Première rédaction - Louise Cardozo da Costa

Bérénice - l’enfant

Je m’appelle Bérénice. Je ne suis qu’une fille ordinaire et peut-être l’étais- je à un moment donné.
Mais les choses ont pris un tournant étrange. À vraie dire, c’est vraiment compliqué. Même
maintenant j’essaie encore de m’adapter à mon nouveau mode de vie. Pourquoi? Avez-vous
déjà eu l’impression que votre vie entière n’était qu’un mensonge inventé? Après le décès de
ma mère, j’ai découvert que ça était un bon résumé de mon existence. Je vais commencer par
le début. J’étais fille unique et ma mère était divorcée. On vivait ensemble dans une petite ville.
À part mes amis, je n’avais personne au monde, sauf elle. Maman était toute ma famille…

Elle était une femme tellement belle et gentille. Malgré tout cela, elle rejetait toutes les
demandes en mariage qu’elle recevait afin de pouvoir se consacrer à m’élever. Parfois, je la
taquinais en lui disant qu’elle devrait se marier parce que tôt ou tard j’irais à l’université et elle
resterait toute seule. J’aimerais avoir une petite soeur à gâter. Elle disait toujours que j’aurais
une soeur un jour et je ne devrais pas être si inquiète. Elle m'a promis qu’elle serait toujours à
mon côté. Je me demandais tout le temps où était mon père. Mais, je n’en avais aucune idée.
Tout ce que je savais à propos de mon père, c’est le fait qu’il m’a laissée avec ma mère après
le divorce et qu’il n’a jamais pris la peine de demander de mes nouvelles. Chaque fois que ma
mère et moi parlions de lui, elle me disait qu’il n’existait pas pour nous. Elle m’a expliqué
plusieurs fois que c’était lui qui avait choisi de partir. Cependant, elle ne m’a jamais expliqué
pourquoi il avait décidé de le faire. Elle trouvait toujours un moyen d’esquiver mes questions.

C’était dingue. Ma mère travaillait en tant que serveuse dans un restaurant. Elle avait un boulot
ingrat… Parfois, elle était obligée de rester pendant toute la journée et la nuit. C’était une mère
formidable. Elle travaillait pour fournir tout ce dont j’avais besoin. Elle a promis que dans mes
vacances, on irait au Canada. Si elle m’avait demandé, j’aurais préféré qu’elle travaille moins
au lieu de s’épuiser comme ça. Cela serait mieux que n’importe quels voyages au monde. Elle
m’a toujours tellement manquée. Bien qu’on ait eu des problèmes financiers, je me sentais à
l’aise. Je ne savais pas ce qu’allait arrive à notre heureuse petite vie. Maman avait une maladie
cardiaque. Chaque fois qu’elle s'épuisait, elle rentrait à la maison et prenait ses medicaments.
Elle dormait à côté de moi et me tenait fermement la main. Elle avait constamment peur de la
mort. Elle m’en parlait souvent comme si elle savait tout ce qu’était sur le point d’arriver. Je
m’enquietais toujours pour elle lorsqu'on parlait à ce sujet… Je ne voulais pas que ma mère
meure. Si elle mourrait, je n’aurais personne. Un jour, on est allées acheter des billets d’avion
pour le vacances. Maman est tombée par terre.