JURIDIQUE
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n° 11 > 4 juillet 2011
Lettre d’ information du réseau des sociétés coopératives et participatives
PREMIERS ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ÉCONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE
> Les Scop répondent présentes !
Les états généraux de l’économie sociale et solidaire,
organisés du 17 au 19 juin dernier, ont réuni près de 2 500
participants, acteurs du tiers secteur, représentants insti-
tutionnels, bénévoles ou citoyens curieux d’en savoir
plus sur cette économie peu connue du grand public.
De nombreuses Scop ont répondu présentes à ce rendez-
vous politique, culturel et convivial : Atanka, Tierra Una et
la CAE Clara ont participé au marché solidaire ; la troupe
de spectacle vivant Royal Boui Boui a proposé des ani-
mations au sein du palais Brongniart ; Montourneur.com
a assuré la coordination de plusieurs événements… Les
participants ont pu découvrir les films Le patron, c’est nous,
sur l’entreprise Ceralep, réalisé par Picture Tank, et La
Péniche cancale, qui raconte l’aventure de la Scic L’autre
bout du monde déterminée à redonner vie à une vieille
péniche abandonnée sur le canal de Dijon, aujourd’hui lieu
de rencontre incontournable de la commune…
Côté débat, la Fédération des Scop de la communica-
tion a animé deux ateliers visant à faire connaître Made
in Scop, la plate-forme multicanal lancée début 2011 ; la
Scic Websourd est, de son côté, venue présenter son
action en faveur des sourds et malentendants et Laurent
Cavalié, gérant du label solidaire auvergnat Sirventes,
est intervenu dans la table ronde « Paroles et musique ».
Enfin, Patrick Lenancker, président de la Confédération
générale des Scop, intervenait sur la valeur ajoutée du
modèle coopératif dans la conférence « Sortir de l’oligar-
chie et rétablir la place des citoyens dans la cité et dans
les entreprises ». Pour garder des traces de cet événe-
ment et suivre au plus près les débats, une équipe de
rédacteurs de l’Emi CFD (école des métiers de l’informa-
tion) s’est mobilisée tout au long du week-end, des posts
sur twitter et les journaux en témoignent.
En savoir plus sur les états généraux de l’ESS : www.pouruneau-
treeconomie.fr
les scop info est édité par Scop Édit ● 37, rue Jean-Leclaire, 75017 Paris. Tél. 01 44 85 47 00. Fax. 01 44 85 47 10
● www.les-scop.coop ● les-scop@scop.coop ● Rédaction : Corinne Lefaucheux, Françoise Pallarès ● ISSN 1958-7635
● Réalisation : www.lasouris.org
• Calendrier fiscal et social, juillet 2011
• Projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale
pour 2011: prime aux salariés
• Jetons de présence
• Loi de simplification et amélioration de la qualité
du droit : dispositions concernant les sociétés
• Réduction d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et réduction
d’impôt sur le revenu pour souscription au capital des PME :
condition d’effectif salarié minimal
BTP
> Olivier Diard reçoit les insignes de chevalier
dans l’Ordre national du Mérite
C’est au cercle de
l’Union interalliée,
devant une assem-
blée de deux cents
personnes, que
Jacques Petey,
président de la
Fédération natio-
nale des Scop
BTP, a remis les in-
signes de chevalier
de l’Ordre national
du Mérite à Olivier Diard, délégué général de la FN Scop
BTP. La cérémonie a réuni de nombreuses personnali-
tés, dont le président du Conseil économique et social
d’Île-de-France, le président du plan bâtiment du Gre-
nelle de l’environnement, des membres de cabinets
ministériels, notamment de Bercy, mais aussi les per-
sonnalités du mouvement coopératif tels Patrick
Lenancker, président de la CG Scop, et Gérald Ryser,
président du Conseil national. Jacques Petey a souligné
qu’Olivier Diard a été la cheville ouvrière des réformes
profondes de la Fédération et de son renouveau de ces
cinq dernières années, tout en contribuant au renforce-
ment de l’assise politique de celle-ci au sein de la profes-
sion et vis-à-vis des pouvoirs publics, par une démarche
de lobbying particulièrement offensive. Il a conclu ses
propos en indiquant que cette distinction récompensait
un itinéraire coopératif dans le BTP accompli dans un
esprit de dévouement et d’engagement pour défendre
les valeurs coopératives en général et les Scop du BTP
en particulier.
ÎLE-DE-FRANCE
> Les Scop aux Journées de la transmission
Les 23 et 24 juin dernier la chambre des notaires de
Paris et l’Ordre régional des experts-comptables orga-
nisaient les premières Journées de la transmission
d’entreprise, enjeu économique majeur puisqu’en
France ce sont 500 000 entreprises qui devront chan-
ger de mains dans les dix ans à venir (170 000 en Île-
de-France). L’UR y a tenu un stand et a animé un atelier
sur la transmission d’entreprise aux salariés aux côtés
d’un expert-comptable, d’un notaire et de François
Berger, dirigeant de Technique Topo.
Informations : www.les-scop-idf.coop
 ACTUALITÉ
> Picture Tank : nouveau contrat
avec la région Île-de-France
La Scic Picture tank vient de remporter le marché pho-
tographique de la région Île-de-France pour un an. Pic-
ture tank réalisera reportages et portraits pour le journal
bimestriel du conseil régional et collaborera également
au site Internet, aux publications pratiques et culturelles
(expositions, etc.). Parmi les projets, un beau livre sur
des lieux insolites à découvrir en Île-de-France est en
préparation.
Informations : http://www.picturetank.com
DANS LES MÉDIAS
France Inter (28 juin) – L’entreprise de commerce équitable Andines
(Île-de-France) était l’invitée de l’émission Carnet de campagne.
Rendez-vous sur le site http://sites.radiofrance.fr pour écouter le
podcast.
Les Échos (21 juin) – Ce supplément du quotidien titrait
« L’innovation au service de l’intérêt général » avec le portrait de
plusieurs entrepreneurs, dont Juratri (124 salariés, 5,3 millions
d’euros de CA), du secteur de l’économie sociale, et une
présentation des différents statuts dont les Scop et les Scic…
Le Monde.fr (9 juin) – Le blog du quotidien a annoncé le lancement
de la nouvelle formation proposée par la CG Scop en partenariat
avec l’université Paris-Dauphine pour les cadres dirigeants de
sociétés coopératives qui démarrera en octobre prochain.
La Croix (6 juin) – Sous le titre «Loreki, l’entreprise conçue par et pour
les salariés», le quotidien proposait un excellent article sur l’entreprise
basque fondée en 1985 et spécialisée dans le compostage agricole.
Grâce à une gestion prudente et des réserves importantes, la Scop
projette de créer un centre de valorisation biomasse bois énergie dans
les Landes avec trois nouveaux emplois à la clé. Les vingt salariés,
tous associés de l’entreprise, sont fiers de travailler pour Loreki: «Nous
sommes dans une société où l’on accorde de la valeur à la personne
humaine. Il y a une bonne ambiance, on s’entraide et on se fait
confiance. Ce cadre de vie n’a pas de prix.»
Challenges.fr (28 juin) – Portrait de Chauffeur & Go, nouvelle Scic
qui propose aux particuliers et professionnels un forme de mobilité
inédite : la possibilité de se faire conduire dans son propre véhicule.
Un service disponible en Île-de-France, Rhône Alpes, et prochaine-
ment sur toute la France. Informations : www.chauffeurandgo.com
MIDI-PYRÉNÉES
> La convivialité au menu
des coopérateurs tarnais
Le 15 juin dernier, 19 coopérateurs tarnais, représen-
tants 13 Scic et Scop sur les 17 que compte le départe-
ment, se sont réunis à Laboutarié à l’initiative de l’Union
Régionale. Ce déjeuner-débat a permis aux nouvelles
coopératives de se présenter au réseau et de découvrir
l’activité de la Scic IéS, société de capital-risque soli-
daire régionale. Ces rencontres semestrielles permet-
tent de tisser les liens entre les structures, de les
informer sur les actualités du Mouvement et de soutenir
le développement des Scop sur le territoire tarnais.
2 Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011
> Le sociétariat de la Scic Mobilib s’agrandit
Le Grand Toulouse vient officiellement rejoindre Tisséo au
rang des collectivités coopératrices de la Scic toulou-
saine d’auto-partage. Cet investissement confirme la
place de Mobilib au cœur de la stratégie de déplace-
ment de la ville et ouvre la voie à des négociations d’im-
plantation dans les communes avoisinant Toulouse.
Aujourd’hui, ce sont près de 30 voitures partagées qui
sillonnent la ville et plus de 400 utilisateurs. « Outre la
mise en circulation de 10 véhicules supplémentaires d’ici
à 2012, nous avons pour ambition de développer des
initiatives sociales comme la mise en place de “taxis
sociaux” financés par des groupements d’employeurs et
permettant à certains jeunes en difficulté financière de
se rendre sur leur lieu de travail ou encore d’optimiser
l’accès à nos services aux personnes à mobilité réduite »,
raconte Céline Soulié, directrice de la Scic. Sachez que,
pour 10 adhérents à un service d’auto-partage, on éco-
nomise 12 tonnes de CO2/an. À ce jour, Mobilib et ses
400 adhérents permettent une économie de 480 tonnes
chaque année ! (Source Ademe).
Informations : www.mobilib.fr
POITOU-CHARENTES
> Participez à l’appel d’offres sur l’utilisation
des outils Web !
La région Poitou-Charentes lance un appel d’offres
pour l’animation d’événements de sensibilisation des
créateurs d’entreprises (dont les Scop) à l’utilisation du
Web dans le parcours de création et de développement
de leur future activité. Le détail de l’appel d’offres,
ouvert jusqu’au 21 juillet, est disponible sur le site
www.marches-publics.info (AWS).
RHÔNE-ALPES
> Quand la modernité aide
et renforce la tradition
Découvrez le film réalisé par Média
Pro pour les 90 ans des Menuisiers
du Rhône (34 salariés, 3,5 millions
d’euros de CA) : www.media-protv.com (entreprises coopé-
ratives)
BÂTIMENT
> Cabestan ouvre des antennes en Savoie
et en Auvergne
Créée en 2003 à Grenoble, Cabestan est une coopéra-
tive d’activités et d’emploi spécialisée dans le bâtiment
dont le but est de permettre à des professionnels de
tester et de développer leur activité au sein de la coo-
pérative en bénéficiant de ses services. La coopérative
compte aujourd’hui 130 entrepreneurs salariés répartis
 ACTUALITÉ
dans toute la région Rhône-Alpes mais aussi en Lan-
guedoc-Roussillon et en Auvergne : une antenne s’est
ouverte à Clermont-Ferrand et une autre à Chambéry,
portant le nombre d’établissements secondaires à dix.
Cabestan affirme ainsi sa volonté d’être au plus proche
des entrepreneurs et des acteurs de l’accompagne-
ment à la création d’activité sur les territoires.
Informations : www.cabestan.fr
COOP FR
> Coopératives et RSE
Retrouvez une synthèse du débat « Coopératives et
responsabilité sociale des entreprises » qui s’est tenu le
15 juin dernier à Paris à l’issue de l’assemblée générale
de Coop FR sur le site www.entreprises.coop. Les
actes seront publiés dans La Lettre d’information en
septembre 2011.
CHORUM-CIDES ET L’USGERES
> Poursuite du partenariat pour l’emploi
de qualité
La mutuelle Chorum, le Cides (Chorum initiatives pour
le développement de l’économie Sociale) et l’Usgeres
(Union de syndicats et groupements d’employeurs
représentatifs dans l’économie sociale) ont renouvelé
leur partenariat le 18 mai dernier, par la signature
d’une convention triennale, afin de promouvoir et de
développer l’emploi de qualité dans l’économie
sociale. Ce nouvel accord s’inscrit dans différents
axes : attractivité et lisibilité des métiers de l’ESS,
reconnaissance de la représentativité de ses
employeurs, accompagnement des employeurs et des
responsables ressources humaines pour la prévention
des risques professionnels, soutien aux actions de for-
mation des dirigeants au management des ressources
humaines, renforcement du dialogue social et déve-
loppement de la protection sociale complémentaire.
Ce partenariat s’inscrit dans la continuité d’un premier
accord signé en 2008.
EUROPE
> Cooperatives Europe : une assemblée générale
résolument tournée vers 2012
Sous le thème « Les coopératives : un atout pour
répondre aux défis économiques et sociaux de l’Eu-
rope », Cooperatives Europe tenait les 30 et 31 mai der-
nier à Moscou son assemblée générale et sa
conférence européenne. En provenance de tous les
pays européens, les représentants du mouvement coo-
pératif ont pu assister au bilan des actions menées par
Cooperatives Europe ainsi qu’à plusieurs ateliers de
travail. 2012 a particulièrement été au centre des
débats : Pauline Green, présidente de l’Alliance Coopé-
AGENDA
13 et 14 octobre – Sixième édition des Assises du
développement durable : l’Association des régions de France a
confié aux élus de Midi-Pyrénées l’organisation de cet
événement annuel qui se déroulera à Toulouse sur le thème
« 1 000 actions concrètes en faveur du développement durable :
exemplarité locale et territoriale, quelles perspectives ? ».
Rendez-vous sur www.andd.fr pour participer à l’appel à
contributions!
rative Internationale, n’a pas manqué de rappeler l’im-
portance de cette échéance historique et les néces-
saires efforts de modernisation du secteur coopératif.
Une réflexion a ainsi été lancée sur l’image du mouve-
ment coopératif afin de mieux communiquer sur ses
valeurs. À titre d’exemple, une présentation a été réali-
sée sur la refonte de l’identité visuelle des Scop,
menée fin 2009 et qui a fait l’objet d’une campagne de
publicité en janvier-février 2011.
Le rapport d’activité de Cooperatives Europe, ainsi que
les présentations des ateliers de travail sont disponi-
bles en ligne à l’adresse suivante :www.coopseurope.
coop/spip.php?rubrique412
LECTURES
> L’homme avant le profit
Philippe Frémeaux, directeur
de publication d’Alternatives
économiques, publie « La nou-
velle alternative ? Enquête sur
l’économie sociale et solidaire »
aux éditions Les petits matins.
L’ESS fait aujourd’hui figure de
nouvelle alternative au capita-
lisme. Constitue-t-elle pour
autant une force politique, un
mouvement susceptible de transformer profondément
notre économie et notre société ? Sa gouvernance, qui
se veut démocratique, est-elle vraiment exemplaire ?
A-t-elle vocation à s’étendre, à se généraliser ? Enfin,
cette généralisation est-elle souhaitable ? Autant de
questions auxquelles l’auteur répond dans ce livre,
nourri de nombreux exemples. Prix public : 11,40 €. À
commander sur www.alternatives-economiques.fr/livres
OFFRES D’EMPLOI
Retrouvez les offres d’emploi détaillées sur : www.scop.coop
Espace «emploi» Contact: Françoise Pallarès - fpallares@scop.coop
• Délégué H/F - (33)
L’Union régionale des Scop d’Aquitaine recrute un délégué en CDI…
• Assistante technique ingénierie H/F - (09)
Vous participerez à la conception et à la réalisation d’installations
dans les domaines de l’électricité industrielle…
Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011 3
 ACTUALITÉ JURIDIQUE

CALENDRIER FISCAL ET SOCIAL, JUILLET 2011

Mardi 5 juillet au plus tard

Coopératives Sécurité sociale – Versement de transport – FNAL – URSSAF
de 50 salariés et plus Contribution solidarité autonomie
ayant versé Versement des cotisations sur les salaires (CSG, CRDS)
les salaires entre le Assurance chômage – Garantie des créances sur salaires
11 et le 30 juin 2011 Versement des cotisations sur salaires
inclus
Vendredi 8 juillet au plus tard
Coopératives Relevé des embauches et résiliations des contrats de travail DARES
de 50 salariés et plus effectuées en juin 2011
Mardi 12 juillet au plus tard
Coopératives Déclaration d’échanges de biens Douanes
réalisant Pour les opérations intervenues en juin 2011
des échanges
intracommunautaires
Vendredi 15 juillet au plus tard
Toutes coopératives Prélèvement libératoire : retenue à la source Service des impôts
Déclaration 2777 et versement des sommes retenues au titre des non-résidents
des non-résidents et retenues à la source pour les revenus 10, rue du Centre
mobiliers payés en janvier à des non-résidents TSA 50014
93465 Noisy-le-
Grand Cedex
Si les sommes à déclarer ne consistent qu’en prélèvements Service des impôts
sociaux sur des dividendes et/ou intérêts de comptes des entreprises
courants d’associés ainsi que, le cas échéant, le prélèvement
libératoire sur ces produits : déclaration 2777 D dite simplifiée
Coopératives ayant Paiement du solde de l’IS et, le cas échéant, de la contribution Percepteur
clos un exercice sociale de 3,3 %, de la contribution sur les revenus locatifs
le 31 mars 2011 Déclaration relative aux crédits et réductions d’impôts DGE
imputables sur l’IS
Déclaration des résultats n° 2065 en cas de souscription
par voie électronique (entreprises relevant de la DGE)
Coopératives Mêmes obligations que pour les employeurs de plus de 9 URSSAF
n’employant pas plus mais de moins de 50 salariés (sauf versement transport
de 9 salariés ayant et cotisation supplémentaire Fnal non dus) au titre des salaires
opté pour le paiement versés entre le 11 juin et le 10 juillet pour le paiement
mensuel des charges
sociales
Coopératives de plus Sécurité sociale – Versement de transport – FNAL – URSSAF
de 9 salariés et de Contribution de solidarité autonomie
moins de 50 salariés Versement des cotisations sur salaires (CSG, CRDS)
ayant versé Assurance chômage – Garantie des créances sur salaires
les salaires Versement des cotisations sur salaires
entre le 11 juin
et le 10 juillet inclus.
Coopératives Sécurité sociale – Versement de transport – FNAL – URSSAF
de 50 salariés Contribution solidarité autonomie
et plus ayant versé Versement des cotisations sur salaires (CSG, CRDS)
les salaires entre Assurance chômage – Garantie des créances sur salaires
le 1er et le 10 juillet Versement des cotisations sur salaires
2011.

4 Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011

 ACTUALITÉ JURIDIQUE

Mardi 19 juillet au plus tard

Coopératives ETT Relevé des contrats de travail temporaire exécutés Centre serveur ETT
ou en cours d’exécution en juin 2011
Lundi 25 juillet au plus tard
Toutes coopératives Taxe sur le chiffre d’affaires Percepteur
Régimes normaux et simplifiés : déclaration et paiement
des taxes sur les opérations de janvier (normal et simplifié)
Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne :
SA : au plus tard le 23 ou le 24 selon les deux premiers chiffres
du n° SIREN
Autres sociétés : au plus tard le 19, le 20 ou le 21
selon les deux premiers chiffres du n° SIREN
Autres départements : SA au plus tard le 24
Autres sociétés : au plus tard le 21
Coopératives Sécurité sociale – Versement de transport – FNAL – URSSAF
de 50 salariés Contribution solidarité autonomie
et plus ayant versé Versement des cotisations sur salaires (CSG, CRDS)
les salaires entre Assurance chômage – Garantie des créances sur salaires
le 11 et le 20 juillet Versement des cotisations sur salaires
lorsque les salaires
ne sont pas
exclusivement
afférents au mois de
juillet
Toutes coopératives Paiement de la cotisation confédérale CG Scop
Dimanche 31 au plus tard
Certains organismes acceptent un report de délai : s’adresser à l’organisme concerné
Coopératives ayant Déclaration des résultats n° 2065, (sauf report au 15 août en Recette des impôts
clos leur exercice cas
comptable de déclaration par voie électronique)
le 30 avril 2001 Déclaration des droits d’auteur ou d’inventeur des sommes
versées en 2010
Déclaration n° 2460 des commissions, courtages, ristournes
commerciales, jetons de présence, remboursement pour frais
ou avantage en nature – DAS 2

DROIT COOPÉRATIF
Projet de loi de financement rectificative
de la Sécurité sociale pour 2011
Prime aux salariés
Vous avez été informé que le projet de loi de finan- ou actionnaires, en application de l’article L. 232-12
cement rectificative de la Sécurité sociale pour du Code de commerce, des dividendes.
2011 énonçait le principe selon lequel toute hausse
Les sociétés coopératives, les Scop et les Scic en par-
de dividendes versés aux actionnaires doit être
accompagnée, en contrepartie, du versement ticulier, ne versent pas de dividendes à leurs associés
d’une prime pour tous les salariés. Les modalités mais des intérêts aux parts qui trouvent leur fondement
de mise en place de la prime seraient identiques à dans l’article 14 de la loi 47-1775 du 10 septembre 1947
celles prévues pour l’intéressement ou la partici- portant statut de la coopération et également dans l’ar-
pation. ticle 33 de la loi 78-763 du 19 juillet 1978 portant statut
des Scop. Compte tenu de la référence expresse faite
La mesure concernerait les sociétés commerciales
qui emploient plus de 50 salariés. La prime devrait par le projet de loi à l’article L. 232-12 du Code de com-
être attribuée dès lors que le montant des divi- merce, dont les dispositions ne s’appliquent pas aux
dendes par action est en hausse par rapport à la coopératives, les dispositions relatives à l’attribution de
moyenne des deux exercices précédents. Le projet la prime ci-dessus ne leur seraient pas non plus appli-
de loi vise les sociétés qui attribuent à leurs associés cables en l’état actuel du projet de loi.

Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011 5

 ACTUALITÉ
DROIT DES SOCIÉTÉS
Jetons de présence
L’assemblée générale peut décider d’attribuer des
jetons de présence aux administrateurs ou aux mem-
bres du conseil de surveillance dans les sociétés ano-
nymes à directoire et conseil de surveillance en rému-
nération de leur activité.
Le versement de jetons de présence aux membres du
conseil de surveillance des Scop ARL de plus de vingt
associés n’est prévu par aucun texte mais, dans sa docu-
mentation 5 H-133, l’administration fiscale évoque la
situation des SARL dotées d’un conseil de surveillance.
On peut donc en conclure que le versement des
jetons de présence aux membres du conseil de sur-
veillance d’une SARL est possible et suit le même
régime que les jetons de présence versés dans les
SA à conseil de surveillance et directoire.
C’est le conseil d’administration ou le conseil de
surveillance qui décide de la répartition de ces
sommes entre les administrateurs ou les membres
du conseil de surveillance (C. com., art. L. 225-45
et L. 225-83).
■ Décision d’attribution par l’assemblée
L’assemblée des associés a seule compétence pour
décider de l’attribution de jetons de présence et elle
en fixe librement le montant.
Les jetons de présence rémunèrent l’activité des
administrateurs consacrée par leur présence au
conseil d’administration. Il s’agit d’une somme fixe
annuelle et globale.
L’assemblée générale des actionnaires dispose d’une
totale liberté pour décider de l’attribution, tant en ce
qui concerne l’opportunité d’en allouer qu’en ce qui
concerne leur montant. Elle n’est pas liée par les dis-
positions statutaires ou les décisions antérieures. L’at-
tribution est possible, même si la société n’a pas réa-
lisé de bénéfices.
Il appartient à l’assemblée de préciser si les jetons de
présence sont accordés pour l’exercice écoulé ou
l’exercice en cours. L’assemblée peut préciser que la
somme fixée sera reconduite tant qu’une nouvelle
décision n’est pas prise. Rien n’interdit aux adminis-
trateurs ou aux membres du conseil de surveillance
de participer au vote de l’assemblée (Rép. Min. Cor-
net : JOAN CR, 3 oct. 1974, p. 4709).
6 Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011
JURIDIQUE
L’attribution de jetons de présence n’est pas une pra-
tique habituelle dans les Scop, notamment parce que
les administrateurs ou les membres du conseil de sur-
veillance des SA et des SARL sont majoritairement
des salariés. C’est très compréhensible lorsque les
délibérations se tiennent pendant le temps de travail
des administrateurs ou des membres du conseil de
surveillance dont le salaire n’est pas diminué de leur
temps d’absence pour participation aux délibérations
du conseil.
En revanche, lorsque les réunions du conseil ont lieu
en dehors du temps de travail, l’attribution de jetons
de présence peut être une juste rémunération de leur
assiduité.
■ Décision de répartition
La répartition se fait habituellement entre les adminis-
trateurs par parts égales mais le conseil d’adminis-
tration peut en décider autrement et fixer une répar-
tition inégale, en particulier en tenant compte de
l’assiduité des administrateurs.
Le conseil peut allouer aux administrateurs, membres
des comités prévus par l’article R. 225-29 du Code
de commerce et chargés d’étudier les questions que
lui-même ou son président soumet, pour avis, à leur
examen, une part supérieure à celle des autres admi-
nistrateurs (C. com., art. R. 225-33).
Il est d’usage fréquent, en cas de changement d’ad-
ministrateurs ou de membres du conseil de surveil-
lance en cours d’exercice, de répartir prorata temporis
les jetons de présence entre les membres sortants et
les membres entrants.
■ Régimes fiscal et social applicables
aux jetons de présence
Le montant de la somme fixe annuelle déterminée par
l’assemblée à titre de jeton de présence est compta-
bilisé en charges d’exploitation (C. com., art. L. 225-
45).
Régime fiscal
Pour la coopérative
Les jetons de présence sont déductibles des béné-
fices imposables de la société, dans la limite de 5 %
 ACTUALITÉ
du produit obtenu, en multipliant le nombre des admi-
nistrateurs ou des membres du conseil de surveil-
lance par rémunération moyenne déductible attribuée
aux dix (sociétés de plus de 200 salariés) ou cinq
(sociétés de moins de 200 salariés) personnes les
mieux rémunérées (CGI, art. 210 sexies).
Pour l’application de cette règle, les membres du
conseil dont les fonctions n’ont été exercées que sur
une partie de l’exercice sont décomptés au prorata
de leur temps d’appartenance (D. adm. 4C-4454
n°17).
La déduction est pratiquée au titre de l’exercice au
cours duquel la décision d’attribution est prise.
Exemple
Une Scop SA emploie cinquante salariés. La rémunéra-
tion globale versée aux cinq personnes les mieux rému-
nérées au cours de l’exercice clos le 31/12/2010 est de
200000 €, soit une rémunération moyenne de 40000 €.
Le nombre d’administrateurs était de dix mais un
administrateur a démissionné au 30 juin 2010 sans
être remplacé.
Le montant des jetons de présence alloués en 2011
au titre de l’exercice 2010 et portés en charge en 2011
sera déductible dans la limite de : 5 % x 40 000 x 9,5
(un administrateur pris en compte sur la moitié de
l’exercice) soit 19 000 €.
Pour l’administrateur (ou le membre du conseil
de surveillance)
Les jetons de présence sont normalement imposables
dans la catégorie des revenus mobiliers n’ouvrant pas
droit à l’abattement de 40 %.
Pour les administrateurs de Scop occupant des fonc-
tions salariées dans l’entreprise, les jetons sont sou-
mis au régime des traitements et salaires.
Loi de simplification et amélioration de la qualité du droit
Dispositions concernant les sociétés
La loi de simplification et d’amélioration du droit dans sa partie relative à la gouvernance des entre-
prises comporte certaines dispositions pouvant concerner les Scop et Scic sous forme SA.
■ Suppression de la déclaration
des conventions courantes conclues
à des conditions normales
La procédure applicable aux conventions courantes
conclues à des conditions normales est purement
abrogée.
Pour mémoire, les conventions courantes devaient
JURIDIQUE
Pour les présidents et directeurs généraux délégués de
Scop, les jetons de présence sont assimilés à des traite-
ments et salaires mais, dans les Scic, ils relèvent du droit
commun, à savoir du régime des revenus mobiliers.
Régime social
Les jetons de présence versés aux administrateurs
non salariés ne sont pas soumis aux cotisations de
Sécurité sociale.
Les jetons de présence versés aux administrateurs
salariés de Scop sont soumis aux cotisations de
Sécurité sociale. La Cour de cassation a jugé que l’ac-
tivité des administrateurs salariés de Scop n’était
qu’une des formes de leur travail au sein de la coo-
pérative (Cass. Soc., 6 mars 2006).
S’agissant d’administrateurs de Scic par ailleurs sala-
riés, les jetons de présence ne sont soumis à cotisa-
tions sociales que si les sommes versées sont faibles
et qu’elles ne constituent pas en fait un complément
de salaire déguisé (Cass. Soc., 19 oct. 1995).
Attention
Les jetons de présence versés aux administrateurs
qui occupent les fonctions de président du conseil et
de directeur général sont soumis aux cotisations de
Sécurité sociale (Cass. Soc. 17 nov. 1994). En effet,
le président, le directeur général et le directeur géné-
ral délégué d’une société anonyme sont obligatoire-
ment assujettis au régime général de la Sécurité
sociale, en application de l’article L. 311-3 (12) du
Code de la Sécurité sociale.
Il s’ensuit donc que les rémunérations qui leur sont
versées par la société en raison de leurs fonctions,
quelle qu’en soit la nature, sont incluses dans l’as-
siette des cotisations incombant à la société.
jusqu’à présent être communiquées par l’intéressé
(mandataire, associé ou société associée détenant
directement ou indirectement 10 % des droits de vote)
au président du conseil d’administration ou de sur-
veillance de la société anonyme (articles L. 225-39 et
L. 225-87 du Code de commerce) ou au président de
la société par actions simplifiée (article L. 227-1 du
Code de commerce).
Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011 7
 ACTUALITÉ
La liste et l’objet de ces conventions devaient être
communiqués aux membres du conseil et aux com-
missaires aux comptes (articles L. 225-39 et L. 225-
87 du Code de commerce) et tenus à la disposition
des associés qui en faisaient la demande avant l’as-
semblée générale (article L. 225-115 du Code de
commerce). Ce dispositif est donc supprimé.
(Article 58)
■ Suppression dans les SA de l’obligation
de tenir à jour le livre d’inventaire
Le droit pour les associés de société anonyme d’ob-
tenir communication de l’inventaire (registre sur lequel
sont relevés tous les éléments d’actif et de passif au
regard desquels sont mentionnées la quantité et la
valeur de chacun d’eux à la date d’inventaire) est sup-
primé. En revanche, l’obligation de dresser l’inventaire
n’est pas supprimée.
(Article 59)
■ Procédure d’alerte à l’initiative
du commissaire aux comptes
Lorsque le commissaire aux comptes a connaissance
au cours de sa mission de faits de nature à compro-
mettre la continuité de l’exploitation, il doit en informer
les dirigeants. Le comité d’entreprise ou, à défaut, les
délégués du personnel sont également informés. La
procédure se déroule en plusieurs phases.
Si la réponse apportée ou les mesures prises lui sem-
blent pourvoir permettre un redressement de la situa-
tion, le commissaire aux comptes peut interrompre
la procédure à chaque stade de celle-ci.
La loi confère un caractère suspensif à l’arrêt de la
procédure. Dans les six mois du déclenchement de
la procédure d’alerte, le commissaire aux comptes a
la possibilité de la reprendre au stade où il l’avait arrê-
tée si, en dépit des mesures prises ayant motivé l’ar-
rêt de procédure, la continuité de l’exploitation reste
compromise et l’urgence commande l’adoption de
mesures immédiates.
(Article 62)
■ Fusion et scission de sociétés
anonymes
Rapport sur la fusion
Les associés de sociétés anonymes peuvent déci-
der à l’unanimité que le conseil d’administration ou
le directoire ne doit pas établir un rapport sur la
fusion.
8 Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011
JURIDIQUE
Préalablement à cette décision, les associés devront
être consultés avant l’assemblée qui sera appelée à
statuer sur le projet de fusion.
Dans une coopérative, il nous semble préférable
d’établir un rapport sur la fusion car, étant mis à la
disposition des associés, il leur permet d’avoir une
meilleure information et de mieux comprendre le pro-
cessus de fusion.
Ces dispositions entreront en vigueur le 30 août 2011
(dernier jour du troisième mois suivant la promulga-
tion de la loi).
Information des associés
Le conseil d’administration ou le conseil de surveil-
lance devra informer les associés de chaque société
de toute modification importante de l’actif et du passif
intervenue entre l’établissement du projet de fusion
et la date de réunion des assemblées à statuer sur la
fusion. Cette information est donnée préalablement
à l’assemblée.
Les conditions de mise en œuvre de cette disposition
seront précisées dans un décret à paraître.
Procédure simplifiée pour les filiales à 100 %
La procédure simplifiée dispensant de l’approbation
par l’assemblée des sociétés absorbées est étendue
à l’assemblée générale extraordinaire de la société
absorbante, sauf demande en justice par des asso-
ciés détenant au moins 5 % du capital social de nomi-
nation d’un mandataire ad hoc pour convoquer une
assemblée.
Cette mesure s’applique aux fusions entre SA, entre
une SA (ou SAS) et une SARL ou entre SARL.
Procédure simplifiée pour les filiales à 90 %
Une nouvelle procédure simplifiée est instaurée
pour les fusions-absorptions par une société mère
détenant 90 % du capital social ou des droits de
vote.
Comme dans la situation de filiales à 100 %, il n’y
a pas lieu d’obtenir l’approbation de la fusion par
l’assemblée générale extraordinaire de la société
absorbante, sauf demande en justice par des asso-
ciés détenant au moins 5 % du capital social de
nomination d’un mandataire ad hoc pour convo-
quer une assemblée.
 ACTUALITÉ
Scissions
Les dispositions relatives à la fusion simplifiée s’appli-
quent aux scissions lorsque la société scindée est
détenue à 100 % par les sociétés bénéficiaires de la
scission.
DROIT FISCAL
Réduction d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et réduction
d’impôt sur le revenu pour souscription au capital des PME
Condition d’effectif salarié minimal
L’article 38 de la loi de finances pour 2011 a aménagé
sur plusieurs points la réduction de l’impôt de solida-
rité sur la fortune (ISF) au titre de la souscription au
capital des PME et d’entreprises innovantes (arti-
cle 885-0 V bis du CGI) et la réduction d’impôt pour
souscription au capital des PME (article 199 terde-
cies-0 A du CGI).
Il est notamment exigé que la société au titre duquel
le capital est souscrit emploie au moins deux salariés
à la clôture de son premier exercice ou un seul salarié
si la société est obligée de s’inscrire à la chambre
des métiers et de l’artisanat.
Par rescrit, l’administration fiscale a précisé quelle est
la notion d’effectif salarié qui doit être retenue et la
date à laquelle le respect de la condition doit être
appréciée.
Depuis, un amendement au projet de loi de finances
rectificative pour 2011 visant à supprimer la condition
d’emploi au minimum de deux salariés à la clôture du
premier exercice vient d’être adopté par l’Assemblée
nationale.
L’adoption de la loi de finances rectificative pour 2011
entraînera donc la suppression de cette condition.
Voici les précisions qu’avait apportées le rescrit.
■ Notion de salariés
Cette notion est entendue au sens du Code du travail.
Il s’agit donc de personnes qui exercent leur activité
dans un lien de subordination juridique à l’égard de
l’employeur et donnant lieu à rémunération en contre-
JURIDIQUE
Les apports partiels d’actifs soumis au régime des
scissions sont concernés par ces dispositions.
(Article 64)
> Loi 2011-525 du 17 mai 2011, Journal officiel
du 18 mai 2011.
partie d’un travail effectif. Il n’est tenu compte ni de
la nature du contrat de travail des personnes concer-
nées (CDI, CDD, contrat de formation en alter-
nance… ), ni de la durée de leur temps de travail
(temps plein ou temps partiel), ni de l’ancienneté de
leur contrat de travail à la clôture du premier exercice.
Les mandataires sociaux (président du conseil d’ad-
ministration ou directeur général de SA, gérant de
SARL…), y compris si leur rémunération est imposa-
ble à l’impôt sur le revenu selon les règles des traite-
ments et salaires, ne sont pas ès qualités des salariés.
Si, en revanche, ils sont titulaires d’un contrat de tra-
vail, celui-ci peut être pris en compte. Dans une Scop,
le mandataire rémunéré est décompté en tant que
salarié.
■ Date d’appréciation de la condition
relative à l’effectif salarié minimal
La condition d’effectif salarié minimum s’applique aux
souscriptions effectuées dans des sociétés opération-
nelles ou dans des holdings à compter du 1er janvier
2011, quelle que soit la date de constitution de la
société concernée.
L’exercice de référence pour l’appréciation de cette
condition est le premier exercice au titre duquel des
souscriptions ouvrant droit à la réduction d’ISF sont
effectuées dans la société, postérieurement au
31 décembre 2010.
Le respect de la condition s’apprécie sur le seul exer-
cice de référence, au jour de sa clôture.
> Rescrit n° 2011/10 (ENG).
Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011 9
 ACTUALITÉ
DROIT SOCIAL
Défaut d’organisation d’élections des représentants du personnel
Tout salarié peut demander réparation du préjudice subi
La Cour de cassation vient de rendre une décision
qui devrait inciter toutes les coopératives remplissant
les conditions de mise en place d’institutions repré-
sentatives du personnel à organiser des élections.
En l’absence de procès-verbal de carence, tout salarié
pourra engager la responsabilité civile de l’employeur
qui n’a pas respecté son obligation et obtenir des
dommages et intérêts en raison du préjudice qu’il a
nécessairement subi, du fait de la possibilité de repré-
sentation et de défense de ses intérêts.
Les cas dans lesquels le salarié peut être indemnisé
pour manquement de l’employeur à organiser des
élections sont très encadrés par la loi et la jurispru-
dence.
• En cas de licenciement pour motif économique :
le défaut d’information et de consultation du
comité d’entreprise ou des délégués du person-
nel ouvre droit, en l’absence de procès-verbal
de carence, à une indemnité au moins égale à
un mois de salaire brut (article L.1235-15 du
Code du travail) ;
• En cas de licenciement pour inaptitude profes-
sionnelle prononcé sans que la consultation
préalable obligatoire des délégués du personnel
sur les possibilités de reclassement ait pu être
respectée. Si l’employeur ne fournit pas le pro-
cès-verbal de carence, le salarié a droit à une
indemnité au moins égale à douze mois de
salaire brut (Cass. Soc., 7 décembre 1999).
Dans l’affaire jugée, la Cour de cassation a reconnu
le droit à tout salarié d’engager la responsabilité civile
de son employeur, sur le fondement de l’article 1382
du Code civil, à raison de carence fautive de ce der-
nier dans la mise en place des institutions représen-
tatives du personnel.
« L’employeur qui, bien qu’il y soit légalement tenu,
n’accomplit pas les diligences nécessaires à la mise
en place d’institutions représentatives du personnel,
sans qu’un procès-verbal de carence ait été établi,
commet une faute qui cause un préjudice aux salariés,
privés ainsi d’une possibilité de représentation et de
défenses de leurs intérêts. »
10 Les Scop info > n° 11 > 4 juillet 2011
JURIDIQUE
■ Rappel des obligations des entreprises
en matière de représentation
du personnel
Délégués du personnel
Obligation de mise en place dans les tous les établis-
sements où sont employés au moins onze salariés.
Comité d’entreprise
Obligatoirement constitué dans les entreprises occu-
pant au moins cinquante salariés.
Dans les entreprises de plus de dix et de moins de
deux cents salariés, les délégués du personnel peu-
vent constituer la délégation du personnel au comité
d’entreprise (délégation unique du personnel).
L’effectif requis pour la mise en place des délégués
du personnel et du comité d’entreprise doit être atteint
pendant douze mois consécutifs ou non au cours des
trois années précédant la date des élections (L. 2312-
2 et L. 2322-2 du Code du travail).
L’effectif se décompte mois par mois.
Le renouvellement de l’institution intervient à l’initiative
de l’employeur.
L’institution des délégués du personnel n’est pas
renouvelée si les effectifs de l’établissement sont res-
tés inférieurs à onze salariés pendant au moins douze
mois. Par la suite le renouvellement interviendra si
l’effectif est à nouveau atteint. La période de trois ans
est décomptée à partir de la fin du dernier mandat
(L. 2312-3 du Code du travail).
En ce qui concerne le comité d’entreprise, la baisse de
l’effectif en dessous de cinquante salariés ne suffit pas
à entraîner la suppression du comité d’entreprise. Un
accord sur la suppression doit intervenir entre le repré-
sentant de la société et les organisations syndicales
représentatives. À défaut d’accord, la suppression peut
être autorisée par la Direccte en cas de réduction impor-
tante et durable de l’effectif en dessous de cinquante
salariés (L. 2322-7 du Code du travail).
> Cass. Soc., 17 mai 2011.