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Département De Français
Mémoire de Master
Thème :
Devant le jury :
Présidente : Mme. Salma BENABDELKADER
Rapporteur: M.Hamza
.Hamza HADJAR
Promotion : 2015-2016
1
Dédicace
Mouna
2
Remerciement
3
Sommaire
Introduction …………………..………………………………………………………….07
Chapitre I : Biobibliographie…………………………….………………………….11
1. Préambule ………………………………………………………………………………23
b- un homme bizarre……………………………………………………….…………….29
1. Introduction ……………………………………………………………………..……..34
1. Un langage ordinaire…………………………………………………………..………..39
4
2.Une syntaxe courte et limitée………………………………………………..………….41
5. Un style froid………………………………………………………….………………..46
2. Le discours social……………………………………………..………………………...55
3. La thématique………………………………………………….……………………….56
d. avec Céleste…………………………………………………………………………..66
Conclusion ……………………………………………………………………………….69
Bibliographie .....................................................................................................................72
5
Introduction
Introduction
6
Introduction :
Dans cette période les jeunes intellectuels ont décidé de faire une révolution
littéraire en quelques sortes contre leur société et contre l’irruption des mouvements
politiques.
1
Stefan Zweig, op.cit., p.368
7
Ecrivain, philosophe, dramaturge, romancier, essayiste, journaliste et nouvelliste
français, Albert Camus est né en Algérie, le 7 Novembre 1913 à Dréan dans la wilaya d’Al
Tarf, et mort le 4 Janvier 1960 à Villeblevin dans l’Yonne en France.
Il écrit alors l'une de ses œuvres les plus connues ; « L’Etranger » qui révèle une
écriture neutre, impersonnelle, d’un style sec et tranchant, utilisant des phrases simples et
banales, mais qui semblent sans émotion.
Dans la logique de Camus il existe deux forces, comme il dit, qui s'opposent dans notre
monde ; d’une part c’est «l’appel humain » qui incite l’homme à trouver la raison de son existence
d’autre part, il n’aura pas trouvé une réponse convaincante à cette question. Pour lui cet homme vit
dans un univers tout ambiguë ou l’individu ignore même sa raison d’être, et il n’arrivera jamais à
trouver cette réponse.
En plus de ça, notre écrivain est connu particulièrement par sa pensé humaniste.
Par ailleurs Camus n'appartient à aucun parti politique précis, mais il s’inscrit au
Parti communiste algérien pendant deux ans. Il contrarie souvent contre les inégalités qui
touchent les musulmans d'Afrique du Nord, il a été aussi contre la caricature du pied-noir.
Camus souhaitait ainsi la fin de cette colonisation française mais avec une Algérie
française, c’est une contradiction
Bref nous avons choisi cette œuvre qui est « l’Etranger » parce que nous prouvons
un plus haut respect pour cet auteur, ces ouvrages sont imprégnés par un style sobre et un
très beau texte, de plus c’est la première œuvre française que nous avons lu, et comme dit
Yasmina Khadra c’est vraiment comme une pierre philosophale, nous ne regrettons plus
cette belle rencontre.
D’autre part, et pour que nous arrivons à dégager une problématique bien formé et
sobre ; nous proposons une série de questions qui rassemblent nos points essentiels
-Peut-on dire que Camus a réussi de lier l’insensibilité du protagoniste avec cette nouvelle
forme d’écriture ?
8
-Camus choisi le héros, orphelin, athée, pied noir, existe-t-il une autre dimension pour ce
choix ?
-Meursault semble heureux d’avoir commis une faute et d’avoir chuté ; il essaie de
transformer le malheur en bonheur ; est-il sincère ?
-Meursault a souhaité qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de son exécution, et qu’ils
l’accueillent avec des cris de haine.
PROBLIMATIQUE :
-Nous suggérons que Camus a réussi de réaliser une équivalence entre la psychologie du
protagoniste et son discours social ?
-Nous suggérons que Camus et à travers cet œuvre, incarne bel et bien cette écriture qui
représente son thème, celui qui ne s’intéresse plus aux valeurs humanitaires.
-Nous pensons que Camus a laissé quelques traces de lui apparaitre dans son roman, pour
dire peut-être que ce choix de cette écriture était à la base d’une étape accablante.
-Nous voyons que Meursault a eu une capacité subtile qui lui a donné la force de
transformer par cette écriture froide son malheur à un événement heureux.
Dans notre contenu, nous avons tenté de diviser notre travail en quatre chapitres,
plus d’une introduction et d’une conclusion.
9
présence de l’absurde dans notre roman , tout en mettant la lumière sur le caractère absurde
de notre protagoniste, ou nous allons indiquer sa bizarrerie, sa passivité, et sa vie
dépourvue, ces caractéristiques poussent plus ou moins Meursault à parler avec une façon
froide. Notre troisième chapitre sera le noyau de cette recherche, ou nous allons traiter le
concept de « l’écriture blanche » et sa définition d’après Roland Barthes, ensuite nous
allons entamer ces différentes caractéristiques qui paraissent dans l’Etranger après la
démonstration de son omniprésence dans notre corpus.
Enfin nous allons terminer notre recherche par une conclusion qui résume tout
cela.
10
Chapitre I
Biobibliographique
11
Chapitre I : Bibliographique
1. Origine et Enfance
Albert Camus est un écrivain Franco-Algérien qui fait partie des hommes de lettres
qui ont marqué le XXème siècle. Il est notamment connu pour ses idées humanistes qui sont
fondées sur « la prise de conscience de l’absurdité, de la condition humaine ».
D’ailleurs Avant de commencer n’importe quelle recherche ,on doit d’abord mettre
la lumière sur l’origine de l’auteur et son enfance ;sa formation et son début littéraire ,tout
simplement parce que ce sont des circonstances personnelles qui accentuaient l’esprit de
l’écrivain et le guide vers tel ou tel doctrine ,d’autre part ils aident plus ou moins l’écrivain
a manifesté ses talents et ses compétences ,ou nous trouvons perpétuellement dans leur
productions, des traces qui montrent l’influence de leur passé dans leur présent.
Par ailleurs, Camus ne connaîtra que quelques photos de son père, D’ailleurs, Sa
mère elle était sourde et ne sait ni lire ni écrire : elle ne comprend personne qu'en lisant sur
ses lèvres. Ensuite, Avant même le départ de son mari à l'armée elle s'était installée avec
2
. ↑ Album Camus, iconographie choisie et commentée par Roger Grenier, Paris, Gallimard, 1982
3
(Géographie)Alsace région administrative de France, le long du Rhin, voisine de la Suisse et de l’Allemagne.
12
ses enfants chez sa mère et ses deux frères, Étienne, sourd-muet, qui travaillent comme
tonnelier, et Joseph.
« Il y avait une fois une femme que la mort de son mari avait rendue
pauvre deux enfants. Elle avait vécu chez sa mère, également
pauvre, avec un frère infirme qui était ouvrier. Elle avait travaillé
pour vivre, fait des ménages, et avait remis l'éducation de ses enfants
dans les mains de sa mère. Rude, orgueilleuse, dominatrice, celle-ci
les éleva à la dure »,4
Albert Camus fait ses études à Alger. À l'école communale, il est remarqué en
1923 par son instituteur, Louis Germain, qui lui donne des leçons gratuites et l'inscrit en
1924 sur la liste des candidats aux bourses5. D’autre part Camus n’oubliera jamais son
instituteur et son plaisir; d’ailleurs il lui dédiera son discours de prix Nobel6.
Reçu au lycée Bugeaud (désormais lycée Émir Abed el-Kader), Albert Camus y est
demi-pensionnaire.
4
http://www.saintjeanlethomas.net/Conference-sur-Albert-Camus-a-la-bibliotheque-de-Saint-Jean-le-
Thomas_a176.html. consulté le 28-04-2016 Extrait de l’Enver et l’endroit.
4 Philippe Baudorre, La plume dans la plaie : les écrivains journalistes et la guerre d'Algérie, Presses
Université de Bordeaux, 2003, p. 130
6
Camus, apprenant que le prix Nobel de littérature lui avait été décerné, écrira le 19 novembre 1957 à
Louis Germain : « J'ai laissé s'éteindre un peu le bruit qui m'a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous
parler de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n'ai ni recherché ni
sollicité. Mais quand j'en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans
vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre
enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette
sorte d'honneur. Mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes
toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y
mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre
reconnaissant élève. Je vous embrasse de toutes mes forces. » (UNESCO, Rapport mondial sur l’éducation,
1998, p. 94).
7
Notes pour un roman, citées par Roger Grenier, 1982, p. 20 : cité par Olivier Todd, 1996, p. 37.
13
Il commence à cette époque à pratiqué le football ou il était un gardien de but.
Ensuite et en1932 il obtient son Bac et commence des études de philosophie. Cette année-
là il publié ses premiers articles dans une revue étudiante. En outre et en 1934 Il épouse
Simone Hié, mais cette dernière le trompe souvent et leur mariage se terminé rapidement,
par ailleurs en1937 il atteint de la tuberculose, où il vient se soigner dans les Alpes.
Pour un autre motif et Pendant la guerre d’Algérie, il écrit des articles sur les
problèmes de l’Afrique du Nord, et s’intéresse beaucoup plus de l’Algérie ou il devient le
porte-parole des résistants algériens. De surcroît il publié en 1942 « L’Etranger et Le
Mythe de Sisyphe » chez Gallimard.
Ces deux livres qui réalisé un grand succès à l’époque et permet à Camus
d’accéder, dès cette année-là a la réputation. En revanche en 1944 il fait le rencontre de
Jean Paul Sartre ; ce dernier souhaiterait qu’il mette en scène sa pièce Huis Clos. C’est
l’époque où les deux philosophes entretiennent de relations amicales : « l’admirable
conjonction d’une personne et d’une œuvre » écrit Sartre de Camus. Juste après leurs
relations vont pourtant s’envenimer jusqu’à leurs séparation.
En 1957 Camus reçoit le prix Nobel pour l’ensemble des œuvres qui présentent les
problèmes qui se pose à l’époque.il était le neuvième français à l’obtenir, et a l’âge de 44
ans. Malheureusement Le 4 janvier 1960 il est tué brutalement dans un accident de voiture
avec Michel Gallimard, le neveu de l’éditeur Gaston Gallimard. La voiture a percuté un
arbre à Villeblevin dans l’Yonne ; Près de Sens, et pour une raison reste inconnue; le
chauffeur perd le contrôle du véhicule, et Camus meurt sur le coup.
14
Il laisse un roman inachevé « le premier homme ».Albert Camus est enterré
à Lourmarin, village du Luberon, dans cette région que lui avait fait connaitre son ami, le
poète René Char. Après cela et depuis le 15 novembre 2000, les archives de l'auteur sont
déposées à la bibliothèque Méjans (Aix-en-Provence).
3. Œuvres de Camus :
Albert Camus a écrit une trentaine d’ouvrages, dont des romans mondialement connu
comme l’Etranger ou La Peste, des essais, des pièces de théâtre et des chroniques dans la
presse. D’ailleurs on peut citer des principaux ouvrages de cet écrivain.
D’abord Camus est connu par sa réflexion sur l’Absurde et la Révolte sont les deux
thématiques qui organisent l’ensemble de ses œuvres ; l’auteur lui-même propose dans ses
carnets(en date de juin 1947) le classement suivant
Ce qui concerne ces autres productions; il ne s’agit que des récits plus ou moins aboutis.
Commençons par « Révolte dans les Asturies » publié en 1936 ; c’est un essai de
création collective ; on peut citer aussi « L’Envers et L’endroit » ; un essai publié en 1937
qui marque le début de sa carrière d’écrivain. « Noces » publié en 1939, présente un recueil
d’essais.
Ajout, « Le Mythe de Sisyphe » qui est publier en 1942 c’est un essai sur
l’absurde ; la même année c’était la publication de « l’Etranger » (ce roman a été traduit en
quarante langues). Caligula une pièce écrite en 1939, et publié en 1944, jouée pour la
8
Arnaud Le Parmentier, « Pour Catherine Camus, ce serait « un symbole pour ceux pour qui la vie est très
dure » [archive], Le Monde.fr
15
première fois en 1945. Une pièce en 4 actes, nous avons aussi Le Malentendu, en 1944
présente une pièce de trois actes. Il écrit aussi un autre essai qui s’intitule « Réflexions sur
la Guillotine » ; publié en 1947. Ensuite et en 1947 c’était le roman de « La Peste », ou
elle présente une chronique d’une ville accablé par une épidémie.
En 1948 c’était la partition d’un spectacle sur le nom de « L’état de siège »en trois
parties, sans oublier « Lettre a un ami allemand » en 1948 (publié sous le pseudonyme de
Louis Neuville) ; nous avons aussi Actuelle. Chronique1 (1944-1948) et Actuelle
Chronique2 (1948-1953). Chroniques Algériennes (1939-1958) Actuelles 3. Et La Mort
heureuse, elle est écrite en 1936 à 1938 mais elle est publiée après sa mort, en 1971.
1949 c’était l’année de la parution de « Les Justes »une pièce en cinq actes. Nous
avons L’homme révolté aussi un essai publié en 1951 ; L’Eté c’est un essai en
1954 .Discours du suède, après c’était La Chute aussi un essai parut en 1956. « L’exil et
Le Royaume » ; une nouvelle publiée en 1957, avec « Réflexion sur la peine capitale ».
Et Sur le lieu de l’accident, ils ont trouvé le manuscrit d’un roman inachevé « Le
Premier Homme », publié en 1994 par sa fille.
Néanmoins chaque écrivain a une cible bien précise c’est le fait d’accédé à
l’universalité, et pour rejoindre a ce privilège il existe des moyens qui facilitent la tâche ;
En fait ce qui nous intéresse parmi tous ces productions, c’est bien « L’Etranger »
Ce roman parait simple, l’écrivain raconte une histoire parait vraiment banale, mais
elle est plus profonde que ça. De plus lors de la lecture de ce roman, on découvrant à
chaque fois une signification qui réside sous une simplicité confondante ou se cache en fait
un symbole qui représente Camus. D’une façon similaire Camus s’inspire de son existence
pour inventer une histoire confond avec sa pensée philosophique.
16
Et comme ça Camus inventé un personnage contradictoire qui partage l’amour et le
nihilisme, la confiance et le désespoir, l’indifférence et la nostalgie.
« L’étranger » c’est l’histoire d’un coupable qu’il voit qu’il est innocent, le
contraire de la chute qui était l’histoire d’un innocent qui sentait coupable. Le créateur de
cette œuvre a voulu que son personnage principal soit absurde, déraciné et indifférent pour
véhiculer en quelques sortes sa pensée philosophique. L’œuvre sur laquelle nous exposons
n’était pas la première œuvre publiée, mais sans conteste la première œuvre connue du
grand public.
D’autre part et de son vivant, Albert Camus été souvent contre une adaptation
cinématographique pour L’Étranger mais un film a été réalisé par Luchino Visconti en
1967.
Cette œuvre est située dans un contexte historique accablé par des déférents
évènements sanglants, elle parue en 1942.Elle relate l’histoire d’un jeune homme du nom
de Meursault .L’histoire se déroule en Afrique plus précisément en Algérie au moment où
celle-ci était encore un département français. Et plus précisément à Alger.
L’originalité ici consiste sur le fait que l’histoire et la vie de Meursault racontée par
lui-même, dans ce cas nous trouvons que Camus confié à Meursault le rôle du narrateur.
Concernant ma copie ; elle contient 142 pages ; une table de matière qui regroupe
une biographie de l’auteur et deux parties.
La première partie devisée en six chapitres numérotés ; ainsi la deuxième partie contient
cinq chapitres.
17
5. Résumé du corpus :
Pendant l’audience, le procureur basé beaucoup plus sur un autre sujet, c’était la
mort de Mme Meursault, et son insensibilité envers ça. C’est d’après les témoins.
9
Albert Camus, L’Etranger, Edition Gallimard, 1942, page 9
18
On oubliant l’affaire primordiale et, vu son indifférence et son insensibilité par
rapport à cet évènement, la cour est choqué et fini par la peine capitale. Le jour de son
exécution, il était calme, semble heureux ; Meursault a souhaité qu’il y ait beaucoup de
spectateurs le jour de son exécution, et qu’ils l’accueillent avec des cris de haine !!!
« Bien entendu, un certain optimisme n'est pas mon fait. J'ai grandi avec
tous les hommes de mon âge aux tambours de la Première Guerre, et notre
histoire depuis, n'a cessé d'être meurtre, injustice et violence. ».10
Commençons par la guerre d’Algérie, malgré que Camus était un pied noir et pour
une Algérie française ; mais il dit qu’il reçoit alors avec une grande douleur la situation
algérienne, d’ailleurs il montre qu’il vit ce drame avec une « malheur personnel ».
Voilà c’était à peu près une brève vue d’ensemble par rapport à une longue liste des
évènements tragiques vécu par Camus. il a été particulièrement sensibilisé à ces
développement de l’Histoire, cet agitation dans le tiers monde, ce conflit entre l’Est et
10
Jean-Claude Brisville , Camus, Gallimard, 1959 , la Bibliothèque idéale, p 218.
19
l’Ouest, participe subtilement d’une façon ou d’une autre a la construction de son propre
courant littéraire qui est l’ « absurde » .
Cette citation démontre l’effet de la société sur les idées de l’écrivain, et notamment
d’Albert Camus. En parallèle Tous ces évènements tragiques incitent Camus à choisir
l’absurde comme un courant littéraire adopté ; et qualifier ce dernier (l’absurde) comme un
thème majeur dans la plupart de ses romans.
Cette notion de l’absurde est apparue pour la première fois dans les œuvres de Sartre
(La Nausée 1938) et de Camus (L’Etranger1942), pour eux ce terme est purement
philosophique, qui désigne « l’absence du sens logique de la condition humaine » ; en
effet, Camus incarne cette notion philosophique dans ses romans ou l’absurde se présente
comme un sentiment qui manifeste à cause d’une séparation entre l’individu et son univers
et du refus de toute espérance.
11
Ibid. page. 100
20
dans un monde absurde ? C'est à ces questions que répond Le Mythe de
Sisyphe. Sans quitter le terrain de l'absurde, il y a une existence possible et,
peut-on dire, une morale. Mais cette morale n'aura de sens que si elle
refuse à omettre la donnée essentielle : l'absurde -, que si elle rejette les
élisions : le suicide, la croyance religieuse, l'espoir. La valeur suprême est
la lucidité : il y a un héroïsme à vivre en pleine conscience, à affronter
l'absurde en pleine lumière. »12
La seule certitude pour lui c’est la mort; en fait on trouve également des aspects du
roman absurde dans l’Etranger qui se caractérise le protagoniste Meursault, tel que
l’absurdité qui se particularise par une sorte « d’exil intérieur » qui se conduire à une
étrangeté : au monde extérieur en plus de la « non-appartenance » à une tel ou tels société.
Mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde ; la révolte ici désigne le fait
de ne pas accepter les lois posées par la société, et se rebeller contre elle en violant les
règles (le cas de Meursault).
En fait, cette révolte présente aussi le fait de ne pas supporter tel ou tel situation, et
de combattre par déférentes manières tel que la violence, la force….ou autre.
12
Gaetan Picon, Panorama de la nouvelle littérature française, Edition Gallimard, N.R.F., 1949.
http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/critique.htm consulté le 17/04/2016
13
Albert Camus, Le Mythe De Sisyphe, Edition Gallimard, 1942, page. 58
21
La présentation de l’absurde
dans L’Etranger
Chapitre II
22
Chapitre II : La présentation de l’absurde dans L’Etranger
1.Préambule :
Le concept de l’absurde est d’origine latin vient de « absurdus » qui veux dire
« dissonant ».
C’est un courant littéraire parut durant la deuxième guerre mondiale, cette notion
attire également la sollicitude des autres auteures tel que : Dostoïevski et Nietzsche, mais
d’après nos recherches nous avons trouvé qu’Albert Camus était l’initiateur de l’absurde en
littérature, c’était en 1942, avec son essai « Le Mythe de Sisyphe ».
Donc, à partir de cette année le nom de notre écrivain est attaché à cette doctrine.
En fait, après ce premier essai sur l’absurde (Le Mythe de Sisyphe), Albert Camus a
continué son chemin de l’absurdité et cette fois ci par la parution de notre roman en 1942,
ensuite c’était au théâtre avec Le Malentendu et Caligula en 1944.
Camus déclara :
14
Albert Camus, Le Mythe De Sisyphe, Edition Gallimard, 1942, page. 45
23
« Je continue à croire que ce monde n’a pas de sens supérieur. 15»
Et cette absurdité se faire jour dans ses productions ; notamment dans son roman
« L’Etranger » ou on remarque l’omniprésence de l’indifférence du protagoniste qui se
manifeste par le style froid de l’écriture, Camus dans ce roman a utilisé une écriture froide
et simple, semble vide et stérile qui n’a aucune relation avec l’affect
« Le problème essentiel reste celui du style .Or, c'est le style qui fait
l'originalité profonde du livre, un style fort bien analysé par
SARTRE à l'époque de sa parution, avec ses mots-tampons, ses
isolants qui retardent le récit et aggravent le sentiment d'absurdité.
Conjonctions, passés composés, répétitions, tout cela visiblement
concerté comme l'écrivait CAMUS en 1942. (...) Il me semblait que
le style de l'étranger portait la marque du récit de type populaire qui
ne joue guère que sur deux temps : l'imparfait et le passé simple, qui
juxtapose les phrases et ne les coordonne que par des "et" et des
"alors". En un sens, la langue de l'Etranger serait à la fois littéraire
- en tant que reconstruction - et profondément populaire.16 »
Ce roman en réalité fait une rupture avec « les phénomènes littéraires » connus et
ordinaires, Camus dans cette production refuse tout raffinement, ou il propose une écriture
étrangère, un style froid, pour un Meursault étranger au monde et à lui-même.
D’ailleurs Camus n’a pas besoin d’émailler son texte par des mots forts et difficile
pour refléter l’image d’une personnalité absurde, juste il s’agit d’un langage « trivial »,
d’un « ton neutre », et d’une « voix blanche » ; pour qu’il montre le degré de la
15
Ibid. page.28
16
R. Quilliot, La pléiade, Edition Gallimard, page. 1917In Jean-Yves Tadié, Blanche Cerquiglin, le roman
D’Hier a Demain, Gallimard page. 388.
24
stabilisation de l’absurde dans l’esprit d’un homme qui ne crois pas au monde
métaphysique.
“Je pense à Camus : j’ai à peine connu Camus. Je lui ai parlé une fois,
deux fois. Pourtant, sa mort laisse en moi un vide énorme. Nous avions
tellement besoin de ce juste. Il était, tout naturellement, dans la vérité. Il ne
se laissait pas prendre par le courant; il n’était pas une girouette; il
pouvait être un point de repère17.
L’homme absurde voit que toutes ces actions quotidiennes représentent pour lui des
habitudes, d’ailleurs il est convaincu que la mort est une fin obligatoire pour tous les êtres
humains, nous pouvons dire également que cette idée représente « l’aspect représentatif de
l’absurde chez Meursault ».
D’autre part nous pouvons considérer que le sentiment de l’absurde nait à cause de
ces actions machinales de l’existence, et de cette routine accablante.
Pour Meursault, il suit pendant tous les jours un programme régulier : où il se lève,
ensuite il va au travail, mangé chez Céleste, après cela il retourne chez lui, enfin, il dort.
Et comme ça, Meursault passe tous les jours de la semaine sur le même rythme.
En réalité, et comme nous avons signalé plus haut ce « non-sens » il est nait de
"cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde"
17
Eugène Ionesco, Notes et Contre-notes, Gallimard, 1962.http://www.alalettre.com/camus.php consulté le
06-03-2016
25
Lorsque l’homme absurde est convaincu par l’idée des actions machinales et la
certitude de la mort, pour lui il doit chercher sa raison d’être et c’est ce qu’on appelle
(l’appel humain), généralement ce monde ne peut jamais donner une réponse convaincante
a un homme absurde. D’autre part et chez nous, notre religion nous présente une source
authentique qui regroupe beaucoup d’événements mystérieux et leurs raison d’être.
Mais nous avons parlé ici d’un homme absurde qui ne croit pas au dieu. La science
ou bien la religion ne peuvent plus lui donné une réponse à sa question, bref, c’est le cas de
Meursault et ça représente (le silence déraisonnable du monde »
Il confirme aussi lorsqu’il était à la prison que cette routine écrasante n’a pas
d’échappatoire
Ce roman nous personnifions une histoire un peu bizarre, celle qui représente la vie
quotidienne d’un homme indifférent envers tous ce qu’il l’entoure, comme il se caractérise
aussi par son affranchissement dans ces réactions qui sont généralement absurde.
Il est évident que cette histoire parait simple aux yeux de la majorité des lecteurs,
mais en réalité elle est plus riche et plus profonde, Camus essaye de personnifier l’image
de l’homme de XXe a Meursault, parce que l’homme de cette époque ne trouve aucune
réponse à cette absurdité que « la complexité ».
L’histoire de l’Etranger basé de tant plus sur la bizarrerie des comportements et des
sentiments, ceux qui peuvent au fur et à mesure créer un cercle absurde autour de notre
protagoniste.
26
D’ailleurs, cette ouvrage inespéré les idées de Sartre, ou il a pu exprimer son propre
point de vue également à travers son ouvrage qui s’intitule « L’être et le Néant » qui est
publié en 1943.
En fait, ces deux grands écrivains partagent des points communs, le sentiment de
l’absurde émaille l’histoire de" l’Etranger", comme il a émaillé l’histoire de "La nausée"
D’ailleurs cette monotonie nous donne l’impression que malgré il bouge il nous
semble « inactif », à cause de son indolence.
27
«j ‘ai fumé deux cigarettes, je suis rentré pour prendre un morceau de
chocolat (…) (p.31)
« J’ai fait ma cuisine et j’ai mangé debout. J’ai voulu fumer une cigarette a
la fenêtre(…) (p.33)
« J’ai mangé très vite et j’ai pris du café. Puis je suis rentré chez moi, j’ai
dormi un peu parce que j’avais trop bu de vin et, en me réveillant, j’ai eu
envie de fumer. » (p.35)
« C’était samedi et Marie est venue, comme nous en étions convenus. J’ai
eu très envie d’elle parce qu’elle avait une belle robe a raies rouge et
blanches et des sandales de cuir : On devinait ses seins durs et le brun du
soleil lui faisait un visage de fleur. (p.45)
Certes, ce protagoniste cherche de temps en temps d’un nouvel événement qui peut
changer cette routine il y a eu des interprétations qui montre que Meursault était plus au
moins matérialiste, en effet nous avons trouvé que les occupations principales dans sa vie
était effectivement, la mer, Marie, le sommeil, la cigarette.., en générale il s’intéresse juste
à ses besoins naturels et ses « plaisirs élémentaire »
Et ma joie quand l’autobus est entré dans le nid de lumières d’Alger et j’ai
pensé que j’allais me coucher et dormir pendant deux heures. (p.29)
En fait, nombreux sont les exemples qui nous montre que ce protagoniste n’a aucun
espoir, aucune attente, aucune ambition, donc il vie juste pour l’unique préoccupation «
ses besoins naturels », ou il devient matérialiste par excellence.
Meursault durant toute sa vie reste passif et dépourvu, il n’a jamais cherché un
remède, même jusqu’à ses derniers jours. Bref on comprend que ce personnage vie dans la
marge de la société. Ou il traduit le vide de ces jours, la monotonie et "la platitude de sa
vie", par « l’esthétique nihiliste » et également par cette écriture de la négation.
Dès le début de cette histoire on remarque que ce protagoniste se diffère par rapport
aux autres , il convient de signaler ici que Meursault n’a pas une personnalité claire, il n’a
pas d’ambitions, il est vraiment très passif, ou il agit comme un robot est non pas comme
28
un être humain qui a des principes, et qu’il prend des discisions, il ne sait presque jamais
refuser quelques choses, ou bien donné son propre point de vue envers telle ou telle
question, ça se manifeste clairement dans cette citation ou Marie lui propose de se marier
avec elle.
Dans la logique de Meursault, il peut se marier avec Marie malgré qu’il ne l’aime
pas juste parce qu’elle veut se marier avec lui, comme il peut se marier avec n’importe
qu’elle femme.
b. un homme bizarre :
Absolument, ce Meursault est vraiment bizarre, d’ailleurs il nous approuve qu’il n’a
pas une personnalité assez forte pour prendre des décisions, et pour contrarier ; on peut dire
que presque toutes ses décisions ne sont pas fondées sur une base logique, il agit d’une
façon absurde comme si sa propre vie n'a aucune valeur pour lui.
Nous suggérons que c’est le refus d’admettre ce qui est commun, logique et
évident pour tout le monde, et cela ira jusqu’à la mise en question des sentiments comme
l’amour jusqu’ici considéré, arbitrairement, comme une condition pour se marier, vivre en
entente, pour Meursault l’amour n’était qu’une illusion ; cela nous mène à dire que
Meursault à travers ces comportements est un portrait du pessimisme lui-même, il n’a
29
jamais était ambitieux comme ses semblables, la preuve qu' il a quitté ses études et il ne
regrette rien, voici cette citation qui exprime la réaction de Meursault envers cette situation
« Cela m’était égal » c’est une expression plusieurs fois répétée chez un homme qui
semble inconscient, des grandes opportunités de sa vie semblent chez Meursault banales et
sans aucune importance, Meursault se contente de ne pas être malheureux, il n’a pas besoin
d’aucune novation dans sa vie, même si elle pouvait lui porter le bonheur et le bien-être.
Sans conteste, chaque personne à sa place va accepter cette proposition, c’est une
occasion en or, elle peut changer toute une vie, Meursault était modeste, un simple
employé qui habite dans un quartier populaire dans un pays de tiers monde et colonisé en
plus, mais il était catégoriquement satisfait, et ça nous donne l’impression qu’il est
vraiment bizarre.
30
Parallèlement nous pouvons dire qu’il s’agit d’un « immobilisme géographique »,
de surcroît et durant toute l’histoire Meursault n’a jamais quitté la capitale d’Alger sauf
lorsqu’il voyage pour assister aux funérailles de sa maman.
31
Chapitre III
Chapitre III
L’écriture blanche
L’écriture blanche dans
dans L’étranger
d’Albert
L’étranger CamusCamus
d’Albert
32
« Pour camper l’histoire d’une vie livrée à l’absurde, le romancier
essaie d’élaborer un type d’écriture. La syntaxe est particulière :
elle dissocie au lieu d’organiser. Juxtaposition, énumération en
cascade, conjonction de coordination neutre (par « et »), ordre de
type invariant (sujet-verbe- attribut ou complément), complétives
déclaratives, la phrase de l’Etranger stagne. Le lexique est au
diapason, verbes déclaratifs atones, vocabulaire « fondamental
» »18.
18
Albert Camus ; La pléiade, Œuvres Complètes, tome I, 1931-1944, Editions Gallimard, 2006, (P.1246)
33
Chapitre II : L’écriture blanche dans L’étranger d’Albert Camus
1. Introduction :
Albert Camus a réussi d’inventer une écriture spéciale qui confonde subtilement
avec le thème de son roman : l’indifférence. Il nous a présenté une personnalité toute
ambiguë, celle-ci de Meursault, ce dernier ne croit jamais au monde métaphysique ;
d’ailleurs il semble plutôt attiré par une réalité palpable, ce Meursault, cet étranger doit
aussi parler avec une façon étrangère et ambiguë.
Ce que Yasmina Khadra essaie de nous faire comprendre ici, c’est que la densité
d’une œuvre ne s’agit pas forcément du beau style, des « lourdeurs stylistiques » et de
« verbiage », mais cette densité réside plutôt dans l’habilité et de l’aptitude de l’écrivain,
celle-ci qui aide le lecteur à découvrir le véritable sens voulu.
D’autant plus l’écrivain et comme c’est un porte-parole de tous les pauvres gens qui
ne peuvent pas exprimer leurs maux de telle ou telle cause, mais parfois ce
dernier (l’auteur) se trouve dans une situation hésitante entre le quant à soi et le tacite
envers une injustice, dans ce cas il a choisi de s'exprimer à travers des symboles et avec
une façon ambiguë pour arriver à son objectif mais implicitement, juste il a poursuit cette
19
Yasmina Khadra ; La fois en l’homme ; Le magazine littéraire Hors sérié N 18. Page 89
34
démarche symbolique que ce soit dans son histoire , ses personnages, et particulièrement
dans son style.
Juste après la première guerre mondiale, il y a eu une certaine aversion envers les
« usages sociaux » et contre l’imaginaire et l’écriture automatique.
Plus précisément dans la période d’entre deux guerres ; la littérature a connu une
tentative d’inventer une nouvelle forme d’écriture c’était à partir des années 50 et 60.
Cette démarche regroupe des différents auteurs à titre d’exemple (Claude Simon,
Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Claude Ollier, Marguerite Duras, Robert Pinget,
Michel Butor) mais en réalité beaucoup de gens estiment que l’Etranger d’Albert Camus
c’était le fondateur de ce mouvement.
A partir d’une analyse de l’Etranger Roland Barthe c’était le premier qui a instauré
l’expression d’une « écriture blanche »dans « le degré zéro de l’écriture »1953. Où il
montre qu’avec ce roman « se lever un nouveau style »qui signifie aussi « un style du
silence du style ».
D’autre part et pour Barthe, Camus a fait une certaine dissociation entre son roman
et la tradition littéraire, ou on peut dire qu’il s’agit d’une table rase de la littérature
classique.
20
Roland Barthe, Le degré zéro de l’écriture, Editions du Seuil, 1953, page. 56
35
« la phrase est nette sans bavure ,fermé sur soi , elle est séparée de la
phrase suivante par un néant une phrase de l’Etranger , c’est une ile , Et
cascadons de phrase en phrase , de néant en néant »21
« L’écriture se réduit alors à une sorte de mode négative dans lequel les
caractères sociaux ou mythiques d’un langage s’abolissent au profit d’un
état neutre et inerte de la forme ; la pensé garde ainsi toute sa
responsabilité, sans se recouvrir d’un engagement accessoire de la forme
dans une histoire qui ne lui appartient pas. »22
Barthe nous a révélé comment il est arrivé à cette appellation et nous montre en
quelques mots la relation entre « l’écriture blanche » et « le degré zéro de l’écriture ».
« c’est en lui ( L’Etranger) que j’ai puisé la première idée d’un type
d’écriture blanche qui essaie de dépasser les signes du style , de la
littérature , pour arriver à une sorte d’écriture que j’appelais « blanche » et
qu’ensuite j’ai appelé « écriture degré zéro »23
D’après cette citation Barthes nous informe qu’il considère l’Etranger comme un
roman précurseur de ce mouvement (l’écriture blanche), celle-ci qui ignore les fondements
et les règles du style et de la littérature. D’ailleurs ce changement remarquable notamment
sur le plan formel attire plusieurs auteurs qui ont été, dire Barthe, comme « figure
21
Jean Paul Sartre « explication de l’Etranger », article paru dans la NRF en Février1943 et repris dans
situations I en 1947. In Jean-Yves Tadié, Blanche Cerquiglin, le roman D’Hier a Demain, Gallimard page 389
22
Ibid.
23
Roland Barthes, Le degré zéro de l’écriture suivi de Nouveaux essais critiques, éditions du seuil, 1953 et
1972.(P. 56).
36
d’étrave » de ce mouvement. (Albert Camus, Maurice Blanchot, Jean Cayrol, Raymond
Queneau) et qui s’impose dès les années 50 ; et pour lui (Barthes), ça ne concerne non pas
seulement le domaine romanesque de Henri Thomas et Annie Arnaux, mais il touche
aussi les autres genres.
l’écriture blanche fondée sur le style réaliste, ou on trouve que l’auteur essaie le
maximum de nous présenter des événements réels ou pas par une façon assez simple,
modérée , loin de tout ornement et ajouts stylistiques. D’autre part le Blanc dans cette
appellation désigne « la transparence des mots » ; cette simplicité qui est harmonisée par
un style froid.
Ils nous ont livré également que la métaphore de cette couleur réside aussi dans « le
blanc typographique », c’est-à-dire le blanc de la page qui signifie le vide malgré la
pesanteur des mots qu’elles apportent, par contre il existe une «écriture noire » celle-ci
renvoie à l’abondance de la page ; être trop plein par les mots et aussi par le sens et le
style. En fait, on trouve que ce genre d’écriture associe au grand roman Balzacien et c’est
tout à fait le contraire de « l’écriture blanche ».
Cette appellation « écriture blanche » est utilisée par la critique littéraire pour la
raison de montrer la forme de plusieurs textes contemporains. En outre elle désigne aussi
« la neutralité, objectivité, impassibilité, minimalisme »24
24
Jean-Yves Tadié, Blanche Cerquiglini, le roman D’Hier a Demain, Gallimard, page. 388.
37
A partir de ces informations on doit signaler qu’on a fait cette étude pour désigner
les caractéristiques du style de l’écriture camusienne dans l’Etranger, et pour développer
davantage cette notion de « l’écriture blanche ».
Comme on a déjà dit, Barthe à qualifier l’Etranger comme une œuvre fondatrice de
cette tentative littéraire, et grâce à nos recherches on découvre que l’écriture de ce roman
était à la base d’une « intertextualité stylistique », il s’agit de la célèbre « technique
américaine ».
Camus déclare :
D’après nos recherches on trouve que cette technique est reliée généralement avec
James M.Cain ou Ernest Hemingway , ces deux écrivains américains partagent avec
Camus le dogme qui incite sur le refus de toute innovation stylistique et ça se manifeste à
différents degrés dans l’économie des mots ,comme elle parait aussi aux adjectifs , des
phrases courtes et séparées ; certes, malgré que ce roman n’a pas de style à un certain
degré, et loin de la littérature , mais il est bien écrit et a réalisé un succès remarquable.
Il faut également rappeler que la présentation de l’absurde dans une histoire nécessite
un vocabulaire et une syntaxe propre à lui, assez dépouillés, vides, et froids.
Meursault se trouve dans un monde de l’exil, par ailleurs il laisse apparaitre son
indifférence et son insensibilité ; mais en réalité on sent qu’au profond de lui se cache un
enfant innocent qui aime la nature (la mer, et le soleil...) Comme il aime sa mère aussi, il
nous a appris aussi que ce héros solitaire partage presque les mêmes caractéristiques que
25
Interview des nouvelles littéraires de 1945, cité par Adam J.M op.cit., page.151
38
l’écriture blanche, celle-ci qui cache des émotions pures et innocentes derrière des phrases
stagnes et nues.
Et pour que la forme et le contenu doivent être unis, Camus a utilisé une série
de« procédés techniques »pour voir dans l’Etranger un chef d’œuvre par excellence.
1. Un langage ordinaire
Comme nous l'avons préalablement cité l’Etranger est connu par la simplicité
marquante de son style et son vocabulaire, d’ailleurs Camus et à travers cette aventure
littéraire néglige les fondements du français « académique », d’une autre façon Camus a
26
utilisé un langage de Cagayous (signifie la langue parlé des pieds noirs français algérois
dans la période de colonisation).
26
Albert Camus, Noces suivi de L’été, Edition Gallimard 1959, impression novoprint, 2010, (P.51)
39
« Tais-toi, ce ne sont pas des choses à raconter à Monsieur » « le vieux
avait rougi (p.14),
Si nous examinons ses deux exemples nous trouvons qu’il s’agit plutôt d’un
langage familier émaillé par une tache personnelle de Camus, celle de l’humour d’ailleurs
nous confrontons presque dans tout le roman des détails et des descriptions inutiles, mais
Camus a su comment ces événements intéressants deviennent et par excellence le noyau
du roman, la preuve nous trouvons que l’intrigue de cette histoire c’était grâce à la
succession des événements sans importance. Citons des autres exemples :
Voici ces trois exemples, si nous les analysons nous trouvons que Camus était
vraiment influencé par ce langage, nous pouvons le considéré comme une traduction
parfaite d’un langage argotique algérien.
C’est un exemple très illustratif ou Camus risque par sa carrière d’un grand écrivain
par l’utilisation de ce genre du style, l’habilité de Camus se manifeste clairement dans cette
aventure littéraire.
40
Barthes estime que malgré cette « fluidité du style », l’Etranger reste loin de toute
étrangeté et de toute maladresse dans son contenu, de plus il garde une certaine naturalité
dans ses expressions.
Plusieurs critiques trouvent que Camus malgré son registre hardiesse adopté, il était
remarquable loin d’une aventure langagière destructrice.
Nous s’apercevons aussi dans cette histoire que Camus a insinué à sa souffrance de
l’enfance et de l’adolescence.
Dès la première phrase, Camus a été frugal dans ses expressions et leurs structures,
sous la forme d’un « sujet-verbe-complément ».
Là ou un Proust aurait fait des dizaines de lignes pour dire que sa mère est morte,
Camus n’en fait qu’une seule ce qui nous montre que Camus ne gaspille pas les mots, et il
connait très bien le poids.
« L’asile est à deux kilomètres du village. J’ai fait le chemin à pied. J’ai
voulais voir maman. » (p.10)
Là où il se ressemble que Meursault est en train d’écrire son journal intime et non
pas une histoire dirigée à un lecteur qui ignore les détails de ces événements.
27
http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3035/lang3035_nouveau_roman.htm
41
« La garde était aussi au fond, le dos tourné.je ne voyais pas ce qu’elle
faisait, Mais au mouvement de ses bras, je pouvais croire qu’elle tricotait. Il
faisait doux, le café m’avait réchauffé et par la porte ouverte entrait une
odeur de nuit et de fleurs, je vois que j’ai somnolé un peu » (p.16)
Interprétant cet exemple : il nous semble que le narrateur répond à une série de
questions successives. Nous pouvons constater qu’il refuse de raconter.
Nous pouvons être tentés de dire que Camus a suivi dans son écriture les étapes
déclaratives d’un texte, en outre si nous lisons ce petit paragraphe nous trouvons que
chaque phrase est indépendante et qu’elle n’a aucune relation avec la phrase précédente.
« J’ai bien travaillé toute la semaine, Raymond est venu et m’a dit qu’il
avait envoyé la lettre.je suis allé au cinéma deux fois avec Emmanuel qui ne
comprend pas toujours ce qui se passe sur l’écran » (p.45)
On remarque que Camus a sauté brusquement d’une situation vers une autre différente.
D’après nos recherches nous avons trouvé que cette juxtaposition des phrases sans
copule ; la nommé une « parataxe » comme nous avons aussi « les relations logiques »
dans les phrases, ou le narrateur doit donner des explications à titre d’exemple : « des
coordinations des causes et d’oppositions ».
« Le soir, j’y trouve moins de plaisir parce que la serviette roulante qu’on
utilise est tout à fait humide ». (p. 34)
Nous allons confronter aussi cette succession dans les événements qui traduisent le
tempo de l’histoire.
« Je lui ai dit que oui. J’ai mangé très vite et j’ai pris du café. Puis je suis
rentré chez moi, j’ai dormi un peu parce que j’avais trop bu du vin » (p.35)
« J’ai pris appui le premier et j’ai sauté au vol, puis j’ai aidé Emmanuel à
s’asseoir » (p.35)
Cette relation d’addition aide l’écrivain pour réaliser certain enchainement logique
dans les événements et les situations.
42
Ensuite il montre les relations d’additions, et de la disjonction par l’emploi des
mots suivants : « cependant, puis, et, mais ». Et malgré que les phrases soient courtes,
elles sont aussi divisées par les signes de la ponctuation qui conservent l’harmonie de la
phrase. Certains critiques estiment que ces phrases courtes réécrivent la vie courte de ce
jeune Meursault.
Recommencement avec une autre personne, une autre action, et un lieu différent.
Rappelons aussi que ce roman est écrit à la première personne dans le cadre « Narrateur-
Personnage », sous la forme d’une « chronique autobiographique » ; certainement
Meursault nous a présenté ses expériences quotidiennes, d’ailleurs Jean Rousset estime que
Meursault parle de sa propre vie comme s’il était une autre personne qu’il ne connaissait
que « l’extérieur », dans ce cas Rousset voit que la troisième personne couvre le « je »de
« personnage- Narrateur » d’ailleurs ,il constate que « l’Etranger pose un « je » qui cache
un « il » . »
D’autre part, nous remarquons que « La vitesse narrative » de l’Etranger dans les
deux parties n’est pas la même, dans la première partie, l’enchaînement se trouve
rythmique et rapide.
« Je suis descendu acheter du pain et des pâtes, j’ai fait ma cuisine et j’ai
mangé debout, j’ai voulu fumer une cigarette a la fenêtre, mais l’air avait
fraichi, et j’ai eu un peu froid, j’ai fermé mes fenêtres. » (p.33)
D’après cette citation nous constatons que la vie quotidienne de Meursault était
stable, et routinière, en revanche dans la deuxième partie on trouve que « la vitesse
narrative » est lente et irrégulière.
43
visage le déclin des couleurs qui conduit le jour à la nuit, couché, je passe
les mains sous ma tête et j’attends » (p.126)
Nous constatons que les actions sont plus au moins transitoires et qui disparaissent
rapidement « parut à la minute et meurt à la minute », donc Camus a essayé juste de
rassembler ces actions différentes.
Par ailleurs il représente l’image d’un enfant « naïf » ou il qualifie les gens par ces
adjectifs (méchant, gentil, vieux, sympathique) comme il nomme son voisin « le vieux
Salamano »
44
« Le cordon qui les serrait à la taille faisait encore ressortir leur ventre
bombé. Je n’avais encore jamais remarqué à quel point les vieilles femmes
pouvait avoir du ventre. » « Les hommes était tout très maigres. » (p.16),
« Les lèvres toutes mangées par leur bouche sans dents, sans que je puisse
savoir s’ils me saluaient ou s’il s’agissait d’un tic. » (p.17),
Meursault nous a décrit les gens par des descriptions innocentes, puériles, et assez
ridicules.
« J’ai failli le remercier. Mais j’ai pensé que ce serait ridicule » (p.100)
Un autre exemple :
« Il a voulu savoir si j’avais choisi un avocat, j’ai reconnu que non et je l’ai
questionné pour savoir s’il était absolument nécessaire d’en avoir un. »
(p.76),
Nous comprenons alors que l’émotion chez Meursault est vraiment « annihilée »,
ou il reçoit cette nouvelle situation avec un esprit enfantin, donc Meursault est très
indifférents pas seulement envers sa mère et sa maitresse mais aussi envers lui-même.
28
Jean Paul Sartre, Critique littéraire (situation, 1), éditions Gallimard, 1947, page 101
45
En réalité, un homme sage, adulte et raisonnable accusé d’une affaire semblable, il
essaie de frapper toutes les portes pour arriver à une solution.
Par contre Meursault a considéré son affaire comme une affaire simple et banale, il
n’a rien fait pour sauver lui-même, Ce qui est sûr c’est que derrière un Meursault cruel et
sauvage nous trouvons un Meursault puéril et innocent qui refuse de mentir, et refuse
surtout toute hypocrisie, Meursault est comme tous les enfants ignore la logique de notre
monde, et les règles de l’humanité.
5. Un style froid :
Sans conteste cette histoire se base dès le début sur un thème fondamental qui est
l’indifférence, cette dernière caractérise la personnalité du protagoniste c’est la
personnalité la plus marquante et la plus exceptionnelle par ses caractères ; ou le jeune
Meursault montre une insensibilité étonnante a la mort et à l’enterrement de sa mère est
particulièrement lorsqu’il a tiré cinq fois sur cet arabe qui était déjà mort.
Ainsi que dans son jugement, donc cette insensibilité ne confine pas les gens qui
entourent Meursault, mais aussi il l’applique sur lui-même, mais parfois il nous semble que
Meursault n’est pas « un maitre de lui-même », parce que tous ses comportements et ses
décisions ne se confondent plus avec la logique humaine, ça peut être un peu bizarre et
incroyable, néanmoins ce Meursault semble heureux d’avoir commis une crime et d’avoir
chuté, une chose qui n’est pas convenable du tout avec l’esprit humain .
L’Etranger est connu par son écriture froide tout au long du roman dans la vision
d’un personnage insensible =un style froid, ces deux éléments coexistent inséparablement.
Nous remarquons que dans la plupart des propos de Meursault une insensibilité
imprégnée du sadisme.
C’est un début tout à fait froid, loin de toute émotion, Meursault a reçoit cette
nouvelle comme si elle n’était pas sa mère, et il l’enterre avec toute l’insensibilité du
monde ; c’est vrai qu’il l’abandonne dans un asile de vieillards, donc par ce geste-là, il a
46
réussi d’effacer l’existence de sa mère dans sa vie, mais il ne peut jamais effacer ses traces,
la réalité qu’elle était un jour une mère tendre.
Meursault a demandé à son patron deux jours de congé pour qu’il fasse son devoir,
son patron n’avait pas l’air content, Meursault en retour considère la mort de sa mère « une
faute ».
« Dans les premiers jours ou elle était à l’asile, elle pleurait souvent, Mais
c’était à cause de l’habitude. » (p.11)
Pour Meursault c’est une affaire assez simple, les larmes de sa mère n'étaient plus
un regret, une tristesse ni un désespoir mais plutôt d’un fils ingrat et une punition
imprévue ; Meursault voit que c’est une affaire d’habitude et non pas un sentiment d’une
relation sacrée d’une mère-fils.
« C’est un peu pour cela que dans la dernière année je n’y suis presque
allé. Et aussi parce que cela me prenait mon dimanche, sans compter
l’effort pour aller à l’autobus, prendre des tickets et faire deux heures de
route. »
Donc Madame Meursault était vraiment une victime du sadisme de son fils.
En réalité ce sadisme est apparu dans trois cas dans ce roman, commençons par le
cas de Raymond et sa maitresse, ensuite c’est le cas de Salamano et son chien ainsi que
Meursault et sa mère. Ce sont des relations sadiques qui se diffèrent d'un cas à un autre.
47
Le jeune Meursault de nature n’hésite plus à faire des relations avec les autres,
d’ailleurs il était en accord avec ses voisins, sa maitresse, et ses amis, la preuve c’était dans
la cour, ils ont parlé de sa politesse.
Meursault a fait des relations amoureuses avec Marie, et ils ont passé une large
période ensemble, mais il ne l’aime plus ; ensuite d’après des interprétations
psychanalytiques ses relations sexuelles sont des résultats d’un « conflit psychologique »
qui est né depuis longtemps grâce à ses relations avec sa maman et son deuil.
Cela semble incroyable pour ce jeune homme, d’ailleurs Paris parait peu attrayante
chez Meursault, mais ce qui sur c’est que ce protagoniste loin de toute ambition et
représente le pessimisme lui-même.
«Marie m’a dit qu’elle aimerait connaitre Paris. Je lui ai appris que j’y
avais que j’y avais vécu dans un temps et elle m’a demandé comment
c’était. Je lui ai dit : « c’est sale. Il Ya des pigeons et des cours noirs. Les
gens ont la peau blanche » (p .54)
Cette description montre une mentalité assez paralysée ; et à travers ses propos
envers cette belle ville on dit qu’absolument ce héro solitaire voit la vie en noir.
La nature humaine propose une stratégie assez importante pour l’être humain ; en
effet lorsque l’individu pense à une chose à faire cela sera bien avec la raison ou bien avec
ses sentiments ; on sait également que certain gens ont un manque remarquable concernant
les émotions ou bien le contraire ; mais cette stratégie consiste de remplacé l’émotion par
la pensée en cas d’un absence de celui-là, et remplacé par la raison dans le cas d’un
absence des sentiments pour réaliser une certaine assonance dans la vie.
Et comme cela l’homme se trouve circonspect dans sa vie privée et dans ses
décisions plus précisément, mais le malheur dans notre histoire c’est que Meursault ne
possède ni l’un ni l’autre ; c’est un homme vide.
En effet nombreux sont les exemples qui illustrent la froideur de Meursault, mais
nous avons choisi juste quelques citations.
48
signification de cette appellation, Nous avons souligné dans notre texte les caractéristiques
de cette écriture plus d’un pas mal d’exemples qui justifient notre point de vue. Et au fur
et à mesure nous sommes arrivés à une désignation presque complète de cette notion et à
son dévoilement dans l’Etranger d’Albert Camus.
49
Chapitre IV :
« Une écriture plate »
50
« Notre raison a fait le vide. Enfin seuls, nous achevons notre
Empire sur un désert(…) Nous tournons le dos à la nature, Nous
avons honte de la beauté. Nos misérables tragédies Trainent une
odeur de bureau et le sang dont elle ruissellent a couleur d’encre
grasse »29
29
Albert Camus, Noces suivi de L’été, Paris, Ed. Gallimard, 1959, pages. 135-136.
51
Chapitre IV : Une écriture plate
Une écriture « plate », « ronde », « atonale », c’est Roland Barthes qui a donné ces
appellations à cette écriture blanche qui se caractérise par « l’absence idéal du style » et qui
se laisse sans conteste un effet remarquable de l’encre sur la feuille blanche.
En réalité c’est Annie Ernaux qui est connue par cette spécificité dans son écriture,
et plus particulièrement dans son livre « La place » mais nous avons trouvé que «
l’écriture plate » est un pivot dans ce qu’on appelle « écriture blanche ».
Pour mieux comprendre cette écriture nous disons « plate » dans L’étranger, on doit
d’abord analyser ces caractéristiques qu’elles la regroupent. D’ailleurs l’objectif de notre
travail consiste à trouver la présence de cette notion dans notre corpus.
D’autant plus ; et comme nous l’avons signalé plus haut, on ne peut pas recevoir et
bien comprendre ce style d’écriture sans revenir au contexte social, politique et littéraire
plus particulièrement du XX siècle parce que ceci motiva énormément la réalisation de
notre travail, en effet, à partir des années 1950le nouveau roman est considéré comme un
« antiroman » parce qu’il s'oppose clairement avec le roman traditionnel.
30
Nathalie Sarraute, L’Ere de soupçon, Paris, Gallimard, 1956, page.69-75.
52
« J’ai retourné ma chaise et je l’ai placée comme celle du marchand de
tabac parce que j’ai trouvé que c’était plus commode j’ai fumé deux
cigarettes, je suis rentré pour prendre un morceau de chocolat et je suis
revenu le manger à la fenêtre. » (p.31)
Un autre exemple :
« Devant la porte, nous en avons parlé avec Raymond, puis nous avons
décidé de prendre l’autobus. La plage n’était pas très loin, mais nous irions
plus vite ainsi. » (p.61)
D’après ces deux citations nous remarquons que Meursault nous parle avec un
registre qui est accessible pour toutes les tranches de la société, loin de tout ornement, et
d’exagération .
D’autre part nous voyons bien que Camus a choisi le passé composé comme un
temps d’écriture de son histoire au lieu de choisir le passé simple, comme il y a d'autres
écrivains qui ont choisi le passé composé, parmi eux nous avons cité Annie Ernaux qui dit
à propos de cela :
A la lumière de cette citation nous comprenons que les écrivains qui choisissent
cette écriture blanche ou plate, refusent d’employer le passé simple parce qu’ils le
considèrent comme le représentant d'un temps grammatical.
53
parole (le présent ou le passé simple), la littérature devient dépositaire de
l’épaisseur de l’existence, et non de la signification. »32
Voici cette série d’exemples qui montrent que ce temps est le dominant dans cette
histoire à côté de l’imparfait
« Quand le soleil est devenu trop fort, elle a plongé et je l’ai suivie. Je l’ai
rattrapée, j’ai passé ma main autour de sa taille et nous avons nagé
ensemble. » (p.28)
« J’ai pris un vieux journal et je l’ai lu, j’y ai découpé une réclame des sels
Kruchen et je l’ai collée dans un vieux cahier(…). (p.30)
« Jean n’a pas voulu le prendre, criait elle a tue-tête Oui, oui, disait
l’homme-je lui ai dit que tu le reprendrais en sortant, mais elle n’a pas
voulu le prendre. » (p.89)
Et pour rattraper cette lacune Camus a essayé d’émailler son contenu par les
adverbes, nous allons citer quelques exemples illustratifs :
« Nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment p.46
54
En outre, il convient de signaler d’après ces citations que l’utilisation de ces
adverbes se fait pour signaler un changement dans la situation.et pour donner à la phrase «
la continuité narrative ».
Et pour justifier notre point de vue, nous avons proposé quelques exemples
« Quand il m’arrive quelques chose, je préfère être là. C’est pourquoi j’ai
fini par ne plus dormir qu’un peu dans mes journées et, tout le long de mes
nuits, j’ai attendu patiemment que la lumière naisse sur la vitre du ciel. Le
plus difficile, c’était l’heure douteuse ou je savais qu’ils opéraient
d’habitude. » (p.131)
D’après ces deux exemples nous remarquons clairement la longueur des phrases, la
beauté du style, l’ambiguïté du sens et les mots bien choisis, nous pouvons dire aussi qu’il
y a un ornement qu’on le trouve plus dans la deuxième partie, d’autre part, nous suggérons
que ces longues phrases reflétées plus ou moins les journées lentes et accablantes de
Meursault dans la prison.
Nous savons tous que Camus était un pied noir, la même chose pour son être de
papier, ils étaient dans une Algérie française à l’époque, L’écrivain n’hésite plus d’utilisé
55
la langue populaire des habitants, et à travers cette tentative il essaie de rester assez proche
aux termes et au langage entendu, pour le but de dessiner une image qui traduit le monde à
l’époque, et pour aider le lecteur a bien imaginé la scène telle qu’elle était.
3.La thématique :
Nous remarquons aussi que le génie littéraire d’Albert Camus lui a donné la force
d’adopter ces trois idées philosophiques parallèlement.
« J’avais bien lu qu’on faisait par perdre la notion du temps en prison. Mais
cela n’avait pas beaucoup de sens pour moi. Je n’avais pas compris à quel
point les jours pouvaient être à la fois longs et courts. Longs à vivre sans
doute, mais tellement distendus qu’ils finissaient par déborder les uns sur
56
les autres. Ils y perdaient leur nom. Les mots hier ou demain étaient les
seuls qui gardaient un sens pour moi. » (p.95)
Ce qui est sûr en revanche c’est que chacun de ces sous thèmes trouve sa place
dans cette histoire ou ils sont bien enchainé sous la supervision de thème major qui est
l’absurde.
Ensuite notre héros a choisi la révolte comme une réponse à cette absurdité totale,
en outre, cette révolte se manifeste dans ces comportements envers les valeurs sociales, ou
Meursault se rebelle contre les lois de sa société, et contre tous ce qui est logique et
raisonnable, et cette révolte consiste sur la violence, la force et l’indifférence, voici cette
citation :
Meursault dans cette citation nous transmet son irritation contre un homme nu,
innocent, en expliquant ce crime par des raisons tout à fait banales, sans réflexion, sans
pitié, sans philanthropie, il se révolte contre cette chaleur, contre le soleil, et contre le
couteau éclatant. Enfin, il ne tire pas une seule balle ou bien deux balles mais
malheureusement c’était cinq balles.
Il m’a répondu qu’elle n’avait pas, pour autant, laver mon péché. Je lui ai
dit que je ne savais pas ce qu’était un péché. On m’avait seulement appris
que j’étais un coupable. J’étais coupable, je payais, on ne pouvait rien me
demander de plus. » (p.137)
57
« Alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelques chose qui a crevé en moi.
Je me suis mis à crier à plein gossier et je l’ai insulté et je lui ai dit de ne
pas prier. Je l’avais pris par le collet de sa soutane. Je déversais sur lui tout
le fond de mon cœur avec des bondissements mêlés de joie et de col ère. »
(p.139)
« Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu’il
ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger a la société où il vit, il erre, en
marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. »33
« Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant
cette nuit chargée de signes et d’toiles, je m’ouvrais pour la première fois à
la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel
enfin. » (p.142)
Vers la fin du roman nous remarquons clairement que Meursault est devenu plus ou
moins sensible, il nous laisse paraitre son côté humanitaire qui a été caché tout au long du
roman.
Par ailleurs cet humanisme se manifeste dans un mélange des émotions entre la
nostalgie, la tristesse, et le regret. D’ailleurs, dans sa cellule Meursault a repris le cliché de
toute sa vie, ou il manque ses amis et plus particulièrement il manque sa maitresse Marie,
et cela lui fait du mal parce qu’il a réalisé qu’il n’a pas « assez profité de la vie ».
A la suite de nos recherches, nous avons constaté que Camus a créé un univers sans
éclats, tout à fait vide est froid, ou Meursault a réussi de représenter l’idée de l’absurdité de
Camus, parce qu’il était étranger à soi-même et malheureusement il n’arrive pas à
33
Préface de L’étranger
58
découvrir et à comprendre le véritable sens de la vie, aussi la valeur des gens qui
l’entourent jusqu’à sa dernière minute ; il commence à découvrir quant à lui la vérité de ce
monde, la beauté de ce qu’il cache devant ses hallucinations et ses comportements
irrationnels
« Je crois que j’ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur
le visage. Des bruit de compagne montaient jusqu’à moi. Des odeurs de
nuit, de terre et de sel rafraichissaient mes temps. La merveilleuse paix de
cet été endormi entrait en moi comme une marée. (p.141)
Enfin ce Meursault laisse apparaitre une certaine nostalgie envers ces détails,
Meursault raconte comme s’il était aveugle, ou il devient très attentif.
Certain roman de n’importe quel écrivain porte d’une manière ou bien d’une autre
assez des traces biographiques et des points communs entre l’auteur et son être de papier,
dans notre recherche cela nous pousse de poser cette question pour arriver à une réponse
précise :
Ce qui est sûr en revanche c’est que la présence de Camus est omniprésente
vraiment dans cette histoire, d’ailleurs chaque personne qui connait bien la vie de cet
auteur, peut déceler aisément quelques traces apparentes à partir de ce personnage
principal, et de sa vie.
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Portant il écrit son récit à la première personne du singulier, mais ce « je » là
représente l’écriture plate beaucoup plus que l’autobiographie.
Pour mieux comprendre ce que nous avons déjà dit sur cette ressemblance entre
l’écrivain et son héros, nous décelons quelques traces apparentes qui unissent les deux.
Tout d’abord nous insistons sur une caractéristique très importante, celle-ci qui est
l’étrangeté de Camus et Meursault, Camus était un pied noir en Algérie, ou cette dernière
était colonisée par la France, c’est tout comme Meursault.
D’autre part et d’après les critiques de certains spécialistes, ils sont arrivés à une
interprétation qui estime que Camus a choisi ce titre la « L’étranger » pour désigner sa
situation, ou il ne s’agit pas de Meursault ; et malgré qu’Albert Camus aime l’Algérie et la
défendre souvent, et considère la cause algérienne comme un malheur personnel, mais au
profond de lui il reste étranger dans un univers tout à fait différent avec sa langue, sa
religion, ses traditions.
Comme nous remarquons également que Camus avec son créature de papier
n’admettre à aucun dogme religieux.
Camus écrit :
D’après ces deux citations, la première qui montre l’athéisme de Meursault et son
refus de parler avec l’aumônier, et la deuxième celle de Camus ou il confirme la non-
existence de Dieu, il déclare qu’il ne peut plus l'accepter:
34
Albert Camus, le Malentendu in théâtre, récits, nouvelles, Paris, Ed, Gallimard, 1962, p 179.
60
« Le paradoxe d’un Dieu tout-puissant et malfaisant, ou bienfaisant et
stérile. »35
En fait Camus à continuer de vivre et d’écrire dont il garde cette idée de la véritable
absence de Dieu, et la négation de la religion et ça manifeste subtilement dans certains de
ses productions littéraires « L’étranger, Le malentendu, Caligula.. »
Nous avons aussi un autre point commun, nous savons tous que Camus a perdu son
père quand il a été un enfant, et que sa mère c’est celle qui s’occupait de lui, la même
chose pour Meursault,
« Je ne l’avais pas connu. Tout ce que ’je connaissais de précis sur cet
homme, c’était peut-être ce que m’en disait alors maman : il était allé voir
exécuter un assassin. » (p.128)
d’ailleurs les ressemblances sont nombreuses, ou nous pouvons dire aussi que tous
ces deux n’ont pas terminé leurs études pour des raisons différentes, en outre, nous
pouvons considérer aussi que tous ces deux étaient condamnés d’une différente manière,
Camus est atteint de la tuberculose, et Meursault est condamné à mort.
Et ce qui nous intéresse beaucoup plus c’est que Meursault prend la même vision
absurde que Camus.
Comme nous l'avons déjà signalé, cette écriture blanche ou plate c’est la
conséquence de plusieurs nœuds politiques, sociales, culturelles, familiales.
Après avoir replacé les caractéristiques précédentes de cette écriture, nous allons
tenter de mettre la lumière sur la relation de Meursault avec ses proches, et cela sera bien
sûr par le biais d’une écriture plate.
35
Albert Camus , L’homme révolté, Gallimard , 1951 ,p.358
61
Selon Marie Meursault est un homme bizarre, effectivement nous remarquons cela
notamment dans ses relations avec les autres, l’allure de ce personnage nous donne
l’impression qu’il ressemble à ses concitoyens ou ses semblables, mais à l’aide de ses
propos nous comprenons que cette personne est différente.
En vivant entre deux cultures qui se diffèrent, dans un monde plein de conflit cela
imposé au Meursault de parler avec un registre assez sec et dépouillé.
Avant tout, et pour être d’accord, nous comprenons de cette citation que Meursault
lui dit cela tout simplement pour n’avoir plus à parler, et par ce geste là il n’était pas
insociable, mais plutôt. Assez taiseux, du reste, C’est le caractère qui particularise la
personnalité de notre héros.
Passons maintenant à son entourage, et aux gens qu’ils sont proches de lui.
Comme nous avons déjà dit la relation de Meursault avec sa mère est imprégnée par
la froideur et l’insensibilité, la preuve ce qui a traduit son discours, par ailleurs nous
n'allons pas ré analysé les mêmes exemples précédents, c’est évident mais dans notre
travail, nous avons plusieurs points communs entre les chapitres et les éléments même.
C’est un début qui nous donne déjà l’impression que ce héros est inconscient,
62
« Il a voulu savoir aussi l’âge de maman. J’ai dit « une soixantaine
d’années », pour ne pas me tromper et je ne sais pas pourquoi il a eu l’air
d’être soulagé et de considérer que c’était une affaire terminée. » (p.34)
« Un peu après, il m’a demandé : « c’est votre mère qui est là ? » j’ai
encore dit : « Oui. » « Elle était vieille ? » j’ai répondu : « Comme ça »,
parce que je ne savais pas le chiffre exact. » (p.24)
Ainsi, nous avons la deuxième erreur de Meursault, celle-ci lorsqu’il oublie l’âge de
sa mère Quoi qu’il arrive, Meursault à réussir d’effacé au fur et à mesure tous les liens
entre lui et sa mère. En outre, il rajoute à son insensibilité quelques taches de l’humour
Loin de toute compassion, il n’à prendre la mort de sa mère au sérieux, au lieu d’un
regret fatal, Meursault ne cesse de nous donner des remarques qui montre effectivement
que ce corps couché devant lui ne le connaitra plus.
D’autre part, et pour être honnête dans notre analyse, il est nécessaire de rappeler
que ce héro a un côté blanc, quand même, il garde des sentiments purs envers sa maman,
on le reproche souvent parce qu’il n’a pas éprouvé son affection devant sa mère défunte,
mais en réalité elle est toujours présente dans sa mémoire, et ça se manifeste dans son
discours, voici cette série d’exemples qui montre cette affection :
« Sans transition, il m’a demandé si j’aimais maman. J’ai dit : Oui, comme
tout le monde » (p.81)
63
« Sans doute, j’aimais bien maman (…) (p.78)
Certains interprétations affirme que le fait de ne pas versé une larme a la mort de
M. Meursault, ne s’agit pas d’une insensibilité, mais plutôt Meursault est imprégné dans la
société algérienne, celle qui consiste que l’homme ne pleure pas, donc pour eux Meursault
est influencé par les mœurs des algériens.
« Nous étions près de chez moi et je lui ai dit au revoir. Elle m’a
regardé : « Tu ne veux pas savoir ce que j’ai à faire ? » je voulais bien le
savoir, mais je n’y avais pas pensé et c’est ce qu’elle avait l’air de me
reprocher. » (p.55)
« Elle a voulu savoir alors si je l’aimais(…) cela ne signifiait rien mais que
sans doute je ne l’aimais pas. » (p.54)
On sait par ailleurs que Meursault a accepté de se marier avec Marie juste parce
qu’elle aime ça, il n’était pas vraiment intéressé par elle, il voulait juste passer le temps
avec elle, Meursault dans sa relation avec Marie était sensuelle beaucoup plus qu’un
amant, la preuve cette citation qui montre que l’amour pour lui n’a aucune importance
qu’il était très apathique dans sa réponse qui était « non »
Dès le début de cette histoire on remarque que ce protagoniste se diffère par rapport
aux autres , il convient de signaler ici que Meursault n’a pas une personnalité claire, il n’a
pas d’ambitions, il est vraiment très passif, ou il agit comme un robot est non pas comme
un être humain qui a des principes, et qu’il prendre des discisions, il ne sait presque jamais
refuser quelques choses, ou bien donné son propre point de vue envers telle ou telle
question, ça se manifeste clairement dans cette citation ou Marie lui propose de se marier
avec elle
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ne l’aimais pas. « Pourquoi m’épouser alors ! ». Je lui ai expliqué que cela
n’avait aucune importance et que si elle le désirait, nous pouvions nous
marier. » (p.54)
Dans la logique de Meursault, il peut se marier avec Marie malgré qu’il ne l’aime
pas juste parce qu’elle veut se marier avec lui, comme il peut se marier avec n’importe
qu’elle femme, notre protagoniste est indifférent au mariage, et il n’y porte aucune
considération Meursault savait bien comment traduise sa décision bizarre par ces propos
bien choisis.
Nous suggérons que c’est le refus d’admettre ce qui est commun, logique et évident
pour tout le monde, pour Meursault l’amour ne représente pas une, condition pour se
marier, vivre en entente, c’est l’essentiel, pour lui l’amour n’était qu’une illusion
Raymond, c’est le voisin et l’ami proche de Meursault, il parle avec lui parce qu’il
ne trouve aucune raison de ne pas lui parler.
65
« Je n’ai rien dit et il m’a demandé encore si je voulais être son copain. J’ai
dit que ça m’était égal : il a eu l’air content. » (p.39)
« Cela m’était égal », cette expression nous montre que le fait d’être un copain avec
Raymond ou non, ne signifie rien pour Meursault. Malgré qu’il devient son ami, Meursault
ne semble pas intéressé par ces genres de relations, nous suggérons que pour lui la solitude
ou bien l’accompagnement sont pareil, d’ailleurs il accepte d’aidé Raymond pour punit la
maitresse de ce dernier.
« Il voulait lui écrire une lettre « avec des coups de pied et en même temps
choses pour la faire regretter ». Après, quand elle reviendrait, il coucherait
avec elle et « juste au moment de finir » il lui chercherait a la figure et il la
mettrait dehors. J’ai retrouvé qu’en effet, de cette façon, elle serait punie. »
(p.42)
« J’ai fait la lettre. Je l’ai écrite un peu au hasard, mais je me suis appliqué
à contenter Raymond parce que je n’avais pas de raison de ne pas le
contenter. » (p.42)
Meursault n’hésite pas à aider Raymond pour faire un piège à cette femme arabe, il
est engagé aveuglement dans une affaire contre les lois, et contre l’humanité, et qui était
l’origine de ce drame. D’ailleurs il voulait contenter Raymond, non pas parce qu’il est son
copain, mais plutôt parce qu’il n’a pas trouvé une raison convaincante de ne le pas rendre
content.
C’est un ami de Meursault, et c’est le gérant d’un restaurant fréquenté souvent par
notre protagoniste, Céleste résume leur relation lors de l’audience en quelque mots
66
entendait par là et il a déclaré que tout le monde savait ce que cela voulait
dire, s’il avait remarqué que j’étais renfermé et il a reconnu seulement que
je ne parlais pas pour ne rien dire. » (p.108)
« Céleste s’est alors retourné vers moi. Il m’a semblé que ses yeux brillaient
et que ses lèvres tremblaient. Il avait l’air de me demander ce qu’il pouvait
encore faire. Moi, je n’ai rien dit, je n’ai fait aucun geste, mais c’est la
première fois de ma vie que j’ai eu envie d’embrasser un homme. » (p.109)
On remarque que ce sont des sincères sentiments partagés, ou Céleste était prêt
pour faire n’importe quoi pour sauver son ami, et ce geste réveille plus au moins le coté
sensible de notre protagoniste.
En réalité les lignes de cette œuvre sont plus ou moins « blanches », « plates », «
rondes » ou « kitsch », mais tout ce vide frappe par une densité marquante.
67
Conclusion
Conclusion
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Conclusion
Dans notre travail, précisément dans notre chapitre présentatif on a essaie tout
d’abord de donné une vue d’ensemble sur l’origine d’Albert Camus et son enfance ; sa
formation et son début littéraire, sans oublier le contexte politique et historique qui
influence catégoriquement notre écrivain et le pousse de choisit l’absurde comme un thème
fondamental presque dans toutes ses productions littéraires, concernant notre deuxième
chapitre il traite d’une façon brève la présence de l’absurdité dans ce roman, avec une
préambule qui présente une vue générale pour cette notion, ensuite nous avons tenté de
prouvé que l’absurde c’est l’équivalent du « non-sens » , ainsi nous avons traité dans le
sous-titre suivant l’omniprésence de l’absurde dans notre roman.
Et à travers les exemples qu’on a donnés, nous avons arrivé en quelques sortes de
signaler l’omniprésence de cette nouvelle tentative d’écriture dans notre roman, et
comment Albert Camus a pu réaliser une adéquation parfaite entre « la dimension
psychosomatique » de son héros et son discours.
D’autre part, nous avons signalé comment Meursault présente ses sentiments froids
avec un ton neutre et une voix blanche ou Camus à réussir de réalisé certaine équivalence
entre « l’immobilisme psychologique » et « la négativité du style » de son personnage
principal, Meursault lorsqu’il nous raconte son histoire il était tout à fait spontané ou il
n’était pas besoin d’émailler son discours par un ornement et par des mots fortes pour nous
décrit la situation telle qu’elle était.
Par ailleurs, nous avons fait une tentative de reformulé les caractéristiques de cette
« écriture blanche » que Pierre Eugene Kamdem les proposent et nous exposons une série
d’exemples pour justifier notre point de vue.
Ensuite, et dans notre quatrième chapitre nous avons fait une étude analytique pour
montrer que le style de l’Etranger s’agit aussi d’une « écriture plate », ainsi nous avons
tenté de montré que cette « écriture plate » est un pivot dans « l’écriture blanche », comme
nous avons essayé d’indiquer les traces de cette « écriture plate » dans l’Etranger et on a
justifié ca par notre argumentation qui se base sur plusieurs exemples.
En essayant de mettre en lumière ces trois points qui caractérise cette écriture,
commençons par les moyens stylistiques, le discours social et la thématique. Et par la
dimension sociologique, il était nécessaire de rappeler que cette « écriture plate » est le
fruit de relation froide de Meursault avec les gens qu’ils l’entourent.
Nous suggérons que Camus était vraiment intelligent dans le choix des mots, ou il a
pu créer une adéquation parfaite entre son courant qui est l’absurde, et son protagoniste qui
était indifférent et ce dernier à traduire cette indifférence par le biais d’une écriture blanche
ou plate.
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Bibliographie
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Références bibliographiques :
Œuvre analysée :
-Albert Camus, le Malentendu in théâtre, récits, nouvelles, Paris, Ed, Gallimard, 1962, p
179.
-Albert Camus, Noces suivi de L’été, Edition Gallimard 1959, impression novoprint, 2010.
Ouvrages :
-Isabelle Albertini, Danielle Jaines, Les grands auteurs de la littérature française, Edition
Ellipses, 2009
-Jean Paul Sartre, Critique littéraire (situation, 1), éditions Gallimard, 1947, page 101
-Roland Barthes, Le degré zéro de l’écriture suivi de Nouveaux essais critiques, Éditions
du seuil, 1953 et 1972
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Sitographie :
(http://www.antibealibris.com/livre/roger-grenier-camus-albert-album-camus-
iconographie-choisie-et-commentee-par/3382.html) consulté le 15.03.2016
(http://www.saintjeanlethomas.net/Conference-sur-Albert-Camus-a-la-bibliotheque-de-
Saint-Jean-le-Thomas_a176.htm)
http://communcaprice.blogspot.com/2012/09/aucun-respect-pour-les-concordances-de.html
http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/etranger/critique.htm
http://www.alalettre.com/camus.php
http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3035/lang3035_nouveau_roman.htm
-Interview des nouvelles littéraires de 1945, cité par Adam J.M op.cit., page.151
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