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LA
DICTATURE RÉPUBLICAINE
TYPOGRAPHIE
EDMOND MONNOYER
LE MANS (Sarthe)
RELIGION DE L'HUMANITÉ
ORDRE ET PROGRES
VIVRE POUR AUTRUI LA FAMILLE, LA PATRIE, (/HUMANITÉ
:
LETTRES s
*>:
SUR
LE POSITIVISME
ET SUR
LA MISSION RELIGIEUSE DE LA FRANGE
LA
DICTATURE RÉPUBLICAINE
d'après Auguste COMTE
par t* llè *'°%^
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Jorge LAGARRIGUE
Apôtre Je l'Humanité
DEUXIEME EDITION
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PARIS
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CHEZ L'EDITEUR
284, BOULEVARD RASPAIL, 284
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AVIS DE L'EDITEUR
LETTRE
A M. LE DOCTEUR G. AUÛIFFRENT
SUR LA
abandonné de tous
sont-elles réservées, lorsqu'il se verra
sans un seul véritable ami, auquel il puisse donner son
dernier adieu, et poursuivi du remords d'avoir repoussé
ses amis les plus sincères, et d'avoir surtout renié et
trahi un auguste Maître qui l'avait tant aimé, honoré et
servi pendant une très longue période de sa vie Spon- !
(i)A cet égard, j'ai déjà cité, dans mon opuscule espagnol Positivismo
y Catolicismo, l'exemple décisif de l'infructueuse tentative du grand saint
LE VRAI MILIEU DU POSITIVISME 00,
rer dans cet état (i). » Et, avec ce don prophétique qui
caractérise si éminemment son lumineux et profond
génie, il ne cessait d'annoncer dans tous ses écrits la
LA VIERGE-MERE
bouche de l'homme :
In te misericordia, in te pietate,
In magnificenza, in te s'aduna
égoïsme.
Notre doctrine appelle aujourd'hui ces âmes d'élite à
véritables chefs. »
rance.
Jorge LAGARRIGUE,
APÔTRE DE L'HUMANITÉ
LE PROLÉTARIAT ET LA VIERGE-MÈRE
Jorge LAGARRIGUE,
APÔTRE DE L'HUMANITÉ
(46, rue de la Paix.)
II
édition, p. 93.)
Si vous lisiez (tout me porte à croire que vous ne le
de lâche votre chef, c'est qu'il l'a toujours été devant les
fautes et les crimes du gouvernement français dans sa
politique extérieure et intérieure. Il n'a jamais osé faire
la moindre représentation au pouvoir temporel pour
conseiller, éclairer ou blâmer sa conduite. Encore est
fraîche dans toutes les mémoires sa honteuse attitude
devant l'affaire delà Tunisie, où il abandonna même le
principe fondamental du positivisme, la subordination de
la politique à la morale. Du reste le Maître lui-même
avait reconnu son manque de courage et même de vénéra-
tion, qui l'excluait pour toujours de sa succession pontifi-
cale. Si la lâcheté est déjà très répréhensible chez un
simple soldat, elle devient un crime chez un chef
d'armée.
Je vous le répète donc, c'est au nom de la fidélité à
Salut et Fraternité.
Jorge LAGARRIGUE,
APOTRE DE L'HUMANITÉ.
[46, rue de la Paix.)
III
entier.
Mais je préfère reprendre la question par sa base,
puisqu'il faut vous mettre en état de répondre à ceux des
prolétaires qui ne sont pas positivistes. D'abord, deman-
LETTRFS ADRESSÉES A UN PRO ETAIRE POSITIVISTE 99
justement réclamée ?
-
RIO I ETTSES SUR LE POSITIVISME
même loi : Nul n'a d'autre droit que celui de faire tou-
jours son devoir, comme l'a dit saintement le législateur
humanisé dans
avait déjà le Christ l'inaccessible et in-
compréhensible Divinité ?
Sachons donc, mon frère, respecter et même honorer
la Vierge immaculée des catholiques. Parmi les restes
d'une grandeur passée, c'est la seule lumière de poésie
et de tendresse qui brille encore sur un siècle égoïste et
sans foi. Remercions le catholicisme d'avoir su conserver
ces racines précieuses d'amour et de piété, qui de-
viendront plus tard des arbres florissants et vigoureux
sous le souffle fécondant de la Religion de l'Humanité.
Excusez-moi, mon cher frère, de la longueur de cette
lettre, en vertu de l'importance du sujet. Excusez-moi
aussi du manque d'ordre que vous y trouverez à cause de
la rapidité que j'ai mise à l'écrire.
Ecrivez-moi, je vous prie, toutes les que vous le
fois
voudrez et que le temps vous le permettra. Venez me
voir même, si vous le désirez. Nous, les apôtres de
l'Humanité, nous n'avons qu'à gagner, comme le disait
Io8 LETTRES SUR LE POSITIVISME
notre vénéré Maître, dans le noble contact personnel
avec les dignes prolétaires. Nous avons beaucoup à
cile mission.
Auguste Comte nous servira d'exemple éternel à cet
égard. Avec quelle bienveillante sympathie accueillit-il
Jorge LAGARRIGUE,
APÔTRE DE L'HUMANITÉ
(46, rue de la Paix^
Jorge LAGARRIGUE.
APOTRE DE L'HUMANITÉ
RELIGION DE L'HUMANITÉ
CIRCULAIRE
ADRESSÉE AUX POSITIVISTES
RELIGION DE L'HUMANITÉ
LETTRE
A M. LE DOCTEUR J.-H. BRIDGES
SACREMENT DE LA PRÉSENTATION
(premier discours)
AVERTISSEMENT
Ce discours que je reproduis aujourd'hui, a été prononcé
par moi, à Rio-Janeiro, le 27 Guttemberg 95 (8 septem-
bre 883), en conférant le Sacrement de la Présentation
1
AU NOM DE I. 'HUMANITÉ!
L"amour pour principe
Et l'ordre pour base;
Mesdames, Messieurs,
Mes chers Confrères,
Avant tout, je doisvous exprimer la joie profonde que
j'éprouve en me trouvant au milieu du groupe positiviste
brésilien auquel j'étais lié depuis si longtemps par la plus
vive sympathie et par l'étroite amitié qui m'unit à seon
digne chef. C'est le noble privilège de notre religion
d'établir solidement parmi les hommes un lien supérieur
à celui de la patrie, le lien suprême de l'Humanité, qui
détruit les rivalités nationales, pour ne laisser place qu'à
une noble émulation pour le service de notre espèce.
AVERTISSEMENT
fut prononcé par moi, à Rio-Janeiro,
Ce second discours
le ii 97 (18 octobre
descartes 885), en conférant le
1
AU NOM DE L'HUMANITÉ !
Mesdames, Messieurs,
C'est la deuxième fois que j'ai l'inexprimable bonheur
de me trouver au milieu du groupe positiviste de Rio-de-
GLOTILDE DE VAUX
LE JOUR DES MORTS DE L'ANNEE 9 1 (3 I DECEMBRE 1879)
4-
l3$ LETTRES SUR LE POSITIVISME
Mesdames, Messieurs,
Cher et vénéré Maître,
Il ne nous est pas donné de voir le jour glorieux où
cette vallée sacrée ne sera pas assez vaste pour contenir
tous les représentants de la planète, venus ici pour ren-
dre hommage à la noblesse de ton cœur, à la grandeur
de ton génie et aux inépuisables bienfaits de ton œuvre
de régénération. Mais déjà ta tombe a seule l'incompa-
rable privilège de réunir autour d'elle des individualités
pleinement émancipées de toute croyance théologique,
surgies des divers points de l'Occident, et professant une
seule et même foi. C'est là le signe caractéristique de la
pleine universalité à laquelle est irrévocablement destinée
la sainte et sublime doctrine que tu as fondée.
Aujourd'hui, dans la vingt-cinquième année de ton
éternelle incorporation au Grand-Etre, je me sens pro-
fondément honoré d'être appelé à exprimer ici, au nom
de mes frères de l'Amérique du Sua, le témoignage de
notre amour et de notre reconnaissance pour les services
incomparables que tu nous as rendus. Nous appartenons
par hérédité à ces populations méridionales qu'une
science et une force matérielle non encore régénérées
ont couvertes de leur plus insultant mépris, en les plaçant
au plus bas de l'échelle du progrès occidental. C'est toi
qui nous as relevés à nos propres yeux et à ceux de l'Oc-
cident, en nous proclamant les plus proches, après la
France, du régime final de l'Humanité, et les plus aptes
à embrasser dans toute sa plénitude la foi nouvelle. Toi
seul, dans la profondeur de ton génie et dans la tendresse
I40 LETTRES SUR LE POSITIVISME
ORDRE ET PROGRES
LA
DICTATURE RÉPUBLICAINE
D'APRÈS AUGUSTE COMTE
PAR
JORGE LAGARRIGUE
APOTRE DE L HUMANITE
Monsieur le Général,
5
I^ô LA DICTATURE REPUBLICAINE
liberté.
Jorge Lagarrigue,
APOTRE DE L'HUMANITÉ
(63, rue Claude-Bernard).
DICTATURE RÉPUBLICAINE
SA NÉCESSITÉ ET SES CONDITIONS
'
Afin d'instituer la transition des-
tinée à terminer la révolution com-
mencée à la fin du moyen âge, il suffit
de concilier irrévocablement la dicta-
ture et la liberté, suivant le vœu sys-
tématique de Hobbes, spontanément
réalisé par Frédéric. »
Auguste Comte.
du XIV e
siècle, le catholicisme, qui avait tant secondé
tous les grands progrès effectués au moyen âge, com-
mença à perdre toute initiative sociale et se trouva bien-
tôt subordonné aux puissances politiques et préoccupé
presque exclusivement de défendre sa propre existence.
Sa foi et son culte ne conservèrent qu'un semblant de
vie, et ne subsistent aujourd'hui que pour indiquer le
tuelle.
LA DICTATURE RÉPUBLICAINE I(j5
France.
Il doit être :
ET NON MONARCHIQUE.
sociale.
masse sociale.
Incapable d'instituer un vrai gouvernement, profondé"
ment perturbateur et corrupteur, énormément dispen-
dieux, contraire aux traditions françaises, le régime par-
lementaire conserve en outre un des caractères principaux
de la monarchie : l'irresponsabilité. Les membres d'une
assemblée quelconque ne peuvent pas être, dans le fait,
IV
universitaire et academique
i s la dictature républicaine
forts.
De ces considérations il résulte incontestablement que
la terminaison de l'anarchie actuelle, que la réorganisa-
tion de la société, dépendent de la rénovation des opi-
nions et des mœurs, du triomphe d'une nouvelle doctrine
mentale et morale. La laisser surgir librement, la débar-
rasser des injustes et puissants obstacles qui s'opposent
à son heureux développement, voilà donc les conditions
prernières du vrai progrès social à notre époque. De là
LA DICTATURE REPUBLICAINE I S 5
d) Une mesure capitale à cet égard, c'est de délivrer toutes les affiches
non commerciales de l'entrave onéreuse du timbre. Cela facilitera les
libres communications entre le public et les vrais défenseurs de ses
intérêts. L'état actuel des choses constitue un injuste privilège en
faveur du journalisme, un des principaux foyers de l'anarchie moderne,
au maintien de laquelle il est profondément intéressé, et qui, dans sa
presque totalité', n'est qu'un instrument de la richesse et de la bour-
geoisie
LA DICTATURE RÉPUBLICAINE 1 87
masse populaire.
Mais ce prestige est même plus apparent que réel, et
il faudra bien peu d'effort pour faire voir au bon sens po-
pulaire combien les régimes universitaire et académique
s'opposent à la solution des grandes questions sociales.
Quelles sympathies réelles peut, en effet, éveiller, dans le
La dictature républicaine 20
tutions de l'Avenir.
Et vous, ô mes frères prolétaires, jusqu'à quand vous
laisserez-vous éblouir par les trompeuses apparences
républicaines du régime parlementaire, par toutes ces
promesses de réformes jamais accomplies, par tous ces
pompeux discours qui n'aboutissent à rien, par toutes
ces bruyantes et perpétuelles discussions qui s'agitent
dans le vide? Ne voyez-vous pas que cette stérile agita-
tion politique, que toute cette fumée parlementaire, ren-
due à dessein le plus épaisse possible, ne servent qu'à
prolonger le règne de la bourgeoisie, qu'à détourner
votre attention des questions qui vous intéressent le plus,
qu'à dissimuler et cacher les questions et les plaies
sociales, et à retarder leurs solutions et leurs remèdes?
Il est temps donc d'apporter votre irrésistible concours
aux hommes d'Etat qui vous délivreront du régime le
plus opposé à votre salut. Venez prêter votre aide puis-
sante à l'avènement de la dictature républicaine, qui en
établissant la tranquillité publique et la pleine liberté
spirituelle, vous permettra d'obliger tous les citoyens à
diriger leurs regards et leurs efforts vers l'accomplisse-
loù î.A nicTATtmn REPUBLICAINE
AVERTISSEMENTS NECESSAIRES
Pages
Appendice
Avertisssement 1 1 1
Lettre à M. le D r
J. H. Bridges 120
Sacrement delà présentation. Premier discours 126
— Deuxième discours. .. i?i
Paroles prononcées sur la tombe de Clotilde de Vaux 1^7
Paroles prononcées sur la tombe d'Auguste Comte... i?o,
non monarchique 1 6
III Le gouvernement républicain doit être dictatorial
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