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Faculté des lettres, langues et sciences sociales كلية اآلداب اللغات و العلوم االجتماعية
Intitulé
Jury :
- Président : D. ISAED
- Examinateur : D. BENBASSAL Souad
- Rapporteur : D. SIDI YAKOUB Aicha
Faculté des lettres, langues et sciences sociales كلية اآلداب اللغات و العلوم االجتماعية
Intitulé
Jury :
- Président : D. ISAED
- Examinateur : D. BENBASSAL Souad
- Rapporteur : D. SIDI YAKOUB Aicha
A mon école, ma source d’amour et de tendresse, celui qui m’a arrosé d’espoirs
de courage, à mon cher père honorable.
A mes sœurs et frères, ceux qui étaient toujours à mes cotés, à Nihed, Meriem,
Amira, Azzedine et Aymen, Amel, Hanen, Rania, Mouhamed,
A ma fleur Blache, ma chère amie, à l’esprit pure, ma tante Fatiha paix à son
âme
A mon secret de joie, mon meilleur ami, mon pure amour, père et frère, mon
âme, ma source de paix, à mon mari à toi
Anoir
Je remercie aussi tous les enseignants qui ont m’aidé pendant mes cinq ans
d’étude à l’université.
Introduction...................................................................................................11
Conclusion ……………………………………………………………...............94
La bibliographie …………………………………………......................97
Annexe …………………………………………...................................102
10
Introduction générale
11
La littérature algérienne en argot, est l’un des filiations de la littérature
maghrébine, le grand Maghreb après la période de domination ottomane, il a été
construit par le régime français durant les guerres mondiales, la raison derrière
son intitulé « maghrébine » revient à sa place dans le dévissement géographique,
12
En tertio, les années quatre-vingt-dix arrivent avec une autre couleur
littéraire, « la littérature de l’urgence » ou « la graphie d’horreur », elle a pris sa
lumière durant la décennie noire, où les écrivains commencent à approfondir sur
les thèmes du terrorisme, ils s’étaient armer par leurs plumes, Rachid Mmimouni
à l’instar s’occupe de la politique, Abdelkader Djemai dans sans roman « le
sable rouge », Malika Moukaddem s’appuie sur la condition féminine, ainsi que
Rachid Boudjadra qui dédie ses écrits aux motifs religieux.
Dans un second temps, l’écriture féminine à pris une position de valeur dans
la littérature maghrébine, multiples écrivains qui ont affleuré la plume
algérienne c’étaient des femmes, Assia Djebar, Malika Moukaddem, Maïssa Bey
Leïla Sebbar, Leïla Slimani, Aicha Kassoul, Fadéla M’ Rabet, et la liste est
interminable.
Dans cette conception, nous avons adopté d’interpréter le roman « Nulle autre
voix » sous la plume de notre célèbre romancière Maïssa Bey affleuré en 2018.
13
Une autobiographie défiguré visuellement et introspective d’une plume
féminine, ce roman aborde un objet de valeur dont notre société a subi, le regard
sociale sur une personne emprisonnée, la langue sociale qui opprime et gouverne
sans preuves, la marginalisation sociale contre les femmes, et la phallocratique
qui dirige la communauté conservatrice.
Notre objet d’étude désigné a basé sur les thèmes qui s’interpellent notre
amabilité, c’est une histoire profonde, qui mit le point sur la réalité sociale, les
complications qui existent vraiment dans la communauté algérienne et qui ont
besoin de métamorphose.
Maïssa Bey, comme elle représente le cadre féminin, elle vise à changer
toute menace destinée aux femmes, à travers ce roman qui est son dernier, elle
veut faire entendre la voix de toutes les femmes qui sont négligées par le système
social, notre écrivaine à l’aide de son arme de papier, elle arrive à critiquer la
tradition et la mentalité algérienne envers les femmes.
14
autre voix » est son dernier roman apparu en 2018, après son avant dernier, «
Hizya » qui été en 2015.
Entre prête et quête, notre écrivaine nous fait divulguer une localité qui
n’est pas assai à tout le monde, la prison, le regard impitoyable de la
communauté algérienne, la domination et la xénophobie, la mentalité
conservatrice qui casse des milles et des milles esprits au but de plaire cette
société assoiffée à la souffrance des autres.
Après avoir exercé de multiples lectures de notre corpus d’étude, nous sommes
enfin approché à poser la problématique suivante :
L’objectif tiré de cette recherche, est focalisé sur deux paliers essentiels, en
première position, c’est de mettre en valeur la condition féminine dans la société
algérienne qui exige la soumission à la caste masculine, le mariage forcé qui
vient de la tradition, l’influence de la mentalité algérienne au sein des familles
qui font partie de cette communauté dans le but de plaire, en seconde position,
prendre en considération le regard insultant sur les prisonniers et en particulier la
femme prisonnière, la société impitoyable qui juge les gens via leurs propres
pensées, et enfin la marginalisation de la femme algérienne en total.
15
plus loin nous allons aborder l’analyse du genre, l’autobiographie défigurée,
l’autofiction et l’écriture introspective, le genre romanesque qui regroupe
l’écriture épistolaire également le genre polar, à l’aide des théoriciens à l’instar,
George Gusdorf et Serge Dobrovsky. Le second chapitre se basera sur l’analyse
sémiologique du personnage principale selon la théorie de Philipe Hamon, et
Christiane Achour, en suite nous allons appuyer sur la typologie des personnages
et l’étude onomastique d’après Luis Jouvet, en effet le personnage anonyme
féminin avec la théorie le Philipe Hamon et Vincent Jouve, en suite d’un point de
vu narratologique où nous allons analyser les fonctions de narrateurs de d’après
Gérard Genette, en outre, nous allons aborder l’analyse de l’espace à travers
l’identité et afin de clôturer notre chapitre nous allons faire une étude du contexte
et l’éclatement de l’héroïne.
16
Chapitre I
L’étude paratextuelle et
L’analyse du genre dans
« Nulle autre voix »
17
Au commencement, notre chapitre est intitulé « étude paratextuelle et analyse
de genre », nous allons commencer certainement par une analyse paratextuelle
Sous la plume du théoricien Gérard Genette ainsi que Vincent Jouve, en étudiant
la première de couverture, l’image, le titre, le pseudonyme de l’auteure,
l’épigraphe, l’édition et la quatrième de couverture en vue de clarifier le contenu
de notre corpus.
Ente en position d’étudier la deuxième partie, Nous allons faire une étude du
genre où nous relèverons les genres dominants dans le romans à l’instar le genre
autobiographique Selon Suzanne Wilson et Jean Déjeux, le genre autofictionnel
d’après Serge Dobrovsky, le genre introspective en appliquant la théorie de Paul
Diele, nous allons aussi relever le genre épistolaire et policier.
En outre, nous allons baser sur les aspects qui montrent les traces d’une
écriture féminine dans notre roman, comme le protagoniste féminin, la première
personne du singulier au féminin. Autrement dit, le « je » féminin en présentant
ses déférents types qui existent dans le corpus de recherche tels que le « je »
féminin du corps et de l’esprit, et le « je » féminin épouvanté en expliquant avec
des schémas détaillés, afin de monter la dénonciation de la condition féminin à
travers l’écriture littéraire.
18
La présentation du corpus
1. La biographie de l’auteur :
La biographie de l’auteur est parmi les éléments les plus significatifs dans le
hors texte, initialement, avant d’analyser le roman « Nulle autre voix » il est très
important de lancer l’œil brièvement sur l’écrivaine, Maïssa Bey. La
connaissance et la représentation de l’auteur nous amène l’avantage de connaître
la voie de l’histoire, en vue que chaque écrivain possède un style propre, ou un
concept collectif qui sert à lié entre ses œuvres.
Maïssa Bey est née en 1950 à Kser el Boukhari en Algérie, est une écrivaine,
femme de lettres, et enseignante de français, elle a eu l’avantage d’écrire en deux
générations, elle suit ses études universitaire de lettres à Alger, par ailleurs, elle
enseigne le français à l’université de Sidi-Bel-Abbès, une fondatrice d’une
association culturelle « paroles et écriture », elle a engagé avec son écriture dans
les roman, des nouvelles des pièces théâtrales, des poèmes et des essais, elle a
reçu le grand prix de librairies algériens pour l’ensemble de son œuvre en 2005,
le grand prix de la société des gens de lettre 1998, prix Marguerite Audoux, prix
Cybèle en 2005 et le grand prix du roman francophone SILA en 2008, « Nulle
autre voix » est son dernier roman apparu en 2018, après son avant dernier, «
Hizya » qui été en 2015.
« C’est ma mère qui a pensé à ce prénom qu’elle avait déjà voulu me Donner à la
naissance […] Et l’une de nos grand-mères maternelles Partait le nom de Bey
[…] C’est donc par des femmes que j’ai trouvé Ma nouvelle identité, ce qui me
permet aujourd’hui de dire, de Raconter, de donner à voir sans être
immédiatement reconnu » 1
1
http://www.lesfrancophonies.fr/BEY-Maissa
19
algérienne, elle avait la plume engagé, qui n’était pas autorisé pendant la période
du terrorisme, tel que Yasmina Khadra, Assia Djebar… etc.
En outre est une écrivaine qui consacre ses écrits à la condition féminine, les
thèmes quelle aborde sont près de l’âme, l’amour la souffrance, la femme, la
violence, la société et ainsi de suite, notre écrivaine d’après ses écrits elle raconte
souvent des histoires qui traitent la réalité de la société algérienne, est une
éditorialiste qui a donné la lumière à l’écriture féminine.
Notre éditorialiste a un parcours très riche, ses romans ont distingué par la
particularité et la qualité littéraire, elle s’intéresse dans ses écrits d’apporter les
bibliomanes via ses traitements véridiques dont ses romans parles.
D’Algérie », publié en 1998, qui parle du rôle des femmes pendant la décennie
noire, un thème guerrier qui rentre dans la littérature de l’urgence (la graphie de
l’horreur).
Œuvre Maïssa Bey à reçu le prix Marguerite Audoux en 2001, ce roman traite le
thème de la quête de soi identitaire, une femme algérienne à la recherche de ses
origines biologiques.
20
Provoque l’autobiographie de notre écrivaine, au sein de ce roman Maïssa
raconte son propre histoire et sa souffrance après la mort de son père pendant la
guerre de l’indépendance en 1957 par les militaires français.
2. Le résumé :
« Nulle autre voix », est un roman qui est affleuré en Août 2018, en Algérie
aux éditions barzakh, comporte 202 pages, ce roman est un recueil de rencontre
entre deux femmes algériennes, la première est une écrivaine à la recherche d’un
travaille sur la criminalité féminine, et le seconde c’est la criminelle qui est le
protagoniste anonyme dans l’histoire.
Le contenu de cette histoire est rarement traité, c’est une autobiographie d’une
femme laborieuse qui a fait quinze ans d’enfermement, selon le verdict pénal,
son acte est la mise à mort d’un homme qui est resté anonyme également dans
l’histoire, avec trois coups dans le dos, après sa libération, elle était obligé de
rentrer chez elle, sa famille l’a quitté à force de plaire la société et au but de fuir
de la langue sociale, le silence était son intime elle a décidé de vivre seule et elle
n’ouvrera jamais sa porte, elle entend les paroles insultants des voisins et quand
elle ouvrit la fenêtre tout les enfants s’enfuit, elle a reçu des offres de la part des
chercheurs pour leurs raconter son histoire, mais elle n’a jamais accepté, elle n’a
jamais ouvrit sa porte.
Un jour, une main a frappé à son barrière, elle était douce et souple dans sa
parole elle a pu convaincre la criminelle de partager son histoire, cette écrivaine
21
s’’appelle Farida, elle était entrain de chercher une référence à son nouveau
roman, avec le temps cette relation est amélioré, et l’écrivain a pris la confiance
de cette ex-détenue.
Notre roman interprète ces rencontres, est une œuvre composé de quatorze
lettres, chaque lettre traite un thème spécifique ou une période de sa vie qui
regroupe tout son enfance, son adolescence, son histoire avec sa mère qui était
dure, son père qui était omniprésent, la société qui la refusé, l’acte commis et son
époux qui était un monstre humain, sur la douleur, la menace, elle a mit l’œil sur
les prisons algériennes, le temps que les prisonniers ont passé, le regard de la
société envers les prisonniers comme ils sont des diables et pleins d’autre chose.
Cette histoire crée par Maïssa Bey est près de la vérité, elle est marquée par
l’éclatement du protagoniste, est une histoire que vous pouvez l’imaginer avec
tout ses détails et son effet du réel, une autobiographie qui peut nous donner des
morale et des morales dans des différentes thèmes ou situations dans notre vie.
22
L’homme est une mer, une collectivité de perceptions sensorielles y compris ce
qui peut inclure la sensation et l’observation, il est évalué comme un objet
complexe, et un esprit ininterprétable. Le roman, le théâtre, les poèmes sont la clé
de la porte d’engagement ainsi qu’un moyen de confession. Entre l’intérieur
humain et l’intérieur du roman se forme une relation d’intertextualité, une
image, une couleur, le premier mot du titre, la façon d’écriture peuvent surement
toucher les lecteurs par assez des raisons personnelles. Gérard Genette a
regroupé tout ces éléments sous l’intitulé « paratexte ».
I.1 Le paratexte :
Précocement, la rencontre initiale d’un roman, elle va certainement crée de
multiples informations nous interpellent, Gérard Genette 2a fondu la notion du
paratexte en 1982, et le définit de cette façon :
2
Gérard Genette c’est un critique et théoricien de la littérature française, l’in des
fondateurs de narratologie, il est considéré comme l’un des principaux critiques
littéraire français.
3
GENETTE Gérard, Seuil, éd seuil, Paris, 1987, page 7.
23
(titre, préface, notes, titres de chapitre) auquel il donne le nom de
péritexte, et le paratexte situé (du moins, à l'origine) à l'extérieur du
livre (entretiens, correspondances, journaux intimes) qu'il baptise
épitexte. Si le péritexte n'est jamais séparé du texte, l'épitexte ne lui
est souvent adjoint qu'a posteriori, à la faveur d'une édition érudit et
pour donner un éclairage contextuel et biographique » 4
Dans cette optique, Nous allons nous limité dans le contexte d’analyse à
l’étude des éléments péritextuels à présenté : le titre, l’image, la première de
couverture, l’épigraphe et la quatrième de couverture.
4
JOUVE Vincent, poétique du roman, Paris, Armon Colin, 2007, page 9.
24
I.1.1 Le titre
Le titre c’est la première entrevue entre le lecteur et le roman, son rôle est très
précieux, c’est d’abord le signe qui détermine et facilite aux lecteurs l’accès au
roman, il octroie une idée primaire sur le contenu ainsi que la reformulation des
hypothèses, selon Glaude Duchet le titre :
Selon Vincent Jouve : « c'est souvent en fonction du titre qu'on choisira de lire
ou non un roman : il est des titres qui « accrochent » et des titres qui rebutent, des
titres qui surprennent et des titres qui choquent, des titres qui enchantent et des
titres qui agacent»6, c’est comme il donne une identité au roman et aussi un sens
et une valeur.
5
ACHOUR Christiane et REZZOUG Simon, Convergences critique : introduction à la
lecture de littéraire, Alger, OPU, 2005, page 28.
6
JOUVE Vincent, poétique du roman, Paris, Armand colin, 2007, page 9.
7
GASPARINI Philippe, Est-il je ?, Paris, Seuil, 2004, page 62.
25
Nulle autre voix est le titre de notre objet d’étude, écrit à droite de la première
de couverture, au- dessus du nom de l’auteure (photo en haut), avec une couleur
qui est un peu rare à voir, Turquoise. Dans les choix du roman, l’écrivain se fait
très attention, il marche avec un barème qui n’appuyé pas sur le concept d’une
touche hasard. Derrière tout un petit détail, un but ou un message à transmettre,
cette couleur nous a amené à sa valeur symbolique, qui sert à attirer l’œil à
travers l’arrière plan sombre en noir, la couleur turquoise « Le turquoise dégage
un sentiment de pureté et la fluidité. Il apporte un côté rafraîchissant et
thérapeutique. Il suggère la régénérescence, les besoins d’évolution
transformation, tout autant que le besoin de changement »8 , selon la
classification de couleur, la turquoise est classé dans la catégorie A,
Neutralisantes, Nettoyantes, Equilibrantes. « Turquoise : mobilise les cycles
8
https://evolutiongraphique.com/la-signification-cachee-des-couleurs-en-
communication-visuelle/
26
chrono biologiques. Il symbolise la transformation, l'évolution, l'élimination et la
purification ». 9
Notre titre possède les trois majeures fonctions, en commençant par la fonction
référentielle. Nulle autre voix dans le cadre référentiel l’un des fonctions de base
est très significatif. Ce titre sert à expliquer, informer et renseigner qu’il y a une
seule voix dans le roman ou une seule affaire, cette voix qui est unique et seule,
qui a brisé son silence n’était pas sortie de nulle part, « il faut s’ouvrir aux autres
pour être aidé, parler et partager ses souffrances, soulage peine et douleur de
moitié »10, Monique Moreau11, les interlignes de ce titre vise à nous alerte à
l’existence de la violence et la souffrance dans l’histoire, et c’est là que réside le
rôle du référentiel.
Nulle autre voix, sur le plan conatif, ou ce qu’on l’appel aussi la fonction
impressive, cette fonction met l’accent sur le destinataire, elle travaille sur la
cellule des hypothèses du lecteur, ce genre de fonction le titre va être un titre
injonctif, la voix c’est l’appel c’est la défense, c’est une situation qui besoin de
changement, Nulle autre voix ou aucune autre voix comme un titre de roman qui
comporte 202 pages, est presque incroyable et impassable dans les lois littéraire,
cela va créer une grande problématique aux lecteurs, ce qui les pousse à lire le
roman, en vérifiant, Maïssa Bey a-t-elle vraiment réussi à écrire un roman de 202
pages à travers une seule voix ? Revenant au contenu du roman où c’est l’arme
de la fonction conative.
9
https://luminotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/249112/therapie-par-les-couleurs-quelle-
onde-pour-quels-maux
10
https://citation-celebre.leparisien.fr/
11
Monique Moreau est une femme politique belge, membre d’Ecolo. Elle est licenciée
en philologie romane ; professeure de français.
27
Nulle autre voix, au niveau de la fonction poétique, dans les lois littéraires tout
titre, tout texte doit être poétique, la poétique clairement c’est le message
présenté par un mot une phrase un texte ….etc.
Le titre de notre corpus est composé par trois termes, Nulle : qui est sans
existence, un terme qui venu nier quelque chose. En suite l’adjectif : Autre qui
est venu pour compléter le sens de Nulle. Autre dans ce cas, désigne qu’il ya un
objet unique.
Le choix du titre, Nulle autre voix, de la part de Maïssa Bey, était vaste, une
porte qui nous emmène à l’infini des hypothèses, une fois que nous entendons ce
titre, ce la provoque le désordre entre ces homophones ; la voie, la voix, et voit,
ce qui crée une débat mentale de quelle voix/voie/ voit s’agit-il ?, c’est la voix
humaine, la voie qui peut être le chemin concret(la route) ou abstrait ( le futur),
ou voit le verbe voir conjuguais au présent simple lié avec le regard.
Probablement, dans une interprétation visuelle, Nulle autre voix, cela peut aussi
indiquer le monologue intérieur.
Revenant à toutes les hypothèses qu’on a proposé, nous pouvons dire que.
« Nulle autre voix », est un titre représentatif qui nous emmène à la voix des
femmes, conséquemment, nous supposons qu’il existe une autre voix celle de
l’indépendance.
28
En guise de conclusion, Nous supposons que le protagoniste du roman va se
défendre une affaire et montrer une voix assoiffée de l’indépendance, à travers
une seule voie, la vie sombre, celle de la prison.
I.1.2.1 l’image
Dans la première page de couverture, l’image est le lien initial avec le lecteur,
notre corpus comme tout les romans contient une illustration symbolique, afin
d’attirer l’attention du lecteur et à l’intérêt de l’aide dans son interprétation,
autrement dit, est un résumé de l’histoire au niveau visuelle.
En appliquant la théorie cité plus haut sur notre objet d’étude, nous avons
constaté que :
13
https://www.emajweb.com/la-symbolique-des-couleurs-le-noir-en-marketing
14
https://evolutiongraphique.com/la-signification-cachee-des-couleurs-en-
communication-visuelle/
15
https://www.lefrontal.com/symbolique-du-chat
30
une créature faible, une âme brisée entre la lumière mais dans le sombre, évitant
à être observable, caché des yeux.
Pour finir notre interprétation, nous constatons que l’élément perturbateur c’est
un homme qui tient le pouvoir, sur qui ? Aucun signe, ce qui est confirmé, c’est
une créature ou une âme qui est plus inférieure au niveau physique, ou c’est vrai
un animal, probablement un petit enfant, une femme aussi. Ces informations qui
entourent l’image nous ont donné une idée sur le contenu du roman et c’est la
visée ce cette première page.
Dans ce roman, le but de la première de couverture n’a pas arrêté sur ce point,
selon quelques sources, et un mémoire précédent, le roman possède une autre
couverture plus détaillé, en illustrant avec l’image suivante :
31
La photo originale est plus détaillée où elle montre une petite ouverture de la
fenêtre, et plus loin le monument qui symbolise l’Algérie (le sanctuaire du
martyr) ou (Makkem El Chahid), pour dire à voix implicite que c’est une histoire
Algérienne ou a eu lieu en Algérie comme une déclaration d’espace.
16
« La liberté, nulle autre voix que l’univers carcéral, mémoire de master, université
Frères Mentouri Constantine 1 »
32
de mettre la photo complète sur l’image de la première de couverture, ce qui
désigne une note très intéressante, elle nous a poussé de s’interroger sur la raison
de la négligence de ce côté, probablement que Maïssa Bey a trouvé que la
déclaration d’espace géographique (l’Algérie) crée une réflexion chez les lecteurs
autrement dit, elle voulait se concentrer sur le pilier de l’histoire sans chercher
localité.
Nous comme des lecteurs Algériens, la première des choses qui attire notre
attention c’est (le sanctuaire de martyr), automatiquement, cette concentration se
supprimera quelque mise au point sur le plus grand côté de l’image.
En somme, La relation entre Le titre et l’image est une relation complétive afin
de donner le sens sur le contenu du roman selon Genette, L’intitulé de notre
corpus Nulle autre voix, avec l’image entière, de quelle voix s’agit-il ? Le
symbole montré par la photo provoque plusieurs réflexions, est-ce-que c’est la
voix d’un pays ? Et ça revient ou à une affaire historique (révolution Algérienne)
ou une affaire politique (l’engagement politique), nous observons que toutes ses
hypothèses n’ont aucune relation avec l’histoire, littérairement c’est le hors sujet,
c’est une grande honte et une inculte à l’écrivain.
Enfin, La seconde photo a corrigé le chemin et le sens, Nulle autre voix, est
clairement un titre d’urgence, qui arrive à changer une situation tragique.
33
imposé cet élément du paratexte aussi vite aussi fortement que
certains d’autres… »17
La mention du nom de l’auteur est le premier acte que la maison d’édition doit
prendre précieusement, l’auteur dans le cercle littéraire c’est le dieu de son
roman. Dans notre corpus, le nom de l’écrivaine se situe au- dessus du titre, en
caractère gras, couleur blanche afin d’attire l’attention du lecteur.
Notre écrivaine Maïssa Bey est parmi les énonciateurs qui préfèrent écrire en
pseudonyme tel que Yasmina Khadra, l’écriture en pseudonyme c’est une
écriture derrière mur, une énonciation secrète et protégée, son but est d’abriter la
réelle identité pour posséder le pouvoir de l’expression libre. Maïssa Bey de son
vrai nom Samia Benameur « C’est ma mère qui a pensé à ce prénom qu’elle
avait déjà voulu me donner à la naissance (…) et l’une de nos grand- mères
18
maternelles portait le nom de Maïssa Bey. » .
17
GENETTE Gérard, Seuils, Seuil, Paris, 1987, page 41.
18
http://www.lesfrancophonies.fr/BEY-Maissa
34
Ce nom de plume que Maïssa Bey avait choisi pour se cacher, maintenait il
marque la littérature Algérienne comme un grand nom dans le monde
Maghrébin.
I.1.3. L’épigraphe :
19
http://www.editions-barzakh.com/a-propos/
35
prologue ou un résumé autour du contenu, L’épigraphe est un choix propre pris
par l’auteur lui-même tel une entrée du récit, la fonction de l’épigraphe est elle-
même d’une carte géographique celle-ci nous aident à connaître le cheminement
géographique et l’autre nous aident à nous approche du cheminement intellectuel.
« Je dis ce que je sais, que certaines histoires sont insaisissables, qu’elles sont
faites d’états successifs sans lien entre eux. Que ce sont les histoires les plus
terribles, celles qui ne s’avouent jamais, qui se vivent sans certitude aucune,
jamais »21.
20
GENETTE Gérard, Seuils, Seuil, Paris, 1987, page 134.
21
DURAS Marguerite, Emily L. Minuit, Paris, 1987
22
Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Donnadieu — est une femme de
lettres, dramaturge, scénariste et réalisatrice française, née le 4 avril 1914 à Gia
Định1 (près de Saigon), alors en Indochine française, et morte le 3 mars 1996 à Paris.
36
regroupent ces deux romans ; la violence, le mystère, le silence intérieur, silence
sur la vérité caché derrière un mur terrible.
Le choix précis de cette épigraphe n’est pas innocent, Maïssa Bey voulait
employer l’approche d’intertextualité pour nous indiquer sa présence, donc la
voix qui existe dans le titre c’est la voix des femmes qui n’on pas de voix, des
femmes qui vivent dans le silence et l’aphasie.
Enfin cette épigraphe montre que le contenu de l’histoire qui peut être réelle
accrocher à une affaire féministe douloureuse d’une part, par le personnel et
d’autre part, pour la société conservatrice.
37
Dans notre quatrième de couverture, nous avons trois parties écrites en mini
caractère en blanc :
23
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, p 17.
38
La deuxième partie sous forme de quatre petits paragraphes, sous une
expression qui peut être un titre comme sa peut être un tout petit prologue « une
femme raconte », un signe qui nous déclare que le protagoniste du roman est une
femme.
Toute en bas, nous avons la maison d’édition entre crochets, ainsi que leur e-
mail pour facilite la communication avec les lectorats, à la fin nous avons les
références de la photo de couverture « Sonia Merabet, Aérohabitat, 2010 »,
l’ISBN du roman qui apparait à droite et à gauche situ le code de barre.
L’étude que nous avons faite sur les éléments paratextuels inclus le titre, la
première de couverture, l’image, l’auteur, maison d’édition ainsi que la
quatrième de couverture, nous a permis de déterminer des divers indices et des
apparitions de la violence et la douleur dans le roman, ces éléments circulaire ont
donné des actualités autours de l’antérieur de l’œuvre.
La stratégie tracée par Maïssa Bey dans ce roman vers le paratexte était
convaincante et significative, du côté de présentation, ainsi que le choix des
couleurs, la couleur noire est pour faire ressortir le côté sombre de l’histoire le
blanc pour casser cette tristesse et la turquoise à fin d’offrir l’espoir, aussi que les
détailles de l’image ont organisé intelligemment, la touche prisonnière est très
présente, dans la quatrième de couverture M.B a choisi les indices les plus
attirant qui dévoile par exemple que le protagoniste est une femme qui a défendu
39
sa vie en premier lieu avec le meurtre et en deuxième lieu à travers voix « le
titre ».
40
imagination créatrice rétrospective, capable de réformer la perspective du vécu
de la vie selon les exigences d’une mythistoire personnelle ». 24
24
Déjeux Jean, la littérature féminine de langue française au Maghreb, Paris, Karthala,
col. Lettres du sud, 1994, page 2.
41
pour faire exprimer librement. Yasmina Khadra nom de plume de Mohammed
Moulessehoul, Fatima-Zohra lmalayène déguisée dans Assia Djebar….etc.
Le genre de l’autobiographie chez les femmes écrivaines au Maghreb c’était
une façon de rébellion au moment que le «je » et précisément le « je » féminin
était appréciée comme une atrocité et une violation des règles littéraires et
sociales.
Maïssa Bey, une écrivaine féministe avec distinction, parmi ses romans, « Au
commencement de la mer- 1996, Cette fille là-2021, entendez-vous dans les
montagnes- 2002, Hizya-2015 », et « Nulle autre voix » son dernier roman en
2018.
Simultanément, tous les œuvres qui portent le nom de Maïssa Bey, ont présenté
une histoire différente, signées par une femme ou une jeune fille en manifestant
leur engagement dans une affaire féministe marginalisée.
42
La catégorie autobiographique dans ce champ représente dans l’autobiographie
autonome, qui ne se partage jamais avec d’autre dans l’histoire, le transducteur
électroacoustique a été donné entièrement au protagoniste (l’inculpée), le « je ».
La première élocution « j’ai tué un homme. J’ai tué un homme qui. (….) je
n’ai rien à dire pour l’instant ».25
« Je vous écris ces quelques lignes pour vous faire savoir de mes nouvelles ».26
« Je n’ai jamais entendu ma mère appeler mon père avec son prénom. Elle ne
l’appelait pas non plus de sidi ». 27
« J’écrivais. J’écrivais pour ma survie. Une survie qui passait par ce service
rendu aux autres. J’écrivais pour me faire une place parmi mes compagnes de
détresse. Pour me faire accepter ».29
« Je me demande quelle sera la première phrase dans son livre. Je sais que les
autres accordent beaucoup d’importance à ce qu’on appelle l’incipit. Les
lecteurs aussi » 30
« Je n’ai jamais fait partie de cette catégorie de femmes sur lesquelles les
hommes se retournent. Mon apparence physique m’a permis d’échapper au
clavier du harcèlement de rue auquel ces femmes-là sont confrontées » 31
25
Bey Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 17.
26
Ibid. Page 36.
27
Ibid. Page 146.
28
Ibid. Page 160.
29
Ibid. Page 36.
29
Ibid. Page 90, 91.
30
Ibid. Page 106.
31
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger,2018, page 153.
43
« Je ne sais pas ce que je vais faire de ces pages noircies au fil de la plume,
sans dates ni références précises, fragments disparates de ma vie » 32
32
Ibid. page 170.
33
Ibid. page 58.
34
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_f%C3%A9minine consulté le
20/06/2021
44
l’autobiographie est-elle le genre littéraire dans lequel on peut
discerner d’une façon la plus Frappante une théorie de l’écriture
dans laquelle les femmes parlent D’elles-mêmes et de leur
écriture »35
Dans le même ordre d’idée, nous allons présenter le schéma suivant en vue de
monter les différents types du « je » autobiographique existant dans notre
corpus :
35
WILSON Suzanne, Auto-bio-graphie, vers une théorie féminine, the French Review,
Paris, vol, 63, no.4, (Mar, 1990).
45
Le « je » autobiographique féminin
Le « je » du corps et Le « je » épouvanté
d’esprit
36
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, p17.
46
crime, l’inculpée, la détenue, numéro d’écrou ou matricule F277 »37. Le
protagoniste via ces déclarations il nous a positionné sur un « je »
autobiographique péjoratif, dès le début « j’ai tué un homme. J’ai tué un homme
qui….. » 38.
« Je dis : je n’ai jamais retrouvé plus la qualité de silence de cette nuit là. On
aurait dit un silence de neige et de brume qu’aucun bruit de vie ne défaisait ». 42
37
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, p17.
38
Ibid., page 17.
39
https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/39748
40
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau
41
Ibid, page 13.
42
Ibid, page 14.
43
Ibid, page 14.
47
nombreuses tentatives de persuasion de la part de l’écrivaine (Farida), nous
avons pu découvrir un autre flanc à l’intérieur de l’histoire.
« J’ai tué un homme »46, la préposition initiale avec laquelle notre histoire
commence, un homme mystérieux, qui est cet homme, pourquoi ? et dans quel
but ? L’homme c’est la victime qui n’est pas identifié dans l’histoire, une
victime anonyme, manifestant dans quelques lignes où l’auteure a dit que c’est
son mari, le vrai tueur. Un phallocrate implicite et une bête humaine, c’était un
mariage traditionnel par le choix de sa mère. Autrement dit, c’était un mariage
mortel pour la jeune fille «mon histoire fait parties de ces histoires que l’on
raconte le soir aux enfants, en lieu et place des contes, sans doute pour leur faire
peur »47. Cette femme a été punie pour les raisons les plus significatives, et
parfois sans logique « je me suis levée pour débarrasser la table. Quelques
instants plus tard, il est arrivé derrière moi dans la cuisine. A pas de loup. Il m’a
donné un coup de pied dans les mollets. De toutes ses forces. Je suis tombée sur
les genoux. Le plat que je tenais s’est cassé. En essayant de me rattraper, j’ai
44
https://www.proverbes-francais.fr/citations-femme/
45
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 44, 45.
46
Ibid, page 17.
47
Ibid, page 100.
48
glissé. Un éclat de porcelaine m’a entaillé la paume de la main droite (……..), la
plaie était profonde. Le sang coulait abondamment. Il aurait fallu aller l’hôpital
et poser des point de suture (…..) quand je suis allée dans la salle de bains pour
y chercher du coton et un pansement, j’ai vu qu’il avait fermé la porte de la
chambre. Il devait dormir »48, « j’ai eu le choix qu’entre deux options : mentir
ou me taire »49, à travers ses déclarations, nous conclusion qu’il était violent,
injuste, une personne malade mentale qui être heureux et fière de blesser les
autres. C’était son hobby.
En outre, le couple et via le silence que la femme possède juste car elle a un
ego fort qui bataille dans son esprit. Etait un couple mécène, exemplaire entre
les voisins ainsi que les boutiques sous l’immeuble. La vérité est cachée dans un
cœur féminin, cette petite âme dont la blessure n’as pas guéri des tourments de
sa famille, jusqu’à ce qu’elle soit surprise par un autre enfer éternel. La porte de
sa maison représente en grande partie les plaines de la savane (la société), là où
le lion attaque la gazelle, elle résiste et s’enfuit jusqu’au bord de la vallée. Elle
s’arrête et regarde d’avant en arrière. Elle sait maintenant qu’il n’y a pas
d’échappatoire pour elle. Si elle reste, le lion (son mari) s’attaquera et si elle
saute à l’eau, elle sera le dîner des crocodiles (la langue sociale), et dans les deux
cas, elle subira son destin inévitable.
48
Ibid. page 113.
49
Ibid. page 112.
49
et l’autre en un mélanger entre le bleu et le vert ( et les deux déclarent la liberté,
le paradis via l’herbe et le ciel), devant la porte une personne triste, nue une
main menotté, du milieu de sa taille au bas de ses jambes, il ya des griffures,
comme si elle effaçait quelque chose. Ce qui ressemble à une chose ordinaire sur
la photo est simple, bette et désordonné. Par contre le peintre veut nous dire avec
cette touche folle qu’elle est une femme qui porte une robe ou une jupe (les
rayures ont été évasées).
Notre protagoniste est également une femme intellectuelle, qui travaille dans
un laboratoire, l’élément qui nous a attiré notre attention, et qui nous a donné
50
l’impression de poser cette question, « est ce que c’est une autobiographie
défiguré ? ».
Dans la lettre numéro cinq (5 ﴿, Nassima, une prisonnière collègue a posé une
question pertinente à notre protagoniste « pourquoi tu l’as pas empoisonné ? Tu
travaillais dans un laboratoire pharmaceutique, non ? Peut être que personne
s’en serait aperçu, ni vu ni connu ! Tu sais les médecins de nos jours… ils
n’insistent pas trop. Tu pleures, tu cries, tu les embobines et hop ! Tt tu ne serais
pas là ! .... c’était la une remarque pleine de bons sens que personne ne m’avait
faite avant elle ».50 Ici une question valable, l’acte commis par l’ex-étendue était
avec l’arme blanche (couteau), cet outil va clarifier le crime, les coups, les
empreintes, les traces agressives…etc. Une bataille sanguine qui va donner une
clarté du crime, malgré qu’elle ait pu le tuer implicitement d’une façon plus
intelligente ! Après quelques lignes j’ai trouvé la morale « l’empoisonner ? Bien
sûr j’y avais pensé. Je m’étais même renseignée sur les doses mortelles, sur les
effets de certains produits toxiques comme l’arsenic, le cyanure, la digitaline, et
sur la façon de les administrer. Il n’aurait pas été très difficile de me procurer
l’une de ces substances au laboratoire…..j’ai très vite abandonné cette idée.
Trop de préparations et de précautions à prendre. Trop d’incertitude sur l’issue,
le crime que je voulais, que j’allais commettre, ne pouvait s’accommoder ni de
tergiversations ni de calculs »51.
Etre en état d’interprétation, quand une créature est empoisonnée, elle souffrira
énormément à force de la douleur qu’elle ressent à l’intérieur de son corps,
revenant aux déclarations de l’inculpée sur les différentes doses mortelles ;
50
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 79.
51
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 82.
51
l’arsenic, cyanure et la digitaline se sont des toxines violentes qui nuisent aux
tournement sévères de l’homme avant sa mort à travers des douleurs excessives
qui provoquent la circulation sanguine dans les viscères, pleins de souffrances
jusqu’à l’arrêt de son cœur, elle le savait, elle était laborieuse. Elle avait la
chance pour de se venger, Grâce à cette méthode, elle a même pu cacher les
auréoles du crime d’une manière intelligente chimique, au point où le médecin
légiste a du mal à comprendre le motif du décès. Ce que nous avons constaté
déjà décrit peut être la preuve de la miséricorde du tueur.
Cet acte commis sur cet homme était un moyen de défense et un prix pour sa
liberté, elle ne pensait même pas a son sort, cette personne était un monstre, elle
doit le tuer et échapper même si la forêt est pleine des loups, c’était si terrifiant
qu’elle préférait l’emprisonnement et le risque d’exécution comme refuge, elle a
tout sacrifié, égal elle-même, son monde et l’au-delà « je représente donc deux
anomalies : je n’ai pas enfanté et j’ai ôté la vie à un homme. Le poids de mes
manquements aux prescriptions de tous bords sera lourd à porter le jour où je
me soumettrai au jugement de dieu. Aucun espoir de délestage. Mon dossier
d’admission au paradis est définitivement clos. Sans recours »52. A travers ces
propos, elle l’a non seulement condamné, au surplus mais aussi elle s’est
astreinte à mort vivante.
52
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, page 32.
52
I.2.3 L’autofiction au fond d’objet d’étude :
L’autofiction, une notion fondue par Serge Dobrovsky pour la première fois en
1977, au sein du roman fils53.
53
DBROVSKY Serge, Etude romanesque 2. Modernité, fiction déconstruction, (éd,
Bessières), Paris : lettres Modernes, 1977.
54
COLONA Vincent, l’autofiction, essai sur la fictionnalisation de soi en littérature
linguistique, école des hautes études en sciences sociales, Paris, 1989.
55
https://citation-celebre.leparisien.fr/
53
Dans le même ordre d’idée, un roman autobiographique n’est jamais
indépendant de la littérature de fiction, étant donné que l’auteur y présentait à la
fois à l’instar narrateur et personnage principale.
La période choisi dans le roman c’est la décennie noire, parmi les durées les
plus laborieuses dont l’Algérie a connu, notre scénariste a profité de l’époque et
fait tourner l’histoire autour des évènements réels à fin d’ajouter une touche de
crédibilité à son thriller « nous somme le 27 mai 2001(…….) les évènements des
derniers jours l’inquiètent sans doute. Il y a eu en Kabylie des manifestations
suivies de répression sanglantes. Le sang n’est pas fini de couler »57.
56
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 88.
57
Ibid, page 53.
54
Les évènements Les lieux réels (ancrage
historiques référentiel)
Effet du réel
Par ailleurs, dans un point très important, Maïssa a fait une intertextualité à
propos de ce roman, avec une relation qui ressemble une fois à la femme accusé
dans « Nulle autre voix » et François Lepic dans « poil de carotte », en somme
que ces derniers partageant la haine de la société envers eux et l’inégalité de
l’amour par leurs parents, « je me souviens encore du titre de ce petit livre aux
pages jaunies et cornées : poil de carotte. Les aventures du petit enfant mal-aimé
l’émouvaient. Elle ne tarissait pas d’injures pour la mère, Madame Lepic.
J’avais beau lui expliquer que parfois les mères n’aiment pas pareillement leurs
enfants, au ‘après tout ce n’était qu’un roman, que ce n’était peut-être pas une
histoire vraie, elle n’en démordait pas »58.
Enfin de compte, ces deux protagonistes n’étaient pas son culpabilité, mais
c’est leurs destins qui les ont jeté dans des communautés injustes, la première est
punie puisque elle est arrivée une fille dans une mentalité phallocrate, et le
deuxième puisque était une créature un peut différente dans une mentalité
discriminative.
58
Ibid, page 82.
55
Nous clôturons notre analyse par la citation de François Mauriac « Seule la
fiction ne meurt pas, elle entrouvre sur la vie d’un homme une porte dérobée, par
où il se glisse, en dehors de tout contrôle, son âme inconnue » 59.
L’écriture introspective :
Sur le palier littéraire, une question introspective c’est une action d'observation
et de regard attentif sur soi. L’introspection romanesque, c’est un genre que
l’écrivain choisi afin d’améliorer la pensée des lectorats, de créer une attache
mentale entre la fiction de l’auteur et l’imagination du bibliomanes. Le style
introspectif traite un côté de subjectivité romanesque, il donne l’impression au
lecteur qu’il fait une partie de cette histoire, une sensation qu’il se trouve à
l’intérieur des pages, pour Paul Ricœur : « Dans un roman à la première
personne, l’introspection est le fait d’un narrateur, et dans un roman à la
troisième personne, c’est encore le narrateur qui tire parti de cette possibilité,
59
MAURICE François, commencement d’une vie, dans : l’écrit intime, la platine, Paris,
1953, page 14.
60
https://www.passeportsante.net/fr/psychologie
61
Est un psychothérapeute français d’origine autrichienne.
62
https://www.passeportsante.net/fr/psychologie
56
appliquée à ses personnages, y compris et surtout – comme cela est présupposé –
lorsqu’il se donne le droit de lire en eux » 63
Après avoir analysé notre projet de recherche, « Nulle autre voix » est un
roman introspectif, Maïssa Bey a consigné une histoire autobiographique qui
comporte quatorze lettres avec une voix unique, en illustrant avec le titre, cette
gorge qui dit « je » voulait défendre une affaire négligée, à travers d’abord le
partage de l’histoire et l’interrogation discursive, le but de cette dernière est de
mettre les lectorats en position dont l’écrivain a vécu, dans le concept que, si tu
63
Ricœur Paul, Temps et récit, 3 vol, Paris, Seuil, 1983.
64
https://books.openedition.org/psorbonne
57
était a ma place tu ferai quoi ? L’écrivain utilise des questions inconvenables
pour amener le bibliomane à réfléchir davantage à la chronique tout en cherchant
à trouver des dénouements en même temps.
Par ailleurs, parallèlement que la ponctuation est une loi littéraire, on distingue
habituellement quatre grands fonction majeurs, sur le niveau syntaxique, cette
fonction possédée, sert à organiser le graphisme ainsi que la pause qui donne le
confort respiratoire ça aide à bien déchiffrer, sur le palier sémantique, les signes
de la ponctuation aident à comprendre le sens d’un texte composé, vu que la
ponctuation détenu un grand pouvoir de changer le sens, dans la sémantique ces
signes sont vraiment le sens du sens, question de vie ou de mort, « tuez, pas
laisser passer », « tuez pas, laisser passer », si vous étiez dans un champ terroriste
par exemple et vous détenez cette carte de passage c’est la virgule qui vas vous
aidez ou vous tuez, la fonction impressive, ici la ponctuation permet d’indiquer
les sentiments et les intonations de l’écrivain ( le doute, la colère, l’ironie….) elle
provoque l’état de la narration, et finalement le fonction rythmique, dans le
concept de l’organisation également.
« Nulle autre voix » est un roman expressif, il tourne au tour une personne qui
a vécu un destin tragique et qui voulait l’exprimer d’une manière d’éclatement.
Revenant à l’introspection, notre protagoniste voulait déclarer l’explicite et
l’implicite à la fois, ce qui explique le rythme dessiné par la ponctuation qui
donne une gorge concrète à la aux pages et au plume.
65
AMBROSE Bercer, Le dictionnaire du diable
58
« Elle n’est rebutée ni par ma froideur ni par mes silences. Comment m’a-t-elle
repérée ? Comment a-t-elle a retrouvé ma trace après tant d’années ? Pourquoi
a-t-elle jeté son dévolu sur moi ? Questions qui restent en suspens » 66
« Vous le savez ? Vous savez qu’une femme peut éprouver du désir avec la
même irrésistible force, la même impatience qu’un homme ? » 67
« Qui sera la narratrice ? Se mettre-t-elle en scène ? Elle dit qu’elle veut être au
plus près de la vérité. Quelle vérité ? Celle que je lui sers parcimonieusement, ou
celle qu’elle tente de débusquer derrière mes silences ? » 68
66
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 31.
67
Ibid. page 177.
68
Ibid. page 133.
69
Ibid. page 46.
70
Ibid. page 46.
71
Ibid. page 106.
59
La fiction et l’introspection sont des espaces indissociables, mais c’est dans
l’introspection où se trouvent la fiction et la mémoire, « la mémoire est une
fiction. Elle est comme une mosaïque, faite de tessons », José Carlos.
La lettre est la première notion qu’on doit la comprendre afin de parler du genre
épistolaire, la missive est une modalité de communication écrite largement de
temps entre un destinateur et un destinataire, une manière d’ellipse. La lettre est
le sommet du genre épistolaire, L’étymologie du terme « épistolaire » vient du
latin « épistula » ou (épistola) emprunté au grec « épistolé » qui désigne « lettre
». L’adjectif épistolaire est « tout qui concerne une correspondance entretenue
par l’écriture des lettres manuscrites »73.
En somme le genre épistolaire « est un genre littéraire qui regroupe tous les
documents de correspondance écrite entre deux personnes comme la lettre, ainsi
que les courriers divers comme les e-mails et les textos »74.
Le roman qui se trouve entre les mains, contient tout les spécifiques de genre
épistolaire, les deux angles ont présenté dans un cadre féminin, l’émetteur dans
le protagoniste « l’accusé, la voix qui dit je », le récepteur par l’écrivaine Farida.
72
Robert pour tous, Paris, dictionnaire le Robert, 1994, page 66.
73
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/epistolaire
74
https://www.copiedouble.com/content/lettres . Consulté le 04/09/2021
60
En effet, au sein de cette discussion, se trouve une prolongation entre
l’émission et la réception de la lettre, « Nulle autre voix » dans un cas particulier
nous constations que dans le discours épistolaire il n y a jamais de réplique de la
part de récepteur. En somme, Toutes les lettres que notre protagoniste a écrit
c’était des missives d’un seul aspect, l’écrivaine Farida partage l’histoire d’une
manière abstraite, façon à l’ombre. Notre protagoniste possède une tâche qui
n’est pas aisé à tout le monde, la criminelle a refugié à ses intimes pages à fin
d’éviter toute sorte de préjugé.
Le genre polar
Le policier dans l’ensemble est un genre littéraire qui basée dans son centre
narratif une action d’origine assassin ou une enquête policière, les romans
d’enquêtes généralement se sont des scripts appuyées sur un champ sémantique
précis ; l’acte du crime, la victime, le coupable, l’enquête, le mode opératoire, la
médecine légiste ainsi que des archives juridiques, Jean Jacques Tourteau75 a
défini ce genre par l’exposition suivante « le roman policier reste une histoire à
intérêt criminel que l’auteur présente au lecteur de telle manière que ce dernier
75
Jean-Jacques Tourteau est l'auteur de pièces radiophoniques et de romans d'aventure
jeunesse publiés dans la Bibliothèque verte dans les années 60-70.
61
soit conduit, au fur et à mesure de sa lecture, à se poser les questions : Qui ?
Comment ? Pourquoi ? » 76
Notre protagoniste a été claire dans son acte criminel « (…) froidement exécuté,
un acte : la mise à mort d’un homme »78, par conséquent, l’enquête n’a pas été a
si longue, du coup elle a été investiguée la majorité de temps pour les recherches
et les travaux littéraires et médiatiques qui s’intéressent à la criminalité féminine,
« Je suis chargée de faire une enquête sur les femmes victimes de violences (...)
Selon Les informations portées dans votre dossier, il semble que vous soyez
passée à l’acte suite aux violences de votre compagnon, je veux dire votre mari.
Vous confirmez ? (...) Quel type de violences dites-vous avoir subi ? Harcèlement
moral ? Coups ? Autres ? Pendant combien de temps ? Avez-vous porté plainte ?
En avez-vous parlé à vos proches ? »79
76
Jean Jaques Taureau, in, le mot, Paris, Gallimard, coll, « Folio N 24, 1973, page 101.
77
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 17.
78
Ibid, page 21.
79
Ibid. Page 64.66.
62
phrase. J’ai complété pour lui. Mentalement. Un monstrueux, maitre.
Monstrueux » 80
En somme, notre héroïne est restée discrète au tour de son acte commis, aucune
de ces enquêtes précédentes bêchées au but de chercher derrière les raisons
convenables qui ont crû au crime, selon certains lois Algériennes et précisément
dans la loi pénale, quand l’agresseur avoue, les autres détails sont ignorés, sur le
niveau familial la criminelle a été exilé de la part de sa famille ses amies…, sous
prétexte d’une société conservatrice, jusqu’au jour qu’une main frappé sa porte,
une écrivaine qui cherche une référence à son travail ( un roman sur la
criminalité féminine), c’était la seule oreille attentive, le seule esprit qui a laissé
tout ce qu’il a et arrivé uniquement pour entendre, la confiance améliorée entre
ces deux femmes nous a mène a dévoilé la clé derrière le mur.
80
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 74.
81
Ibid, page 83.
82
Ibid. Page 202.
63
A la fin du premier chapitre, nous pouvons dire que nous avons réalisé une
analyse paratextuelle, où elle a clarifié une grande partie du contenu de notre
roman, ainsi que nous avons pu relever plusieurs thèmes à travers la première de
couverture et l’illustration, comme la liberté, l’enfermement à travers les
barreaux… entre autres.
Pour finir, nous déclarons que le premier chapitre nous a aidés à confirmer
l’existence d’un mélange du genre dans notre roman, ainsi qu’il réclame d’une
écriture féminine engagée.
64
Chapitre II
Le personnage entre
rébellion et soumission
65
Au commencement du deuxième chapitre, nous allons commencer cette partie
avec une présentation du personnage en basant sur les définitions de quelques
théoriciens et critiques tels que Albert Thibaudet, Dostoïevski et Christiane
Achour. Ensuite, nous allons pencher sur l’analyse sémiologique des
personnages selon la théorie de Philippe Hamon en premier lieu, en étudiant
l’être et le faire du personnage principal féminin, nous rajouterons aussi une
brève analyse du nom et de la dénomination.
De plus, nous allons étudier l’espace clos et l’espace ouvert indiquant dans
notre corpus en utilisant quelques théories et définitions, par la suite nous
aborderons l’identité et l’écriture du crime en basant sur des illustrations à travers
le roman.
Nous clôturons notre deuxième chapitre avec une analyse d’éclatement entre la
liberté dans le crime, l’identité et la perte.
66
II.1 Un repère théorique ; qu’est ce qu’un personnage ?
Le personnage est la boussole qui nous dirige vers la finalité du romancier, via
le personnage l’écrivain peut transmettre ce qu’il veut changer ou dire. La
personnalité cachée sur le personnage représentant en papier, permet de nous
obliger à voir le monde comme il le voit pour pouvoir rentrer vraiment dans les
vagues romanesques.
83
Albert Thibaudet est un critique littéraire français
84
https://journals.openedition.org/itineraires/2103
85
BAKHTINE Michel, la poétique de Dostoïevski, Seuil, Paris, 1970, chapitre2, page
82.
67
En outre, Goldstein affirme ;
Le personnage est un item très important, parfois les écrivains travaillent sur
l’effet-personnage avant même de travailler sur l’histoire, nous entant que
lecteurs, nous pratiquons la littérature, mais chacun de nous a un roman près à
son cœur et cela revient à la bienveillante qualité dont l’écrivain a donné à son
personnage, le succès de l’histoire est l’indice de la réussite d’un bon travail au
niveau de personnage à travers lequel le rédacteur à pu atteindre nous-mêmes et
nos esprits.
Pour un autre motif, peu importe son échelon de son figuration, le personnage
marche toujours avec la fonction référentielle en considération de son rôle, son
existence motive et clarifie le thème c’est l’action dans le récit, La fonction du
personnage se diffère au niveau de trois paliers, on désigne ;
86
Achour Christiane et Rezzoug Simon, Convergence critique : introduction à la
lecture de littéraire, Alger, opu, 2005, Page 105
68
- Les personnages dynamiques : le personnage dynamique est connu par sa
complexité au niveau de la personnalité, c’est une personne qui joue sur
la gradation et la dégradation de la fonction (une balance fonctionnelle), il
se voit une fois majeure et l’autre simple, c’est un type de personnages qui
combine entre les deux figures précédentes.
Par ailleurs, chaque personnage affronte à l’autre, ce conflit se fait par la spéciation
qui catégorie chaque personne selon ses traits : « si les yeux sont le miroir de l’âme, la
parole est celui de l’être, sous tous ces aspects : être sociale ; être physique ; être
87
HAMON Philipe, pour un statut sémiologique du personnage, Paris, édition Seuil,
1977.
69
mentale ; etc. Le personnage ne fait pas exception de la règle et l auteur qui lui attribue
un langage se sont souvent tenu de la caractériser par des traits spécifiques »88 .
D’autre part, Roland Barthes a dit que les personnages se caractérisent par « des
informant » et « des indices », sous l’alignement de l « être », l « être » d’un
personnage c’est tout ce qui concerne le personnage, comprenant, le comportement
physique et morale ; (le nom, le sexe, l’âge, la psychologie, l’état social, la
profession…etc.).
Plus loin, le personnage est toujours protagoniste dans le roman accouché par
l’auteur, qui comporte un statut et des caractéristiques propres à lui, des
caractéristiques qui fait vivre le personnage et le rendre vraisemblable, « rôle »
également, le personnage alors c’est une forme insignifiante qui aura une raison et un
calibre réel.
Le personnage
L’ « être » Le « faire »
Le nom les rôles
La psychologie Les rôles actanciels
L’habit Pouvoir
Le corps Savoir
88
BERTHELOT Francis, parole et dialogue dans le romans, Paris, édition Nathan,
2001, p206.
70
le portrait Vouloir
La biographie
Les thématiques
« Le résultat d’un faire passé » ou « un état permettant un faire ultérieur »89, Philipe
Hamon, d’après lui l’être d’un personnage c’est la valeur de sa propriété à construire
son portrait physique, ce qui rend son « être » un objet isolable des autres aspects des
personnages tel que son acte, son acte de paroles et son lien d’éthique.
II.2.1.1.1 Le nom :
Le nom dans le con texte romanesque est le pilier du sens, d’après Philipe Hamon :
Le nom propre donné au personnage est un des points les plus nécessaire dans le
champ littéraire, le nom du personnage est un élément de l’individualisation qui
donne un instrument de « effet du réel » qui est l’ambition de tout écrivain de rendre
l’histoire plus véridique plus concrète.
Sous la plus littéraire, il n’y a pas un nom choisi par hasard, chaque nom est
embossé par l’auteur, il a une interprétation interligne.
89
HAMON Philipe, texte et idéologie, Puff, 1985, p.150
90
Hamon Philipe, pour le statut sémiologique du personnage, Paris, édition Seuil,
1977.
71
« V. et I : Quel est le point de départ de tes romans ? Tu pars d'une idée, d'un décor,
d'un personnage ? D. P.: Deux choses: une idée ou une émotion. Une idée, c'est Temps
pascal: je veux prouver que... Une émotion, c'est moi enfant regardant Radisson à la
télé et voulant écrire un roman historique: cela devient L'homme de paille. Autre
émotion: L'Obomsawin » 91Daniel Pouliquen dans son roman « l’Obomsawin » qui est
apparu en 1999, il a choisi le nom se son protagoniste « Thomas Obomsawin » qui
été accusé d’avoir mis le feu à la maison familiale, ici ce terme Obomsawin ne vient
pas avec l’air, Obomsawin revient à Evelyn Obomsawin, c’est une écrivaine, une
réalisatrice et une militante des droits de la personne. Et Daniel Pouliquen dans son
roman il traite une affaire judicaire qui parle d’un accusé. (Exemple).
II.2.1.1.2 La dénomination :
D’abord, Le cas qui possède notre roman est particulier, le protagoniste à l’origine
est présenté qu’avec la dénomination
91
https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2002-v27-n3-vi1324/013319ar.pdf
72
« Depuis le jour où deux policiers m’ont sortie de chez moi menottes aux poignets
pour me livrer à la justice, je ne suis désignée qu’une référence à mon acte :
La coupable,
L’accusée,
L’auteur du crime,
L’inculpée,
« J’étais celle qui lit. Je fus celle qui écrit : Katiba. Un titre que j’ai porté et adopté
comme un nouveau prénom. Il me convenait. Dès lors, il ne fut plus question de l’autre
1
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 17.18.
2
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 60.61.
73
prénom, celui qui figure sur mes papiers officiels, J’étais Katiba, même pour les
surveillantes »1.
II.2.1.1.3 Le portrait
Philipe Hamon affirme que le faire du personnage est étroitement accolé à son être,
plus précisément que le faire constitue l’être future du personnage (le changement de
l’identité tout dépend du faire).
1
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 93.
2
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/portrait/
74
En outre, le faire c’est l’action dont le personnage soit présenté, (pourquoi, quoi,
dans quel but), c’est lui le moteur de l’histoire, le roman en argot est fondé sur des
aventures qui travaillent pour former une histoire brillante à travers le faire.
En revanche, dans le cas de notre roman le faire est le point central qui représente
l’histoire, notre roman fait partie du genre polar, qui veut dire que le faire prendre sa
place effective, le protagoniste a tué son époux de sang froid, trois coups sur le dos
sans regret.
En effet, le protagoniste en premier lieu se fait présenter directement à son faire, elle
a mentionné son faire avant aucun détail, nous pouvons prendre idée que l’histoire a
construit d’un faire odieux, « j’ai tué un homme »
96
la première expression que l’écrivaine a placé pour déclare le conflit romanesque.
Par ailleurs, après avoir décrypté et analysé le roman, nous avons pu constater que la
fonction du protagoniste se diffère follement avec le déroulement des événements,
notre personnage principal possède un faire dominant qui est le crime, contrairement
en analysant le récit, nous trouvons de multiple position que représente cette
criminelle.
Plus loin, le rôle dont notre protagoniste joue se varie d’une lettre à l’autre, tout
dépend du thème dominent dans chaque missive ;
96
BEY Maïssa, Nulle autre voix, Alger, Barzakh, 2018, page 17.
75
Sur le niveau social : une épouse, victime d’un mariage traditionnel, femme
battue par son mari, un monstre devant la société, objet d’horreur pour les
enfants et une très bonne référence pour les chercheurs qui travaillent sur la
criminalité féminine.
Sur le niveau situationnel : une ex-détendue, une femme qui a tué son mari de
sang froid, une prisonnière qui a passé quinze ans d’enfermement, une
écrivaine (rôle de la prison), une enseignante qui donne les leçons aux femmes
enfermées, une femme qui a effacé son identité à travers cet acte, resté cacher
dans son appartement, elle est devenue est xénophobe et finalement sa position
comme narratrice et personnage principal de cette histoire.
En une expression, les deux piliers dont notre personnage principal s’est basé (l’être
et le faire) sont dans la même voie tragique, qui vise l’identité du malheur au
désespoir.
Le faire
L’être
(protagoniste) (L’acte commis)
L’être (Nouvelle
protagoniste)
97
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 33.
76
Figure 04 : le personnage entre l’être et le faire.
Le personnage quel que soit son type romanesque, son rôle est effectif, au sein du
contenu, selon Louis Jouvet 98
« le personnage est d’abord un texte »99, le texte qui
Précède le roman, en effet Maïssa Bey dans « Nulle autre voix » a réussi dans la
détermination du choix de personnages, qui était organisé, logique et près au réel.
Etre en état d’interprétation, nous allons classifier les personnages et leurs procédés
selon le groupage qui convient. Via un tableau qui précis, le lien, la psychologie et
l’étude onomastique :
98
Louis Jouvet, est un directeur du théâtre français.
99
http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=personnage
77
Les personnages Le lien/ le rapport avec La psychologie L’étude onomastique
le protagoniste
100
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 18.
78
- Farida : emprunté de l’arabe,
qui veut dire unique et seule.
Sa mère : - une mère de trois - une mère - généralement, le mot mère
-Farida est une enfants ; deux garçons autoritaire et est lié étroitement à l’amour, la
couturière, qui passe et une fille. sévère. tendresse la paix et la sécurité,
toute la journée dans -La mère biologique de - illégale et et une maman qui a une origine
son atelier. notre protagoniste. injuste. autoritaire et sévère illégale en
Une épouse sévère. * le lien : négatif. - sentiments vers ses enfant elle sera unique
-Une maman trop froids. au sens péjoratif « Farida ».
conservatrice. - aspect solide. N.B : dans ce roman Maïssa
- sans pitié. Bey a employé un prénom en
deux sens différent, le bon et le
mauvais.
Son père : -Un père de trois - un père - anonyme, est connu par le
Un père omniprésent, enfants, deux garçons silencieux. terme père.
un lien sans rôle, le et une fille. - déconnecté de
protagoniste a -Le père biologique de la réalité.
déclaré : « une notre protagoniste. - négligent.
difficulté presque *Le lien : mystérieux. - un aspect mal
congénitale à trouver compris.
sa place dans la
famille puis dans la
société »101
Ses frères - Abdelhak : il est mort -Inconnu au -Abdelhak : est un prénom
-Abdelhak : l’ainé, il très jeune aux milieux niveau de la religieux, islamique, qui
est assassiné dans un des années quatre vingt psychologie. signifie, un pur serviteur de
faux barrage pendent la dix, par un groupe de dieu (Elkhalik), c’est l’autre
décennie noire. terroristes. nom du grand dieu.
- Amine : le petit frère, * le lien : mystérieux. Il est mort pour (Elhak) pour
La seule personne - Amine : en position -De bon sauver son pays, c’est un
proche de notre de son fils, leur mère caractère. martyr.
protagoniste au niveau était omniprésente, par Un frère qui
familial, même dans ce contre c’était notre adore sa sœur. -Amine : un prénom arabe, qui
moment dur (la prison) protagoniste, sa sœur signifie la personne qui garde
qui a pris soin de lui. l’honnêteté, le secret et la
*lien : très proche. sécurité.
Il était le seul refuge de sécurité
pour sa sœur.
101
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 151.
79
-Une collègue de -Gentille. - Yasmin : prénom arabe, qui
laboratoire. signifie une catégorie de fleurs
Les amies du * lien : professionnel. blanche : les plantes
travail : dicotylédones appartenant au
Yasmine… genre Jasminum.
- elle a prénommée Yasmin
peut être
Par rapport à son tablier blanc
ou son parfum.
Les amies de la
prison :
- personnalité -Nassima : prénom arabe qui
-Nassima : condamné à - une femme dans la
trentaine, charmante, amusante, vient du mot arabe
huit ans de réclusion
très belle. *lien : très honnête. « Elnassime », qui veut dire,
criminelle.
proche. Nerveuse l’air frais qu’on respire à
quelque part. l’aube.
- au niveau du roman c’était
l’air frais pour les prisonnières
qui fait la joie et le rire dans
l’obscurité de la prison via sa
personnalité.
« Aident à confronter, dans ses grandes lignes, la hiérarchie actantielle autant qu’à
restituer l’effet du réel. Intuitivement, on associe immédiatement ces personnages ; qui
demeurent en retrait de l’action mais la mettent en perceptive, à l’univers
Romanesque »1.
1
https://books.openedition.org/pup/2274?lang=fr
81
Certainement, Nulle autre voix, est parmi les romans qui sont appuyés sur le « je »
anonyme, l’usage de ce « je » possède de multiples finalité, il n’arrête pas sur le
contexte de l’imitation ou juste pour partager une histoire de vie, le « je » anonyme
dans notre roman est un peut loin.
Maïssa Bey dans son roman, elle a suffit de marquer le « je » par une dénomination
et un sexe, dans le but de nous faire un peu près de cette personne, en outre plus que le
protagoniste est sans identité, il existe deux autres personnages en même cas : son
époux qui est reconnu par « cet homme », « (…) mais peu importe qu’il était. Ou ce
qu’il a fait. C’était un homme » et son père qui reste dans cette graphie « omniprésent
dans sa vie ».
En somme, la leçon déduite de ce choix n’est pas innocent, derrière ce mur intitulé
l’anonymat du personnage un grand message interlinéaire que Maïssa voulait nous dire
d’une manière implicite, nous allons clarifier à travers un schéma ci-dessous :
Le personnage anonyme
Le
Cet homme
Protagoniste Son père
Le « je » Adjectif Nom
féminin possessif commun
anonyme masculin anonyme
anonyme
Finalement, pour clôturer notre titre, nous pouvons dire que Maïssa Bey a utilisé ce
masque pour parler à traves plusieurs voix qui représentent la société Algérienne, le
protagoniste anonyme, ce vide que le « je » a laissé place c’est pour remplir par la
voix collective des femmes Algériennes qui souffre de la phallocratie, la deuxième
voix qui se représente dans le personnage de son père est la société conservatrice, vu
que son père dès sa rentrée en prison il n’a pas rendu visite à sa fille pour ne pas
tomber sur la langue sociale, la troisième voix qui se trouve dans la personnalité de son
époux (cet homme), c’est prendre en compte les hommes phallocrates, les hommes qui
favorise la nomination masculine et qui trouvent le plaisir dans la violence de leurs
femmes. Le titre « Nulle autre voix », c’est un titre significatif en première degré, et ce
roman est une plume engagé contre la société Algérienne dans le contexte de
l’inégalité entre les deux sexes humains.
Selon Gérard Genette dans sa théorie des « fonctions du narrateur », dans la diégèse
le narrateur doit être autorisé d’avoir de multiples fonctions, à l’instar, la fonction
narrative, la fonction communicative, la fonction testimoniale, la fonction idéologique
et enfin la fonction de régie.
Dans le roman « Nulle autre voix », la narratrice endosse trois fonctions major :
la fonction narrative : est une fonction basique, tout narrateur quel que soit
présent ou pas dans son récit, possède cette fonction proprement narrative.
La fonction de communication : où le narrateur construit un lien en
s’émettant le narrataire.
83
« Je vous écris quelques lignes pour vous faire savoir de mes nouvelle »103
La fonction testimoniale : c’est la relation affective, qui permit de l’exposition
des sentiments.
Illustration du roman :
D’autre part, après avoir analysé localité dont « Nulle autre voix » se base, nous
avons constaté que l’écrivaine a mit le point sur deux catégories spéciaux :
Etre en état d’explication, l’espace clos ou la surface close, est un lieu romanesque
fermé et entouré, dans un champ limité, à l’instar dans notre roman, il existe deux
localités clôturées ;
103
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 36.
104
Ibid, page 181.
105
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 13.
84
La prison : l’endroit majeur de l’histoire, la résidence la plus importante pour la
criminelle, quinze ans de sa vie dedans,
« J’ai vécu quinze ans dans une cage. Une grande cage. Avec des barreaux aux
fenêtres. Entre quatre-vingt et cent mètres carrés pour quarante à soixante détenues.
Parfois moins. Parfois plus. Cela dépendait des entrées de sorties. Il n y avait aussi les
bébés. Des enfants de moins de dix-huit mois enfermées avec leurs mères »107.
En effet, est un espace opposé au espace précédent, l’espace ouvert signifie l’endroit
libre dans l’histoire, le champ illimité, dans notre roman on désigne également deux
espaces ouverts :
« Dans la rumeur des vagues qui viennent mourir à nos pieds, nous restant
silencieuses un long moment. Mais est un silence léger»108
106
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 35.
107
Ibid, page 51.
108
Ibid, page 182. 183.
85
Après avoir vu les espaces dominants de notre histoire, nous avons l’impression que
notre protagoniste a eu sa libération après la terminaison de quinzaine d’année de
jugement. Mais en vérité c’était totalement le contraire.
« Par contre, je me sens concernée dès qu’on prononce le mot « prison ». La prison
m’a tout appris. Sur moi et sur les autres. Après toute une vie de mensonges, de
silence et de dissimulation, la prison m’a obligée à me dépouiller de tous les masques
que j’étais fabriqués en espérant me protéger »109.
109
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 32.33.
86
« D’abord cela : Il faute que je lui dise, et qu’elle le comprenne même si cela peut
lui sembler paradoxal : ce n’est pas l’enfermement qui m’a privée de liberté »110.
En guise de conclusion, nous pouvons déclarer que cette partie étudiée a laissé un
sentiment de pitié vers cette criminelle, il n’existe pas une personne en monde entier
qui préfère l’enfermement que la liberté, seulement s’il était cassé, qui a eu une
blessure au niveau d’esprit et de cœur, quelqu’un qui est convaincu qu’il est devenu
une proie privilégiée pour la société, elle a effacé son identité, ou d’une autre part,
c’est l’espace qui est responsable de ce changement au niveau identitaire.
110
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 35.
87
II.6 L’écriture de l’identité entre prête et quête « la détonation de
l’héroïne »
À la priorité, notre roman contient un angle d’éclatement venant du protagoniste,
l’acte du crime commis, est toute une conséquence d’une vie tragique et violente.
« Nulle autre voix », est un roman d’agie, une histoire qui base sur la rébellion d’une
femme qui a longtemps perdu sa langue et la confiance en soi, au nom de ce titre on va
étudier le contexte, et la proposition paradoxale, la liberté dans le crime, selon la voie
du roman.
II.6.1 Le contexte :
Mais peu importe qui il était. Ou ce qu’il a fait. C’était un homme… je n’ai rien à
dire de plus pour l’instant »111.
Le roman évoque, est une histoire d’une femme qui a tué pour se libérer, une
femme qui a cassé le silence, un esprit qui a resté dans une cellule de quatre murs qui
ont dessiné par quatre mots, l’insulter, la menace, le gifler et la douleur.
En effet, ce roman de 202 pages mettant en scène un vis-à-vis inquiétant entre une
écrivaine à l’enquête d’un nouveau travaille de recherche sur la criminalité féminine et
une ex-détenue vient de se libérée après un jugement de quinzaine d’années.
Maïssa Bey a désigné la voix de toute les femmes algériennes via le «je » anonyme,
c’est une femme de caractère engagé, l’une des fondatrices et présidente de
l’association de femmes battus « paroles et écriture», elle possède une plume armée,
qui écrit sur les sujets les plus brûlants les plus touchants d’une manière sage et
profonde.
111
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, 17.
88
Notre écrivaine a voulu déchirer la ligne de silence qui environne la vie de cette
coupable, comme une affaire prendra en conscience.
« Ce n’est pas la première fois que l’on s’intéresse à moi. A mon histoire. Il y a eu
des journalistes. Deux semaines après ma libération, coup sur coup, deux femmes
m’ont contacté par téléphone. Elles voulaient écrire un article sur la réhabilitation des
femmes après la prison ».112
D’autre part, cette femme malgré tout cette douleur et cette barbarie, elle a refusé
d’obéir à l’autoritarisme de la société traditionalisme, la décision d’effacer cet homme
elle est venu à coup de foudre, la seule solution pour se libérer c’était le tué.
En fin, le contexte de cette histoire est visiblement près de la vérité, nous avant
l’impression que cette femme existe vraiment, à travers son portrait physique et
psychique, nous pouvons facilement l’imaginé et ça revient le bon choix et la bonne
qualité que Maïssa Bey a donné à son personnage. En somme, le contenu de cette
histoire est parmi le contexte polar, affaire du crime, une femme qui a tué son époux
de sang froid, derrière des raisons douloureuses, un crime en résultat de violence, Et la
brutalité ne crée que la brutalité !
Auparavant, est ce qu’il ya vraiment un crime qui mène à la liberté ? , et cela est
parmi la beauté littéraire que notre roman bénéficie, la chose qui arrive à affirmer que
notre roman est unique dans son sens.
112
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 18.
89
L’éclatement que notre protagoniste a fait, c’était tout un résultat des années de
violence, quelle que soit la violence verbale ou physique, cette femme qui est
l’héroïne de ce roman et héroïne au niveau de personnalité, a pu finalement de mettre
face-à-face avec son destin.
D’un autre point de vu, Dès son enfance, elle n’a jamais goûté la tendresse
familiale, elle n’a jamais senti la peur des ses parents sur elle ni encore de sa famille,
depuis l’âge de cinq ans était cet objet négligé, elle a vécu la privation, pourquoi ?, à
force de son sexe, car elle est arrivée une fille.
En effet, sa mère c’est une personne autoritaire avec un cœur plus solide que les
pierres,
« Ma mère ne criait pas. Elle n’a pas besoin de crier. Tout était dans
l’intonation, dans le regard aussi. Quand la colère montait, elle
décochait des mots qui atteignaient leur cible et se fichaient dans le vif
de la mémoire. Quand je tardais à rentrer, elle m’attendait debout
derrière la porte. Je t’apprendrai à traîner dans les rues, susurrait-elle
encore des dents serrées d’une voix lourde de menaces l’index pointé sur
moi. Un index noueux et sec comme un bâton. Baisse la tête, je te dis,
baisse la tête ! »113.
par ailleurs, pendant des différentes phase de sa vie, elle a vu l’amère avec sa mère,
qui avait une peur de la langue sociale, elle vit sous les paroles des autres ainsi que
leurs pensées, elle juge sa fille sur l’entendement des gens ; A l’âge de dix-ans, elle a
persuadé toutes ses camarades de classe, ainsi que ses deux frères, sa mère avait leur
dire qu’elle est un enfant adoptive, illégitime, tellement quelle n’a jamais aimé sa
petite fille, elle voulait débarrasser d’elle, le cas est resté telle qu’il est, à vingt-sept
ans, c’était la galère et la faute de vie elle a accepté un mariage sans pensé aux
conséquences,
113
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 23.
90
« A vingt-sept ans, poussé par un mère terrifiée à l’idées de m’avoir sur les bras
toute sa vie, j’ai accepté la demande de mon premier et u nique prétendant : le frère
d’une de ses clientes, présenté comme un brave homme, sérieux et inoffensif.
Vous dirais-je encore que, jusqu'à mon mariage, elle tenait un jour le calendrier de
mes règles et qu’elle allait jusqu’à fouiller la poubelle pour y chercher et vérifier mes
serviettes hygiéniques ? » 114.
« Ma mère n’est jamais venue me voir à la prison. Après mon incarcération, elle a
interdit tous les membres de la famille de prononcer mon nom devant elle. Elle m’a
rayée de sa vie. Elle aurait aimé sans doute déchirer la page qui porte mention de ma
naissance sur le livret de famille ». 115
La liste des souffrances du coté maternelle ne se limite pas, elle est interminables des
situations embarrassantes.
Son père, il était omniprésent dans sa vie, il est ni pour ni contre, silencieux, ce
caractère mystérieux qui provoque le doute,
114
BEY Maïssa, Nulle autre voix, Alger, Barzakh, 2018, page 63.
115
Ibid, page 71.
116
Ibid, page 72.
91
Au niveau de la société, elle n’a jamais trouvé sa place,
« (…) elle semble trouver tout naturel que j’aie pu prendre ma place au sein d’une
société qui a ses jugements propres et ses excommunications définitives, sans recours.
Une meurtrière reste une meurtrière. Et donc une éprouve. Condamné à vie »117.
Pour clôturer notre ce titre, nous pouvons constater que notre protagoniste a vécu
une vie d’obéissions, une esclave sur touts les angles, elle n’a jamais connu la
tendresse, ni aucun intérêt pour elle, elle n’a pas eu d’enfants, elle n’est jamais traitée
comme un être vivant respectueux, autrement dit, elle n’a jamais connu le mot respect
déjà.
L’éclatement que notre protagoniste a exercé ce n’était pas de nulle part, et dans ce
cas le crime est le manilleur refuge pour cet oiseau qui n’a jamais eu d’ailles.
117
BEY Maïssa, Nulle autre voix, barzakh, Alger, 2018, page 40.
118
Ibid, page 130.
92
A la fin de ce chapitre, nous pouvons dire que nous avons pu répondre à nos
problématiques, en clarifiant le type de notre personnage principal anonyme féminin,
ainsi que les personnages secondaires en appliquant la théorie de Philippe Hamon.
Nous avons aussi réalisé une analyse de l’anonymat excisant dans notre corpus, ce
que nous mène à relever trois personnages anonymes lesquelles remplaces des voix
différents telles que la voix de la société, la voix des femmes…etc.
En outre, nous avons réussi à étudier l’espace évoqué par notre auteure, où nous
avons constaté la contradiction entre l’espace enfermé et l’espace libre, autrement dit,
l’espace clos signifie la liberté et l’espace ouvert signifie l’enfermement par rapport à
notre héroïne.
Nous avons clôturé notre deuxième chapitre avec l’écriture d’identité et la liberté de
crime où nous avons basé sur les citations et les passages les plus convaincantes tirés
par notre corpus.
Enfin, nous pouvons constater que notre auteurs Maïssa Bey a basé sur un personnage
anonyme, féminin, sur des espaces significatifs, et sur un crime afin de faire entendre
la voix des femmes, et d’engager sur une affaire qui défend la femme dans une société
masculine à travers sa plume en basant sur des aspects littéraires.
93
Conclusion générale
94
« Nulle autre voix » de Maïssa Bey est un roman qui a crée une profonde réflexion
chez nous tout au long de sa lecture, lequel nous a mené dans un sujet délicat qui se
représente dans l’écriture du crime dans la littérature contemporaine, plus
particulièrement la littérature féminine. A vrai dire, notre travail de recherche s’est
donné pour objectif d’analyser les manières de la défense des femmes à travers un
personnage féminin en utilisant les aspects littéraires.
Pour arriver aux bons résultats, nous avons choisi de suivre quelques théories en
vue d’analyser notre corpus, tels que l’approche paratextuelle, le genre romanesque, et
enfin l’analyse sémiologique du personnage.
En ce qui touche, l’analyse du genre nous avons pu relever le genre les plus marqués
tout au long de notre roman, tels que le genre autobiographique, le genre
autobiographique, le genre épistolaire et d’autres genres employé par l’auteur afin de
réaliser une œuvre romanesque qui porte un certain objectif.
A travers les thèmes présentés par notre narratrice, nous avons pu aborder les
éléments essentiels dans notre corpus tels que l’identité, la perte de soi et la liberté
dans le crime pour une dernière partie dans notre travail de recherche en vue de monter
la condition féminine et comment notre romancière Maïssa Bey a défendu la cause
féminine dans le crime, et faire entendre la voix d’une femme perdue dans une société
masculine, une femme enfermée dans la prison mais a eu sa liberté identitaire.
95
Par voie de conséquence, nous avons pu constater que notre travail de recherche
s’est basé sur des théories de la littérature ainsi que sur les thèmes les plus marquants
dans la littérature algérienne, féminine, contemporaine.
A la fin de notre recherche scientifique, nous pouvons dire que Maissa Bey nous a
présenté tout un roman riche de ses thématiques, autrement dit un récit qui présente un
mélange du genre romanesque. D’une part, ce roman touche les aspects sociologiques,
et d’autre part les aspects romanesques littéraires, à vrai dire notre romancière a
dénoncé la situation d’une femme algérienne prisonnière qui a subi des contraintes
dans son parcours féminin. De ce là nous pouvons déduire que notre analyse est bien
réussie à travers l’autobiographie et l’autofiction lesquelles représente un « je »
féminin anonyme qui remplace la voix de toute les femmes qui ont vécu la même
situation que notre héroïne, à travers le genre épistolaire qui montre l’écriture par les
lettres, aussi via le roman policier qui raconte le crime et en fin via un personnage
protagoniste féminin.
Pour finir, après notre lecture profonde de notre corpus et après cette analyse
romanesque détaillée, notre réflexion nous a mené à se questionner sur une analyse
thématique qui dénonce la contradiction entre la liberté et l’enfermement, le crime,
l’identité, la perte de soi, les conséquences d’un mariage traditionnel et plusieurs
d’autres thèmes évoqués par Maïssa Bey dans « Nulle autre voix », cela pourra faire un
autre objectif d’une nouvelle recherche.
96
Bibliographie
97
LE CORPUS
98
ARTICLES ET REVUES
Jean Jaques Taureau, in, le mot, Paris, Gallimard, coll, « Folio N 24, 1973
THÈSES ET MÉMOIRES
SITOGRAPHIE
http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=personnage
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/portrait/
https://books.openedition.org/pup/2274?lang=fr
99
https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2002-v27-n3-vi1324/013319ar.pdf
https://journals.openedition.org/itineraires/2103
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/epistolaire
https://www.copiedouble.com/content/lettres
https://books.openedition.org/psorbonne
https://www.passeportsante.net/fr/psychologie
https://citation-celebre.leparisien.fr/
https://www.proverbes-francais.fr/citations-femme/
https://www.emajweb.com/la-symbolique-des-couleurs-le-noir-en-
marketing
https://evolutiongraphique.com/la-signification-cachee-des-couleurs-en-
communication-visuelle/
https://www.lefrontal.com/symbolique-du-chat
https://luminotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/249112/therapie-par-les-
couleurs-quelle-onde-pour-quels-maux
http://www.lesfrancophonies.fr/BEY-Maissa
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_f%C3%A9minie
100
101
Annexes
102
103
Maïssa Bey, femme de lettres et écrivaine Algérienne
104
105