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Douceur, vitesse, féminité… Au départ très lente, elle s’enflamme au rythme des tambours…
Vous l’avez deviné, nous allons aujourd’hui vous parler de la danse orientale, une des passions de
Laetitia. Ecoutez bien, elle vous raconte tout !
Nous vous souhaitons une très bonne année !
Transcription:
M: Mélodie / L: Laetitia / N: Nely / A: Anne / Ad : Adèle / Al : Alexia
M : Alors Laetitia, qu’est-ce que tu fais le weekend ?
L : Alors, cette année… Depuis l’année dernière, je fais de la musculation et en fait, je me suis mise à
ce sport parce que j’ai arrêté la danse orientale.
N : Pourquoi tu as arrêté la danse orientale ?
L : Bah quand j’ai déménagé à Marseille, j’ai pas trouvé un endroit où en faire, tout ça (1), c’était
compliqué. Du coup, j’ai arrêté. J’avais mes habitudes à Istres (2), mes copines, ma prof et donc j’avais
arrêté.
N : Moi, j’ai une copine (3) qui fait de la danse orientale, juste là, aux Cinq Avenues (4).
L : Ah oui ?
N : Je te jure !
A : Alors vous pourriez peut-être vous inscrire ?
L : Oui, mais c’est vrai, j’aimerais vraiment…
A : C’est un truc… Ça vous manque ?
L : Oui, ça me manque vraiment, surtout en fait depuis cette année, moi, j’arrête pas de regarder des
vidéos, tout ça, j’aimerais vraiment recommencer à en faire.
A : Alors, comment ça se passe, un cours de danse orientale ? C’est une séance de combien de
temps ? Une heure ? Une heure et demie ?
L : Oui, moi, ça durait une heure, parfois une heure et demie, ça dépend en fait… Une heure et demie,
deux heures… Non, pas trop deux heures. C’était une heure, une heure et demie. Voilà, on nous
mettait… Notre prof nous mettait de la danse, tout ça, de la danse égyptienne, vraiment traditionnelle.
A : Vous êtes d’origine égyptienne ?
L : Non, je suis d’origine tunisienne. Mais depuis petite (5), ma mère, elle regardait tout le temps des
films égyptiens et donc j’ai toujours vu des danseuses, tout ça. J’ai vraiment adoré et depuis petite, je
m’amusais un peu chez moi, toute seule et… et puis après, j’ai décidé de m’y mettre, tout ça. Et
vraiment, c’est une vraie passion, je trouve ça très sensuel en même temps. J’aime beaucoup.
A : C’est difficile ou pas ?
L : Au tout début, c’était pas vraiment difficile parce que je dansais beaucoup, j’aimais bien. Mais bon,
là, je pense que si je reprends, ça va être compliqué parce que j’ai arrêté quand même, ça fait un
moment.
Al : Et c’est quoi, ta tenue ? (6)
L : C’est une tenue deux pièces (6) la plupart du temps. Il y a beaucoup… On met beaucoup de…
Après, je sais pas trop comment on appelle ça mais…
N : Des sarouels.
L : Ouais, des sarouels, des robes… C’est très sensuel, c’est coloré, j’aime beaucoup, beaucoup de
paillettes.
A : Mais c’est vous qui l’avez choisie ou… ?
L : Oui, oui, on peut choisir, on l’achète, ouais.
A : On achète ce qu’on veut ?
L : Ouais.
A : Et la musique, alors ? Vous aimez cette musique ?
L : Ah oui, j’adore ! On retrouve un peu de la musique en fait de tous les pays orientaux, tout ça… Mais
comme la danse orientale est née en Egypte, on retrouve beaucoup de chansons égyptiennes et j’aime
beaucoup.
A : Et vous comprenez ?
L : Je comprends pas tout mais je comprends parfois. Je comprends quelques paroles, ça va.
A : Et y a des grandes danseuses que vous admirez ?
L : Oui, j’ai oublié le nom, mais il y en a une qui est… Enfin, il y en a deux ou trois qui sont très, très
connues et on s’inspire en fait de leurs chorégraphies en.. quand on fait nos cours.
M : Donc en fait, vous reproduisez des chorégraphies que vous voyez, c’est ça ?
L : Oui, je crois qu’il y en a une qui s’appelle Samia Gamel, enfin quelque chose comme ça. Et on
regarde beaucoup comme elles font et on essaie de reproduire.
A : Bon mais la musculation, ça n’a rien à voir ! (8)
L : Non, ça n’a rien à voir mais bon… Il y a une nouvelle tendance avec Instagram, il y a beaucoup de
vidéos de femmes sportives, tout ça et tout. Et j’ai bien aimé ! Et voilà, j’avais envie de m’y mettre, pour
ma santé, pour me défouler ( 9) un peu, ça me faisait du bien.
Ad : Oui, ça reste un sport.
L : Oui, j’aime beaucoup. On est… A la fin, on est vraiment fatigué, donc j’aime bien !
Al : Mais tu fais quoi ? Les engins (10) ou tu prends des cours ?
L : Je fais des cours parfois. Parfois, c’est la musculation elle-même avec des poids, ça dépend. Du
cardio aussi…
A : C’est bien. Vous y allez quand, là, maintenant ?
L : A la musculation ?
A : Oui
L : J’y vais ce soir. Non, demain.
A : Demain ?
L : Ouais.
A : Combien de fois par semaine ?
L : J’essaie d’y aller deux, trois fois par semaine.
A : Il y en a d’autres qui font de la musculation parmi vous ?
Ad : Moi, j’en ai fait pendant un an et demi et là, j’ai arrêté un peu mais…
A : Vous avez commencé la danse orientale !
Ad : Non, mais non, j’ai arrêté, voilà, avec des soucis, enfin… parce que j’y allais plus trop. Mais là, je
vais m’y remettre, un peu quand même. Ça me manque, ça devient un manque après, quand on n’y va
plus.
A : Oui. Pour vous, c’est ça, C’est vraiment…
L : Ouais, là, ça fait longtemps. J’ai hâte d’y repartir. (11)
Al : De quoi ? La danse orientale ?
L : Non, là, je parlais de la muscu mais la danse orientale, ouais, j’aimerais bien trouver un endroit où le
faire et…
A : Bah il faut aller vous renseigner, là, aux Cinq Avenues !
L : Moi je veux bien, hein.
A : Oh oui, forcément à Marseille, il y a bien des cours de danse orientale, hein ! Et vous vous ferez
des nouvelles copines, et tout ! Bon, bah, bonne musculation en attendant et puis allez vous renseigner
pour la danse orientale.
Laetitia : Oui.
Des explications :
1. tout ça : dans un style familier et oral, certains rajoutent cette expression à la fin d’une phrase.
2. Istres : c’est une ville à une cinquantaine de kilomètres de Marseille.
3. Une copine : une amie (style plus familier)
4. Cinq Avenues : il s’agit d’un quartier de Marseille.
5. Depuis petite : depuis que je suis petite / depuis que je suis enfant (style familier)
6. ta tenue : les vêtements que Laetitia porte pour pratiquer la danse orientale.
7. Une tenue deux pièces : un vêtement fait de deux parties (un haut et un bas). Par exemple, on
parle aussi d’un maillot de bain deux pièces, par opposition à un maillot une pièce.
8. Ça n’a rien à voir : c’est complètement différent / Il n’y a aucun lien entre les deux.
9. Se défouler : évacuer le stress
10. les engins : les machines, les appareils de musculation qu’on trouve dans les salles de sport.
11. j’ai hâte d’y repartir : il faut dire : J’ai hâte d’y retourner.
Supporter marseillais
Clara est allée à la rencontre de Brandon parce que Brandon est un vrai supporter de l’OM, l’équipe de
foot de Marseille. Et comme pour tous les supporters, suivre une équipe, c’est du sérieux ! Clara nous
emmène d’abord au stade Vélodrome, où le spectacle est autant sur la pelouse que dans les tribunes,
dans les virages sud et nord où se regroupent les clubs de supporters. Plongée dans l’ambiance
festive du stade !
Transcription
C: Clara / B: Brandon
Les supporters:
Nous sommes des Marseillais. Et nous allons gagner. Allez, l’OM !
C : Bonjour Brandon.
B : Bonjour Clara.
C : Alors Brandon, je voulais savoir ce que tu penses à l’heure actuelle de l’Olympique de Marseille, de
leur équipe en ce moment, leurs résultats.
B : Bah disons qu’en ce moment, à l’Olympique de Marseille, c’est assez compliqué, elle (1) subit une
passe difficile (2), avec des joueurs qui sont pas au niveau (3) et un entraîneur qui n’assume pas ses
choix tactiques et techniques.
C : Qui est l’entraîneur en ce moment de l’OM ?
B : Monsieur Michel.
C : Ouais.
B : Un Espagnol, qui jouait au Real de Madrid avant et ça pose problème à l’OM parce que les résultats
suivent pas (4). Et avec les supporters qu’on a à Marseille, assez exigeants, bah l’Olympique de
Marseille doit pas être 16ème du Championnat de France.
C : Ah oui, quand même. (5)
B : Et on doit être dans les top 3 pour concurrencer le PSG (6) et Lyon, ce qu’on n’arrive pas à faire et il
pose des questions sur la remise en vente du club.
C : D’accord.
B : Et tout le… tout un changement en interne, au niveau administration et… et tout simplement les
joueurs.
C : Ils ont changé d’entraîneur il y a pas longtemps, là, il y en a un qui a démissionné.
B : Ouais, c’est Monsieur Bielsa qui a démissionné. On sait toujours pas les raisons officielles. Ils
parlent d’un désaccord entre le président et lui, pour une histoire de contrat, un des termes du contrat a
changé mais ça reste plutôt une affaire classée en interne, pour pas que les supporters puissent
divulguer (7) eux aussi leur opinion sur ce sujet.
C : D’accord. Et qu’as-tu pensé du match OM-Lyon ?
B : Bah, OM-Lyon c’était un très gros match, où il y a eu de l’ambiance. Les supporters étaient
présents, ont répondu présents surtout avec l’histoire de…
C : Ah oui ! Ça, c’est sûr !
B : De Monsieur Valbuena qui a… qui a décidé de… d’aller à Lyon, donc de trahir l’Olympique de
Marseille.
C : Oh, trahir, c’est un grand mot !(8)
B : C’est une trahison pour les passionnés de l’OM !
C : Ce que je comprends, c’est que tu es un grand passionné de l’OM en tous les cas ? (9)
B : Un amoureux.
C : Un amoureux de l’OM ? Bon, merci pour cette petite interview, Brandon.
B : De rien, avec plaisir.
Des explications:
1. elle : Brandon utilise le féminin car il pense à l’équipe. (nom féminin)
2. une passe difficile : une période difficile. On dit souvent: être dans une mauvaise passe / traverser
une mauvaise passe. On peut dire aussi que c’est une mauvaise passe pour l’OM en ce moment.
3. ne pas être au niveau: ne pas être bon du tout, ne pas avoir le niveau requis, ce qui explique
l’absence de réussite. On peut employer cette expression pour les études par exemple: Il n’obtiendra
pas son diplôme car il n’est pas au niveau.
4. les résultats ne suivent pas: cela signifie que les résultats ne sont pas les résultats attendus.
5. Ah oui, quand même ! : cette remarque de Clara montre qu’elle vient de se rendre compte
qu’effectivement, l’équipe marseillaise est vraiment mal classée.
6. Le PSG : le Paris Saint-Germain.
7. divulguer: normalement, ce verbe est synonyme de révéler quelque chose qui devrait rester secret.
Donc Brandon devrait plutôt dire : donner leur opinion.
8. C’est un grand mot: cette expression signifie que ce mot ne correspond pas vraiment à la situation,
que c’est exagéré d’employer un mot aussi fort pour une situation qui ne le mérite pas vraiment. Dans
ce genre de situation, on dit aussi souvent : C’est un bien grand mot.
9. En tous les cas = en tout cas
Danseuse en herbe
Vous connaissez déjà Asma, cette petite fille qui aime beaucoup aller à l’école. Vous vous souvenez,
elle aime aussi dessiner, colorier, faire du découpage. En fait, elle est curieuse et s’intéresse à tout !
Nawal lui a posé des questions sur une de ses activités préférées, la danse.
Transcription :
A : Asma / N : Nawal
N : Coucou, Asma.
A : Coucou.
N : Qu’est-ce que tu fais comme activité en dehors de l’école ?
A : Je fais du roller, de la danse et du poney.
N : Du poney ! Tu continues à en faire ou c’était avant ?
A : C’était avant mais je sais pas si je vais encore y aller. Je sais pas encore.
N : Tu as eu de la chance ! Moi, j’en ai jamais fait. Et donc de la danse. Ça fait combien de temps que
tu en fais ?
A : Combien ? C’est ma cinquième année.
N : Et tu es… tu es en quoi ?
A : En Initiation.
N : En Initiation… Ça veut dire quoi, ça ?
A : En fait, il y a des groupes. En premier, il y a Eveil, puis il y a Initiation. Après, il y a Préparatoire.
Après, je sais pas.
N : Mais en gros (1), plus c’est haut , enfin plus… plus tu avances et plus tu es un pro, quoi. C’est ça ?
A : Oui, voilà.
N : Donc toi, tu es encore en niveau débutant, un peu.
A : Oui.
N : D’accord. Et tu y vas quel jour, à la danse ?
A : Le mercredi et le samedi.
N : D’accord ! Donc en gros (1), tu y vas pas pendant que tu as l’école ?
A : Non.
N : Bon, ça va.
A : Que le mercredi (2) par contre.
N : Le mercredi, tu as l’école le matin, non ?
A : Oui. C’est tout.
N : D’accord. Et tu fais quoi comme type de danse ?
A : Je fais classique et jazz
N : Et laquelle tu préfères des deux ?
A : J’aime bien le classique parce que le classique, ça bouge pas, on transpire pas. Et j’aime bien le
jazz parce que le jazz, ça bouge et… ça bouge. Et j’aime bien les musiques, comme le classique,
j’aime bien les musiques.
N : Donc tu aimes bien les deux, tu arrives pas à te décider.(3)
A : Voilà.
N : Donc tu as pas envie d’en arrêter un ou de continuer l’autre.
A : Parce que si je veux arrêter le classique, j’arrête les deux et si je veux arrêter le jazz, j’arrête les
deux.
N : Donc tu es obligée de continuer les deux, vraiment ! Mais c’est bien aussi ! Comme ça, tu peux faire
deux types de danse et découvrir deux… deux trucs (4) différents.
A : Oui, c’est vrai.
N : Et est-ce que – parce que beaucoup de gens disent que la danse, c’est pas du sport – est-ce que
toi, tu penses que c’est vraiment du sport, du vrai ?
A : Oui, c’est du sport.
N : Et pourquoi ?
A : Parce que si on est gros, après on maigrit… plus au jazz qu’au classique.
N : Ah, tu veux dire qu’on se dépense (5) plus et du coup, c’est le sport… ça sert à maigrir, et que du
coup, la danse, ça te permet de maigrir.
A : Oui.
N : Ouais. Mais quand ils te disent que ouais, par rapport au football où vraiment tu cours comme un
fou et tu transpires et tu en peux plus (6), tu vois la danse, c’est un peu plus… plus calme, plus soft (7).
A : En fait, le classique, on… on… ça bouge pas.
N : Ouais. Mais le jazz, si. C’est ça ?
A : Mais le jazz, ça bouge quand même.
N : Donc c’est du sport !
A : Oui.,
N : Ok. Et donc vas-y, là, je parle à une semi-professionnelle de la danse, alors, enfin, je me
demandais, tu connais quoi, comme pas de danse ?
A : Pour le classique, je connais le pas de basque, les assemblés-dégagés et le pas de bourrée et pour
le jazz, je connais le saut de chat et le jazz square.
Quelques explications :
1. en gros : sans entrer dans les détails / pour résumer
2. que le mercredi : seulement le mercredi
3. se décider : choisir
4. un truc : une chose (familier)
5. se dépenser : avoir une activité physique qui demande des efforts
6. tu n’en peux plus : tu es très fatigué(e), tu es épuisé(e)
7. soft : c’est un des mots anglais qui est passé dans la langue française orale. = doux
Et n’oubliez pas qu’il manque « ne » dans toutes les phrases négatives car il s’agit d’une conversation
familière.
Nous avons donc transcrit ce qui est dit. Si c’était un texte écrit, il y aurait la négation complète.
Il s’entraîne
Constance, régularité, discipline… Voici les qualités que démontre Joran dans sa passion pour la
musculation.
Il a expliqué à Loïs comment il s’entraîne. Il lui a parlé de ses débuts et de ses progrès.
Car il faut bien dire que sa ténacité porte ses fruits et que ça se voit !
Transcription:
L : Alors Joran, j’ai entendu (1) que tu faisais de la musculation.
J: Oui, c’est ça, donc ça fait trois ans maintenant que j’ai commencé la musculation.
L : Oui.
J : J’avais dix-sept ans.
L : Ah, quand même jeune !
J : Oui, oui, on peut dire ça comme ça, oui. Et donc j’ai commencé donc à en faire dans une salle à
côté de chez moi.
L : Tu habites où ?
J : J’habite à côté du centre commercial « Grand Littoral ».
L : C’est à Marseille ?
J : Oui, dans les quartiers nord de Marseille.
L : Oui. Et donc, à tes débuts, tu arrivais facilement à porter (2) ? Tu …
J : On va dire que au début, ça a été… J’ai eu une progression pas forcément constante, mais je me
rappelle que je… j’étais vraiment en difficulté au début.
L : Et ça, c’est le cas pour …
J : Pour la majorité des… pour la majorité des personnes, c’est… Pour commencer, faut (3)
commencer d’en bas pour arriver tout en haut.
L : D’accord. Et là, aujourd’hui, à quel niveau te situes-tu ? (4)
J : Là, bah aujourd’hui, j’ai atteint un niveau quand même qui me satisfait pleinement.
L : Ouais ?
J : Vu que (5) j’arrive à porter, notamment au développé /couché, presque 130 kilos.
L : Ah, quand même !
J : Alors qu’ à mes débuts, 20 kilos, je… j’arrivais pas à stabiliser la barre vide, donc qui ne pesait que
20 kilos. Et là, maintenant, j’arrive à soulever 130 kilos.
L : Ah, d’accord. Et à côté de cela (6), est-ce que tu entames (7) un travail physique constant, genre (8)
tous les jours, tu fais des pompes, des abdos (9)…
J : Non, je ne fais pas de pompes ni d’abdos mais je m’entraîne à la salle de sport cinq fois par
semaine.
L : Cinq fois par semaine ?
J : Cinq fois par semaine, oui. J’essaie de garder une cadence (10) deux jours d’entraînement, un jour
de repos.
L : Oui. Et tu varies à l’entraînement ?
J : Oui, j’essaye de changer tous les mois… de changer de programme. Et après, avec cela, il y a
également un programme alimentaire qui est nécessaire dans ce sport.
L : Ah ! Donc tu… tu fais des régimes, tu fais gaffe à (11)… Tu surveilles ton alimentation.
J : Oui, voilà. Un régime à base de protéines, protéines et glucides pour prendre plus de muscles.
L : Oui ?
J : Et pour être en pleine forme.
L : Et tu fais combien de repas par jour ?
J : Ça peut varier… Ça… ça peut aller de quatre à six. Mais c’est pas vraiment des repas, c’est plus
des collations.
L : Ah…
J : Je préfère…
L : Et tu varies ?
J : Voilà, je varie les sources de protéines, les sources de glucides.
L : Et est-ce que tu aurais un conseil à donner à ceux qui veulent commencer ?
J : De pas regarder (12) les autres, de regarder vraiment que sa propre évolution.
L : Soi-même ?
J : Et de… de jamais (13) abandonner, même si c’est peut-être un des sports les plus ingrats qui existe,
vu que il suffit de… Il faut beaucoup de temps pour arriver à avoir un bon niveau…
L : Oui.
J : Mais on peut le perdre aussitôt si on fait pas attention à ce qu’on mange ou si on s’entraîne plus.
L : Donc en fait, c’est un entraînement constant pour…
J : C’est l’ entraînement qui dure 24 heures, à savoir que (14) quand on sort de la salle, on n’a pas fini.
Faut qu’on s’alimente, faut qu’on dorme bien, faut qu’on ait un type de vie (15) assez sain.
L : D’accord, bah merci Joran pour nous avoir éclairés (16) sur la muscu (17).
J : De rien.
Quelques explications:
1. J’ai entendu que… : Il vaut mieux dire : J’ai entendu dire que… / J’ai appris que…
2. porter : ici, Loïs veut dire porter des poids, soulever des poids.
3. Faut : à l’oral, familièrement, beaucoup de gens suppriment « Il ». Mais n’écrivez pas comme ça. Ça
ne passe pas du tout à l’écrit. (Ici, il s’agit de la transcription).
4. … te situes-tu ? : Loïs a surveillé son langage et a posé sa question de façon assez peu naturelle à
l’oral ! De plus, c’est un peu étrange car avec l’inversion sujet-verbe typique des questions dans un
style soutenu et écrit, on entend deux fois « tu », ce qui n’est pas très joli !
5. Vu que : puisque…
6. cela : Loïs continue à faire attention à sa façon de parler et utilise « cela » plutôt que « ça »
beaucoup plus naturel à l’oral.
7. Entamer : ce verbe signifie commencer, donc il n’est pas vraiment adapté ici. Il vaudrait mieux
utiliser le verbe faire.
8. Genre : en langage familier, ce mot sert à introduire un exemple. C’est synonyme de : par exemple,
tous les jours…
9. des abdos : c’est l’abréviation de « abdominaux », qui sont les muscles du ventre.
10. Une cadence : on peut dire aussi « un rythme ».
11. Faire gaffe à (quelque chose) : faire attention à quelque chose. (C’est de l’argot: c’est pour ça que
Loïs se reprend et utilise une autre formulation plus correcte.)
12. de pas regarder : il manque « ne » = De ne pas regarder…
13. de jamais abandonner : comme précédemment = de ne jamais abandonner.
14. À savoir que = c’est-à-dire que…
15. un type de vie : il vaut mieux dire « un mode de vie », ou « un style de vie« .
16. Éclairer quelqu’un : lui donner des informations, lui apprendre des choses dans un domaine. Et on
dit normalement : Merci de nous avoir éclairés, avec la préposition « de » devant un verbe.
17. La muscu : abréviation familière de « musculation ».
Sous l’eau
Sous l’eau ? Qui est sous l’eau ? Ce site ?
Eh bien, non, malgré quelques retards ! Nous voici donc à nouveau. Et cette fois-ci, avec François.
C’est lui qui nous emmène sous l’eau et nous dit tout sur une de ses passions.
Prêts à plonger ?
Transcription:
F: François / A: Anne
A : Alors François, vous n’êtes pas toujours à la surface de l’eau. Vous êtes souvent sous la surface de
l’eau !
F : En effet, oui.
A : Oui ? Parce que ?
F : Je pratique (1) la plongée sous-marine.
A : Oui ?
F : Pendant mon temps libre, ouais.
A : Oui. Vous avez beaucoup de temps libre ?
F : Bah, pendant les vacances d’été, on a deux mois, donc je plonge quand je peux, ouais.
A : Mais donc la plongée avec des bouteilles et…
F : Ouais, c’est ça, ouais.
A : Tout le matériel.
F : Combinaison, bouteille, gilet.
A : Et vous avez commencé quand ?
F : J’ai commencé à l’âge de douze ans, avec mon père.
A : C’est jeune, ça, non (2) ?
F : Oui, c’est jeune, c’est l’âge légal pour débuter et…
A : Avant, on peut pas ?
F : Non. Avant, c’est interdit. Avant, les clubs peuvent pas… peuvent pas nous prendre.
A : Mais si, par exemple, vos parents avaient eu envie de vous faire plonger avec eux ?
F : Bah…
A : Je sais pas, ils plongent, vos parents ?
F : Oui, mon père plonge mais c’est surtout compliqué parce que la bouteille, c’est quelque chose de
très lourd et…
A : Oui, oui.
F : Avant douze ans, on n’a pas forcément la carrure (3) pour la porter.
A : D’accord.
F : Donc à douze ans, j’avais une toute petite bouteille et… parce que j’étais tout petit, à l’époque et…
A : Pour plonger dans la baignoire !
F : Non ! Non, pour plonger… pour plonger à la surface, dans cinq mètres d’eau.
A : Et alors, donc, c’est votre papa qui plonge ?
F : C’est mon papa qui plonge, oui.
A : Et il vous a donné envie ?
F : Et il m’a donné envie, oui.
A : Bon. Et c’est lui qui vous a appris, initié… enfin je sais pas, comment ça se passe ? Il y a un
baptême, tout ça ?
F : Il y a un baptême à faire, oui. Et donc, on va en club. Ils nous font mettre les… découvrir les
équipements, comment ça marche et tout ça. Et après, on fait un baptême, c’est-à-dire dix minutes
dans… dans cinq mètres et on regarde un peu comment ça se passe, comment marche le matériel et
tout ça.
A : Oui, et il faut savoir faire quoi, quand on fait… Non, le baptême, c’est juste…
F : Concrètement, pour le baptême, faut… On n’a pas besoin de savoir faire quelque chose. Même…
Même savoir nager, c’est pas… c’est pas utile pour la plongée.
A : Ah bon ?
F : Ce n’est pas un prérequis (4) pour…
A : C’est vrai ?
F : Ouais. Pas besoin de savoir nager. Et…
A : Bah quand même ! (5)
F : Non, même pas. (6)
A : Et pourquoi ?
F : Beh, parce que quand… En plongée, on a les palmes, on a la combi (7) qui nous fait flotter et…
c’est juste une stabilité…
A : D’accord.
F : … à avoir pendant…
A : Oui, oui, d’être à l’aise dans l’eau.
F : Et on ne nage jamais. On ne fait jamais de brasse ou de crawl (8) ou de…
A : Eh oui, oui, c’est vrai, vous avez raison. J’avais jamais pensé à ça ! Et donc, à partir de douze ans,
vous avez pu le faire en club ?
F : Donc en club, oui. J’ai fait…
A : D’accord.
F : J’avais pris une semaine de stage (9) pour commencer.
A : Oui
F : Une semaine en club tous les matins et, voilà, on m’a appris et depuis, je suis accro (10).
A : Et alors, je suppose que quand on a douze ans, on plonge à une certaine profondeur, puis après,
on descend de plus en plus, non ?
F : Alors, il y a des… Il y a des… Ouais, c’est un peu ça. Il y a des niveaux, donc avant le… avant
d’avoir passé le premier niveau, je crois qu’on n’a pas… pas le droit de descendre en-dessous de cinq
mètres, en fait, ou dix mètres.
A : Oui, oui.
F : Après, on passe le premier niveau, là, c’est en-dessous de… c’est pas en-dessous de vingt mètres.
Et après, passé ce niveau, on peut descendre à n’importe quelle profondeur, ça dépend de… des
plongées qu’il y a à faire et de…
A : Oui, oui.
F : … de la maîtrise qu’on a, en fait.
A : D’accord. Et alors vous, qu’est-ce que vous aimez ?
F : Moi, donc je suis niveau 1, enfin j’ai que (11) mon premier niveau parce que…
A : Oui.
F : … je les ai pas passés parce que je plonge dans un cadre familial (12) maintenant.
A : Oui.
F : Et du coup, en théorie, en club, quand je suis accompagné par des… par des moniteurs, j’ai pas le
droit de dépasser les vingt mètres. Et après, comme je plonge dans un cadre familial avec mon père et
un ami, on dépasse les quarante sans souci mais c’est pas… Après, il y a des eaux, ça dépend, il y a…
A vingt mètres, il y a rien à voir donc on descend un peu plus pour… pour voir l’écosystème.
A : Oui, oui, oui. Et alors, je sais pas, entre vingt mètres et plus bas, au niveau par exemple, je sais
pas, de la lumière, tout ça, c’est différent ?
F : Ça… ça dépend vraiment du site. Moi, je plonge sur Cassis, qui est à côté de Marseille et…
A : Ça doit pas être trop moche (13) !
F : C’est… C’est très joli mais ça dépend. Après, il y a des sites où par exemple, bah comme je l’ai dit,
avant… avant vingt mètres, on voit rien, il y a que du sable, donc il faut…
A : C’est vrai.
F : Il faut descendre pour voir des… des poissons et…
A : Oui, oui.
F : Et des… Et du corail.
A : Ah ! Du corail ? Aussi ? Et est-ce que vous avez eu, je sais pas, des fois, des peurs, des
angoisses ? Est-ce que ça vous est arrivé ?
F: Bah, sachant que dans le monde de la plongée, il y a quand même quelques personnes assez
taquines… taquins (14), on va dire…
A : C’est vrai ?
F : Par exemple, un ami à moi qui a fait une grosse bêtise de me fermer la bouteille, donc me fermer
l’arrivée d’air pendant que je plongeais, et donc d’un coup, je me retrouve sans… sans… sans air et
donc à me demander ce qui se passe, et donc j’ai dû aller chercher le… le… le détendeur de secours
sur la bouteille d’un autre. Donc le détendeur, c’est l’outil qui nous sert à respirer.
A : Oui oui. Mais il avait fait ça pourquoi ?
F : Pour rigoler. (15)
A : C’est vrai ?
F : Oui.
A : Mais c’est pas vraiment drôle !
F : Pour lui, si, de me voir galérer (16) comme ça.
A : Ah bon ! C’est des blagues (17) de plongeurs ?
F : Mais en théorie, au niveau 1, on est censé… A partir du niveau 1, on est censé justement être
capable de gérer ces…
A : Ce genre de situation ? Ça pourrait arriver…
F : Parce que il peut arriver qu’on soit en dessous, au fond de l’eau et qu’on n’ait plus d’air. Donc savoir
comment réagir.
A : Bon et alors, comment vous avez géré ?
F : Bah, je suis… Je me suis rendu compte que j’avais plus d’air donc j’ai fait le signe, le signe comme
quoi j’avais plus d’air au mec (18) qui était à côté de moi et donc il est arrivé avec son détendeur et il
me l’a… il me l’a passé.
A : Ça fait un drôle d’effet ? (19)
F : Ça fait peur !
A : Oui ?
F : Surtout quand on se rend compte que l’air arrive plus.
A : Oui, oui, oui, on étouffe, quoi, enfin, on a… Combien de temps on peut … Combien de temps vous
tenez, là, sans…
F : Je… je saurais pas dire, vu que j’ai réagi tout de suite mais…
A : Oui, oui, oui, d’accord.
F : Après, ça dépend.
A : Bon, après, il y a des choses magnifiques que vous avez vues ? Je sais pas, il y a…
F : Dans mon baptême que j’ai fait à Port Cros, qui est une île pas loin de… de Marseille…
A : Oui ?
F : J’ai vu des barracudas dans… dans… dans cinq mètres d’eau, ce qui est extrêmement rare, donc
un banc de barracudas. C’est des poissons extrêmement… extrêmement beaux à voir et après… faut
être plongeur pour aimer.
A : Oui, oui, oui. Et vous plongez par tous… par tous les temps ? Enfin, je veux dire été comme hiver,
ou pas?
F : Non, pas été comme hiver, parce que le club ferme. Donc du coup, vu qu’on n’a pas de … de quoi
remplir les bouteilles à la maison…
A : Ah oui.
F : On attend. Donc on se cale sur (20) les ouvertures du club.
A : Oui, oui.
F : Et donc on prend nos bouteilles et on va plonger avec notre bateau et après non, sinon juste l’été et
un peu hors saison.
A : Oui, oui, parce qu’il y a des gens qui plongent toute l’année, hein.
F : Il y a des gens donc qui ont…
A : Oui ?
F : .. un compresseur pour remplir leurs bouteilles d’air et, oui, qui plongent toute l’année.
A : Oui, et qui craignent pas…
F : Qui craignent pas le froid, non !
A : Oui c’est ça, parce que quand même, ça doit être plus froid !
F : Oui, tout à fait, oui.
A : Alors qu’est-ce que vous faites, vous, quand vous ne plongez pas ? Vous avez d’autres activités ?
F : Quand on plonge pas, bah, on révise ! On révise nos partiels (21)!
A : Etudiant sérieux !
F : Etudiant sérieux toujours !
A : D’accord. Bon, bah merci beaucoup.
F : Bah de rien.
Des explications:
1. Pratiquer la plongée: on peut dire aussi faire de la plongée.
2. C’est jeune, non ? : utiliser « non » sert à demander l’approbation de celui qui nous écoute. C’est
comme dire « n’est-ce pas ? » , mais c’est beaucoup plus fréquemment employé que « n’est-ce pas ».
3. On n’a pas la carrure = on n’est pas assez costaud, assez fort pour…
4. un prérequis: une condition préalable
5. Quand même ! : ici, cette exclamation sert à exprimer la surprise et le désaccord. (Cela s’entend au
ton de la voix).
6. Même pas: c’est la forme raccourcie de : On n’a même pas besoin de savoir nager. (oral
uniquement)
7. une combi : abréviation de combinaison. (uniquement quand le mot combinaison désigne un
vêtement, de plongée par exemple, ou de ski.)
8. la brasse, le crawl : il s’agit de différents types de nages. On dit qu’on nage le crawl, la brasse.
9. Faire un stage : ici, c’est bien sûr un stage sportif, dans lequel on pratique de façon intensive, tous
les jours pendant une période donnée. On utilise le même mot dans le domaine du travail: faire un
stage en entreprise.
10. Être accro : être passionné par quelque chose et ne pas pouvoir s’en passer. (familier)
11. j’ai que… = je n’ai que = j’ai seulement (style oral)
12. dans un cadre familial : en famille, pas dans le cadre d’un club.
13. Moche : laid, pas beau
14. être taquin: aimer se moquer gentiment des autres, leur faire des plaisanteries pas méchantes. Le
féminin est bien « taquine », mais François a eu l’air de se poser la question puisqu’il dit ensuite
« taquin ».
15. Pour rigoler : pour s’amuser, pour plaisanter (familier)
16. galérer: être en difficulté (familier)
17. une blague = une plaisanterie
18. un mec: un gars (familier)
19. ça fait un drôle d’effet = cela cause une impression bizarre = cela surprend et déstabilise.
20. Se caler sur : suivre quelque chose (ou quelqu’un)
21. un partiel : un examen (à l’université).
Sportif en herbe
Vous aimez le sport ? Lucas, lui, adore ça. Sports co*, sports individuels, il aime tout !
Voici donc un petit aperçu des semaines bien remplies d’un garçon de onze ans très actif. Une chose
est sûre, c’est qu’il ne passe pas tout son temps devant un écran d’ordinateur ou sur une console de
jeux !
Transcription
C : Coralie / L : Lucas
C: Bonjour Lucas. Alors tu m’as dit que tu aimais le sport.
L: Oui, j’aime le sport parce que ça me… ça me permet de me détendre, de penser à autre chose
que… que le boulot (1) de l’école.
C: Et qu’est-ce qui te plaît sinon, en général, dans le sport? Est-ce que c’est l’esprit de compétition ?
L : Ben… c’est plutôt l’esprit de compétition, toujours se surpasser.
C : D’accord. Et est-ce qu’il y a des sports que tu préfères ?
L : Oui. J’aime bien le tennis, le ping-pong, l’athlétisme, la natation, le handball (2), le basketball (3), le
volley, le badminton.
C : D’accord. Et est-ce que tu en pratiques… Est-ce que tu pratiques un de ces sports ?
L: Oui, je pratique le tennis, en activité extrascolaire (4).
C : Oui.
L: Dans l’enceinte (5) de l’école, je pratique du basket (6), du volley et du handball.
C : OK. Et à quelle fréquence, en général, tu pratiques ces sports ?
L : Ben… C’est-à-dire (7) ?
C: Par exemple, combien de fois par semaine , combien d’heures ?
L : Ah, d’accord ! Du tennis, je fais… j’en fais trois heures par semaine, plus une heure et demie de
physique (8).
C : Oui.
L :Après, je fais deux heures de… Je fais trois heures de handball, une heure de volley et… et c’est
tout.
C : Et est-ce que tu es dans un club donc, pour pratiquer le tennis ?
L : Oui, je suis dans un club pour pratiquer le tennis.
C : Et tu fais souvent de la compétition ou c’est plus (9) des tournois entre amis, sans points ?
L : C’est plus des tournois entre amis.
C: D’accord, très bien. Merci beaucoup Lucas.
L : Au revoir.
Quelques explications :
1. le boulot : le travail (familier)
2. le handball : normalement, on prononce la fin du mot handball comme « balle ».
3. le basketball : les Français disent souvent juste le basket. (Comme le volley, juste après)
4. une activité extra-scolaire / extrascolaire : une activité qu’on pratique en dehors des heures de
cours.
5. Dans l’enceinte de l’école : ce serait plus naturel de dire : dans le cadre de l’école, pour indiquer
que ce sont des activités organisées par son collège et non par un club. (Une enceinte, c’est un mur.)
6. je pratique du volley : il faut dire : je pratique le volley. (Il n’y a pas de préposition de après le verbe
pratiquer). Mais beaucoup de Français se trompent, sans doute parce qu’on dit : Je fais du volley / Je
fais du sport / de la natation, etc…
7. C‘est-à-dire ? : cette expression, employée avec un ton interrogatif, sert à demander une
explication, des détails sur ce qui vient d’être dit. C’est très fréquent à l’oral.
8. Une heure et demie de physique : il s’agit d’un entraînement physique de préparation au tennis.
9. Plus : plutôt. (Avec ce sens-là, on prononce le S final)
* les sports co: c’est l’abréviation familière de sports collectifs, pour parler des sports d’équipe.
Et chez vous ?
– Est-ce qu’on fait du sport à l’école ? Combien d’heures par semaine cela représente-t-il par
rapport aux autres matières ?
– Est-ce que les enfants et les ados ont assez d’activité physique dans votre pays ? Ou bien
sont-ils en train de devenir plus sédentaires, avec les ordinateurs, les consoles de jeu, etc… ?
Transcription
L: Lauranne / A: Anne
A: Et le côté équipe, non ? D’être vraiment ensemble…
L: Oui, ouais.
A: … parce que ça s’appelle synchronisée, donc moi, c’est ça qui m’épate (1) à chaque fois.
L: Oui, oui, oui. Si, l’esprit d’équipe, oui. Ça, c’est vrai que ça, c’est… c’est très fort. Par exemple…
Quel exemple je pourrais donner ?
A: Tu es avec des copines que tu connais depuis…
L: Depuis…
A: Toujours ?
L: Toujours, oui. Bon, souvent, l’équipe, elle est un peu disloquée parce que il y a les études et puis il y
en a qui arrêtent. Mais nous, on est un socle de quatre filles, on se connaît depuis le début et c’est vrai
que… Même… Même si on devait arrêter, on pourrait pas parce qu’on est amies, et on pourrait pas
arrêter.
A: Et vous vous connaissez bien dans l’eau, tout ça…
L: Dans l’eau, bah oui, oui, oui.
A: Vous savez comment…
L: Oui. Donc un exemple d’esprit d’équipe: bah par exemple, souvent, on apprend de nouvelles figures,
et il y en a qui ont plus de…
A: De mal, ou… ?
L: Oui, voilà. Qui ont plus de mal (2) ou plus d’aisance.(3)
A: Oui ?
L: Et donc, ceux… celle qui a le plus d’aisance, eh bah elle va apprendre à l’autre, par exemple va
expliquer vraiment dans l’eau comment faire parce que l’entraîneur qui est au bord de la piscine, il peut
pas venir et tenir la jambe…
A: Ah, d’accord !
L: … et montrer comment se mettre les mains.
A: Oui, oui. Lui, il dit: « Il faut faire ça. »
L: Voilà, « il faut faire ça, tu vois ».
A: Et après, comment on fait ?
L: Bah nous, dans l’eau, on fait (4): « Je comprends pas ! » Donc nous, on vient, on lui place les mains,
on lui met bien la jambe pour qu’elle comprenne et voilà.
A: D’accord.
L: Ensuite, dans un ballet… enfin, pendant le ballet, imaginons quelqu’un est perdu parce qu’il a plus
les comptes de la musique, …
A: Eh oui, c’est ça.
L: … on va compter très fort pour dire: « Un, deux, trois, quatre » et là, elle peut reprendre et…
A: Ah oui ! Oui, parce que c’est ça, je me demandais… Alors, qu’est-ce… Bon, il y a la musique.
L: Oui.
A: Mais vous entendez la musique ?
L: Oui. Bah là, c’est un…
A: Dans l’eau, il y a quelque chose qui…
L: C’est un truc… Mince (5) ! Comment ça s’appelle ?
A: … qui amplifie.
L: Oui, c’est un… Enfin, c’est un truc (6) de musique, là.
A: Oui, oui, oui, d’accord.
L: Je sais pas comment ça s’appelle.
A: Donc tu comptes, comme une danseuse.
L: Oui, on compte.
A: Sans arrêt, et tout ça. Ah ouais, d’accord ! Non, parce qu’on le voit pas, tout ça.
L: Non, ça, c’est vrai !
A: On voit quoi ? Un grand sourire ? Il faut sourire, et tout.
L: Ah oui, et parfois, le sourire un peu crispé, mais…
A: Et alors, je sais pas, tu dis, bon, au niveau physique, tout ça… Il faut des jambes, non ? C’est…
C’est quoi ? Qu’est-ce que c’est qui est le plus…
L: Le plus… ? Qui travaille le plus ?
A: Oui.
L: Bah souvent, on dit que la natation… la natation tout court (7), on dit que c’est le sport le plus… qui
fait travailler tous les muscles. Donc là, je dirais que c’est la même chose, hein. Parce qu’on fait
travailler autant les bras que les cuisses.
A: Ouais, d’accord. Et il y a le problème, je sais pas, cette… enfin, l’apnée (8), quoi, il y a des moments
où vous êtes longtemps, non… ?
L: Oui. Oui. Bah ça, c’est… c’est à l’entraînement, on fait des longueurs (9) d’apnée.
A: D’accord. parce que bon, il y a des nages, on voit bien le ryhtme, c’est un rythme régulier, on sait
quand ils respirent et tout. Mais là, il y a des moments, on a l’impression que, bon… C’est long !
L: Bah oui, ça, c’est vraiment en fonction de l’entraînement. Ça, c’est… c’est quelque chose qu’on
travaille beaucoup.
A: Et alors là, bon, tu vas changer de… Enfin, tu… tu entres dans les études supérieures (10), tout ça.
Tu vas avoir le temps ?
L: Je pense. Enfin, je vais me donner le temps.
A: Tu veux te donner le temps, ouais.
L: Parce que…
A: C’est trop une passion.
L: C’est une passion et puis aussi, ça permet de se vider et de penser à autre chose. Et puis de se
donner à fond (11) dans quelque chose.
A: Oui, oui.
L: Donc je pense que c’est indispensable.
A: Quelque chose qui est beau et puis en même temps, qui te… t’apporte le bien-être physique et tout.
L: Et puis aussi, on a parfois l’occasion de créer ses propres ballets, donc de tout organiser.
A: C’est vrai ?
L: Et ça, c’est aussi super sympa (12).
A: Oui, c’est très créatif.
L: Oui. Donc ça, on le fait entre amies souvent. Et c’est… Bah c’est bien ! On se donne… allez (13),
deux, trois mois pour créer quelque chose, on fait les maillots de bain…
A: Ah ouais !
L: … on choisit la musique.
A: C’est vrai ?
L: On fait tout. Là, c’est pas l’entraîneur, on se débrouille (14). Et souvent, ça donne quelque chose…
bah, de bien !
A: Oui et puis de très personnel. C’est vous.
L: Très personnel, oui. Et donc ça, c’est…
A: Ah ouais, c’est sympa, ça !
L: Et alors là, les Jeux Olympiques, tu vas suivre… ?
L: Oui, oui, je vais suivre parce que avant, je pouvais pas parce qu’on était en vacances, et là, comme
je suis là, je vais pouvoir suivre.
A: Et alors les filles Françaises, elles ont des chances, là ? Attends, moi je connaissais… Comment elle
s’appelait ?
L: Il y a Virginie Dedieu.
A: Voilà. Moi, c’est la seule que je connais.
L: Bah oui, c’est la plus connue. C’est celle qui a gagné deux ou trois médailles d’or… en solo, par
contre.
A: Ouais, c’est ça.
L: Donc c’est pas… enfin, pour moi, c’est pas exactement de la natation synchronisée.
A: Bah oui. C’est du… du ballet aquatique ?
L: Oui, voilà.
A: Je sais pas comment on peut dire.
L: Donc bah là, je crois qu’elle fait pas les JO.
A: Il y a une bonne équipe française ?
L: Pas terrible (15) !
A: Bon ! Alors, qui est-ce que tu vas suivre ? Qui est-ce qui… C’est qui les… ?
L: Les Russes sont vraiment très fortes.
A: Ah !
L: Les Chinoises, elles ont une super bonne (16) technique mais le sens art[…]… chorégraphique et
artistique est moyen.
A: Alors que les Russes, c’est magnifique ?
L: Alors que les Russes, c’est magnifique !
A: C’est quand ? Parce que je vais essayer de suivre aussi. Maintenant que je connais une nageuse…
L: C’est… C’est la deuxième semaine d’août.
A: Deuxième semaine d’août ? Bon bah écoute, on regardera ça.
L: Voilà.
A: Et puis, bah continue bien !
L: Merci.
A: Nage bien ! Et puis à bientôt.
L: Oui.
Des explications:
1. ça m’épate: cela me rend admiratif / admirative. Epater quelqu’un, c’est l’impressionner et susciter
son admiration.
2. avoir du mal: avoir des difficultés.
3. avoir de l’aisance: faire les choses avec facilité.
4. on fait: ici, cela signifie: on dit. On l’emploie souvent à l’oral quand on raconte quelque chose, en
rapportant des paroles. Par exemple: Je lui demande ce qu’il veut. Et lui, il (me) fait: « Rien, c’est juste
comme ça ».(style familier)
5. Mince!: exclamation. Ici, Lauranne ne trouve pas le mot qu’elle cherche et ça l’agace un peu. On
peut dire de façon équivalente: Zut. (Si on dit: Merde / Putain, c’est un autre niveau de langue, pas poli.
Donc à éviter selon les situations.)
6. un truc: on voit bien ici à quoi sert ce mot en général, c’est-à-dire à remplacer le nom précis de
quelque chose. C’est familier et oral.
7. la natation tout court: juste la natation, pas la natation synchronisée.
8. l’apnée: c’est le fait de retenir sa respiration. On dit qu’on est en apnée.
9. faire des longueurs: c’est nager dans une piscine, d’un bout à l’autre, pour s’entraîner.
10. les études supérieures: c’est après le bac, soit à l’université, soit dans une classe prépa, soit dans
une école (de commerce, d’ingénieurs, etc…)
11. se donner à fond: ne pas faire quelque chose superficiellement. Donner toute son énergie et
passer beaucoup de temps à une activité particulière.
12. super sympa: très agréable (familier)
13. allez: ici, ce n’est pas le sens ordinaire du verbe « aller ». On s’en sert souvent quand on réfléchit
en même temps à un nombre, une quantité. Par exemple: Ils étaient… allez, une centaine.
14. on se débrouille: on ne reçoit pas d’aide, on trouve comment faire tout seul.
15. pas terrible: pas excellent(e), pas génial(e). C’est une manière de dire (de manière un peu
adoucie) que quelque chose n’est pas très bien, pas très réussi. C’est un des sens de cet adjectif qui
prend des significations différentes selon le contexte.
16. super bonne: très bonne. (familier et oral)
Et vous ?
– Est-ce que votre préférence va vers les sports d’équipe ou les sports individuels ?
– Et au travail ou dans vos études, préférez-vous travailler en équipe ? Ou êtes-vous plus à
l’aise quand les tâches sont plus individuelles ?
Transcription:
A: Anne / L: Lauranne
A: Alors bonjour Lauranne.
L: Bonjour.
A: Bon, on est en pleins Jeux Olympiques (1), enfin, ça démarre. Et je sais que tu pratiques un sport
qui est aux Jeux Olympiques.
L: La natation synchronisée.
A: Voilà. Mais moi en fait, la natation synchronisée, bon, j’ai pas dû en voir beaucoup, donc je voudrais
bien que tu m’expliques un petit peu plus parce que… Alors pourquoi tu as commencé ça? Parce que
bon, la natation, OK, on imagine les enfants, les parents les inscrivent et tout. Mais la nat[…] la natation
synchronisée, pourquoi est-ce que tu as commencé ça ? Comment ça s’est passé ?
L: Alors en fait, j’ai choisi la natation synchronisée dès que j’étais enfant. Bah en fait, j’ai appris à nager
vers quatre, cinq ans…
A: Ah oui ? C’est tôt quand même.
L: … à la… à la piscine de Hyères (2), donc dans le sud de la France, bon, le lieu de vacances.
A: Oui, oui.
L: Et c’est quand même un assez bon club de natation synchronisée et donc ils affichaient souvent
des… des photos de natation synchronisée à l’entrée. Et enfant, je voyais ces photos et ça m’a toujours
fait rêver. Et donc on en avait parlé au maître-nageur. Bon, je venais à peine de savoir nager et j’avais
demandé: « Est-ce que je peux faire ça ? » Et il nous avait dit: « Bah il faut savoir nager et bah ça
demande beaucoup de choses. On peut pas commencer à cinq ans. » Donc…
A: Oui ? On commence à quel âge ?
L: Bah j’ai dû attendre dix ans (3), parce qu’il fallait que j’aie un bon niveau en natation. Par exemple, je
devais savoir nager les quatre nages. Et puis ensuite…
A: Oui. Et alors à dix ans, tu savais nager les quatre nages ?
L: Oui. Oui.
A: Waouh !
L: Non, non, ça va, ça va (4) ! Et… Et puis aussi, ils demandent une grande souplesse. Donc ils nous
demandaient de faire de la danse avant.
A: Ah ! Sur terre.
L: Voilà, sur terre. Donc… Et à dix ans, donc on est en CM2, CM1 (5)…
A: Oui, quelque chose comme ça.
L: Enfin voilà. On devait passer donc une sélection… enfin on devait passer une sorte d’épreuve avant
d’entrer dans le club. Et donc, bah il y a forcément des gens qui sont éliminés. Et donc on avait
épreuve de natation, épreuve de gymnastique-danse, et ensuite, bah on pouvait intégrer le club.
A: Ah oui. Dis donc (6) mais c’est… Oui c’est très sélectif quand même, hein ! Il faut des qualités…
L: Bah on peut pas commencer ce sport comme ça.
A: Et alors toi, tu as tou[…]… Malgré…
L: Bah oui !
A: … les difficultés…
L: Ah oui !
A: …. et le temps qu’il fallait, tu as… tu as persévéré, quoi. A quatre ans, tu te dis: « Je veux faire ça
et…
L: A quatre ans, ouais, j’ai… Mais non mais (7) les photos, elles étaient magnifiques !
A: … tu as tenu jusqu’à dix ans.
L: Bah oui. Oui, oui.
A: D’accord. Et alors là, ça a été le rêve ?
L: Ah oui ! Et puis bah, c’est toujours le rêve !
A: C’est vrai ? Donc tu as toujours continué.
L: Hum (8). J’ai jamais arrêté. La seule année où la piscine était en travaux…
A: Mince ! (9)
L: Non, non, non ! La seule année où la piscine était en travaux, on a dû changer de piscine.
A: Oui ?
L: Et c’était à une demi-heure…une demi-heure de plus (10) en voiture. C’était à la piscine de
Polytechnique (11). Et donc on a nagé avec les… bah les élèves de Polytechnique. Et c’était très, très
drôle!
A: Ah bon ? Pourquoi ? Ils nagent mal ?
L: Non, non, non ! Ils nageaient bien mais ils se demandaient… On était petits, on devait avoir douze
ans, douze-treize ans. Et on faisait de la natation synchronisée à côté d’eux. Donc… Puis on était à
Polytechnique quand même ! Voilà.
A: Oui, oui. D’accord. Un lieu prestigieux et tout. Et… Alors, ça veut dire que tu t’entraînes combien de
fois par semaine?
L: Bah aujourd’hui, deux fois par semaine, enfin, cette année.
A: Combien de temps ça dure ?
L: Un entraînement basique, c’est deux heures.
A: Ah oui, quand même !
L: Mais après, ça peut passer à trois heures. Mais avant, quand j’étais en compétition, c’était plutôt
trois entraînements par semaine. Et donc ça donnait à peu près six à sept heures d’entraînement.
A: Oui, oui, oui.
L: Parce qu’en fait, on reste pas… C’est pas deux heures dans l’eau. C’est une heure à sec – on dit
comme ça: une heure à sec – et une heure dans l’eau.
A: Ah ! Vous répétiez…
L: Et donc à sec… à sec, on répète le ballet, on fait de la souplesse, des étirements, des abdos (12),
l’entraînement physique.
A: C’est marrant, c’est très complet. Bon puis après, on se met à l’eau.
L: Après, on se met à l’eau.
A: D’accord.
L: Et il y a toujours les dix-quinze minutes de natation pure. Ensuite… ensuite, on a des exercices…
enfin, pour le gainage et autre, enfin pour se préparer à… au ballet. Et après, on fait le ballet en
musique.
A: Et alors… enfin je sais qu’il y a des trucs solos et… Toi, c’était quoi alors ? Vous étiez en équipe…
enfin… ?
L: Bah en fait…
A: Combien vous êtes ?
L: Dans notre équipe, on est aujourd’hui… Donc cette année, on a été huit. Donc c’est le… le chiffre…
enfin le nombre normal.
A: Oui.
L: Ensuite, nous, comme on n’est plus vraiment dans la compétition, mais c’est plutôt une compétition-
loisirs, enfin pas loisirs, mais voilà. Donc maintenant, ça s’appelle des combinés, c’est-à-dire qu’ on va
faire… dans un même ballet, il va y avoir un… une chorégraphie équipe, une chorégraphie solo, une
chorégraphie duo…
A: Ah oui !
L: Trio même. Et donc… donc cette année, j’ai fait solo et équipe.
A: D’accord. Et alors un truc très bête (13), parce que bon, j’ai vu un peu quand même de natation
synchronisée, je me suis toujours demandé comment elles faisaient pour être impeccables comme ça,
le… les beaux cheveux… enfin, il y a des trucs (14), non ? Puis je sais pas, vous êtes maquillées,
non ? Vous êtes…
L: Oui. Non, c’est pas… c’est pas très… Bon, je le dis quand même, mais en fait, on met de la gélatine
sur les cheveux. Donc c’est la graisse de porc.
A: Ah, c’est ça !… Il faut avoir les cheveux longs ?
L: Oui, quand même, pour faire un chignon.
A: C’est ça, il faut faire un chignon ?
L: Ouais.
A: C’est comme la danse classique. Il y a quand même des… des…
L: Ouais, comme la danse classique. Il y a des codes.
A: … des critères, ouais, des codes. (15)
L: Des critères, oui. Donc on met de la gélatine, donc graisse de porc.
A: C’est vrai ?
L: C’est embêtant.
A: Ça sent bon ?
L: Non, ça sent pas bon !
A: C’est vrai ?
L: Et puis ça colle partout !
A: Ah !
L: C’est horrible !
A: Ah ! J’aurais pensé que c’était un truc agréable et tout.
L: Non, non, non ! C’est… C’est le truc (16) que toutes les nageuses détestent !
A: Ah bon !
L: Ah oui !
A: Et on n’a rien trouvé d’autre ?
L: Bah non, parce qu’on a essayé les gels, les sprays aussi, ça marche pas et souvent ça se détache…
A: Il y a que ça qui tient vraiment.
L: Oui.
A: Eh oui, parce que c’est ça, vous faites quand même des trucs qui peuvent… enfin… bousculer le
chignon ! (17)
L: Oui ! Bah oui. Oui, oui. Et puis l’eau aussi, ça… ça dilue les cheveux, je pense, je sais pas trop.
A: Combien de temps ça dure…
L: En général…
A: … un ballet… enfin… ?
L: Quatre minutes, cinq minutes.
A: Et alors, qu’est-ce que tu…. qu’est-ce que tu aimes, toi, là-dedans ? Qu’est-ce que c’est qui te…
L: Bah pour moi, c’est vraiment un sport complet. Il y a la technique, donc tout ce qui est codes, les
figures imposées, voilà. Ensuite, bah, il y a le physique (18) parce qu’il y a l’endurance et il y a natation
plus danse. Et ensuite, il y a l’artistique. Et là, bah ça, c’est ce qui fait rêver. C’est la chorégraphie…
A: Oui, oui. C’est beau, hein !
L: … la gestuelle (19). Tout ça. Ouais, c’est vraiment ça.
A suivre…
Des explications:
1. on est en pleins Jeux Olympiques: cette fois, ils ont vraiment commencé et on est plongé dans
l’événement.
2. Hyères: une jolie ville au bord de la Méditerranée dans le département du Var.
3. j’ai dû attendre 10 ans: cette phrase, hors contexte, peut s’interpréter de deux façons différentes.
Pour que ce ne soit pas ambigu ici, on peut dire: j’ai dû attendre d’avoir 10 ans / J’ai dû attendre mes
10 ans.
4. ça va: Lauranne veut dire que ce n’est pas exceptionnel, qu’elle n’a rien fait d’incroyable.
5. le CM1 et le CM2: ce sont les deux dernières classes de l’école primaire.
6. Dis donc: c’est une exclamation qui exprime la surprise.
7. Mais non mais… : c’est aussi une façon de renforcer ce qu’on dit. Cela signifie: bien sûr, il y avait
des difficultés, mais ce n’était pas important. Le plus important, c’était ces photos qui la faisait rêver.
8. Hum: cette onomatopée sert à dire oui.
9. Mince ! : c’est un commentaire sur le fait que la piscine soit fermée, ce qui paraît négatif au premier
abord. (Je pensais que Lauranne allait expliquer qu’elle avait dû arrêter pendant quelque temps.) On
peut dire aussi: Zut !
10. une demi-heure de plus: ici, il faut prononcer le « S » à la fin de plus.
11. Polytechnique: c’est la grande école la plus prestigieuse de France.
12. des abdos: c’est l’abréviation de « abdominaux« , ces muscles du ventre. On dit qu’on fait des
abdominaux / des abdos.
13. un truc très bête: quelque chose de stupide, d’idiot. (C’est une manière ici de s’excuser en
quelque sorte de poser une question terre à terre.)
14. un truc = une astuce.
15. des codes: c’est bien ce mot qui est le plus approprié ici. (Un critère, c’est un élément qui permet
de faire une sélection).
16. le truc: ici, c’est le sens de « la chose », « ce que… » (familier)
17. bousculer: normalement, on bouscule quelqu’un, c’est-à-dire qu’on le pousse. Cette image ici
exprime l’idée que la coiffure des nageuses est malmenée pendant leur ballet et que leur chignon peut
se défaire.
18. le physique: c’est le côté physique, sportif.
19. la gestuelle: l’ensemble des mouvements, les gestes.
Et chez vous ?
– La natation française se porte plutôt bien en ce moment, avec quelques belles médailles !
Pourtant, il y a encore des progrès à faire pour que tous les enfants apprennent à bien nager.
Est-ce que savoir nager est important dans votre pays ? Apprend-on à l’école ou est-ce un choix
individuel de la famille ?
– Suivez-vous les Jeux Olympiques ? En France, cette fois-ci, c’est plus pratique car il n’y a
qu’une heure de décalage horaire avec Londres !
Hors-piste
En hiver, certains rêvent de chaleur, tout particulièrement cette année où il a fait bien froid ces derniers
temps. Mais d’autres n’imaginent pas l’hiver sans neige ni sans ski. Romain est donc allé passer une
semaine sur les pistes enneigées des Alpes.
Sur les pistes ? Pas tout à fait… Parce que quand on skie très bien, on se régale souvent ailleurs,
quand les conditions météo et l’enneigement le permettent. C’était le cas cette semaine-là.
Transcription:
A: Anne / R: Romain
A: Alors Romain, tu étais en vacances cette semaine ?
R: Oui.
A: Ça s’est bien passé ?
R: Oui, un séjour au ski.
A: Oui. Tu étais où ?
R: A Val Thorens, en Sa[…].
A: C’est où, ça ?
R: En Savoie.
A: Oui ?
R: C’est sur le domaine skiable des Trois Vallées.
A: D’accord. Et alors, c’est une belle station ?
R: Oui, oui. C’est le plus grand domaine skiable du monde, avec 600 km (1) de pistes.
A: D’accord.
R: Donc avec les stations de Courchevel, Méribel…
A: Oui, tout est relié ?
R: Oui. Les Ménuires et Val Thorens.
A: Et là, Val Thorens, c’est… c’est très haut, non (2) ?
R: Oui, oui. C’est la… Je crois que c’est une des stations les plus hautes d’Europe.
A: A combien de… d’altitude ?
R: La station, elle est à 2 300 ou 2 400 mètres (3).
A: Oui, oui, c’est haut !
R: Et le haut du domaine à plus de 3 200 mètres (4).
A: Ah oui, d’accord. Et du coup, il faisait pas trop froid, quand même ?
R: Si, au début, il faisait… au début il faisait vraiment froid. Il y avait quoi (5)… Il y avait -20, -25 (6)
peut-être mais avec du… avec beaucoup de vent en plus.
A: Oui, donc ça accentue…
R: Voilà, oui.
A: … l’impression de se geler totalement.
R: Mais après, ça (7) s’est réchauffé en fin de semaine (8), là, avec le soleil… et il faisait meilleur (9).
A: Mais enfin, il y a … il a fait beau quand même ou c’était…? Comment était la neige et tout ça ?
R: Oui, il a fait beau au début, les trois premiers jours. Après, il a neigé toute une journée. Puis il a
refait beau (10) ensuite, à la fin.
A: Donc il y avait de la belle neige alors.
R: Oui, après en deuxième partie de semaine, il y avait de la… vraiment de la belle neige.
A: Hm, hm. De la belle poudreuse ?
R: Poudreuse, ouais, jusqu’aux genoux !
A: D’accord. Et alors, comment tu fais ? Tu skies toute la journée ? Ça ouvre à quelle heure, les
pistes ?
R: Ça ouvre entre 9 heures et 9 heures et demie. Et puis, ça finit à… entre 4 heures et demie et 5
heures, le soir.
A: D’accord. Et alors, toi, tu fais… du matin jusqu’au soir ?
R: Bon, oui… Surtout le… le matin. L’après-midi, ça dépendait. Des fois, on était rentrés plus tôt si il
faisait moins beau et… Voilà.
A: D’accord. Donc tu rentabilises le forfait quand même !
R: Oui, oui. Bah vu le prix (10) !
A: Oui ? C’est-à-dire ?
R: Bah la semaine donc, sur les Trois Vallées, ça coûte 242 euros.
A: Une semaine ?
R: Six jours. De ski, oui.
A: D’accord, oui. Mais on fait.. On va partout où on veut et…
R: Oui, oui, c’est illimité. Voilà.
A: Enfin, il faut aimer skier quand même, quoi !
R: Oui, oui, c’est sûr qu’il faut…
A:Et il y avait du monde alors ?
R: J’ai trouvé, oui, qu’il y avait quand même beaucoup de monde, surtout sur les… voilà, les pistes qui
redescendent en bas des stations.
A: Mais toi, tu aimes pas trop ces pistes-là.
R: Non, mais c’est vrai, quand il y a beaucoup de monde comme ça, on est mieux un peu en dehors
des pistes.
A: C’est-à-dire ? Du hors-piste ?
R: Oui, on a fait quelques hors-pistes, avec un… un livre… enfin, on avait acheté un livre pour…
A: Oui ? Et alors, donc ils donnent des itinéraires ? Enfin comment c’est ? Parce que…
R: Oui, voilà, ils décrivent… ils décrivent les itinéraires, la difficulté et les pièges à éviter, voilà, si il y a
des risque d’avalanche, si il y a des… des barres rocheuses et tout ça.
A: Ah oui, mais on est carrément, oui, en dehors de… oui, des pistes damées (11) et tout ça, quoi.
Donc…
R: Ah oui, oui. Il y en a qui sont même très… très éloignés de tout.
A: Oui, oui. Il faut pas se perdre ?
R: Non, il faut essayer de suivre. Bon, généralement, c’est pas… si on est… si on se… on fait les… les
faciles, ça… il y a pas trop de problèmes.
A: Oui ? Non, parce qu’il y a pas de re[…], enfin… Qu’est-ce qu’il y a comme repères ? Comment on
s’y retrouve (12)?
R: Bah, ça peut être des… des barres rocheuses, des falaises, des passages étroits, des…
A: C’est décrit dans le livre ?
R: Voilà, c’est décrit dans le livre, oui.
A: D’accord. Et… Mais il faut savoir aussi skier dans de la neige…
R: Oui, après…
A: … pas damée.
R: … C’est pas de la neige damée, donc ça dépend des conditions. En début de semaine, c’était de la
neige très dure, parce que ça avait été soufflé par le vent, alors qu’après, c’était plutôt de la poudreuse,
donc…
A: Oui, il faut vraiment bien savoir skier.
R: Oui. Il faut savoir skier sur tous les types de neige.
A: Et alors, toi tu aimes bien, ça ? C’est ce que tu préfères ?
R: Oui, c’est quand même le meilleur. C’est…
A: Pourquoi ?
R: Bah, les paysages sont beaux. On est tranquille, il y a pas tout le monde des pistes.
A: Oui, il y a personne en fait.
R: Oui, voilà, c’est…
A: Et alors, qu’est-ce qu’on voit là-bas à Val Thorens comme… Enfin, quels beaux paysages on a ?
R: Bah, on peut voir le Mont Blanc du côté nord ou les Ecrins vers le sud. Donc de beaux paysages.
A: Oui. Et là, il y avait une belle visibilité, si il faisait beau et tout ?
R: Oui, quand il fait beau, on voit très loin.
A: D’accord. Et le fait que ce soit très haut, c’est quoi l’avantage en fait ? Enfin, je sais pas, il y a…
R: Au niveau de la qualité de la neige. On est sûr que… Voilà, elle est souvent… C’est vrai qu’elle était
largement meilleure qu’à basse altitude. Et puis il y en a… Il y a la quantité, donc… c’est un
enneigement garanti, on va dire.
A: D’accord. Et alors, le midi, où est-ce que vous mangez ?
R: Bah, on a mangé sur des… dans les restos (13) d’altitude (14).
A: Oui ? C’est sympa (15) ou pas, ou c’est un peu l’usine (16) quand même ?
R: Non, là, ça allait. On en a trouvé des… qui étaient assez sympas, pas trop chers non plus, donc
c’était… c’était bien.
A: Oui, oui. D’accord. Ils sont assez accueillants quand même.
R: Oui, oui, là, ça allait, oui.
A: D’accord. Parce que des fois, hein, c’est quand même l’usine à touristes.
R: Oui, des fois.
A: L’industrie. (17)
R: Mais là, on est tombés sur (18) des restos sympas.
A: Oui, oui. D’accord. Bon bah écoute, bientôt la reprise du travail alors ?
R: Eh oui ! Retour à Toulouse.
A: D’accord. Alors bon courage (19) pour le…
R: Merci !
A: … la reprise.
Quelques explications:
1. 600 km: on dit: Six cents kilomètres. (On accorde cent au pluriel car c’est 6×100 et il n’y a pas
d’autre chiffre après cent.)
2. C’est très haut, non ?: bizarrement, on utilise ce « non » pour obtenir l’approbation de celui qui
nous écoute. D’ailleurs, la réponse de Romain, c’est : « oui« . Ce serait notre équivalent de « isn’t it »
en anglais dans ce cas-là, que certains traduisent par « n’est-ce-pas« . Mais c’est assez rare – et d’un
style soutenu – en français de dire « n’est-ce-pas« . Donc on entend souvent « non » comme ça à la fin
de ce genre de questions.
3. 2 300 m: deux mille trois cents mètres / 2 400 m: deux mille quatre cents mètres / 3 200 m: trois
mille deux cent mètres. (N’oubliez pas que mille est invariable, contrairement à cent. Mais la plupart du
temps, on écrit les grands nombres en chiffres, donc pas de problème d’orthographe !)
4. quoi: ici, Romain réfléchit à ce qu’il va dire. Il cherche à se souvenir de la température. Donc c’est
comme s’il se posait la question à lui-même.
5. -20 / -25: moins vingt / moins vingt-cinq (degrés, celsius bien sûr).
6. ça s’est réchauffé: dans ce cas, on n’utilise pas « il » mais « ça », contrairement à d’autres
expressions employées pour parler du temps. Voici d’autres exemples (contraires): ça s’est radouci / ça
s’est réchauffé.
7. en fin de semaine: on peut dire aussi bien sûr: à la fin de la semaine.
8. il faisait meilleur = il faisait plus chaud. Le temps était plus agréable, plus doux, moins froid.
9. il a refait beau: c’est comme « il a fait beau de nouveau/ à nouveau« , mais dans un style un peu
moins soutenu, et donc très courant.
10. Vu le prix ! : cette exclamation montre que c’est cher. Donc étant donné le prix, il faut absolument
profiter au maximum du forfait et skier le plus possible.
11. une piste damée: c’est une piste qui a été préparée par les engins qu’on appellent les dameuses,
qui lissent et tassent la neige pour que ce soit plus facile pour les skieurs.
12. s’y retrouver: savoir où on est, ne pas se perdre.
13. un resto: abréviation familière de « restaurant ».
14. un restaurant d’altitude: c’est un restaurant qui est sur les pistes, pas dans la station.
15. sympa: abréviation familière de « sympathique« , qui signifie ici agréable.
16. c’est l’usine: cette expression signifie que le service n’est pas très personnalisé, que ce qui
compte c’est l’efficacité, et non pas l’accueil, la convivialité. (parce qu’il y a beaucoup de monde)
17. l’industrie: c’est la même image que précédemment, pour donner l’idée qu’il y a beaucoup de
monde et que ce qui compte, c’est la rentabilité.
18. tomber sur: trouver par hasard. Par exemple: je suis tombé sur un bon film. / Je suis tombé sur
des gens sympas.
19. Bon courage: c’est une manière très courante de montrer qu’on compatit avec quelqu’un qui va
avoir quelque chose de difficile ou de pas très agréable à faire. Et donc on l’encourage. Par
exemple: Bon courage pour tes examens. / Bon courage pour ton entretien. / Bon courage pour
demain. / Bon courage pour la suite.
Passion pour le ballon ovale
Dans la région de Marseille, beaucoup de petits garçons grandissent avec le football. Mais pas tous !
Vincent, lui, est venu au rugby quand il était au lycée. Découverte d’un sport d’équipe – très populaire
aussi en France – et d’une atmosphère de club où il se sent parfaitement bien. Et comme c’est un
passionné, il a suivi de près la Coupe du Monde il y a quelques mois en Nouvelle-Zélande, malgré la
distance et le décalage horaire par toujours pratique !
Transcription:
E: Eve / V: Vincent
E : Bonjour Vincent.
V : Bonjour.
E : Alors toi, ta passion (1), c’est le rugby.
V : Oui.
E : Donc, depuis quel âge tu… tu en fais ?
V : Depuis que j’ai 17 ans.
E : Mais comment ça se fait que (2) donc… que tu as commencé si tard ?
V : J’ai commencé si tard parce que un collègue (3) m’a fait découvrir le rugby au lycée (4).
E : Ouais.
V : Et on est allés à quelques entraînements au Club de Martigues – Port de Bouc (5). Et ça m’a bien
plu. Donc j’ai continué dans cette ambiance-là et au rythme des entraînements.
E : D’accord. Donc tu fais partie… Donc aujourd’hui, tu… tu continues à en faire ?
V: Oui, je fais partie toujours du même club.
E: D’accord. Et… Mais alors avant… Donc tu es.. tu es sportif (6), donc avant ce… ce sport, qu’est-ce
que tu … Qu’est-ce que tu as fait comme sport ?
V: J’ai pratiqué du sport (7) comme tout le monde à l’école.(8)
E: Oui.
V: Et puis j’ai pratiqué du karaté et de la piscine (9) en… en dehors des cours.
E: D’accord. Mais alors ces sports, donc, c’est plutôt des sports individuels. Comment ça se fait que tu
es passé des sports individuels à des sports collectifs… à un sport collectif ?
V: J’ai vu ce que donnait le sport individuel, j’ai voulu voir qu’est-ce que ça donnait (10), les sports de…
collectifs, quelle était l’ambiance, et ça m’a bien plu.
E: D’accord. Et donc… donc c’est vrai ce qu’on dit par rapport à l’esprit d’équipe ? Est-ce que… enfin…
est-ce que c’est … c’est … c’est vraiment réel ?
V: Oui, il y a un réel esprit d’équipe au… au sein de l’équipe et même du club.
E: Est-ce que en dehors des matchs, vous vous voyez ? Est-ce que… Est-ce que cette ambiance
continue après le match ?
V : Bien sûr, cette ambiance continue et… il y a la troisième mi-temps (11), hein !
E : D’accord ! Et donc du coup, tu fais des matchs ?
V : Oui, je fais des matchs tous les dimanches.
E : Est-ce qu’il y a un niveau que vous avez atteint avec le club qui est marqué…
V : En Juniors, on a atteint un très bon niveau, on a atteint les phases finales de Provence, huitième
finale de la coupe Sud-Est et on a fini premiers du championnat des Philiponeaux.
E : Des quoi ?
V : Philiponeaux, c’est une catégorie dans laquelle les juniors sont classés.
E : D’accord. Oui, vous êtes allés bien loin avec… avec votre équipe. Et donc par rapport à l’actualité,
donc il y a eu la… la Coupe du monde de rugby qui s’est déroulée donc… le… Il y a pas longtemps.
Alors, qu’est-ce que tu en as pensé ?
V : Je… je pense que l’équipe qui a gagné cette coupe du monde est l’équipe la plus méritante.
D’ailleurs, ils jouaient chez eux, en Nouvelle-Zélande.
E : Oui, donc voilà… Enfin, c’est pas…
V: Non, c’est pas l’équipe de France ! L’équipe de France ne méritait pas de gagner. Ils n’étaient pas au
niveau (12) pour moi durant cette compétition, à part en phase finale dans laquelle ils ont pu montrer un
très beau match. Et sur ce match, ils méritaient de gagner la compétition mais pas sur l’ensemble des
matchs.
E: Oui, parce qu’ils ont quand même bien joué.
V: Oui, ils ont bien joué sur le dernier match. Sur les… l’ensemble des matchs, ils… ils étaient un cran
en-dessous (13) des autres équipes.
E: D’accord. Et donc si c’est ta véritable passion, alors tu … tu te levais chaque matin ? Parce que j’ai
vu qu’il y avait des… des matchs tôt le matin ! Tu… tu te levais pour aller voir ces matchs ?
V: Les… Les… Je sélectionnais les matchs que je voulais voir et je me levais aux heures pour voir ces
matchs.
E: Comme par exemple ?
V: Australie – All Blacks
E: Quelle heure ?
V: Oh, c’était… c’était assez tôt, je crois que c’étais dans les 7h00 (14). Et il y a eu France – Pays de
Galles qui était à 8 heures et demie et…
E: Et ça se fait… C’était en week-end (15)?
V: Oui, c’était en week-end. Les matchs, c’était que le samedi et le dimanche.
E: Ah oui d’accord.
V: A part les matchs de poule qui des fois se jouaient (16) la semaine.
E : D’accord, bon ben très bien. Alors Vincent, ben je te remercie et puis… Merci à toi !
V : Merci. Au revoir.
E : Au revoir.
Des explications:
1. ta passion: on dit qu’on a la passion de quelque chose ou qu’on est passionné de quelque chose.
2. Comment ça se fait que… : cette expression sert à demander: Pourquoi ? Pour quelle raison ?
3. un collègue: c’est le sens marseillais du terme ! Vincent l’emploie pour parler d’un ami.
(Normalement, un collègue, c’est quelqu’un avec qui on travaille.)
4. le lycée: on va au lycée entre 15 et 18 ans à peu près, en classe de seconde, de première et de
terminale.
5. Martigues et Porc de Bouc sont deux villes à l’ouest de Marseille.
6. être sportif: pratiquer un sport régulièrement et être en bonne condition physique.
7. pratiquer du sport: ce n’est pas correct de dire ça. Il faut dire: faire du sport ou pratiquer un sport.
Ici, comme il parle en général, c’est faire du sportqui est correct.
8. à l’école: il y a des heures d’EPS au collège et au lycée. (EPS = Education Physique et Sportive).
Pour parler de cette matière, les élèves disent en général qu’ils ont sport.
9. pratiquer: ne convient pas ici non plus. (Même si on l’entend toujours ici dans le sud). On dit: j’ai fait
du karaté et de la piscine (ou de la natation). Ou alors: j’ai pratiqué le karaté et la natation. (Mais c’est
un peu plus soutenu comme style.)
10. J’ai voulu voir qu’est-ce que ça donnait: il faudrait dire: J’ai voulu voir ce que ça donnait. (c’est-
à-dire ici: comment ça se passait.)
11. la troisième mi-temps: après les deux mi-temps de jeu pendant le match, il y a ensuite la fête
entre les joueurs. Les rugbymen ont la réputation de savoir faire la fête ensemble !
12. être au niveau: être suffisamment bon.
13. être un cran en-dessous: ne pas être au même niveau que les autres équipes. Etre juste au-
dessous.
14. dans les 7h00 (sept heures): vers 7 heures. (plutôt familier)
15. en weekend: on pourrait dire aussi: pendant le weekend.
16. un match qui se joue: on emploie le verbe pronominal pour exprimer la même idée que la voix
passive (qui est joué), qui est moins fréquente.
Transcription:
J: Julie / B: Bruno
J: En fait, tu me dis qu’il y a… qu’il y a plusieurs niveaux. Est-ce que tu fais ça que (1) pour la passion
ou quand même, il y a… il y a un but derrière que les gens recherchent, il y a un but financier ?
B: Ben, un but financier, c’est certain qu’il y a quand même des sous (2) à la clé (3).
J: Alors, les sous, tu vas les chercher sur quoi ?
B: Ben, il y a ce qu’on appelle une invitation qui est, monnayant argent (4), on va s’attacher les
services d’un… d’un… de tel raseteur ou d’un autre. Et… Voilà, on est défini pour, par exemple, aller
raseter dimanche à tel endroit (5). Bon ben… Une… C’est comme un accord entre le… le raseteur et le
club taurin. Et bon après, il y a des sous, ce qu’on appelle sur la tête du taureau. C’est… Il y a les
attributs, il y a une cocarde qui est… qui se situe au milieu de la tête du taureau, un gland sur chaque
corne. Et après, ce qu’on appelle les ficelles, ce sont plusieurs tours de ficelle qui sont posés à la base
de chaque corne et en… qui sont après définis (6) en fonction des… de la difficulté du… des taureaux.
J: D’accord. Et après, est-ce que tu as… Est-ce que tu continues toujours aujourd’hui de raseter ?
B: Non, à l’heure actuelle, non, puisque j’ai eu un accident qui m’empêche de continuer. J’ai eu un
accident au genou, donc j’ai été écarté. Mais en… Maintenant, ça m’empêche pas d’aller… de
continuer à aller voir des courses et de monter à cheval dans les… dans (7) les taureaux dans les
manades (8).
J: Alors, tu as… tu as changé. Tu es passé d’une passion de taureaux qui était devant les taureaux, tu
les manipulais. Maintenant tu es ce qu’on appelle un gardian. Est-ce que tu pourrais nous développer…
C’est quoi, la différence (8) et ce que tu fais maintenant ?
B: Ben, en gardian, d’abord, il y a deux catégories de gardians: les gardians qui… dits salariés, qui
sont employés dans les manades à l’année et qui bon, eux (9), sont là pour gagner leur vie. Les
gardians dits amateurs, ce que je suis, qui sont là, beh, pour assouvir leur… leur passion, passer leur
temps libre. Voilà, c’est comme d’être raseteur, il y en a qui vont à la pêche le dimanche, ben il y en a,
pour se relaxer, ils prennent leur… leur cheval le… le dimanche matin et ils vont monter à cheval dans
(7) les taureaux, et chercher un peu de liberté ou… ou de plaisir. Enfin, ça varie après selon les gens.
J: Donc là, vous êtes plusieurs… Vous êtes plusieurs gardians, vous allez parmi les taureaux. Qu’est-
ce que vous faites ? Vous allez en prendre quelques uns ? Ça se passe comment ?
B: Ben après, tout dépend le travail (10) qu’il y a à effectuer. L’hiver, ce sont des… ce qu’on appelle les
prophylaxies (11). Ce sont les services vétérinaires qui viennent pour les vaccins et autres. Et après,
quand la saison attaque (12), voilà, tout dépend le travail qu’on a. Ça peut être d’aller trier quatre
taureaux pour faire une abrivade dans un village, avoir un taureau qui court dans un autre bled (13)
et… ou avoir une ferrade. Tout dépend (10) après les activités qui sont au menu de la journée.
J: Ben merci beaucoup Bruno…
B: De rien.
J: … pour toutes ces infos (11).
B: Au revoir.
Quelques détails:
1. que pour la passion: juste pour la passion. (Il manque la négation « ne »: « Est-ce que tu ne fais ça
que pour la passion ? »
2. des sous: de l’argent (familier)
3. à la clé: au bout, à la fin, en jeu.
4. monnayant argent: le verbe n’est pas le bon. Il faudrait dire « moyennant argent« , ce qui signifie
« contre de l’argent / avec de l’argent en contrepartie. » Bruno confond avec le verbe « monnayer »: on
monnaie un service / un renseignement par exemple, c’est-à-dire qu’on donne un service / un
renseignement contre de l’argent.
5. à tel endroit: dans un endroit quelconque
6. qui sont définis: ça veut dire que chaque ficelle vaut une certaine somme d’argent, qui a été définie
en fonction de la difficulté à la récupérer.
7. dans les taureaux: normalement, il faudrait dire « au milieu des taureaux« , ou « parmi les
taureaux« , ou « dans les troupeaux de taureaux« . Mais c’est la façon de parler des gardians.
8. une manade: c’est un domaine où on élève des taureaux.
9. c’est quoi, la différence ? : construction très orale, à la place de « Quelle est la différence ? ».
10. qui eux sont là… : l’emploi de « eux » n’est pas obligatoire. Il sert à bien marquer l’opposition entre
ce type de gardians et les autres.
11. tout dépend le travail: cette construction est très utilisée dans le sud de la France. Normalement,
on dit plutôt: « Tout dépend du travail qu’il y a. ».
12. la prophylaxie: c’est le fait de prévenir les maladies en faisant des soins préventifs.
13. attaque: ici, c’est l’équivalent de « commence, démarre« .
14. un bled: un village (familier)
15. ces infos: abréviation de « informations« , c’est-à-dire des renseignements. (oral)
Face au taureau (1)
A l’endroit où le Rhône se jette dans la Méditerranée, on est en Camargue: du soleil, du riz, du sel, des
flamants roses, des chevaux. Et des taureaux.
Bruno connaît bien les taureaux parce qu’il est passionné de course camarguaise.
Il a tout expliqué à Julie.
Transcription:
J: Julie / B: Bruno
J: Bonjour Bruno.
B: Bonjour Julie.
J: Alors, la plupart des jeunes font un sport collectif: du foot, du rugby, pour se défouler. Et toi, tu faisais
un sport un peu plus singulier parce que tu…tu étais raseteur. Est-ce que tu voudrais nous en dire un
peu plus ?
B: Oui, oui, bien sûr. Ben un sport particulier, tout dépend d’où on vient. Pour chez nous…enfin… la
Provence, en… et le Languedoc-Roussillon, c’est un sport qui est quand même…enfin un sport… c’est
une tradition quand même avant tout qui est assez connue: c’est la course camarguaise (1). C’est
quelque chose… Enfin c’est une culture qui est assez forte chez nous, donc… Après, c’est… Voilà, il y
en a qui jouent au ballon, qui jouent au basket (2), bah il y en a qui se mesurent à des taureaux.
C’est… c’est… c’est comme ça. C’est une passion, c’est une envie. C’est comme d’aller jouer sur un
terrain de foot pendant 90 minutes. Ben nous, pendant 90 minutes, on court devant des taureaux.
J: Alors, explique-nous un peu, bon parce que moi, je connais, mais les gens qui vont nous écouter
connaissent pas. Comment ça se passe ? Est-ce que, bah, d’abord tu te préparais physiquement, tu
avais un entraînement ? Est-ce que, bah, tu avais des… des habits particuliers ? Et ensuite, vraiment,
quand tu étais dans une course camarguaise, comment ça se passait ?
B: Beh, un entraînement particulier, c’est surtout de l’entraînement de fond parce que c’est quand
même… ça dure quand même pendant 90 minutes, environ. Une saison commence fin mars et se
termine en… mi-novembre. Donc c’est quand même assez long. Donc il faut jusque… de mars à…
jusqu’aux beaux jours, à avril, on rasète que deux fois… que le weekend. Après, c’est weekend plus (3)
semaine. Donc il faut quand même avoir une condition physique assez bonne, pour éviter après les
blessures, les claquages (4) qui peuvent entraîner après des accidents. Donc c’est surtout un
entraînement de fond plutôt qu’un entraînement particulier. Après, au niveau tenue vestimentaire, bah
nous, rien de particulier puisqu’on est habillés de… tout de blanc, un pantalon et un t-shirt blancs. Voilà.
J: D’accord. Et après, quand… quand (5) tu es dans l’arène, bon, le taureau sort de… de son toril, à
quoi tu penses quand tu vas faire un raset (6) ? Tu te dis: « Bon, j’y vais, j’y vais pas. » Qu’est-ce qui
te… Est-ce que tu te dis: « Bah là, c’est le bon moment. Je dois partir. »A quoi tu penses quand tu es
face au taureau ?
B: Ben, penser, on pense pas à grand chose (7). On essaie un peu de… je dirais, toutes les sensations
qui sont à nous. Un peu… Il y a quand même un peu de… de peur, d’hésitation, parce que c’est quand
même des taureaux qui sont en cornes nues (8). Des accidents, ça arrive vite. Ça peut être plus ou
moins… Ça peut avoir plus ou moins de conséquences. Ça peut être un simple coup de corne comme
(9) un coup de corne même qui fait mal, qui touche des artères ou autre. Donc c’est vrai que bon beh
tout ça, ça traverse quand même un peu l’esprit (10). Après, il y a le comportement du taureau qui
rentre en jeu, la configuration des arènes. Tout ça fait que c’est plein de questions qu’il faut analyser, en
une fraction de seconde, pour, bon beh, partir au bon moment et… et partir confiant.
J: Et est-ce que tu as… Tu débutes… enfin, tu as… tu as débuté… Mais est-ce que tu as plusieurs
stades ? Tu évolues ou tu arrives comme ça et tu resteras de toute façon toujours au même niveau ?
B: Beh, généralement, le premier contact, ça se fait dans des ferrades (11) ou des taureau-piscines
dans les fêtes de village, ou ce sont des… des courses de… de jeunes vaches, pour… pour n’importe
qui. Donc généralement, c’est un premier contact.
Après, il y a dans les activités de rue, ce qu’on appelle les encierro… les abrivades (12) où c’est ouvert
aussi à tout le monde, donc ça permet un premier contact. Et après, quand on veut un peu pousser la
chose (13), ben on s’inscrit dans une école taurine où là, on apprend enfin les… un peu la… la
technique. On apprend à connaître un peu les taureaux. Si on a les compétences requises, on est
sélectionné pour passer en protection, où là, on affronte des… pour la première fois, des taureaux
cornes nues. Jusque-là, les taureaux sont emboulés (14). Bon beh là, on affronte des taureaux qui ont
jusqu’à six ans. Donc ça reste des taureaux jeunes. La [calentro ?] (15) commence à trois ans. De trois
à six ans, c’est des taureaux jeunes qui sont comme nous, qui apprennent un peu le… un peu les
bases du métier. Donc ça limite le risque d’accident. Et là-dessus, après bon beh , les gens… les gens
qui ont les capacités reconnues par la Fédération Française de la Course Camarguaise passent à ce
qu’on appelle le Trophée de l’Avenir. Et bon bah, les autres sont gentiment remerciés et peuvent
assouvir leur passion dans les courses d’emboulés. Mais après, en cornes nues, ça s’arrête. Après bon
bah on passe au Trophée de l’Avenir. On a… Le trophée de l’Avenir, c’est jusqu’à 25 ans. Après…
après, toute une catégorie de… Enfin, c’est des classements par rapport à l’âge, au niveau. On peut
rester jusqu’à 25 ans au Trophée de l’Avenir. Sinon après, soit on passe au niveau des As où c’est,
entre guillemets, la crème de la course camargaise. C’est les meilleurs taureaux, les meilleurs
raseteurs, ou on évolue vers ce qu’on appelle le groupe 3. C’est l’intermédiaire entre les gens qui ont
plus le… l’âge d’être à l’Avenir et les gens qui se sentent pas d’aller attaquer aux As où c’est quand
même après un autre niveau.
(A suivre)
Quelques explications:
1. la course camarguaise: il faut récupérer des attributs sur la tête du taureau: une cocarde, des
glands, des ficelles. Le taureau n’est pas mis à mort comme dans la corrida. C’est une tradition de la
Camargue, cette région située dans le delta du Rhône, où on élève des taureaux camarguais en liberté.
2. le basket: c’est comme ça que les Français appellent le basketball.
3. weekend plus semaine: weekend et semaine. (Il faut prononcer le « s » à la fin de plus quand il a
ce sens-là.)
4. un claquage: c’est quand on se déchire un muscle. On dit qu’on se fait un claquage.
5. quand: Julie prononce toujours le « d » à la fin de « quand », ce qui est typique du sud de la France.
Ailleurs en France, si le mot « quand » est suivi par un mot qui commence par une consonne, on ne
prononce pas le « d ».
Si vous voulez écouter les 2 prononciations:
– Quand il est dans l’arène / Quand on est dans l’arène. (Tout le monde fait la liaison. On entend donc
le son « t » à la fin.)
– Quand je suis dans l’arène / Quand tu es dans l’arène. (Normalement, le « d » ne se prononce pas.
Mais dans le sud de la France, il est souvent prononcé.)
6. un raset: c’est le moment où le raseteur affronte le taureau pour lui arracher sa cocarde par
exemple.
7. pas à grand chose: pas à beaucoup de choses. (Mais ne dites pas: « pas à beaucoup de choses ».
C’est très rare d’entendre ça)
8. en cornes nues: il n’y a pas de protection sur les cornes.
9. comme: ici, ça signifie que ça peut très bien être un petit coup de corne mais aussi un coup plus
dangereux.
10. ça traverse l’esprit: on y pense.
11. une ferrade: c’est le moment où on marque au fer rouge les taureaux pour les reconnaître.
12. un abrivado: c’est le moment où les taureaux sont amenés dans les rues jusqu’aux arènes.
13. pousser la chose: aller plus loin, ne pas rester à un petit niveau.
14. un taureau emboulé: un taureau dont les cornes sont protégées par des boules pour éviter que les
raseteurs soient blessés.
15. Problème pour comprendre ce mot… Et Julie est au Québec pour son stage. On attendra son
retour pour lui demander ce que dit Bruno !
Fan de snowboard
Il commence à faire très beau ici à Marseille. Alors, avant de ranger ses affaires d’hiver jusqu’à l’année
prochaine, Isabelle a expliqué à Bao ce qui lui plaît dans le snowboard qu’elle a découvert depuis peu
et qu’on peut pratiquer pas très loin d’ici, dans les Alpes du Sud.
Transcription:
Bao : Bonjour Isabelle ! Ça va, toi ?
Isabelle : Ça va. Et toi ?
Bao : Oui, ça va bien. Alors, tu peux me raconter de (1) tes vacances d’hiver ?
Isabelle : Alors pendant mes vacances d’hiver, je suis allée…je suis allée à la neige faire du snow-
board.
Bao : Ah ! C’est bien ça ! Donc, c’est où ?
Isabelle : Je suis allée à Serre-Chevalier.
Bao : Ah ! C’est trop bien ! Alors, tu fais quoi comme sport là-bas ?
Isabelle : Je fais du snow-board.
Bao : Ah oui ! Tu m’as dit que c’est un sport plutôt difficile et c’est pour les garçons seulement. Mais
pourquoi toi, tu es une fille, tu as choisi de faire le snow-board (2)?
Isabelle : Oui c’est vrai que c’est un sport difficile et en grande majorité, il y a des garçons. Mais moi,
j’ai voulu… J’ai choisi le snow-board parce que…parce que je trouvais que c’était un sport plutôt stylé,
on va dire. Quand je voyais les autres le faire, bon, ça rendait bien (3), comparé au ski, donc voilà, j’ai
choisi de faire du snow-board.
Bao : Oui ! Et depuis quand tu as commencé à faire le snow-board (4) et quels sont les lieux tu es
souvent partie pour faire ? (5)
Isabelle : Ben là, je suis… Je suis partie à Serre-Chevalier comme je t’ai dit, et sinon, je… je vais à
Gap.
Bao : Ah, c’est bien ! Donc, il y a une formation là-bas pour… pour les débutants, par exemple ?
Isabelle : Oui, tu as… tu as l’Ecole du Ski Français et tu prends…tu prends des cours : une heure ou
plus, et c’est soit en collectif soit individuel.
Bao : Ah d’accord ! Et tu en as déjà pris une ?
Isabelle : Oui, j’ai pris une seule…une seule heure de cours de snow-board avec un moniteur et il m’a
appris des techniques de base, et… et maintenant je me débrouille (6)avec ça.
Bao : Ah, c’est trop bien ! Mais comme c’est un sport qui est pas vraiment très facile, donc quelles sont
tes difficultés ou bien tu as rencontré (7) un accident ou pas ?
Isabelle : Ben au début, les difficultés c’est que … bon déjà, c’était l’équilibre vu qu’on a les deux
planches… Pardon ! les deux pieds bien fixés sur la planche, enfin, on…on peut pas beaucoup bouger
par rapport au ski. Donc ça déjà, au début, il fallait s’habituer. Puis aussi pendant le cours, enfin, il faut
apprendre les…les techniques de base et il y a…il y a un vocabulaire bien précis. Donc du coup, en
une heure, il faut assimiler beaucoup de choses. Et bon là maintenant, pour le moment, je me
débrouille avec ça et… ça va.
Bao : Oui, c’est dangereux quand même, hein ?
Isabelle : Oui c’est vrai. J’ai eu… Au début, je tombais souvent, bon, c’est … c’est normal. Et après, ça
allait. Je… Je glisse, je tombe pas, là. Mais sinon, j’ai eu un accident où j’ai fait une grosse chute et
bon, je me suis un peu assommée mais c’était rien de grave, donc ça va.
Bao : Bon… Donc, tu vas continuer à pratiquer le snow-board ou tu penses à (8) choisir un autre sport
pour le faire ?
Isabelle : Ben, là, le snow-board je viens de commencer, donc ça me plaît plutôt bien. Donc je vais pas
arrêter là. Sinon, cet été, j’ai… j’ai bien envie d’essayer le…le wakeboard. En gros (9), c’est un sport…
C’est un peu comme le snow-board mais sur l’eau
Bao : D’accord, donc c’est bien ça. Donc, je te dis bonne chance pour ton choix sur le snow-board ou
bien d’autres.
Isabelle : Merci !
Bao : Au revoir !
Quelques explications :
1. raconter : ce verbe n’est pas suivi de « de ». Est-ce que tu peux me raconter tes vacances ?
2. faire : on dit : « faire du snowboard ». (Mais on aime le snowboard)
3. ça rendait bien : c’était beau à voir.
4. Il faut dire soit « Depuis quand tu fais du snowboard ? » (avec le verbe au présent), soit « Quand est-
ce que tu as commencé à faire du snowboard ? » ( avec le verbe au passé composé)
5. Il faut dire : « Quels sont les endroits où tu vas souvent pour en faire ? »
6. se débrouiller : réussir à faire quelque chose. Ce n’est pas parfait, mais ça va.
7. un accident : on n’utilise pas le verbe « rencontrer », mais le verbe « avoir » : « Tu as eu un accident
ou pas ? »
8. Penser : est suivi du verbe directement : « Tu penses choisir un autre sport ?»
9. En gros = pour résumer (sans entrer dans les détails)
Allez l’OM !
Marseille vit souvent à l’heure de son club de foot, l’Olympique de Marseille. Gaël et Maxime sont deux
Marseillais d’adoption mais ça ne les empêche pas de suivre de près l’équipe de la ville. L’occasion de
les entendre parler de foot, le sport le plus populaire en France. ( Et aussi de prêter attention à l’accent
de Gaël qui n’est pas du sud ! )
Transcription:
G: Gaël / M : Maxime
G : Bonjour, je suis avec Maxime et on va vous parler de l’Olympique de Marseille, le club de foot de
notre (1) ville, donc la ville de Marseille.
G : Bonjour Maxime.
M : Bonjour.
G : Es-tu un grand supporter de l’OM ?
M : Je ne pense pas être un grand supporter de l’OM, mais j’aime bien suivre les résultats, aller voir
des matchs.
G : Ah ! Et tu vas souvent au stade pour voir des matchs ?
M : Non, pas souvent. J’y vais environ 3 , 4 fois par an avec mes amis.
G : Et pourquoi tu supportes l’OM ?
M : Je pense que l’OM est un grand club, l’un des meilleurs de France, qui a une histoire formidable.
G : Et à ton avis, qu’est-ce que tu penses de l’équipe, au niveau des joueurs ?
M : Je pense que l’OM a une bonne équipe mais qui n’a pas les résultats attendus.
G : Et tu m’as dit tout à l’heure (2) que tu allais (3) souvent aux matchs avec tes amis, et qu’est-ce que
tu penses (4) de l’ambiance dans le stade alors ?
M : Je pense que l’ambiance est formidable. Quel que soit le match, important ou non, les supporters
sont exceptionnels. Ils s’arrêtent jamais de chanter, d’encourager leur équipe.
G: Et est-ce que tu as regardé le match retour d’Europa League face à Copenhague même si l’OM
avait gagné le match aller 3-1, donc était quasi sûr (5) de se qualifier ?
M : Oui, bien sûr ! Même si l’OM était quasiment sûr de se qualifier, j’ai tout de même suivi le match
avec attention.
G : Et suite à cette qualification, contre qui Marseille va jouer au fait ?
M : Donc Marseille va jouer contre le Benfica Lisbonne, une équipe portugaise.
G : Et est-ce que c’est une bonne équipe ?
M : Oui, je pense que c’est une bonne équipe qui a des bons joueurs et l’habitude des grands matchs.
G : Donc, dans le cas où on passerait l’obstacle Benfica Lisbonne, est-ce que tu penses que l’OM a
une chance de gagner la Coupe d’Europe ?
M : Cela va être difficile car il reste des bonnes équipes mais c’est possible si l’équipe joue bien !
G : Et tu habites à Marseille depuis 2 ans, est-ce que tu trouves que l’OM est très important pour la ville
de Marseille ?
M : Oui, je pense que l’OM est très important pour Marseille car cela représente la fierté pour les
habitants de la ville et sa région.
G : Ben, merci beaucoup, ben, au revoir à tous.
M : Au revoir.
Quelques détails :
1. notre ville : Gaël n’a pas un accent marseillais. Il « mange » donc certaines syllabes et on entend : «
not’ ville ».
2. tout à l’heure : on entend juste « t’à l’heure », comme dans beaucoup de régions de France.
3. tu allais : on entend « t’allais », ce qui est très fréquent.
4. qu’est-ce que tu penses… : on n’entend pas « que » mais juste : « qu’est-ce (…) tu penses ? » Très
courant aussi.
5. quasi sûr = forme abrégée de quasiment.
6. contre qui : on entend « cont’ qui ».
Le sport en France
Chaque pays a ses préférences en matière de sports. Ici, Viet Quan – qui est vietnamien – et Ghislain
discutent des différents sports pratiqués en France. Ghislain nous parle également de ses préférences
et de ses activités sportives. Alors, c’est parti pour un peu d’exercice !
TRANSCRIPTION
Viet Quan : VQ / Ghislain : G
VQ. Salut Ghislain !
G. Bonjour !
VQ. Je me demande quels sports on joue en France au fait ? (1)
G. Les sports qu’on joue en France ? Les sports les plus joués ?
VQ. Oui, les plus joués.
G. Les plus joués… Ben il y a pratiquement beaucoup de football, après il y a du basket-ball, du
handball (2). Il y a aussi quelques sports de combat : karaté, judo et en grande partie du tennis aussi.
VQ. Et je pense il y a un truc, le cyclisme, le Tour de France ?(3)
G. Oui, le Tour de France, oui. Le vélo, ouais, le cyclisme et des fois aussi le sport automobile comme
la Formule 1 ou le Paris Dakar.
VQ. Ok. Par exemple comme toi, tu joues quel sport en fait ?(4)
G. Moi, euh… Je suis dans un club de Viet Vu Dao.C’est un sport vietnamien, c’est pas très répandu en
France, c’est un sport de combat. Sinon…
VQ. C’est un art martial ?
G. Art martial, oui, c’est un sport de combat. Et sinon, pour m’amuser avec mes amis, c’est beaucoup
football et… oui, football ou basket-ball.
VQ. Tu as un club de football préféré ?
G. Non. Non, je joue… Ah ! En France ? Un club ?
VQ. En France. Par exemple l’OM… (5)
G.OM
VQ. Ah, OK c’est bon.
G. Mais je suis pas très football, moi (6). Enfin c’est le sport préféré… Enfin le plus répandu en France,
c’est le football mais moi, je suis pas très intéressé par le football.
VQ. Et tu t’intéresses sur quoi ? (7)
G. Moi, je suis plus basket-ball et tennis. C’est ce qui m’intéresse le plus.
VQ. Est-ce que tu connais quelqu’un ou un club de basket-ball, un joueur de tennis que tu admires ?
G. Alors, un joueur de tennis que j’aime bien, il y avait Grosjean que j’aimais bien et il y avait Yannick
Noah aussi, et sinon… (ben c’est des joueurs français). Et sinon basket ball, il y a Tony Parker que
j’aime bien. Et sinon, je préfère la NBA hors France, enfin le basket américain, je préfère.
VQ. OK. Merci et au revoir
G. OK, pas de souci (8). Au revoir.
Quelques explications:
1. Quels sports on joue : Le verbe normal avec « sport », c’est « pratiquer ». On pratique un sport. On
parle des sports les plus pratiqués.
2. Le handball : normalement, on prononce « ball » dans ce sport comme le mot français « balle »,
contrairement à football, volley-ball par exemple. Mais beaucoup de Français disent comme Ghislain.
3. Je pense il y a… : Viet Quan devrait dire : Je pense qu’il y a…
4. jouer : normalement, on dit qu’on fait ou qu’on pratique un sport. En revanche, on joue au foot, au
basket, au volley, c’est-à-dire les jeux de ballon. Il faut dire : Quel(s) sport(s) tu fais / tu pratiques ?
5. l’OM : l’Olympique de Marseille, le club de foot de Marseille.
6. Je suis pas très football = je ne m’intéresse pas vraiment au foot. Ce n’est pas ma passion. Plus loin
Ghislain dit « Je suis plus basket-ball » = Je m’intéresse davantage au basket.
7. S’intéresser à quelque chose : Tu t’intéresses à quoi ? Viet Quan se trompe de préposition en
employant « sur ».
8. Pas de souci : Viet Quan vient de remercier Ghislain pour avoir pris le temps de répondre à ses
questions. C’est une façon de lui dire « De rien ».
Passion voile
Quand on grandit dans la région, on n’est jamais très loin de la mer. Alors beaucoup de gens naviguent
sur la Méditerranée pour leur plaisir. C’est ce que fait Sophie, passionnée de voile depuis l’enfance.
Elle raconte comment tout a commencé et comment aujourd’hui elle transmet sa passion, et pas
seulement à des enfants.
TRANSCRIPTION
S: Sophie / A : Anne
A : Bonjour Sophie. Alors, on est ici à Marseille. Donc à Marseille, il y a la mer et je sais que vous faites
de la voile.
S : Euh oui !
A : Très régulièrement ?
S : Très régulièrement, oui, parce que… Bon, j’ai commencé, j’avais sept ans. Au début, j’ai détesté ça !
A : Vous avez commencé comment ? A l’école ou avec les parents ?
S : C’est mes parents qui m’ont forcée. Donc c’est pour ça, j’ai détesté. Et ensuite, j’ai repris de moi-
même à neuf ans. Et puis là, tout le temps, dès que je pouvais, j’étais sur un bateau. A treize ans, j’ai
demandé d’être (1) assistant-moniteur de voile.
A : Ah oui ? Si tôt ?
S : Ouais.
A : On peut faire ça à 13 ans !
S : Ouais… enfin…
A : Faut être bon ! (2)
S : Voilà ! (3) Et après, il y a… A partir de seize ans, j’ai commencé à passer le… la formation pour le
diplôme de prof, professeur. Et je l’ai eu. Et donc depuis l’été dernier, j’enseigne…
A : A des… à des enfants ?
S : Euh non, moi j’ai choisi la tranche 30-50 ans (4) parce que je déteste les enfants !
A : C’est vrai ?
S : Ouais !
A : Ah c’est clair et net !
S : Ouais. Non mais après (5), l’été, j’ai pas le choix. Je prends les enfants. Mais l’hiver, enfin, hors
saison, toute l’année, j’ai le choix de mon public. Donc…
A : Bon alors, ça y est, il paraît que le… le beau temps, c’est fini !
JC : Bah oui, c’est ce que j’ai entendu.
A : Où ça ? A la radio, ils ont dit ?
JC : Bah oui. On va pouvoir penser au ski.
A : Ah oui ? Pourquoi, carrément ils annoncent la neige ?
R : Oui, il va neiger en montagne normalement parce que les températures vont se refroidir et…
A : C’est pas vrai ! Déjà ?!
R: Eh oui, bah on est déjà… On est au mois de novembre. Les premières stations ouvrent dans trois
semaines.
A : Trois semaines ! Ah oui ? Où ça (1)?
R : En Savoie, les premières ouvrent le vingt-et-un novembre, le weekend du 21.
A : Ah ouais ? Tu vas y aller ?
R : Euh, non, non. Pas tout de suite. Peut-être plus tard, à Noël.
A : Oui, parce que là, c’est pas… Enfin il faut quand même attendre qu’il y ait assez de neige, non ?
R : Oui, ça dépend. Ça dépend des années. Il y a des années où il y aura beaucoup de neige dès le
début. D’autres années où ça va être… où il va y avoir beaucoup moins de neige.
A : D’accord. Mais tu vas aller où, toi ?
R : Euh… bah je sais pas encore. C’est pas encore décidé. (2)
A : Lesquelles… Entre quelles stations tu… tu hésites ?
R Ben plutôt celles de… de Savoie. (3) Donc il y a les Trois Vallées, donc le plus grand domaine
skiable du monde avec six cents kilomètres ( 600 km ) de pistes.
A : Ouais, mais tu connais déjà.
R : Oui, mais maintenant je commence à en connaître pas mal (4), à force d’y aller tous les ans. (5)
A : Et alors du coup, là, cette année, tu vas peut-être changer ou… ?
R : Bah… Peut-être. Je sais pas encore. C’est pas encore vraiment décidé.
A: D’accord. Et alors, tu restes sur tes skis ou tu… tu passes au surf ? (6)
R : Oui bah moi je reste au ski. J’avais déjà essayé le surf mais je m’étais fait une entorse au poignet.
Et puis j’ai pas envie de… J’ai envie de garder… J’ai pas envie de reprendre tout à zéro (7) et de devoir
tout recommencer sur les petites pistes faciles.
JC : Moi j’avais commencé par le ski mais je suis passé au surf. Pourtant j’avais commencé le ski pas
très jeune. Je devais avoir vers les vingt ans. Et comme je progressais plus (8), j’ai eu envie de passer
au surf pour essayer de… de voir autre chose.
A : Oui et depuis, tu as plus mis (9) les pieds sur les skis, finalement.
JC : Ben de temps en temps, je… je fais…
A : Un essai…
JC : … un jour de ski, oui, pour voir si… si je suis encore capable d’y rester dessus.
A : Et alors ?
JC : Mais c’est vrai que je me… Non mais je préfère le… le surf parce que c’est… C’est quand même
plus facile quel que soit l’état de la neige. Il y a pas (10) à changer de technique alors qu’au ski, j’étais
un petit peu limité et quand la neige était poudreuse, ou de la mauvaise neige au printemps, je… je…
j’étais pas très à l’aise en ski, alors qu’en surf, ce… ce côté-là, c’est plus facile.
A : Et toi, Romain, ça te gêne pas quand la neige est plus mauvaise, non, sur tes skis ?
R : Bah moi, j’ai pas… J’ai pas un bon niveau dans les… en ski et en surf, donc… enfin dans les deux
à la fois, donc je peux pas comparer…
A : Ouais mais tu as un bon niveau en ski.
R : Oui, oui. En ski, oui. Mais donc j’ai pas de point de comparaison avec le surf. Je peux pas trop dire
(11) si… si c’est… Non, ça me gêne pas.
JC : Toi, tu as une bonne technique au ski et alors ça…
A : Ouais parce que tu as commencé petit et avec des cours.
R : Oui, oui.
A : Tu t’en souviens ? Des cours ?
R : Des cours, vaguement. Mais pas… pas… J’ai pas de grands souvenirs.
A : Non mais c’est ça, tu as commencé à… à six ans.
R : Six ans, oui. C’était à Vaujany.
A : Oui, oui oui. Ça faisait… Tu étais petit, quoi ! Vous alliez… avec ton frère, vous alliez… Combien ?
Trois heures le matin ? C’est ça ? Trois heures tous les matins ?
JC : Ouais, 3 heures tous les matins, vous y alliez.
A : Ouais, ouais, donc bon, c’est vrai que tu as une bonne technique. Bon… Et là, ça y est (12), tu
as… ? Non… Comment tu vas faire ? Tu… Tu pars seul ou tu pars avec un organisme ?
R : Ben je risque de repartir ecore avec l’UCPA, donc l’Union Nationale des Centres… des Centres
Sportifs de Plein Air. Ouais… Et… donc c’est des centres pour jeunes adultes, on va dire, pour les dix-
huit – trente-neuf ans ( 18-39 ans ). Et donc il y a tout qui est compris (13), donc ça permet de… d’avoir
un prix relativement faible par rapport à…
A : Oui, il y a l’hébergement…
R : L’hébergement, la nourriture, la location…
A : Ils ont du bon…
R : Et même la possibilté de prendre des cours…
JC : C’est parce que Romain, il veut pas faire à manger, aussi !
A : Ouais !
R : Oui, voilà ! Non mais c’est vrai que c’est pratique.
A : Ouais, il y a tout.
R : Et puis c’est pas cher… C’est beaucoup moins cher que si on prenait…
A : Un studio.
R : Un studio au même… à la même… au même emplacement dans… dans la station, par exemple.
A : Ouais, parce que c’est bien placé en général.
R : Oui, c’est toujours au pied des pistes.
A : Et ils ont du bon matériel ?
R : Oui, il y a du bon matériel.
A : Oui, oui. Oui parce que c’est ça, c’est quand même… Enfin, acheter du matériel, ça fait un gros
investissement pour… Après, il faut le ranger en plus, il faut stocker.
R : Oui, ça évolue chaque année.
A : Est-ce que tu skies avec des surfers ?
R : Euh… Oui, oui, ça m’est déjà arrivé.
A : Bon bah écoute, prépare bien tes gants, ton bonnet et… et tes lunettes !
Quelques explications :
1. Où ça ? : on peut dire juste « Où ». Mais on rajoute souvent « ça », qui ne veut rien dire. On fait
souvent la même chose avec « qui » ou « quand » . Qui ça ? Quand ça ?
2. Je sais pas encore. C’est pas encore décidé : il manque « ne ». Je ne sais pas encore. Ce n’est pas
encore décidé.
3. La Savoie : c’est une des grandes régions pour le ski en France, dans les Alpes.
4. pas mal = un grand nombre. Romain connaît pas mal de stations de ski. ( expression familière )
5. à force de faire quelque chose : parce que ‘on fait beaucoup quelque chose.
6. le surf : on dit aussi le « snowboard ».
7. reprendre tout à zéro = tout recommencer, depuis le début.
8. je progressais plus : il manque « ne ». = Je ne progressais plus = j’avais cessé de progresser.
9. tu as plus mis = tu n’as plus mis…
10. Il y a pas à changer de technique = il n’y a pas à changer de technique = Ce n’est pas nécessaire
de changer.
11. Je peux pas trop dire : je ne peux pas trop dire = je ne sais pas vraiment.
12. ça y est = c’est fait
13. tout est compris : le prix total comprend tous les services.
TRANSCRIPTION
R : Romain / A : Anne
A : Alors Romain, est-ce que tu es content de ta salle de sport ? Parce que tu t’es inscrit cette année,
là, dans une salle de sport.
R : Oui, je me suis inscrit au mois de septembre, donc en arrivant à Aix-en-Provence. Donc j’ai choisi
une salle de sport… ben… enfin proche de mon école pour pouvoir y aller facilement après… après la
journée de travail.
A : Parce que tu y vas souvent ?
R : Oui, j’y vais trois fois par semaine à peu près.
A : Ah oui , en sortant du boulot. (1)
R : Voilà. Dès que j’ai fini la journée, je vais passer un petit moment à la salle de sport.
A : C’est quoi « un petit moment » ?
R : Ça… Une heure ou deux.
A : Oui. Et alors qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ?
R : Alors, bah (il) y a plein de possibilités différentes. Donc il y a une salle de musculation classique
avec des…
A : Des appareils.
R : Des appareils…
A : De torture !
R : Voilà (2) ! De torture. Mais (il) y a également des… des cours collectifs de musculation, donc avec
un professeur, ou aussi des cours collectifs plutôt pour travailler le cardio.
A : Oui, c’est quoi ? Avec des vélos, tout ça, non ?
R : Oui, voilà, (il) y a des vélos mais aussi sans… sans matériel, avec des mouvements…
A En musique ?
R :Voilà, en musique. (Il) y a aussi des cours de step, de gym. Enfin (il) y a plein… plein d’activités
différentes. On peut aussi faire du… du yoga…
A: Ah oui ? Et tu fais… Tu as essayé tout ou… ?
R : Non, non j’ai pas du tout tout essayé. Je fais plutôt de la musculation, un peu de cardio mais pas…
A : Pas de yoga !
R : Non, pas de yoga.
A: Et alors, donc tu… tu trouves (3) que tu as progressé depuis le début ?
R : Oui, oui. Je vois les… les progrès. C’est vrai que pour les charges à soulever, ça a… ça a bien
progressé. Enfin, j’ai bien progressé.
A : C’est ça, tu soulèves des poids ?
R : Oui. Des poids avec une barre.
A : Oui, bon ! Et il y a combien sur ta barre ?
R : Ben ça, ça dépend le muscle travaillé (4). C’est… On met pas la même charge pour les cuisses que
pour les bras, vu que c’est pas la même taille de…
A : Ah oui, oui. Bien sûr. Non mais donne-moi une idée, parce que moi, j’ai aucune idée de… de ce
qu’on fait, en fait.
R : Ben ça, ça dépend aussi le travail… le travail recherché parce que moi, c’est plutôt un travail
d’endurance, donc ça va être pas des charges très, très lourdes mais plutôt sur une durée assez
longue. Alors que certains vont plutôt chercher à charger énormément leur barre mais faire juste trois
ou quatre répétitions.
A : Oui ? Et ça donne quoi comme résultat ? Eux, ça veut dire qu’ils vont avoir des gros muscles ?
R : Oui, normalement, quand on travaille le… la force, on va plutôt avoir des gros muscles, alors que
quand on travaille l’endurance, ça va plutôt être des muscles bien dessinés mais plus fins et…
A : Oui, d’accord.
R : Pas… pas énormes.
A : Ça dépend du résultat qu’on veut obtenir.
R : Oui parce que ça fait pas travailler les mêmes types de fibres musculaires.
A : Hum, hum. Donc tu sais tout maintenant là-dessus ! Tu as des bons profs (5)? Ils vous aident ?
R: Oui, oui. Moi, je tombe toujours sur le même prof (6), donc David, il est très bien et…
A : Oui, il donne des bons conseils.
R :Oui, oui, très bons…
A : D’accord. Ouais, parce que, bon, on doit pouvoir faire un peu n’importe quoi, non, dans ces…
R : Oui, bah c’est vrai qu’il y a des gens qui… C’est des mouvements qui peuvent être dangereux si ils
sont mal… mal réalisés, pour le dos ou…
A : Oui, oui. Donc il faut quand même faire attention.
R: Donc il faut quand même avoir… bien faire les mouvements, avoir les bonnes bases techniques.
A : D’accord. Et tu y vas avec un copain (7), non, c’est ça ?
R : Bah on est plusieurs de l’école à y aller donc après les cours.
A : Tout le monde est…
R : On y va ensemble.
A : Oui. Tout le monde est aussi assidu (8)?
R :Oui, oui. Et puis là, vu que l’été arrive, ils ont une piscine extérieure et on va pouvoir aussi se
baigner…
A : Après l’effort.
R : Après le travail. Voilà, après l’effort.
A : Oui, oui. Bon et alors, combien ça t’a coûté, ça ?
R : Ça m’a coûté environ cinq cents (500) euros l’année.
A : C’était intéressant comme prix ou… ? Tu avais comparé, non, d’autres salles ?
R: Oui, j’étais allé voir d’autres salles, donc… Oui là, c’était intéressant. Enfin, les prix sont à peu près
les mêmes partout mais là, c’est vrai que pour le… les horaires et les cours, ça m’arrangeait plus. (9 –
10)
A: Oui, d’accord.
R: Plus ici qu’ailleurs.
A : Oui, parce que ça fait une somme quand même !
R : Oui, c’est une grosse somme. Mais bon, si on y va… Si on y va souvent, c’est…
A : Là, tu l’as amortie.
R : Oui, oui. Voilà.
A : Tu as rentabilisé…
R : Il faut pas y aller une fois tous les mois.
A : Non, ça c’est sûr ! Bon et bah c’est bien.
Quelques détails :
1. le boulot : mot familier pour le travail.
2. Voilà : on l’emploie souvent pour approuver ce qui a été dit avant. = c’est ça.
3. Tu trouves que tu as progressé ? = Tu penses que tu as progressé. On utilise souvent le verbe
trouver dans ce sens. Quelques exemples : « Je trouve que c’est une bonne idée. » « Romain trouve
que c’est important de faire du sport ».
4. ça dépend le muscle travaillé : on doit dire « ça dépend du muscle travaillé », avec « du ». Mais à
Marseille, personne ne dit ça !
5. un prof : abréviation très fréquente pour « professeur ».
6. Je tombe sur le même prof : je suis avec le même prof. C’est un peu le hasard. Ça tombe comme
ça.
7. un copain : familier pour « ami ». Au féminin, c’est une copine.
8. être assidu : ne jamais manquer un cours, ou très rarement.
9. ça m’arrangeait plus : ça me convenait mieux. C’était plus pratique.
10. On prononce le « s » de « plus » parce que le mot est employé tout seul ici, dans le sens de «
davantage ». S’il est suivi d’un adjectif, on ne prononce pas le « s ». Par exemple dans « C’est plus
pratique », on n’entend pas le « s ».
Marseille sans le foot ne serait pas
Marseille !
Marseille et le foot sont inséparables !
Alors quand on grandit dans cette ville, c’est un sport vers lequel on se tourne tout naturellement,
comme Nadir qui nous parle de sa passion pour le ballon rond.
TRANSCRIPTION
Nadir : N / Anne : A
A : Bonjour Nadir. Alors, je crois que tu es un fan de foot. (1)
N : Oui, c’est ça. Je pratique du football. (2)
A : Depuis quand ?
N : Depuis au moins dix ans.
A : Oui. Tu as quel âge, en fait ?
N : J’ai dix-huit ans et demi. Le football, ça me permet de passer des bons moments entre amis, de
prendre du plaisir, de me dépenser. (3)
A : Tu joues beaucoup ? Enfin tu as beaucoup d’entraînements par semaine, de matchs ?
N : Deux fois par semaine.
A : Des entraînements ?
N : Je m’entraîne et le dimanche, on a un match contre une équipe qui fait partie du championnat.
A ; D’accord. Tu joues en championnat.
N :Oui, c’est ça. En club… je joue.
A : Bon ! Et ça marche ? ( 4)
N : Oui, oui, ça va.
A : Vous êtes bons ?
N : Oui, ça va. On est quatrièmes au classement.
A : Bravo !
N : Au niveau régional en fait.
A : D’accord. Et pourquoi tu as commencé quand tu étais petit ?
N : Parce que d’abord, je voulais pratiquer une activité sportive. Et après, je me sentais le plus habile
avec mes jambes. Donc j’ai préféré m’orienter vers le football.
A : Oui, oui. Et tu… tu es supporter de…
N : Oui, je suis supporter de l’Olympique de Marseille ( 5) – la ville où je suis né – qui en ce moment
sont très performants. (6) Ils sont actuellement deuxièmes au championnat de France.
A: Bah bravo !… Tu vas aux matchs ?
N : Oui, je viens (7) souvent voir le match. Je suis abonné. (8)
A : D’accord. Mais où alors ? Ici, à Marseille ?
N : Au Vélodrome, au Stade Vélodrome. (9)
A : D’accord. Et…Non, tu ne fais pas les déplacements avec… ? (10)
N : Pas les déplacements, non. Très, très rarement.
A : D’accord. Et alors, qui est-ce qu’il y a comme bons joueurs en ce moment ?
N : Comme bons joueurs ? ( Il ) y a… Je pourrais vous donner beaucoup de noms.
A : Ils sont tous bons !
N : Voilà… Zenden est en très bonne forme en ce moment. Mandanda… Voilà.
A : Bah écoute, d’accord. Merci !
N : De rien.
Quelques commentaires :
1. le foot : abréviation très courante de football.
2. Je pratique du football : normalement, on doit dire « Je pratique le football ». Ou alors : « Je fais du
football ».
3. se dépenser : faire un effort physique et donc dépenser son énergie.
4. ça marche ? = Vous avez de bons résultats ?
5. l’Olympique de Marseille = l’OM. C’est un des plus grands clubs de foot de France.
6. qui sont très performants : normalement, il faudrait dire : « qui est très performant », puisque l’OM
est un mot singulier. Mais Nadir a utilisé le pluriel en pensant aux joueurs. Ou alors, il fallait couper la
phrase : « Je suis supporter de l’OM. En ce moment, ils sont très performants. » Comme souvent à
l’oral, on commence une phrase d’une façon et on ne la termine pas toujours très logiquement.
7. je viens : ce serait mieux de dire : « Je vais souvent voir le match ».
8. abonné : les supporters de l’OM prennent un abonnement à l’année pour assister à tous les matchs
à Marseille.
9. le stade Vélodrome : malgré son nom, c’est LE stade de foot de Marseille.
10. faire les déplacements : c’est quand un supporter va assister aux matchs de son équipe dans les
autres villes de France par exemple, en général avec son club de supporters.
TRANSCRIPTION :
V : Valérie / A : Anne
A : Alors Valérie, qu’est-ce que tu fais quand tu as du temps libre ?
V : Alors quand j’ai du temps libre, Anne, je vais plonger. C’est ma passion.
A : Oui. La plongée sous-marine.
V : Plongée sous-marine avec des bouteilles, subaquatique. Et je plonge aux Goudes (1) sur l’Archipel
de Riou qui est un… qui sont plusieurs îles. Il y a Riou, il y a Jarre…
A : Oui, oui. Et pourquoi là ?
V : Parce que c’est magnifique et c’est là que ce sont les plus belles plongées de Marseille.
A : C’est vrai ?
V : Parce que il faut savoir qand même… peut-être des gens ne le savent pas mais Marseille est la
capitale de la plongée en France.
A : Ah bon ?
V : Oui.
A : Ah oui.
V : Et donc grâce à ce club que j’ai découvert il y a plus de dix-huit ans maintenant, voilà, bah je
m’éclate (2) dans ce club. J’ai commencé comme tout le monde par un baptême et puis petit à petit, j’ai
passé mes niveaux. Il y a plusieurs niveaux. Bon je suis pas allée jusqu’au niveau de… de Brevet
d’Etat, Monitorat (3) pour travailler parce que j’ai un métier déjà. Mais…
A : Ça reste un loisir… surtout un loisir.
V : Ça reste un grand loisir, un grand loisir. Et comme j’ai mon brevet d’initiateur, je fais des baptêmes
et quelques formations niveau 1.
A : Oui, parce que… Alors comment on commence en fait ?
V : Alors on commence par un baptême, toujours. Suivant comment se passe le baptême et suivant
aussi comment se sent la personne dans l’eau, si elle est aquatique, si elle se sent bien et qu’elle a
envie d’apprendre plus, on propose des formations de niveau 1. Alors ça peut … Normalement en trois
jours, on a… on peut avoir son niveau 1.
A : Et alors, ça veut dire qu’on peut faire quoi ? On va à quelle… On descend à quelle profondeur ?
V : Alors, on descend avec un moniteur… Alors le baptême déjà, c’est sur un fond de six mètres et
quand on commence à faire une préparation niveau 1, on descend sur une zone de dix mètres, avec un
moniteur qui vous apprend plusieurs choses. Et c’est vrai que ce qui est un petit peu dur pour ce…
les… enfin les personnes qui commencent à plonger, les néophytes (4), c’est de… d’enlever le
masque. Parce que d’enlever son masque, c’est pas évident en plongée quand on est sous l’eau…
A : Ah, ça fait partie des…
V : Ça fait partie des exercices…
A : Des étapes…
V : Ouais. Et surtout de l’étape de niveau 1. Et c’est la chose la plus difficile, je pense pour un débutant.
Voilà.
A : On enlève le masque… Mais pourquoi ? Parce que ça peut être nécessaire…
V : Ça peut être nécessaire en plongée : coup de palme. Alors vous êtes en groupe, un petit coup de
palme ou tout simplement, la lance, elle cède et donc, bah savoir, voilà, si le masque s’en va, s’il part
de côté, ou de droite ou gauche…
A : Etre à l’aise…
V : Etre à l’aise, savoir remettre un masque et donc il faut différencier… du nez de la bouche. Voilà.
C’est très simple quand on sait et que c’est bien appris. Voilà.
A : Oui, oui. Et alors qu’est-ce que tu aimes, toi, dans la plongée ?
V : Ah… Ce que j’aime dans la plongée, c’est le niveau… l’ambiance, surtout l’ambiance de la plongée.
J’adore être sous l’eau. J’adore la flore, la faune. Et puis surtout pour moi, ça a été à un moment de ma
vie une certaine thérapie, plutôt que d’aller chez un psychiatre ou un psychologue, ça m’a permis de
me détendre et puis aussi de me réaliser… aller un petit peu plus loin…
A : Oui, dépasser ses limites.
V : Comme toi tu fais du VTT (5)… Dépasser ses limites,voilà, moi, ça a été un petit peu pareil et c’est
devenu une passion. Mais c’est surtout maintenant à l’âge que j’ai, c’est surtout pour me détendre,
voilà, quand je vais plonger.
A : Et alors, tu plonges souvent ?
V : Alors, oui. Je plongeais souvent. Maintenant, je plonge un petit peu moins parce qu’on a pas mal de
travail (6). Mais la saison de plongée commence au mois de mars et finit fin novembre à Marseille en
Méditerranée. Et l’eau , bon, elle est un petit peu froide en ce moment. Elle est à 15 – 16 . Mais à
Marseille, au mois de novembre, on peut plonger. L’eau peut faire encore 18 à 19 degrés.
A : D’accord. Donc ça vaut la peine d’y aller.
V : Ouais, ouais.
A : Oui, oui, d’accord. Et alors, il y a des endroits magnifiques ? Qu’est-ce qu’on voit ?
V : Alors sur…
A : Qu’est-ce que tu aimes, toi ? Parce que, je sais pas, selon les plongeurs, ils préfèrent certains
milieux plutôt que d’autres.
V : Voilà, alors moi, j’aime beaucoup le milieu des tombants. C’est sur les îles – parce qu’il y a des îles
sur Marseille (7). Il y a Riou, il y a Jarre, le Grand Congloué, le Petit Congloué, l’Impérial du Million,
l’Impérial du Large…
A : Tu connais tous les coins. (8)
V : Oui. Et donc c’est des rochers et des petites îles, et des petits îlots, ou des grosses îles, des îlots
qui sortent de la mer. Bah il faut t’imaginer que en-dessous, il y a exactement pareil. Ça peut descendre
jusqu’à 60 mètres, 40 mètres, voilà.
A : Et c’est ça qu’on appelle un tombant.
V : C’est ça un tombant. Donc tu te.. tu descends le long de cette paroi. Et c’est sûr, c’est moins
effrayant quand on est débutant parce que… et puis c’est comme ça qu’on apprend aussi.
A : On n’est pas perdu au milieu de rien.
V : On n’est pas perdu au milieu de rien, parce qu’ avoir un sens de l’orientation en plongée, c’est pas
donné à tout le monde (9) si on n’a pas un moniteur.
A : Oui, j’imagine.
V : Voilà. Et donc, c’est rassurant pour certains… certaines personnes de savoir qu’il y a le tombant à
côté parce qu’ils sont là prêts à toucher. Ils sont pas dans le… dans ce grand bleu comme…
A :On a des repères.
V : On a des repères. Oui voilà, c’est ça. Parce que c’est vrai, quand on plonge dans le grand bleu sur
une épave qui peut être à 50 mètres, donc on vous largue du bateau, vous vous retrouvez dans le
grand bleu. On vous dit « Ouais, on met un galito (10) », c’est parce que ça vous indique que le bateau
est en dessous, et hop, on fait le canard, et on plonge… bah jusqu’à 50 mètres sur une épave dans le
grand bleu. Et c’est assez impressionnant.
A : Oui, ça doit être un peu vertigineux.
V : C’est vertigineux, c’est impressionnant. Et surtout, c’est quand on remonte, quoi, c’est long quand
on remonte dans le grand bleu.
A : D’accord.
V Et avoir un tombant justement à côté…
A : C’est du concret.
V : C’est du concret et puis ça nous permet aussi de continuer la… la plongée en regardant des… des
petits poulpes, des petits poissons qui sont sous les tombants, en découvrant la flore marine. Donc
c’est…
A : Ça occupe.
V : Ça occupe, voilà, quand on fait les paliers, quand il y a des paliers à faire. (11)
A : D’ accord. Merci beaucoup !
Quelques détails :
1. Les Goudes : quartier de Marseille, avec un petit port de pêche typique, perdu au bout du monde et
très connu des amateurs de plongée sous-marine.
2. S’éclater : expression familière qu’on utilise pour dire qu’on adore faire quelque chose. On peut dire
aussi : je me régale.
3. Brevet d’Etat, Monitorat : ce sont les diplômes officiels qu’on doit passer en France pour devenir
moniteur de plongée. ( ou d’un autre sport )
4. Un néophyte : c’est un débutant, dans un style soutenu.
5. Le VTT : vélo tout terrain.
6. Avoir pas mal de travail : avoir beaucoup de travail. En fait, c’est un peu moins fort que “beaucoup
de travail”.
7. Sur Marseille : à Marseille et dans les environs. On dit par exemple : je travaille sur Marseille, ce qui
signifie qu’on travaille dans ce secteur-là.
8. Tous les coins : tous les endroits.
9. C’est pas donné à tout le monde : tout le monde n’a pas cette capacité.
10. un galito : une sorte de petite bouée qui sert de fil d’Ariane en plongée pour ne pas se perdre.
11. faire des paliers : des paliers de décompression, nécessaires quand on remonte à la surface, pour
éviter les accidents.
Jeu, set et match
Il n’y a pas que les études dans la vie !
Romain nous parle de sa passion pour le tennis. Il joue, il entraîne les petits et il admire les grands
joueurs.
TRANSCRIPTION :
Anne : Bonjour Romain. Alors, je voulais savoir ce que tu pratiques comme sport, puisqu’on m’a dit que
tu étais sportif.
Romain : Moi, je pratique le tennis.
Anne : Oui. Mais tu… tu joues depuis longtemps ?
Romain : Ça fait pas si longtemps que ça. Ça fait cinq ans et demi, bientôt six ans.
Anne: Et tu es bon ?
Romain : Oui, ça va. J’ai fait beaucoup de tournois.
Anne : Ah, d’accord.
Romain : Des compétitions.
Anne : Parce que je pensais qu’il fallait commencer vraiment petit.
Romain : Pas spécialement. Il faut… Il faut jouer beaucoup après pour essayer de rattraper le retard
sur ceux qui ont commencé tôt.
Anne : D’accord. Tu faisais quoi avant ? Tu as fait un autre sport ?
Romain : J’ai fait… J’ai fait… J’ai fait du foot. Et j’étais gardien. Donc j’ai été habile avec mes mains
vite. Donc après voilà…
Anne : Ah ! Je vois ! Et tu es passé au tennis.
Romain : Voilà !
Anne : Mais c’est complètement différent, parce que le foot, c’est un sport d’équipe et…
Romain : Complètement. Mais (il ) y a, comme je le disais, en tennis, il existe une forme en équipe
aussi. Ça s’appelle… Comme la coupe Davis, c’est entre pays, moi je fais pareil avec mon club. Je
représente mon club en tournoi, avec d’autres gens du club.
Anne : Oui, oui. Mais alors tu… enfin, tu… tu te déplaces ? Tu…
Romain : Je me déplace. Comme ce weekend. On va à Aix, on va à Lyon. On fait des déplacements,
on représente nos clubs, avec d’autres joueurs. Et ça permet de… C’est une autre forme du tennis.
C’est plus individuel (1). On joue pour son club. C’est plus collectif (2).
Anne : D’accord. Donc tu peux concilier les deux, le côté collectif et un sport quand même qu’on
imagine un peu plus individuel.
Romain : Exactement.
Anne : Et tu… tu fais autre chose avec le tennis ?
Romain : Euh oui, je donne des cours.
Anne : C’est vrai ?
Romain : Ouais.
Sharmila : Bonjour Romain.
Romain : Bonjour.
Sharmila : Est-ce que c’est pas très compliqué de concilier et les études et le tennis (3), parce que tu
pratiques beaucoup d’heures ?
Romain : Ça dépend les études (4) que tu veux faire. Si …Je pense que si j’avais fait une prépa (5) ou
quelque chose comme ça, j’aurais été obligé de diminuer les heures alors qu’en IUT, on a des… c’est
des horaires très serrés. Donc le weekend, on a des… des assez longs weekends. Donc c’est possible.
Sharmila : Tu pratiques souvent le tennis, en semaine par exemple ?
Romain : En semaine, je peux pas. C’est à partir du vendredi. Par contre le wekend, je fais que ça (6).
Anne : D’accord. Bon. Et tu dis que tu donnes des cours. Mais c’est à des gens de quel âge ? Des
enfants ?
Romain : Ça peut aller à des débutants, pas trop… Les enfants, c’est ce qu’il y a de plus difficile. Donc
ça va plutôt de… des adolescents qui… qui débutent à des adultes qui peuvent avoir un niveau très
correct déjà.
Anne : Oui, oui. Mais tu gagnes de l’argent avec ça ?
Romain: Oui.
Anne : Tu es bien payé ?
Romain : C’est assez… Assez bien. Mais je pense que si on me l’avait demandé (7) de le faire
bénévolement, je l’aurais fait quand même. Au début d’ailleurs, j’ai commencé comme ça.
Anne : D’accord.
Nadir : Et quel est le tennisman… le meilleur tennisman en ce moment pour toi en fait ?
Romain : Pour moi, c’est Federer de toute façon. C’est plus qu’un tennis. C’est… C’est une philosophie
de vie, Federer . C’est plus qu’un modèle. Donc voilà.
Nadir : Et… tu pourrais pas nuancer avec…avec un autre joueur, avec Nadal ?
Romain : C’est … De toute façon, comme je dis, on est en train de vivre la plus belle histoire du tennis.
C’est la plus belle page de toute façon. Donc c’est deux grands joueurs (8 )et c’est deux modes
complètement différents.
Anne: Merci !
Petits commentaires :
(1) C’est plus individuel : Il manque un bout de la négation. ( ne… plus )
Romain veut dire que « Ce n’est plus individuel » puisqu’il joue pour son club. Le tennis est
normalement un sport individuel mais là, ce n’est plus le cas. On ne prononce pas le « s » à la fin de «
plus ».
(2) C’est plus collectif : Là, il s’agit bien du comparatif. Romain veut dire que c’est plus collectif que
d’habitude. On prononce le « s » à la fin.
(3) et les études et le tennis : la répétition de « et » sert à insister. C’est comme si on disait « à la fois
les études et le tennis. »
(4) Ça dépend les études : Normalement, on dit : ça dépend des études. Le verbe dépendre est suivi
de la préposition « de » : ça dépend de la situation. / ça dépend du niveau que tu as. / ça dépend d’elle.
Mais à Marseille, on entend souvent ça !
(5) une prépa : c’est l’abréviation familière pour parler d’une classe préparatoire ( ou classe prépa. )
Pour entrer dans certaines écoles après le Bac, les Français passent des concours, c’est-à-dire des
examens très sélectifs. Il y a un nombre de places limité. Donc pour être reçu, il faut être parmi les
meilleurs, ce qui demande une préparation intensive. C’est ce qu’on fait dans une classe prépa.
(6) je fais que ça : Je ne fais que ça. ( Je ne fais rien d’autre. ) Il manque « ne », comme très souvent
à l’oral.
(7) Si on me l’avait demandé de le faire : il y a un « l’ » de trop. Il faut dire : « Si on m’avait demandé
de le faire ».
(8) C’est 2 grands joueurs : la forme parfaitement correcte, ce serait : Ce sont 2 grands joueurs. ( au
pluriel ) Mais à l’oral, c’est plus souple !