % des classes élémentaires et 81 % des intégrera les 5 élèves de maternelle au numérateur et
classes mixtes accueillent moins de 25 élèves (4). Dans 0,25 classe au dénominateur, tandis que le E/C élémen-
les écoles privées sous contrat, ces proportions sont taire intégrera les 15 élèves de CP au numérateur et
respectivement de 30 %, 37 % et 62 %. Les classes sont 0,75 classe au dénominateur.
effectivement plus chargées dans le secteur privé, où
21 % des classes préélémentaires et 12 % des classes Diapre - Voir « Définitions » en 3.3.
élémentaires accueillent 30 élèves ou plus.
2 Nombre de classes et d’élèves selon le type d’école et le niveau de formation à la rentrée 2017
Type d'école Type de classe Public Privé Public + Privé
Ensemble 14,4 43,9 39,0 2,7 Ensemble 10,4 26,0 49,3 14,3
des classes des classes
Classes 9,2 39,4 46,7 4,8 Classes 8,7 21,5 48,6 21,2
préélémentaires préélémentaires
Classes 14,2 47,5 36,7 1,6 Classes 9,1 27,5 51,5 12,0
élémentaires élémentaires
Classes 32,5 48,8 17,9 0,8 Classes 22,2 39,7 34,2 3,9
mixtes mixtes
0 20 40 60 80 100 % 0 20 40 60 80 100 %
5 Part des classes multiniveaux selon le nombre de classes dans l’école à la rentrée 2017, en %.
Part des classes Nombre de classes dans l’école
multiniveaux Classe unique Entre 2 et 4 classes Entre 5 et 10 classes 11 classes ou plus Ensemble des écoles
Écoles publiques 94 70 35 15 35
Écoles privées 88 71 29 11 26
Ensemble des écoles 93 70 34 14 33
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM y compris Mayotte, écoles publiques et privées sous contrat (hors écoles maternelles).
Lecture : dans les écoles publiques comprenant entre 2 et 4 classes, 70 % de ces classes regroupent des élèves de plusieurs niveaux.
À
la rentrée 2017, le nombre d’établissements du Établissements du second degré - Collèges, lycées et
second degré est de 11 343. Il est en légère baisse établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA)
cette année (- 8 établissements) et retrouve ainsi relevant du ministère en charge de l’éducation nationale.
son niveau de 2014, après une année 2016 en hausse
(+ 20 établissements) (1). L a « classe » - Le terme « classe » est utilisé pour
dénommer et dénombrer les structures pédagogiques
Entre 1960 et 1980, le nombre des collèges croît pour dans lesquelles sont inscrits les élèves pour suivre
permettre la scolarisation massive des jeunes dans le les enseignements de tronc commun définis dans les
premier cycle du secondaire. À partir de 1985 (date de programmes. Le chef d’établissement inscrit chacun des
création du baccalauréat professionnel), le nombre de élèves dans une classe et une seule.
lycées du secteur public augmente pour accueillir les
élèves plus nombreux dans le second cycle long (général, Nombre moyen d’élèves par classe - C’est le rapport
technologique ou professionnel). Dans les années 2000, du nombre d’élèves sur le nombre de classes. Sont
le nombre de lycées professionnels diminue, tandis que comptés tous les élèves de l’établissement, quelle
celui des lycées polyvalents augmente. que soit la formation suivie, y compris l’enseignement
post-baccalauréat.
Près d’un tiers de l’ensemble des établissements relève
du secteur privé (31 %) : c’est le cas de 43 % des LP, de LP - Lycée professionnel.
39 % des LEGT et de 26 % des collèges.
LEGT - Lycée d’enseignement général et technologique.
Le nombre global de classes (239 300) augmente à la
rentrée 2017 (2). Cette hausse, due à 50 500 élèves LPO - Lycée polyvalent. Les lycées polyvalents font
supplémentaires scolarisés en un an, concerne les lycées partie des lycées d’enseignement général et techno
polyvalents et collèges des secteurs public et privé. logique. Ils dispensent, à côté des formations générales
ou technologiques, des formations professionnelles.
À la rentrée 2017, le nombre moyen d’élèves par classe
dans les collèges est de 24,8 (3). Après avoir diminué EREA - Établissement régional d’enseignement adapté.
dans les années 2000, le nombre moyen d’élèves par Créés par le décret n° 54-46 du 4 janvier 1954, les EREA
classe au collège progresse depuis 2010. Ainsi, en 2017, ont pour mission de prendre en charge des adolescents
on compte près d’un élève de plus qu’en 2010. Dans les en grande difficulté scolaire et sociale, ou présentant
LEGT, l’effectif moyen par classe atteint 27,2 élèves à la un handicap. Le décret du 30 août 1985 relatif à l’orga-
rentrée 2017, en stabilité par rapport à 2016 (27,3 élèves). nisation administrative et financière des établissements
Il est de 18,0 élèves par classe dans les lycées profes- publics locaux d’enseignement (lycées, collèges et
sionnels, en baisse notable par rapport à la rentrée 2016 établis
sements d’éducation spécialisée) en fait des
(18,4 élèves). établissements du second degré.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Système d’information Scolarité et enquêtes
nos 16, 17 et 18 auprès des établissements privés hors contrat.
RERS - 2018 2.3. LES COLLÈGES ET LES LYCÉES : TYPES D’ÉTABLISSEMENT ET CLASSES 33
2.4 LES COLLÈGES ET LES LYCÉES : NIVEAU DE FORMATION ET CLASSES
définitions
L
es établissements du second degré des secteurs Population concernée - Élèves sous statut scolaire
public et privé abritent généralement les classes de inscrits dans les établissements relevant du ministère en
la sixième à la troisième dans les collèges, celles des charge de l’éducation nationale (y compris EREA).
formations générales et technologiques en lycée dans les
LEGT et celles des formations professionnelles en lycée L a « classe » - Le terme « classe » est utilisé pour dénommer
dans les LP (1). Il existe cependant des singularités. Ainsi, et dénombrer les structures pédagogiques dans lesquelles
3,9 % des élèves scolarisés dans les lycées professionnels sont inscrits les élèves pour suivre les enseignements de
publics (respectivement 6,1 % dans les lycées profession- tronc commun définis dans les programmes. Le chef d’éta-
nels privés) sont des élèves de formations en collège, prin- blissement inscrit chacun des élèves dans une classe et
cipalement de classes de troisième. De même, certains une seule. Dans la très grande majorité des cas, une classe
élèves suivant un enseignement professionnel sont scola- regroupe des élèves d’une seule formation. Mais il peut
risés dans un lycée général et/ou technologique. De tels arriver que des élèves de différentes formations soient
lycées, où l’enseignement général et technologique est regroupés dans une seule classe pour suivre une partie
néanmoins majoritaire, sont dits polyvalents. des enseignements de tronc commun, par exemple les
Les enseignements post-baccalauréat (STS ou CPGE) matières des disciplines générales dans les filières profes-
concernent environ un élève sur sept des LEGT. sionnelles. Dans ce cas, le niveau de la classe sera celui de
L’enseignement adapté est présent essentiellement dans la formation majoritairement représentée dans la classe.
les collèges et dans les EREA. Ces derniers, par leur
nature, sont habilités à dispenser l’ensemble des forma- Le nombre moyen d’élèves par classe - C’est le quotient
tions (voir « Définitions »). du nombre d’élèves par le nombre de classes. Dans cette
page, les élèves sont comptés en fonction du niveau de
À la rentrée 2017, le nombre de classes augmente légère- formation suivi. Ainsi, sont retenus, dans le calcul de la
ment dans les formations en collège, tant dans le secteur classe de troisième, tous les élèves, qu’ils soient scola-
public (+ 580) que dans le secteur privé (+ 120) (2). Dans risés dans les collèges ou dans les lycées professionnels.
les formations générales et technologiques en lycée du Aussi, l’indicateur calculé ici ne peut être comparé à
secteur public, le nombre de classes poursuit sa hausse celui de la double page 2.3 calculé selon le type d’établis
(+ 920), après avoir augmenté pour la première fois depuis sement fréquenté.
2000 à la rentrée 2013. Une telle évolution est en phase
avec la croissance des effectifs observée dans les LEGT. LEGT - Lycée d’enseignement général et technologique.
Dans le secteur privé, les classes sont restées stables
en nombre entre 2000 et 2015 (+ 60) avant de repartir à LPO - Lycée polyvalent. Les lycées polyvalents font
la hausse depuis 2015 (+ 290). Enfin, entre 2016 et 2017, partie des lycées d’enseignement général et techno
les formations professionnelles en lycée se caractérisent logique. Ils dispensent des formations professionnelles,
par une légère hausse dans le secteur public (+ 190) et une à côté des formations générales ou technologiques.
stagnation dans le secteur privé (- 10).
LP - Lycée d’enseignement professionnel.
En 2017, le nombre moyen d’élèves par classe se stabilise
dans les formations générales et technologiques en lycée DIMA - Dispositif d’initiation aux métiers en alternance.
du secteur public (30,1) tandis qu’il continue à augmenter
dans le secteur privé (26,8 contre 26,6 en 2016) (3). ULIS - Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ancien-
Dans les formations professionnelles en lycée, la taille nement dénommée UPI, unité pédagogique d’intégration).
moyenne des classes baisse pour s’établir à 18,5 élèves.
Enseignement adapté - Il est assuré dans les sections
d’enseignement professionnel adapté (Segpa). Voir 4.18.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Systèmes d’information Scolarité et Scolege.
RERS - 2018 2.4. LES COLLÈGES ET LES LYCÉES : NIVEAU DE FORMATION ET CLASSES 35
2.5 LA TAILLE DES CLASSES DANS LE SECOND DEGRÉ
définitions
D
ans les formations en collège,les classes des établis- Population concernée - Élèves sous statut scolaire inscrits
sements publics et privés comptent 24,7 élèves en dans les établissements relevant du ministère en charge
moyenne. 10,3 % d’entre elles accueillent au moins de l’éducation nationale (y compris EREA).
30 élèves (1).
Les classes de la sixième à la troisième regroupent en L a « classe » - Le terme « classe » est utilisé pour dénommer
moyenne un peu plus de 25 élèves. Dans les classes et dénombrer les structures pédagogiques dans lesquelles
pour élèves à besoins particuliers (ULIS, UPE2A, etc.), sont inscrits les élèves pour suivre les enseignements de
on compte en moyenne 8,6 élèves. En Segpa, ils sont tronc commun définis dans les programmes. Le chef d’éta-
12,9 élèves en moyenne à partager la même classe. blissement inscrit chacun des élèves dans une classe et
une seule. Dans la très grande majorité des cas, une classe
Dans les formations professionnelles en lycée, la taille regroupe des élèves d’une seule formation. Mais il peut
moyenne des classes est plus faible qu’en collège arriver que des élèves de différentes formations soient
(18,5 élèves par classe). La taille des classes est plus regroupés dans une seule classe pour suivre une partie
élevée dans le domaine des services que dans celui de la des enseignements de tronc commun, par exemple les
production, en particulier en baccalauréat professionnel matières des disciplines générales dans les filières profes-
(22,2 élèves en moyenne contre 18,2). sionnelles. Dans ce cas, le niveau de la classe sera celui de
la formation majoritairement représentée dans la classe.
Avec 29,3 élèves, les classes dans les formations géné-
rales et technologiques en lycée sont les plus chargées Nombre moyen d’élèves par classe - C’est le quotient du
du second degré. Plus d’une classe sur cinq (21,0 %) des nombre d’élèves par le nombre de classes. Dans cette
formations générales et technologiques en lycée compte page, les élèves sont comptés en fonction du cycle
au moins 35 élèves. La classe de seconde reste la plus d’études suivi. Ainsi, sont retenus, dans le calcul de la
chargée, avec 31,4 élèves en moyenne. Trois quarts des classe de troisième, tous les élèves, qu’ils soient scola-
classes comptent plus de 30 élèves et une classe sur risés dans les collèges ou dans les lycées professionnels.
quatre rassemble au moins 35 élèves. Les classes sont Aussi, l’indicateur calculé ici ne peut être comparé à
moins chargées en première et en terminale où l’effectif celui de la double page 2.3 calculé selon le type d’établis
moyen est de 28,3 élèves. sement fréquenté.
La taille des classes est différente selon le secteur BMA - Brevet des métiers d’art.
d’enseignement (2). Pour les formations en collège, le
nombre moyen d’élèves par classe dans le secteur privé CAP - Certificat d’aptitude professionnelle.
est plus élevé que dans le secteur public (respectivement
26,3 et 24,3 élèves). Cela s’explique par l’importance DIMA - Dispositif d’initiation aux métiers en alternance.
relative des classes d’au moins 30 élèves dans les établis-
sements privés. ULIS - Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ancien-
nement dénommée UPI, unité pédagogique d’intégra-
Dans les formations professionnelles en lycée, les tion). Voir « Définitions » en 3.1.
classes du secteur public sont plus chargées que celles
du secteur privé (18,9 et 17,1 élèves). Cependant, on UPE2A - Unité pédagogique pour élèves allophones
observe dans le secteur public une plus forte concentra- arrivants. Comme les ULIS, les UPE2A sont souvent d’ef-
tion de classes autour de 20-24 élèves. fectifs réduits et peuvent regrouper des élèves de niveau
différent (des sixièmes et des cinquièmes par exemple).
Enfin, dans les formations générales et technologiques Pour ces raisons, UPE2A et ULIS apparaissent ici dans la
en lycée, formations les plus chargées, les classes des même ligne du tableau (1). Dans toutes les autres fiches
établissements publics comptent en moyenne 3,3 élèves (celles du chapitre 4), les élèves d’UPE2A sont compta
de plus que celles des établissements privés. Dans le bilisés avec ceux du niveau correspondant (sixième
secteur public, 65,7 % des classes scolarisent au moins UPE2A avec les autres sixièmes, etc.).
30 élèves contre 47,5 % dans le secteur privé. À l’opposé,
10,8 % des classes accueillent moins de 15 élèves dans Segpa - Section d’enseignement général et professionnel
le secteur privé contre 1,4 % dans le secteur public. adapté.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Systèmes d’information Scolarité et Scolege.
%
Formations en collège
16
14
Public
12
Privé
10
8
6
4
2
0
10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 élèves
►Champ :
► France métropolitaine + DOM, Public + Privé, MEN. © DEPP
Lecture : 12,0 % des classes de formations en collège dans les établissements publics accueillent exactement 26 élèves (respectivement 7,5 % dans l’enseignement privé).
S
ur le territoire national ,le nombre d’établissements Établissements du second degré - Collèges, lycées et
du second degré est de 11 350 à la rentrée 2017, dont établissements régionaux d’enseignement adapté rele-
400 dans les DOM (3,5 %) (1). Les différences relevées vant du ministère en charge de l’éducation nationale.
entre académies sont le reflet conjugué de la démographie
et de la taille des établissements. Quatre académies de LEGT - Lycée d’enseignement général et technologique.
France métropolitaine totalisent à elles seules plus de 25 %
des établissements : Versailles, Lille, Créteil et Nantes. LPO - Lycée polyvalent. Les lycées polyvalents font
partie des lycées d’enseignement général et techno
Près de deux tiers des lycées sont des lycées d’enseigne- logique. Ils dispensent, à côté des formations générales
ment général et technologique. Parmi ces derniers, 33,9 % et technologiques, des formations professionnelles.
sont des lycées polyvalents. Au total, 57,3 % des lycées
proposent des formations professionnelles (LP et LPO), LP - Lycée professionnel.
avec toutefois des disparités : un lycée sur trois à Paris
contre sept sur dix dans les académies de Besançon, EREA - Établissement régional d’enseignement adapté.
Dijon et Montpellier et dans trois DOM : Mayotte, Guyane Créés par le décret n° 54-46 du 4 janvier 1954, les EREA
et La Réunion (2). ont pour mission de prendre en charge des adolescents
en grande difficulté scolaire et sociale, ou présentant
79 établissements régionaux d’enseignement adapté un handicap. Le décret du 30 août 1985 relatif à l’orga-
(EREA) publics couvrent l’ensemble des académies de nisation administrative et financière des établissements
France métropolitaine, excepté l’académie de Nice. Les publics locaux d’enseignement (lycées, collèges et
académies de Versailles et de Lille disposent chacune de établissements d’éducation spécialisée) en fait des
plus de cinq EREA. Mayotte dispose d’un EREA dans le établissements du second degré.
secteur privé.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Systèmes d’information Scolarité et Scolege.
2 P
art des lycées proposant
un enseignement professionnel
à la rentrée 2017, en %.
35 55 57 60 65 91
France métropolitaine + DOM : 57 %
►Champ :
► établissements sous tutelle du MEN. © DEPP
L
es établissements scolairesde France métropolitaine P opul ation concernée - Élèves sous statut scolaire
et des DOM sont de taille extrêmement variée et leur inscrits dans les établissements relevant du ministère en
répartition suivant le nombre d’élèves accueillis est charge de l’éducation nationale (hors EREA).
très différente selon le secteur d’enseignement et le type
d’établissement. La taille moyenne des établissements Taille des établissements scol aires - Elle prend en
publics est toujours supérieure à celle des établissements compte l’intégralité des élèves scolarisés dans l’établis-
du secteur privé, quel que soit le type d’établissement. sement (y compris l’enseignement adapté et l’enseigne-
C’est dans les collèges que l’écart entre les deux secteurs ment post-baccalauréat) ou dans les annexes qui peuvent
est le moins élevé. lui être rattachées.
L’effectif moyen des collèges atteint 491 élèves dans le LP - Lycée professionnel.
secteur public et 381 élèves dans le secteur privé (1).
Le secteur privé présente des petites unités d’enseigne- LEGT- Lycée d’enseignement général et technologique.
ment : 16,9 % des collèges privés ont moins de 100 élèves,
alors que ce n’est le cas que de 1,0 % des établissements LPO - Lycée polyvalent. Les lycées polyvalents font
de ce type dans le secteur public. De même, sept collèges partie des lycées d’enseignement général et techno
privés sur dix scolarisent moins de 500 élèves ; c’est le cas logique. Ils dispensent, à côté des formations générales
d’un peu plus de la moitié des collèges publics (2). ou technologiques, des formations professionnelles.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Systèmes d’information Scolarité et Scolege.
2 Répartition des établissements selon le nombre d’élèves par type et secteur à la rentrée 2017
%
88,7
90
80
70
60
50 46,7 47,7
42,1
40 37,5 35,4 35,4
30 27,5 25,9 29,6 28,3 28,8
24,2
19,3 21,1
20 16,9
14,8 12,9
10 8,8
4,0
1,0 0,8 0,5 1,9
0
Public Privé Public Privé Public Privé
Collège LP LEGT (y compris LPO)
Moins de 100 élèves De 100 à 299 élèves De 300 à 499 élèves 500 élèves et plus
►Champ :
► France métropolitaine + DOM. © DEPP
À
la rentrée 2017, deux tiers des élèves du second Population concernée - Élèves sous statut scolaire
degré sont demi-pensionnaires (3 716 500 élèves) inscrits dans les établissements du second degré rele-
et 3,7 % sont internes (207 100 élèves). Depuis le vant du ministère en charge de l’éducation nationale
début des années 2000, la part des demi-pensionnaires (y compris EREA).
a augmenté de 10 points aux dépens des externes (1).
La part des internes est relativement stable depuis 2000, E xterne - Élève qui fréquente les établissements uni
bien qu’en légère baisse depuis 2015 (3,9 %) pour atteindre quement pour y suivre les enseignements.
3,7 % en 2017. Les élèves du second degré public sont plus
souvent demi-pensionnaires que dans le privé (66,6 % Demi-pensionnaire - Élève qui prend ses repas de midi
contre 63,7 %), bien que leur part dans le secteur privé soit dans un établissement scolaire.
aussi en progression depuis les années 2000. L’internat
est un peu plus développé dans le secteur privé (4,2 % des Interne - Élève qui est hébergé et nourri pour les repas
élèves) que dans le secteur public (3,6 %), même si la part de midi et du soir ; l’hébergement peut être assuré dans
des internes dans le secteur privé a diminué depuis les l’établissement de scolarisation, ou dans un autre
années 2000. établissement, en foyer ou chez un correspondant exté-
rieur ; dans ces deux derniers cas, l’élève est appelé
Tous secteurs confondus, l’internat est peu développé interne « externé ».
dans les formations en collège, où il concerne moins d’un
élève sur cent (2). Les élèves des lycées d’enseignement LP - Lycée professionnel.
général et technologique sont un peu plus souvent que
la moyenne en internat : 6,0 % des élèves contre 3,7 % LEGT - Lycée d’enseignement général et technologique.
en moyenne dans le second degré. L’internat est plus
fréquent dans l’enseignement professionnel : 12,9 % des EREA - Établissement régional d’enseignement adapté.
élèves de formations professionnelles en lycée sont Voir « définitions » en 2.6.
internes à la rentrée 2017.
Enseignement adapté du second degré - Il comprend les
La forte proportion d’internes observée dans les EREA sections d’enseignement général et professionnel adapté
s’explique notamment par le fait que ces établissements, (Segpa).
peu répandus, conduisent à une scolarisation plus souvent
éloignée du domicile familial (3). Au total, en ajoutant les Post-bac - Classes préparatoires aux grandes écoles
élèves qui suivent des formations post-baccalauréat (CPGE), sections de techniciens supérieurs (STS) et
(STS, CPGE), 239 500 élèves sont internes. À la rentrée préparations diverses de niveau III.
2017, 4,1 millions d’élèves, internes et demi-pensionnaires
prennent leur repas de midi dans un établissement du
second degré.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Système d’information Scolarité et enquêtes
nos 16, 17 et 18 auprès des établissements privés hors contrat.
2 Évolution de la répartition des élèves du second degré selon le mode d’hébergement et le cycle, en %.
1995 2000 2005 2010 2011 hors 2011 y c. 2014 2015 2016 2017
Mayotte Mayotte
Formations en collège Demi-pensionnaires 55,1 58,0 62,0 68,7 68,2 67,9 70,2 70,4 70,3 70,7
Externes 43,5 40,9 36,9 30,3 30,8 31,1 28,9 28,8 29,0 28,6
Internes 1,4 1,1 1,1 1,0 1,0 1,0 0,8 0,8 0,7 0,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Formations GT Demi-pensionnaires 55,8 56,7 60,1 63,0 61,1 60,8 63,5 63,5 63,6 63,9
en lycée Externes 36,7 36,7 33,2 30,1 32,1 32,4 29,9 30,1 30,2 30,1
Internes 7,5 6,6 6,7 6,9 6,8 6,8 6,6 6,4 6,2 6,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Formations Pro Demi-pensionnaires 44,2 44,2 47,0 47,9 46,3 46,2 47,5 47,2 47,1 47,9
en lycée Externes 42,2 43,7 41,1 39,3 40,8 41,0 39,1 39,5 39,8 39,2
Internes 13,6 12,1 11,9 12,8 12,9 12,8 13,4 13,3 13,1 12,9
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2 nd degré adapté Demi-pensionnaires 50,7 59,4 61,1 65,2 63,5 62,8 64,4 65,0 65,0 65,5
Externes 45,5 36,9 35,2 31,7 33,4 34,2 32,5 32,0 32,1 31,7
Internes 3,8 3,7 3,7 3,1 3,1 3,0 3,1 3,0 2,9 2,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Ensemble Demi-pensionnaires 53,8 56,0 59,5 64,4 63,4 63,1 65,6 65,6 65,5 66,0
Externes 41,6 40,0 36,4 31,5 32,5 32,8 30,5 30,5 30,7 30,3
Internes 4,6 4,0 4,1 4,1 4,1 4,1 4,0 3,9 3,8 3,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
►Champ :
► France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2011, Public + Privé, MEN, hors post-bac. © DEPP
RERS - 2018 2.8. L’HÉBERGEMENT DES ÉLÈVES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DU SECOND DEGRÉ 43
2.9 L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ SOUS CONTRAT ET HORS CONTRAT
définitions
D
ans le premier degré , lesecteur privé accueille, à la Établissements concernés - Écoles et établissements du
rentrée 2017, 940 600 élèves dans 5 500 écoles (1). second degré relevant du ministère en charge de l’édu
Les écoles privées sous contrat scolarisent 95,8 % cation nationale (y compris EREA).
de ces élèves. Il existe marginalement des classes hors
contrat dans des écoles sous contrat (voir « Définitions »). École ou établissement sous contrat - Le contrat, au sens
Les écoles privées hors contrat scolarisent proportion- de la loi Debré (n° 59-1557 du 31 décembre 1959), est l’acte
nellement davantage d’enfants dans l’enseignement juridique qui lie une école ou un établissement privé, pour
préélémentaire que les écoles privées sous contrat (42,3 % tout ou partie de ses classes, à l’Éducation nationale. Il
contre 34,2 %) (2). Les élèves accueillis en unités localisées peut donc y avoir coexistence de classes sous contrat
pour l’inclusion scolaire (ULIS) sont très peu présents dans et hors contrat au sein d’une même école ou d’un même
le secteur privé. établissement. Le contrat précise quelles sont les classes
concernées. Par convention, une école ou un établisse-
Les établissements du second degré privé scolarisent ment est considéré « sous contrat » dès lors qu’il comporte
1 264 200 élèves à la rentrée 2017, y compris dans des forma- au moins une classe sous contrat. Le contrat peut être
tions post-baccalauréat (3). Hors formations post-bac- simple ou d’association. En principe, les établissements
calauréat, 1 192 800 élèves fréquentent un établissement du second degré sont liés par contrat d’association.
privé et sont répartis dans 47 800 classes appartenant à
3 500 établissements. Un petit nombre d’établissements École ou établissement hors contrat - L’école ou l’éta-
sous contrat ont des classes hors contrat, plus fréquem- blissement « hors contrat » n’est pas lié à l’État par un
ment dans les formations post-baccalauréat. L’ensemble contrat, mais il est soumis à un régime d’inspection limité
des classes du secteur privé sous contrat accueille 97,3 % aux titres des directeurs et des enseignants, à l’obliga-
des élèves ; la part de l’enseignement privé sous contrat tion scolaire, à l’instruction obligatoire, à la prévention
est moins élevée dans les formations post-baccalauréat sanitaire et sociale, au respect de l’ordre public et des
(89,8 %), ainsi que dans les formations professionnelles bonnes mœurs. Le contrôle sur le contenu de l’instruc-
en lycée (93,8 %) (4). À l’inverse, la part des élèves sco tion obligatoire a été renforcé par la loi n° 98-1165 du
larisés hors contrat est bien plus importante pour le CAP 18 décembre 1998.
en un an (72,2 %).
ASH - Adaptation scolaire et scolarisation des élèves en
situation de handicap.
sources
MEN-MESRI-DEPP
- Enquête dans les écoles publiques et privées de l’enseignement
préélémentaire et élémentaire.
- Système d’information Scolarité et enquêtes nos 16, 17 et 18
auprès des établissements privés hors contrat.
4 Nombre d’élèves du second degré privé à la rentrée 2017 selon le contrat d’établissement souscrit
Type de formation Établissements Établissements Total Privé Part du sous
sous contrat (1) hors contrat contrat (%)
Formations en collège Sixième 181 432 2 966 184 398 98,4
Cinquième 176 030 2 713 178 743 98,5
Quatrième 171 305 2 489 173 794 98,6
Troisième 172 195 2 664 174 859 98,5
Total sixième à troisième 700 962 10 832 711 794 98,5
Autres (ULIS, DIMA, dispositifs relais, etc.) 3 468 145 3 613 96,0
Segpa 4 202 31 4 233 99,3
Total formations en collège 708 632 11 008 719 640 98,5
Formations professionnelles CAP en 1 an 758 1 970 2 728 27,8
en lycée 1re année de CAP en 2 ans 9 071 995 10 066 90,1
2e année de CAP en 2 ans 8 080 888 8 968 90,1
Total CAP 17 909 3 853 21 762 82,3
Seconde professionnelle 34 736 1 573 36 309 95,7
Première professionnelle et 1re année BMA 35 927 1 461 37 388 96,1
Terminale professionnelle et 2e année BMA 33 906 1 342 35 248 96,2
Total baccalauréat professionnel 104 569 4 376 108 945 96,0
Autres formations pro de niveau IV et V 1 601 98 1 699 94,2
ULIS en formations professionnelles en lycée 1 025 – 1 025 100,0
Total formations professionnelles en lycée 125 104 8 327 133 431 93,8
Formations générales Seconde 115 829 2 433 118 262 97,9
et technologiques en lycée Première 110 123 2 503 112 626 97,8
Terminale 106 202 2 608 108 810 97,6
ULIS en formations GT en lycée 52 – 52 100,0
Total formations GT en lycée 332 206 7 544 339 750 97,8
Total second degré 1 165 942 26 879 1 192 821 97,7
Formations post baccalauréat 64 148 7 267 71 415 89,8
Ensemble 1 230 090 34 146 1 264 236 97,3
© DEPP
►Champ
► : France métropolitaine + DOM.
1. Y compris 1 742 élèves dans les classes hors contrat (414 dans les formations en collèges, 343 dans les formations professionnelles en lycée, 242 dans les formations générales
et technologiques en lycée, et 743 dans les formations post-bac).
D
ANS LE PREMIER DEGRÉ PUBLIC de France métropolitaine L ES ÉQUIPEMENTS TICE - Les données sur les équipements
et des DOM, le nombre moyen d’écoliers par ordi- en technologies d’information et de communication pour
nateur est de 16,7 pour les écoles maternelles et de l’enseignement (TICE) présentées ici ont été collectées
7,3 pour les écoles élémentaires (1). Les établissements auprès des écoles et établissements publics des premier
publics du second degré sont mieux dotés : en 2017-2018, et second degrés entre le 14 mars 2017 et le 20 juin 2018.
le nombre moyen d’élèves par ordinateur est de 3,2 dans
les collèges, 2,3 dans les lycées d’enseignement géné- L ES ÉCOLES ET COLLÈGES NUMÉRIQUES - Ils ont été choisis
raux et technologiques (LEGT) et 1,7 dans les lycées à l’issue d’un appel à projets national pour mettre en
professionnels (LP) (2). œuvre le déploiement du Plan numérique pour l’éducation,
annoncé en mai 2015 par le président de la République.
Les écoles et collèges numériques ont bénéficié de Ils ont bénéficié de ressources et d’équipements numé-
moyens spécifiques pour leur équipement. On y compte riques (notamment matériels mobiles individuels dans
respectivement 5,9 et 2,7 élèves par ordinateur. Il y a plus les collèges et classes mobiles dans les écoles) ainsi
d’ordinateurs portables pour les collégiens des établis- que d’un accompagnement associé.
sements numériques que pour ceux de l’ensemble des
collèges (6,7 contre 10,7 élèves par ordinateur portable). EPLE - Établissement public local d’enseignement.
La proportion de classes mobiles la plus haute se trouve TABLEAU NUMÉRIQUE INTERACTIF (TNI) - Le tableau numé-
dans les écoles élémentaires (3,3 pour 1 000 élèves, 4,8 pour rique interactif, appelé aussi tableau blanc interactif
les écoles numériques). Dans le second degré, les classes (TBI), se présente sous la forme d’un tableau blanc clas-
mobiles sont rares. Les collèges numériques sont les mieux sique. Il fonctionne en association avec un ordinateur
dotés (2,8 pour 1 000 élèves) (1) (2). et un vidéoprojecteur pour proposer des fonctionnalités
interactives.
En moyenne, le nombre de tableaux numériques inte-
ractifs (TNI) se situe entre 12,2 et 18,3 pour 1 000 élèves CLASSE MOBILE - Meuble roulant contenant divers éléments
dans le second degré. Dans le premier degré, il est de 14,5 multimédias (terminaux mobiles pour les élèves et l’en-
dans les écoles élémentaires, et presque inexistant (3,3) seignant, imprimante, borne d’accès Wifi , logiciels de
dans les écoles maternelles. Les vidéoprojecteurs sont sécurité, etc.) et permettant de les déplacer d’une salle
plus nombreux que les TNI dans le second degré (entre de classe à l’autre. Les terminaux sont reliés entre eux
32,0 et 48,9 pour 1 000 élèves). et au réseau de l’établissement.
Les projets d’écoles incluent un volet numérique dans plus CHARTE DE BON USAGE DE L’INTERNET ET DES TIC - Document
de sept écoles élémentaires sur dix. Dans le second degré, établi en concertation avec les utilisateurs précisant les
c’est le cas dans plus de neuf établissements sur dix. conditions d’utilisation et les règles de bon usage des
services numériques ainsi que des ressources maté-
Un dispositif de filtrage de l’accès Internet est utilisé rielles permettant d’y accéder.
par 82,1 % des écoles élémentaires et par plus de 98,5 %
des EPLE. Concernant le débit global de la connexion
à Internet, plus d’un tiers des écoles élémentaires
disposent d’un débit supérieur à 2 048 Kb/s. Dans le
second degré, 71,3 % des LEGT, 58,3 % des LP et 45,9 %
des collèges (50,2 % pour les collèges numériques) ont un
débit global de connexion à Internet supérieur à 10 Mb/s.
Et, respectivement 21,4 %, 14,2 % et 12,3 % d’entre eux
bénéficient d’un débit de connexion de plus de 50 Mb/s.
57,1 % des écoles maternelles et huit écoles élémentaires
sur dix disposent d’un accès à Internet dans plus de la
moitié de leurs salles de classe. Dans le second degré,
ce sont plus de neuf établissements sur dix qui sont
concernés.
SOURCES
MEN-MESRI-DEPP et MEN-MESRI-DNE, système d’information
sur les TICE dans les établissements publics des premier et
second degrés.
RERS - 2018 2.10. LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION DANS LES ÉCOLES ET LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS 47
2.11 LES ENSEMBLES IMMOBILIERS DU SECOND DEGRÉ PUBLIC
définitions
E
n 2017,7 732 établissements ont été recensés dans Ensemble immobilier - L’ensemble immobilier est constitué
le second degré public en France métropolitaine des terrains et bâtiments d’un seul établissement ou de
et dans les DOM, hors établissements régionaux ceux de plusieurs établissements juridiquement auto-
d’enseignement adapté (EREA, au nombre de 79). Parmi nomes utilisant certains locaux en commun. Il s’agit alors
eux, 815 établissements sont regroupés en 402 cités d’une cité scolaire. Théoriquement, toutes les annexes
scolaires (1). Au total, on dénombre 7 319 ensembles immo- du ou des établissements constituant l’ensemble immo-
biliers, 6 917 étant composés d’un seul établissement. bilier sont rattachées à celui-ci, mais certaines annexes
«
géographiques » situées dans une autre commune
Ces ensembles occupent une surface cadastrale de peuvent être considérées comme des ensembles immo-
164,2 millions de m 2 , dont 43,3 millions de m 2 bâtis, soit un biliers à part entière.
taux d’encombrement au sol de 26,3 % (2).
La surface de plancher totale représente 80,9 millions Surface bâtie - Surface au sol hors œuvre (murs compris)
de m 2 , dont 77,8 millions pour les bâtiments principaux des différentes constructions constituant l’ensemble
et 0,4 million pour les bâtiments démontables, le reste se immobilier.
constituant de constructions annexes fermées (garage,
chaufferie, etc.) ou non (préau, garage à vélos, etc.). Surface non bâtie - Elle se décompose en cours de récré
ation, parkings extérieurs, aires sportives découvertes,
La surface développée moyenne par élève s’élève à espaces verts et autres (allées, bassins, voirie, etc.).
17,3 m 2 en 2017 et varie de 15,0 m 2 dans les collèges
à 31,3 m 2 dans les lycées professionnels (LP) (3). Surface plancher - Somme des surfaces de planchers
Les deux tiers de la surface développée des cités de chaque niveau clos et couvert (sous une hauteur de
scolaires et la moitié de celles des lycées d’enseigne- plafond supérieure à 1,80 m), calculée à partir du nu inté-
ment général et technologique (LEGT) ont été construits rieur des façades, après déduction des embrasures des
avant 1970. Les bâtiments des collèges sont plus récents : portes et fenêtres, des cages d’escalier et ascenseurs,
30,4 % de leurs surfaces ont été bâties dans les années des aires de stationnement, des caves et des combles
1970 et seulement 24,7 % antérieurement. non aménageables, des locaux techniques nécessaires
Globalement, les établissements publics du second degré au fonctionnement des bâtiments (y compris pour le
déclarent leur capacité d’accueil pour l’enseignement s tockage des déchets).
occupée à 80,2 % (voir « Définitions »). L’occupation des
capacités d’accueil atteint plus de 90 % dans 31,9 % des Capacité d’accueil pour l’enseignement - Nombre maximum
établissements et même plus de 100 % dans 10,4 % d’entre d’élèves que le chef d’établissement pense pouvoir
eux qui fonctionnent donc en surcapacité. accueillir en sauvegardant de bonnes conditions de
La quasi-totalité des ensembles immobiliers sont dotés fonctionnement. Pour estimer cette capacité, en partie
d’au moins une salle informatique (98,0 %) et la plupart subjective, le chef d’établissement doit prendre en compte
d’entre eux d’au moins une salle dédiée aux enseigne- la diversité des formations proposées, les normes
ments artistiques (93,5 %). En moyenne, on comptabilise pédagogiques en vigueur, les normes de sécurité, etc.
une place de CDI (centre de documentation et d’informa- Le nombre d’élèves effectivement scolarisés dans l’éta-
tion) pour 13 élèves. blissement est rapporté à cette capacité pour calculer
21,7 % des ensembles immobiliers se déclarent pourvus le taux d’occupation.
d’un internat ; la différence est forte entre collèges (4,6 %)
et lycées (plus de la moitié des LEGT et des LP disposent Internat - Il s’agit des internats fonctionnant dans l’éta-
d’un internat et les trois quarts des cités scolaires). Le blissement. Un établissement sans internat peut néan-
taux d’occupation des internats reste aussi plus faible moins accueillir des internes qui sont alors hébergés dans
dans les collèges (63,1 %) que dans les autres types d’en- un autre établissement. De même, un établissement doté
sembles immobiliers où les quatre cinquièmes ou plus des d’un internat peut ne pas loger tous ses internes.
lits sont occupés. Quel que soit le type d’établissement,
la part des lits destinés aux filles est inférieure à la moitié
(en moyenne 44,7 %).
95,4 % des ensembles immobiliers sont dotés d’un service
de restauration.
sources
MEN-MESRI-DEPP, Enquêtes sur le parc immobilier et les
capacités d’accueil des établissements publics du second degré.
2 Surfaces en 2017-2018
Collèges (1) LEGT (1) LP (1) Cités scolaires Ensemble
Surface cadastrale (2) 82 484,4 44 841,7 17 759,8 19 154,5 164 240,4
dont surfaces non-bâties : 60 927,9 32 926,6 12 522,4 14 583,7 120 960,6
- cours de récréation 14 081,6 6 211,2 1 941,3 2 756,4 24 990,5
- parkings découverts 8 183,5 4 253,1 1 820,7 2 125,7 16 383,0
- aires sportives découvertes 6 142,7 3 227,0 928,1 1 806,9 12 104,6
- espaces verts 31 859,8 18 385,8 7 445,1 7 593,7 65 284,4
- autres 666,5 851,3 398,2 303,1 2 219,2
dont surfaces bâties 21 353,0 12 018,7 5 262,9 4 634,8 43 269,5
Taux d'encombrement (%) (3) 25,9 26,8 29,6 24,2 26,3
Surfaces plancher (2) 36 973,3 24 726,2 8 862,4 10 301,6 80 863,6
dont : surface plancher des bâtiments principaux 35 203,2 23 938,0 8 595,3 10 056,3 77 792,8
surface des bâtiments démontables 174,8 144,9 39,5 45,0 404,3
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM y compris Mayotte, Public.
1. Établissements hors cité scolaire
2. Surfaces en milliers de m².
3. Surface bâtie/surface cadastrale.
D
e manière génér ale , l es collégiens ont un avis L’enquête nationale de climat scolaire et de victimation
très positif sur le climat au sein de leur établis- L’enquête nationale de climat scolaire et de victimation
sement : 94 % s’y sentent bien (1). Les griefs les auprès des collégiens a pour finalité de préciser les
plus fréquents concernent les punitions, surtout chez les connaissances quant à l’étendue, la nature et les contextes
garçons, qui sont 35 % à les trouver injustes (contre 25 % de la violence en milieu scolaire. Elle s’est déroulée au
pour les filles). Le climat dans le collège est légèrement printemps 2017, sur un échantillon de 21 600 élèves scola-
moins bon pour les élèves scolarisés en REP + (réseau risés dans 360 collèges publics et privés sous contrat,
éducation prioritaire renforcé). Seuls 66 % d’entre eux ont représentatif au niveau national (France métropolitaine
un indice de climat scolaire positif contre 75 % pour les et DOM), avec un taux de réponse de 72 %. C’est un outil
autres établissements (2). Dans une moindre mesure, ce de mesure permettant de déterminer les phénomènes de
constat vaut aussi pour les garçons (72 % d’opinions très violences, de vols et d’autres atteintes aux personnes qui
positives contre 76 % chez les filles). Certaines dimen- ont lieu dans les établissements scolaires en s’adressant
sions du climat scolaire comme la présence de violence directement aux élèves. Ses objectifs sont de fournir des
dans l’établissement ou l’ambiance entre les élèves et la indicateurs statistiques sur les actes dont les élèves sont
sécurité dans le collège sont jugées plus négativement victimes, qu’ils aient fait l’objet ou non d’un signalement au
par les élèves scolarisés en REP +. En revanche, les écarts sein de l’établissement ou auprès des autorités policières
sont plus faibles en ce qui concerne le sentiment de bien- ou judiciaires. Cette enquête est, à côté de l’enquête Sivis
être au collège et les relations avec les adultes. (voir 2.13) et des précédentes enquêtes de victimation au
collège (RERS 2015, fiche 2.12) et au lycée (RERS 2016,
Les types de victimations déclarés n’ont pas changé fiche 2.12), une source essentielle pour mesurer l’évo-
entre 2011 et 2017. Les insultes, les surnoms désagréables, lution des phénomènes de violence et d’atteintes aux
l’ostracisme ainsi que le vol de fournitures scolaires sont personnes et aux biens en milieu scolaire. Le question-
les violences les plus déclarées (3). Les garçons sont plus naire, totalement anonyme et confidentiel, a reçu un avis
concernés par les violences physiques (coups, bagarres d’opportunité favorable de la part du conseil national de
collectives), les filles par la mise à l’écart ou les violences l’information statistique (Cnis) et le label d’intérêt général
à caractère sexuel. Les élèves scolarisés en REP + ne et de qualité statistique.
déclarent pas plus de brimades, mais restent un peu plus
nombreux à déclarer des faits de violences graves comme L e climat scolaire - L’indice de climat scolaire répertorie
les jeux dangereux et le racket. le nombre de réponses positives données aux 12 questions
relatives au climat scolaire. Cet indice varie de 0 à 12 et
Une synthèse des déclarations des élèves a été effec- correspond au nombre de réponses positives cochées par
tuée en combinant les violences psychologiques et les les élèves à ces questions. Plus l’indice est élevé, plus
violences physiques (2). Plus de la moitié des élèves ne le climat scolaire est agréable. Cet indice a été découpé
connaît pas de victimation (voir « Définitions »). Cependant, en quatre tranches (de 0 à 3 réponses positives, de 4 à 6
6 % déclarent un nombre de faits violents qui pourrait indi- réponses positives, de 7 à 9 réponses positives et de 10 à 12
quer une situation de harcèlement. Cette multivictimation réponses positives). Les 12 questions sont communes aux
est deux fois plus présente chez les garçons et les élèves trois questionnaires de l’enquête collège, ce qui permet à
de sixième. Contrairement aux autres années, la multi- cet indice d’être directement comparable avec celui utilisé
victimation touche les élèves de tous les établissements des enquêtes de 2011 et 2013.
dans des proportions comparables (5,8 % pour les élèves
en REP +, contre 5,5 % pour les autres). L a victimation - L’indicateur de victimation est la synthèse
de neuf faits de violence prenant partiellement en compte
la fréquence et la gravité des actes recensés. Pour la
violence psychologique, cinq faits de violences ont été
retenus (avoir reçu un surnom désagréable souvent ou
plutôt souvent, avoir été moqué pour sa bonne conduite
souvent ou plutôt souvent, avoir été victime d’ostracisme
souvent ou plutôt souvent, avoir été insulté au moins trois
fois et avoir été humilié) et quatre faits ont été retenus pour
la violence physique (avoir été bousculé au moins deux fois,
avoir été frappé au moins deux fois, avoir été la cible de
lancers d’objets au moins deux fois, avoir participé à une
bagarre collective). Selon le nombre et la fréquence de
violences subies, on distingue quatre catégories de victi-
mation : l’absence de victimation, une faible victimation
(entre 1 et 2 faits de violence), une victimation modérée
(entre 3 et 4 faits de violence) et une forte victimation
assimilée à du harcèlement (5 faits de violence ou plus).
3 Proportions d’élèves déclarant des violences dans les collèges au printemps 2017, en %.
Ensemble Sexe Type d’établissement
Filles Garçons REP + Rural hors REP + Urbain hors REP +
Insulte 50,5 47,5 53,2 50,7 49,7 50,5
Vol de fournitures scolaires 48,4 48,1 48,7 54,6 39,1 49,0
Surnom méchant 45,8 44,0 47,6 47,4 44,2 45,9
Mise à l'écart 38,5 42,4 34,7 29,8 41,7 38,6
Bousculade 34,4 30,1 38,6 34,6 33,5 34,5
Insulte par rapport à la tenue vestimentaire 27,6 28,4 27,2 27,8 27,3 27,8
Moquerie de la bonne conduite en classe 24,7 23,6 25,8 21,6 23,7 25,0
Sentiment d'humiliation 19,3 19,4 19,2 20,8 18,5 19,3
Coup 18,6 12,8 24,1 20,0 18,4 18,5
Dégradation d'objet personnel 17,9 13,2 22,5 13,0 18,3 17,5
Insulte par rapport à l'apparence physique 16,6 16,6 17,0 16,6 15,5 17,0
Vol d'objets personnels 16,6 16,5 16,7 14,9 15,9 16,7
Bagarre collective 16,0 11,2 20,5 19,6 16,2 15,7
Cible de lancers d'objets 13,5 11,2 15,7 17,0 13,0 13,3
Jeux dangereux 11,5 6,4 16,5 18,4 10,4 11,2
Insulte à propos de l'origine 11,4 10,3 12,5 17,8 7,5 11,5
Diffusion de rumeurs par internet 9,1 9,4 9,3 11,6 7,6 9,5
Insulte à propos du sexe 8,3 11,1 5,9 8,1 6,8 8,7
Recevoir des photos ou vidéos humiliantes 8,3 10,3 8,6 11,1 9,0 9,3
Voyeurisme 7,5 7,8 7,2 6,4 8,2 7,5
Racket 7,0 6,5 7,4 12,7 4,8 6,9
Usurpation d'identité sur internet 6,1 6,5 6,0 7,6 5,5 6,3
Caresse forcée 6,0 7,6 4,5 7,1 5,3 6,0
Insulte à propos de la religion 5,9 5,4 6,5 11,9 3,0 5,9
Vol d'argent 5,8 5,5 6,2 6,1 3,9 6,0
Baiser forcé 4,7 5,3 4,2 5,3 4,5 4,7
Blessure par arme 3,2 1,9 4,5 6,5 2,9 3,0
Dégradation de vélo/scooter 3,0 1,5 4,4 4,3 1,6 3,1
Happy slapping ou violences filmées avec un téléphone portable 2,9 3,3 4,6 5,9 3,6 3,9
Vol de vélo/scooter 1,6 0,8 2,4 3,7 1,0 1,5
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM, collèges publics et privés sous contrat.
Lecture : 48,4 % des élèves ont déclaré un vol de fournitures scolaires.
A
u cours de l’année scolaire 2016-2017, le nombre L’enquête statistique Sivis - Le système d’information
d’incidents graves déclarés par les chefs d’établis- et de vigilance sur la sécurité scolaire (Sivis) permet le
sement du second degré s’établit à 13,8 incidents recueil de données sur la violence et le climat en milieu
pour 1 000 élèves (1). Globalement, le niveau de violence scolaire depuis la rentrée 2007. En 2008, l’enquête Sivis
ainsi mesuré demeure stable depuis plusieurs années. a été reconnue d’intérêt général et de qualité statistique
Comme les années précédentes, l’intensité de la violence par le conseil national de l’information statistique (CNIS),
est variable suivant le type d’établissement. Elle est qui a renouvelé la délivrance de ce label en 2014.
nettement plus élevée dans les lycées professionnels
(LP) avec 25,2 incidents graves pour 1 000 élèves que En 2016-2017, un échantillon de 3 300 établissements
dans les lycées d’enseignement général et technologique publics locaux d’enseignement (EPLE) du secteur public
(LEGT) où le taux est de 6,0 pour 1 000. Dans les collèges, est interrogé, ainsi que 300 établissements du secteur
le niveau de violence déclaré est proche de celui de privé. Toutefois, les chiffres publiés concernent le
l’ensemble des établissements avec 14,3 incidents en secteur public uniquement, en raison de la fragilité des
moyenne pour 1 000 élèves. résultats observés sur le privé.
L’enquête est centrée sur les actes les plus graves afin
Un chef d’établissement du second degré public sur d’homogénéiser au mieux les données collectées. Pour
cinq ne déclare aucun incident. Une telle situation est certains types de faits n’impliquant que des élèves, au
plus fréquente dans les LEGT (23 % des établissements moins une des conditions suivantes doit être remplie :
concernés) et dans les collèges (21 %) que dans les lycées motivation à caractère discriminant, situation de harcè-
professionnels (14 %) (2). Ces derniers concentrent plus lement, usage d’une arme ou d’un objet dangereux, acte
d’incidents graves. En particulier, un proviseur de LP sur ayant entraîné des soins ou causé un préjudice financier
trois déclare plus de dix incidents pendant l’année scolaire important, commis dans le cadre d’une intrusion, porté à
2016-2017. Ils sont un sur quatre parmi les principaux de la connaissance de la police, de la gendarmerie ou de la
collège et un sur cinq parmi les proviseurs de LEGT. justice, susceptible de donner lieu à un dépôt de plainte
ou à un conseil de discipline. À l’inverse, par l’atteinte
Les incidents graves déclarés concernent principalement grave qu’ils représentent à l’institution scolaire, tous les
les atteintes aux personnes, ces dernières représentant incidents impliquant un personnel de l’établissement sont
80,2 % des faits (3). Les atteintes aux biens concentrent retenus.
8,5 % des faits, et les autres types d’atteintes 11,3 %. Depuis la mise en place de l’enquête, des changements de
Les violences verbales représentent 42,2 % des faits, nomenclatures ont permis de mieux prendre en compte
et les violences physiques 31,3 %. Ces proportions sont certains incidents :
comparables à celles de l’an passé. La hausse constatée - Une modalité « Autres types de fait » a été introduite à la
des autres types d’atteintes par rapport à 2008-2009 rentrée 2008 afin de considérer d’éventuels phénomènes
s’explique par un élargissement du champ des données émergents. L’extension d’échantillon n’a pas permis
collectées (voir « Définitions »). La part de la consomma- de conserver cette modalité, car les réponses en clair
tion de stupéfiants (2,4 %) est quasi similaire par rapport qu’elle comportait nécessitaient un recodage manuel qui
à l’année précédente, qui faisait suite à une hausse en ne pouvait être effectué sur une aussi grande population.
2014-2015. En revanche, les incidents concernant le port - L’enquête 2009-2010 a permis une nouvelle comptabili-
d’armes blanches ou d’objets dangereux voient leur part sation des objets dangereux utilisés, ainsi que la prise en
augmenter pour atteindre 3,7 %. compte des intrusions en milieu scolaire.
- La nomenclature 2010-2011 comptabilise désormais
la consommation d’alcool, les suicides et tentatives
de suicide.
En 2010-2011, l’extension départementale de l’échantillon
et le passage d’une enquête trimestrielle à une enquête
mensuelle ont profondément modifié les conditions
de collecte.
1. Voir « Définitions ».
2. La prise en compte de Mayotte dans le champ de l’enquête depuis 2010-2011 a un impact négligeable sur le nombre moyen d’incidents graves pour 1 000 élèves.
Collèges 21 15 18 22 24
Lycées
14 10 18 25 33
professionnels
Plus de 10 incidents
4 à 9 incidents
2 ou 3 incidents
LEGT 23 18 19 20 21 1 incident
Aucun incident
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM y compris Mayotte, second degré, Public.
Lecture : au cours de l’année scolaire 2016-2017, 21 % des collèges n’ont déclaré aucun incident grave.
RERS - 2018 2.13. LES INCIDENTS GRAVES DÉCLARÉS PAR LES COLLÈGES ET LES LYCÉES PUBLICS 53
2.14 L’ABSENTÉISME DES ÉLÈVES DU SECOND DEGRÉ
définitions
P
our l’année scolaire 2016-2017, en France métro- L’enquête - La direction de l’évaluation, de la prospec-
politaine et dans les DOM, tous mois et types d’éta- tive et de la performance (DEPP) réalise depuis l’année
blissement du second degré public confondus, la scolaire 2003-2004 une enquête sur l’absentéisme des
proportion des élèves absentéistes (voir « Définitions ») élèves auprès d’un échantillon représentatif d’un millier
s’élève à 4,9 % en moyenne sur l’année. Elle évolue selon d’établissements publics du second degré de France
les mois de 2,8 % à 6,9 % avec un pic à 11,2 % au mois de métropolitaine et des DOM. Les résultats présentés
mai. Tous types d’établissement confondus, le taux d’ab- s’appuient principalement sur l’exploitation des données
sentéisme est plus élevé en mars et mai, mois du dernier recueillies de septembre 2016 à mai 2017.
trimestre les moins impactés par les vacances et présen-
tant plus de semaines de cours (1). Un élève est considéré comme absentéiste dès qu’il a
cumulé quatre demi-journées ou plus d’absences non
En matière d’absentéisme, les différences sont nettes justifiées par mois.
selon le type d’établissement. Ainsi, pour les lycées
d’enseignement général et technologique (LEGT), la Une absence est non justifiéeà partir du moment où elle
proportion moyenne d’élèves absentéistes sur l’année ne présente aucun motif d’excuse par les responsables
2016-2017 (de septembre à mai) s’élève à 6,3 %. Pour les légaux (absence non régularisée) ou un motif considéré
lycées professionnels (LP), cette moyenne est de 15,9 %. comme non légitime par l’établissement.
Et la proportion moyenne de collégiens absentéistes se
situe à 2,7 %. Le seuil de quatre demi-journées d’absences non justi-
fiées par mois a été retenu parce qu’il correspond, pour
Ce taux moyen cache les disparités entre établissements. les élèves soumis à l’obligation scolaire, au seuil fixé
En janvier 2017 (le mois de janvier, situé en milieu d’année par la loi relative à l’assiduité scolaire concernant « les
scolaire et comprenant peu de variations d’une année manquements à l’obligation scolaire qui n’auront pas été
à l’autre de son nombre de jours travaillés, est retenu reconnus justifiés ».
comme mois de référence), la moitié des établissements
présente moins de 2,1 % d’élèves absentéistes (2). Plus L e temps d’enseignement perduest calculé, pour un mois
précisément, une minorité d’établissements est sensible- donné, par le nombre total des heures d’absences – justi-
ment touchée : le taux d’absentéisme dépasse 13,4 % dans fiées ou non, tous motifs confondus (maladie, raisons
10 % d’entre eux. Cela représente 126 900 élèves sur une familiales, etc.) – rapporté au nombre total d’heures
totalité de 257 600 absentéistes dans le mois, soit 49,3 % d’enseignement de l’établissement. Cet indicateur estime
d’entre eux. l’incidence globale de l’absence des élèves sur l’ensei-
Encore une fois, l’absentéisme est très inégalement gnement qui leur était dû.
réparti selon le type d’établissement : les trois quarts des
collèges ont moins de 3,6 % d’élèves absentéistes quand LEGT - Lycée d’enseignement général et technologique.
les trois quarts des LEGT présentent un taux inférieur à
9,1 % et que, pour la moitié des LP, il dépasse 10,4 %. LP - Lycée professionnel.
4 Proportion d’heures d’enseignement perdues pour absences tous motifs par type d’établissement, en %.
Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Moyenne
2016 2016 2016 2016 2017 2017 2017 2017 2017 2016-2017
Collège 3,1 4,4 4,6 6,4 7,3 6,1 6,8 5,9 7,1 5,7
LEGT 3,7 5,9 5,5 7,0 7,5 7,1 7,1 8,2 9,9 6,9
LP 6,7 9,4 8,3 8,9 10,1 10,3 9,4 11,3 14,1 9,8
Ensemble 3,6 5,3 5,2 6,8 7,7 6,8 7,1 7,0 8,5 6,4
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM, Public.
Lecture : dans l’ensemble des établissements, la proportion moyenne d’heures d’enseignement perdues pour absences tous motifs confondus,
varie de 3,6 % en septembre 2016 à 8,5 % en mai 2017.
À
la rentrée 2017, 3 65 collèges publics sont en REP+ La politique de l’éducation prioritaire (EP) - Elle a été
en France métropolitaine et dans les DOM (1). Ces initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation prio-
établissements scolarisent 7,0 % des collégiens du ritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prio-
secteur public (181 300 élèves). Leur répartition n’est pas ritaire a été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée :
homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la rentrée 2006,
la part des collégiens en REP+ oscille entre 0,4 % pour en lieu et place des réseaux existants dans l’éducation
l’académie de Dijon et 13,5 % pour celle d’Aix-Marseille. prioritaire (ZEP et REP), ont été constitués les 254 réseaux
Dans les DOM, 32,9 % des collèges sont en REP+ contre « ambition réussite » (RAR) et les autres réseaux dits « de
5,8 % en France métropolitaine. La part des collégiens qui réussite scolaire » (RRS). À la rentrée 2011, le programme
y suivent leur scolarité varie entre 4,5 % en Guadeloupe et « Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la
41,7 % à Mayotte et même 95,4 % en Guyane. En effet, tous réussite » (Éclair) est devenu le « centre des politiques de
les collèges publics guyanais sauf un sont en REP+ depuis l’éducation nationale en faveur de l’égalité des chances »
la rentrée 2016. (vade-mecum programme Éclair).
À
la rentrée 2017, 7 32 collèges publics sont en REP La politique de l’éducation prioritaire (EP) - Elle a été
en France métropolitaine et dans les DOM (1). Ces initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation
établissements scolarisent 14,1 % des collégiens prioritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éduca
du secteur public (366 400 élèves). Leur répartition n’est tion prioritaire a été redéfinie et une nouvelle structure
pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métro ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la
politaine, la part des collégiens en REP oscille entre 6,0 % rentrée 2006, en lieu et place des réseaux existants
pour les académies de Clermont-Ferrand et Nice et 44,4 % dans l’éducation prioritaire (ZEP et REP), ont été consti
pour celle de Corse. tués les 254 réseaux « ambition réussite » (RAR) et les
Dans les DOM, 27,9 % des collèges sont en REP contre autres réseaux dits « de réussite scolaire » (RRS). À la
13,2 % en France métropolitaine. Hors Guyane (qui a la rentrée 2011, le programme « Écoles, collèges, lycées
particularité d’avoir l’ensemble de ses collèges publics pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (Éclair) est
en REP+, sauf un), la part des collégiens qui suivent leur devenu le « centre des politiques de l’Éducation natio
scolarité en REP varie entre 23,1 % en Guadeloupe et nale en faveur de l’égalité des chances » (vade-mecum
58,3 % à Mayotte. programme Éclair).
À
la rentrée 2015, 8,6 % des élèves scolarisés dans Population concernée - Élèves scolarisés dans un établis-
un établissement public ou privé du second degré sement public ou privé du second degré de France métro-
en France métropolitaine résident dans un quartier politaine relevant du ministère en charge de l’éducation
prioritaire (QP) (1). nationale. Pour des raisons techniques, les DOM sont
L’académie de Créteil scolarise plus de 20 % d’élèves exclus de l’analyse.
habitant dans un QP. À l’inverse, dix académies, situées
majoritairement au Centre et à l’Ouest, comme Rennes Q uartier prioritaire (QP) - Ce sont des territoires infra-ur-
ou Clermont-Ferrand, scolarisent moins de 5 % d’élèves bains définis par les pouvoirs publics pour être la cible
habitant dans un QP. prioritaire de la politique de la ville, en fonction des consi-
dérations locales liées aux difficultés que connaissent les
10,1 % des élèves des collèges publics habitent dans un habitants de ces territoires. La réforme de la géographie
QP. C’est le cas d’environ moins de la moitié des élèves prioritaire de la politique de la ville mise en place par la loi
des collèges privés, soit 4,3 %. Ce constat est le même du 21 février 2014 est fondée sur l’identification des terri-
pour les lycéens. Ainsi, 8,1 % des élèves des LEGT publics toires urbains abritant une part importante de population
habitent dans un QP contre 3,5 % des élèves des LEGT à bas revenus. Cette nouvelle géographie est effective
privés. De même, 15,6 % des élèves des LP publics habitent depuis le 1er janvier 2015. Elle comprend 1 296 quartiers
dans un QP contre 7,6 % des élèves des LP privés. prioritaires (QP) en France métropolitaine qui ont
remplacé les zones urbaines sensibles (ZUS).
Comme attendu, les collégiens habitant dans un QP sont
très massivement d’origine sociale défavorisée : parmi
eux, 62,9 % des élèves des collèges publics ont des parents
ouvriers ou inactifs (39,0 % des élèves des collèges
privés), contre 31,9 % des collégiens du public n’habitant
pas dans un QP (17,2 % des collégiens du privé) (2). Le
retard scolaire est plus important pour les élèves habi-
tant dans un QP : 24,4 % des élèves des collèges publics
habitant dans un QP sont en retard à l’entrée en sixième
contre 12,3 % des élèves des collèges publics n’habitant
pas dans un QP. Cette différence est également manifeste
dans le privé.
3 Proportion de collégiens en éducation prioritaire selon qu’il habite en QP ou non, à la rentrée 2015, en %.
Collégiens en éducation prioritaire (EP) (%) Collégiens hors éducation prioritaire (EP) (%) Ensemble
en REP+ en REP Total EP dans le public dans le privé Total hors EP
Collégiens habitant en QP 29,5 32,3 61,8 27,8 10,4 38,2 100,0
Collégiens n'habitant pas en QP 2,2 10,4 12,6 63,7 23,7 87,4 100,0
Ensemble 5,5 13,0 18,5 59,4 22,1 81,5 100,0
© DEPP
►Champ
► : France métropolitaine.
QP : quartier prioritaire.
EP : éducation prioritaire.
REP+ : réseau d’éducation prioritaire renforcé.
REP : réseau d’éducation prioritaire.
Lecture : 29,5 % des élèves habitant en QP sont scolarisés dans un collège REP+ ; 32,3 % se trouvent dans un collège REP soit 61,8 % en EP.
Ils sont 27,8 % dans un collège public hors éducation prioritaire et 10,4 % dans un collège privé hors éducation prioritaire, soit 38,2 % hors éducation prioritaire.
E
n 2017-2018, la France métropolitaine et les DOM Universités, Autres établissements d’enseignement
comptent 68 universités (1). universitaire - Voir fiche 6.1 et 6.6
Depuis une dizaine d’années, le nombre d’univer-
sités diminue suite à des fusions entre établissements, Écoles d’ingénieurs - Voir fiche 6.8
principalement entre universités d’une même métropole :
Strasbourg en 2008, Aix-Marseille en 2011, Bordeaux en Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPÉ)
2014, Grenoble en 2016 et dernièrement entre les univer- Créées par la loi 2013-595 du 8 juillet 2013 et rattachées
sités Paris IV et Paris VI. aux universités, elles forment les futurs enseignants de
la maternelle au supérieur à compter de la rentrée 2013 et
À partir de 2010, dans le cadre des programmes d’inves- ont remplacé les IUFM fermés en 2010.
tissements d’avenir dans l’enseignement supérieur et la
recherche, des plans de financement ont été proposés CPGE, STS - Classe préparatoire aux grandes écoles,
aux établissements au travers des initiatives d’excel- section de techniciens supérieurs.
lence (Idex). L’objectif était de faire émerger des pôles de
recherche et d’enseignement supérieur (PRES) visibles à Autres écoles - Elles forment un groupe non homogène.
l’international. Ces pôles ont inspiré par la suite la création On y trouve les écoles vétérinaires, de journalisme,
des communautés d’universités et établissements (Comue). d’autres écoles supérieures dépendant d’autres minis-
Initiés par la loi de 2013 sur l’enseignement supérieur et tères, etc.
la recherche, ces regroupements d’établissements trans-
forment sensiblement l’organisation de l’enseignement Regroupements d’établissements - La loi du 22 juillet 2013 a
supérieur. Ainsi 196 établissements sont, en 2017-2018, initié des politiques de site fondées sur les regroupements
membres d’une Comue ou d’une association (2). d’établissements. Elle offre aux acteurs de l’enseigne-
ment supérieur et de la recherche, différentes possibilités
Le nombre d’établissements membres varie selon les pour organiser ces regroupements et coordonner leurs
regroupements. Pour les associations, le nombre d’établis- politiques : la fusion, la participation à une communauté
sements impliqués est en général relativement restreint (de d’universités et établissements (Comue) ou l’association
deux à sept établissements associés autour d’une univer- à l’établissement en charge de la coordination du site.
sité). Pour les Comue, les périmètres sont souvent plus Ces regroupements territoriaux ont pour objectif de favo-
larges : six d’entre elles (dont trois situées en Île-de-France) riser une coordination renforcée des politiques de forma-
comptent plus de dix établissements membres. La Comue tion et de recherche ainsi que d’améliorer la vie étudiante.
« Université Bretagne Loire » est celle qui comprend le plus Ils se font à l’échelle académique ou interacadémique,
grand nombre d’établissements avec 22 membres. sauf par dérogation en Île-de-France.
Au 1er janvier 2018, cette recomposition du paysage de
l’enseignement supérieur concerne la quasi-totalité des
universités de la métropole et plus de deux étudiants
sur trois, soit 1 787 300 étudiants dont 89 % sont inscrits
à l’université.