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Département De Français
Thème:
Amin Maalouf
- Présenté par:
Devant le jury :
Promotion:2014-
2015
D é d i c a c e s.
A celle qui est pour moi un cadeau et une perle précieuse du ciel. A celle qui
est mon trésor qui a un cœur en or. A celle qui m’a offert par sa douleur, sa
souffrance, et sa patience le vrai sens de la vie. A celle qui m’a toujours guidée vers
la vraie porte du bonheur et de réussite. A celle qui est par un simple regard me
comprend, et me serre contre sa poitrine quand je pleure.
Merci, mon passé, mon présent et mon futur pour ton amour, ta tendresse, ton
courage, ton soutient, tes prières qui m’ont protégée dès le premier jour de ma
naissance.
A celui, qu’aujourd’hui je gâte par cette honorable réussite. A celui qui est
mon exemple et mon bonheur. A celui que sans lui ma vie ne serait pas ce qu’elle est
aujourd’hui. A celui qui m’a offert le courage, la patience, l’amour, et la confiance
afin que je sois une femme sage.
J’implore Dieu pour qu’il me le préserve et lui accorde longue vie dans la
santé et le bonheur.
A tous mes camarades et mes collègues et à tous ceux qui, par leur vœu, leur
adoration et leur prière m’ont donné l’espoir et le courage de pousser plus loin mes
études.
Je dédie ce travail.
Remerciements
En premier lieu, je rends grâce tout d’abord à Dieu le tout puissant de nous
avoir réuni les bonnes conditions, donner le courage et la patience pour mener à terme
notre mémoire.
Un grand merci aux membres de jury qui ont accepté de nous accorder un peu
de leur précieux temps pour l’évaluation de notre travail.
Notre sincère reconnaissance est adressée à notre cousine Wafia pour les
conseils prodigués.
Merci.
Table des matières
Introduction générale……………………………………….…….……05
Conclusion générale……………………………………………...……..73
Bibliographie.
Résumé.
Annexes.
Introduction générale
Introduction générale :
-Le civisme et l’engagement des créateurs libanais qui mettent en exergue les
conflits qui secouent le Liban. La littérature de la première ère comme de la
deuxième ère ont connu un engagement très notable qui s’appuie essentiellement sur
la lutte pour l’unité de la communauté et la protection de ses privilèges et de ses
propriétés.
Ainsi depuis, le début de cette période jusqu’à notre ère actuelle, la littérature
libanaise francophone a été consacrée à une mission, celle de dépêtrer le Liban et de
défendre la langue arabe et de réaliser l’indépendance du pays, son autonomie, ses
délimitations, sa civilisation et surtout son identité.
1
-www.persee.fr/…vues/home/prescript/article/caief...consulté le 11/11/2014.
pays arabes, et, singulièrement dans les pays de l’orient, mais le plus important, c’est
le bilinguisme français/arabe qui s’est multiplié et émergé au Liban et qui fait de
cette langue étrangère une langue seconde aussi bien utilisée que la langue mère
(l’arabe).
Sous ce rapport, l’écriture est une lacune de consolation pour ces écrivains
contre leur enfermement et leur emprisonnement pour qu’ils puissent surmonter
toujours la nostalgie, la patrie et de fuir de cette vie de songe qui est pleine de
mirages.
La présentation de l’auteur:
Maalouf est tolérant, accepte l’altérité, ouvert aux autres nations ce qui est
lui a permis de cohabiter avec diverses citoyenneté tels que : la Palestinienne,
l’Egyptienne, la Française. Et diverses croyances : juive, chrétienne, Musulmane.
La langue française est devenue pour lui une langue importante pour
exprimer ses pensées et ses sensations. Il a pu dire en français ce qu’il n’a pas pu dire
en sa langue maternelle : Il a pu engendrer et adapter une langue francophone, une
langue à lui, à ses créations, à son esprit, et à ses connaissances.
La francophonie est devenue pour lui une piste d’enrichissement qui lui a
permis de s’ouvrir à la culture occidentale.
« (…) J’aime cette coopération entre les langues-nous confie vénus. Khoury-
mais j’ai l’impression, lorsque j’écris en français (…), que je suis. En train de
faire bouger la cloison, d’élargir l’espace de la langue française pour y placer
les phrases amples et larges de l’arabe ». 2
Présentation du roman :
Dans la deuxième partie, l’auteur nous a transporté dans une nouvelle sphère,
celle de la perse du 19éme siècle. La narration des événements dans cette partie sont
assurés par une voix occidentale en de la quête de ce trésor (le manuscrit de Khayyâm)
qui a finalement sombré au large de Terre-Neuve dans le naufrage de Titanic.
Donc, le parcours de notre écrivain est très particulier et son écriture s’est
multipliée dans une surface fictionnelle. Il a voyagé dans l’espace et dans le temps,
ainsi qu’il a donné une grande importance aux personnages que ce soient réels ou bien
imaginaires qu’il a bien installés dans son tissu narratif.
C’est une œuvre qui mérite franchement une affection et une grande
importance.
-la cohabitation entre êtres réels et êtres fictifs serait-elle l’une des techniques
d’écriture chez Amin Maalouf ?
- Finalement, les événements vécus par les personnages référent –ils à une société
quelconque ?
Cette partie subdivisera en trois chapitres très évidents. Nous jugeons bon de
montrer dans le premier chapitre la conception du personnage. Pour cela, nous allons
convoquer un appareil théorique à même de nous éclairer la notion de personnage,
notamment chez Vincent Jouve et Philippe Hamon.
Cependant, Le deuxième chapitre intitulé l’homogénéité et la cohabitation des
personnages réservera à la mise en évidence les différentes techniques utilisées pour la
réussite de cette coexistence de ces êtres dans le roman.
3
- Jouve. Vincent, « poétique du roman », Armand Colin, Paris, 2007.p.79.
A- le signifie du personnage:
« Les acteurs (…) sont des lexèmes (=morphèmes : au sens américain qui se
trouvent organisés, à l’aide de relation syntaxiques, en énoncées univoques ».6
« Dans son étude célèbre sur l’œuvre de V.PROPP, C: Lévi-Strauss avait déjà
élaboré une conception du personnage plus globale que celle de PROPP (qui ne
retenait du signifié du personnage que sa fonction narrative : « chaque
personnage n’est pas donné sous la forme d’un élément opaque devant quoi
l’analyse structurale doit s’arrêter »:dans un récit « le personnage est
comparable à un mot rencontré dans un document, mais qui ne figure pas au
dictionnaire, ou encor à un nom propre, c’est à-dire à un terme dépourvu de
contexte (…) «, il est le support d’un univers du conte analysable en Paires
d’oppositions diversement combinées aux seins de chaque personnage… ».7
4
-Hamon Philipe, « pour un statut sémiologique du personnage, revue Littérature, 1972 .p.125.
5
- ibid. p.125.
6
-ibid. p.125.
7
-ibid. p.125/126.
B -le signifiant du personnage:
«Le personnage est représenté, pris en charge et désigné sur la scène du texte
par un signifiant discontinu, un ensemble dispersé de marques que l’on pourrait
appeler son « étiquette ».les caractéristiques générales de cette étiquette sont en
grande partie déterminées par les choix esthétiques de l’auteur .le monologue
lyrique ou l’autobiographie, peut se contenter d’une étiquette constituée d’un
paradigme grammaticalement homogène et limité (je/me/moi par exemple.) ».8
«La récurrence est, avec la stabilité du nom propre et de ses substituts (Sorel ne
peut devenir ROSEL, ou, POREL, à quelque lignes de distances), un élément
essentiel de la cohérence et de la lisibilité du texte, assurant à la fois la
permanence et la conservation de l’information tout au long de la diversité de la
lecture. Un texte ou les marques du personnage changeraient à chaque nouvelle
proposition (du type: « PAUL est venu, nous chantons, il pleut, j’ai mangé, le
cheval, saute, vous êtes bien aimable,…etc. » ne saurait sans doute constituer un
texte « lisible ».9
8
- ibid. p.142.
9
-ibid. p.143.
Les personnages peuvent posséder différents rôles et types d’êtres qui sont
distribués d’une manière très fidèle par l’auteur, et ce, conformément à leurs
fonctions, leurs activités et leurs rapports avec les autres personnages dans un récit
par deux manières : la première est celle de la construction d’un schéma actanciel qui
autorise la détermination des personnages selon le lien et le rapport qui existe entre
eux et selon leur rôle supplémentaire qui s’opposent (destinateur/destinataire,
adjuvant/opposant et sujet). La deuxième est celle de la classification des
personnages en fonction de leur valeur et de leur importance tout en employant
ordinairement les trois concepts suivants :
Un héros dispose tantôt des défaillances qui le rendent sensible devant les
provocations des rivaux. Ces défaillances donnent une spécificité humaine aux
protagonistes, porteurs d’émotion aux regards des lecteurs.
3-personnage figurant:
C’est un personnage qui ne réagit pas, c'est-à-dire, qu’il occupe une place
inactive dans le récit ce n’est pas comme le cas (du personnage principal et
secondaire qui possèdent un rôle actif).
Le personnage figurant invente perpétuellement l’atmosphère et la
décoration du récit. Ce dernier peut être une personne désignée par le narrateur
comme il peut être anonyme ou occulte.
Caractéristique
exemple
qui définit l’extériorité
du personnage
Identité Nom, prénom, âge, surnom, sexe, situation de famille…etc.
Aspect physique Taille, poids, apparence et allure générale, particularité du
visage ou du corps..etc.
Statut social Profession, lieu de résidence, milieu de vie, amis et
fréquentation, appartenance sociale, ethnique ou
religieuse..etc.
Comportements Façon d’agir (habitudes, geste..), façon de parlé (variété de
visibles langue, ton, voix..etc.), mode de vie...etc.
-10-
10
-fiche 1.1notions et concepts /manuel A, page 260 et 261, 263, et264.consulté le 15/12/2014.
valeurs alimentaire, principes moraux, croyances et vision du
monde, loisirs, lectures, etc.
Sentiments Aspirations, désirs, passions, frustrations, peurs, joies,
peines ….etc.
-11-
11
-ibid. Page 260 et 261, 263, et264.consulté le 15/12/2014.
12
- Hamon Philipe, « pour un statut sémiologique du personnage, revue Littérature, 1972 .op.cit. P.117.
(penchant, attirance, refus…etc.). Donc un personnage peut apparaitre dans un récit
ainsi qu’un outil (textuel) relatif au texte écrit stabilisé par l’auteur dans un roman
spécifique. L’apparence du personne occasionne et produit chez le lecteur des
reflexes émotionnels et impressionnants.
1-l’effet-personnel:
«En tant que personnel narratif, les personnages sont à la fois le support du jeu
d’anticipation qui fonde la lecture et un élément de « sens » du texte.la lecture
d’un roman peut-en effet s’assimiler à une partie d’échecs entre un lecteur qui
tente de prévoir la suite de l’histoire et un narrateur qui s’essaye à déjouer les
prévisions. Certains genres (comme le roman policier) sont entièrement fondés
sur ce mécanisme, mais on le retrouve dans tout récit. ».13
2-l’effet-personne:
«En tant que personne, le personnage est à étudier à travers les procédures qui
suscitent l’illusion référentielle (donnant l’impression que le personnage est
13
- Jouve. Vincent, «poétique du roman », Armand Colin, Paris, 2007.P.10
(vivant), et la façon dont le texte « Programme » l’investissement affectif du
lecteur. Pour faire « vivre son personnage ».14
Le narrateur d’un récit pour pouvoir nous faciliter la tâche, il nous arrange
un enchainement et une suite de procédés dont les plus célèbres comme l’a
mentionné Vincent Jouve dans « poétique du roman »:
«L’attribution d’un nom propre (des noms comme Lucien Leuwen ou Manon
l’Escaut, conformes au code onomastique, sont des supports privilégiés de
l’effet-personne), l’évocation d’une vie intérieure (les monologues de Moly
Bloom dans Ulysse et Debeney dans le bruit et la fureur), les structures de
suspense (si la Marianne de Marivaux est le lieu d’un effet de vie efficace, c’est
parce que, se construisant dans la duré..), l’illusion d’autonomie (en focalisant le
récit sur MISIE, c’est à-dire en limitant l’information narrative au savoir de la
petite fille…etc. ».16
«Il dépend d’un certain nombre de procédures textuelles qui forment ce que l’on
peut appeler « le système de sympathie ».17
14
-ibid.p.101.
15
-ibid. p.88.
16
-ibid..p.102.
17
-ibid. p.102.
-Le système de sympathie:
Ce système possède une tâche et une utilité très importante dans la lecture et
l’interprétation surtout en ce qui concerne le cas des romans.
Parmi ces codes nous allons citer ceux qui sont utiles à notre analyse dans
l’ouvrage théorique « poétique de roman » de Vincent Jouve :
A- le code narratif :
B- le code affectif:
«Le code affectif ne concerne pas le savoir du lecteur sur l’intrigue .mais son
savoir sur le personnage ».19
C- le code culturel:
«Le code culturel fait cependant intervenir les valeurs du lecteur dans deux cas
particuliers lorsque une œuvre est culturellement proche de lui et lorsque le
roman relève d’une catégorie peu codifie ».20
18
-ibid. p.104.
19
-ibid.p, 104.
20
-ibid. p.105.
Le lecteur peut lire le roman comme un simple outil esthétique et
artistique tout en portant sur les personnages une vision philosophique. Cependant,
dans la deuxième possibilité le lecteur s’appuie principalement sur ses valeurs
spécifiques, et sur ses capacités.
Ces trois codes mentionnés par Vincent Jouve (narratif, affectif, culturel)
ont deux principes et valeurs. Ils déterminent clairement et directement le personnage
principal dans le récit ou bien éveillent chez le lecteur une position complexe.
c-l’effet-prétexte:
«En tant que prétexte, le personnage n’intéresse plus comme tel, mais comme
élément d’une situation, il fait figure d’alibi autorisant le lecteur à s’introduire
dans une scène connotée Fantasmatiquement, érotiques, sadiques ou
criminelles….. ».21
21
- ibid. p.102.
Chapitre 2: l’homogénéité et la cohabitation des personnages
Selon, notre propre définition du roman, il peut être considéré comme étant
une création artistique imaginaire qui s’appuie généralement sur des histoires réelles
ou fictives, et son but est la narration tout en mettant un ensemble d’événements
bien enchainés et homogènes et un ensemble de personnages accomplissant des
actions. Ces derniers peuvent êtres des êtres réels (personnages référentiels,
historiques), ou des êtres fictifs c’est à –dire textuels qui coexistent grâce à des
particularités et des caractéristiques réalisées par l’auteur pour nous faire vivre
l’instant comme s’il était réel.
Donc, quand un lecteur fait une tentative interprétation naïve d’un roman
de fiction, il constate forcément qu’il y’a un amalgame et une cohabitation entre ces
êtres (les personnages historiques et textuels) : comme le cas de notre corpus de
recherche.
Les personnages historiques sont des êtres humains (un homme, une
femme, un écrivain, un guerrier, un martyre) qui ont bel et bien existé dans la réalité
et qui ont vécu une histoire exceptionnelle au point d’être gravés dans la mémoire
collective. Ce qui exerce une fascination et une attraction chez le lectorat.
22
- Françoise Rullier-Theuret, « l’approche du roman ».Hachette. Coll. 2001. p.81.
Chapitre3: présentation de l’approche sociocritique chez Edmond Cros,
Introduction:
Parmi ces instruments d’analyse nous allons citer par exemple l’approche
psychanalytique, psychocritique, sociocritique (sociohistorique) qui s’appuient
essentiellement sur le texte et le prennent pour objet.
Par conséquent, les structuralistes ont tout à fait une doctrine vis-à-vis de
la sociocritique qui diffère de celle des marxistes.
23
- Cross. Edmond, « la sociocritique », Paris, L’Harmattan, 2003.P.10.
De ce fait, la contestation est achevée par la naissance d’une nouvelle
expression « Le structuralisme génétique » qui a été crée en réponse au
structuralisme par le philosophe Lucien Goldman et qui va nous conduire vers la
sociocritique.
24
..www.mémoireonline.Com /…955/ m_de-ta-tradition-la..Consulté le 15/03/2015.
D’une manière très brève, la sociocritique se rapporte pour essentiel au
concept de la socialité du roman qu’est élaborée par la critique formelle et l’analyse
comme objet d’étude.
« La notion de texte n’est pas nouvelle : elle est « liée historiquement à tout un
monde d’institution… ».26
Donc la socialité du texte est la société qui se dégage du texte littéraire .La
société de la structure textuelle est la déduction de l’image d’une collectivité
humaine : la société de référence.
25
- Cross. Edmond, « la sociocritique », Paris, L’Harmattan, 2003.op.cit. p.37.
26
-ibid. p, 44.
27
-ibid. p,.38.
Ainsi, selon Victor Pierre Zima:
Une analyse textuelle des problèmes sociaux doit porter sur l’œuvre
littéraire où l’application des règles spécifiques relatives à la linguistique (la
structure, la forme, l’organisation textuelle et la relation entre les unités et les mots).
Cet être créateur qui a mobilisé toutes ses habiletés et ses capacités afin
d’intéresser le lecteur et assurer son adhésion au produit littéraire.
28
- livre.fnac.com/…erre-V-Zima-Manuel-de-sociocritique.consulté le 15/03/2015.
Deuxième partie analytique:
référentiel/fictionnel
Chapitre1: la conception du personnage chez Amin Maalouf dans
« Samarcande ».
Partant du postulat que chaque auteur dans son roman donne une grande
utilité globalement aux personnages et plus précisément au personnage principal qui
est la substance majeure et fondamentale qui conduit les événements de l’histoire du
début jusqu’à la fin.
Notre intérêt porte tout d’abord sur le premier personnage historique qui est
le personnage principal du récit Omar Khayyâm:
29
-damienbe.chez.com/biokha.htm.consulté le 15/03/2015.
Selon, cette biographie d’Omar Khayyâm nous constatons qu’Amin Maalouf
a fait vraiment une référence dans son roman concernant ce personnage historique
qui a occupé une place essentielle comme actant dans la diégèse.
Omar Khayyâm occupe une place très importante dans le récit par rapport
aux autres protagonistes. C’est un savant, un philosophe, un poète, un astronome très
éminent connu par son éloquence et son savoir-faire dans son époque.
D’ailleurs le passage suivant illustre nos propos:
Il a voyagé dans une ville très riche et merveilleuse de l’univers arabe d’Asie
centrale « Samarcande ». C’est une ville que Khayyâm a toujours voulu visiter et où
il a trouvé refuge à son passage.
30
-Maalouf. A. « SAMARCANDE » J.C. Lattès, Paris, 1988, p.19.
31
-ibid. p, 15.
32
-ibid. p, 20.
Grâce à Omar Khayyâm le personnage principal et au grand juge-Abou-
Tahar l’homme de connaissance qui lui a proposé de tout consigner sur le livre qu’il
lui a offert que va commencer l’histoire.
«…Il en retire un livre qu’il offre à Omar d’un geste cérémonieux. Adouci, il est
vrai d’un sourire protecteur. ».33
Nous remarquons que c’est à travers les yeux de cette femme qu’Omar
Khayyâm est un jeune homme beau, qui a des traits nobles et privilégiés et une
allure qui séduit et attire les femmes:
«Place des marchands de fumée, une femme enceinte aborde Khayyâm. Voile
retroussée, elle a quinze ans à peine. Sans un mot, sans un sourire sur ses lèvres
ingénues, elle lui dérobe des mains une pincée d’amandes grillées qu’il venait
d’acheter. Le promeneur ne s’en étonne pas c’est une croyance ancienne à
SAMARCANDE lorsqu’une future mère rencontre dans la rue un homme qui lui
plait, elle doit oser partager sa nourriture, ainsi que l’enfant sera aussi beau que
lui, avec la même silhouette élancée, les mêmes traits nobles et réguliers. » .34
33
-ibid. P27.
34
-ibid. P16.
narrateur juste au début de l’histoire comme un moyen intermédiaire et un prétexte
pour occasionner la rencontre de Khayyâm et le grand juge Abou Tahar :
« Dites à la foule de se disperser.que chacun retourne chez lui par le plus court
chemin, et- s’adressant aux agresseurs-vous tous rentrer également chez
vous !rien ne sera décidé avant demain. Le prévenu restera ici cette nuit, mes
gardes le surveilleront, et personne d’autre ». 35
Cette relation semble peu compréhensible, car le juge est censé appliqué la loi
et non apporter assistance à Omar, cet être connu par ses penchants pour le vin et les
femmes. Ce qui justifie cette position du juge, c’est que Khayyâm lui rappelle son
frère, lui aussi poète et qui a été exécuté pour ses écrits outrageux.
« J’avais un frère, de dix ans mon ainé, il avait ton âge quand il est mort.
écartelé, dans la ville de BALKH, pour avoir composé un poème qui avait déplu
au souverain du moment. On l’a accusé de couver une hérésie, je ne sais si
c’était vrai mais c’est à mon frère que j’en ai voulu d’avoir joué sa vie sur un
poème, un misérable poème à peine plus long qu’un robai. »36.
Ajoutons aussi que l’auteur a placé le grand juge Abou-Tahar juste au début
de l’histoire pour qu’il puisse préserver Omar Khayyâm au monde extérieur.
Khayyâm reste un homme étranger qui ne connait rien sur cette ville. Il l’a vénéré et
honorer devant tous les habitants de Samarcande qui l’ont accusé l’alchimiste pour
les mettre en garde contre d’éventuelles agressions.
35
-ibid. p, 24.
36
-ibid. p,.26.
«Le maitre t’attend après la prière de l’aube. Le salon est déjà comble,
plaignants, quémandeurs, courtisans, familiers, visiteurs de toute condition ».37
L’espace choisi, plongé dans le noir explique le fait qu’Omar Khayyâm peut
laisser libre cours à ses vices loin des regards et sans crainte.
37
-ibid. p,29.
38
-ibid. p,.29
qui à son tour de se présenter :- HASSAN, fils d’Ali SABBAH, natif de KOM,
étudiant à RAYY, en route pour Ispahan ».39
« Pour te loger, je t’offre l’une des plus belles maisons d’Ispahan. J’y ai résidé
moi-même pendant la construction de ce palais. Elle sera tienne avec jardins,
vergers, tapis, serviteurs et servantes. Pour tes dépenses, je t’alloue une pension
de dix mille dinars sultanines. Tant que je serrai en vie, elle te sera versée au
début de chaque année. Est-ce Suffisant ? ». 40
«A cet instant précis, Omar Khayyâm est entré dans ma vie.je devrais presque
dire qu’il m’a donné naissance. ».41
39
-ibid. p.81.
40
-ibid. p.91-92.
41
-Ibid. p.202
Nous avons choisi de prendre comme exemple : Hassan Sabbah.
«Hasan, fils d’Ali SABBAH, natif de KOM, étudiant à RAYY, en route pour
Ispahan. ».43
«Un ambitieux, murmure Nizâm entre les dents. C’est bien là mon destin. Quand
je trouve un homme digne de confiance .il manque d’ambition et se méfie des
choses du pouvoir:et quand un homme me semble prêt à sauter sur la première
fonction que je lui offre, son empressement m’inquiéte.il parait las et résigné, par
quel nom connait-on cet homme ?, fils d’ALI SABBAH.je me dois cependant de te
prévenir, il est né à KOM un chiite ismaélien ?cela ne me gène pas…… ». 44
42
-fr.wikipedia.org/wiki/Hassan_ibn_al-Sabbah.consulté le 15/ 03/2015
43
-Maalouf A. « SAMARCANDE » J.C. Lattès, Paris, 1988, op.cit. p. 81
44
-ibid. p.97.
Hassan Sabbah a résidé avec Omar Khayyâm dans une chambre (une pièce
d’angle) d’un tenancier où ils ont échangé les paroles d’éloquence:
«J’ai une petite pièce d’angle occupée par un étudiant, demande lui de te faire
une place. ».45
«Depuis que ton nom est Omar, tu as ta place en enfer, toi le chef des scélérats,
toi l’infâme usurpateur ! ».46
Les deux hommes ont cheminé ensemble l’un à côté de l’autre sur la voie
d’Ispahan dans une perse occupée par la domination absolue de la dynastie
Seldjoukide .Le sultan Malik shah l’a puni et rejeter toutes les responsabilités sur lui,
et il ordonne à ses gardes de le condamner à mort.
45
-ibid. p.81.
46
-ibid. p.82.
47
-ibid. p. 85.
48
-ibid. p.96-97.
Donc le narrateur veut nous montrer par cet extrait les ambitions et les désirs
illimités d’Hassan Sabbah qui aime la responsabilité et le pouvoir. Mais les
interventions amicales et l’ambition vorace d’Hassan Sabbah avec Malik shah a
provoqué une atroce jalousie et une émulation au cœur du grand vizir. Donc la
rivalité se transforme en guerre ouverte quand le souverain a donné la responsabilité
du divan à Hassan Sabbah:
« Mais c’est Nizâm qui alors prend ombrage de l’amitié qui s’établit entre
Hassan Sabbah et Malik shah les deux hommes sont jeunes, il leur arrive de
plaisanter ensemble aux dépens du vieux vizir…… ».49
«Fort bien, Hassan s’installera dans le divan. Tout le secrétariat sera à ses
ordres. Personne n’y entrera sans son autorisation… ». 50
Mais quand les hommes de main de Nizam-El-Molk ont volé les butins du
trésor des villes à Sabbah, Le sultan Malik shah l’a puni et lui a fait endossé toutes
les responsabilités: alors, il ordonne à ses gardes de le condamner à mort :
Une autre fois encore, c’est Khayyâm qui intervient pour éviter son
exécution et propose en échange qu’Hassan Sabbah soit exilé:
«C’est pour toi, KHWAJE Omar, le plus sage, le plus pur des hommes, que
j’accepte de revenir une fois encor sur ma décision. Hassan Sabbah est donc
condamné au bannissement, il s’exilera vers une contrée lointaine jusqu’à la fin
de sa vie. ».53
49
-ibid. p.99.
50
-ibid. p.101.
51
-ibid. p.108.
52
-ibid. p.108.
53
-ibid. p.109.
Après des années d’exil, Sabbah va mettre en exécution ses projets avec la
création de la plus dangereuse organisation criminelle de tous les temps. C’est ce qui
explique ses ambitions demeurées:
«En dialecte local, ALAMOUT signifie « la leçon de l’aigle »on raconte qu’un
prince qui voulait bâtir une forteresse pour contrôler ces montagnes y aurait
lâché un rapace dressé. Celui-ci, après avoir tournoyé dans le ciel, vint se poser
sur ce rocher. Le maitre comprit qu’aucun emplacement ne serrait meilleur.
HASSAN SABBAH a imité l’aigle .il a parcouru la perse à la recherche d’un lieu
où il puisse rassembler ses fidèles, les instruire, les organiser.de sa mésaventure
à SAMARCANDE.il a appris qu’il serait illusoire de vouloir s’emparer d’une
grande ville, l’affrontement avec les SELDJOUKIDES serait immédiat et,
inévitablement tournerait à l’avantage de l’empire… ».55
54
-ibid. p.133.
55
-ibid. p.133-134.
bras qui tend, se détend, et cette bouche crispée qui crache : » prends ce cadeau,
il te vient D’ALAMUT ! ».56
Le manuscrit est passé d’une main à une autre jusqu’à ce qu’il atterrisse
dans la bibliothèque d’Hassan Sabbah.
-Nizam-El-Molk:
«Une légende court les livres. Elle parle de trois amis, trois persans qui ont
marqué chacun à sa façon, les débuts de notre millénaire:Omar Khayyâm qui a
observé le monde, NIZAM-EL-MOLK qui l’a gouverné, HASSAN SABBAH qui
l’a terrorisé .on dit qu’ils étudièrent ensemble à NICHAPOUR. Ce qui ne peut
être vrai, NIZAM avait trente ans de plus qu’Omar et Hassan a fait ses études à
RAYY... » .57
D’après cet extrait, nous pouvons constater que les chroniques ont rapporté
qu’ « Omar Khayyâm, Hassan Sabbah, Nizam-El-Molk » ont été des amis qui
étudièrent ensemble à Nichapour.
«Abû 'Ali al-Hasan al-TUSI dit NIZAM-al-MULK (« ordre du royaume »), grand
politicien, vizir des sultans ALP ARSLAN et Malik Shah Ier. Il est né le 4
56
-ibid. p.170.
57
-ibid. p.95.
avril 1018 à NOQAN près de Tus (Iran) et mort assassiné en 1092. Il descend
d'une importante famille de propriétaires fonciers1, fonctionnaires iraniens ayant
servi sous les Ghaznévides.
58
- Fr.wikipedea org/wiki/Nizam_al Mulk consulté le 15/03/2015.
Ainsi, après la mort d’Arslan, Nizam-El-Molk a gardé le même privilège du
grand vizir du fils d’Alp-Arslan, Malik shah qui l’appelle « père » et qui compte sur
lui en tout. Il est connu par son habileté, ses capacités, ses forces ainsi que son
courage.
«Il a pour vizir, l’homme d’état le plus habile de son temps, Nizam-El-
Molk... ».59
Il a bâti des hospices, des mosquées, des citadelles, des caravansérails, des
palais du gouvernement et des écoles qui portent son nom « MEDRESSA
NIZAMIYA ». Il a fait les plans de lieux de sa propre main, et a mis et organisé les
programmes d’étude et sélectionné les bons enseignants, et a alloué une bourse à
chaque étudiant.
D’après cet extrait, nous constatons que le narrateur nous a montré la valeur
et la place importante du personnage principale (le héros) qui est un être aimable,
honorable et confiant. C’est pour cela qu’Amin Maalouf a inclus Nizam-El-Molk
dans son roman, pour créer une relation entre les hommes de savoir qui partagent les
mêmes connaissances et les mêmes éruditions.
59
-Maalouf A. « SAMARCANDE » J.C. Lattès, Paris, 1988.op.cit. p.62.
60
-ibid. p.70.
61
-ibid. p71.
Nizam-El-Molk cherche toujours des hommes loyaux, sages, justes sur
lesquels il peut compter pour bâtir un pouvoir puissant et stable.
«Je rêve d’un état où le loup et l’agneau boiraient ensemble, en route quiétude,
l’eau du même ruisseau … ».62
Nizam-El-Molk a accueilli Omar Khayyâm dans son palais avec une grande
générosité et avec des plats biens garnis, ainsi qu’il l’a offert une belle maison à
Ispahan. Il lui a consacré un observatoire dans son jardin pour qu’il puisse calculer la
longueur exacte de l’année solaire.
«Pour te loger, je t’offre l’une des plus belles maisons d’Ispahan. J’y ai résidé
moi-même pendant la construction de ce palais, elle sera tienne avec jardins,
vergers, tapis, serviteurs, et servantes… ».64
« Exaucé !dés la semaine prochaine, des fonds te seront alloués à cet effet, tu
choisiras l’emplacement et ton observatoire s’élèvera en quelques mois… ».65
62
-ibid. p.90.
63
-ibid. p.79.
64
-ibid. p.91.
65
-ibid. p.92.
« À toi KHWAJE Omar je demande de respecter mes rêves. Oui sur cette
immense contrée qui m’échoit, je rêve de bâtir l’état le plus puissant, le plus
prospère, le plus stable, le mieux policé de l’univers ? Je rêve d’un empire où
chaque province, chaque ville serait administrée par un homme juste, craignant
dieu, attentif aux plaintes du plus faible des sujets. ».66
Djamel-El-Dinne-Afghani :
66
-ibid. p.80-90.
67
-ibid. p.93.
métier de philosophe était aussi indispensable à l’humanité que le métier de
prophète .il s’appelle DJAMALEDDINE le connaissait-tu ? ».68
«Ernest Renan et George Clemenceau l’ont bien connu et, en Angleterre, des
gens comme Lord Salisbury, Randolph Churchill ou Wilfrid Blunt. Victor Hugo,
peut avant de mourir, l’a rencontré lui aussi ».70
68
-ibid. p.211-212.
69
-ibid. p.212.
70
-ibid. p.212.
«DJAMAL-EDDINE-EL-AFGHANI (1838-1897) Le père fondateur du
Modernisme islamique. Il s’agit d’une personnalité extraordinaire qui a traversé
l’histoire en laissant son impact sur les générations à venir. Un Proscrit ;
Célèbre dans le monde islamique comme réformateur ; révolutionnaire ; et
Émancipateur. Son séjour en occident lui a permis D’aspirer leurs de la
démocratie ; la liberté et l’égalité et rêvait de les voir Se concrétiser sur la terre
de l’islam déchirée par les fratricides et L’absolutisme exercé par les
Gouvernants sous l’œil protectrice des forces Coloniales qui guettaient la
Situation sur le terrain dans l’attente de l’assaut. Apres avoir reçu sa première
Éducation dans diverses écoles Religieuses prés de Kaboul en Afghanistan et
QUAZOUIN et Téhéran en Iran ; a l’âge de 17ans Jamal
Eddine est allé en inde Vers 1855dans le but d’approfondir ses études dans les
domaines scientifiques et religieux. ».71
Notre intérêt dans cette partie se portera uniquement sur l’analyse des
personnages textuels qui sont aussi très nombreux. C’est pour cette raison que nous
avons choisi de nous intéresser uniquement à: l’étudiant balafré, le grand juge Abou
Tahar, Dj ahane, et le narrateur Benjamin. O. Lesage
71
-www.oujdacity.net › Journal › International. Consulté le 25/03/2015.
L’étudiant Balafré est un homme de religion, pieux qui déteste et maudit-les
philosophes et les considère comme étant des mécréants.
«Il a sifflé ce dernier mot comme une imprécation. Nous ne voulons plus aucun
Failasouf à Samarcande ».72
«Aux yeux des autorités, être philosophe n’est pas un crime, pratiqué
l’alchimiste est passible de mort. ».75
72
-Maalouf A. « SAMARCANDE » J.C. Lattès, Paris, 1988, op.cit p.18.
73
.ibid. p.18.
74
-ibid. p.20.
75
-ibid. p.20.
76
-ibid. p.21.
C’est grâce à l’étudiant balafré, que l’auteur a pu unir Omar Khayyâm et le
grand juge Abou Tahar. A ce moment là que va naître l’histoire du manuscrit de
Khayyâm et que les événements prennent un autre cours.
«C’est ensuite au tour du Balafré de se justifier .il se penche vers le cadi, qui
semble le connaitre de longue date, et s’engage dans un monologue animé... ».77
- ABOU-TAHAR :
77
-ibid. p, 24.
78
-ibid. p.21.
79
-ibid. p.25.
«Omar tu n’es pas un inconnu à Samarcande. Malgré ton jeune âge, ta science
est déjà proverbiale, tes prouesses se racontent dans les écoles, n’est-il pas vrais
que tu as lu sept fois à Ispahan un volumineux ouvrage d’IBN-SINA, et que, de
retour à Nichapour, tu as reproduit mot à mot, de mémoire ? ».80
«C’est du Kaghez chinois, le meilleur papier qui ait jamais produit par les
ateliers de Samarcande. Un juif du quartier de Maturid l’a fabriqué à mon
intention selon une antique recette, entièrement à base de mûrier blanc .tâte-le, il
est de la même sève que la Soie. ».81
Le narrateur a placé le grand juge Abou Tahar juste comme un alibi et une
excuse pour montrer la valeur et l’importance du personnage principal Omar
Khayyâm et raconter l’histoire de son manuscrit précieux qui est l’objet le plus
important de l’histoire.
-Benjamin .O .Lesage :
80
-ibid. p.24.
81
-ibid. p.28.
«Or; ce livre, c’est celui-là même que moi, Benjamin .O. Lesage, j’allais un
jour tenir dans mes propre mains ». 82
«Je suis citoyen américain, natif d’Annapolis, dans le Maryland, sur baie de
Chesapeake, modeste bras de l’atlantique... » .83
«Incapable alors d’imaginer que cette visite au cousin de mon grand-père serait
le premier pas de mon interminable périple dans l’univers oriental ».84
« Les amis de Rochefort sont mes amis, je leur parle à cœur ouvert ».85
Cependant, à cause d’un crime qui a été commis par un derviche Mirza
Rizza contre le Shah, Benjamin .O. Lesage a perdu les traces du manuscrit et fuit en
direction de son pays natal Annapolis aux Etats-Unis.
82
-.ibid. p.27.
83
-ibid. P.199.
84
-ibid. P.208.
85
-ibid. P.221.
Finalement, le narrateur Benjamin qui nous a beaucoup enthousiasmé dans
cette aventure a pu récupérer son trésor cher tout en voyageant a nouveau à Téhéran
grâce à l’aide de la fille du Shah qui s’appelle Chirine et sa bien aimée.
Mais malheureusement quand ils ont décidé de fuir Téhéran, ils ont
embarqué sur le titanique.
Parmi les personnages féminins fictifs les plus marquants dans ce roman :Dj
ahane.
C’est un personnage féminin assez important qui occupe une place de choix
dans le récit. Malgré son importance et son efficacité dans le roman, elle reste un
personnage textuel né de l’imagination de l’auteur, pour donner une ardeur et une
vivacité à son intrigue.
Dj ahane est installée par le narrateur dans le roman pour jouer un rôle très
singulier avec le héros Omar Khayyâm dans l’histoire où les deux partagent presque
les mêmes centres d’intérêts.
86
-ibid. p.367.
Dj ahane est une jeune poétesse, veuve, célèbre et connue dans le roman par
son courage, sa fermeté et sa forte personnalité devant le maître de « Samarcande »
Nasr khan.
«Seul une femme sort du rang et s’approche d’un pas ferme.intérrogé du regard
par Omar ».88
Le narrateur nous a décrit le portrait de Dj ahane qui est une jeune femme,
courageuse et audacieuse qui a une belle beauté sans fard à travers le regard étonnant
et surprenant du personnage principal Omar Khayyâm qui a eu un coup de foudre
envers elle, et n’a pas pu résister sa séduction et son charme.
« Son regard est indétournable DJ ahane a déjà soulevé le bas de son voile,
découvrant des lèvres sans fard:elle déclame un poème agréablement tourné
dans lequel, chose étrange, on ne mentionne pas une seule fois le nom du
khan… ».89
«Ta as bien parlé que ta bouche s’emplisse d’ors, dit NASR, reprenant la formule
qui lui est habituelle. ».90
«Seul Khayyâm ne rit pas.les yeux fixés sur Dj ahane, il cherche le sentiment
qu’il éprouve à son égard: sa poésie est si pure, son éloquence digne sa
démarche courageuse... ».91
Les ambitions de DJ ahane sont plus fortes qu’elle, parce qu’elle aime
bien la responsabilité et déteste l’enfermement des hommes, elle a quitté son amant
87
-ibid. p.42.
88
-ibid. p,42.
89
-ibid. p.42.
90
-ibid. p.42.
91
-ibid. p,.43.
pour être un jour une femme de la cour auprès des rois, mais finalement, les rêves et
les désirs illimités de cette protagoniste fictive ont été la cause de sa mort.
Chapitre 2: analyse d’homogénéité et de cohabitation des personnages
historiques (êtres réels) ,et les personnages textuels (êtres fictifs ) chez
Amin malouf est un écrivain qui a usé de toutes ses habilités, ses talents et
ses capacités pour confectionner des romans lus par un lectorat en constante
progression.
Nous allons nous limiter aux personnalités historiques qui ont défrayé la
chronique à un moment donné de l’histoire. Nous avons entamé notre analyse par la
question suivante:
L’auteur a attribué des qualités humaines à chaque personnage, qu’il soit réel
ou bien fictif. Il les a distribués d’une manière très habile et intelligente pour que le
lecteur puisse vivre l’instant et l’événement comme étant réel, ce qui participe à une
meilleure adhésion de tout lecteur, et créer un effet de réel.
A cet égard, nous entamons notre analyse par la rencontre que l’écrivain a
occasionné entre Khayyâm et le Balafré. Il a choisi un étudiant comme personnage
fictif, pour que la cohabitation entre lui et Khayyâm s’effectue presque
automatiquement, et assure l’adhésion du lecteur du moment qu’ils sont tous les
deux hommes de savoir et de connaissance partageant presque les mêmes éruditions.
« Je suis Omar, fils d’Ibrahim de Nichapour, et toi, qui es-tu donc? ».92
« Par dieu comment ai-je pu ne pas reconnaitre Omar, fils d’Ibrahim Khayyâm
de Nichapour ? Omar, l’étoile de KHORASSAN, le génie de la perse et des deux
IRAKS, le prince des philosophes.. ».93
Selon ces extraits, nous remarquons que le narrateur a donné une particularité
de culture universelle et de sagesse a l’étudiant Balafré. Il a reconnu Khayyâm ainsi
que ses désirs et ses sentiments pleins d’impiété et de dévotion envers les femmes et
le vin dans ses quatrains au moment où Omar Khayyâm a proclamé son nom célèbre.
En plus, le narrateur a mis l’étudiant balafré avec Omar Khayyâm c’est pour
créer un nouveau alibi, un bon prétexte, et une nouvelle cohabitation qui lui permet
de favoriser l’introduction d’Abou Tahar dans l’intrigue et donner une nouvelle
orientation aux événements. C’est de cette rencontre entre Khayyâm et le grand Juge
que va naitre l’histoire du manuscrit.
92
-Maalouf A. « SAMARCANDE » J.C. Lattès, Paris, 1988, .p,19.
93
-ibid. p.19.
D’après notre lecture, nous constatons que le narrateur a attribué des qualités
humaines spéciales au grand juge Abou Tahar concernant ses habiletés, ses
compétences en tant qu’homme de loi, sage, lettré, loyale, et honnête par le fait qu’il
ait hébergé Khayyâm. Il lui a offert refuge pour lui éviter d’être pris en aparté à cause
de sa philosophie dans la vie : son amour pour le vin et les femmes. L’assistance du
grand juge trouve son explication dans l’érudition de Khayyâm.
« Malgré ton jeune âge, ta science est déjà proverbiale, tes prouesses se
racontent dans les écoles .n’est-il pas vraie que tu as lu sept fois a Ispahan un
volumineux ouvrage d’IBN -SINA, et que, de retour à Nichapour, tu l’as
reproduit mot à mot, de mémoire ?».94
« J’avais un frère, de dix ans mon ainé, il avait ton âge quand il est mort.
écartelé, dans la ville de BALK, pour avoir composé un poème qui avait déplu au
souverain du moment. On l’a accusé de couver une hérésie, je ne sais si c’était
vrai, mais c’est à mon frère que j’en voulu d’avoir joué sa vie sur un poème, un
misérable poème à peine plus long qu’un robai. ».96
Nous constatons que le narrateur a crée des points communs entre les deux.
Ce qui relève effectivement de la manière et de la technique intelligente et adroite
94
-ibid. p.24.
95
-ibid. p.25.
96
-ibid. p.28.
d’Amin Maalouf à créer le réel et l’irréel, d’un côté Khayyâm, de l’autre, le grand
juge Abou Tahar.
« Seul Khayyâm ne rit pa.les yeux fixés sur Dj ahane, il cherche le sentiment
qu’il éprouve à son égard:sa poésie est si pure, son éloquence digne, sa
démarche courageuse…. ».99
« Ils échangèrent un premier baiser, furtif, suivi d’un autre, appuyé, c’est leur
façon de finir la journée des autres, puis de commencer leur nuit. ».100
«….combien d’hommes dorment auprès d’une femme qu’ils aiment, d’une femme
surtout qui se donne à eux pour une autre raison que celle de ne pouvoir faire
autrement ?... ».101
Dans ces deux passages, nous remarquons que le narrateur a fait fidèlement
une référence et un fondement très évident d’une relation amoureuse illégitime entre
Omar Khayyâm et sa maitresse Djahane.
97
-ibid. p.28.
98
-ibid. p.42.
99
-ibid. p.43.
100
-ibid. p.52.
101
-ibid. p.52.
textuel qui est le narrateur lui-même de l’histoire Benjamin. O. Lesage, il a pu créer
cette coexistence grâce à l’intérêt commun entre les deux personnages.
Lesage narrant la naissance de l’intérêt qu’il porte pour les quatrains, d’abord,
par le fait que lui et Khayyâm ont le même prénom que ses parents lui ont choisi par
amour à la poésie et au personnage de Khayyâm .devenu adulte, il hérite des
manuscrits que ses parents lui ont liégé
«A cet instant précis, Omar Khayyâm est entré dans ma vie, je devrais presque
dire qu’il m’a donné naissance.ma mère venait d’acquérir les quatrains de
Khéyam. Traduit du persan par J-B Nicolas, ex-premier drogman de
l’ambassade française en perse, publie en 1876. Par l’imprimerie impériale.mon
père avait dans ses bagages The Robaiyat of Omar Khayyâm d’Edward
Fitzgerald, édition de 1868. » .102
Lesage et Khayyâm ont vécu les mêmes passions pour le voyage spirituel et
géographique dans l’univers fictionnel de l’œuvre. Même s’ils n’ont pas vécu à la
même époque, sur le même espace. Le voyage d’Omar Khayyâm dans l’univers
oriental (la perse du XIe siècle, et le voyage de Benjamin. o. Lesage dans l’univers
occidental et oriental (la perse du XIXe siècle) pour une mission précise à la quête du
manuscrit).
Parmi les personnages historiques qui ont cohabité avec Omar Khayyâm dans
le roman nous avons choisi de nous attarder sur Hassan Sabbah, Nizam-El- Molk.
102
-ibid. p.202.
103
-ibid. p.15.
104
-ibid. p.206.
En ayant préféré Hassan Sabbah, Nizam-El-Molk comme personnages
historiques (réels), la cohabitation et l’union entre eux et Omar Khayyâm se fait
presque automatiquement chez le lecteur du moment que l’auteur leur attribué des
qualités humaines et des attributs concernant leur statut social identique à celui
d’Omar Khayyâm.
« Une légende court les livres, elle parle de trois amis, trois persans qui ont
marqué, chacun à sa façon, les débuts de notre millénaire : Omar Khayyâm qui a
observé le monde, Nizam-El-Molk qui l’a gouverné, Hassan Sabbah qui l’a
terrorisé. On dit qu’ils étudièrent ensemble à Nichapour…. ».105
105
-ibid. p.220.
regard dénominateur, la bouche éloquente» Soit la bienvenue en ces terres, lui
dit-il. Mes compagnons étaient plus riche que moi, tu les as dépouillés, ils étaient
plus fiers, tu les as rabaissés», Il prit l’ascendant sur elle, il réussit à
l’apprivoiser. Depuis aucune panthère n’ose s’approcher de lui, et les hommes
se tiennent à distance.».106
106
-ibid. p.168/169.
Chapitre3: analyse de l’approche sociocritique chez Amin Malouf dans
« Samarcande».
Tout texte contient en son sein des pistes et des indices qui orientent le
chercheur vers la convocation de telle ou telle approche d’analyse littéraire.
Pour rendre opérationnels les concepts théoriques que nous avons convoqués,
nous allons les appliquer à certains extraits de notre roman .Ce qui va nous permettre
de dégager la socialité du texte sur le plan culturel, social, historique, et idéologique.
Sous ce rapport, notre étude portera tout d’abord sur la socialité du texte sur le
plan culturel.
« Place des marchands de fumée, une femme enceinte aborde Khayyâm. Voile
retroussée, elle a quinze ans à peine. Sans un mot, sans un sourire sur ses lèvres
ingénues, elle lui dérobe des mains une pincée d’amandes grillées qu’il venait
d’acheter. Le promeneur ne s’en étonne pas, c’est une croyance ancienne à
SAMARCANDE : lorsqu’une future mère rencontre dans la rue un étranger qui
lui plait elle doit oser partager sa nourriture, ainsi l’enfant sera aussi beau que
lui, avec la même silhouette élancée, les mêmes traits nobles et réguliers ».107
L’auteur à travers cette scène fait une référence à une pratique sociale et
culturelle d’une région précise, celle de la ville de Samarcande, lorsqu’une femme en
état de grossesse croise un homme étranger dans la rue qui la séduit et l’attire, elle
doit avoir l’audace et le courage de partager sa nourriture pour avoir un bel enfant
qui a la même allure et la même apparence de noblesse.
107
- Maalouf A, « SAMARCANDE », C. Lattès, Paris, 1988.p.16.
Donc, à cette époque, cette pratique est devenue presque une croyance et
une conviction dans cette région.
Ajoutons aussi qu’Amin Maalouf veut nous dévoiler une vérité sociale qui a
été vécue par les habitants de cette ville. C’est pour cette raison qu’il nous a donné
d’autres exemples qui expriment vraiment sa fascination à l’égard de cette société.
« Bienvenue dans cette ville, m’a-t-il dit, y as-tu des parents, des amis ? Je
répondis que non, sans m’arrêter, craignant d’avoir affaire à quelque escroc,
tout au moins à un quémandeur ou à un importun. Mais l’homme reprit : ne te
méfie pas de mon insistance, noble visiteur. C’est mon maitre qui m’a ordonné
de me poster en ce lieu, à l’affût de tout voyageur qui se présenterait, pour lui
offrir l’hospitalité. L’homme semblait de condition, modeste, mais vêtu d’habits
propres et n’ignorant pas les manières des gens de respect.je le suivis. A
quelques pas de là, il me fit entrer par une lourde porte, je traversai un couloir
vouté, pour me retrouver dans la cour d’un caravansérail, avec un puits au
milieu, des gens et des bêtes qui s’affairaient, et tout autour, sur deux étages, des
chambres pour les voyageurs. L’homme dit : tu pourras rester ici le temps que tu
voudras, une nuit ou une saison, tu y trouveras couche et nourriture, et fourrage
pour ta mule. Quand je lui demandai le prix à payer, il s’en offusqua. Tu es ici
l’invité de mon maitre.et où se trouve cet hôte si généreux, que je puisse lui
adresser mes remerciements ? Mon maitre est mort depuis sept ans déjà, me
laissant une somme d’argent que je dois dépenser en totalité pour honorer les
visiteurs de SAMARCANDE.et comment s’appelait ce maitre, que je puisse au
mois raconter ses bienfaits ? Seul le très-haut mérite ta gratitude, le, il saura par
les bienfaits de que homme grâce lui est rendu... ».108
Selon notre propre vision de ce passage, nous constatons que l’écrivain a fait
vraiment un fondement et un renvoie très évident d’un fait social et culturel dans son
œuvre concernant les citadins de Samarcande est plus précisément d’un homme très
108
-ibid. p.31/32.
généreux et riche qui accueille les gens étrangers et les voyageurs dans sa résidence
tout en leur offrant refuge et nourriture pour honorer les visiteurs de sa ville
hospitalière Samarcande. Cela révèle certainement les qualités de ses habitants.
« Et c’est ainsi que, pendant plusieurs jours, je suis resté chez cet homme.je
sortais et revenais, j’y trouvais toujours des plats garnis de mets délicieux, et ma
monture y était mieux soignée que si je m’en occupais moi-même ».109
Ajoutons aussi un autre exemple qui justifie notre intérêt pour la socialité du
texte sur le plan culturel, concernant un ensemble de pratiques traditionnelles et
coutumières de la vie propre de la cours des monarques et leur rapport avec les
peuples de cette région:
109
-ibid. p.32.
110
-ibid. p.36.
Et cela exprime évidement les mœurs de cette région qui sont devenues
presque une habitude nécessaire à cette période.
Amin Maalouf n’a pas cessé d’user ses capacités avérées d’écrivain qui l’ont
aidé à rendre son roman très émouvant, organisé et bien enchainé. D’une part par sa
structure distinctive des événements et des faits de l’histoire. D’autre part par sa
richesse et sa variété thématique très remarquable avec la société dont il s’est inspiré
pour rendre compte de la vie sociale de manière sublimée.
«Une nuit parmi d’autres, cependant l’une des plus lourdes de l’été, Khayyâm sort
patienter sur la terrasse du belvédère : il entend, tout près lui il, les rires des
gardes du cadi, il s’inquiète. Sans objet, puisque dj ahane arrive et le rassure, nul
111
-ibid. p.51.
ne l’a remarqué.ils échangèrent un premier baiser, furtif, suivi d’un autre, appuyé,
c’est leur façon de finir la journée des autres, puis de commencer leur nuit. ».112
D’après ces deux passages, nous pouvons dire que les deux protagonistes se
rencontrent secrètement et s’ils sont surpris en flagrant délit d’adultère, ils seront
sévèrement punis selon les règles et les conventions de l’islam.
Nous trouvons que l’écrivain nous a posé aussi d’autres thèmes dans son
texte qui reflètent la société, concernant un acte brutal et grossier qui est la violence,
qui est tout à fait un thème très important traité par l’écrivain expressément dans son
roman.
« Un vieillard aux longs membres squelettiques est déjà à terre, tète nue, cheveux
blancs épars sur un crâne tanné : de rage, de frayeur, ses cris ne sont plus qu’un
sanglot prolongé .ses yeux supplient le nouveau venu. Autour du malheureux,
une vingtaine d’individus, barbes brandies, gourdins vengeurs….. ».113
112
-ibid. p.52.
113
-ibid. p,16.
114
-ibid. p.18.
d’étudiant, Maalouf les a qualifiés de meute en vue de leur comportement sauvage et
bestial. Dj aber le long a été marginalisé parce qu’il est le disciple d’Avicenne et
s’adonne à la consommation du vin.
De plus, nous pouvons confirmer notre propos par d’autres passages dans
notre corpus afin de justifier notre analyse de la socialité tout en faisant appel à
d’autres thèmes parsemés dans le texte par l’écrivain.
Par exemple les concepts de la jalousie et la vengeance qui sont tout à fait des
thèmes très évidents et distinctifs dans l’œuvre d’Amin Maalouf, qui reflètent une
réalité sociale à une époque donnée.
« …du jour au lendemain, il en fait l’un de ses familiers. Mais c’est Nizâm qui
alors ombrage de l’amitié qui s’établit entre Hassan et Malikshah.les deux
hommes sont jeunes, il leur arrive de plaisanter ensemble aux dépend du vieux
vizir...etc. ».115
« Aucun homme n’est plus embarrassé qu’Omar .il voudrait intervenir pour
calmer les esprits, trouver accommodement entre les deux adversaires. Mais si
Nizâm continue à le recevoir, il ne manque pas une occasion de lui reprocher
« le cadeau empoisonné » qu’il lui a fait. Quant à Hassan, il vit constamment
enfermé avec ses papiers, occupé à préparer le rapport qu’il doit présenter au
sultan.la nuit seulement .il consent à s’étendre sur le grand tapis du divan,
entouré d’une poignée de fidèles ».116
D’après ces deux passages ci-dessus, nous pouvons déclarer que l’auteur veut
nous dévoiler dans sons roman sa vision face à cette société du moment où il nous a
fait apparaitre un problème social, qui s’est passé à cette époque entre deux hommes
d’état à cette ère, l’un d’eux est haineux envers l’autre.
115
-ibid. p.99.
116
-ibid. p.102.
Par conséquent, ce sentiment de rivalité et de jalousie qui est entièrement
mentionné dans le roman, a fait ressortir des résultats funestes et d’autres problèmes
comme la vengeance. Une pratique sociale dangereuse traitée par l’écrivain dans son
texte d’une manière très claire.
D’après notre propre explication de ces deux passages, nous pouvons dire
que l’auteur a réalisé un mélange organisé de sujets dans son texte reflétant
réellement la situation et la vérité sociale de cette région.et plus précisément d’une
classe sociale celle des souverains et leurs collaborateurs.
117
-ibid. p.109.
118
-ibid. p.155.
Maalouf nous a ramené des réalités historiques, politiques ayant trait aux
hommes célèbres qui ont défrayé la chronique, ainsi que la manifestation des ruines,
et des guerres provoquées par l’orgueil des responsables de l’orient et de l’occident.
Donc, cette partie est consacrée à l’analyse de quelques passages qui reflètent
la socialité du texte sur le plan historique.
Nous avons l’extrait suivant qui est tiré d’une réalité sociale
«Les Seldjoukides, Khayyâm les connait, ils peuplent ses premiers souvenirs
d’enfance. Bien avant qu’ils ne deviennent les maitres de l’Asie musulmane, ils
s’en étaient pris à sa ville natale, y laissant, pour des générations, le souvenir
d’une Grande Peur. Cela se passait dix ans avant sa naissance, les gens de
Nichapour s’étaient réveillés un matin, leur ville totalement encerclée par des
guerriers turcs. A leur tète deux frères Tughrul-Beg, « le Faucon », et Tchagri-
Beg « l’épervier », fils de Mikael, fils de Seldjouk, Alors d’obscurs chefs de clan
nomades tout récemment convertis à l’islam» 119
D’après cet extrait, nous constatons qu’Amin Maalouf nous a rapporté des
faits historiques réels à cette période et les a mis dans son texte, concernant deux
membres de la tribu turcs les deux frères Seldjoukides ont dirigé une domination
absolue ainsi qu’ils ont joué dans l’histoire universelle un rôle principal.
119
-ibid. p.53.
120
- www.larousse.fr/encyclopedie/groupe-personnage/Seldjoukides/143823.consulté le 10/05/2015.
Conclusion générale.
Conclusion générale :
Cette étude, nous a permis d’avoir une idée claire sur l’écriture maaloufienne
et sur ses sources principales d’inspiration, en grande partie l’histoire humaine,
notamment dans « Samarcande ».
Nous constatons, que notre écrivain réunit des événements et des faits réels
relatifs à l’histoire de l’humanité tout en les mettant sous l’ombre de son écriture
fictionnelle. Il a construit le plus important de son œuvre romanesque sur les grands
moments historiques.
Maalouf n’a pas cessé de créer des liens presque impossibles entre
différentes personnalités historiques et fictionnelles.
Par conséquent, avec cette écriture, Amin Maalouf a pu donner une nouvelle
direction et un nouveau courant à cette littérature du moment où il a déclaré
implicitement son influence, son inspiration, son respect envers quelques
personnages emblématiques qui sont cités dans le roman. Ils ont cohabité
constamment avec des personnages textuels dans divers espaces et divers moments.
Pour résultat, nous avons remarqué que les faits historiques réels et la
cohabitation des personnages de tout bord, est une forme d’exhortation lancé en
direction de l’humanité toute entière pour une meilleure vie loin de toutes les
considérations de race, de religion ou d’origine et faite de paix, de sécurité et
d’acceptation de l’altérité.
En conclusion, nous espérons avoir atteint l’objectif que nous nous sommes
fixé. Samarcande offre une variété de pistes de recherches en dehors de celles
exploitées dans notre mémoire : rapports tendus et sous tendus par des considérations
de religion, de race et rejet de la différence.
Bibliographie
Bibliographie
1-Ouvrages littéraires :
-corpus d’analyse :
2-ouvrages théoriques :
3-les dictionnaires :
Larousse.
4-la Sitographie :
-damienbe.chez.com/biokha.htm.consulté le 15/03/2015.
-fr.wikipedia.org/wiki/Nizam_al-Mulk.consulté le 15/03/2015
-www.oujdacity.net ›. Journal› International. Consulté le 25/03/2015.
-www.larousse.fr/encyclopedie/groupepersonnage/Seldjoukides/143823 consulté
le.10/05/2015.
C’est alors qu’il organisa la société créée par lui, et qu’il la divisa en
trois classes, les dais, les reficks, et les fédaviés. Les dais étaient les docteurs, les
prédicants, chargés de convertir les infidèles. Les reficks étaient les
compagnons, les initiés de la doctrine ; le peuple soumis à l’autorité tout à la fois
religieuse et temporelle du chef suprême. Les fédaviés ou dévoués, étaient les
instruments des volontés et des vengeances de leur maître.
Enfermés dès leur enfance dans les palais, sans autre société que leurs
dais, les fédaviés apprenaient que leur salut éternel dépendait de leur
dévouement et qu’une seule désobéissance les damnait pour toujours. A cette
crainte du châtiment se joignait avec la même efficacité l’espoir des
récompenses; on leur promettait le paradis, on leur en donnait quelquefois une
jouissance anticipée. Pendant leur sommeil, provoqué par une boisson enivrante,
ils étaient transportés dans de magnifiques jardins où ils trouvaient à leur réveil
tous les enchantements de la volupté ; après quelques jours de félicité extrême, le
même breuvage les endormait de nouveau, et ils retournaient sans le savoir au
lieu d’où on les avait emportés. A leur réveil ils racontaient, comme un songe ou
comme une réalité, cette sorte de ravissement dont ils avaient joui, et ils
s’animaient encore, par ce souvenir d’un bonheur passager, à mériter celui qui
n’aura pas de fin. Introduits quelquefois devant leur seigneur, celui-ci leur
demandait s’ils voulaient qu’il leur donnât le paradis, et sur leur réponse qu’ils
étaient prêts à exécuter ses ordres, il leur remettait un poignard et leur désignait
une victime.