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Pétition: arrêtons de considérer les animaux comme des meubles!

Créé le 14/05/2012 à 10h37 -- Mis à jour le 14/05/2012 à 10h37

Une petite fille et son chien. SIPA


ANIMAUX - Selon le code civil français, nos amis les bêtes sont toujours
considérés comme «des biens meubles». Les évolutions sur le statut juridique
des animaux sont maigres, au grand désespoir de la Fondation 30 Millions d'amis qui continue
sa mobilisation à travers une pétition...

90% des Français possédant un animal de compagnie le considèrent comme un membre


intégrant de la famille. Pourtant, selon le code civil français, il reste considéré comme «un bien
meuble», au même titre qu’une chose inanimée ou qu’un matériau de construction (art.528). Ce
statut juridique, défini en 1804, est désormais en décalage avec notre société, où nos animaux
ne sont plus uniquement considérés comme une force agricole.

Déjà en juin 2004, Dominique Perben, alors Garde des Sceaux, avait rédigé un rapport pour
tenter de faire évoluer le statut de l’animal, en créant une catégorie juridique spécifique qui lui
soit destinée. Le projet a été abandonné sans aucun motif d’explication.

Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, a continué le combat en engageant la réforme


du texte. Mais sans succès. Son projet d’avis, validé en avril 2011 par le Conseil économique,
social et environnemental (CESE), est finalement devenu projet d’étude, à une voix près, au
moment du vote. Suite à ce revirement, Allain Bougrain-Dubourg, a dénoncé une «tension (…)
conduisant des groupes, comme les chasseurs, pêcheurs et agriculteurs à s’opposer à l’idée de
poursuivre les travaux» (AFP).

Parallèlement, en juin 2011, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, avait
adressé au président Nicolas Sarkozy une lettre où elle indiquait que «l’animal est devenu une
préoccupation sociale suffisamment forte pour que le législateur s’interroge sur une nouvelle
définition de son régime juridique, comme l’a déjà fait la plupart de nos voisins européens».
La Fondation continue son investissement via une pétition mise en place sur le site
30millionsdamis.fr.

Pour rappel:
En France, le code pénal considère que «tout animal est un être sensible et doit en
conséquence être traité comme tel», tandis que le code rural réprime, depuis la loi du 6 janvier
1999, les sévices et actes de cruauté perpétrés à leur encontre. Pourtant, aucune loi ne protège
encore les animaux sauvages en tant qu’individus.

Tiré de : http://www.20minutes.fr/article/933889/petition-arretons-considerer-animaux-
comme-meubles
Vocabulaire

 Bêtes : animal, bétail. Bétail : les animaux concourant à la production agricole.

 Maigres : pauvre, mince, peu abondant.

 Désespoir : sentiment d’abattement, d’affliction extrême.

 Animal de compagnie : mascotte

 Désormais : (adverbe) Dorénavant, à partir de maintenant.

 Rédigé : écrire un texte selon une certain forme (redactar)

 Tenter : essayer, efforce, essayer quelque chose.

 Évoluer : réaliser des évolutions, se transformer progressivement.

 Créant : Créer en participe présent.

 Soit : à savoir, c’est-à-dire.

 LPO : Ligue pour la protection des Oiseaux

 Avis : notification publique, communiqué. Opinion, position, jugement.

 Revirement : Changement brusque et complet dans les opinions, les positions.

 Chasseurs : personne qui chasse (caza)

 Pêcheurs : qui sert à la pêche, pour un bateau.

 Poursuivre : Aller après quelqu’un (perseguir)

 Adresser : envoyer

 Tandi que : mientras que

 Cruauté : monstruosité, atrocité, férocité, inhumanité, brutalité.

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