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Danse ou muscu ?

Douceur, vitesse, féminité… Au départ très lente, elle s’enflamme au rythme des tambours…
Vous l’avez deviné, nous allons aujourd’hui vous parler de la danse orientale, une des passions de
Laetitia. Ecoutez bien, elle vous raconte tout !
Nous vous souhaitons une très bonne année !
Transcription:
M: Mélodie / L: Laetitia / N: Nely / A: Anne / Ad : Adèle / Al : Alexia
M : Alors Laetitia, qu’est-ce que tu fais le weekend ?
L : Alors, cette année… Depuis l’année dernière, je fais de la musculation et en fait, je me suis mise à
ce sport parce que j’ai arrêté la danse orientale.
N : Pourquoi tu as arrêté la danse orientale ?
L : Bah quand j’ai déménagé à Marseille, j’ai pas trouvé un endroit où en faire, tout ça (1), c’était
compliqué. Du coup, j’ai arrêté. J’avais mes habitudes à Istres (2), mes copines, ma prof et donc j’avais
arrêté.
N : Moi, j’ai une copine (3) qui fait de la danse orientale, juste là, aux Cinq Avenues (4).
L : Ah oui ?
N : Je te jure !
A : Alors vous pourriez peut-être vous inscrire ?
L : Oui, mais c’est vrai, j’aimerais vraiment…
A : C’est un truc… Ça vous manque ?
L : Oui, ça me manque vraiment, surtout en fait depuis cette année, moi, j’arrête pas de regarder des
vidéos, tout ça, j’aimerais vraiment recommencer à en faire.
A : Alors, comment ça se passe, un cours de danse orientale ? C’est une séance de combien de
temps ? Une heure ? Une heure et demie ?
L : Oui, moi, ça durait une heure, parfois une heure et demie, ça dépend en fait… Une heure et demie,
deux heures… Non, pas trop deux heures. C’était une heure, une heure et demie. Voilà, on nous
mettait… Notre prof nous mettait de la danse, tout ça, de la danse égyptienne, vraiment traditionnelle.
A : Vous êtes d’origine égyptienne ?
L : Non, je suis d’origine tunisienne. Mais depuis petite (5), ma mère, elle regardait tout le temps des
films égyptiens et donc j’ai toujours vu des danseuses, tout ça. J’ai vraiment adoré et depuis petite, je
m’amusais un peu chez moi, toute seule et… et puis après, j’ai décidé de m’y mettre, tout ça. Et
vraiment, c’est une vraie passion, je trouve ça très sensuel en même temps. J’aime beaucoup.
A : C’est difficile ou pas ?
L : Au tout début, c’était pas vraiment difficile parce que je dansais beaucoup, j’aimais bien. Mais bon,
là, je pense que si je reprends, ça va être compliqué parce que j’ai arrêté quand même, ça fait un
moment.
Al : Et c’est quoi, ta tenue ? (6)
L : C’est une tenue deux pièces (6) la plupart du temps. Il y a beaucoup… On met beaucoup de…
Après, je sais pas trop comment on appelle ça mais…
N : Des sarouels.
L : Ouais, des sarouels, des robes… C’est très sensuel, c’est coloré, j’aime beaucoup, beaucoup de
paillettes.
A : Mais c’est vous qui l’avez choisie ou… ?
L : Oui, oui, on peut choisir, on l’achète, ouais.
A : On achète ce qu’on veut ?
L : Ouais.
A : Et la musique, alors ? Vous aimez cette musique ?
L : Ah oui, j’adore ! On retrouve un peu de la musique en fait de tous les pays orientaux, tout ça… Mais
comme la danse orientale est née en Egypte, on retrouve beaucoup de chansons égyptiennes et j’aime
beaucoup.
A : Et vous comprenez ?
L : Je comprends pas tout mais je comprends parfois. Je comprends quelques paroles, ça va.
A : Et y a des grandes danseuses que vous admirez ?
L : Oui, j’ai oublié le nom, mais il y en a une qui est… Enfin, il y en a deux ou trois qui sont très, très
connues et on s’inspire en fait de leurs chorégraphies en.. quand on fait nos cours.
M : Donc en fait, vous reproduisez des chorégraphies que vous voyez, c’est ça ?
L : Oui, je crois qu’il y en a une qui s’appelle Samia Gamel, enfin quelque chose comme ça. Et on
regarde beaucoup comme elles font et on essaie de reproduire.
A : Bon mais la musculation, ça n’a rien à voir ! (8)
L : Non, ça n’a rien à voir mais bon… Il y a une nouvelle tendance avec Instagram, il y a beaucoup de
vidéos de femmes sportives, tout ça et tout. Et j’ai bien aimé ! Et voilà, j’avais envie de m’y mettre, pour
ma santé, pour me défouler ( 9) un peu, ça me faisait du bien.
Ad : Oui, ça reste un sport.
L : Oui, j’aime beaucoup. On est… A la fin, on est vraiment fatigué, donc j’aime bien !
Al : Mais tu fais quoi ? Les engins (10) ou tu prends des cours ?
L : Je fais des cours parfois. Parfois, c’est la musculation elle-même avec des poids, ça dépend. Du
cardio aussi…
A : C’est bien. Vous y allez quand, là, maintenant ?
L : A la musculation ?
A : Oui
L : J’y vais ce soir. Non, demain.
A : Demain ?
L : Ouais.
A : Combien de fois par semaine ?
L : J’essaie d’y aller deux, trois fois par semaine.
A : Il y en a d’autres qui font de la musculation parmi vous ?
Ad : Moi, j’en ai fait pendant un an et demi et là, j’ai arrêté un peu mais…
A : Vous avez commencé la danse orientale !
Ad : Non, mais non, j’ai arrêté, voilà, avec des soucis, enfin… parce que j’y allais plus trop. Mais là, je
vais m’y remettre, un peu quand même. Ça me manque, ça devient un manque après, quand on n’y va
plus.
A : Oui. Pour vous, c’est ça, C’est vraiment…
L : Ouais, là, ça fait longtemps. J’ai hâte d’y repartir. (11)
Al : De quoi ? La danse orientale ?
L : Non, là, je parlais de la muscu mais la danse orientale, ouais, j’aimerais bien trouver un endroit où le
faire et…
A : Bah il faut aller vous renseigner, là, aux Cinq Avenues !
L : Moi je veux bien, hein.
A : Oh oui, forcément à Marseille, il y a bien des cours de danse orientale, hein ! Et vous vous ferez
des nouvelles copines, et tout ! Bon, bah, bonne musculation en attendant et puis allez vous renseigner
pour la danse orientale.
Laetitia : Oui.
Des explications :
1. tout ça : dans un style familier et oral, certains rajoutent cette expression à la fin d’une phrase.
2. Istres : c’est une ville à une cinquantaine de kilomètres de Marseille.
3. Une copine : une amie (style plus familier)
4. Cinq Avenues : il s’agit d’un quartier de Marseille.
5. Depuis petite : depuis que je suis petite / depuis que je suis enfant (style familier)
6. ta tenue : les vêtements que Laetitia porte pour pratiquer la danse orientale.
7. Une tenue deux pièces : un vêtement fait de deux parties (un haut et un bas). Par exemple, on
parle aussi d’un maillot de bain deux pièces, par opposition à un maillot une pièce.
8. Ça n’a rien à voir : c’est complètement différent / Il n’y a aucun lien entre les deux.
9. Se défouler : évacuer le stress
10. les engins : les machines, les appareils de musculation qu’on trouve dans les salles de sport.
11. j’ai hâte d’y repartir : il faut dire : J’ai hâte d’y retourner.

Au pas, au trot, au galop !


Est-ce que vous vous souvenez ? L’une d’entre nous, Elora, a une passion : le cheval. Aujourd’hui, elle
va donc nous la faire partager. Comment réussit-elle à conjuguer les cours à l’IUT et son passe-temps
préféré ? Elle nous raconte tout. Histoire de chevaux et histoire de famille aussi !
Transcription:
E: Elora / L: Laetitia / Al: Alexia / A: Anne / M: Mélodie / Ad: Adèle
L: Elora, lorsque tu avais fait ta présentation, tu nous avais dit que tu aimais les chevaux.
E: Oui, oui, j’adore les chevaux, j’en fais (1) depuis que j’ai trois ans. Donc ça fait quatorze ans que j’en
fais et j’ai trois chevaux à moi, qui m’appartiennent et ils sont juste à côté de chez moi, donc j’en fais
assez régulièrement.
Ad: Comment ils s’appellent ?
E: Alors, il y en a une qui s’appelle Luciole, c’est un New Forest, une deuxième qui s’appelle Princesse,
c’est aussi un New Forest et le dernier s’appelle Lucio, c’est un Barbe.
A: Moi j’y connais rien (2) en chevaux … C’est les races ?
E: Ouais, c’est les races de chevaux. Les deux New Forest, c’est plutôt des poneys un peu… nous,
c’est un peu randonnée, voilà. On les utilise principalement pour faire de la randonnée. Et le Barbe,
c’est un grand cheval, il y a un peu de la race espagnole. Donc c’est des chevaux très beaux, très
élancés, voilà.
Al: Et c’est une passion familiale ou il y a que toi dans ta famille qui monte ?
E: Non, c’est une passion familiale. J’en fais avec mes trois… J’ai deux sœurs, donc on en fait toutes
les trois et mon père s’y est mis (3) récemment avec nous aussi.
A: Ah oui, parce que c’est pas votre papa qui vous a mis (4) en selle ?
E: Non, pas du tout, non, non. C’était de nous-mêmes, toutes petites, on a décidé qu’on voulait faire du
cheval et ça s’est fait.
Al: Toutes les trois en même temps ?
E: On a des âges différents donc… mais pratiquement au même âge, on s’y est toutes mises. On avait
toutes aux alentours de trois – quatre ans (5).
A: C’est petit quand même (6) ! On commence sur des petits… sur des poneys ?
E: Oui oui, on appelle ça des Shetlands, les plus petits poneys, les Shetlands.
A: Ça vous a toujours plu ?
E: Ah oui !
A: Dès le début ?
E: Oui, oui.
M: Et du coup, tu fais des concours (7) ?
E: Non. J’ai essayé une fois un concours, et j’avais un poney très difficile donc j’ai pas réussi et donc
j’ai arrêté le concours. Je préfère vraiment faire ça par plaisir. Donc j’en ai fait en club pendant une
dizaine d’années et dès que j’ai eu mes chevaux, j’en ai fait chez moi et donc je les utilise pour faire de
la randonnée.
Al: Et tu habites où ?
E: J’habite dans les Hautes-Alpes, à Gap.
Al : Oui voilà, ça aide !
E: Oui, et j’habite à côté d’une grande forêt en plus, donc je vais en faire dans la forêt.
A: Donc la semaine, vous êtes à Marseille, et vos chevaux vous manquent ? (8)
E: Oui, un petit peu, je retourne les voir le week-end du coup.
A: Mais qui est-ce qui s’en occupe ? Parce que un cheval, on s’en occupe tous les jours, non ?
E: Non, non non, on s’en occupe pas tous les jours. Ils sont dans un grand pré, donc on leur donne à
manger, oui, on leur donne à manger matin et soir. Donc ça, c’est mon père et ma petite sœur qui s’en
occupent et après, quand on… Nous, on les sort le week-end, avec ma grande sœur, on va faire des
balades (9), en les brosse, on s’en occupe comme on peut.
A : Ça doit être bien, hein !
L: Et tes trois chevaux, c’est pour toi et tes sœurs ou juste pour toi du coup ?
E: Oui, c’est pour moi et mes sœurs.
A: Et votre papa, il monte sur quoi ?
E: Mon papa, on lui prête nos chevaux quand nous, on n’en fait pas.
A: D’accord. Et alors il faut avoir un pré, enfin, il faut des installations.
E: Oui, on a un pré assez grand, je ne saurais pas dire combien de mètres carrés (10) il fait, mais il est
quand même bien grand et on y a construit une cabane dedans, pour qu’ils soient à l’abri quand il pleut
et pour ranger un peu tout notre matériel.
A: C’est un ranch !
E: Ouais, voilà, un petit ranch.
A: Bon, quand est-ce qu’elle nous invite ?
E: Quand vous voulez !
Al: Ouais, ouais, on veut essayer !
M: Oui, parce que Gap, l’hiver ça doit être frais (10), quand même, non ?
E: Oui, il y a pas mal de neige mais après, c’est des poneys, ils sont habitués à ça. Donc eux, ils
adorent la neige, ils aiment trop ça. Même la pluie, ils adorent !
Al: C’est bien, ils sont pas compliqués.
E: Non.
Al: Bah, c’est une belle passion !
Des explications :
1. J’en fais : on utilise le pronom en car on dit faire du cheval / faire de l’équitation.
2. Je n’y connais rien : il ne faut pas oublier y dans cette expression. Ce pronom remplace le
complément introduit par à : Je ne connais rien à l’équitation.
3. Se mettre à quelque chose : commencer quelque chose, une activité. On dit par exemple : se
mettre à l’équitation / se mettre à monter à cheval / se mettre à faire du cheval
4. ce n’est pas lui qui vous a mis en selle : puisqu’il y a trois filles et pas de garçon dans la famille, il
aurait fallu dire : ce n’est pas lui qui vous a mises en selle ( en accordant le participe passé au féminin
pluriel, donc mises.)
5. aux alentours de 3 / 4 ans : vers trois ou quatre ans
6. C’est petit = Trois ou quatre ans, c’est très jeune = On est encore petit à cet âge-là.
7. un concours d’équitation : c’est le terme utilisé pour les compétitions d’équitation.
8. Vos chevaux vous manquent : attention à l’ordre des mots en français pour exprimer l’idée du
manque ! C’est différent de l’anglais qui dit : I miss my horses.
9. Une balade : une promenade
10. les mètres carrés : ils servent à exprimer la surface d’un terrain, d’une maison, etc. On utilise
toujours le symbole : m² . Par exemple, on écrit 500 m² et on dit : cinq cents mètres carrés.
11. Ça doit être frais : c’est une façon de dire qu’il doit faire froid dans la région de Gap. Donc la
cabane est nécessaire pour que les chevaux aient un abri en hiver dans leur pré.
Un peu de français :
– Un cheval, des chevaux : les petits Français apprennent ce pluriel irrégulier quand ils sont enfants.
– du / de l’ / de la:
Je fais du cheval.
Je fais de l’équitation.
Elle faisait du poney quand elle était petite.
Elles font de la randonnée équestre.
Et vous ?
– Aimez-vous les chevaux ?
– Faites-vous du cheval ?

Supporter marseillais
Clara est allée à la rencontre de Brandon parce que Brandon est un vrai supporter de l’OM, l’équipe de
foot de Marseille. Et comme pour tous les supporters, suivre une équipe, c’est du sérieux ! Clara nous
emmène d’abord au stade Vélodrome, où le spectacle est autant sur la pelouse que dans les tribunes,
dans les virages sud et nord où se regroupent les clubs de supporters. Plongée dans l’ambiance
festive du stade !
Transcription
C: Clara / B: Brandon
Les supporters:
Nous sommes des Marseillais. Et nous allons gagner. Allez, l’OM !
C : Bonjour Brandon.
B : Bonjour Clara.
C : Alors Brandon, je voulais savoir ce que tu penses à l’heure actuelle de l’Olympique de Marseille, de
leur équipe en ce moment, leurs résultats.
B : Bah disons qu’en ce moment, à l’Olympique de Marseille, c’est assez compliqué, elle (1) subit une
passe difficile (2), avec des joueurs qui sont pas au niveau (3) et un entraîneur qui n’assume pas ses
choix tactiques et techniques.
C : Qui est l’entraîneur en ce moment de l’OM ?
B : Monsieur Michel.
C : Ouais.
B : Un Espagnol, qui jouait au Real de Madrid avant et ça pose problème à l’OM parce que les résultats
suivent pas (4). Et avec les supporters qu’on a à Marseille, assez exigeants, bah l’Olympique de
Marseille doit pas être 16ème du Championnat de France.
C : Ah oui, quand même. (5)
B : Et on doit être dans les top 3 pour concurrencer le PSG (6) et Lyon, ce qu’on n’arrive pas à faire et il
pose des questions sur la remise en vente du club.
C : D’accord.
B : Et tout le… tout un changement en interne, au niveau administration et… et tout simplement les
joueurs.
C : Ils ont changé d’entraîneur il y a pas longtemps, là, il y en a un qui a démissionné.
B : Ouais, c’est Monsieur Bielsa qui a démissionné. On sait toujours pas les raisons officielles. Ils
parlent d’un désaccord entre le président et lui, pour une histoire de contrat, un des termes du contrat a
changé mais ça reste plutôt une affaire classée en interne, pour pas que les supporters puissent
divulguer (7) eux aussi leur opinion sur ce sujet.
C : D’accord. Et qu’as-tu pensé du match OM-Lyon ?
B : Bah, OM-Lyon c’était un très gros match, où il y a eu de l’ambiance. Les supporters étaient
présents, ont répondu présents surtout avec l’histoire de…
C : Ah oui ! Ça, c’est sûr !
B : De Monsieur Valbuena qui a… qui a décidé de… d’aller à Lyon, donc de trahir l’Olympique de
Marseille.
C : Oh, trahir, c’est un grand mot !(8)
B : C’est une trahison pour les passionnés de l’OM !
C : Ce que je comprends, c’est que tu es un grand passionné de l’OM en tous les cas ? (9)
B : Un amoureux.
C : Un amoureux de l’OM ? Bon, merci pour cette petite interview, Brandon.
B : De rien, avec plaisir.
Des explications:
1. elle : Brandon utilise le féminin car il pense à l’équipe. (nom féminin)
2. une passe difficile : une période difficile. On dit souvent: être dans une mauvaise passe / traverser
une mauvaise passe. On peut dire aussi que c’est une mauvaise passe pour l’OM en ce moment.
3. ne pas être au niveau: ne pas être bon du tout, ne pas avoir le niveau requis, ce qui explique
l’absence de réussite. On peut employer cette expression pour les études par exemple: Il n’obtiendra
pas son diplôme car il n’est pas au niveau.
4. les résultats ne suivent pas: cela signifie que les résultats ne sont pas les résultats attendus.
5. Ah oui, quand même ! : cette remarque de Clara montre qu’elle vient de se rendre compte
qu’effectivement, l’équipe marseillaise est vraiment mal classée.
6. Le PSG : le Paris Saint-Germain.
7. divulguer: normalement, ce verbe est synonyme de révéler quelque chose qui devrait rester secret.
Donc Brandon devrait plutôt dire : donner leur opinion.
8. C’est un grand mot: cette expression signifie que ce mot ne correspond pas vraiment à la situation,
que c’est exagéré d’employer un mot aussi fort pour une situation qui ne le mérite pas vraiment. Dans
ce genre de situation, on dit aussi souvent : C’est un bien grand mot.
9. En tous les cas = en tout cas

Danseuse en herbe
Vous connaissez déjà Asma, cette petite fille qui aime beaucoup aller à l’école. Vous vous souvenez,
elle aime aussi dessiner, colorier, faire du découpage. En fait, elle est curieuse et s’intéresse à tout !
Nawal lui a posé des questions sur une de ses activités préférées, la danse.
Transcription :
A : Asma / N : Nawal
N : Coucou, Asma.
A : Coucou.
N : Qu’est-ce que tu fais comme activité en dehors de l’école ?
A : Je fais du roller, de la danse et du poney.
N : Du poney ! Tu continues à en faire ou c’était avant ?
A : C’était avant mais je sais pas si je vais encore y aller. Je sais pas encore.
N : Tu as eu de la chance ! Moi, j’en ai jamais fait. Et donc de la danse. Ça fait combien de temps que
tu en fais ?
A : Combien ? C’est ma cinquième année.
N : Et tu es… tu es en quoi ?
A : En Initiation.
N : En Initiation… Ça veut dire quoi, ça ?
A : En fait, il y a des groupes. En premier, il y a Eveil, puis il y a Initiation. Après, il y a Préparatoire.
Après, je sais pas.
N : Mais en gros (1), plus c’est haut , enfin plus… plus tu avances et plus tu es un pro, quoi. C’est ça ?
A : Oui, voilà.
N : Donc toi, tu es encore en niveau débutant, un peu.
A : Oui.
N : D’accord. Et tu y vas quel jour, à la danse ?
A : Le mercredi et le samedi.
N : D’accord ! Donc en gros (1), tu y vas pas pendant que tu as l’école ?
A : Non.
N : Bon, ça va.
A : Que le mercredi (2) par contre.
N : Le mercredi, tu as l’école le matin, non ?
A : Oui. C’est tout.
N : D’accord. Et tu fais quoi comme type de danse ?
A : Je fais classique et jazz
N : Et laquelle tu préfères des deux ?
A : J’aime bien le classique parce que le classique, ça bouge pas, on transpire pas. Et j’aime bien le
jazz parce que le jazz, ça bouge et… ça bouge. Et j’aime bien les musiques, comme le classique,
j’aime bien les musiques.
N : Donc tu aimes bien les deux, tu arrives pas à te décider.(3)
A : Voilà.
N : Donc tu as pas envie d’en arrêter un ou de continuer l’autre.
A : Parce que si je veux arrêter le classique, j’arrête les deux et si je veux arrêter le jazz, j’arrête les
deux.
N : Donc tu es obligée de continuer les deux, vraiment ! Mais c’est bien aussi ! Comme ça, tu peux faire
deux types de danse et découvrir deux… deux trucs (4) différents.
A : Oui, c’est vrai.
N : Et est-ce que – parce que beaucoup de gens disent que la danse, c’est pas du sport – est-ce que
toi, tu penses que c’est vraiment du sport, du vrai ?
A : Oui, c’est du sport.
N : Et pourquoi ?
A : Parce que si on est gros, après on maigrit… plus au jazz qu’au classique.
N : Ah, tu veux dire qu’on se dépense (5) plus et du coup, c’est le sport… ça sert à maigrir, et que du
coup, la danse, ça te permet de maigrir.
A : Oui.
N : Ouais. Mais quand ils te disent que ouais, par rapport au football où vraiment tu cours comme un
fou et tu transpires et tu en peux plus (6), tu vois la danse, c’est un peu plus… plus calme, plus soft (7).
A : En fait, le classique, on… on… ça bouge pas.
N : Ouais. Mais le jazz, si. C’est ça ?
A : Mais le jazz, ça bouge quand même.
N : Donc c’est du sport !
A : Oui.,
N : Ok. Et donc vas-y, là, je parle à une semi-professionnelle de la danse, alors, enfin, je me
demandais, tu connais quoi, comme pas de danse ?
A : Pour le classique, je connais le pas de basque, les assemblés-dégagés et le pas de bourrée et pour
le jazz, je connais le saut de chat et le jazz square.
Quelques explications :
1. en gros : sans entrer dans les détails / pour résumer
2. que le mercredi : seulement le mercredi
3. se décider : choisir
4. un truc : une chose (familier)
5. se dépenser : avoir une activité physique qui demande des efforts
6. tu n’en peux plus : tu es très fatigué(e), tu es épuisé(e)
7. soft : c’est un des mots anglais qui est passé dans la langue française orale. = doux
Et n’oubliez pas qu’il manque « ne » dans toutes les phrases négatives car il s’agit d’une conversation
familière.
Nous avons donc transcrit ce qui est dit. Si c’était un texte écrit, il y aurait la négation complète.

Il s’entraîne
Constance, régularité, discipline… Voici les qualités que démontre Joran dans sa passion pour la
musculation.
Il a expliqué à Loïs comment il s’entraîne. Il lui a parlé de ses débuts et de ses progrès.
Car il faut bien dire que sa ténacité porte ses fruits et que ça se voit !
Transcription:
L : Alors Joran, j’ai entendu (1) que tu faisais de la musculation.
J: Oui, c’est ça, donc ça fait trois ans maintenant que j’ai commencé la musculation.
L : Oui.
J : J’avais dix-sept ans.
L : Ah, quand même jeune !
J : Oui, oui, on peut dire ça comme ça, oui. Et donc j’ai commencé donc à en faire dans une salle à
côté de chez moi.
L : Tu habites où ?
J : J’habite à côté du centre commercial « Grand Littoral ».
L : C’est à Marseille ?
J : Oui, dans les quartiers nord de Marseille.
L : Oui. Et donc, à tes débuts, tu arrivais facilement à porter (2) ? Tu …
J : On va dire que au début, ça a été… J’ai eu une progression pas forcément constante, mais je me
rappelle que je… j’étais vraiment en difficulté au début.
L : Et ça, c’est le cas pour …
J : Pour la majorité des… pour la majorité des personnes, c’est… Pour commencer, faut (3)
commencer d’en bas pour arriver tout en haut.
L : D’accord. Et là, aujourd’hui, à quel niveau te situes-tu ? (4)
J : Là, bah aujourd’hui, j’ai atteint un niveau quand même qui me satisfait pleinement.
L : Ouais ?
J : Vu que (5) j’arrive à porter, notamment au développé /couché, presque 130 kilos.
L : Ah, quand même !
J : Alors qu’ à mes débuts, 20 kilos, je… j’arrivais pas à stabiliser la barre vide, donc qui ne pesait que
20 kilos. Et là, maintenant, j’arrive à soulever 130 kilos.
L : Ah, d’accord. Et à côté de cela (6), est-ce que tu entames (7) un travail physique constant, genre (8)
tous les jours, tu fais des pompes, des abdos (9)…
J : Non, je ne fais pas de pompes ni d’abdos mais je m’entraîne à la salle de sport cinq fois par
semaine.
L : Cinq fois par semaine ?
J : Cinq fois par semaine, oui. J’essaie de garder une cadence (10) deux jours d’entraînement, un jour
de repos.
L : Oui. Et tu varies à l’entraînement ?
J : Oui, j’essaye de changer tous les mois… de changer de programme. Et après, avec cela, il y a
également un programme alimentaire qui est nécessaire dans ce sport.
L : Ah ! Donc tu… tu fais des régimes, tu fais gaffe à (11)… Tu surveilles ton alimentation.
J : Oui, voilà. Un régime à base de protéines, protéines et glucides pour prendre plus de muscles.
L : Oui ?
J : Et pour être en pleine forme.
L : Et tu fais combien de repas par jour ?
J : Ça peut varier… Ça… ça peut aller de quatre à six. Mais c’est pas vraiment des repas, c’est plus
des collations.
L : Ah…
J : Je préfère…
L : Et tu varies ?
J : Voilà, je varie les sources de protéines, les sources de glucides.
L : Et est-ce que tu aurais un conseil à donner à ceux qui veulent commencer ?
J : De pas regarder (12) les autres, de regarder vraiment que sa propre évolution.
L : Soi-même ?
J : Et de… de jamais (13) abandonner, même si c’est peut-être un des sports les plus ingrats qui existe,
vu que il suffit de… Il faut beaucoup de temps pour arriver à avoir un bon niveau…
L : Oui.
J : Mais on peut le perdre aussitôt si on fait pas attention à ce qu’on mange ou si on s’entraîne plus.
L : Donc en fait, c’est un entraînement constant pour…
J : C’est l’ entraînement qui dure 24 heures, à savoir que (14) quand on sort de la salle, on n’a pas fini.
Faut qu’on s’alimente, faut qu’on dorme bien, faut qu’on ait un type de vie (15) assez sain.
L : D’accord, bah merci Joran pour nous avoir éclairés (16) sur la muscu (17).
J : De rien.
Quelques explications:
1. J’ai entendu que… : Il vaut mieux dire : J’ai entendu dire que… / J’ai appris que…
2. porter : ici, Loïs veut dire porter des poids, soulever des poids.
3. Faut : à l’oral, familièrement, beaucoup de gens suppriment « Il ». Mais n’écrivez pas comme ça. Ça
ne passe pas du tout à l’écrit. (Ici, il s’agit de la transcription).
4. … te situes-tu ? : Loïs a surveillé son langage et a posé sa question de façon assez peu naturelle à
l’oral ! De plus, c’est un peu étrange car avec l’inversion sujet-verbe typique des questions dans un
style soutenu et écrit, on entend deux fois « tu », ce qui n’est pas très joli !
5. Vu que : puisque…
6. cela : Loïs continue à faire attention à sa façon de parler et utilise « cela » plutôt que « ça »
beaucoup plus naturel à l’oral.
7. Entamer : ce verbe signifie commencer, donc il n’est pas vraiment adapté ici. Il vaudrait mieux
utiliser le verbe faire.
8. Genre : en langage familier, ce mot sert à introduire un exemple. C’est synonyme de : par exemple,
tous les jours…
9. des abdos : c’est l’abréviation de « abdominaux », qui sont les muscles du ventre.
10. Une cadence : on peut dire aussi « un rythme ».
11. Faire gaffe à (quelque chose) : faire attention à quelque chose. (C’est de l’argot: c’est pour ça que
Loïs se reprend et utilise une autre formulation plus correcte.)
12. de pas regarder : il manque « ne » = De ne pas regarder…
13. de jamais abandonner : comme précédemment = de ne jamais abandonner.
14. À savoir que = c’est-à-dire que…
15. un type de vie : il vaut mieux dire « un mode de vie », ou « un style de vie« .
16. Éclairer quelqu’un : lui donner des informations, lui apprendre des choses dans un domaine. Et on
dit normalement : Merci de nous avoir éclairés, avec la préposition « de » devant un verbe.
17. La muscu : abréviation familière de « musculation ».

Tentés par la plongée ?


Restons sous l’eau encore un peu. François continue à nous parler du monde sous-marin qu’il aime.
Petite conversation à bâtons rompus avec toute l’équipe, où il est question de danger, de beauté, de
prix, de la Corse, d’envie d’essayer ou pas. Le plongeon dans le grand bleu se poursuit.
Transcription:
F: François, N: Nabil, P: Philippe, An: Anthony, A: Anne
A : Mais c’est rare, quand même, les accidents de plongée en bouteille, non ?
F : C’est rare mais ça arrive. Parce que par exemple, on peut avoir des bulles d’air qui se casent dans
les… dans les articulations (1). Quand on remonte, l’air reprend plus de place…
A : Ah oui.
F : Donc au final, ça éclate l’articulation et ça peut faire un mal de chien (2) et…
A : Oui, et encore, ça, c’est peut être pas le plus grave, mais il y a des trucs…
F : Non, après, il y a des… des accidents dans les poumons, enfin…
A : Oui, Oui.
F : Par exemple, là, cette année il y en a pas eu (3), mais l’an dernier et l’année passée (4), on a eu
des morts au club… au club de plongée.
A : C’est vrai ?
F : L’année passée, on a eu deux morts et…
A : Mais quoi ? Des plongeurs habitués ou… ?
F : Non, pas… En fait, ça dépend vraiment du…
A : Oui oui.
F : … du type de personne, quoi. Il peut y avoir un mec (5) qui est un peu trop vieux et qui… qui
meurt…
A : Oui, qui fait un accident cardiaque ou un truc, je sais pas…
F : Oui, celui… Il y en a un qui est mort de ça l’année dernière, ouais.
A : Bon sang ! (6) Quand même, ça doit choquer, hein, ça !
F : C’est un peu glauque (7). Quand il faut ramener le corps, ouais, c’est un peu glauque.
A : Mais par exemple, votre papa, il plonge depuis très longtemps ?
F : Il plonge… Bah en fait, la plongée, c’est récent comme sport donc, il a un peu fait…
A: C’est vrai ? Bah non, il y avait le commandant Cousteau (8) et tout.
F : Oui, mais le commandant Cousteau, c’est il y a pas si longtemps que ça finalement.
A : Ah bah si ! C’était il y a longtemps, j’étais enfant !
F : C’était… c’était il y a une trentaine, quarantaine d’années, non ?
A : Ouais, ouais. Je sais pas, moi, je regardais ça dans les années soixante-dix.
F : Oui, mais je veux dire la plongée en sport, quoi.
A : Oui, oui oui.
F : Accessible à tous.
A : Oui, oui oui.
F : Mon père, il a commencé à trente-trois ans, ce qui fait il y a… Ouais, une trentaine d’années, ouais.
A : Oui oui, d’accord. Mais lui, il a vu des accidents ou… ?
F : Lui ? Bah oui. Oui, oui.
A : Et lui, il a eu des mésaventures ?
F : Non ! Lui, non. Il a eu de la chance, quoi. Il a toujours fait ça.
A : Et ça vous tente, vous ? (9) De faire du… de la plongée ?
N : Ouais, moi, je serais plutôt intéressé par ça.
A : Oui. Mais c’est assez cher quand même, non ?
F : Oui, c’est cher, oui .
A : C’est ça, oui.
F : Je connais pas les tarifs (10) mais c’est…
A : C’est ça… Il faut que vous ayez vos bouteilles à vous (11) ?
F : Non, non. On peut arriver sans rien, juste le certificat et…
A : Oui, mais après, il faut tout louer.
F : Ouais !
A : Oui ?
F : Et c’est plus cher, on va dire.
A : Et puis après, c’est ça, il faut être dans un club ou alors…
F : Oui, toujours.
A : Ou alors trouver quelqu’un qui a un bateau, ou…
F : Et puis même, si on n’a jamais fait de plongée, vaut mieux pas aller (12) chez quelqu’un… Si on n’a
pas de moniteur (13), si on n’a jamais… jamais eu de diplôme, déjà, c’est interdit. Donc faut (14) être
encadré. Et sinon, à partir d’un niveau 1, on peut aller avec un… on peut aller plonger pas forcément
avec un club, mais avec quelqu’un qui est supérieur au niveau 4 en fait.
A : Oui, c’est ça . Oui oui.
F : Qui a… qui est capable de gérer une pa… ce qu’on appelle une palanquée, ce qui est un groupe de
plongeurs.
A : Et vous, Anthony, qui êtes sportif, ça vous tente la plongée ?
An : Ouais, je vais être obligé dans la Marine, la plongée.
A : Oh, tous les marins ne mettent pas les pieds dans l’eau !
An : Ah si!
A : Si ?
An : Ah si ! Natation obligatoire.
A : Obligatoire ?
An : Natation et plongée obligatoires !
A : Oui, parce que vous voulez être dans la Marine.
An : Donc, je te rejoindrai sous l’eau.
F : Il y a pas de soucis !
An : …un de ces quatre. (15)
F : Avec grand plaisir.
A : Voila ! Et vous Philippe, vous en avez fait, alors, une fois ?
P : J’en ai déjà fait, j’en ai fait une fois au collège. J’ai passé le baptême du côté de la Pointe Rouge
(16).
A : Ah c’est vrai, avec le collège ?
P : Avec le collège, oui.
A : Ah, c’est sympa, ça !
P : Oui. Et en colonie de vacances (17), j’ai passé mon niveau N1 vers Bastia, en Corse.
A : Et alors, ça vous a… conquis ?
P : Franchement c’était.. c’était sympa. C’était… c’était joli, c’était…
A : Oui, en Corse, ça doit être beau !
F: Plonger en Corse, c’est quelque chose (18), hein ! Je l’ai pas fait, mais on m’a… J’ai des collègues
(19) qui y sont allés et c’est vraiment beaucoup plus beau qu’ici, hein ! Nous, ici, c’est sombre.
A : C’est sombre ?
F : Ouais.
A : Ah bon ! Et en Corse, c’est tout bleu, tout…
P : En Corse, c’est tout bleu et dès vingt mètres, on voit déjà… on voit tout… enfin il y a… il y a
beaucoup de poissons et c’est beau, quoi.
A : Oui. Moi je… Bof (20), je… pas très envie. (21)
F : Il faut essayer !
A : Oui, il paraît que c’est…
F : C’est comme le parachute. (21)
A : Mais moi, ce que j’aimerais pas c’est… Non !
N : Pourquoi vous avez pas envie ?
A : Je sais pas, c’est l’idée de respirer avec… enfin de respirer par la bouche et avec une bouteille et
c’est un truc, je sais pas je… Mais bon, c’est idiot, hein ! Peut-être il faudrait essayer. Parce que j’aime
bien l’eau, j’aime… j’aime beaucoup nager, j’aime être dans l’eau. Mais c’est cette idée de respiration,
là, comme ça, d’être en-dessous. Mais tout ceux qui l’ont fait de toute façon, ont trouvé que c’était
vraiment super, donc, peut être j’essaierai !
Des explications :
1. les articulations : les parties qui relient les os entre eux dans le corps.
2. ça fait un mal de chien : cette expression familière signifie que ça fait vraiment très mal, que c’est
très douloureux.
3. Il y en pas eu : il manque ne : Il n’y en a pas eu.
4. L’année passée : François devrait plutôt dire l’année d’avant pour renvoyer à cette année antérieure
à l’an dernier. A propos de l’an dernier, on peut dire aussi l’année dernière. Il n’y a pas de différence de
sens ni de fréquence.
5. Un mec : un homme, quelqu’un (familier)
6. Bon sang ! : cette exclamation marque la surprise. Cela montre qu’on est choqué.
7. Glauque : cet adjectif désigne d’habitude de l’eau qui n’est pas claire. Donc au sens figuré, cela
signifie que c’est sinistre.
8. Le Commandant Cousteau : Cet officier de la Marine française a popularisé le milieu marin avec
ses explorations et ses documentaires qui passaient à la télévision.
9. ça vous tente ? = Est-ce que vous aimeriez faire ça ?
10. Les tarifs : le prix d’une activité par exemple. On demande souvent: Vous pouvez me donner vos /
les tarifs ?
11. Vos bouteilles à vous : vos propres bouteilles.
12. Vaut mieux pas aller = Il vaut mieux ne pas aller…
13. un moniteur : quelqu’un qui a les qualifications nécessaires pour vous apprendre certaines
activités sportives : un moniteur de plongée, de tennis, de natation, d’équitation, de voile par exemple.
Mais pour d’autres sports, on utilise plutôt le terme entraîneur : un entraîneur de foot, de rugby par
exemple.
14. Faut… = il faut (style oral)
15. un de ces quatre : un jour / un de ces jours (familier)
16. la Pointe Rouge : c’est le nom d’un des quartiers de Marseille. Du côté de = dans les environs.
17. Aller en colonie de vacances : c’est partir avec un groupe d’enfants encadrés par des moniteurs
pendant les vacances. (sans rentrer chez soi tous les soirs)
18. C’est quelque chose ! = c’est vraiment une super expérience, c’est extraordinaire.
19. Un collègue : dans le parler marseillais (et chez les jeunes notamment), ce mot est synonyme
de copain, ami. (familier) Dans ce cas, ce n’est pas un collègue de travail.
20. Bof : on dit ça quand on n’est pas très enthousiaste pour quelque chose. (familier)
21. pas très envie = Je n’ai pas très envie. (= ça ne me tente pas vraiment)
22. le parachute : François fait allusion à une conversation que nous avions eue sur l’idée de faire un
baptême de saut en parachute.

Sous l’eau
Sous l’eau ? Qui est sous l’eau ? Ce site ?
Eh bien, non, malgré quelques retards ! Nous voici donc à nouveau. Et cette fois-ci, avec François.
C’est lui qui nous emmène sous l’eau et nous dit tout sur une de ses passions.
Prêts à plonger ?

Transcription:
F: François / A: Anne
A : Alors François, vous n’êtes pas toujours à la surface de l’eau. Vous êtes souvent sous la surface de
l’eau !
F : En effet, oui.
A : Oui ? Parce que ?
F : Je pratique (1) la plongée sous-marine.
A : Oui ?
F : Pendant mon temps libre, ouais.
A : Oui. Vous avez beaucoup de temps libre ?
F : Bah, pendant les vacances d’été, on a deux mois, donc je plonge quand je peux, ouais.
A : Mais donc la plongée avec des bouteilles et…
F : Ouais, c’est ça, ouais.
A : Tout le matériel.
F : Combinaison, bouteille, gilet.
A : Et vous avez commencé quand ?
F : J’ai commencé à l’âge de douze ans, avec mon père.
A : C’est jeune, ça, non (2) ?
F : Oui, c’est jeune, c’est l’âge légal pour débuter et…
A : Avant, on peut pas ?
F : Non. Avant, c’est interdit. Avant, les clubs peuvent pas… peuvent pas nous prendre.
A : Mais si, par exemple, vos parents avaient eu envie de vous faire plonger avec eux ?
F : Bah…
A : Je sais pas, ils plongent, vos parents ?
F : Oui, mon père plonge mais c’est surtout compliqué parce que la bouteille, c’est quelque chose de
très lourd et…
A : Oui, oui.
F : Avant douze ans, on n’a pas forcément la carrure (3) pour la porter.
A : D’accord.
F : Donc à douze ans, j’avais une toute petite bouteille et… parce que j’étais tout petit, à l’époque et…
A : Pour plonger dans la baignoire !
F : Non ! Non, pour plonger… pour plonger à la surface, dans cinq mètres d’eau.
A : Et alors, donc, c’est votre papa qui plonge ?
F : C’est mon papa qui plonge, oui.
A : Et il vous a donné envie ?
F : Et il m’a donné envie, oui.
A : Bon. Et c’est lui qui vous a appris, initié… enfin je sais pas, comment ça se passe ? Il y a un
baptême, tout ça ?
F : Il y a un baptême à faire, oui. Et donc, on va en club. Ils nous font mettre les… découvrir les
équipements, comment ça marche et tout ça. Et après, on fait un baptême, c’est-à-dire dix minutes
dans… dans cinq mètres et on regarde un peu comment ça se passe, comment marche le matériel et
tout ça.
A : Oui, et il faut savoir faire quoi, quand on fait… Non, le baptême, c’est juste…
F : Concrètement, pour le baptême, faut… On n’a pas besoin de savoir faire quelque chose. Même…
Même savoir nager, c’est pas… c’est pas utile pour la plongée.
A : Ah bon ?
F : Ce n’est pas un prérequis (4) pour…
A : C’est vrai ?
F : Ouais. Pas besoin de savoir nager. Et…
A : Bah quand même ! (5)
F : Non, même pas. (6)
A : Et pourquoi ?
F : Beh, parce que quand… En plongée, on a les palmes, on a la combi (7) qui nous fait flotter et…
c’est juste une stabilité…
A : D’accord.
F : … à avoir pendant…
A : Oui, oui, d’être à l’aise dans l’eau.
F : Et on ne nage jamais. On ne fait jamais de brasse ou de crawl (8) ou de…
A : Eh oui, oui, c’est vrai, vous avez raison. J’avais jamais pensé à ça ! Et donc, à partir de douze ans,
vous avez pu le faire en club ?
F : Donc en club, oui. J’ai fait…
A : D’accord.
F : J’avais pris une semaine de stage (9) pour commencer.
A : Oui
F : Une semaine en club tous les matins et, voilà, on m’a appris et depuis, je suis accro (10).
A : Et alors, je suppose que quand on a douze ans, on plonge à une certaine profondeur, puis après,
on descend de plus en plus, non ?
F : Alors, il y a des… Il y a des… Ouais, c’est un peu ça. Il y a des niveaux, donc avant le… avant
d’avoir passé le premier niveau, je crois qu’on n’a pas… pas le droit de descendre en-dessous de cinq
mètres, en fait, ou dix mètres.
A : Oui, oui.
F : Après, on passe le premier niveau, là, c’est en-dessous de… c’est pas en-dessous de vingt mètres.
Et après, passé ce niveau, on peut descendre à n’importe quelle profondeur, ça dépend de… des
plongées qu’il y a à faire et de…
A : Oui, oui.
F : … de la maîtrise qu’on a, en fait.
A : D’accord. Et alors vous, qu’est-ce que vous aimez ?
F : Moi, donc je suis niveau 1, enfin j’ai que (11) mon premier niveau parce que…
A : Oui.
F : … je les ai pas passés parce que je plonge dans un cadre familial (12) maintenant.
A : Oui.
F : Et du coup, en théorie, en club, quand je suis accompagné par des… par des moniteurs, j’ai pas le
droit de dépasser les vingt mètres. Et après, comme je plonge dans un cadre familial avec mon père et
un ami, on dépasse les quarante sans souci mais c’est pas… Après, il y a des eaux, ça dépend, il y a…
A vingt mètres, il y a rien à voir donc on descend un peu plus pour… pour voir l’écosystème.
A : Oui, oui, oui. Et alors, je sais pas, entre vingt mètres et plus bas, au niveau par exemple, je sais
pas, de la lumière, tout ça, c’est différent ?
F : Ça… ça dépend vraiment du site. Moi, je plonge sur Cassis, qui est à côté de Marseille et…
A : Ça doit pas être trop moche (13) !
F : C’est… C’est très joli mais ça dépend. Après, il y a des sites où par exemple, bah comme je l’ai dit,
avant… avant vingt mètres, on voit rien, il y a que du sable, donc il faut…
A : C’est vrai.
F : Il faut descendre pour voir des… des poissons et…
A : Oui, oui.
F : Et des… Et du corail.
A : Ah ! Du corail ? Aussi ? Et est-ce que vous avez eu, je sais pas, des fois, des peurs, des
angoisses ? Est-ce que ça vous est arrivé ?
F: Bah, sachant que dans le monde de la plongée, il y a quand même quelques personnes assez
taquines… taquins (14), on va dire…
A : C’est vrai ?
F : Par exemple, un ami à moi qui a fait une grosse bêtise de me fermer la bouteille, donc me fermer
l’arrivée d’air pendant que je plongeais, et donc d’un coup, je me retrouve sans… sans… sans air et
donc à me demander ce qui se passe, et donc j’ai dû aller chercher le… le… le détendeur de secours
sur la bouteille d’un autre. Donc le détendeur, c’est l’outil qui nous sert à respirer.
A : Oui oui. Mais il avait fait ça pourquoi ?
F : Pour rigoler. (15)
A : C’est vrai ?
F : Oui.
A : Mais c’est pas vraiment drôle !
F : Pour lui, si, de me voir galérer (16) comme ça.
A : Ah bon ! C’est des blagues (17) de plongeurs ?
F : Mais en théorie, au niveau 1, on est censé… A partir du niveau 1, on est censé justement être
capable de gérer ces…
A : Ce genre de situation ? Ça pourrait arriver…
F : Parce que il peut arriver qu’on soit en dessous, au fond de l’eau et qu’on n’ait plus d’air. Donc savoir
comment réagir.
A : Bon et alors, comment vous avez géré ?
F : Bah, je suis… Je me suis rendu compte que j’avais plus d’air donc j’ai fait le signe, le signe comme
quoi j’avais plus d’air au mec (18) qui était à côté de moi et donc il est arrivé avec son détendeur et il
me l’a… il me l’a passé.
A : Ça fait un drôle d’effet ? (19)
F : Ça fait peur !
A : Oui ?
F : Surtout quand on se rend compte que l’air arrive plus.
A : Oui, oui, oui, on étouffe, quoi, enfin, on a… Combien de temps on peut … Combien de temps vous
tenez, là, sans…
F : Je… je saurais pas dire, vu que j’ai réagi tout de suite mais…
A : Oui, oui, oui, d’accord.
F : Après, ça dépend.
A : Bon, après, il y a des choses magnifiques que vous avez vues ? Je sais pas, il y a…
F : Dans mon baptême que j’ai fait à Port Cros, qui est une île pas loin de… de Marseille…
A : Oui ?
F : J’ai vu des barracudas dans… dans… dans cinq mètres d’eau, ce qui est extrêmement rare, donc
un banc de barracudas. C’est des poissons extrêmement… extrêmement beaux à voir et après… faut
être plongeur pour aimer.
A : Oui, oui, oui. Et vous plongez par tous… par tous les temps ? Enfin, je veux dire été comme hiver,
ou pas?
F : Non, pas été comme hiver, parce que le club ferme. Donc du coup, vu qu’on n’a pas de … de quoi
remplir les bouteilles à la maison…
A : Ah oui.
F : On attend. Donc on se cale sur (20) les ouvertures du club.
A : Oui, oui.
F : Et donc on prend nos bouteilles et on va plonger avec notre bateau et après non, sinon juste l’été et
un peu hors saison.
A : Oui, oui, parce qu’il y a des gens qui plongent toute l’année, hein.
F : Il y a des gens donc qui ont…
A : Oui ?
F : .. un compresseur pour remplir leurs bouteilles d’air et, oui, qui plongent toute l’année.
A : Oui, et qui craignent pas…
F : Qui craignent pas le froid, non !
A : Oui c’est ça, parce que quand même, ça doit être plus froid !
F : Oui, tout à fait, oui.
A : Alors qu’est-ce que vous faites, vous, quand vous ne plongez pas ? Vous avez d’autres activités ?
F : Quand on plonge pas, bah, on révise ! On révise nos partiels (21)!
A : Etudiant sérieux !
F : Etudiant sérieux toujours !
A : D’accord. Bon, bah merci beaucoup.
F : Bah de rien.
Des explications:
1. Pratiquer la plongée: on peut dire aussi faire de la plongée.
2. C’est jeune, non ? : utiliser « non » sert à demander l’approbation de celui qui nous écoute. C’est
comme dire « n’est-ce pas ? » , mais c’est beaucoup plus fréquemment employé que « n’est-ce pas ».
3. On n’a pas la carrure = on n’est pas assez costaud, assez fort pour…
4. un prérequis: une condition préalable
5. Quand même ! : ici, cette exclamation sert à exprimer la surprise et le désaccord. (Cela s’entend au
ton de la voix).
6. Même pas: c’est la forme raccourcie de : On n’a même pas besoin de savoir nager. (oral
uniquement)
7. une combi : abréviation de combinaison. (uniquement quand le mot combinaison désigne un
vêtement, de plongée par exemple, ou de ski.)
8. la brasse, le crawl : il s’agit de différents types de nages. On dit qu’on nage le crawl, la brasse.
9. Faire un stage : ici, c’est bien sûr un stage sportif, dans lequel on pratique de façon intensive, tous
les jours pendant une période donnée. On utilise le même mot dans le domaine du travail: faire un
stage en entreprise.
10. Être accro : être passionné par quelque chose et ne pas pouvoir s’en passer. (familier)
11. j’ai que… = je n’ai que = j’ai seulement (style oral)
12. dans un cadre familial : en famille, pas dans le cadre d’un club.
13. Moche : laid, pas beau
14. être taquin: aimer se moquer gentiment des autres, leur faire des plaisanteries pas méchantes. Le
féminin est bien « taquine », mais François a eu l’air de se poser la question puisqu’il dit ensuite
« taquin ».
15. Pour rigoler : pour s’amuser, pour plaisanter (familier)
16. galérer: être en difficulté (familier)
17. une blague = une plaisanterie
18. un mec: un gars (familier)
19. ça fait un drôle d’effet = cela cause une impression bizarre = cela surprend et déstabilise.
20. Se caler sur : suivre quelque chose (ou quelqu’un)
21. un partiel : un examen (à l’université).

Une raquette, un volant et beaucoup de


plaisir !
Quand on pense « raquette » en France, le premier sport qui vient à l’esprit, c’est le tennis. On oublie
le squash, le badminton et les autres sports de raquette, moins pratiqués. Mais Jessica, elle, a
découvert le badminton quand elle était au collège, parce que c’est une activité qui y est souvent
proposée. Et quelques années plus tard, c’est toujours pour elle un grand plaisir d’y jouer, comme elle
nous l’explique avec entrain.
Transcription :
J : Jessica / A : Anne
A : Alors, qu’est-ce que vous faites dans votre temps libre ?
J : Alors, je fais du badminton dans un club, pas très loin en fait, parce que je suis en Cité Universitaire
(1) à côté de… de l’IUT. Et quand j’ai du temps libre, je vais m’entraîner… trois heures.
A : Mais c’est quoi ? C’est dans le cadre (2) de la fac ?
J : Non, pas du tout. C’est pas dans le cadre de la fac, en fait. C’est à part. C’est un petit club, là,
d’adultes, où on peut s’inscrire et… et voilà.
A : Mais vous en aviez fait avant ?
J : Oui, j’en ai fait avant. Donc j’en faisais depuis le collège (3) en fait. Et…
A : Ah ! Et ça vous avait plu !
J : Et ça m’avait plu. Mais j’ai arrêté, pareil, parce que c’est entre midi et deux (4) et c’était assez
compliqué d’arriver à l’heure en cours.
A : Oui ?
J : Déjà que c’est pas mon fort (5) !
A : Ah bon !
J : Alors du coup… du coup, j’ai arrêté et j’ai un peu repris. J’en ai fait trois, quatre ans… trois-quatre
ans et là, j’ai eu l’occasion de reprendre, là, dans ce club. En plus, c’est vraiment pas cher pour les
étudiants, donc…
A : Ah bon ! Et alors, c’est des gens comme vous… enfin, c’est des étudiants ou il y a tout ?
J : C’est plus des adultes, on va dire. Plus des adultes.
A : C’est-à-dire quel âge ? Quoi ? 35 ans ?
J : On va dire la moyenne d’âge, c’est 40, 35, 35-40, la moyenne d’âge à peu près.
A : C’est des vieux, alors !
J : Oh, c’est pas des vieux ! Mais… mais d’un côté, c’est… c’est bien parce qu’ils sont plus
expérimentés au badminton et ils m’apprennent plein de techniques. Je m’améliore tous les jours en
fait.
A : Et qu’est-ce que vous aimez dans le badminton alors ?
J : J’aime bien ce… ce côté d’attaque, en fait… de… quand on a le volant qui arrive, on attaque…
A : Oui ?
J : On peut jouer en groupe donc on joue souvent en double, donc cet esprit quand même d’équipe
pour essayer de battre l’autre équipe.
A : Ah, ah ! Elle est compétitive (6) !
J : Voilà ! Et puis contrairement à ce qu’on croit, c’est vraiment très physique (7) parce que on (8) court
beaucoup sur le terrain, hein !
A : Oui ? Non, non… enfin moi, je me dis pas que c’est pas physique, hein ! Parce que quand on les
voit, là, ça a pas l’air de… de tout repos (9), hein, effectivement (10) !
J : Vraiment, vraiment.
A : Et donc vous faites ça une fois par semaine ?
J : Je fais ça deux fois par semaine en fait, parce que le club est ouvert trois fois par semaine et j’y vais
deux fois. J’y vais le lundi soir en fait, de 19 heures à 22 heures.
A : Carrément ?
J : Oui.
A : Ouah ! C’est long !
J : Et j’y vais aussi le jeudi soir de 19h à 22h également. C’est ouvert également le vendredi soir mais
le vendredi soir, je retrouve ma famille donc j’y vais pas.
A : Oui, oui. D’accord. Mais de 7h à 10h, on joue ?
J : Oui.
A : Non-stop ?
J : Non-stop.
A : Ouah ! Alors je comprends que vous soyez un peu fatiguée !
J : Voilà. Après (11), c’est vrai que comme il y a beaucoup de monde, parfois on reste assis pendant
dix, quinze minutes, le temps que… un terrain se libère.
A : Oui, oui.
J : Mais on fait tourner (12) pour que tout le monde puisse jouer en fait, quand même.
A : Oui, oui. Bon, eh bah, c’est une bonne activité, ça !
J : Oui, super !
A : En France, c’est pas… enfin… très populaire.
J : C’est pas très populaire, oui. Mais faut vraiment le connaître et c’est super bien, franchement !
A : Oui, on s’amuse bien.
J : Oui, on s’amuse bien. C’est vrai que…
A : C’est physique et…
J : C’est pas beaucoup montré à la télé, donc du coup…
A : Non, c’est dommage.
J : … on… on sait pas trop. Mais… Il y a plus le tennis.
A : Voilà.
J : Voilà. Récemment, Roland Garros (13), donc… Mais bon !
A : Et vous avez votre matériel à vous ?
J : Alors oui, j’ai mon matériel à moi. J’ai ma raquette, j’ai mes volants. Tout le monde apporte sa
raquette et ses volants. Puis on joue, voilà. C’est…
A : Oui, oui.
J : C’est convivial (14).
A : Le seul truc (15), c’est ça, c’est que souvent, on voit les gens qui essaient de jouer dehors et puis
quand il y a du vent, ça marche pas.
J : Ah non ! C’est pas très facile de jouer dehors, hein ! Nous, on (16) est à l’intérieur.
A : C’est un sport en salle.
J : Mais par contre, l’inconvénient, c’est que là, c’est… C’est un petit gymnase en tôle (17) en fait.
A : Ah !
J : On a vraiment, vraiment très chaud, là, maintenant ! On a vraiment très chaud pour jouer… On n’a
même pas commencé que on (8) transpire déjà, quoi !
A : Oui ! C’est le sauna…
J : C’est ça !
A : … incorporé.
J : Eh oui !
A : D’accord. Bah merci beaucoup !
J : Merci à vous.
Des explications :
1. une Cité Universitaire : les étudiants y sont logés, dans des chambres plus ou moins grandes selon
l’année de construction. Evidemment, le prix du loyer est plus bas que dans un studio (un studio pour
étudiants ou pas). On dit souvent aussi : la Cité U.
2. dans le cadre de la fac : la fac est l’abréviation familière du nom faculté, qu’on emploie beaucoup à
la place de université. On dit très souvent : Je suis / Je vais à la fac / Je suis en fac, au lieu de Je suis /
je vais à l’université. Dans le cadre de la fac = organisé par la fac, par l’université.
3. Le collège : on va au collège de la 6è à la 3è, entre 11-12 ans et 14-15 ans à peu près, avant de
passer au lycée.
4. Entre midi et deux : deux = 2 heures. Cela désigne en fait la pause déjeuner, même si on termine
souvent un peu après 12h et même si les cours reprennent souvent plus tôt que 14h. C’est une
expression toute faite.
5. C’est pas mon fort : cette expression signifie qu’on n’est pas très bon dans un certain domaine,
qu’on a des difficultés.
6. Compétitive : ce n’est pas le terme exact. Il faudrait dire : elle a l’esprit de
compétition. Compétitif (compétitive au féminin) s’emploie à propos des prix, d’une offre, etc…, quand
c’est mieux que ce que propose les concurrents.
7. c’est très physique : cela signifie que cela demande un gros effort physique.
8. Parce que on : normalement, on écrit et dit : parce qu’on. Mais à l’oral, on peut traîner un peu sur
les mots. Donc on commence par dire parce que en entier, sans savoir instantanément ce qui va suivre
et on ne se corrige pas après si le mot entraîne parce qu’.
9. Pas de tout repos = fatigant
10. effectivement : on emploie cet adverbe pour confirmer ce qui a été dit avant .
11. Après : comme souvent, après n’a pas son sens temporel mais signifie qu’on va nuancer un peu ce
qu’on vient de dire.
12. On fait tourner : on joue à tour de rôle.
13. Roland Garros : c’est le nom de l’endroit où se disputent les Internationaux de France à Paris, en
juin.
14. Convivial : il y a une ambiance amicale et simple, très accueillante.
15. Le seul truc = la seule chose (familier)
16. Nous, on… : on dit ça seulement à l’oral. C’est familier. Normalement, il faudrait dire : Nous, nous
sommes… Mais ce serait un style beaucoup plus soutenu. L’ajout de Nous devant la phrase sert à
renforcer ce qu’on dit, sert à dire : c’est comme ça que nous, nous faisons, à la différence d’autres
personnes.
17. En tôle : ce n’est peut-être pas exactement le matériau utilsé mais Jessica veut dire que c’est mal
isolé dans ce bâtiment. (qui ne durera pas des siècles!)
L’air de la montagne
La montagne est un univers magnifique et grandiose qu’on peut découvrir au gré de randonnées à pied
l’été ou de vacances sur des skis en hiver. Mais il y a des gens comme Pierre qui ont vraiment goûté à
la montagne en y pratiquant des sports exigeants. C’est cette passion pour les sommets qu’il raconte
aujourd’hui à Coralie.
Transcription :
P : Pierre / C : Coralie
C: Bonjour Pierre. Alors tu aimerais nous parler des sports de montagne. Donc pendant combien de
temps tu as pratiqué ces sports ?
P: Ben, j’ai commencé à l’âge de 25 ans et donc là, je pratique pratiquement plus (1), donc on peut
considérer que j’ai pratiqué pendant une trentaine d’années, jusqu’à l’âge de 55 ans.
C: Et donc tu as fait quoi (2) à peu près comme… comme sports ?
P: Bah, en montagne, il y a plusieurs disciplines (3), hein. Il y a les cascades de glace, donc que j’ai
pratiquées à un petit niveau (4). Il y a l’escalade, la varappe, c’est-à-dire donc l’évolution sur rochers,
encordé ou pas. Il y a l’alpinisme proprement dit, donc l’évolution en montagne avec du matériel type
piolets, crampons. Et puis il y a, pour moi, la discipline reine (5) qui est le ski alpinisme, c’est-à-dire
que l’on… l’on monte avec des… des skis qui possèdent des peaux de phoque (6) pour … pour pouvoir
faire des… de l’altitude et on descend ensuite, on enlève les peaux de phoque au sommet et on
descend comme… comme sur une piste ou comme sur… en pratiquant le ski hors piste.
C: Et tu as fait quoi à peu près comme sommets ?
P: Comme sommets, alors, bah en ski alpinisme, j’ai fait tous les sommets corses. J’ai fait le principal
sommet de l’Afrique du nord qui est dans le… dans l’Atlas, le sommet du Toubkal qui fait 4000 mètres.
J’ai fait les principaux 4000 européens, du Mont rose au Grand Paradis jusqu’au Mont Blanc qui est le
point culminant et donc le Mont Blanc fait avec les skis sur le dos pour la dernière arête (7) mais sinon
donc, il peut se faire entièrement à skis.
C: Et est-ce que… qu’est-ce que tu apprécies en fait dans les sports de montagne ?
P: Dans les sports de montagne, j’aime d’abord donc le… le… l’effort, l’effort sportif qu’on retrouve
dans pas mal de sports d’endurance, hein. Donc j’apprécie les sports d’endurance principalement. Et
puis surtout, le fait d’évoluer (8) dans l’atmosphère de la montagne, dans la tranquillité de la montagne,
la beauté des paysages et puis l’atmosphère particulière qu’on trouve… qu’on trouve en montagne.
C: Bah très bien. Merci de nous avoir raconté ça. A bientôt Pierre.
P: A bientôt.
Quelques détails :
1. pratiquement plus : il a presque complètement arrêté . On peut dire aussi : quasiment plus.
2. Tu as fait quoi ? : question très orale et très courante, avec le mot interrogatif à la fin de la question
au lieu d’être au début, ce qui le transforme en « quoi ». Dans un ordre plus neutre, aussi bien oral
qu’écrit, on dit : Qu’est-ce que tu as fait ?
3. Plusieurs disciplines : plusieurs catégories, plusieurs types de sports.
4. À un petit niveau : sans aller trop loin dans cette pratique. Le contraire serait de dire: pratiquer un
sport à un haut niveau.
5. La discipline reine : la discipline la plus prestigieuse. Si le mot était masculin, on dirait « roi » : c’est
le sport roi.
6. des peaux de phoque: ce sont des bandes sous les skis qui permettent de ne pas glisser en arrière,
quand on monte. Aujourd’hui, elles sont en matière synthétique ant-dérapante, mais on a gardé ce
nom.
7.Une arête : c’est le passage qui se trouve au sommet d’une montagne entre les deux versants.
8. Évoluer quelque part : se trouver et se déplacer quelque part.
Et vous ?
– Est-ce que vous aimez les défis physiques ? Aimez-vous vous dépasser ?
– Préférez-vous les sports en pleine nature ou plutôt les sports en salle ?

Sportif en herbe
Vous aimez le sport ? Lucas, lui, adore ça. Sports co*, sports individuels, il aime tout !
Voici donc un petit aperçu des semaines bien remplies d’un garçon de onze ans très actif. Une chose
est sûre, c’est qu’il ne passe pas tout son temps devant un écran d’ordinateur ou sur une console de
jeux !
Transcription
C : Coralie / L : Lucas
C: Bonjour Lucas. Alors tu m’as dit que tu aimais le sport.
L: Oui, j’aime le sport parce que ça me… ça me permet de me détendre, de penser à autre chose
que… que le boulot (1) de l’école.
C: Et qu’est-ce qui te plaît sinon, en général, dans le sport? Est-ce que c’est l’esprit de compétition ?
L : Ben… c’est plutôt l’esprit de compétition, toujours se surpasser.
C : D’accord. Et est-ce qu’il y a des sports que tu préfères ?
L : Oui. J’aime bien le tennis, le ping-pong, l’athlétisme, la natation, le handball (2), le basketball (3), le
volley, le badminton.
C : D’accord. Et est-ce que tu en pratiques… Est-ce que tu pratiques un de ces sports ?
L: Oui, je pratique le tennis, en activité extrascolaire (4).
C : Oui.
L: Dans l’enceinte (5) de l’école, je pratique du basket (6), du volley et du handball.
C : OK. Et à quelle fréquence, en général, tu pratiques ces sports ?
L : Ben… C’est-à-dire (7) ?
C: Par exemple, combien de fois par semaine , combien d’heures ?
L : Ah, d’accord ! Du tennis, je fais… j’en fais trois heures par semaine, plus une heure et demie de
physique (8).
C : Oui.
L :Après, je fais deux heures de… Je fais trois heures de handball, une heure de volley et… et c’est
tout.
C : Et est-ce que tu es dans un club donc, pour pratiquer le tennis ?
L : Oui, je suis dans un club pour pratiquer le tennis.
C : Et tu fais souvent de la compétition ou c’est plus (9) des tournois entre amis, sans points ?
L : C’est plus des tournois entre amis.
C: D’accord, très bien. Merci beaucoup Lucas.
L : Au revoir.
Quelques explications :
1. le boulot : le travail (familier)
2. le handball : normalement, on prononce la fin du mot handball comme « balle ».
3. le basketball : les Français disent souvent juste le basket. (Comme le volley, juste après)
4. une activité extra-scolaire / extrascolaire : une activité qu’on pratique en dehors des heures de
cours.
5. Dans l’enceinte de l’école : ce serait plus naturel de dire : dans le cadre de l’école, pour indiquer
que ce sont des activités organisées par son collège et non par un club. (Une enceinte, c’est un mur.)
6. je pratique du volley : il faut dire : je pratique le volley. (Il n’y a pas de préposition de après le verbe
pratiquer). Mais beaucoup de Français se trompent, sans doute parce qu’on dit : Je fais du volley / Je
fais du sport / de la natation, etc…
7. C‘est-à-dire ? : cette expression, employée avec un ton interrogatif, sert à demander une
explication, des détails sur ce qui vient d’être dit. C’est très fréquent à l’oral.
8. Une heure et demie de physique : il s’agit d’un entraînement physique de préparation au tennis.
9. Plus : plutôt. (Avec ce sens-là, on prononce le S final)
* les sports co: c’est l’abréviation familière de sports collectifs, pour parler des sports d’équipe.
Et chez vous ?
– Est-ce qu’on fait du sport à l’école ? Combien d’heures par semaine cela représente-t-il par
rapport aux autres matières ?
– Est-ce que les enfants et les ados ont assez d’activité physique dans votre pays ? Ou bien
sont-ils en train de devenir plus sédentaires, avec les ordinateurs, les consoles de jeu, etc… ?

Danser, encore et toujours


Chez Sarah, la danse est une affaire de famille ! Quand c’est comme ça, on commence très jeune et
on essaie tout, surtout quand on a la chance d’habiter dans une ville qui aime la danse, toutes les
danses.
Sarah nous parle aujourd’hui de cette exploration qu’elle a commencée toute petite, de ses goûts, bien
affirmés et de ses envies qui se réaliseront sans doute un jour.
Transcription:
S: Sarah / A: Anne
A: Bonjour Sarah.
S: Bonjour.
A: Alors vous êtes donc étudiante à l’IUT et bah, c’est… c’était nouveau pour vous. Vous êtes de
Marseille ?
S: Non, je ne suis pas de Marseille. Je… je viens d’Istres, donc à 40 minutes d’ici.
A: Oui. Vous venez en voiture ?
S: Oui, c’est mes parents qui m’amènent le weekend et j’ai pris un logement à… à Marseille dans le
cadre de mes études. Voilà.
A: Ah oui. D’accord. Donc la semaine, vous êtes tout près de l’IUT et…
S: Oui, à 5 minutes.
A: … pas de transports.
S: Voilà.
A: D’accord. Mais souvent, quand les étudiants, comme ça, disons, s’installent ailleurs pour les études,
ils sont obligés d’arrêter un peu leur vie d’avant et il y a des choses qui changent. Alors pour vous, ça
s’est…
S: Bah oui, personnellement, je suis assez sportive. Et depuis toujours, je… j’en ai… J’ai fait du sport.
Et puisque j’ai quitté ma ville, j’ai dû arrêter… J’ai dû arrêter la danse.
A: Ah !
S: Et voilà. Je … je…
A: Vous avez rien trouvé ici à Marseille où vous pouviez éventuellement vous inscrire ?
S: Bah, c’est-à-dire…
A: … avec la fac (1), par exemple ?
S: Je… je fais du sport avec… avec l’IUT. Je fais du badminton. Mais sinon, ce que j’aurais voulu faire,
c’est de la danse.
A: Oui, oui.
S: Et la danse ici, avec l’IUT, j’ai… j’aimais pas ce qu’ils proposaient.
A: Ah bon ! C’est vrai ? Vous êtes allée voir et il y avait quelque chose.
S: Oui, oui.
A: Et alors pourquoi ça vous plaisait pas ? C’est le style de danse ou…
S: Oui, c’était… Je… je n’aime pas la salsa. Et ils proposent de la salsa. Voilà.
A: Ah ! C’était que ça toute l’année ? Ou des danses de salon, ou…
S: Oui. Voilà. C’est… Je… je n’aime pas.
A: Alors, parce que qu’est-ce que… qu’est-ce que c’est que vous faites, vous ?
S: Bah…
A: Que vous faisiez.
S: J’ai un peu tout pratiqué. J’ai commencé à… lorsque j’avais deux ans.
A: Deux ans ?
S: Oui.
A: On peut danser à deux ans, donc ?
S: Oui. Oui, c’est… J’ai… j’ai commencé par… A huit ans… Au début, c’est le jardin dansant. On nous
apprend un peu… un peu ce que c’est le… le rythme. Voilà. Et à huit ans, je me suis spécialisée. J’ai
pris la danse classique.
A: Ah oui ! Avec un chignon et tout ?
S: Oui, oui. Avec le tutu. Et j’ai enchaîné (2) par le modern jazz, puis la danse africaine, le
contemporain. Ce qui me plaît le plus, c’est le modern jazz. Et voilà. Ensuite, j’ai dû arrêter… J’ai dû
arrêter pour venir ici à Marseille. Et je… je n’ai pas trouvé d’école de danse.
A: Qui vous convenait bien et… Donc ça doit être un regret, ça, quand même.
S: Oui, quelque part (3). Mais c’est vrai que ça me manque mais j’aurais pu peut-être le vendredi soir,
lorsque je rentrais chez moi, continuer la danse. Mais en réalité, j’ai été un peu déçue parce que je…
J’ai fait une audition pour entrer dans un groupe de danse…
A: Ah oui ?
S: … qui demandait un haut niveau. Et je pensais l’avoir et j’ai été recalée (4). Donc déjà, ça m’avait
refroidie (5). J’avais envie d’arrêter et de continuer alors le fitness, car je fais également du fitness. Et
voilà. Donc je suis pas tellement déçue mais voilà… Je…
A: Oui, oui, vous avez exploré plein de choses…
S: Voilà.
A: … et après, vous prenez une route un peu différente et… et tout ça. Et… Mais du coup, ça… vous…
vous en faisiez beaucoup alors, parce que… Non ?
S: Oui.
A: Avec toutes… enfin… C’était en même temps ou pas ? Vous avez fait plusieurs types de danses en
même temps ou… ?
S: Oui, bah la dernière année, donc il y a… Bah c’était l’an dernier, j’ai fait… Je faisais trois heures de
danse par semaine: je faisais du modern jazz, du contemporain et du classique.
A: Au même endroit, ou… ?
S: Oui, à la Maison de la Danse, juste à côté de chez moi.
A: D’accord. C’est bien… Il y a quelque chose de bien à Istres.
S: Ah oui ! Ah oui, c’est super, oui !
A: Eh oui, après, c’est dur, hein, de retrouver quelque chose d’équivalent. Souvent, hein, on est un
peu…
S: Exactement.
A: … on est difficile (6), hein, quand on a quelque chose de bien chez soi !
S: C’est sûr, oui.
A: Et alors, le fitness ?
S: Oui, le fitness. Ben… ma mère est prof de fitness.
A: Ah bon ?
S: Oui, elle fait de la zumba. D’ailleurs, c’est super connu (7) aux Etats-Unis.
A: Oui ?
S: Je sais pas si vous connaissez.
A: Non. Je connais pas.
S: Vous connaissez pas ?
A: Non.
S: Bah c’est super parce que c’est un peu un mélange de danse et de fitness à la fois. Donc moi, ça
me convient parfaitement.
A: Ah oui, il y a la musique, tout, le rythme et puis, il y a des enchaînements (8), non ? Des choses…
S: C’est ça.
A: Oui, oui. D’accord. Et alors, elle fait ça, mais elle a quoi ? Elle a une salle à elle ou… ?
S: Non, elle travaille dans plusieurs associations.
A: Oui ?
S: Oui, notamment à Istres, là où j’habite, et dans les villes à côté. Et en fait, j’aimerais bien passer ce
diplôme aussi.
A: Ah oui.
S: Pour pouvoir enseigner la zumba également.
A: D’accord. Bon, bah c’est bien, ça, alors. Ouais, vous avez besoin de bouger !
S: Oui.
A: D’accord. Bah je vous remercie et puis…
S: De rien.
A: … Bah, dansez bien !
S: Merci.
Des explications:
1. la fac: abréviation de la faculté, qui est synonyme de université. C’est le mot qu’on emploie dans la
vie courante: Je suis à la fac. Je vais à la fac. Je suis en fac de Droit.
2. j’ai enchaîné par le modern jazz: j’ai continué avec le modern jazz, sans interruption entre les
deux.
3. quelque part: d’une certaine façon.
4. être recalé: ne pas être pris / être refusé à un examen. On dit par exemple qu’on a été recalé au
permis de conduire / qu’on s’est fait recaler.
5. ça m’avait refroidie: ça avait diminué ma motivation, mon enthousiasme.
6. être difficile: quand quelqu’un est difficile, c’est difficile de le satisfaire. Cette personne est
exigeante. Elle n’est pas prête à accepter n’importe quoi.
7. super connu: très connu. (familier)
8. un enchaînement: cela signifie qu’on fait plusieurs mouvements les uns après les autres, sans
s’arrêter. On les enchaîne.
La Corse, mais pas à la plage
Les vacances d’été sont désormais derrière nous ! Retour au travail depuis deux semaines.
Changement de rythme. Mais avant de se replonger totalement dans cette nouvelle année, voici une
petite escapade en Corse. Soleil garanti, belles plages, mer très chaude, c’est bien sûr tout cela, la
Corse. Romain, qui y était déjà allé il y a deux ans, y est retourné en août et a découvert d’autres
aspects de ce petit coin de France car l’Ile de Beauté, comme on la surnomme, ce sont aussi de
magnifiques paysages de montagne et de nature dont on peut profiter de multiples façons.
Transcription:
R: Romain / A: Anne
A: Bonjour Romain. Bah tu es retourné en Corse en fait.
R: Oui, oui. On a fait un petit tour de l’île de… de la Corse. Et… En…
A: Oui. Comment ça ?
R: En camping.
A: Ah oui, en camping. Tu avais réservé… Vous aviez réservé des emplacements et tout ça ?
R: Non, non, on était… on était libres. Donc chaque s[oir]… chaque journée en fait, on décidait de
l’endroit où on allait dormir et…
A: Ah oui ? C’est pas trop chargé ? J’aurais pensé que en août…
R: Non, non, non. On a eu un peu de mal (1) le premier soir dans la région de Calvi. Mais après, tout le
reste, ça s’est… ça s’est bien passé.
A: Vous avez toujours trouvé ?
R: Oui, oui. On pa[ssait]…
A: Pour des petites tentes ?
R: Oui, voilà, on avait deux tentes et on passait une nuit ou deux dans chaque camping.
A: Ah oui. D’accord. Non, parce que j’aurais pensé que août était surchargé, qu’il fallait tout avoir
réservé. Il y avait… non… pas trop de touristes ?
R: Si, il y avait du monde mais on trouvait toujours un… un emplacement.
A: Bon alors, plage ?
R: Des plages. La montagne aussi.
A: Ah ! La montagne cette fois-ci ?
R: Oui, oui. On a fait une rando (2). On a fait le… Une randonnée pour la… l’ascension du Monte Cinto.
A: Ah ! Mais c’est haut, ça !
R: Donc c’est le plus haut sommet de Corse, à 2706 mètres.
A: Ça fait un peu haut !
R: Oui.
A: Et alors, vous êtes allés tout en haut ?
R: Voilà, on est partis de… de 1000 mètres d’altitude. Et on est donc arrivés à 2706 mètres. On a mis
un peu moins de 10 heures.
A: Ça fait beaucoup ! Les pieds !
R: Oui, les pieds étaient bien fatigués. On a bien…
A: Les pieds, les genoux ?
R: Oui, les jambes aussi, oui. Parce que c’est très raide aussi, la montée.
A: C’est ça, mais alors comment c’est ? C’est bien balisé (3) ? Il y a des sentiers ? Comment c’est ?
R: Oui, mais on s’est servi d’une… On avait la carte… la carte IGN (4) pour se… pour se diriger et puis
c’est… Il y a un sentier bien tracé au début et après, c’est vraiment dans la roche donc on suit les… on
suit les cairns (5).
A: Ça fait… ça fait une belle rando, ça ! Vous aviez quoi alors pour manger, boire ? Enfin, il fallait tout
emporter ou vous avez trouvé… ?
R: Oui, il fallait tout emporter avant. On avait le pique nique et…
A: Oui, mais pour l’eau ?
R: Et pour l’eau, on pouvait… Donc on avait de l’eau au début mais on passait aussi à un refuge au…
au milieu de la randonnée, où on pouvait se… se ravitailler.
A: Oui, c’était de l’eau… enfin, c’était accessible à tout le monde, quoi.
R: Oui, c’était un refuge.
A: Il y avait du monde au refuge ?
A: Non, non. Mais c’est un vieux… enfin c’est un refuge pas très important.
A: D’accord. Oui oui. Bon, il a fait beau ? Il faisait chaud ?
R: Bah il faisait très chaud au début en démarrant. Puis après, en montant, avec l’altitude, ça… ça va
mieux. Et le temps… enfin, c’était beau au début. Puis ça s’est un peu chargé (6) l’après-midi.On a été
un peu dans le… dans les nuages, arrivés en haut.
A: Quoi, des nuages d’orage ?
R: Pas d’orage mais des pe[…]… des…
A: Parce que en montagne quand même, l’orage… Puis si tu dis que c’était assez… enfin, plein de
pierres et tout ça à la fin, il vaut mieux pas être trop…
R: Non, mais on avait… Normalement, ça devait pas… On avait regardé la météo avant, donc il y avait
pas de…
A: Oui, vous avez eu le temps. D’accord. Et alors… En fait, on dit la montée est difficile mais
descendre aussi, c’est fatigant, non ?
R: Oui, bah c’est presque aussi long en plus parce que c’est très raide, on est souvent sur les mains,
sur les…
A: Ah oui ! C’est presque de l’escalade ?
R: Oui, oui. Oh, c’est pas de l’escalade, mais on est… Oui, on s’aide des mains souvent. Et puis…
Donc on va pas forcément plus vite parce que c’est souvent plus dangereux la descente même (7) que
la montée.
A: Et tu as envie de recommencer ? Des randonnées comme ça ?
R: Bah oui, oui. Ça me plaît beaucoup. La montagne, c’est…
A: Oui, c’était magnifique ?
R: Oui. C’était très beau. Bon on a juste regretté de pas (8) pouvoir profiter de la vue, en haut…
A: A cause de…
R: A cause des nuages. Parce que normalement, on voit bien la mer et…
A: Ah oui ?
R: Tout le…
A: On voit très, très loin.
R: Oui, on voit très loin mais là, on n’a pas trop vu ! Donc bon…
A: Bah, il faudra remonter !
R: Voilà !
A: Une autre fois. Mais tu as aussi profité d’autre chose ? En Corse ?
R: Oui, on a aussi fait du canyoning.
A: Ah oui, on peut tout faire en Corse, hein !
R: Oui, oui. Bah il y a les montagnes qui sont là, donc…
A: Oui, oui. Et alors, ça se passe comment, ça, le canyoning ? Moi, j’ai jamais pratiqué ça, hein !
R: Donc on était… On a fait ça dans le Massif de Bavella. Donc c’est plutôt vers le sud… de l’île. Donc
on était avec un moniteur. C’est un moniteur Diplômé d’Etat (9). Et…
A: Oui. Il emmène un petit groupe ?
R: Voilà. On était un groupe de… d’une dizaine de personnes.
A: De ton âge ou un peu tous les âges ?
R: Oh, il y avait… il y avait des plus jeunes, des un peu plus vieux. Donc ça allait… Mais ça restait…
A: Oui. Hommes ? Femmes ?
R: Ça restait assez jeune. Il y avait qu’une seule fille dans le groupe.
A: Ah ! D’accord.
R: Mais bon, il y a pas…
A: Oui, il y a pas d’interdiction. ! Mais…
R: Non, non, non. Il y avait d’autres groupes avec d’autres moniteurs où il y avait des filles et…
A: Oui oui. D’accord. Non, parce que c’est un peu, bon quand même physique. Bon et alors, comme
activité, c’est physique ? C’est impressionnant aussi ?
R: Oui, bah on a… on a …
A: Qu’est-ce que vous avez fait ?
R: On est… On descend un canyon. On était équipés donc avec des combinaisons, un casque.
A: Elle est froide, l’eau ? (10)
R: Elle est fraîche mais pas… Après, on pouvait s’y baigner sans… sans combinaison, il y avait pas de
problème.
A: Oui, oui. Mais la combi (11), c’est parce que après, comme tu…
R: Oui, et comme quand on y reste longtemps dedans, c’est sûr que c’est…
A: Oui, c’est ça, à force (12), ce serait trop…
R: Il vaut mieux l’avoir, oui.
A: Oui, oui.
R: Et donc on descend ce canyon. Il y a des… des sauts, des… des toboggans (13).
A: Des sauts ?
R: Oui.
A: C’est-à-dire ?
R: Bah des sauts. On a sauté jusqu’à 12 mètres.
A: Ah bon ? Il faut se jeter…
R: Voilà, il faut…
A: … dans un trou d’eau ?
R: Un trou, non. Là, c’était pas des… Généralement, c’est pas des zones trop, trop petites. Donc il y a
pas trop, trop de risques. C’est pas…
A: Mais… Si…enfin… Tu le sais au départ que tu vas devoir faire ça ou… ?
R: Oui, oui, quand tu… Quand on réserve, il y a…
A: On sait qu’il y a des sauts.
R: Il y a des sauts, oui.
A: Mais douze mètres, c’est beaucoup !
R: Oui, c’est… c’était le plus haut. Après, sinon, c’était 8 mètres, 9 mètres, 6 mètres.
A: Oui. Bon. Et alors dans le groupe, tout le monde a vaincu les obstacles ?
R: Non. Tout le monde, non. Mais on peut toujours les éviter en fait quand…
A: Ah bon ?
R: Si quelqu’un veut pas le faire, il peut se faire encorder et descendre en rappel.
A: Ah oui ! Si vraiment il panique un peu…
R: Oui, oui, voilà.
A: … dans certains endroits. Et toi, tu as tout fait, alors ?
R: Oui, moi, j’ai tout sau[…]… J’ai tout fait. Après, il y avait… le moniteur aussi interdisait certains sauts
à… aux personnes qui… pesaient un poids trop important.
A: Ah bon ?
R: Bah parce qu’il y avait des endroits où il y avait pas énormément d’eau. Donc il voulait pas prendre
de risque que…
A: Ils auraient pu aller toucher… le fond ?
R: Oui, toucher le fond, voilà.
A: Ah bon, oui d’accord.
R: Parce que nous, on touchait des fois un petit peu mais c’était…
A: Oui ? Et alors, oui, il faut pas être trop lourd.
R: Voilà, oui.
A: Et alors, c’était le cas dans le groupe ?
R: Oui, il y avait quelques-uns… C’était plus de 80 kilos. Il leur disait de pas…
A: Ah ! Oui c’est pas forcément trop gros d’ailleurs. Ça peut être quelqu’un de grand, qui pèse…
R: Oui, si c’est quelqu’un de grand…
A: Bon, il y a des limites, alors. Il vaut mieux être petit !
R: Bah, ça dépend du débit d’eau en fait.
A: Oui, oui. Oui, en été, là, il y a quand même moins d’eau… quand même. Bon et alors, qu’est-ce que
tu aimes là-dedans ? Qu’est-ce que tu as aimé ? Ça t’a plu ?
R: Oui, bah déjà les paysages sont magnifiques, d’être dans le canyon, c’est très encaissé (12), c’est…
A: Tu peux pas accéder autrement ?
R: Oh, non. Il y a vraiment des sommets magnifiques autour et puis l’aspect sportif aussi et… voilà.
A: Oui. Et ça fait quelles sensations, là, quand on se jette de 12 mètres ?
R: Bah il faut essayer de…
A: On se laisse tomber ou… quoi… enfin… ?
R: Oui, bah il faut sauter en avant et…
A: Ah il faut sauter, quoi ! Faut y aller carrément (15).
R: Ah oui, oui ! Faut y aller. C’est pas…
A: Oh !
R: On tombe pas tout seul !
A: Et… qu’est-ce que ça te fait, toi, comme sensation ? Enfin… Ça fait peur ? Ça va vite ?
Comment… ?
R: Oui, les premiers sauts, mais après… après, une fois qu’on est habitué, ça va bien.
A: Tu as le temps de réaliser, quoi, que tu es en l’air… et puis Plouf (16)…
R: Oui, oui. Tu le vois bien que ça se rapproche. ..
A: … tu touches…
R: … que le… l’eau se rapproche.
A: D’accord. Et ça fait pas mal quand on rentre dans l’eau, de si haut ?
R: Bah ça dépend. C’est pour ça qu’il nous disait de bien mettre les bras le long du corps, pour pas…
pas faire des plats (17) avec les bras ou des… Voilà.
A: Bon, et personne ne s’est fait mal ?
R: Non, on n’a pas eu de blessés ou de… Tout s’est bien passé.
A: Bon ! Eh bien, bravo ! […] Quel courage ! Moi, j’oserais pas ça, hein ! Bah écoute, maintenant, il faut
attendre les prochaines vacances, hein !
R: Oui !
A: Voilà. Allez, bon courage (18) pour la reprise (19).
Des explications:
1. on a eu un peu de mal: ça a été un peu difficile / un peu compliqué.
2. une rando: abréviation de randonnée. (plus familier)
3. balisé: les chemins de randonnée sont normalement balisés, c’est-à-dire qu’on trouve régulièrement
des indications de la direction grâce à des marques de peinture sur les pierres, les arbres, etc…
4. L’IGN: c’est le sigle pour l’Institut Géographique National qui s’appelle aujourd’hui Institut National de
l’Information Géographique et Forestière. Mais ils ont gardé ce sigle car c’est une vraie institution en
France dans le domaine des cartes. On peut accéder au Géoportail, pour voir toutes sortes de cartes
géographiques. A explorer !
5. un cairn: un petit tas de pierres qui permet de signaler la direction sur un sentier de randonnée
quand il n’y a pas d’endroit où tracer une marque à la peinture. Ce sont les randonneurs qui les
maintiennent en y ajoutant une pierre à leur passage.
6. ça s’est chargé: le ciel s’est chargé de nuages.
7. même: ici, ce mot sert à renforcer l’idée que la descente pose des problèmes. Cela signifie: « On ne
va pas plus vite. Et même, c’est plus dangereux. »
8. on a regretté de… : si c’est négatif ensuite, la négation complète et parfaite, c’est: regretter de ne
pas faire / avoir fait quelque chose. Comme toujours, à l’oral (et uniquement à l’oral), on a tendance à
oublier « ne ».
9. un moniteur Diplômé d’Etat: pour encadrer les activités sportives, il faut avoir suivi une formation et
obtenu un diplôme. (qui est le même sur tout le territoire français, d’où ce nom de diplôme d’Etat.)
10. Elle est froide, l’eau ?: tournure uniquement orale, à la place de « L’eau est froide? »
11. une combi: abréviation de combinaison. (Style un peu plus familier)
12. à force = au bout d’un moment / si on y reste longtemps.
13. un toboggan: c’est normalement un jeu pour les enfants qui s’asseyent dessus et descendent en
glissant. Là, ce sont des passages où on se laisse descendre de petites chutes d’eau dans le lit de la
rivière en étant porté par l’eau.
14. encaissé: coincé entre des parois abruptes.
15. carrément: sans hésiter, totalement.
16. Plouf: c’est une onomatopée qui évoque le bruit que fait quelqu’un ou quelque chose qui tombe
dans l’eau.
17. faire un plat: quand on ne plonge pas correctement, on heurte la surface de l’eau, on fait un plat,
ce qui fait mal.
18. Bon courage: c’est ce qu’on dit pour encourager quelqu’un qui va devoir faire quelque chose de
difficile ou de pas très agréable.
19. la reprise: c’est le moment où on retourne travailler après des vacances.
Et vous ?
– Aimez-vous les vacances sportives: randos à pied, à vélo, escalade, plongée, etc… ? Ou plutôt
des vacances tranquilles: farniente, grasse matinée, sieste à la plage, etc… ? Ou des vacances
remplies de visites touristiques ?
– Aimez-vous les activités dans lesquelles on peut « se faire peur », les sports extrêmes ?
Qu’est-ce que ça vous apporte ?
– Pour ceux qui ne sont pas très tournés vers ce genre d’activités, avez-vous déjà fait quelque
chose comme ça où vous avez été obligés de vous dépasser ? Qu’avez-vous ressenti, avant,
pendant et après ?
Comme un poisson dans l’eau (2)
Lauranne continue à partager avec nous sa passion pour la natation synchronisée. Voici donc la fin de
cette conversation (enregistrée un peu avant les Jeux Olympiques) où il est bien sûr question
d’entraînement, de qualités physiques et sportives. Mais cela ne suffit pas pour réussir dans cette
discipline. Alors, Lauranne nous parle aussi d’esprit d’équipe, d’amitié et de créativité. C’est tout cela
qui la pousse à se mettre à l’eau encore et encore !

Transcription
L: Lauranne / A: Anne
A: Et le côté équipe, non ? D’être vraiment ensemble…
L: Oui, ouais.
A: … parce que ça s’appelle synchronisée, donc moi, c’est ça qui m’épate (1) à chaque fois.
L: Oui, oui, oui. Si, l’esprit d’équipe, oui. Ça, c’est vrai que ça, c’est… c’est très fort. Par exemple…
Quel exemple je pourrais donner ?
A: Tu es avec des copines que tu connais depuis…
L: Depuis…
A: Toujours ?
L: Toujours, oui. Bon, souvent, l’équipe, elle est un peu disloquée parce que il y a les études et puis il y
en a qui arrêtent. Mais nous, on est un socle de quatre filles, on se connaît depuis le début et c’est vrai
que… Même… Même si on devait arrêter, on pourrait pas parce qu’on est amies, et on pourrait pas
arrêter.
A: Et vous vous connaissez bien dans l’eau, tout ça…
L: Dans l’eau, bah oui, oui, oui.
A: Vous savez comment…
L: Oui. Donc un exemple d’esprit d’équipe: bah par exemple, souvent, on apprend de nouvelles figures,
et il y en a qui ont plus de…
A: De mal, ou… ?
L: Oui, voilà. Qui ont plus de mal (2) ou plus d’aisance.(3)
A: Oui ?
L: Et donc, ceux… celle qui a le plus d’aisance, eh bah elle va apprendre à l’autre, par exemple va
expliquer vraiment dans l’eau comment faire parce que l’entraîneur qui est au bord de la piscine, il peut
pas venir et tenir la jambe…
A: Ah, d’accord !
L: … et montrer comment se mettre les mains.
A: Oui, oui. Lui, il dit: « Il faut faire ça. »
L: Voilà, « il faut faire ça, tu vois ».
A: Et après, comment on fait ?
L: Bah nous, dans l’eau, on fait (4): « Je comprends pas ! » Donc nous, on vient, on lui place les mains,
on lui met bien la jambe pour qu’elle comprenne et voilà.
A: D’accord.
L: Ensuite, dans un ballet… enfin, pendant le ballet, imaginons quelqu’un est perdu parce qu’il a plus
les comptes de la musique, …
A: Eh oui, c’est ça.
L: … on va compter très fort pour dire: « Un, deux, trois, quatre » et là, elle peut reprendre et…
A: Ah oui ! Oui, parce que c’est ça, je me demandais… Alors, qu’est-ce… Bon, il y a la musique.
L: Oui.
A: Mais vous entendez la musique ?
L: Oui. Bah là, c’est un…
A: Dans l’eau, il y a quelque chose qui…
L: C’est un truc… Mince (5) ! Comment ça s’appelle ?
A: … qui amplifie.
L: Oui, c’est un… Enfin, c’est un truc (6) de musique, là.
A: Oui, oui, oui, d’accord.
L: Je sais pas comment ça s’appelle.
A: Donc tu comptes, comme une danseuse.
L: Oui, on compte.
A: Sans arrêt, et tout ça. Ah ouais, d’accord ! Non, parce qu’on le voit pas, tout ça.
L: Non, ça, c’est vrai !
A: On voit quoi ? Un grand sourire ? Il faut sourire, et tout.
L: Ah oui, et parfois, le sourire un peu crispé, mais…
A: Et alors, je sais pas, tu dis, bon, au niveau physique, tout ça… Il faut des jambes, non ? C’est…
C’est quoi ? Qu’est-ce que c’est qui est le plus…
L: Le plus… ? Qui travaille le plus ?
A: Oui.
L: Bah souvent, on dit que la natation… la natation tout court (7), on dit que c’est le sport le plus… qui
fait travailler tous les muscles. Donc là, je dirais que c’est la même chose, hein. Parce qu’on fait
travailler autant les bras que les cuisses.
A: Ouais, d’accord. Et il y a le problème, je sais pas, cette… enfin, l’apnée (8), quoi, il y a des moments
où vous êtes longtemps, non… ?
L: Oui. Oui. Bah ça, c’est… c’est à l’entraînement, on fait des longueurs (9) d’apnée.
A: D’accord. parce que bon, il y a des nages, on voit bien le ryhtme, c’est un rythme régulier, on sait
quand ils respirent et tout. Mais là, il y a des moments, on a l’impression que, bon… C’est long !
L: Bah oui, ça, c’est vraiment en fonction de l’entraînement. Ça, c’est… c’est quelque chose qu’on
travaille beaucoup.
A: Et alors là, bon, tu vas changer de… Enfin, tu… tu entres dans les études supérieures (10), tout ça.
Tu vas avoir le temps ?
L: Je pense. Enfin, je vais me donner le temps.
A: Tu veux te donner le temps, ouais.
L: Parce que…
A: C’est trop une passion.
L: C’est une passion et puis aussi, ça permet de se vider et de penser à autre chose. Et puis de se
donner à fond (11) dans quelque chose.
A: Oui, oui.
L: Donc je pense que c’est indispensable.
A: Quelque chose qui est beau et puis en même temps, qui te… t’apporte le bien-être physique et tout.
L: Et puis aussi, on a parfois l’occasion de créer ses propres ballets, donc de tout organiser.
A: C’est vrai ?
L: Et ça, c’est aussi super sympa (12).
A: Oui, c’est très créatif.
L: Oui. Donc ça, on le fait entre amies souvent. Et c’est… Bah c’est bien ! On se donne… allez (13),
deux, trois mois pour créer quelque chose, on fait les maillots de bain…
A: Ah ouais !
L: … on choisit la musique.
A: C’est vrai ?
L: On fait tout. Là, c’est pas l’entraîneur, on se débrouille (14). Et souvent, ça donne quelque chose…
bah, de bien !
A: Oui et puis de très personnel. C’est vous.
L: Très personnel, oui. Et donc ça, c’est…
A: Ah ouais, c’est sympa, ça !
L: Et alors là, les Jeux Olympiques, tu vas suivre… ?
L: Oui, oui, je vais suivre parce que avant, je pouvais pas parce qu’on était en vacances, et là, comme
je suis là, je vais pouvoir suivre.
A: Et alors les filles Françaises, elles ont des chances, là ? Attends, moi je connaissais… Comment elle
s’appelait ?
L: Il y a Virginie Dedieu.
A: Voilà. Moi, c’est la seule que je connais.
L: Bah oui, c’est la plus connue. C’est celle qui a gagné deux ou trois médailles d’or… en solo, par
contre.
A: Ouais, c’est ça.
L: Donc c’est pas… enfin, pour moi, c’est pas exactement de la natation synchronisée.
A: Bah oui. C’est du… du ballet aquatique ?
L: Oui, voilà.
A: Je sais pas comment on peut dire.
L: Donc bah là, je crois qu’elle fait pas les JO.
A: Il y a une bonne équipe française ?
L: Pas terrible (15) !
A: Bon ! Alors, qui est-ce que tu vas suivre ? Qui est-ce qui… C’est qui les… ?
L: Les Russes sont vraiment très fortes.
A: Ah !
L: Les Chinoises, elles ont une super bonne (16) technique mais le sens art[…]… chorégraphique et
artistique est moyen.
A: Alors que les Russes, c’est magnifique ?
L: Alors que les Russes, c’est magnifique !
A: C’est quand ? Parce que je vais essayer de suivre aussi. Maintenant que je connais une nageuse…
L: C’est… C’est la deuxième semaine d’août.
A: Deuxième semaine d’août ? Bon bah écoute, on regardera ça.
L: Voilà.
A: Et puis, bah continue bien !
L: Merci.
A: Nage bien ! Et puis à bientôt.
L: Oui.
Des explications:
1. ça m’épate: cela me rend admiratif / admirative. Epater quelqu’un, c’est l’impressionner et susciter
son admiration.
2. avoir du mal: avoir des difficultés.
3. avoir de l’aisance: faire les choses avec facilité.
4. on fait: ici, cela signifie: on dit. On l’emploie souvent à l’oral quand on raconte quelque chose, en
rapportant des paroles. Par exemple: Je lui demande ce qu’il veut. Et lui, il (me) fait: « Rien, c’est juste
comme ça ».(style familier)
5. Mince!: exclamation. Ici, Lauranne ne trouve pas le mot qu’elle cherche et ça l’agace un peu. On
peut dire de façon équivalente: Zut. (Si on dit: Merde / Putain, c’est un autre niveau de langue, pas poli.
Donc à éviter selon les situations.)
6. un truc: on voit bien ici à quoi sert ce mot en général, c’est-à-dire à remplacer le nom précis de
quelque chose. C’est familier et oral.
7. la natation tout court: juste la natation, pas la natation synchronisée.
8. l’apnée: c’est le fait de retenir sa respiration. On dit qu’on est en apnée.
9. faire des longueurs: c’est nager dans une piscine, d’un bout à l’autre, pour s’entraîner.
10. les études supérieures: c’est après le bac, soit à l’université, soit dans une classe prépa, soit dans
une école (de commerce, d’ingénieurs, etc…)
11. se donner à fond: ne pas faire quelque chose superficiellement. Donner toute son énergie et
passer beaucoup de temps à une activité particulière.
12. super sympa: très agréable (familier)
13. allez: ici, ce n’est pas le sens ordinaire du verbe « aller ». On s’en sert souvent quand on réfléchit
en même temps à un nombre, une quantité. Par exemple: Ils étaient… allez, une centaine.
14. on se débrouille: on ne reçoit pas d’aide, on trouve comment faire tout seul.
15. pas terrible: pas excellent(e), pas génial(e). C’est une manière de dire (de manière un peu
adoucie) que quelque chose n’est pas très bien, pas très réussi. C’est un des sens de cet adjectif qui
prend des significations différentes selon le contexte.
16. super bonne: très bonne. (familier et oral)
Et vous ?
– Est-ce que votre préférence va vers les sports d’équipe ou les sports individuels ?
– Et au travail ou dans vos études, préférez-vous travailler en équipe ? Ou êtes-vous plus à
l’aise quand les tâches sont plus individuelles ?

Comme un poisson dans l’eau (1)


Avec les Jeux Olympiques qui battent leur plein, la natation est à l’honneur. Alors voici Lauranne qui est
comme un poisson dans l’eau depuis qu’elle est toute petite. Elle adore nager. Mais elle aime aussi la
danse. Alors elle s’est tournée vers la natation synchronisée dès qu’elle a eu l’âge requis. Et depuis,
elle n’a plus quitté les bassins !
Découverte de ce sport très exigeant avec une passionnée.

Transcription:
A: Anne / L: Lauranne
A: Alors bonjour Lauranne.
L: Bonjour.
A: Bon, on est en pleins Jeux Olympiques (1), enfin, ça démarre. Et je sais que tu pratiques un sport
qui est aux Jeux Olympiques.
L: La natation synchronisée.
A: Voilà. Mais moi en fait, la natation synchronisée, bon, j’ai pas dû en voir beaucoup, donc je voudrais
bien que tu m’expliques un petit peu plus parce que… Alors pourquoi tu as commencé ça? Parce que
bon, la natation, OK, on imagine les enfants, les parents les inscrivent et tout. Mais la nat[…] la natation
synchronisée, pourquoi est-ce que tu as commencé ça ? Comment ça s’est passé ?
L: Alors en fait, j’ai choisi la natation synchronisée dès que j’étais enfant. Bah en fait, j’ai appris à nager
vers quatre, cinq ans…
A: Ah oui ? C’est tôt quand même.
L: … à la… à la piscine de Hyères (2), donc dans le sud de la France, bon, le lieu de vacances.
A: Oui, oui.
L: Et c’est quand même un assez bon club de natation synchronisée et donc ils affichaient souvent
des… des photos de natation synchronisée à l’entrée. Et enfant, je voyais ces photos et ça m’a toujours
fait rêver. Et donc on en avait parlé au maître-nageur. Bon, je venais à peine de savoir nager et j’avais
demandé: « Est-ce que je peux faire ça ? » Et il nous avait dit: « Bah il faut savoir nager et bah ça
demande beaucoup de choses. On peut pas commencer à cinq ans. » Donc…
A: Oui ? On commence à quel âge ?
L: Bah j’ai dû attendre dix ans (3), parce qu’il fallait que j’aie un bon niveau en natation. Par exemple, je
devais savoir nager les quatre nages. Et puis ensuite…
A: Oui. Et alors à dix ans, tu savais nager les quatre nages ?
L: Oui. Oui.
A: Waouh !
L: Non, non, ça va, ça va (4) ! Et… Et puis aussi, ils demandent une grande souplesse. Donc ils nous
demandaient de faire de la danse avant.
A: Ah ! Sur terre.
L: Voilà, sur terre. Donc… Et à dix ans, donc on est en CM2, CM1 (5)…
A: Oui, quelque chose comme ça.
L: Enfin voilà. On devait passer donc une sélection… enfin on devait passer une sorte d’épreuve avant
d’entrer dans le club. Et donc, bah il y a forcément des gens qui sont éliminés. Et donc on avait
épreuve de natation, épreuve de gymnastique-danse, et ensuite, bah on pouvait intégrer le club.
A: Ah oui. Dis donc (6) mais c’est… Oui c’est très sélectif quand même, hein ! Il faut des qualités…
L: Bah on peut pas commencer ce sport comme ça.
A: Et alors toi, tu as tou[…]… Malgré…
L: Bah oui !
A: … les difficultés…
L: Ah oui !
A: …. et le temps qu’il fallait, tu as… tu as persévéré, quoi. A quatre ans, tu te dis: « Je veux faire ça
et…
L: A quatre ans, ouais, j’ai… Mais non mais (7) les photos, elles étaient magnifiques !
A: … tu as tenu jusqu’à dix ans.
L: Bah oui. Oui, oui.
A: D’accord. Et alors là, ça a été le rêve ?
L: Ah oui ! Et puis bah, c’est toujours le rêve !
A: C’est vrai ? Donc tu as toujours continué.
L: Hum (8). J’ai jamais arrêté. La seule année où la piscine était en travaux…
A: Mince ! (9)
L: Non, non, non ! La seule année où la piscine était en travaux, on a dû changer de piscine.
A: Oui ?
L: Et c’était à une demi-heure…une demi-heure de plus (10) en voiture. C’était à la piscine de
Polytechnique (11). Et donc on a nagé avec les… bah les élèves de Polytechnique. Et c’était très, très
drôle!
A: Ah bon ? Pourquoi ? Ils nagent mal ?
L: Non, non, non ! Ils nageaient bien mais ils se demandaient… On était petits, on devait avoir douze
ans, douze-treize ans. Et on faisait de la natation synchronisée à côté d’eux. Donc… Puis on était à
Polytechnique quand même ! Voilà.
A: Oui, oui. D’accord. Un lieu prestigieux et tout. Et… Alors, ça veut dire que tu t’entraînes combien de
fois par semaine?
L: Bah aujourd’hui, deux fois par semaine, enfin, cette année.
A: Combien de temps ça dure ?
L: Un entraînement basique, c’est deux heures.
A: Ah oui, quand même !
L: Mais après, ça peut passer à trois heures. Mais avant, quand j’étais en compétition, c’était plutôt
trois entraînements par semaine. Et donc ça donnait à peu près six à sept heures d’entraînement.
A: Oui, oui, oui.
L: Parce qu’en fait, on reste pas… C’est pas deux heures dans l’eau. C’est une heure à sec – on dit
comme ça: une heure à sec – et une heure dans l’eau.
A: Ah ! Vous répétiez…
L: Et donc à sec… à sec, on répète le ballet, on fait de la souplesse, des étirements, des abdos (12),
l’entraînement physique.
A: C’est marrant, c’est très complet. Bon puis après, on se met à l’eau.
L: Après, on se met à l’eau.
A: D’accord.
L: Et il y a toujours les dix-quinze minutes de natation pure. Ensuite… ensuite, on a des exercices…
enfin, pour le gainage et autre, enfin pour se préparer à… au ballet. Et après, on fait le ballet en
musique.
A: Et alors… enfin je sais qu’il y a des trucs solos et… Toi, c’était quoi alors ? Vous étiez en équipe…
enfin… ?
L: Bah en fait…
A: Combien vous êtes ?
L: Dans notre équipe, on est aujourd’hui… Donc cette année, on a été huit. Donc c’est le… le chiffre…
enfin le nombre normal.
A: Oui.
L: Ensuite, nous, comme on n’est plus vraiment dans la compétition, mais c’est plutôt une compétition-
loisirs, enfin pas loisirs, mais voilà. Donc maintenant, ça s’appelle des combinés, c’est-à-dire qu’ on va
faire… dans un même ballet, il va y avoir un… une chorégraphie équipe, une chorégraphie solo, une
chorégraphie duo…
A: Ah oui !
L: Trio même. Et donc… donc cette année, j’ai fait solo et équipe.
A: D’accord. Et alors un truc très bête (13), parce que bon, j’ai vu un peu quand même de natation
synchronisée, je me suis toujours demandé comment elles faisaient pour être impeccables comme ça,
le… les beaux cheveux… enfin, il y a des trucs (14), non ? Puis je sais pas, vous êtes maquillées,
non ? Vous êtes…
L: Oui. Non, c’est pas… c’est pas très… Bon, je le dis quand même, mais en fait, on met de la gélatine
sur les cheveux. Donc c’est la graisse de porc.
A: Ah, c’est ça !… Il faut avoir les cheveux longs ?
L: Oui, quand même, pour faire un chignon.
A: C’est ça, il faut faire un chignon ?
L: Ouais.
A: C’est comme la danse classique. Il y a quand même des… des…
L: Ouais, comme la danse classique. Il y a des codes.
A: … des critères, ouais, des codes. (15)
L: Des critères, oui. Donc on met de la gélatine, donc graisse de porc.
A: C’est vrai ?
L: C’est embêtant.
A: Ça sent bon ?
L: Non, ça sent pas bon !
A: C’est vrai ?
L: Et puis ça colle partout !
A: Ah !
L: C’est horrible !
A: Ah ! J’aurais pensé que c’était un truc agréable et tout.
L: Non, non, non ! C’est… C’est le truc (16) que toutes les nageuses détestent !
A: Ah bon !
L: Ah oui !
A: Et on n’a rien trouvé d’autre ?
L: Bah non, parce qu’on a essayé les gels, les sprays aussi, ça marche pas et souvent ça se détache…
A: Il y a que ça qui tient vraiment.
L: Oui.
A: Eh oui, parce que c’est ça, vous faites quand même des trucs qui peuvent… enfin… bousculer le
chignon ! (17)
L: Oui ! Bah oui. Oui, oui. Et puis l’eau aussi, ça… ça dilue les cheveux, je pense, je sais pas trop.
A: Combien de temps ça dure…
L: En général…
A: … un ballet… enfin… ?
L: Quatre minutes, cinq minutes.
A: Et alors, qu’est-ce que tu…. qu’est-ce que tu aimes, toi, là-dedans ? Qu’est-ce que c’est qui te…
L: Bah pour moi, c’est vraiment un sport complet. Il y a la technique, donc tout ce qui est codes, les
figures imposées, voilà. Ensuite, bah, il y a le physique (18) parce qu’il y a l’endurance et il y a natation
plus danse. Et ensuite, il y a l’artistique. Et là, bah ça, c’est ce qui fait rêver. C’est la chorégraphie…
A: Oui, oui. C’est beau, hein !
L: … la gestuelle (19). Tout ça. Ouais, c’est vraiment ça.
A suivre…
Des explications:
1. on est en pleins Jeux Olympiques: cette fois, ils ont vraiment commencé et on est plongé dans
l’événement.
2. Hyères: une jolie ville au bord de la Méditerranée dans le département du Var.
3. j’ai dû attendre 10 ans: cette phrase, hors contexte, peut s’interpréter de deux façons différentes.
Pour que ce ne soit pas ambigu ici, on peut dire: j’ai dû attendre d’avoir 10 ans / J’ai dû attendre mes
10 ans.
4. ça va: Lauranne veut dire que ce n’est pas exceptionnel, qu’elle n’a rien fait d’incroyable.
5. le CM1 et le CM2: ce sont les deux dernières classes de l’école primaire.
6. Dis donc: c’est une exclamation qui exprime la surprise.
7. Mais non mais… : c’est aussi une façon de renforcer ce qu’on dit. Cela signifie: bien sûr, il y avait
des difficultés, mais ce n’était pas important. Le plus important, c’était ces photos qui la faisait rêver.
8. Hum: cette onomatopée sert à dire oui.
9. Mince ! : c’est un commentaire sur le fait que la piscine soit fermée, ce qui paraît négatif au premier
abord. (Je pensais que Lauranne allait expliquer qu’elle avait dû arrêter pendant quelque temps.) On
peut dire aussi: Zut !
10. une demi-heure de plus: ici, il faut prononcer le « S » à la fin de plus.
11. Polytechnique: c’est la grande école la plus prestigieuse de France.
12. des abdos: c’est l’abréviation de « abdominaux« , ces muscles du ventre. On dit qu’on fait des
abdominaux / des abdos.
13. un truc très bête: quelque chose de stupide, d’idiot. (C’est une manière ici de s’excuser en
quelque sorte de poser une question terre à terre.)
14. un truc = une astuce.
15. des codes: c’est bien ce mot qui est le plus approprié ici. (Un critère, c’est un élément qui permet
de faire une sélection).
16. le truc: ici, c’est le sens de « la chose », « ce que… » (familier)
17. bousculer: normalement, on bouscule quelqu’un, c’est-à-dire qu’on le pousse. Cette image ici
exprime l’idée que la coiffure des nageuses est malmenée pendant leur ballet et que leur chignon peut
se défaire.
18. le physique: c’est le côté physique, sportif.
19. la gestuelle: l’ensemble des mouvements, les gestes.
Et chez vous ?
– La natation française se porte plutôt bien en ce moment, avec quelques belles médailles !
Pourtant, il y a encore des progrès à faire pour que tous les enfants apprennent à bien nager.
Est-ce que savoir nager est important dans votre pays ? Apprend-on à l’école ou est-ce un choix
individuel de la famille ?
– Suivez-vous les Jeux Olympiques ? En France, cette fois-ci, c’est plus pratique car il n’y a
qu’une heure de décalage horaire avec Londres !

Karaté au masculin et au féminin


En plus de leurs études à l’IUT et de leur implication dans le projet France Bienvenue, Aurélie et Loïc
ont quelque chose en commun: le karaté. En effet, ce sport n’est pas seulement réservé aux garçons.
Beaucoup de filles le pratiquent. Bien sûr, cet art martial évoque le combat, la défense, l’attaque. Mais
pas seulement. Pour Loïc, en tout cas, le karaté représente bien plus. Voici donc une conversation sur
ce sport, mais aussi tout simplement sur comment trouver l’équilibre dans la vie.
Transcription:
A : Anne / Au : Aurélie / L: Loïc
A : Alors, bonjour Loïc.
L : Bonjour.
A : Bonjour Aurélie.
Au : Bonjour.
A : Et… bah aujourd’hui… En fait, j’ai… j’ai appris que vous aviez un point commun, en fait.
L : C’est ça.
A : Alors, c’est quoi ? (1)
Au : En fait, notre point commun, c’est qu’on a fait du karaté.
A : Oui.
Au : Moi, j’ai arrêté depuis… à l’âge de 12 ans et… alors que Loïc continue.
L : Et moi, j’ai commencé en fait à l’âge de 12 ans à faire du karaté.
A : D’accord. Donc quand elle a arrêté, vous avez commencé.
L: C’est ça !
A: Aucun rapport ! Mais… d’accord. Et donc Aurélie, vous avez fait du karaté. Moi, dans ma tête, bon
les filles, c’est pas trop le sport vers lequel elles se tournent. J’aurais dit la danse, tout ça… mais le
karaté… Alors ?
Au : En fait, c’est mon père qui m’a poussée à faire du karaté, vu que (2) il est ceinture noire (3) de
karaté. Donc du coup… il…
A : Ah ! Lui, il en fait.
Au : Voilà. Il m’a… m’a lancée…
A : Il a trouvé que c’était bien pour sa petite fille.
Au : Voila, que je sache (4) me défendre.
A : Oui.
Au : Mais… mais c’est vrai qu’il y avait… Enfin, on était plusieurs filles à faire du karaté. Il y avait une
majorité de garçons. Mais je crois qu’on était à peu près cinq enfin… sept – huit filles sur trente gars…
sur trente garçons.
A : Ah oui quand même, il y avait une grosse majorité de garçons. Et vous, Loïc, c’est pareil, y a plutôt
des garçons ou…?
L : Non, moi, c’est… c’est pareil. En fait, il y a… je crois qu’on est à peu près trente licenciés (5). Il y en
a 15 filles et 15 garçons. (6)
A : Ah, là, c’est moitié moitié.
L : Oui, il y a une bonne parité (7) en fait.
A : D’accord, et alors qu’est-ce qui fait que , bon, Aurélie elle nous dit : « c’est mon père qui m’a mise
au karaté » et tout. Mais vous, bon à 12 ans… c’est peut être un peu plus votre choix… Parce que
Aurélie, vous avez commencé à quel âge ?
Au : J’ai commencé à 8 ans.
A : D’accord, donc c’est souvent les parents qui choisissent à ce moment-là. A 12 ans, on est un peu
plus…
L : Oui, voilà, justement, en fait, à 8 ans, il y a mon père qui voulait que je fasse du karaté ou un sport
de combat.
A : Oui.
L : Donc moi, je voulais pas. J’étais pas (8)…pas attiré. Et finalement, en fait, à 12 ans, il y a un ami
qui…
A : Ah !
L : … qui est venu me voir et on a dit « Bon il faut qu’on fasse quelque chose le vendredi après-midi »,
parce qu’on n’avait pas cours et on a dit: « Bon, bah on va s’inscrire au karaté ! »
A : Ah bon, d’accord !
L : Et du coup, c’est parti de là.
A : Ah ! C’est comme ça que c’est… ça a commencé.
L : C’était en quatrième (9). Depuis, là, on continue.
A : D’accord, vous avez toujours continué.
L : Oui, oui, depuis la 4ème, je continue à faire du karaté, justement avec cet ami en plus donc…
A : Oui oui oui, d’accord, donc c’est le moyen de le retrouver parce que vous êtes peut-être plus (10)
ensemble…
L : Oui, c’est ça, il étudie autre part et du coup là, bah le vendredi on se retrouve au karaté.
A : D’accord. Donc vous en faites le vendredi, et puis ?
L : Et le samedi matin aussi.
A : C’est des séances de combien de temps ?
L : Alors, le vendredi, c’est deux heures et le samedi matin, c’est une heure et demie.
A : Oui.
L : Mais c’est réservé en fait aux ceintures marrons, donc aux ceintures avancées.
A : Parce que vous, vous êtes quoi ?
L : Je suis ceinture marron et cette année je devrais passer à la ceinture noire justement.
A : Ah d’accord….d’accord. Et Aurélie alors, vous en étiez arrivée où ?
Au : Je me suis arrêtée à la ceinture orange rayée, donc c’est… c’est au milieu de… des grades en
fait.
A : D’accord.
Au : C’est ça, hein ?
L : Oui, c’est ça.
A : Oui. Et alors, pourquoi vous avez arrêté, Aurélie ?
Au : Bah parce qu’en fait, le mercredi matin, je faisais deux heures de sport (11) et l’après midi, j’avais
une heure et demie de karaté. Donc du coup, ça faisait trop dans la même journée. Et puis à la fin, ça
m’énervait (12), donc…
A : C’est vrai ? Ça vous plaisait pas tant que ça ?
Au : Non, au début, j’aimais mais à la fin, non. Donc du coup, ça fait que (13) j’ai arrêté au début de
l’année de… de la classe de cinquième.
A : D’accord. Et ça vous a apporté quoi, alors, comme… ? Parce que vous en avez fait un petit
moment (14) quand même !
Au : Oui, j’en ai fait pendant 5 ans.
A : Qu’est-ce que ça… Qu’est-ce que ça apprend ? Qu’est-ce que ça apporte ?
Au : Les techniques pour se défendre mais…
A : C’est ça ? C’est pour se défendre ?
Au : Oui, voilà, pour se défendre. Mais après, ce que ça m’a apporté…
A : Vous vous en êtes servie déjà dans la… dans la « vraie vie » ?
Au : Non. Non, non et j’espère que j’aurai pas à (15) m’en servir !
A : Mais ça vous rassure de savoir que vous pouvez éventuellement (16) vous défendre ?
Au : Un peu oui… un peu mais… un peu, mais bon, si on m’attaque, je pourrai pas… enfin, j’ai perdu
les méca[nismes]…enfin comment on faisait.
A : Oui, oui, les habitudes, tout ça, les gestes. Et vous Loïc, alors ?
L : Moi, ça m’apporte vraiment quelque chose parce que c’est… donc c’est un karaté qui est basé en
fait sur l’esquive (17) et en fait, ça… Il y a une maîtrise en soi qui vient en faisant du karaté au fur et à
mesure… au fur et à mesure des années.
A : Ah ! C’est ça, la maîtrise de soi.
L : Oui. Ça fait sept ans et donc là je ressens quand même quelque chose quand je vais au karaté,
c’est pas que pour frapper sur une cible en fait, il y a….
A : Oui oui oui, alors que c’est un peu l’image qu’on a.
L : Oui, voilà. Et là, c’est… c’est vraiment… parce qu’en fait donc, c’est du Nanbudo (18) et c’est basé
sur l’esprit, la force intérieure en fait.
A : Oui.
L : Et donc mon prof, mon maître me… essaie de nous faire travailler justement, de nous faire ressentir
autre chose que de frapper bêtement (19) sur une cible en fait.
A : D’accord.
L : Donc voilà.
A : D’accord.
L : Donc oui, ça… ça apporte beaucoup. Et puis en plus, donc maintenant, comme ça m’a vraiment plu,
c’est vraiment une passion, j’ai fait venir peu à peu donc mon frère, puis après ma mère, puis ma
copine du coup.
A : Ah bon ? Toute la famille ?
L : Voilà… Du coup, on se retrouve en famille là-bas
A : Ah oui d’accord. Même votre mère ?
L : Il y a ma mère, oui.
A : Vous avez emmené votre mère, elle vous suit partout alors !
L : C’est ça, mais c’est très sympa, puis c’est très convivial (20) du coup puisque… comme c’est un
petit village en fait, on se connaît tous, donc c’est… c’est sympa.
A : Oui oui, c’est une bonne occasion de faire quelque chose ensemble. Ah oui, c’est sympa, ça ! Et
vous avez eu à vous servir, vous… je sais pas… de… de… de choses que vous auriez apprises, ou
pas ? On vous a déjà embêté (21)?
L : Oui, on m’a déjà embêté mais non pareillement, parce que au début j’étais ceinture jaune, donc la
première ceinture, donc j’avais pas de maîtrise, on va dire, du karaté. Puis là, bon, j’espère pas devoir
(22) m’en servir !
A : Oui oui.
L : Mais bon, je pense qu’il pourrait en ressortir quelques trucs (23), oui, sûrement.
A : Mais ça vous apporte beaucoup, quoi. C’est pas juste physique, il y a plus (24), quoi. Ça permet un
équilibre et …
L : Oui. Ça permet, un (25), de me défouler (26) c’est vrai, mais aussi de m’apporter intérieurement
quelque chose, en fait. C’est…
A : C’est bien ! Bon Aurélie, vous auriez pas dû arrêter ! Vous le trouvez ailleurs, le… l’équilibre et
tout ?
Au : Bah là, depuis trois mois maintenant, je me suis mise à la natation.
A : Ha !
A : Donc deux fois par semaine, je vais nager… le crawl, la brasse.
A : D’accord.
Au : Donc…
A : Donc dans une piscine ?
Au : Oui. Puis franchement, ça me plaît donc…
A : Ça vous fait du bien et tout ?
Au : Oui. Ça fait du bien, ça permet de se vider la tête et tout donc…
A : Oui oui oui, d’accord. Et vous avez progressé depuis le début sûrement, parce qu’au début, on n’est
peut-être pas très…
Au : Non, bah j’ai de la facilité avec… avec le sport d’eau en fait. Depuis toute petite, je suis dans l’eau
et tout, donc…
A : Vous êtes un poisson !
Au : Voilà, donc l’apnée…
A : Oui ?
Au : Je me débrouille bien… donc voilà. Et là, je pense que je vais passer le brevet enfin… le diplôme
pour secourir dans la mer, en fait.
A : Ah oui d’accord, donc un vrai poisson, effectivement ! Bon, comment passer du karaté à… à la
natation ! D’accord, bah je vous remercie alors.
L : De rien.
Des explications:
1. c’est quoi ? : question très orale. De façon plus neutre, on dit: Qu’est-ce que c’est ?
2. vu que il… : normalement, il faut dire et surtout écrire : vu qu’il… Mais à l’oral, on traîne souvent sur
les syllabes, sur les mots. On n’enchaîne pas toujours les mots rapidement. C’est le cas ici.
3. ceinture noire: dans ce sport, il y a 12 couleurs de ceintures, ce sont les grades, la ceinture noire
étant le grade le plus élevé.
4. que je sache… : ce subjonctif du verbe savoir vient du fait qu’Aurélie sous-entend: c’était bien que
je sache… Ou alors, elle voulait dire: Pour que je sache…
5. un licencié: pour pratiquer un sport en club, il faut s’inscrire et prendre une licence, devenir membre.
On est donc licencié.
6. Il y en a 15 filles: ce n’est pas correct. Il faut dire juste: il y a 15 filles. (On dit Il y en a, si on ne
répète pas le mot fille par exemple: Combien y a-t-il de filles ? Il y en a 15.)
7. la parité: c’est quand il y a égalité, notamment en nombre, entre les filles et les garçons, ou les
hommes et les femmes.
8. j’étais pas attiré: comme très souvent à l’oral, il manque ne: je n’étais pas attiré.
9. la quatrième: c’est la troisième année au collège.
10. vous êtes plus ensemble = vous n’êtes plus ensemble. (négation incomplète encore une fois.)
11. je faisais deux heures de sport: Aurélie avait déjà sport le matin au collège, dans son emploi du
temps. Donc refaire une autre activité sportive l’après-midi dans un club faisait trop pour elle. (Les
élèves de collège n’ont pas cours le mercredi après-midi. C’est donc là qu’ils peuvent faire du sport, ou
de la musique ou d’autres activités artistiques.)
12. ça m’énervait: ça m’agaçait, je ne supportais plus.
13. ça fait que… : cette expression orale qui exprime la conséquence n’est pas vraiment nécessaire
puisqu’il y a aussi « du coup ».
14. un petit moment: bizarrement, justement, on utilise cette expression pour parler d’une durée non
négligeable, plutôt longue. On ne pense jamais à une courte période quand on l’emploie.
15. j’espère que j’aurai pas à… = … que je ne serai pas obligé(e) de…
16. éventuellement: peut-être
17. l’esquive: c’est le fait d’esquiver, c’est-à-dire éviter.
18. le nanbudo: c’est un art martial qui est un moyen de défense face aux différentes agressions, qui
utilise l’énergie de chacun en des mouvements souples mais dynamiques, énergiques. Il constitue une
véritable thérapie contre les méfaits, les nuisances de la vie.
19. bêtement: de façon stupide, sans réfléchir.
20. convivial: il y a une très bonne ambiance, tout le monde se retrouve là avec plaisir et est bien
accueilli.
21. embêter quelqu’un: ici, lui faire du mal.
22. j’espère pas… : il faut dire: J’espère ne pas devoir m’en servir.
23. quelques trucs: mot familier quand on ne veut pas utiliser un mot précis. Ici, c’est comme
dire: quelque chose.
24. il y a plus = il y a davantage. (Dans ce sens-là, on prononce le S final, contrairement à la
négation plus. )
25. un = premièrement. On attend deux ensuite, mais Loïc dit juste: mais aussi.
26. se défouler: se détendre, évacuer le stress en se dépensant physiquement par exemple. (familier)
ET SI VOUS NOUS DONNIEZ VOTRE AVIS ? :
– Et vous, pratiquez-vous un art martial, un sport de combat, karaté ou autre ?
– Est-ce que chez vous, il y a des sports plus féminins ou masculins que d’autres ? (Par
exemple, en France, le football est très masculin, contrairement à ce qui se passe aux Etats-
Unis apparemment. En tout cas, à la télé, on voit peu de football féminin !)
– Qu’est-ce que vous cherchez dans la pratique d’un sport ? La performance ? Un bien-être et
un équilibre physiques ? L’occasion de vous retrouver en groupe ?

Paul, ou comment être un bon moniteur


de tennis
Paul fait du tennis depuis l’âge de sept ans. Et comme il joue très bien, on lui a un jour proposé de
communiquer sa passion à d’autres jeunes de son club et de leur donner des cours.
Ce n’est pas toujours simple car il faut s’adapter à des apprentis-tennismen d’âges très différents, qui
ont des niveaux très variés et pas toujours la même motivation ni les mêmes capacités d’attention.
Bref, Paul sait tenir une raquette mais c’est aussi un vrai pédagogue !
Transcription
A : Anne / P : Paul
A : Bonjour Paul.
P : Bonjour.
A : Donc tu es venu nous parler aujourd’hui de ta pratique sportive. Donc tu fais du tennis.
P : Oui, je fais du tennis. Donc ça fait 9 ans maintenant que je fais du tennis. Donc j’ai (1) jamais
changé de club, je suis toujours dans le même club dans mon petit village à Velaux, à coté de
Marseille. Et donc ça me plaît beaucoup, donc j’ai continué.
A : Très bien, et alors du coup, est-ce que c’est devenu autre chose qu’une simple pratique de loisir
aujourd’hui ?
P : Alors, au début, c’était que (2) de l’entraînement. Après, j’ai fait de la compétition. Et maintenant, je
m’entraîne plus (3) beaucoup mais je donne des cours à des… des jeunes.
A : Des jeunes, c’est-à-dire ?
P : Alors, ben, c’est la troisième année où j’enseigne. Donc j’ai différents âges. Au début, j’avais des
petits qui étaient en… qui faisaient beaucoup de compétition. Ils avaient entre 13 et 15 ans.
A : Donc c’est plus vraiment des petits à ce stade-là ! (4)
P : Oui, on peut dire ça comme ça.
A : Non mais j’aime bien le ton paternel !
P : Et ensuite l’année d’après, j’avais deux groupes: un groupe de filles qui avaient (5) entre 13 et 15
ans et un groupe mixte, entre 16 et 17 ans.
A : D’accord.
P : Et cette année, j’ai gardé le même groupe de 16 et 17 ans. Et je donne aussi des cours à des plus
petits. Donc trois heures par semaine, je donne des cours à des petits entre 7 et 11 ans.
A : J’imagine que ça doit faire un énorme changement entre des ados (6) et… et des enfants, au
niveau de (7) l’encadrement (8).
P : Oui … Oui, c’est sûr. Ben, en fait, la première année, j’avais des petits qui faisaient de la
compétition. Donc ils étaient tous très, très motivés et ils en faisaient depuis longtemps même s’ils
étaient pas très grands. Donc ils avaient tous un très bon niveau et ce qu’ils voulaient, c’était surtout
faire la compétition entre eux et rivaliser, alors que cette année (9), j’ai des tout petits. Donc j’en ai
beaucoup qui débutent le tennis. Et c’est une méthode d’enseignement complètement différente. Faut
(10) leur apprendre la coordination, faut les cadrer (11) parce que ils sont pas très concentrés. Et faut
aussi gérer les différences de niveaux parce que comme ils débutent, au tout début, ils ont le même
niveau et après, rapidement, il y en a qui progressent très vite, alors qu’il y en a qui ont beaucoup plus
de difficultés. Donc faut arriver à gérer les différences de niveau dans le groupe.
A : D’accord. Donc sur des groupes de plus de… d’élèves plus âgés, il faut se… Tu te concentres
plutôt sur la technique au niveau du tennis, tandis que sur des groupes de plus jeunes, c’est plus, soit
des… de… un petit peu des qualités sociales, c’est-à-dire comment travailler en groupe, soit des
qualités qui sont un petit peu en dehors de la pratique du tennis spécifiquement, comme la
concentration ou comme la discipline.
P : Oui, c’est ça. Par exemple, les plus grands, ils se connaissent, ils connaissent leur corps, donc ils
vont vouloir progresser sur les gestes, travailler uniquement la technique. Alors que les petits, ils
connaissent pas vraiment leur corps, ils sont en train de grandir, donc on va faire beaucoup d’exercices
sans raquette, avec des balles, des petits jeux. Il faut que ça soit très ludique (12).
A : Parce qu’ils s’ennuient sinon ? Ou ils se dissipent ?
P : C’est pas qu’ils s’ennuient mais il faut qu’ils changent rapidement d’exercice. Faut qu’ils passent à
autre chose, faut qu’ils fassent plein de choses, qu’ils travaillent l’œil, qu’ils travaillent les mouvements,
qu’ils travaillent la coordination. Donc… donc par exemple, les plus petits, sur une heure et demie
d’entraînement, on va faire 45 minutes, voire (13) presque une heure de jeux sans raquette, avec des
grosses balles, avec des cibles à viser avec les balles, avec des passes à se faire, des courses à faire.
Et après, à la fin, on va faire des petits jeux avec les raquettes. Mais la raquette, c’est pas la priorité au
début, parce que le tennis, c’est d’abord un sport où faut être coordonné et donc faut qu’ils apprennent
à connaître leur corps.
A : D’accord. Et qu’est… qu’est-ce qui t’a appris le plus ? De travailler avec des enfants plus jeunes ou
avec des ados ?
P : Les… les plus jeunes, parce que la première année, j’en avais… j’avais des petits qui faisaient de la
compétition. Donc je jouais avec eux. Bon j’avais… j’avais quand même un… enfin, j’étais quand même
plus fort qu’eux, donc ils jouaient contre moi et ils progressaient. Donc… et ils avaient un peu les
mêmes problèmes que j’avais eus, vu que moi aussi, je faisais de la compétition. Donc c’était facile
pour moi de les aider et de voir ce qui va pas dans leur jeu. Alors que les petits qui ont du mal dans la
coor[…], pardon, dans la coordination, bah ils ont des problèmes que j’ai pas forcément eus. Donc c’est
difficile pour moi de… de les aider.
A : Ou tu t’en rappelles plus ! Parce que c’était quand même… enfin je dis pas que tu avais des
problèmes de coordination…
P : Bah j’ai commencé le tennis, j’avais 10 ans. Donc…
A : Oui.
P : Ceux qui ont 7 ans, ils ont des problèmes que…
A : Oui.
P : Enfin moi, dès la première année, j’avais des facilités dans le tennis donc c’est pour… Enfin c’est
aussi pour ça que j’ai continué ce sport.
A : Oui.
P : Alors que j’ai des petits qui… qui ont du mal et… dans la coordination. Donc j’ai pas… j’ai pas eu ce
problème.
A : D’accord. Et tu comptes continuer dans le futur ou pas forcément ?
P : Bah, j’aimerais bien parce que ça me plaît mais faut que mes études me le permettent aussi.
A : D’accord. Bon merci beaucoup pour ce témoignage.
P : Merci à vous.
Nos explications:
(1) J’ai jamais : je n’ai jamais. Oubli de la négation complète. (comme dans le reste de la conversation)
(2) c’était que de l’entraînement = ce n’était que / c’était seulement de l’entraînement.
(3) je m’entraîne plus beaucoup = je ne m’entraîne plus beaucoup.
(4) à ce stade-là : à ce niveau-là
(5) qui avaient: Paul, comme beaucoup de Français, prononce qui de telle sorte qu’on n’entend pas
bien ce mot. On entend plutôt: qu’avaient. (Mais n’écrivez jamais ça comme ça.)
(6) des ados : abréviation très courante de adolescents.
(7) au niveau de: en ce qui concerne / dans le domaine de
(8) l’encadrement: la manière d’ encadrer, de guider ces jeunes élèves.
(9) cette année: Paul mange certaines syllabes et prononce c’t’année.
(10) faut: normalement, on doit dire: il faut. Mais à l’oral, la disparition de « il » est très fréquente avec
des verbes comme: il faut / il vaut mieux.
(11) cadrer quelqu’un: l’ encadrer, le discipliner.
(12) ludique: amusant, qui a le caractère d’un jeu, qu’on fait comme un jeu.
(13) voire: et même

Hors-piste
En hiver, certains rêvent de chaleur, tout particulièrement cette année où il a fait bien froid ces derniers
temps. Mais d’autres n’imaginent pas l’hiver sans neige ni sans ski. Romain est donc allé passer une
semaine sur les pistes enneigées des Alpes.
Sur les pistes ? Pas tout à fait… Parce que quand on skie très bien, on se régale souvent ailleurs,
quand les conditions météo et l’enneigement le permettent. C’était le cas cette semaine-là.
Transcription:
A: Anne / R: Romain
A: Alors Romain, tu étais en vacances cette semaine ?
R: Oui.
A: Ça s’est bien passé ?
R: Oui, un séjour au ski.
A: Oui. Tu étais où ?
R: A Val Thorens, en Sa[…].
A: C’est où, ça ?
R: En Savoie.
A: Oui ?
R: C’est sur le domaine skiable des Trois Vallées.
A: D’accord. Et alors, c’est une belle station ?
R: Oui, oui. C’est le plus grand domaine skiable du monde, avec 600 km (1) de pistes.
A: D’accord.
R: Donc avec les stations de Courchevel, Méribel…
A: Oui, tout est relié ?
R: Oui. Les Ménuires et Val Thorens.
A: Et là, Val Thorens, c’est… c’est très haut, non (2) ?
R: Oui, oui. C’est la… Je crois que c’est une des stations les plus hautes d’Europe.
A: A combien de… d’altitude ?
R: La station, elle est à 2 300 ou 2 400 mètres (3).
A: Oui, oui, c’est haut !
R: Et le haut du domaine à plus de 3 200 mètres (4).
A: Ah oui, d’accord. Et du coup, il faisait pas trop froid, quand même ?
R: Si, au début, il faisait… au début il faisait vraiment froid. Il y avait quoi (5)… Il y avait -20, -25 (6)
peut-être mais avec du… avec beaucoup de vent en plus.
A: Oui, donc ça accentue…
R: Voilà, oui.
A: … l’impression de se geler totalement.
R: Mais après, ça (7) s’est réchauffé en fin de semaine (8), là, avec le soleil… et il faisait meilleur (9).
A: Mais enfin, il y a … il a fait beau quand même ou c’était…? Comment était la neige et tout ça ?
R: Oui, il a fait beau au début, les trois premiers jours. Après, il a neigé toute une journée. Puis il a
refait beau (10) ensuite, à la fin.
A: Donc il y avait de la belle neige alors.
R: Oui, après en deuxième partie de semaine, il y avait de la… vraiment de la belle neige.
A: Hm, hm. De la belle poudreuse ?
R: Poudreuse, ouais, jusqu’aux genoux !
A: D’accord. Et alors, comment tu fais ? Tu skies toute la journée ? Ça ouvre à quelle heure, les
pistes ?
R: Ça ouvre entre 9 heures et 9 heures et demie. Et puis, ça finit à… entre 4 heures et demie et 5
heures, le soir.
A: D’accord. Et alors, toi, tu fais… du matin jusqu’au soir ?
R: Bon, oui… Surtout le… le matin. L’après-midi, ça dépendait. Des fois, on était rentrés plus tôt si il
faisait moins beau et… Voilà.
A: D’accord. Donc tu rentabilises le forfait quand même !
R: Oui, oui. Bah vu le prix (10) !
A: Oui ? C’est-à-dire ?
R: Bah la semaine donc, sur les Trois Vallées, ça coûte 242 euros.
A: Une semaine ?
R: Six jours. De ski, oui.
A: D’accord, oui. Mais on fait.. On va partout où on veut et…
R: Oui, oui, c’est illimité. Voilà.
A: Enfin, il faut aimer skier quand même, quoi !
R: Oui, oui, c’est sûr qu’il faut…
A:Et il y avait du monde alors ?
R: J’ai trouvé, oui, qu’il y avait quand même beaucoup de monde, surtout sur les… voilà, les pistes qui
redescendent en bas des stations.
A: Mais toi, tu aimes pas trop ces pistes-là.
R: Non, mais c’est vrai, quand il y a beaucoup de monde comme ça, on est mieux un peu en dehors
des pistes.
A: C’est-à-dire ? Du hors-piste ?
R: Oui, on a fait quelques hors-pistes, avec un… un livre… enfin, on avait acheté un livre pour…
A: Oui ? Et alors, donc ils donnent des itinéraires ? Enfin comment c’est ? Parce que…
R: Oui, voilà, ils décrivent… ils décrivent les itinéraires, la difficulté et les pièges à éviter, voilà, si il y a
des risque d’avalanche, si il y a des… des barres rocheuses et tout ça.
A: Ah oui, mais on est carrément, oui, en dehors de… oui, des pistes damées (11) et tout ça, quoi.
Donc…
R: Ah oui, oui. Il y en a qui sont même très… très éloignés de tout.
A: Oui, oui. Il faut pas se perdre ?
R: Non, il faut essayer de suivre. Bon, généralement, c’est pas… si on est… si on se… on fait les… les
faciles, ça… il y a pas trop de problèmes.
A: Oui ? Non, parce qu’il y a pas de re[…], enfin… Qu’est-ce qu’il y a comme repères ? Comment on
s’y retrouve (12)?
R: Bah, ça peut être des… des barres rocheuses, des falaises, des passages étroits, des…
A: C’est décrit dans le livre ?
R: Voilà, c’est décrit dans le livre, oui.
A: D’accord. Et… Mais il faut savoir aussi skier dans de la neige…
R: Oui, après…
A: … pas damée.
R: … C’est pas de la neige damée, donc ça dépend des conditions. En début de semaine, c’était de la
neige très dure, parce que ça avait été soufflé par le vent, alors qu’après, c’était plutôt de la poudreuse,
donc…
A: Oui, il faut vraiment bien savoir skier.
R: Oui. Il faut savoir skier sur tous les types de neige.
A: Et alors, toi tu aimes bien, ça ? C’est ce que tu préfères ?
R: Oui, c’est quand même le meilleur. C’est…
A: Pourquoi ?
R: Bah, les paysages sont beaux. On est tranquille, il y a pas tout le monde des pistes.
A: Oui, il y a personne en fait.
R: Oui, voilà, c’est…
A: Et alors, qu’est-ce qu’on voit là-bas à Val Thorens comme… Enfin, quels beaux paysages on a ?
R: Bah, on peut voir le Mont Blanc du côté nord ou les Ecrins vers le sud. Donc de beaux paysages.
A: Oui. Et là, il y avait une belle visibilité, si il faisait beau et tout ?
R: Oui, quand il fait beau, on voit très loin.
A: D’accord. Et le fait que ce soit très haut, c’est quoi l’avantage en fait ? Enfin, je sais pas, il y a…
R: Au niveau de la qualité de la neige. On est sûr que… Voilà, elle est souvent… C’est vrai qu’elle était
largement meilleure qu’à basse altitude. Et puis il y en a… Il y a la quantité, donc… c’est un
enneigement garanti, on va dire.
A: D’accord. Et alors, le midi, où est-ce que vous mangez ?
R: Bah, on a mangé sur des… dans les restos (13) d’altitude (14).
A: Oui ? C’est sympa (15) ou pas, ou c’est un peu l’usine (16) quand même ?
R: Non, là, ça allait. On en a trouvé des… qui étaient assez sympas, pas trop chers non plus, donc
c’était… c’était bien.
A: Oui, oui. D’accord. Ils sont assez accueillants quand même.
R: Oui, oui, là, ça allait, oui.
A: D’accord. Parce que des fois, hein, c’est quand même l’usine à touristes.
R: Oui, des fois.
A: L’industrie. (17)
R: Mais là, on est tombés sur (18) des restos sympas.
A: Oui, oui. D’accord. Bon bah écoute, bientôt la reprise du travail alors ?
R: Eh oui ! Retour à Toulouse.
A: D’accord. Alors bon courage (19) pour le…
R: Merci !
A: … la reprise.
Quelques explications:
1. 600 km: on dit: Six cents kilomètres. (On accorde cent au pluriel car c’est 6×100 et il n’y a pas
d’autre chiffre après cent.)
2. C’est très haut, non ?: bizarrement, on utilise ce « non » pour obtenir l’approbation de celui qui
nous écoute. D’ailleurs, la réponse de Romain, c’est : « oui« . Ce serait notre équivalent de « isn’t it »
en anglais dans ce cas-là, que certains traduisent par « n’est-ce-pas« . Mais c’est assez rare – et d’un
style soutenu – en français de dire « n’est-ce-pas« . Donc on entend souvent « non » comme ça à la fin
de ce genre de questions.
3. 2 300 m: deux mille trois cents mètres / 2 400 m: deux mille quatre cents mètres / 3 200 m: trois
mille deux cent mètres. (N’oubliez pas que mille est invariable, contrairement à cent. Mais la plupart du
temps, on écrit les grands nombres en chiffres, donc pas de problème d’orthographe !)
4. quoi: ici, Romain réfléchit à ce qu’il va dire. Il cherche à se souvenir de la température. Donc c’est
comme s’il se posait la question à lui-même.
5. -20 / -25: moins vingt / moins vingt-cinq (degrés, celsius bien sûr).
6. ça s’est réchauffé: dans ce cas, on n’utilise pas « il » mais « ça », contrairement à d’autres
expressions employées pour parler du temps. Voici d’autres exemples (contraires): ça s’est radouci / ça
s’est réchauffé.
7. en fin de semaine: on peut dire aussi bien sûr: à la fin de la semaine.
8. il faisait meilleur = il faisait plus chaud. Le temps était plus agréable, plus doux, moins froid.
9. il a refait beau: c’est comme « il a fait beau de nouveau/ à nouveau« , mais dans un style un peu
moins soutenu, et donc très courant.
10. Vu le prix ! : cette exclamation montre que c’est cher. Donc étant donné le prix, il faut absolument
profiter au maximum du forfait et skier le plus possible.
11. une piste damée: c’est une piste qui a été préparée par les engins qu’on appellent les dameuses,
qui lissent et tassent la neige pour que ce soit plus facile pour les skieurs.
12. s’y retrouver: savoir où on est, ne pas se perdre.
13. un resto: abréviation familière de « restaurant ».
14. un restaurant d’altitude: c’est un restaurant qui est sur les pistes, pas dans la station.
15. sympa: abréviation familière de « sympathique« , qui signifie ici agréable.
16. c’est l’usine: cette expression signifie que le service n’est pas très personnalisé, que ce qui
compte c’est l’efficacité, et non pas l’accueil, la convivialité. (parce qu’il y a beaucoup de monde)
17. l’industrie: c’est la même image que précédemment, pour donner l’idée qu’il y a beaucoup de
monde et que ce qui compte, c’est la rentabilité.
18. tomber sur: trouver par hasard. Par exemple: je suis tombé sur un bon film. / Je suis tombé sur
des gens sympas.
19. Bon courage: c’est une manière très courante de montrer qu’on compatit avec quelqu’un qui va
avoir quelque chose de difficile ou de pas très agréable à faire. Et donc on l’encourage. Par
exemple: Bon courage pour tes examens. / Bon courage pour ton entretien. / Bon courage pour
demain. / Bon courage pour la suite.
Passion pour le ballon ovale
Dans la région de Marseille, beaucoup de petits garçons grandissent avec le football. Mais pas tous !
Vincent, lui, est venu au rugby quand il était au lycée. Découverte d’un sport d’équipe – très populaire
aussi en France – et d’une atmosphère de club où il se sent parfaitement bien. Et comme c’est un
passionné, il a suivi de près la Coupe du Monde il y a quelques mois en Nouvelle-Zélande, malgré la
distance et le décalage horaire par toujours pratique !
Transcription:
E: Eve / V: Vincent
E : Bonjour Vincent.
V : Bonjour.
E : Alors toi, ta passion (1), c’est le rugby.
V : Oui.
E : Donc, depuis quel âge tu… tu en fais ?
V : Depuis que j’ai 17 ans.
E : Mais comment ça se fait que (2) donc… que tu as commencé si tard ?
V : J’ai commencé si tard parce que un collègue (3) m’a fait découvrir le rugby au lycée (4).
E : Ouais.
V : Et on est allés à quelques entraînements au Club de Martigues – Port de Bouc (5). Et ça m’a bien
plu. Donc j’ai continué dans cette ambiance-là et au rythme des entraînements.
E : D’accord. Donc tu fais partie… Donc aujourd’hui, tu… tu continues à en faire ?
V: Oui, je fais partie toujours du même club.
E: D’accord. Et… Mais alors avant… Donc tu es.. tu es sportif (6), donc avant ce… ce sport, qu’est-ce
que tu … Qu’est-ce que tu as fait comme sport ?
V: J’ai pratiqué du sport (7) comme tout le monde à l’école.(8)
E: Oui.
V: Et puis j’ai pratiqué du karaté et de la piscine (9) en… en dehors des cours.
E: D’accord. Mais alors ces sports, donc, c’est plutôt des sports individuels. Comment ça se fait que tu
es passé des sports individuels à des sports collectifs… à un sport collectif ?
V: J’ai vu ce que donnait le sport individuel, j’ai voulu voir qu’est-ce que ça donnait (10), les sports de…
collectifs, quelle était l’ambiance, et ça m’a bien plu.
E: D’accord. Et donc… donc c’est vrai ce qu’on dit par rapport à l’esprit d’équipe ? Est-ce que… enfin…
est-ce que c’est … c’est … c’est vraiment réel ?
V: Oui, il y a un réel esprit d’équipe au… au sein de l’équipe et même du club.
E: Est-ce que en dehors des matchs, vous vous voyez ? Est-ce que… Est-ce que cette ambiance
continue après le match ?
V : Bien sûr, cette ambiance continue et… il y a la troisième mi-temps (11), hein !
E : D’accord ! Et donc du coup, tu fais des matchs ?
V : Oui, je fais des matchs tous les dimanches.
E : Est-ce qu’il y a un niveau que vous avez atteint avec le club qui est marqué…
V : En Juniors, on a atteint un très bon niveau, on a atteint les phases finales de Provence, huitième
finale de la coupe Sud-Est et on a fini premiers du championnat des Philiponeaux.
E : Des quoi ?
V : Philiponeaux, c’est une catégorie dans laquelle les juniors sont classés.
E : D’accord. Oui, vous êtes allés bien loin avec… avec votre équipe. Et donc par rapport à l’actualité,
donc il y a eu la… la Coupe du monde de rugby qui s’est déroulée donc… le… Il y a pas longtemps.
Alors, qu’est-ce que tu en as pensé ?
V : Je… je pense que l’équipe qui a gagné cette coupe du monde est l’équipe la plus méritante.
D’ailleurs, ils jouaient chez eux, en Nouvelle-Zélande.
E : Oui, donc voilà… Enfin, c’est pas…
V: Non, c’est pas l’équipe de France ! L’équipe de France ne méritait pas de gagner. Ils n’étaient pas au
niveau (12) pour moi durant cette compétition, à part en phase finale dans laquelle ils ont pu montrer un
très beau match. Et sur ce match, ils méritaient de gagner la compétition mais pas sur l’ensemble des
matchs.
E: Oui, parce qu’ils ont quand même bien joué.
V: Oui, ils ont bien joué sur le dernier match. Sur les… l’ensemble des matchs, ils… ils étaient un cran
en-dessous (13) des autres équipes.
E: D’accord. Et donc si c’est ta véritable passion, alors tu … tu te levais chaque matin ? Parce que j’ai
vu qu’il y avait des… des matchs tôt le matin ! Tu… tu te levais pour aller voir ces matchs ?
V: Les… Les… Je sélectionnais les matchs que je voulais voir et je me levais aux heures pour voir ces
matchs.
E: Comme par exemple ?
V: Australie – All Blacks
E: Quelle heure ?
V: Oh, c’était… c’était assez tôt, je crois que c’étais dans les 7h00 (14). Et il y a eu France – Pays de
Galles qui était à 8 heures et demie et…
E: Et ça se fait… C’était en week-end (15)?
V: Oui, c’était en week-end. Les matchs, c’était que le samedi et le dimanche.
E: Ah oui d’accord.
V: A part les matchs de poule qui des fois se jouaient (16) la semaine.
E : D’accord, bon ben très bien. Alors Vincent, ben je te remercie et puis… Merci à toi !
V : Merci. Au revoir.
E : Au revoir.
Des explications:
1. ta passion: on dit qu’on a la passion de quelque chose ou qu’on est passionné de quelque chose.
2. Comment ça se fait que… : cette expression sert à demander: Pourquoi ? Pour quelle raison ?
3. un collègue: c’est le sens marseillais du terme ! Vincent l’emploie pour parler d’un ami.
(Normalement, un collègue, c’est quelqu’un avec qui on travaille.)
4. le lycée: on va au lycée entre 15 et 18 ans à peu près, en classe de seconde, de première et de
terminale.
5. Martigues et Porc de Bouc sont deux villes à l’ouest de Marseille.
6. être sportif: pratiquer un sport régulièrement et être en bonne condition physique.
7. pratiquer du sport: ce n’est pas correct de dire ça. Il faut dire: faire du sport ou pratiquer un sport.
Ici, comme il parle en général, c’est faire du sportqui est correct.
8. à l’école: il y a des heures d’EPS au collège et au lycée. (EPS = Education Physique et Sportive).
Pour parler de cette matière, les élèves disent en général qu’ils ont sport.
9. pratiquer: ne convient pas ici non plus. (Même si on l’entend toujours ici dans le sud). On dit: j’ai fait
du karaté et de la piscine (ou de la natation). Ou alors: j’ai pratiqué le karaté et la natation. (Mais c’est
un peu plus soutenu comme style.)
10. J’ai voulu voir qu’est-ce que ça donnait: il faudrait dire: J’ai voulu voir ce que ça donnait. (c’est-
à-dire ici: comment ça se passait.)
11. la troisième mi-temps: après les deux mi-temps de jeu pendant le match, il y a ensuite la fête
entre les joueurs. Les rugbymen ont la réputation de savoir faire la fête ensemble !
12. être au niveau: être suffisamment bon.
13. être un cran en-dessous: ne pas être au même niveau que les autres équipes. Etre juste au-
dessous.
14. dans les 7h00 (sept heures): vers 7 heures. (plutôt familier)
15. en weekend: on pourrait dire aussi: pendant le weekend.
16. un match qui se joue: on emploie le verbe pronominal pour exprimer la même idée que la voix
passive (qui est joué), qui est moins fréquente.

Ça lui manque vraiment !


Depuis que Manon est petite, elle fait de la danse. L’ambiance des studios de danse, l’atmosphère des
galas, tout cela a fait partie de ses semaines pendant des années. Mais maintenant, c’est devenu plus
compliqué pour elle de continuer. Et elle le regrette bien !
Allez, Manon, ce n’est qu’une période de transition !
Transcription
M: Manon / A: Anne
A: Alors Manon, dans votre temps libre… Vous en avez un peu quand même !
M: Un peu.
A: Qu’est-ce que vous faites ? Ou qu’est-ce que vous faisiez, parce que peut-être c’est différent (1)
maintenant que vous êtes étudiante à Marseille ?
M: Oui. Alors, quand… Depuis que j’ai 6 ans…
A: Oui ?
M: … jusqu’à l’année dernière, je faisais de la danse. Et donc voilà…
A: Vous avez commencé à 6 ans par quoi, alors ?
M: J’ai commencé par de la danse classique, bon, pour les petits, hein ! C’est toujours…
A: Oui, oui, oui. Avec le joli tutu et…
M: Voilà. Exactement ! Et après, vers mes 8 ans, j’ai commencé le modern jazz. Donc toujours en
alliant le classique. Et donc voilà. Et j’ai arrêté l’année dernière puisque… puisque j’ai dû venir à
Marseille et que j’ai pas trouvé de studio de… de danse ici.
A: Oui, parce que vous êtes du Var (2) et…
M: Voilà, je suis du Var.
A: … c’était là-bas que vous aviez tout ça.
M: Ouais.
A: C’était… quoi ? C’était une même prof qui faisait les cours… enfin de… Non, vous avez pas
continué le classique, en fait. Vous avez arrêté ?
M: Non, j’ai arrêté le classique quand j’avais 11 ans. Oui, 11 ou 12 ans et… et je me suis mis (3)
entièrement à la modern jazz. Et après, ma… L’année dernière, je… j’ai commencé la salsa.
A: Ah oui ?
M: Tout ça, ouais.
A: D’accord. Et alors, ça voulait dire quoi ? Combien d’heures par semaine ? Enfin, comment ça se
passait ?
M: Alors, au début donc, quand j’étais petite, c’était une ou deux heures par semaine. Puis après, plus
l’âge augmentait, donc le niveau, on en était à trois, quatre heures par semaine, voire plus (4) le
weekend et surtout quand on approche le gala (5).
A: Oui, alors ?
M: Evidemment. Ah bah…
A: Donc tous les ans, il y avait un gala ?
M: Tous les ans, il y avait un gala. Donc moi qui suis très timide devant des… beaucoup de
personnes…
A: Vous avez le trac ? (6)
M: J’avais beaucoup le trac. Mais après quand on y est, c’est vrai qu’on n’y pense pas. On est dans la
musique. Puis au fur et à mesure des années…
A: On prend de l’assurance ?
M: On prend de l’assurance, ouais.
A: Oui, oui. D’accord. Parce que c’est un gala… quoi ? Dans un… enfin… ? Ça se passe où ? Ça
se…?
M: Ben, ça dépendait des années. Des fois, c’était dans des casinos. Des fois, dans le théâtre, dans
un…
A: Avec beaucoup de monde, alors ?
M: Oh oui, il y avait assez de monde, beaucoup de monde, ouais.
A: Tous les parents…
M: Voilà.
A: … les amis des parents, la famille, tout ça.
M: Ouais, ouais.
A: D’accord. Et alors, donc vous dites, bon, vous aviez le trac avant, puis une fois en scène (7)…
M: Ah, une fois en scène, de toute façon , la musique, elle nous emporte et…
A: Oui. Vous oubliez…
M: On oublie complètement qu’il y a des centaines de personnes devant vous, quoi.
A: Oui. Vous avez jamais eu, je sais pas moi, de trous de mémoire, en plein milieu ?
M: Plus… Plus (8) quand j’étais petite, oui, bien sûr. Et c’est ça qui est mignon ! Tout le monde… tout le
monde rigole (9), tout ça ! J’ai des vidéos, oui. A un moment, je reste plantée (10) devant tout le monde
parce que…
A: Qu’est-ce que je dois faire ?
M: …. j’ai complètement oublié ! C’est rigolo (11), mais bon après, on essaye de… de broder (12)…
quand … quand on…
A: Oui, oui, on arrive à se récupérer.
M: Voilà.
A: Et ça se voit moins si on a un petit…
M: Voilà.
A: … un petit trou de mémoire, quoi. Et du coup, je suppose que vous aviez des tas de bonnes
copines, quoi, en faisant…
M: Oui, oui, oui. Beaucoup. Bon après, ça changeait d’année en année puisque j’ai changé aussi de…
d’école de danse, plusieurs fois, trois fois. Et… Mais c’était bien de… de rencontrer… Puis on… on
évolue aussi grâce aux autres danseuse, hein, finalement, donc… C’était intéressant.
A: Ça doit vous manquer, là, non, cette année.
M: Ça me manque beaucoup, ouais, cette année, ça m’a vraiment beaucoup manqué.
A: Oui. C »est toujours un peu compliqué, quoi, quand on entreprend des études supérieures (13).
Souvent on est obligé un peu de changer de… de style de vie parce qu’on n’est moins dans… Enfin, on
est plus loin de chez soi, et tout ça.
M: Et il faut choisir après… Bon bah, la danse, je pourrai toujours reprendre quand j’aurai pris mes
marques (14)…
A: Oui. Vous avez remplacé par quelque chose, là, ou pas, ou pas du tout ?
M: Non, non, non. Et le sport, c’est vrai que ça me manque énormément. C’est…
A: Bah oui.
M: J’ai un grand vide. Et du coup, je suis stressée.
A: Oui, oui, oui. Bon il faut trouver une solution pour l’an prochain, alors !
M: Voilà. Exactement ! Exactement !
A: Parce que c’est vrai que ça fait partie de la vie, quand même, quand on est habitué comme vous.
M: Voilà, quand on est habitué…
A: Depuis l’âge de 6 ans. D’accord. Bah merci beaucoup.
M: Bah de rien.
Quelques explications:
1. peut-être c’est différent: plus correctement, on dit: Peut-être que c’est différent. Et dans un style
plus soutenu: Peut-être est-ce différent. Mais ici, c’est de l’oral !
2. le Var: c’est le département à l’est du département des Bouches du Rhône.
3. je me suis mis: Manon devrait faire l’accord au féminin: Je me suis mise à…
4. voire plus: et même plus.
5. on approche le gala: il faut dire: quand on approche du gala. (Le verbe approcher est suivi
de de dans la majorité des cas.)
6. le trac: c’est l’anxiéte qu’on éprouve quand on doit monter sur scène ou se produire devant un
public.
7. une fois en scène: dès que j’étais sur scène.
8. Plus: davantage. (On prononce le « s » à la fin quand il a ce sens-là.)
9. rigoler: rire (familier)
10. rester planté: ne plus bouger, rester sur place.
11. rigolo: amusant. (familier)
12. broder: ici, ça signifie improviser pour que ça ne se voit pas trop.
13. les études supérieures: les études à l’université ou dans une école après le bac.
14. prendre ses marques: trouver ses repères dans une situation nouvelle. (C’est une métaphore qui
vient du sport, comme par exemple quand on fait de la course à pied ou du saut en hauteur.)

Face au taureau (2)


On retrouve Bruno et sa passion pour les taureaux.
Ou comment de raseteur, on devient gardian.
Fin de ce petit voyage au coeur des troupeaux de Camargue.

Transcription:
J: Julie / B: Bruno
J: En fait, tu me dis qu’il y a… qu’il y a plusieurs niveaux. Est-ce que tu fais ça que (1) pour la passion
ou quand même, il y a… il y a un but derrière que les gens recherchent, il y a un but financier ?
B: Ben, un but financier, c’est certain qu’il y a quand même des sous (2) à la clé (3).
J: Alors, les sous, tu vas les chercher sur quoi ?
B: Ben, il y a ce qu’on appelle une invitation qui est, monnayant argent (4), on va s’attacher les
services d’un… d’un… de tel raseteur ou d’un autre. Et… Voilà, on est défini pour, par exemple, aller
raseter dimanche à tel endroit (5). Bon ben… Une… C’est comme un accord entre le… le raseteur et le
club taurin. Et bon après, il y a des sous, ce qu’on appelle sur la tête du taureau. C’est… Il y a les
attributs, il y a une cocarde qui est… qui se situe au milieu de la tête du taureau, un gland sur chaque
corne. Et après, ce qu’on appelle les ficelles, ce sont plusieurs tours de ficelle qui sont posés à la base
de chaque corne et en… qui sont après définis (6) en fonction des… de la difficulté du… des taureaux.
J: D’accord. Et après, est-ce que tu as… Est-ce que tu continues toujours aujourd’hui de raseter ?
B: Non, à l’heure actuelle, non, puisque j’ai eu un accident qui m’empêche de continuer. J’ai eu un
accident au genou, donc j’ai été écarté. Mais en… Maintenant, ça m’empêche pas d’aller… de
continuer à aller voir des courses et de monter à cheval dans les… dans (7) les taureaux dans les
manades (8).
J: Alors, tu as… tu as changé. Tu es passé d’une passion de taureaux qui était devant les taureaux, tu
les manipulais. Maintenant tu es ce qu’on appelle un gardian. Est-ce que tu pourrais nous développer…
C’est quoi, la différence (8) et ce que tu fais maintenant ?
B: Ben, en gardian, d’abord, il y a deux catégories de gardians: les gardians qui… dits salariés, qui
sont employés dans les manades à l’année et qui bon, eux (9), sont là pour gagner leur vie. Les
gardians dits amateurs, ce que je suis, qui sont là, beh, pour assouvir leur… leur passion, passer leur
temps libre. Voilà, c’est comme d’être raseteur, il y en a qui vont à la pêche le dimanche, ben il y en a,
pour se relaxer, ils prennent leur… leur cheval le… le dimanche matin et ils vont monter à cheval dans
(7) les taureaux, et chercher un peu de liberté ou… ou de plaisir. Enfin, ça varie après selon les gens.
J: Donc là, vous êtes plusieurs… Vous êtes plusieurs gardians, vous allez parmi les taureaux. Qu’est-
ce que vous faites ? Vous allez en prendre quelques uns ? Ça se passe comment ?
B: Ben après, tout dépend le travail (10) qu’il y a à effectuer. L’hiver, ce sont des… ce qu’on appelle les
prophylaxies (11). Ce sont les services vétérinaires qui viennent pour les vaccins et autres. Et après,
quand la saison attaque (12), voilà, tout dépend le travail qu’on a. Ça peut être d’aller trier quatre
taureaux pour faire une abrivade dans un village, avoir un taureau qui court dans un autre bled (13)
et… ou avoir une ferrade. Tout dépend (10) après les activités qui sont au menu de la journée.
J: Ben merci beaucoup Bruno…
B: De rien.
J: … pour toutes ces infos (11).
B: Au revoir.
Quelques détails:
1. que pour la passion: juste pour la passion. (Il manque la négation « ne »: « Est-ce que tu ne fais ça
que pour la passion ? »
2. des sous: de l’argent (familier)
3. à la clé: au bout, à la fin, en jeu.
4. monnayant argent: le verbe n’est pas le bon. Il faudrait dire « moyennant argent« , ce qui signifie
« contre de l’argent / avec de l’argent en contrepartie. » Bruno confond avec le verbe « monnayer »: on
monnaie un service / un renseignement par exemple, c’est-à-dire qu’on donne un service / un
renseignement contre de l’argent.
5. à tel endroit: dans un endroit quelconque
6. qui sont définis: ça veut dire que chaque ficelle vaut une certaine somme d’argent, qui a été définie
en fonction de la difficulté à la récupérer.
7. dans les taureaux: normalement, il faudrait dire « au milieu des taureaux« , ou « parmi les
taureaux« , ou « dans les troupeaux de taureaux« . Mais c’est la façon de parler des gardians.
8. une manade: c’est un domaine où on élève des taureaux.
9. c’est quoi, la différence ? : construction très orale, à la place de « Quelle est la différence ? ».
10. qui eux sont là… : l’emploi de « eux » n’est pas obligatoire. Il sert à bien marquer l’opposition entre
ce type de gardians et les autres.
11. tout dépend le travail: cette construction est très utilisée dans le sud de la France. Normalement,
on dit plutôt: « Tout dépend du travail qu’il y a. ».
12. la prophylaxie: c’est le fait de prévenir les maladies en faisant des soins préventifs.
13. attaque: ici, c’est l’équivalent de « commence, démarre« .
14. un bled: un village (familier)
15. ces infos: abréviation de « informations« , c’est-à-dire des renseignements. (oral)
Face au taureau (1)
A l’endroit où le Rhône se jette dans la Méditerranée, on est en Camargue: du soleil, du riz, du sel, des
flamants roses, des chevaux. Et des taureaux.
Bruno connaît bien les taureaux parce qu’il est passionné de course camarguaise.
Il a tout expliqué à Julie.
Transcription:
J: Julie / B: Bruno
J: Bonjour Bruno.
B: Bonjour Julie.
J: Alors, la plupart des jeunes font un sport collectif: du foot, du rugby, pour se défouler. Et toi, tu faisais
un sport un peu plus singulier parce que tu…tu étais raseteur. Est-ce que tu voudrais nous en dire un
peu plus ?
B: Oui, oui, bien sûr. Ben un sport particulier, tout dépend d’où on vient. Pour chez nous…enfin… la
Provence, en… et le Languedoc-Roussillon, c’est un sport qui est quand même…enfin un sport… c’est
une tradition quand même avant tout qui est assez connue: c’est la course camarguaise (1). C’est
quelque chose… Enfin c’est une culture qui est assez forte chez nous, donc… Après, c’est… Voilà, il y
en a qui jouent au ballon, qui jouent au basket (2), bah il y en a qui se mesurent à des taureaux.
C’est… c’est… c’est comme ça. C’est une passion, c’est une envie. C’est comme d’aller jouer sur un
terrain de foot pendant 90 minutes. Ben nous, pendant 90 minutes, on court devant des taureaux.
J: Alors, explique-nous un peu, bon parce que moi, je connais, mais les gens qui vont nous écouter
connaissent pas. Comment ça se passe ? Est-ce que, bah, d’abord tu te préparais physiquement, tu
avais un entraînement ? Est-ce que, bah, tu avais des… des habits particuliers ? Et ensuite, vraiment,
quand tu étais dans une course camarguaise, comment ça se passait ?
B: Beh, un entraînement particulier, c’est surtout de l’entraînement de fond parce que c’est quand
même… ça dure quand même pendant 90 minutes, environ. Une saison commence fin mars et se
termine en… mi-novembre. Donc c’est quand même assez long. Donc il faut jusque… de mars à…
jusqu’aux beaux jours, à avril, on rasète que deux fois… que le weekend. Après, c’est weekend plus (3)
semaine. Donc il faut quand même avoir une condition physique assez bonne, pour éviter après les
blessures, les claquages (4) qui peuvent entraîner après des accidents. Donc c’est surtout un
entraînement de fond plutôt qu’un entraînement particulier. Après, au niveau tenue vestimentaire, bah
nous, rien de particulier puisqu’on est habillés de… tout de blanc, un pantalon et un t-shirt blancs. Voilà.
J: D’accord. Et après, quand… quand (5) tu es dans l’arène, bon, le taureau sort de… de son toril, à
quoi tu penses quand tu vas faire un raset (6) ? Tu te dis: « Bon, j’y vais, j’y vais pas. » Qu’est-ce qui
te… Est-ce que tu te dis: « Bah là, c’est le bon moment. Je dois partir. »A quoi tu penses quand tu es
face au taureau ?
B: Ben, penser, on pense pas à grand chose (7). On essaie un peu de… je dirais, toutes les sensations
qui sont à nous. Un peu… Il y a quand même un peu de… de peur, d’hésitation, parce que c’est quand
même des taureaux qui sont en cornes nues (8). Des accidents, ça arrive vite. Ça peut être plus ou
moins… Ça peut avoir plus ou moins de conséquences. Ça peut être un simple coup de corne comme
(9) un coup de corne même qui fait mal, qui touche des artères ou autre. Donc c’est vrai que bon beh
tout ça, ça traverse quand même un peu l’esprit (10). Après, il y a le comportement du taureau qui
rentre en jeu, la configuration des arènes. Tout ça fait que c’est plein de questions qu’il faut analyser, en
une fraction de seconde, pour, bon beh, partir au bon moment et… et partir confiant.
J: Et est-ce que tu as… Tu débutes… enfin, tu as… tu as débuté… Mais est-ce que tu as plusieurs
stades ? Tu évolues ou tu arrives comme ça et tu resteras de toute façon toujours au même niveau ?
B: Beh, généralement, le premier contact, ça se fait dans des ferrades (11) ou des taureau-piscines
dans les fêtes de village, ou ce sont des… des courses de… de jeunes vaches, pour… pour n’importe
qui. Donc généralement, c’est un premier contact.
Après, il y a dans les activités de rue, ce qu’on appelle les encierro… les abrivades (12) où c’est ouvert
aussi à tout le monde, donc ça permet un premier contact. Et après, quand on veut un peu pousser la
chose (13), ben on s’inscrit dans une école taurine où là, on apprend enfin les… un peu la… la
technique. On apprend à connaître un peu les taureaux. Si on a les compétences requises, on est
sélectionné pour passer en protection, où là, on affronte des… pour la première fois, des taureaux
cornes nues. Jusque-là, les taureaux sont emboulés (14). Bon beh là, on affronte des taureaux qui ont
jusqu’à six ans. Donc ça reste des taureaux jeunes. La [calentro ?] (15) commence à trois ans. De trois
à six ans, c’est des taureaux jeunes qui sont comme nous, qui apprennent un peu le… un peu les
bases du métier. Donc ça limite le risque d’accident. Et là-dessus, après bon beh , les gens… les gens
qui ont les capacités reconnues par la Fédération Française de la Course Camarguaise passent à ce
qu’on appelle le Trophée de l’Avenir. Et bon bah, les autres sont gentiment remerciés et peuvent
assouvir leur passion dans les courses d’emboulés. Mais après, en cornes nues, ça s’arrête. Après bon
bah on passe au Trophée de l’Avenir. On a… Le trophée de l’Avenir, c’est jusqu’à 25 ans. Après…
après, toute une catégorie de… Enfin, c’est des classements par rapport à l’âge, au niveau. On peut
rester jusqu’à 25 ans au Trophée de l’Avenir. Sinon après, soit on passe au niveau des As où c’est,
entre guillemets, la crème de la course camargaise. C’est les meilleurs taureaux, les meilleurs
raseteurs, ou on évolue vers ce qu’on appelle le groupe 3. C’est l’intermédiaire entre les gens qui ont
plus le… l’âge d’être à l’Avenir et les gens qui se sentent pas d’aller attaquer aux As où c’est quand
même après un autre niveau.
(A suivre)
Quelques explications:
1. la course camarguaise: il faut récupérer des attributs sur la tête du taureau: une cocarde, des
glands, des ficelles. Le taureau n’est pas mis à mort comme dans la corrida. C’est une tradition de la
Camargue, cette région située dans le delta du Rhône, où on élève des taureaux camarguais en liberté.
2. le basket: c’est comme ça que les Français appellent le basketball.
3. weekend plus semaine: weekend et semaine. (Il faut prononcer le « s » à la fin de plus quand il a
ce sens-là.)
4. un claquage: c’est quand on se déchire un muscle. On dit qu’on se fait un claquage.
5. quand: Julie prononce toujours le « d » à la fin de « quand », ce qui est typique du sud de la France.
Ailleurs en France, si le mot « quand » est suivi par un mot qui commence par une consonne, on ne
prononce pas le « d ».
Si vous voulez écouter les 2 prononciations:
– Quand il est dans l’arène / Quand on est dans l’arène. (Tout le monde fait la liaison. On entend donc
le son « t » à la fin.)
– Quand je suis dans l’arène / Quand tu es dans l’arène. (Normalement, le « d » ne se prononce pas.
Mais dans le sud de la France, il est souvent prononcé.)
6. un raset: c’est le moment où le raseteur affronte le taureau pour lui arracher sa cocarde par
exemple.
7. pas à grand chose: pas à beaucoup de choses. (Mais ne dites pas: « pas à beaucoup de choses ».
C’est très rare d’entendre ça)
8. en cornes nues: il n’y a pas de protection sur les cornes.
9. comme: ici, ça signifie que ça peut très bien être un petit coup de corne mais aussi un coup plus
dangereux.
10. ça traverse l’esprit: on y pense.
11. une ferrade: c’est le moment où on marque au fer rouge les taureaux pour les reconnaître.
12. un abrivado: c’est le moment où les taureaux sont amenés dans les rues jusqu’aux arènes.
13. pousser la chose: aller plus loin, ne pas rester à un petit niveau.
14. un taureau emboulé: un taureau dont les cornes sont protégées par des boules pour éviter que les
raseteurs soient blessés.
15. Problème pour comprendre ce mot… Et Julie est au Québec pour son stage. On attendra son
retour pour lui demander ce que dit Bruno !

Coup de coeur pour la petite reine


La petite reine, c’est… le vélo. Attention, pas le vélo tout terrain, non ! Mais pour le vélo de route. Ou,
pour Grégory, comment s’échapper des salles de cours. Pour lui, comme pour beaucoup de Français,
le cyclisme, c’est le Tour de France bien sûr. Mais ce sont avant tout les heures passées sur son vélo.
Et il n’a que l’embarras du choix pour s’entraîner autour de Marseille: jolies routes qui montent et
descendent au milieu des lavandes, des oliviers, des vignes et de la garrigue. Quelques vrais cols pour
se faire les jambes et travailler ses descentes ensuite. Bref, tout ce qu’il faut pour trouver des
sensations et beaucoup de plaisir. Ici, le weekend, les cyclistes sont partout !
Transcription
G: Grégory / A: Anne
A: Grégory, est-ce que vous avez un peu de temps libre malgré vos études à l’IUT ?
G : Oui oui, le week-end essentiellement et des fois les après-midi.
A : Ah oui ? Et alors,qu’est-ce que vous faites dans votre temps libre ?
G : Alors, dans mon temps libre, j’exerce une activité sportive (1), le cyclisme, que je pratique depuis 4
ans, à peu près.
A : Ah bon d’accord … Et avant, vous faisiez autre chose ?
G : Alors avant, je faisais des sports un peu plus traditionnel quand même comme le football…
A : Oui. Garçon.
G : … J’ai fait du tennis. J’ai fait même du golf mais c’est plutôt côté loisir (2) quand même…
A : Ah bon.
G : Et un peu de ping-pong (3).
A : D’accord. Et alors, vous êtes venu au vélo ?
G : Voilà.
A : Mais vélo de route ?
G : Voilà, c’est ça le vélo de route. C’est assez différent quand même du VTT. J’ai quand même essayé
aussi le VTT mais j’ai… j’ai eu un coup de cœur (4) quand même pour le cyclisme.
A : C’est vrai ? Mais comment…comment ça vous est venu, parce que finalement, bon, il y a … Les
jeunes, ils ont tendance… Voilà, si ils font du vélo, c’est du VTT. Alors vous comment… Pourquoi vous
êtes allé vers le vélo de route ?
G : Ben, en fait c’est tout bête (5). En juillet, il y a Le Tour de France et ça m’a… J’ai eu vraiment le
coup de foudre (6) pour cette discipline (7), ça m’a plu. C’est assez original parce que il y a pas
beaucoup de jeunes qui…
A: Non, non, non. C’est vrai.
G: …. qui le pratiquent parce que c’est quand même un sport difficile. Mais à la fois, c’est quand même
passionnant, c’est riche parce que, bon beh, on se sent un peu libre quand même quand on est en
vélo. C’est pas comme le football, c’est limité, quoi, c’est… .
A : Oui, puis finalement, pour jouer au foot, il faut une équipe, il y a des horaires d’entraînement
G: Voilà, c’est ça.
A: Alors que le vélo, on peut le prendre et… et on part.
G : Voilà, bon, à condition d’être en loisir, bien sûr.
A : D’accord, mais vous faites en club…
G : Non, non, moi, c’est loisir.
A : D’accord, oui, oui, oui.
G : Les autres sports, je les ai pratiqués en club mais là, le vélo, en loisir.
A : Et alors, comment vous faites, quoi? Vous avez… Vous y allez régulièrement, enfin…?
G : Oui, oui, ben, ou soit je fais quelquefois avec des amis. Sinon avec mon père, parce que c’est un
grand sportif aussi.
A : Ah ! D’accord. c’est un cycliste aussi ?
G : Voilà/ Oh, pas que (8) cycliste ! Il fait un peu de tout. Donc…
A : C’est vrai ? Vous en faites combien de fois par semaine par exemple ?
G : Beh, Essentiellement le week-end.
A : Oui. Et vous partez combien de temps quand vous partez ?
G : Je parle plutôt en kilomètres en fait, 50 ou 40.
A : Ouais, c’est ça. Et ça vous prend combien de temps ? Ça dépend un peu du terrain, je suppose,
mais….
G : Après, ça dépend du niveau. Après… du relief aussi parce que si c’est des étapes avec des
montées et tout, donc c’est un peu plus long. Si vous prenez les Termes(9) par exemple, donc là ça
peut durer six heures, cinq heures, l’après-midi.
A : Oui d’accord, vous partez l’après-midi. Que… Par tous les temps, qu’il fasse chaud, froid ?
G : Non, non, je regarde la météo quand même !
A : Ah bon ! Mais en hiver, vous roulez quand même ?
G : Oui oui.. Ah oui ! C’est encore un autre équipement.
A : Oui, c’est ça. Et alors, vous avez un beau vélo ?
G : Ben pour l’instant, j’ai un Décathlon (10), si je peux citer la marque, ouais. Donc… Mais je compte
(11) le changer par contre pour une vraie marque de vélo spécialisée, une marque américaine comme
Trek ou Cannondale.
A : D’accord, oui, oui. Mais c’est plus cher ?
G : C’est plus cher, oui ! Ah oui, c’est vraiment très cher !
A : Mais c’est plus léger !
G : C’est plus léger, oui, c’est plus léger, plus maniable.
A : Oui, il y a plein d’avantages, sauf que le porte-monnaie à la fin est un peu vide !
G : Ah oui ! C’est pas le même prix ! C’est 2000 minimum, 2000 euros !
A : Oui, oui. Et alors, comment vous faites ? Vous allez… Vous travaillez pour vous le payer ou … ?
G : Non, non, non. Mais je compte sur mes parents, sur…
A : Ah bon, ils vont vous aider…
G: Voilà.
A: Et c’est vraiment… Enfin… Qu’est -ce que vous aimez, vous, dans le vélo ? Vous aimez grimper ?
Vous aimez la vitesse ? Vous aimez… quoi ?
G : Ben moi, c’est plutôt les montées parce que je suis léger. Par contre, ce que je redoute (12), c’est
le… c’est… c’est les descentes parce que il y a la… l’appréhension (13). On est quand même un
usager de la route et donc il y a les voitures et tout, qui nous frôlent des fois.
A : C’est dangereux quand même.
G : Puis ça peut être dangereux, oui, oui. Parce que j’ai failli (14)des fois même chuter sur… Vous
savez, il y a des… des… des… comme des nids de poules (15), on dit, ce sont des dégradations de la
chaussée (16).
A : C’est des vrais pièges ?
G : Oui, oui. On peut vite…
A : Et vous êtes tombé déjà ?
G : Oui, oui, je … Enfin (17), je suis tombé, oui, j’ai glissé . Bon, ça n’a pas eu…
A: Pas de conséquences.
G: Pas de conséquences, mais…
A : Oui, oui. C’est vrai que quand même on atteint des vitesses en descente, hein !
G : Voilà. Après il y a l’appréhension. Moi, je vais pas trop, trop vite non plus ! Mais bon, les
professionnels, ils vont à 80 – 90.
A : Oui c’est affolant, vraiment. Et alors, vous avez un champion que vous admirez ?
G : Un champion ? Ben pour l’instant, celui qui prime, c’est Alberto Contador, l’Espagnol.
A : Oui, oui. Oui, c’est un beau sportif. Et puis, il est impressionnant, là, dans les montées et tout ça.
C’est beau à voir. Bon maintenant, il y a le problème du dopage ?
G : Ah oui !
A : Alors, qu’est-ce que vous en pensez de ça ?
G : Ben, ça… ça… Moi, pour moi, ben, ça a sali l’image du cyclisme.
A : Oui, oui
G : Je pense que c’est… c’est la raison pour laquelle les gens se détournent.
A: C’est dommage.
G: Mais il y a pas que le dopage, je pense, qui est à la cause de ça. Surtout en France, c’est peu
médiatisé (18), à part le Tour de France, le Critérium, en début mai je crois, et une classique Paris-
Roubaix. Tout le reste…
A : Oui c’est ça, Paris-Roubaix, bon les gens connaissent. mais le reste, oui… Mais le Tour de France,
quand même, c’est trois semaines et…
G : Ah oui, oui ! On a le temps de regarder !
A : On a une dose de cyclisme !
G : Oui, c’est quand même l’évènement sportif le plus regardé.
A : Oui ! Et alors, vous regardez tous les jours ?
G : Quand même pas tous les jours ! C’est-à-dire que les étapes, elles durent longtemps! Je vais pas
passer toute l’après-midi !
A : Non, mais vous regardez, quoi ? Les étapes…
G : Mais en résumé, oui. Chaque fois, le soir, je regarde le résumé (19), en juillet oui. .
A : Ah, le résumé. Et les étapes de montagne, non, peut-être ?
G : Ben oui, plus les… Bien sûr, plus les étapes de montagne. Les étapes de montagne, j’essaye de
suivre bien sûr….
A : Du début jusqu’à la fin ?
G : Oui, voilà, l’intégralité… enfin l’après-midi, parce que ça commence tôt.
A : Bon ben, bon vélo ce week-end alors.
G : Merci !
Quelques explications:
1. j’exerce une activité sportive: on peut dire aussi : j’ai une activité sportive / je pratique une activité
sportive.
2. côté loisir : pas en compétition.
3. le ping pong: on utilise aussi le terme tennis de table.
4. avoir un coup de coeur pour quelque chose : découvrir quelque chose et commencer à se
passionner pour.
5. c’est tout bête : c’est très simple. Pas la peine de chercher une explication compliquée.
6. avoir le coup de foudre pour (quelqu’un ou quelque chose) : tomber amoureux de quelqu’un /
être vraiment attiré par quelque chose qu’on vient de découvrir.
7. cette discipline : ce sport. On parle de discipline sportive pour désigner une activité sportive.
8. pas que : pas uniquement
9. Les Termes : c’est une côte de 20 km à peu près à Marseille, très appréciée par les cyclistes (et les
motos!). C’est le nom de cette route.
10. Décathlon: c’est une chaîne de magasins de sport en France. Ce sont eux qui dominent le marché
ici. Ils ont développé leurs propres produits.
11. compter faire quelque chose : avoir l’intention de faire quelque chose.
12. redouter quelque chose : craindre vraiment quelque chose.
13. l’appréhension : la peur de quelque chose, par avance. On dit qu’onappréhende quelque
chose quand on y pense avec inquiétude.
14. J’ai failli chuter : je suis presque tombé.
15. un nid de poules: un trou dans la route.
16. la chaussée : la partie de la route ou de la rue où circulent les véhicules.
17. enfin: comme souvent, on l’emploie pour nuancer ce qu’on vient de dire.
18. médiatisé : montré à la télé, évoqué à la radio, dans la presse. On dit : C’est peu médiatisé / C’est
très médiatisé.
19. le résumé : après l’arrivée de l’étape, il y a une émission à la télé qui reprend tous les temps forts
de la journée et passe des interviews des coureurs.

Les aventures nautiques de Sophie


Et voilà, c’est la fin des vacances ! Retour après une longue absence…
Est-ce que l’été a été bon pour vous ? On est bien content de vous retrouver !
Pour ne pas se replonger directement dans l’ambiance travail, on va écouter Sophie qui raconte
quelques-unes des aventures qui lui sont arrivées sur son voilier depuis qu’elle navigue.
Transcription :
A : Alors, Sophie, donc finalement quand on fait de la voile depuis sept ans (1), on doit avoir quand
même des… des tas de souvenirs. Ils sont tous bons ? Ils sont tous… ?
S : Non, pas du tout ! Enfin… On en rit après, mais c’est vrai que quand j’avais sept ans, je me
souviens, j’étais partie sur un Optimist, donc c’est un tout petit bateau, et puis d’un coup, j’avais plus
de… de gouvernail, donc plus de… comme si c’était un volant, quoi !
A : Oui, oui.
S : Donc il est parti et moi, j’étais toute seule. Il y avait personne avec moi, donc j’étais en train de
pleurer.
A : Et alors, le moniteur est arrivé et…
S : Oui, un quart d’heure après, quoi !
A : Il a fallu assurer (2) toute seule ?
S : Voilà. Pendant que je pleurais, bah je suis partie dans les rochers. Bon, c’était bien!
A : Oui, oui,d’accord. Ça marque.
S : Ouais, ça marque. Après, une autre fois, ben je naviguais, donc toute seule aussi. Et puis, mon
bateau s’est renversé et il est reparti, tout seul.
A : Ah !
S : Sans moi !
A : Une femme à la mer !
S : Donc voilà ! Après…
A : Et alors, qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ?
S : Eh ben, on peut rien faire, hein. Nous, on est… Le bateau, il repart tout seul. C’est-à-dire que moi je
suis partie à l’eau. Voilà.
A : Ça doit faire un drôle d’effet quand même !
S : Et on nage. Ouais. On attend que quelqu’un nous voie si… parce qu’il y avait personne en plus sur
l’eau. Il y avait que moi. Donc…
A : Ah bon ?
S : Je suis rentrée à la nage.
A : A quel âge c’était, ça ?
S : J’avais quatorze ans. Donc voilà. Ensuite, ça, c’était cet été, quand j’étais prof, il y a une de mes
stagiaires qui est rentrée dans une digue, donc… donc plein de rochers. Elle s’est tuée !
A : Au sens figuré, quand même !
S : Oui.
A : Oui, oui. Elle s’est explosée (3) dans la digue.
S : Voilà , c’est ça. Et elle a … Bon, elle a tué le bateau aussi !
A : Ah bon.
S : Le bateau était cassé, quoi.
A : Oui, oui. Elle a dû avoir la… la frayeur de sa vie, non ?
S : Ouais, ouais. Moi j’étais super contente ! Et…
A : Comment ça ?
S : Non, non. Mais je me suis fait… Je me suis fait pourrir (4) entre guillemets par mon patron. (5)
A : Ah oui, d’accord.
S : Voilà.
A : Responsable du matériel et des gens.
S : Ouais. Voilà, c’est ça. Après aussi, il y a quelque chose que j’ai fait de bien, c’est que j’ai formé un
groupe de pompiers sur les interventions qu’on pouvait faire sur l’eau, si jamais (6) il y avait un blessé
en mer ou quoi (7), parce que bon, c’est pas…
A : C’est spécial.
S : Voilà, c’est assez spécial. Donc j’ai formé un groupe de pompiers comme ça, toute une journée.
A : C’est varié, hein, finalement.
S : Ah oui, ouais.
A : La mer, c’est infini.
S : Voilà. C’est ça.
A : Et en fait, vous naviguez uniquement en Méditerranée ou vous êtes allée, je sais pas sur
l’Atlantique, en Bretagne ?
S : Ouais, j’ai navigué sur l’Atlantique, mais pas longtemps, quoi, une semaine. Et c’est mieux la
Méditerranée !
A : Pourquoi ? Il fait plus chaud ?
S : Ouais. Puis il y a moins de courants aussi.
A : Oui, c’est ça ? Il y a des moments, elle est mauvaise, la Méditerranée quand même.
S : Oui, mais on a l’habitude, quoi, enfin… Ouais, il y a des… il y a beaucoup de vagues ou beaucoup
de creux mais… Enfin on dérive aussi super vite (8), mais bon, moi, j’ai l’habitude, hein. C’est…
A : Oui, c’est ça, quand on connaît le milieu…
Et sinon, chez vous, les… les… Enfin, dans la famille, il y en a qui sont…
S : Ben mon père, bon qui… qui en fait plus. Et en fait mon grand-père. C’est un truc de famille, quoi.
A : Ah d’accord, c’est une famille. Et là, c’est une fille qui a pris le relais (9).
S : Ouais, parce qu’il faut savoir que la voile, c’est un monde masculin.
A : Très masculin ?
S : Ouais, il y a pas trop de filles, ouais, dedans.
A : Eh oui. Bah de toute façon, là, quand on voit, je sais pas, les grandes courses et tout ça…
S : Ouais, il y a que des hommes.
A : Il y a des filles qui sont célèbres mais elles ont visiblement un peu galéré (10) pour s’imposer aussi.
S : Aussi, oui. Ouais, parce que maintenant, les formations, les filles, on est exclues, quoi, en fait.
A : C’est vrai ?
S : Ah oui, oui. Ils nous… Il y a un test… un test d’entrée, quoi, comme un concours d’entrée. Et c’est
là où ils nous virent (11), quoi.
A : C’est pas vrai !
S : Ils nous disent : « Non, c’est bon, tu es une fille, tu as pas assez de force. Dehors ! ».
A : C’est ça ? C’est une histoire de… de force?
S : Ah oui, oui. C’est parce que…
A : Mais avec le matériel moderne quand même, non, aujourd’hui, ça a pas un peu compensé ?
S : Ben non, parce que sur l’eau, quand on doit soulever un bateau, bah moi, j’y arrive pas, quoi. Enfin,
il faut qu’on m’aide.
A : Ils sont plus costauds (12)? Ouais, quand même. S : En général, ouais, ils sont pas fins.
A : C’est vrai que bon, vous, vous êtes effectivement petit format(13) quand même !
S : Voilà, c’est ça. Donc bon, c’est pas facile mais…
A : Faut compenser par autre chose quoi. Faut pas… Faut pas se renverser. Il faut que le bateau…
S : … Tout… tout aille bien.
A : D’accord. Bon eh ben, merci pour toutes ces anecdotes.
Quelques explications :
1. depuis 7 ans : ça aurait été plus clair de dire : « depuis l’âge de 7 ans »
2. il a fallu assurer = il a fallu se débrouiller, réagir toute seule.
3. elle s’est explosée dans la digue = elle a heurté la digue violemment. (familier)
4. se faire pourrir par quelqu’un : se faire disputer par quelqu’un qui est très en colère. (très familier)
5. mon patron : mon employeur (familier)
6. si jamais : au cas où
7. ou quoi : ou quelque chose comme ça (familier, très oral)
8. super vite : très vite (familier)
9. prendre le relais : prendre la suite de quelqu’un, prendre la succession
10. galérer : avoir du mal à faire quelque chose parce qu’il y a beaucoup d’obstacles à surmonter.
(familier)
11. virer quelqu’un : exclure, renvoyer quelqu’un (familier)
12. costaud : fort
13. petit format : Sophie est petite et mince. Donc c’est un petit format.

Fan de snowboard
Il commence à faire très beau ici à Marseille. Alors, avant de ranger ses affaires d’hiver jusqu’à l’année
prochaine, Isabelle a expliqué à Bao ce qui lui plaît dans le snowboard qu’elle a découvert depuis peu
et qu’on peut pratiquer pas très loin d’ici, dans les Alpes du Sud.
Transcription:
Bao : Bonjour Isabelle ! Ça va, toi ?
Isabelle : Ça va. Et toi ?
Bao : Oui, ça va bien. Alors, tu peux me raconter de (1) tes vacances d’hiver ?
Isabelle : Alors pendant mes vacances d’hiver, je suis allée…je suis allée à la neige faire du snow-
board.
Bao : Ah ! C’est bien ça ! Donc, c’est où ?
Isabelle : Je suis allée à Serre-Chevalier.
Bao : Ah ! C’est trop bien ! Alors, tu fais quoi comme sport là-bas ?
Isabelle : Je fais du snow-board.
Bao : Ah oui ! Tu m’as dit que c’est un sport plutôt difficile et c’est pour les garçons seulement. Mais
pourquoi toi, tu es une fille, tu as choisi de faire le snow-board (2)?
Isabelle : Oui c’est vrai que c’est un sport difficile et en grande majorité, il y a des garçons. Mais moi,
j’ai voulu… J’ai choisi le snow-board parce que…parce que je trouvais que c’était un sport plutôt stylé,
on va dire. Quand je voyais les autres le faire, bon, ça rendait bien (3), comparé au ski, donc voilà, j’ai
choisi de faire du snow-board.
Bao : Oui ! Et depuis quand tu as commencé à faire le snow-board (4) et quels sont les lieux tu es
souvent partie pour faire ? (5)
Isabelle : Ben là, je suis… Je suis partie à Serre-Chevalier comme je t’ai dit, et sinon, je… je vais à
Gap.
Bao : Ah, c’est bien ! Donc, il y a une formation là-bas pour… pour les débutants, par exemple ?
Isabelle : Oui, tu as… tu as l’Ecole du Ski Français et tu prends…tu prends des cours : une heure ou
plus, et c’est soit en collectif soit individuel.
Bao : Ah d’accord ! Et tu en as déjà pris une ?
Isabelle : Oui, j’ai pris une seule…une seule heure de cours de snow-board avec un moniteur et il m’a
appris des techniques de base, et… et maintenant je me débrouille (6)avec ça.
Bao : Ah, c’est trop bien ! Mais comme c’est un sport qui est pas vraiment très facile, donc quelles sont
tes difficultés ou bien tu as rencontré (7) un accident ou pas ?
Isabelle : Ben au début, les difficultés c’est que … bon déjà, c’était l’équilibre vu qu’on a les deux
planches… Pardon ! les deux pieds bien fixés sur la planche, enfin, on…on peut pas beaucoup bouger
par rapport au ski. Donc ça déjà, au début, il fallait s’habituer. Puis aussi pendant le cours, enfin, il faut
apprendre les…les techniques de base et il y a…il y a un vocabulaire bien précis. Donc du coup, en
une heure, il faut assimiler beaucoup de choses. Et bon là maintenant, pour le moment, je me
débrouille avec ça et… ça va.
Bao : Oui, c’est dangereux quand même, hein ?
Isabelle : Oui c’est vrai. J’ai eu… Au début, je tombais souvent, bon, c’est … c’est normal. Et après, ça
allait. Je… Je glisse, je tombe pas, là. Mais sinon, j’ai eu un accident où j’ai fait une grosse chute et
bon, je me suis un peu assommée mais c’était rien de grave, donc ça va.
Bao : Bon… Donc, tu vas continuer à pratiquer le snow-board ou tu penses à (8) choisir un autre sport
pour le faire ?
Isabelle : Ben, là, le snow-board je viens de commencer, donc ça me plaît plutôt bien. Donc je vais pas
arrêter là. Sinon, cet été, j’ai… j’ai bien envie d’essayer le…le wakeboard. En gros (9), c’est un sport…
C’est un peu comme le snow-board mais sur l’eau
Bao : D’accord, donc c’est bien ça. Donc, je te dis bonne chance pour ton choix sur le snow-board ou
bien d’autres.
Isabelle : Merci !
Bao : Au revoir !
Quelques explications :
1. raconter : ce verbe n’est pas suivi de « de ». Est-ce que tu peux me raconter tes vacances ?
2. faire : on dit : « faire du snowboard ». (Mais on aime le snowboard)
3. ça rendait bien : c’était beau à voir.
4. Il faut dire soit « Depuis quand tu fais du snowboard ? » (avec le verbe au présent), soit « Quand est-
ce que tu as commencé à faire du snowboard ? » ( avec le verbe au passé composé)
5. Il faut dire : « Quels sont les endroits où tu vas souvent pour en faire ? »
6. se débrouiller : réussir à faire quelque chose. Ce n’est pas parfait, mais ça va.
7. un accident : on n’utilise pas le verbe « rencontrer », mais le verbe « avoir » : « Tu as eu un accident
ou pas ? »
8. Penser : est suivi du verbe directement : « Tu penses choisir un autre sport ?»
9. En gros = pour résumer (sans entrer dans les détails)
Allez l’OM !
Marseille vit souvent à l’heure de son club de foot, l’Olympique de Marseille. Gaël et Maxime sont deux
Marseillais d’adoption mais ça ne les empêche pas de suivre de près l’équipe de la ville. L’occasion de
les entendre parler de foot, le sport le plus populaire en France. ( Et aussi de prêter attention à l’accent
de Gaël qui n’est pas du sud ! )
Transcription:
G: Gaël / M : Maxime
G : Bonjour, je suis avec Maxime et on va vous parler de l’Olympique de Marseille, le club de foot de
notre (1) ville, donc la ville de Marseille.
G : Bonjour Maxime.
M : Bonjour.
G : Es-tu un grand supporter de l’OM ?
M : Je ne pense pas être un grand supporter de l’OM, mais j’aime bien suivre les résultats, aller voir
des matchs.
G : Ah ! Et tu vas souvent au stade pour voir des matchs ?
M : Non, pas souvent. J’y vais environ 3 , 4 fois par an avec mes amis.
G : Et pourquoi tu supportes l’OM ?
M : Je pense que l’OM est un grand club, l’un des meilleurs de France, qui a une histoire formidable.
G : Et à ton avis, qu’est-ce que tu penses de l’équipe, au niveau des joueurs ?
M : Je pense que l’OM a une bonne équipe mais qui n’a pas les résultats attendus.
G : Et tu m’as dit tout à l’heure (2) que tu allais (3) souvent aux matchs avec tes amis, et qu’est-ce que
tu penses (4) de l’ambiance dans le stade alors ?
M : Je pense que l’ambiance est formidable. Quel que soit le match, important ou non, les supporters
sont exceptionnels. Ils s’arrêtent jamais de chanter, d’encourager leur équipe.
G: Et est-ce que tu as regardé le match retour d’Europa League face à Copenhague même si l’OM
avait gagné le match aller 3-1, donc était quasi sûr (5) de se qualifier ?
M : Oui, bien sûr ! Même si l’OM était quasiment sûr de se qualifier, j’ai tout de même suivi le match
avec attention.
G : Et suite à cette qualification, contre qui Marseille va jouer au fait ?
M : Donc Marseille va jouer contre le Benfica Lisbonne, une équipe portugaise.
G : Et est-ce que c’est une bonne équipe ?
M : Oui, je pense que c’est une bonne équipe qui a des bons joueurs et l’habitude des grands matchs.
G : Donc, dans le cas où on passerait l’obstacle Benfica Lisbonne, est-ce que tu penses que l’OM a
une chance de gagner la Coupe d’Europe ?
M : Cela va être difficile car il reste des bonnes équipes mais c’est possible si l’équipe joue bien !
G : Et tu habites à Marseille depuis 2 ans, est-ce que tu trouves que l’OM est très important pour la ville
de Marseille ?
M : Oui, je pense que l’OM est très important pour Marseille car cela représente la fierté pour les
habitants de la ville et sa région.
G : Ben, merci beaucoup, ben, au revoir à tous.
M : Au revoir.
Quelques détails :
1. notre ville : Gaël n’a pas un accent marseillais. Il « mange » donc certaines syllabes et on entend : «
not’ ville ».
2. tout à l’heure : on entend juste « t’à l’heure », comme dans beaucoup de régions de France.
3. tu allais : on entend « t’allais », ce qui est très fréquent.
4. qu’est-ce que tu penses… : on n’entend pas « que » mais juste : « qu’est-ce (…) tu penses ? » Très
courant aussi.
5. quasi sûr = forme abrégée de quasiment.
6. contre qui : on entend « cont’ qui ».

Le sport en France
Chaque pays a ses préférences en matière de sports. Ici, Viet Quan – qui est vietnamien – et Ghislain
discutent des différents sports pratiqués en France. Ghislain nous parle également de ses préférences
et de ses activités sportives. Alors, c’est parti pour un peu d’exercice !
TRANSCRIPTION
Viet Quan : VQ / Ghislain : G
VQ. Salut Ghislain !
G. Bonjour !
VQ. Je me demande quels sports on joue en France au fait ? (1)
G. Les sports qu’on joue en France ? Les sports les plus joués ?
VQ. Oui, les plus joués.
G. Les plus joués… Ben il y a pratiquement beaucoup de football, après il y a du basket-ball, du
handball (2). Il y a aussi quelques sports de combat : karaté, judo et en grande partie du tennis aussi.
VQ. Et je pense il y a un truc, le cyclisme, le Tour de France ?(3)
G. Oui, le Tour de France, oui. Le vélo, ouais, le cyclisme et des fois aussi le sport automobile comme
la Formule 1 ou le Paris Dakar.
VQ. Ok. Par exemple comme toi, tu joues quel sport en fait ?(4)
G. Moi, euh… Je suis dans un club de Viet Vu Dao.C’est un sport vietnamien, c’est pas très répandu en
France, c’est un sport de combat. Sinon…
VQ. C’est un art martial ?
G. Art martial, oui, c’est un sport de combat. Et sinon, pour m’amuser avec mes amis, c’est beaucoup
football et… oui, football ou basket-ball.
VQ. Tu as un club de football préféré ?
G. Non. Non, je joue… Ah ! En France ? Un club ?
VQ. En France. Par exemple l’OM… (5)
G.OM
VQ. Ah, OK c’est bon.
G. Mais je suis pas très football, moi (6). Enfin c’est le sport préféré… Enfin le plus répandu en France,
c’est le football mais moi, je suis pas très intéressé par le football.
VQ. Et tu t’intéresses sur quoi ? (7)
G. Moi, je suis plus basket-ball et tennis. C’est ce qui m’intéresse le plus.
VQ. Est-ce que tu connais quelqu’un ou un club de basket-ball, un joueur de tennis que tu admires ?
G. Alors, un joueur de tennis que j’aime bien, il y avait Grosjean que j’aimais bien et il y avait Yannick
Noah aussi, et sinon… (ben c’est des joueurs français). Et sinon basket ball, il y a Tony Parker que
j’aime bien. Et sinon, je préfère la NBA hors France, enfin le basket américain, je préfère.
VQ. OK. Merci et au revoir
G. OK, pas de souci (8). Au revoir.
Quelques explications:
1. Quels sports on joue : Le verbe normal avec « sport », c’est « pratiquer ». On pratique un sport. On
parle des sports les plus pratiqués.
2. Le handball : normalement, on prononce « ball » dans ce sport comme le mot français « balle »,
contrairement à football, volley-ball par exemple. Mais beaucoup de Français disent comme Ghislain.
3. Je pense il y a… : Viet Quan devrait dire : Je pense qu’il y a…
4. jouer : normalement, on dit qu’on fait ou qu’on pratique un sport. En revanche, on joue au foot, au
basket, au volley, c’est-à-dire les jeux de ballon. Il faut dire : Quel(s) sport(s) tu fais / tu pratiques ?
5. l’OM : l’Olympique de Marseille, le club de foot de Marseille.
6. Je suis pas très football = je ne m’intéresse pas vraiment au foot. Ce n’est pas ma passion. Plus loin
Ghislain dit « Je suis plus basket-ball » = Je m’intéresse davantage au basket.
7. S’intéresser à quelque chose : Tu t’intéresses à quoi ? Viet Quan se trompe de préposition en
employant « sur ».
8. Pas de souci : Viet Quan vient de remercier Ghislain pour avoir pris le temps de répondre à ses
questions. C’est une façon de lui dire « De rien ».

Passion voile
Quand on grandit dans la région, on n’est jamais très loin de la mer. Alors beaucoup de gens naviguent
sur la Méditerranée pour leur plaisir. C’est ce que fait Sophie, passionnée de voile depuis l’enfance.
Elle raconte comment tout a commencé et comment aujourd’hui elle transmet sa passion, et pas
seulement à des enfants.
TRANSCRIPTION
S: Sophie / A : Anne
A : Bonjour Sophie. Alors, on est ici à Marseille. Donc à Marseille, il y a la mer et je sais que vous faites
de la voile.
S : Euh oui !
A : Très régulièrement ?
S : Très régulièrement, oui, parce que… Bon, j’ai commencé, j’avais sept ans. Au début, j’ai détesté ça !
A : Vous avez commencé comment ? A l’école ou avec les parents ?
S : C’est mes parents qui m’ont forcée. Donc c’est pour ça, j’ai détesté. Et ensuite, j’ai repris de moi-
même à neuf ans. Et puis là, tout le temps, dès que je pouvais, j’étais sur un bateau. A treize ans, j’ai
demandé d’être (1) assistant-moniteur de voile.
A : Ah oui ? Si tôt ?
S : Ouais.
A : On peut faire ça à 13 ans !
S : Ouais… enfin…
A : Faut être bon ! (2)
S : Voilà ! (3) Et après, il y a… A partir de seize ans, j’ai commencé à passer le… la formation pour le
diplôme de prof, professeur. Et je l’ai eu. Et donc depuis l’été dernier, j’enseigne…
A : A des… à des enfants ?
S : Euh non, moi j’ai choisi la tranche 30-50 ans (4) parce que je déteste les enfants !
A : C’est vrai ?
S : Ouais !
A : Ah c’est clair et net !
S : Ouais. Non mais après (5), l’été, j’ai pas le choix. Je prends les enfants. Mais l’hiver, enfin, hors
saison, toute l’année, j’ai le choix de mon public. Donc…

A : C’est mieux, les vieux ?!


S : Ils sont pas vieux. Ils sont beaucoup plus dynamiques que les jeunes. Non mais c’est un public qui
est très intéressé et qui demande… qui en demande beaucoup, qui veut donc beaucoup apprendre.
Donc par rapport aux jeunes, c’est mieux, quoi.
A : Oui, oui. Mais c’est des débutants ? Ils commencent…
S : Ouais, moi j’ai choisi « débutants ».
A : D’accord. Donc on peut commencer tard, en fait.
S : Ah oui, oui. Oui.
A : C’est quoi, le… le… la… la personne la plus âgée que vous ayez ? Cette année par exemple ?
S : Cette année, je crois que c’est 55. Voilà.
A : C’est des gens qui n’ont… jamais navigué tout seuls… enfin navigué avant.
S : Oui, ils ont voulu essayer. Puis bon, voilà.
A : Ah oui, ça doit être bien, ça !
S : Ouais, c’est bien.
A : D’accord. Et alors, en fait, qu’est… Vous, qu’est-ce que vous aimez dans la voile ? Parce que là,
bon, c’est le côté prof, mais…
S : Ce que j’aime dans la voile, c’est que c’est un sport qui peut être collectif, et en même temps
individuel. C’est un sport où on donne beaucoup de soi-même, où on a une impression de… d’être seul
au monde, d’être… d’être… enfin dans l’immensité, d’être… Enfin, c’est quelque chose de beau, je
trouve… Puis la mer, c’est… c’est mon élément, quoi !
A : C’est des sensations, tout ça.
S : Ouais, ouais, ouais, puis beaucoup de sensations fortes, enfin qu’on ne peut pas connaître ailleurs,
quoi.
A : Oui, oui. Et vous… vous naviguez sur quoi, alors ?
S : Alors sur catamaran… habitable et planche à voile. Voilà, des voiliers, enfin tout ce qui…
A : Bon ! Un vrai poisson !
S : Voilà ! C’est ça, oui .
A : D’accord. Et alors, en fait dans la semaine par exemple… enfin, non, vous… Quand est-ce que
vous faites tout ça alors? Parce que vous êtes étudiante quand même.
S : Ouais. Je suis prof le samedi. Donc toute la journée. J’organise des régates une fois par mois le
dimanche. Donc c’est moi le jury. Et des fois, il y a mon patron qui m’appelle en pleine semaine (6): «
Viens me remplacer. » Donc je vais le remplacer pendant la semaine. Bon je rate (7)des cours… Voilà !
A : C’est pas sérieux !
S : Ouais, mais bon !
A : On a des priorités !
S : Voilà ! C’est ça ! Et… non, et voilà. Puis après, tout… toutes les périodes hors scolaires, pendant
les vacances, ben j’enseigne.
A : D’accord.
S : Donc voilà.
A : Et on gagne de l’argent en faisant ça ?
S : Un peu.
A : Quand même ?
S : Oui, pas beaucoup mais un peu, ouais. Ben le minimum, le salaire minimum, le SMIC. (8)
A : D’accord.
S : Voilà.
A : Donc la passion plus le côté pratique. D’accord. Bah merci beaucoup.
S : De rien.
Quelques détails :
1. demander de : la construction, c’est plus souvent avec « à » : demander à faire quelque chose
2. Faut être bon = il faut… C’est fréquent d’omettre “il” à l’oral dans des conversations familières.
3. Voilà = c’est ça.
4. On parle d’une tranche d’âge.
5. après : ici, il n’a pas son sens temporel. C’est comme dire « mais en fait ».
6. en pleine semaine : au milieu de la semaine
7. rater des cours : manquer des cours.
8. le SMIC : en France, il y a un salaire minimum. ( Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance)
Le SMIC horaire est actuellement de 8,86€.

C’est l’hiver! Alors, plutôt ski ou surf?


C’est l’hiver, ou presque. Il a même neigé sur Paris et les régions du nord de la France. Alors, il est
temps de parler ski. En France, on a le choix, avec les stations des Alpes ou celles des Pyrénées par
exemple. Mais ski ou surf ? C’est ce dont discutaient Jean-Claude et Romain il y a quelque temps en
novembre.
TRANSCRIPTION
JC : Jean-Claude / R : Romain / A : Anne

A : Bon alors, ça y est, il paraît que le… le beau temps, c’est fini !
JC : Bah oui, c’est ce que j’ai entendu.
A : Où ça ? A la radio, ils ont dit ?
JC : Bah oui. On va pouvoir penser au ski.
A : Ah oui ? Pourquoi, carrément ils annoncent la neige ?
R : Oui, il va neiger en montagne normalement parce que les températures vont se refroidir et…
A : C’est pas vrai ! Déjà ?!
R: Eh oui, bah on est déjà… On est au mois de novembre. Les premières stations ouvrent dans trois
semaines.
A : Trois semaines ! Ah oui ? Où ça (1)?
R : En Savoie, les premières ouvrent le vingt-et-un novembre, le weekend du 21.
A : Ah ouais ? Tu vas y aller ?
R : Euh, non, non. Pas tout de suite. Peut-être plus tard, à Noël.
A : Oui, parce que là, c’est pas… Enfin il faut quand même attendre qu’il y ait assez de neige, non ?
R : Oui, ça dépend. Ça dépend des années. Il y a des années où il y aura beaucoup de neige dès le
début. D’autres années où ça va être… où il va y avoir beaucoup moins de neige.
A : D’accord. Mais tu vas aller où, toi ?
R : Euh… bah je sais pas encore. C’est pas encore décidé. (2)
A : Lesquelles… Entre quelles stations tu… tu hésites ?
R Ben plutôt celles de… de Savoie. (3) Donc il y a les Trois Vallées, donc le plus grand domaine
skiable du monde avec six cents kilomètres ( 600 km ) de pistes.
A : Ouais, mais tu connais déjà.
R : Oui, mais maintenant je commence à en connaître pas mal (4), à force d’y aller tous les ans. (5)
A : Et alors du coup, là, cette année, tu vas peut-être changer ou… ?
R : Bah… Peut-être. Je sais pas encore. C’est pas encore vraiment décidé.
A: D’accord. Et alors, tu restes sur tes skis ou tu… tu passes au surf ? (6)
R : Oui bah moi je reste au ski. J’avais déjà essayé le surf mais je m’étais fait une entorse au poignet.
Et puis j’ai pas envie de… J’ai envie de garder… J’ai pas envie de reprendre tout à zéro (7) et de devoir
tout recommencer sur les petites pistes faciles.
JC : Moi j’avais commencé par le ski mais je suis passé au surf. Pourtant j’avais commencé le ski pas
très jeune. Je devais avoir vers les vingt ans. Et comme je progressais plus (8), j’ai eu envie de passer
au surf pour essayer de… de voir autre chose.
A : Oui et depuis, tu as plus mis (9) les pieds sur les skis, finalement.
JC : Ben de temps en temps, je… je fais…
A : Un essai…
JC : … un jour de ski, oui, pour voir si… si je suis encore capable d’y rester dessus.
A : Et alors ?
JC : Mais c’est vrai que je me… Non mais je préfère le… le surf parce que c’est… C’est quand même
plus facile quel que soit l’état de la neige. Il y a pas (10) à changer de technique alors qu’au ski, j’étais
un petit peu limité et quand la neige était poudreuse, ou de la mauvaise neige au printemps, je… je…
j’étais pas très à l’aise en ski, alors qu’en surf, ce… ce côté-là, c’est plus facile.
A : Et toi, Romain, ça te gêne pas quand la neige est plus mauvaise, non, sur tes skis ?
R : Bah moi, j’ai pas… J’ai pas un bon niveau dans les… en ski et en surf, donc… enfin dans les deux
à la fois, donc je peux pas comparer…
A : Ouais mais tu as un bon niveau en ski.
R : Oui, oui. En ski, oui. Mais donc j’ai pas de point de comparaison avec le surf. Je peux pas trop dire
(11) si… si c’est… Non, ça me gêne pas.
JC : Toi, tu as une bonne technique au ski et alors ça…
A : Ouais parce que tu as commencé petit et avec des cours.
R : Oui, oui.
A : Tu t’en souviens ? Des cours ?
R : Des cours, vaguement. Mais pas… pas… J’ai pas de grands souvenirs.
A : Non mais c’est ça, tu as commencé à… à six ans.
R : Six ans, oui. C’était à Vaujany.
A : Oui, oui oui. Ça faisait… Tu étais petit, quoi ! Vous alliez… avec ton frère, vous alliez… Combien ?
Trois heures le matin ? C’est ça ? Trois heures tous les matins ?
JC : Ouais, 3 heures tous les matins, vous y alliez.
A : Ouais, ouais, donc bon, c’est vrai que tu as une bonne technique. Bon… Et là, ça y est (12), tu
as… ? Non… Comment tu vas faire ? Tu… Tu pars seul ou tu pars avec un organisme ?
R : Ben je risque de repartir ecore avec l’UCPA, donc l’Union Nationale des Centres… des Centres
Sportifs de Plein Air. Ouais… Et… donc c’est des centres pour jeunes adultes, on va dire, pour les dix-
huit – trente-neuf ans ( 18-39 ans ). Et donc il y a tout qui est compris (13), donc ça permet de… d’avoir
un prix relativement faible par rapport à…
A : Oui, il y a l’hébergement…
R : L’hébergement, la nourriture, la location…
A : Ils ont du bon…
R : Et même la possibilté de prendre des cours…
JC : C’est parce que Romain, il veut pas faire à manger, aussi !
A : Ouais !
R : Oui, voilà ! Non mais c’est vrai que c’est pratique.
A : Ouais, il y a tout.
R : Et puis c’est pas cher… C’est beaucoup moins cher que si on prenait…
A : Un studio.
R : Un studio au même… à la même… au même emplacement dans… dans la station, par exemple.
A : Ouais, parce que c’est bien placé en général.
R : Oui, c’est toujours au pied des pistes.
A : Et ils ont du bon matériel ?
R : Oui, il y a du bon matériel.
A : Oui, oui. Oui parce que c’est ça, c’est quand même… Enfin, acheter du matériel, ça fait un gros
investissement pour… Après, il faut le ranger en plus, il faut stocker.
R : Oui, ça évolue chaque année.
A : Est-ce que tu skies avec des surfers ?
R : Euh… Oui, oui, ça m’est déjà arrivé.
A : Bon bah écoute, prépare bien tes gants, ton bonnet et… et tes lunettes !
Quelques explications :
1. Où ça ? : on peut dire juste « Où ». Mais on rajoute souvent « ça », qui ne veut rien dire. On fait
souvent la même chose avec « qui » ou « quand » . Qui ça ? Quand ça ?
2. Je sais pas encore. C’est pas encore décidé : il manque « ne ». Je ne sais pas encore. Ce n’est pas
encore décidé.
3. La Savoie : c’est une des grandes régions pour le ski en France, dans les Alpes.
4. pas mal = un grand nombre. Romain connaît pas mal de stations de ski. ( expression familière )
5. à force de faire quelque chose : parce que ‘on fait beaucoup quelque chose.
6. le surf : on dit aussi le « snowboard ».
7. reprendre tout à zéro = tout recommencer, depuis le début.
8. je progressais plus : il manque « ne ». = Je ne progressais plus = j’avais cessé de progresser.
9. tu as plus mis = tu n’as plus mis…
10. Il y a pas à changer de technique = il n’y a pas à changer de technique = Ce n’est pas nécessaire
de changer.
11. Je peux pas trop dire : je ne peux pas trop dire = je ne sais pas vraiment.
12. ça y est = c’est fait
13. tout est compris : le prix total comprend tous les services.

Bientôt la Coupe du Monde de foot !


C’est bientôt la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud. Mais il fallait d’abord se qualifier. C’est
ce que la France a fait il y a quelques jours. Mais cette qualification a créé la polémique à cause de la
façon dont les Bleus ont marqué le but décisif pour eux ! Thomas et Gaël reviennent sur le fameux
match France-Irlande !
Transcription :
G : Gaël / T : Thomas / A : Anne
A : Alors, qu’est ce que vous faisiez mercredi soir, tous les deux ?
G : Ben moi, je regardais le match de la France.
T : Ben, moi aussi je regardais le match.
A : Ah oui ! Parce que c’est… c’était un match vraiment essentiel, capital (1) ?
G : Ben oui, celui qui… celui qui gagnait, il passait… il allait en Coupe du Monde et vu que la France
avait gagné le match aller, ils avaient pris une option. Donc là, ils pouvaient passer si ils jouaient bien et
si ils tenaient le score, donc…
A : Et sinon, ils auraient été éliminés ?
G : Voilà.
A : Définitivement ?
G : Ouais, ils allaient pas en Coupe du Monde.
A : Waouh ! Et c’était contre qui, alors ?
T : Contre l’Irlande.
A : Oui, mais donc du coup, c’était ou l’un ou l’autre qui allait à la Coupe du Monde.
T : Et très vite, ils ont marqué.
A : Qui ?
T : L’Irlande.
A : Ah !
T : Et …
A : Ça allait mal pour les Français.
T : Voilà. Et on a très mal joué ce match. (2)
A : C’est vrai ?
G : Oui, les Irlandais dominaient, ils jouaient bien tandis que nous, on n’a pas eu une action.
A : Ah bon ! Vous étiez très déçus en voyant ça ?
T : Ouais.
A : Vous étiez en train de frémir (3), de trembler devant votre télé ?
G : Il y avait qu’une équipe sur le terrain, on avait l’impression. (4)
A : Oui. Et alors après… Enfin moi, j’ai (5) pas regardé mais depuis, on n’arrête pas d’en parler, de ce
match. Qu’est-ce qui s’est passé ?
T : Ben, donc ils ont marqué.
A : Qui ?
T : L’Irlande. Et donc ça faisait 1 à 0. On avait gagné 1- 0 là-bas.
A : Oui ?
T : Et eux, ils gagnaient 1 – 0 chez nous.
A : Oui ?
T : Donc du coup, on était obligé… On a été en prolongation.
A : Oui
T : Et donc en prolongation, y a eu la main (6), la fameuse main…
G : De Thierry Henry, sur un coup de pied arrêté. Ben (7) Henry s’est amené le ballon avec la main, il a
fait une passe en retrait et voilà, les Français, ils ont marqué.
A : Euh, à la fin, quoi, tout à la fin.
G : Voilà. On se dirigeait vers les tirs au but et…
A : Hm hm. Et donc alors ?
G : Ben la France…
A : Qu’est-ce que… Qu’est-ce que vous en pensez ?
G : Ils ont égalisé. Donc ils sont passés, vu que…
A : Oui, oui, oui.
G : …en additionnant les deux matchs, on gagnait 2 à 1.
A : D’accord. Donc c’est les Français qui sont qualifiés.
G : Voilà.
A : Et les Irlandais évidemment sont éliminés et très déçus.
G : Ouais.
A : Et alors, cette histoire de main ?
G : Ben, y a eu (6) des polémiques, y en a (8) qui voulaient… Les Irlandais ont demandé à rejouer le
match.
T : Thierry Henry était d’accord pour le rejouer aussi.
A : Oui.
T : Mais la Fédération Française ne voulait pas.
A : D’accord. Parce qu’en fait, comment ça marche ? C’est ça, une fois que…
T : La FIFA.
A : Une fois que l’arbitre a décidé quelque chose, on revient pas dessus.
G : Ouais. On… On peut si le joueur vient ou sinon, si pendant le match, le joueur, il dit: « j’ai fait main
».
T : Y a des dérogations.(9)
A : Oui ?
G : Là, si il le dit tout de suite à l’arbitre, l’arbitre peut annuler le but.
A : Ah c’est vrai ?
G : Et là, il a rien dit. Donc…
A : Ah d’accord,Thierry Henry n’a rien dit.
G : Ouais.
A : Il l’a dit plus tard.
G : Ouais, il a dit pendant l’interview que : « Ouais, j’ai dit à l’arbitre à la fin… à la fin du match que
j’avais fait main ».
A : Oui d’accord, mais c’était trop tard.
G : Voilà.
A : D’accord. Mais on peut pas… En fait, on se sert pas des… des enregistrements…
T+G : Non.
A : …pour arbitrer.
G : Non.
A : Oui d’accord, donc c’est le scandale !
G : Oui, voilà.
T : Y a le monde politique, les anciens joueurs qui ont…
A : Tout le monde intervient.
T : Hm (10)
A : D’accord. Et alors vous, vous en pensez quoi, chacun ? C’est quoi, votre opinion ?
G : Moi, personnellement, je trouve que c’est du vol parce que la main, ça peut arriver à tout le monde
mais quand on regarde le match, on méritait pas de passer.
A : Oui
G : Et de marquer un but comme ça !
A : Oui, c’est pas très glorieux (11), en fait !
G : Voilà.
T : Oui, c’est peut être pas très glorieux mais si il était allé voir l’arbitre après la main, on aurait aussi
dit… Si on ne s’était pas qualifié à cause de ça, on aurait crié dessus aussi.
A : Oui, oui. Oui, donc…
T : Ça arrive tout le temps, les erreurs comme ça.
A : Oui, c’est ça, des erreurs d’arbitrage.
T : Là, c’est juste l’enjeu.
A : Eh oui, c’est ça, quand même.
T : On va pas changer les règles pour…
A : Oui, oui
G : Mais après quand on y pense, voilà, les Français, ils sont déjà allés en Coupe du Monde plusieurs
fois. Là, l’Irlande, c’était la première fois pour eux qu’ils pouvaient y aller.
A : Oui
G : Donc…
A : Donc oui, effectivement, pour eux, c’est… Ils sont très, très déçus.
G : Voilà
A : D’autant plus (12) dans ces circonstances-là, quoi… D’accord. Bon ben, maintenant, il faut espérer
que la France joue un peu mieux dans les prochains matchs !
G : Voilà !
A : D’accord. Merci.
Quelques explications :
1. Capital = très important
2. On a très mal joué : quand les supporters parlent de l’équipe nationale, ils emploient souvent « on »,
comme s’ils faisaient partie de l’équipe. Ils s’identifient aux joueurs.
3. Frémir = Avoir peur
4. On avait l’impression : cette expression devrait être au début de la phrase : « On avait l’impression
qu’il n’y avait qu’une équipe sur le terrain. » Mais à l’oral, c’est plus souple. On rajoute quelque chose
parce qu’on vient d’y penser.
5. J’ai pas = je n’ai pas. Il y a plein d’autres exemples de phrases négatives sans « ne ».
6. Y a eu la main / des polémiques = il y a eu la main / des polémiques
7. Ben = mot utilisé pour montrer qu’on hésite. Normalement, c’est « Eh bien ».
8. Y en a = Il y en a…
9. Dérogations = des autorisations particulières selon les circonstances, des exceptions.
10. Hum = onomatopée pour dire oui, pour approuver.
11. Glorieux = mérité. Mais là, ce n’est pas glorieux. Ce n’est pas une très belle victoire.
12. D’autant plus = surtout

L’étape du Tour 2009


Le Tour de France, tout le monde connaît, qu’on soit cycliste ou pas. Pendant trois semaines en juillet,
la France vit au rythme du passage des coureurs professionnels et des différentes étapes. Mais il y en
a aussi une qui est réservée aux amateurs passionnés: c’est l’Etape du Tour. Cette année, Michel a
grimpé le Ventoux. On l’écoute !
TRANSCRIPTION
M : Michel / A : Anne
A: Alors Michel, qu’est-ce que tu as fait au mois de juillet, là, il y a quelques… quelques semaines déjà
?
M : Alors, le 20 juillet, j’ai fait, comme chaque année j’ai envie de dire, l’Etape du Tour de France.
A : Pourquoi ? Chaque année, il y a ça aussi ? C’est quoi, l’Etape du Tour de France ?
M : Alors, l’Etape du Tour de France, c’est une étape, essentiellement, souvent de montagne donc, qui
est réservée aux amateurs qui le souhaitent et qui s’engagent.
A : Et c’est exactement la même que… que celle que les coureurs font ?
M : C’est exactement la même. C’est une étape qui a été choisie par les… l’organisation bien sûr. Cette
année, c’était donc Montélimar – Le Ventoux. C’est une montagne… C’est une étape de montagne et
c’est exactement la même.
A : D’accord. Et vous la faites quelques jours avant les professionnels, quoi.
M : Voilà, on la fait souvent lors (1) d’une… lors d’une journée de repos des professionnels.
A : Ah oui ?
M : Comme ça, l’organisation est libre.
A : Oui, parce que finalement… Mais il y a …il y a du… Enfin (2) , ils évacuent la route pour vous…
enfin, tout est fermé ?
M: Oui, on a la route de libre, on a un énorme service, donc, de restauration, de sécurité, etc, etc…
puisque on est… on était cette année 9 500 ( neuf mille cinq cents ).
A : D’accord ! Ça fait du monde ! (3) Mais comment ça… Là, vous êtes partis de Montélimar donc ?
M : Voilà. Donc la veille ou l’avant-veille, on va retirer son dossard, parce qu’on a une puce
électronique. Il y a une lourde organisation. Et le dimanche matin, vingt, le vingt juillet cette année (4), à
sept heures ( 7h00), c’est le point… c’est le départ. On arrive à 6h00 (six heures ) parce qu’il faut
longtemps pour organiser le départ. Voilà.
A : Mais c’est ça, comment… comment on décide qui est-ce qui part en premier ? Parce que je pense
pas que les 9 500 peuvent partir au même moment quand même !
M : Non. Voilà. Alors l’organisation est la suivante, c’est qu’il y a cinq cents… les 500 premiers à partir
sont des gens qui ont été sélectionnés, soit par leurs activités, d’ailleurs du show business, ou des
gens connus, on va dire ça comme ça, ou des… des anciens professionnels cyclistes, ou des jeunes
performants. Et puis après, les autres donc, les 9 000 autres, c’est par ordre… par tire (5) au sort, un
tirage au sort, pardon, et c’est en fonction du dossard qui leur a été attribué. Moi, par exemple, c’était
huit mille six-cent neuf ( 8 609 ) et donc j’étais… Je suis parti demi-heure (6) après tout le monde,
après les autres, après les premiers.
A : D’accord. Et donc là, il y avait combien de kilomètres en tout (7)?
M Cette année, il y avait 170 km (cent soixante-dix kilomètres ) . On finissait par le Ventoux, donc il y
avait 150 km ( cent cinquante kilomètres ) puis les 20 km (vingt kilomètres ) d’ascension du Ventoux
(8).
A : Oui, alors raconte un peu ce Ventoux, parce que…
M : Voilà.
A : C’est quand même l’étape mythique !
M : Oui, c’est l’étape mythique puisque dans l’histoire du Tour de France, l’ascension du col du
Ventoux, c’est un des… une des plus difficiles ascensions. Donc en fait, pour tout le monde, même les
professionnels vraisemblablement, ça consiste sur les 170 km à faire très attention parce qu’on va finir
par les 20 derniers plus difficiles kilomètres, cette ascension, moyenne 9 % ( neuf pour cent )…
A : Il faut arriver en haut !
M : Et donc il faut gérer les 150 kilomètres précédents pour pouvoir faire correctement les autres !
A : Oui, petite mise en jambes ! (9)
M : Voilà ! Voilà !
A : D’accord. Bon et alors, raconte un peu, toi, comment tu l’as ressenti ? Enfin, tu l’avais déjà monté, je
crois ?
M : Voilà, je l’avais monté il y a neuf ans, hein donc, en 2000, dans des conditions climatiques très
difficiles. Il faisait beau dans la plaine mais la… la montée a été très difficile puisqu’il faisait deux degrés
( 2° ). Cette fois-ci, ce fut (10) une très, très belle Etape du Tour pour des raisons climatiques. Il faisait
entre 30 et 35° ( trente et trente-cinq degrés). Donc c’était très agréable, et pas de vent.
A : D’accord. C’était… Oui. C’était chaud…
M : Impeccable ! C’était… c’était chaud bon, mais enfin, on est le 20 juillet. Faut pas s’attendre à autre
chose. (11)
A : Oui, oui. Et arrivé tout en haut, il y avait pas de… Parce que en bas, il y a quand même la forêt.
M : Voilà.
A : Tu montes dans la forêt.
M : Oui, on monte dans la forêt puis au Chalet Reynard (12), donc il reste… Les six derniers kilomètres,
c’est tout rocailleux et pelé. (13)
A : On dirait la lune.
M : Voilà. Mais il n’y avait pas de vent, parce que très souvent, il y a du vent. Donc c’était très peu
venté.
A : Oui, c’est le Ventoux !
M : Voilà. Donc les conditions étaient formidables. Voilà.
A : D’accord. Et alors, tu t’es senti bien tout le temps, ou… ?
M : Alors moi, donc, je m’étais d’abord bien préparé. Je peux y revenir bien sûr. Et donc, j’étais bien dès
le départ et en fait, dossard 8000, j’ai fini, on va dire dans les mille premiers. Donc j’ai fait toutes… Les
150 kilomètres, j’ai remonté des places. J’ai dépassé des concurrents. Mais à… En gérant mon énergie
et donc mon corps, quoi, hein, pour que, arrivé au pied du Ventoux, j’aie encore les ressources
nécessaires pour faire une belle ascension, ce que j’ai fait !
A : D’accord. Bon, c’est un bel exploit quand même !
M : Oui, je suis content personnellement de ma… de mon challenge, on va dire ça comme ça.
A : Et alors, il y en a qui en bavent (13), qui finissent en chaussettes (15)?
M : Ah oui ! Mais on voit tout ! On voit les gens justement qui ne savent pas gérer. Je crois qu’il faut un
capital expérience, hé, pour bien gérer ce… cette étape. Ensuite, il y a les gens qui sont pas
suffisamment entraînés à la distance, et à cet effort quand même qui est long. Et donc… Et puis il y a
ceux qui ne sont pas préparés, bon, qui ont… En cyclisme, hein, il faut avoir un corps… Il faut pas être
lourd, enfin etc…
A : Ouais, pour monter.
M : Et donc qui portent quelques kilos de trop.
A : D’accord.
M : Voilà, qui donc bah, s’arrêtent, se couchent, bref… (16)
A : C’est vrai ?
M : Tous les cas de figure. Oui.
A : Oui, il y en a qui doivent être mal quoi, non ?
M : Voilà. Oui puis il y a…
A : Tu as vu des trucs… des malaises ?
M : Non , j’ai pas vu… Enfin j’ai vu des chutes, malheureusement, hein. Mais il faut quand même savoir
que bon, bien sûr, il y a le nombre, hein. Donc les chutes, il peut y avoir des… des problèmes de
nombre, des chutes liées au nombre. Mais dans le problème des chutes, il y a quand même aussi les
chutes liées à la fatigue et au manque de lucidité. Voilà.
A: Ouais, ouais. C’est sûr.
M : Et donc là, je peux pas dire. Par contre, ce que j’ai vu, c’est des gens… des cyclistes couchés sur
le bord de la route.
A : En train de récupérer.
M : Voilà. Voilà.
A : Ouais, ouais. Pas dopés !
M: Euh non. Le dopage pour moi, ça a été deux bananes à Nyons, c’est-à-dire au kilomètre 80
( quatre-vingt ) je vais dire à peu près, hein. Et puis au kilomètre 150, donc à Bédouin, juste un peu
avant l’ascension, deux autres bananes, avec beaucoup d’eau bien sûr, hein. Voilà. C’est tout.
A : D’accord. C’est tout. Bon et ben écoute, bravo ! Et puis rendez-vous l’an prochain, alors !
M : Rendez-vous l’an prochain.
A : Merci Michel.
Quelques remarques :
Michel a un accent du sud-ouest de la France, différent de celui de Marseille.
1. lors de : style plus soutenu pour dire « pendant ».
2. enfin : à l’oral, ce mot sert souvent à chercher ses mots et à se donner un peu de temps pour
préciser sa pensée. On entend souvent juste quelque chose comme « …fin » .
3. Ça fait du monde ! = il y a beaucoup de monde. ( beaucoup de gens )
4. le 20 juillet : en fait, Michel s’est embrouillé dans les jours. L’Etape a eu lieu le lundi, pas le
dimanche. Les professionnels, eux, l’ont faite le samedi suivant, juste avant l’étape finale à Paris.
5. par tire au sort : la première fois, Michel n’emploie pas le bon mot et il se corrige juste après. « Tire
» est le verbe : on tire au sort.
6. demi-heure après : on dit comme ça dans le sud-ouest. Ailleurs, on dit « une demi-heure après »
7. en tout = au total.
8. Le Ventoux ( ou Mont Ventoux ) : on l’appelle le Géant de Provence. Il a une altitude de 1 910
mètres. On le voit de loin parce qu’il est isolé. Son nom vient du fait qu’il y a souvent beaucoup de vent.
9. une mise en jambes = un échauffement
10. ce fut = ça a été . Michel emploie le passé simple, ce qui est très, très rare à l’oral. C’est comme s’il
nous racontait une histoire.
11. faut pas s’attendre à autre chose = Il ne faut pas s’attendre à autre chose = Ce n’est pas
surprenant du tout.
12. Le Chalet Reynard : c’est un petit café restaurant isolé. Il sert de repère à tous ceux qui montent le
Ventoux.
13. rocailleux et pelé : il n’y a plus que des rochers et des pierres. Il n’y a plus d’arbres, plus de
végétation.
14. en baver : c’est de l’argot pour dire que quelque chose est difficile à faire et qu’on souffre. « J’en ai
bavé pour monter ce Ventoux. »
15. finir en chaussettes : expression familière pour dire qu’on finit très péniblement.
16. Bref : on dit ça quand on ne veut pas donner tous les détails. Ça signifie qu’on s’arrête dans une
énumération mais tout le monde peut imaginer la suite.

Si on faisait un peu de sport !


Cardio-training, musculation, step, etc… On peut pratiquer toutes ces activités dans les salles de sport
qui proposent des abonnements à l’année et qui ont fleuri un peu partout en France. Romain nous
explique pourquoi il y va très régulièrement.

TRANSCRIPTION
R : Romain / A : Anne
A : Alors Romain, est-ce que tu es content de ta salle de sport ? Parce que tu t’es inscrit cette année,
là, dans une salle de sport.
R : Oui, je me suis inscrit au mois de septembre, donc en arrivant à Aix-en-Provence. Donc j’ai choisi
une salle de sport… ben… enfin proche de mon école pour pouvoir y aller facilement après… après la
journée de travail.
A : Parce que tu y vas souvent ?
R : Oui, j’y vais trois fois par semaine à peu près.
A : Ah oui , en sortant du boulot. (1)
R : Voilà. Dès que j’ai fini la journée, je vais passer un petit moment à la salle de sport.
A : C’est quoi « un petit moment » ?
R : Ça… Une heure ou deux.
A : Oui. Et alors qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ?
R : Alors, bah (il) y a plein de possibilités différentes. Donc il y a une salle de musculation classique
avec des…
A : Des appareils.
R : Des appareils…
A : De torture !
R : Voilà (2) ! De torture. Mais (il) y a également des… des cours collectifs de musculation, donc avec
un professeur, ou aussi des cours collectifs plutôt pour travailler le cardio.
A : Oui, c’est quoi ? Avec des vélos, tout ça, non ?
R : Oui, voilà, (il) y a des vélos mais aussi sans… sans matériel, avec des mouvements…
A En musique ?
R :Voilà, en musique. (Il) y a aussi des cours de step, de gym. Enfin (il) y a plein… plein d’activités
différentes. On peut aussi faire du… du yoga…
A: Ah oui ? Et tu fais… Tu as essayé tout ou… ?
R : Non, non j’ai pas du tout tout essayé. Je fais plutôt de la musculation, un peu de cardio mais pas…
A : Pas de yoga !
R : Non, pas de yoga.
A: Et alors, donc tu… tu trouves (3) que tu as progressé depuis le début ?
R : Oui, oui. Je vois les… les progrès. C’est vrai que pour les charges à soulever, ça a… ça a bien
progressé. Enfin, j’ai bien progressé.
A : C’est ça, tu soulèves des poids ?
R : Oui. Des poids avec une barre.
A : Oui, bon ! Et il y a combien sur ta barre ?
R : Ben ça, ça dépend le muscle travaillé (4). C’est… On met pas la même charge pour les cuisses que
pour les bras, vu que c’est pas la même taille de…
A : Ah oui, oui. Bien sûr. Non mais donne-moi une idée, parce que moi, j’ai aucune idée de… de ce
qu’on fait, en fait.
R : Ben ça, ça dépend aussi le travail… le travail recherché parce que moi, c’est plutôt un travail
d’endurance, donc ça va être pas des charges très, très lourdes mais plutôt sur une durée assez
longue. Alors que certains vont plutôt chercher à charger énormément leur barre mais faire juste trois
ou quatre répétitions.
A : Oui ? Et ça donne quoi comme résultat ? Eux, ça veut dire qu’ils vont avoir des gros muscles ?
R : Oui, normalement, quand on travaille le… la force, on va plutôt avoir des gros muscles, alors que
quand on travaille l’endurance, ça va plutôt être des muscles bien dessinés mais plus fins et…
A : Oui, d’accord.
R : Pas… pas énormes.
A : Ça dépend du résultat qu’on veut obtenir.
R : Oui parce que ça fait pas travailler les mêmes types de fibres musculaires.
A : Hum, hum. Donc tu sais tout maintenant là-dessus ! Tu as des bons profs (5)? Ils vous aident ?
R: Oui, oui. Moi, je tombe toujours sur le même prof (6), donc David, il est très bien et…
A : Oui, il donne des bons conseils.
R :Oui, oui, très bons…
A : D’accord. Ouais, parce que, bon, on doit pouvoir faire un peu n’importe quoi, non, dans ces…
R : Oui, bah c’est vrai qu’il y a des gens qui… C’est des mouvements qui peuvent être dangereux si ils
sont mal… mal réalisés, pour le dos ou…
A : Oui, oui. Donc il faut quand même faire attention.
R: Donc il faut quand même avoir… bien faire les mouvements, avoir les bonnes bases techniques.
A : D’accord. Et tu y vas avec un copain (7), non, c’est ça ?
R : Bah on est plusieurs de l’école à y aller donc après les cours.
A : Tout le monde est…
R : On y va ensemble.
A : Oui. Tout le monde est aussi assidu (8)?
R :Oui, oui. Et puis là, vu que l’été arrive, ils ont une piscine extérieure et on va pouvoir aussi se
baigner…
A : Après l’effort.
R : Après le travail. Voilà, après l’effort.
A : Oui, oui. Bon et alors, combien ça t’a coûté, ça ?
R : Ça m’a coûté environ cinq cents (500) euros l’année.
A : C’était intéressant comme prix ou… ? Tu avais comparé, non, d’autres salles ?
R: Oui, j’étais allé voir d’autres salles, donc… Oui là, c’était intéressant. Enfin, les prix sont à peu près
les mêmes partout mais là, c’est vrai que pour le… les horaires et les cours, ça m’arrangeait plus. (9 –
10)
A: Oui, d’accord.
R: Plus ici qu’ailleurs.
A : Oui, parce que ça fait une somme quand même !
R : Oui, c’est une grosse somme. Mais bon, si on y va… Si on y va souvent, c’est…
A : Là, tu l’as amortie.
R : Oui, oui. Voilà.
A : Tu as rentabilisé…
R : Il faut pas y aller une fois tous les mois.
A : Non, ça c’est sûr ! Bon et bah c’est bien.
Quelques détails :
1. le boulot : mot familier pour le travail.
2. Voilà : on l’emploie souvent pour approuver ce qui a été dit avant. = c’est ça.
3. Tu trouves que tu as progressé ? = Tu penses que tu as progressé. On utilise souvent le verbe
trouver dans ce sens. Quelques exemples : « Je trouve que c’est une bonne idée. » « Romain trouve
que c’est important de faire du sport ».
4. ça dépend le muscle travaillé : on doit dire « ça dépend du muscle travaillé », avec « du ». Mais à
Marseille, personne ne dit ça !
5. un prof : abréviation très fréquente pour « professeur ».
6. Je tombe sur le même prof : je suis avec le même prof. C’est un peu le hasard. Ça tombe comme
ça.
7. un copain : familier pour « ami ». Au féminin, c’est une copine.
8. être assidu : ne jamais manquer un cours, ou très rarement.
9. ça m’arrangeait plus : ça me convenait mieux. C’était plus pratique.
10. On prononce le « s » de « plus » parce que le mot est employé tout seul ici, dans le sens de «
davantage ». S’il est suivi d’un adjectif, on ne prononce pas le « s ». Par exemple dans « C’est plus
pratique », on n’entend pas le « s ».
Marseille sans le foot ne serait pas
Marseille !
Marseille et le foot sont inséparables !
Alors quand on grandit dans cette ville, c’est un sport vers lequel on se tourne tout naturellement,
comme Nadir qui nous parle de sa passion pour le ballon rond.

TRANSCRIPTION
Nadir : N / Anne : A
A : Bonjour Nadir. Alors, je crois que tu es un fan de foot. (1)
N : Oui, c’est ça. Je pratique du football. (2)
A : Depuis quand ?
N : Depuis au moins dix ans.
A : Oui. Tu as quel âge, en fait ?
N : J’ai dix-huit ans et demi. Le football, ça me permet de passer des bons moments entre amis, de
prendre du plaisir, de me dépenser. (3)
A : Tu joues beaucoup ? Enfin tu as beaucoup d’entraînements par semaine, de matchs ?
N : Deux fois par semaine.
A : Des entraînements ?
N : Je m’entraîne et le dimanche, on a un match contre une équipe qui fait partie du championnat.
A ; D’accord. Tu joues en championnat.
N :Oui, c’est ça. En club… je joue.
A : Bon ! Et ça marche ? ( 4)
N : Oui, oui, ça va.
A : Vous êtes bons ?
N : Oui, ça va. On est quatrièmes au classement.
A : Bravo !
N : Au niveau régional en fait.
A : D’accord. Et pourquoi tu as commencé quand tu étais petit ?
N : Parce que d’abord, je voulais pratiquer une activité sportive. Et après, je me sentais le plus habile
avec mes jambes. Donc j’ai préféré m’orienter vers le football.
A : Oui, oui. Et tu… tu es supporter de…
N : Oui, je suis supporter de l’Olympique de Marseille ( 5) – la ville où je suis né – qui en ce moment
sont très performants. (6) Ils sont actuellement deuxièmes au championnat de France.
A: Bah bravo !… Tu vas aux matchs ?
N : Oui, je viens (7) souvent voir le match. Je suis abonné. (8)
A : D’accord. Mais où alors ? Ici, à Marseille ?
N : Au Vélodrome, au Stade Vélodrome. (9)
A : D’accord. Et…Non, tu ne fais pas les déplacements avec… ? (10)
N : Pas les déplacements, non. Très, très rarement.
A : D’accord. Et alors, qui est-ce qu’il y a comme bons joueurs en ce moment ?
N : Comme bons joueurs ? ( Il ) y a… Je pourrais vous donner beaucoup de noms.
A : Ils sont tous bons !
N : Voilà… Zenden est en très bonne forme en ce moment. Mandanda… Voilà.
A : Bah écoute, d’accord. Merci !
N : De rien.
Quelques commentaires :
1. le foot : abréviation très courante de football.
2. Je pratique du football : normalement, on doit dire « Je pratique le football ». Ou alors : « Je fais du
football ».
3. se dépenser : faire un effort physique et donc dépenser son énergie.
4. ça marche ? = Vous avez de bons résultats ?
5. l’Olympique de Marseille = l’OM. C’est un des plus grands clubs de foot de France.
6. qui sont très performants : normalement, il faudrait dire : « qui est très performant », puisque l’OM
est un mot singulier. Mais Nadir a utilisé le pluriel en pensant aux joueurs. Ou alors, il fallait couper la
phrase : « Je suis supporter de l’OM. En ce moment, ils sont très performants. » Comme souvent à
l’oral, on commence une phrase d’une façon et on ne la termine pas toujours très logiquement.
7. je viens : ce serait mieux de dire : « Je vais souvent voir le match ».
8. abonné : les supporters de l’OM prennent un abonnement à l’année pour assister à tous les matchs
à Marseille.
9. le stade Vélodrome : malgré son nom, c’est LE stade de foot de Marseille.
10. faire les déplacements : c’est quand un supporter va assister aux matchs de son équipe dans les
autres villes de France par exemple, en général avec son club de supporters.

Et si vous veniez plonger à Marseille?


Vivre à Marseille, c’est bien sûr vivre au bord de la mer. Mais c’est aussi pour certains, aller voir ce qu’il
y a sous la surface de la Méditerranée dans cette rade magnifique. Valérie est tombée amoureuse de
la plongée sous-marine et des sites de plongée au large de Marseille. Elle nous emmène découvrir tout
ça.

TRANSCRIPTION :
V : Valérie / A : Anne
A : Alors Valérie, qu’est-ce que tu fais quand tu as du temps libre ?
V : Alors quand j’ai du temps libre, Anne, je vais plonger. C’est ma passion.
A : Oui. La plongée sous-marine.
V : Plongée sous-marine avec des bouteilles, subaquatique. Et je plonge aux Goudes (1) sur l’Archipel
de Riou qui est un… qui sont plusieurs îles. Il y a Riou, il y a Jarre…
A : Oui, oui. Et pourquoi là ?
V : Parce que c’est magnifique et c’est là que ce sont les plus belles plongées de Marseille.
A : C’est vrai ?
V : Parce que il faut savoir qand même… peut-être des gens ne le savent pas mais Marseille est la
capitale de la plongée en France.
A : Ah bon ?
V : Oui.
A : Ah oui.
V : Et donc grâce à ce club que j’ai découvert il y a plus de dix-huit ans maintenant, voilà, bah je
m’éclate (2) dans ce club. J’ai commencé comme tout le monde par un baptême et puis petit à petit, j’ai
passé mes niveaux. Il y a plusieurs niveaux. Bon je suis pas allée jusqu’au niveau de… de Brevet
d’Etat, Monitorat (3) pour travailler parce que j’ai un métier déjà. Mais…
A : Ça reste un loisir… surtout un loisir.
V : Ça reste un grand loisir, un grand loisir. Et comme j’ai mon brevet d’initiateur, je fais des baptêmes
et quelques formations niveau 1.
A : Oui, parce que… Alors comment on commence en fait ?
V : Alors on commence par un baptême, toujours. Suivant comment se passe le baptême et suivant
aussi comment se sent la personne dans l’eau, si elle est aquatique, si elle se sent bien et qu’elle a
envie d’apprendre plus, on propose des formations de niveau 1. Alors ça peut … Normalement en trois
jours, on a… on peut avoir son niveau 1.
A : Et alors, ça veut dire qu’on peut faire quoi ? On va à quelle… On descend à quelle profondeur ?
V : Alors, on descend avec un moniteur… Alors le baptême déjà, c’est sur un fond de six mètres et
quand on commence à faire une préparation niveau 1, on descend sur une zone de dix mètres, avec un
moniteur qui vous apprend plusieurs choses. Et c’est vrai que ce qui est un petit peu dur pour ce…
les… enfin les personnes qui commencent à plonger, les néophytes (4), c’est de… d’enlever le
masque. Parce que d’enlever son masque, c’est pas évident en plongée quand on est sous l’eau…
A : Ah, ça fait partie des…
V : Ça fait partie des exercices…
A : Des étapes…
V : Ouais. Et surtout de l’étape de niveau 1. Et c’est la chose la plus difficile, je pense pour un débutant.
Voilà.
A : On enlève le masque… Mais pourquoi ? Parce que ça peut être nécessaire…
V : Ça peut être nécessaire en plongée : coup de palme. Alors vous êtes en groupe, un petit coup de
palme ou tout simplement, la lance, elle cède et donc, bah savoir, voilà, si le masque s’en va, s’il part
de côté, ou de droite ou gauche…
A : Etre à l’aise…
V : Etre à l’aise, savoir remettre un masque et donc il faut différencier… du nez de la bouche. Voilà.
C’est très simple quand on sait et que c’est bien appris. Voilà.
A : Oui, oui. Et alors qu’est-ce que tu aimes, toi, dans la plongée ?
V : Ah… Ce que j’aime dans la plongée, c’est le niveau… l’ambiance, surtout l’ambiance de la plongée.
J’adore être sous l’eau. J’adore la flore, la faune. Et puis surtout pour moi, ça a été à un moment de ma
vie une certaine thérapie, plutôt que d’aller chez un psychiatre ou un psychologue, ça m’a permis de
me détendre et puis aussi de me réaliser… aller un petit peu plus loin…
A : Oui, dépasser ses limites.
V : Comme toi tu fais du VTT (5)… Dépasser ses limites,voilà, moi, ça a été un petit peu pareil et c’est
devenu une passion. Mais c’est surtout maintenant à l’âge que j’ai, c’est surtout pour me détendre,
voilà, quand je vais plonger.
A : Et alors, tu plonges souvent ?
V : Alors, oui. Je plongeais souvent. Maintenant, je plonge un petit peu moins parce qu’on a pas mal de
travail (6). Mais la saison de plongée commence au mois de mars et finit fin novembre à Marseille en
Méditerranée. Et l’eau , bon, elle est un petit peu froide en ce moment. Elle est à 15 – 16 . Mais à
Marseille, au mois de novembre, on peut plonger. L’eau peut faire encore 18 à 19 degrés.
A : D’accord. Donc ça vaut la peine d’y aller.
V : Ouais, ouais.
A : Oui, oui, d’accord. Et alors, il y a des endroits magnifiques ? Qu’est-ce qu’on voit ?
V : Alors sur…
A : Qu’est-ce que tu aimes, toi ? Parce que, je sais pas, selon les plongeurs, ils préfèrent certains
milieux plutôt que d’autres.
V : Voilà, alors moi, j’aime beaucoup le milieu des tombants. C’est sur les îles – parce qu’il y a des îles
sur Marseille (7). Il y a Riou, il y a Jarre, le Grand Congloué, le Petit Congloué, l’Impérial du Million,
l’Impérial du Large…
A : Tu connais tous les coins. (8)
V : Oui. Et donc c’est des rochers et des petites îles, et des petits îlots, ou des grosses îles, des îlots
qui sortent de la mer. Bah il faut t’imaginer que en-dessous, il y a exactement pareil. Ça peut descendre
jusqu’à 60 mètres, 40 mètres, voilà.
A : Et c’est ça qu’on appelle un tombant.
V : C’est ça un tombant. Donc tu te.. tu descends le long de cette paroi. Et c’est sûr, c’est moins
effrayant quand on est débutant parce que… et puis c’est comme ça qu’on apprend aussi.
A : On n’est pas perdu au milieu de rien.
V : On n’est pas perdu au milieu de rien, parce qu’ avoir un sens de l’orientation en plongée, c’est pas
donné à tout le monde (9) si on n’a pas un moniteur.
A : Oui, j’imagine.
V : Voilà. Et donc, c’est rassurant pour certains… certaines personnes de savoir qu’il y a le tombant à
côté parce qu’ils sont là prêts à toucher. Ils sont pas dans le… dans ce grand bleu comme…
A :On a des repères.
V : On a des repères. Oui voilà, c’est ça. Parce que c’est vrai, quand on plonge dans le grand bleu sur
une épave qui peut être à 50 mètres, donc on vous largue du bateau, vous vous retrouvez dans le
grand bleu. On vous dit « Ouais, on met un galito (10) », c’est parce que ça vous indique que le bateau
est en dessous, et hop, on fait le canard, et on plonge… bah jusqu’à 50 mètres sur une épave dans le
grand bleu. Et c’est assez impressionnant.
A : Oui, ça doit être un peu vertigineux.
V : C’est vertigineux, c’est impressionnant. Et surtout, c’est quand on remonte, quoi, c’est long quand
on remonte dans le grand bleu.
A : D’accord.
V Et avoir un tombant justement à côté…
A : C’est du concret.
V : C’est du concret et puis ça nous permet aussi de continuer la… la plongée en regardant des… des
petits poulpes, des petits poissons qui sont sous les tombants, en découvrant la flore marine. Donc
c’est…
A : Ça occupe.
V : Ça occupe, voilà, quand on fait les paliers, quand il y a des paliers à faire. (11)
A : D’ accord. Merci beaucoup !
Quelques détails :
1. Les Goudes : quartier de Marseille, avec un petit port de pêche typique, perdu au bout du monde et
très connu des amateurs de plongée sous-marine.
2. S’éclater : expression familière qu’on utilise pour dire qu’on adore faire quelque chose. On peut dire
aussi : je me régale.
3. Brevet d’Etat, Monitorat : ce sont les diplômes officiels qu’on doit passer en France pour devenir
moniteur de plongée. ( ou d’un autre sport )
4. Un néophyte : c’est un débutant, dans un style soutenu.
5. Le VTT : vélo tout terrain.
6. Avoir pas mal de travail : avoir beaucoup de travail. En fait, c’est un peu moins fort que “beaucoup
de travail”.
7. Sur Marseille : à Marseille et dans les environs. On dit par exemple : je travaille sur Marseille, ce qui
signifie qu’on travaille dans ce secteur-là.
8. Tous les coins : tous les endroits.
9. C’est pas donné à tout le monde : tout le monde n’a pas cette capacité.
10. un galito : une sorte de petite bouée qui sert de fil d’Ariane en plongée pour ne pas se perdre.
11. faire des paliers : des paliers de décompression, nécessaires quand on remonte à la surface, pour
éviter les accidents.
Jeu, set et match
Il n’y a pas que les études dans la vie !
Romain nous parle de sa passion pour le tennis. Il joue, il entraîne les petits et il admire les grands
joueurs.

TRANSCRIPTION :
Anne : Bonjour Romain. Alors, je voulais savoir ce que tu pratiques comme sport, puisqu’on m’a dit que
tu étais sportif.
Romain : Moi, je pratique le tennis.
Anne : Oui. Mais tu… tu joues depuis longtemps ?
Romain : Ça fait pas si longtemps que ça. Ça fait cinq ans et demi, bientôt six ans.
Anne: Et tu es bon ?
Romain : Oui, ça va. J’ai fait beaucoup de tournois.
Anne : Ah, d’accord.
Romain : Des compétitions.
Anne : Parce que je pensais qu’il fallait commencer vraiment petit.
Romain : Pas spécialement. Il faut… Il faut jouer beaucoup après pour essayer de rattraper le retard
sur ceux qui ont commencé tôt.
Anne : D’accord. Tu faisais quoi avant ? Tu as fait un autre sport ?
Romain : J’ai fait… J’ai fait… J’ai fait du foot. Et j’étais gardien. Donc j’ai été habile avec mes mains
vite. Donc après voilà…
Anne : Ah ! Je vois ! Et tu es passé au tennis.
Romain : Voilà !
Anne : Mais c’est complètement différent, parce que le foot, c’est un sport d’équipe et…
Romain : Complètement. Mais (il ) y a, comme je le disais, en tennis, il existe une forme en équipe
aussi. Ça s’appelle… Comme la coupe Davis, c’est entre pays, moi je fais pareil avec mon club. Je
représente mon club en tournoi, avec d’autres gens du club.
Anne : Oui, oui. Mais alors tu… enfin, tu… tu te déplaces ? Tu…
Romain : Je me déplace. Comme ce weekend. On va à Aix, on va à Lyon. On fait des déplacements,
on représente nos clubs, avec d’autres joueurs. Et ça permet de… C’est une autre forme du tennis.
C’est plus individuel (1). On joue pour son club. C’est plus collectif (2).
Anne : D’accord. Donc tu peux concilier les deux, le côté collectif et un sport quand même qu’on
imagine un peu plus individuel.
Romain : Exactement.
Anne : Et tu… tu fais autre chose avec le tennis ?
Romain : Euh oui, je donne des cours.
Anne : C’est vrai ?
Romain : Ouais.
Sharmila : Bonjour Romain.
Romain : Bonjour.
Sharmila : Est-ce que c’est pas très compliqué de concilier et les études et le tennis (3), parce que tu
pratiques beaucoup d’heures ?
Romain : Ça dépend les études (4) que tu veux faire. Si …Je pense que si j’avais fait une prépa (5) ou
quelque chose comme ça, j’aurais été obligé de diminuer les heures alors qu’en IUT, on a des… c’est
des horaires très serrés. Donc le weekend, on a des… des assez longs weekends. Donc c’est possible.
Sharmila : Tu pratiques souvent le tennis, en semaine par exemple ?
Romain : En semaine, je peux pas. C’est à partir du vendredi. Par contre le wekend, je fais que ça (6).
Anne : D’accord. Bon. Et tu dis que tu donnes des cours. Mais c’est à des gens de quel âge ? Des
enfants ?
Romain : Ça peut aller à des débutants, pas trop… Les enfants, c’est ce qu’il y a de plus difficile. Donc
ça va plutôt de… des adolescents qui… qui débutent à des adultes qui peuvent avoir un niveau très
correct déjà.
Anne : Oui, oui. Mais tu gagnes de l’argent avec ça ?
Romain: Oui.
Anne : Tu es bien payé ?
Romain : C’est assez… Assez bien. Mais je pense que si on me l’avait demandé (7) de le faire
bénévolement, je l’aurais fait quand même. Au début d’ailleurs, j’ai commencé comme ça.
Anne : D’accord.
Nadir : Et quel est le tennisman… le meilleur tennisman en ce moment pour toi en fait ?
Romain : Pour moi, c’est Federer de toute façon. C’est plus qu’un tennis. C’est… C’est une philosophie
de vie, Federer . C’est plus qu’un modèle. Donc voilà.
Nadir : Et… tu pourrais pas nuancer avec…avec un autre joueur, avec Nadal ?
Romain : C’est … De toute façon, comme je dis, on est en train de vivre la plus belle histoire du tennis.
C’est la plus belle page de toute façon. Donc c’est deux grands joueurs (8 )et c’est deux modes
complètement différents.
Anne: Merci !
Petits commentaires :
(1) C’est plus individuel : Il manque un bout de la négation. ( ne… plus )
Romain veut dire que « Ce n’est plus individuel » puisqu’il joue pour son club. Le tennis est
normalement un sport individuel mais là, ce n’est plus le cas. On ne prononce pas le « s » à la fin de «
plus ».
(2) C’est plus collectif : Là, il s’agit bien du comparatif. Romain veut dire que c’est plus collectif que
d’habitude. On prononce le « s » à la fin.
(3) et les études et le tennis : la répétition de « et » sert à insister. C’est comme si on disait « à la fois
les études et le tennis. »
(4) Ça dépend les études : Normalement, on dit : ça dépend des études. Le verbe dépendre est suivi
de la préposition « de » : ça dépend de la situation. / ça dépend du niveau que tu as. / ça dépend d’elle.
Mais à Marseille, on entend souvent ça !
(5) une prépa : c’est l’abréviation familière pour parler d’une classe préparatoire ( ou classe prépa. )
Pour entrer dans certaines écoles après le Bac, les Français passent des concours, c’est-à-dire des
examens très sélectifs. Il y a un nombre de places limité. Donc pour être reçu, il faut être parmi les
meilleurs, ce qui demande une préparation intensive. C’est ce qu’on fait dans une classe prépa.
(6) je fais que ça : Je ne fais que ça. ( Je ne fais rien d’autre. ) Il manque « ne », comme très souvent
à l’oral.
(7) Si on me l’avait demandé de le faire : il y a un « l’ » de trop. Il faut dire : « Si on m’avait demandé
de le faire ».
(8) C’est 2 grands joueurs : la forme parfaitement correcte, ce serait : Ce sont 2 grands joueurs. ( au
pluriel ) Mais à l’oral, c’est plus souple !

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