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Exemples
1 . Considérons l'application identité f : x E lR x. Pour tout xo E IR, on a f--+
2
2. Considérons l'application g : x E lR f--+ x . La différentielle de g est
dg : xo E lRf------+
dgx0 E .C(IR, IR) où dgx0 : h E lR 2xo h E IR. f------+
Autrement dit, on a
dgx0 (h) = 2xo h = 2xodx(h) ,
ce que l'on écrit dgx0 2xodx. Il arrive fréquemment que l'on note <7l
=
dg 2x dx la différentielle de g.
=
1 6 . 1. 5 Dérivées successives
Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle ouvert I et dérivable sur I.
Si la dérivée de f est à son tour dérivable, on note f" ou j< 2 l la dérivée de f'
qui est appelée dérivée seconde de f. On peut ainsi de proche en proche défin ir
pour n E N* la dérivée n-ième (ou d'ordre n ) de f que l'on note J < nl . Par
convention t< 0 l = f et f< 1 l f' . On dit que f est indéfiniment dérivable sur
=
<7> Cette écriture est j ustifiée par le fait que symboliquement on obtient �; = 2x = �' (x).
Mais gare aux confusions : d gx est une application linéaire alors que g 1 ( x) est u n reel.
Dérivabilité des fonctions réelles d 'une variable réelle 761
Remarques
1 . Il se peut que les ensembles de définition de f, f' , f (2) , etc soient distincts.
C 'est le cas par exemple pour x f-> x 312 qui est dérivable sur IR+ mais dont la
déri vée x f-> � ylx n'est dérivable que sur IR+ .
2. L'existence de J ( n ) (x 0 ) suppose que J ( n- l ) soit définie sur un voisinage de xo
et pas uniquement en x 0 .
Exemples
1. On vérifie par un raisonnement par récurrence que la dérivée n-ième de la
fonction cosinus est l'application x E IR f-> cos(x + n � ) . De même, on vérifie
que la dérivée n-ième de la fonction sinus est x E IR f-> sin(x + n � ) .
2. O n vérifie par un raisonnement par récurrence que pour tout ( n, p ) E N 2 la
dérivée n-ième de l'application x E IR f-> xP est
X E IR 1---> (xP ) ( n ) = {� !
p · · · (p - n + 1) xp-n =
p!
( n--
- -- xp-n
p) !
si p < n
si p n
si p > n
=
)( pour tout À E IR, À · f est dérivable jusqu 'à l 'ordre n en x 0 (resp. sur I) et
)( f x g est dérivable jusqu 'à l 'ordre n en x 0 (resp. sur I) et \:/k E {1, . . . , n},
(J x g) ( k ) (xo ) = L
k
(1) j (il (xo ) g (k - i) (xo ) (formule de Leibniz} ;
i =Ü
)( si de plus g ( x 0 ) =f. 0 (resp. g ne s 'annule pas sur I), f / g est dérivable csJ jusqu 'l
l 'ordre n en x 0 (resp. sur I) .
(s)
La formule donnant l'expression de la dérivée n-ième du quotient f/g en fonction des
dérivées de f et de g est quelque peu compliquée.
762 Dérivée d 'une fonction réelle
( f xg) ' (xo) (6) f (xo) g' (xo)+ ( Ü J ' (xo) g(xo) f(xo) g' (xo)+f' (xo) g' (x0).
= =
i =O
g
La dérivée (k l)e de f x étant la dérivée de la dérivée ke de f x g, on a
+
La dérivée d'une somme de deux fonctions étant égale à la somme des dérivées
de ces deux fonctions, voir la proposition 16.3, on en déduit que
k 1
(f x g)( k+l) (xo) L ( 1) (!(il (xo) g<k-i)(xo) ) .
=
i=O
En utilisant la relation exprimant la dérivée du produit de deux fonctions (c'est
à-dire la formule de Leibniz pour k 1, voir la proposition 16.3) , on obtient
=
( !<il (xo) g<k-i) (xo) ) ' J(i+l) (xo) g<k-i) (xo) + J<il (xo) g(k+l-i) (xo).
=
O n en déduit que
i=O i=O
Or,
i=O j=l
d'où
On a
</>(nl (x) = L n (i)J (i) (x)g(n-i) (x) = L3 (i) J(i)(x)g(n -i) (x)
i=O i =O
car J C il (x) = O pour i � 4. On en déduit que
</> (nl (x) =f(x)g<nl (x) + nj' (x)g(n- l l (x) + � n(n - 1) J" (x)g<n- 2 l (x)
+ i n(n - l)(n - 2) J<3l (x)g {n-3l (x)
= e3x (x33n + 3nnx 2 + 3n -1n (n - l) x + n(n - l)(n - 2)3n-3) .
764 Dérivée d 'une fonction réelle
f ( n ) : X E IR 1------t L
n
2kn! (k) 2 xk ( l + 2x) n - k .
k =O
( �) (2)
=
2(g') 2 - g g (2)
et
-6(g')3 + 6g g' g (2) - g ( 3 ) g 2
g g3 g4
On sera attentif aux différents exposants dans ces formules et on ne confondra
pas puissance et ordre de dérivation.
Exemples
1 . Les fonctions sinus, cosinus, sinus hyperbolique, cosinus hyperbolique, ex
ponentielle sont de classe e 00 sur R La fonction logarithme est de classe e00
{ O 3sin(l /x)
sur IR+ .
s � X -1- O
X
2. Considérons l'application f : X E IR f->
Sl X = O
Elle est dérivable sur IR* en tant que produit des deux applications x E IR * r-t x3
et x E IR * f-> sin ( l / x ) qui sont dérivables sur IR* . Elle admet pour dérivée en
x E IR * f'(x) 3x 2 sin( l / x ) - x cos ( l / x ) . D 'autre part (9)
=
1.
lm
f(x) - f(O) . (1 / X ) = 0 ,
' X 2 Sln
= l lm
x �o X x �o
< 9 ) On utilise la relation 0 :( j x 2 sin( l /x)j :( x 2 et le théorème d 'encadrement.
Dérivabilité des fonctions réelles d 'une variable réelle 765
{�
ce qui indique que f est dérivable en 0 avec f' (0) = O. On a donc
x 2 sin ( l /x) - x cos( l /x) si X -=/- Ü
J ' : x E lR f-----> si X = Ü .
L'application f' est continue sur JR* ; de plus, comme 0 � l f' (x) I � 3x 2 + l x l ,
le théorème d'encadrement indique que lim x _,o f'(x) = 0 et par conséquent
que f' est continue en O. L'application f' est donc continue sur lR ce qui se
traduit en disant que f est de classe C1 sur R L'application f' est elle-même
dérivable sur JR* et pour x E JR* on a
J" (x) = (6x - 1 /x) sin ( l /x) - 4 cos ( l /x) .
On établit sans difficulté que f" est continue sur JR* . Par contre le taux d'ac
croissement entre 0 et h pour f' qui vaut
f' (h) - f'(O)
= 3h sin ( l /h) - cos ( l /h)
h
n'a pas de limite quand h tend vers O. L'application f n'est donc pas deux fois
dérivable en 0 et par conséquent f n'est pas de classe C 2 sur R Toutefois, f
est de classe C 2 sur chacun des intervalles ] - oo, O[ et ]O, +oo[.
Remarques
1 . On désigne par c 0 (I) l'ensemble des applications de 1 dans lR continues sur 1.
Soient m et n deux entiers naturels tels que m < n et 1 un intervalle ouvert. Il
résulte de la définition 16.5 que C00 (I) c en (!) c c m ( ! ) c c0 (1) .
2. Une application peut être dérivable jusqu 'à l'ordre n sur un intervalle donné
{�
sans être de classe en sur cet intervalle. C 'est le cas de l'application
2 sin ( l /x) Si X -=/- Ü
f : x E lR f----->
Si X = Ü
{
qui est dérivable sur JR, de dérivée l'application
Till 2x sin ( l /x) - cos ( l /x) Si X -=/- Ü
f ' .. X E JN. f----->
Ü si X = Ü
L'application f' n'est pas continue en 0 ce qui implique que f n'est pas de
classe C1 sur R
La proposition suivante découle de la proposition 16. 7 et de la proposition 1 3 . 1 8 ,
page 622 .
( io)
ROLLE, Michel ( 1 652, Ambert - 1 7 1 9 , Paris) . A publié un Traité d 'algèbre en 1690, dans
lequel il introduit la notation � pour la racine n-ième de a. Il a également énoncé s ans
démonstration en 1691 le théorème suivant connu maintenant sous le nom de théorème
de Rolle.
(ll)
i.e. continue sur ]a, b[ et continue à droite en a, à gauche en b.
Dérivabilité des fonctions réelles d 'une variable réelle 767
h---> O+ h
et que
f(c2 + h) - f(c2 ) 0
1.
! ' ( C2 ) -
g
h
lffi
h---> O -
� .
Là encore, puisque f est dérivable en c2 E ]a, b[ on a f' (c2 ) J; (c2 ) f� (c2 ) , = =
ce qui, compte tenu des signes de J; (c2 ) et de f�(c2 ) , implique que f'(c2 ) O = .
Dans tous les cas on a donc existence d'un réel dans l'intervalle ]a, b[ pour
lequel f' s'annule. 0
a - _ 1!:2
c = O
( 12)
Voir la proposition 16.1 p. 750.
768 Le théorème des accroissements finis
Remarques
f(l ) j(3) % mais il n'existe pas de réel c vérifiant f'(c) O L'hyp ot hèse
= = = .
7r
4
a=l 2 b=3
Fig. 4 Représentation graphique de f : X f-> ! arctan ( x�2) I ·
l'intervalle ]2, 3] et si l'on pose f (2) % alors on a une fonction dérivable sur
=
]2, 3[ pour laquelle f(2) f(3) mais il n'existe pas de réel c vérifiant f'(c) = O .
=
<I> (a) = f(a) _ f(b) - f(a) a = b f(a) - a f(b) f(b) f(b) - f(a) _
b = <I>(b) .
=
b-a b-a b-a
D 'après le théorème de Rolle, il existe donc un réel c E ]a, b[ tel que <I>' (c) = O .
Puisque
<I>' (c) = J ' (c) -
f(b
� = 2a) '
on en déduit qu'il existe un réel c E ]a, b[ tel que J ' (c) = �
f(b - f(a) c'est-à-dire
-a
tel que f(b) - f(a) = f' (c) (b - a) . Le théorème est démontré. D
a c c b
Remarques
1 . Dans l'énoncé de la proposition 16.9 , on peut remplacer « f est continue
sur I » par « f est continue en xo » car f étant supposée dérivable sur I \ { xo} ,
elle est automatiquement continue sur I \ { xo } .
2 . Sous les hypothèses de la proposition 16.9, on a lim x x o f'(x) = e = f' (xo) ;
-+
S oient a et b deux réels tels que a < b. On rappelle, c'est la définition donnée
page 591 , qu'une application f de [a, b] dans IR est croissante sur [a, b] si
Puisque par hypothèse f' est nulle sur ]a, b[, on a f'(c) = 0 et par conséquent
f(x2 ) = f(x 1 ) . Cette égalité ayant lieu pour tous réels x 1 , x 2 pris dans l'inter
valle ]a, b[, cela signifie que f est constante sur ]a, b[. Désignons par K cette
constante. Comme f est continue à droite en a, on a
t: Réciproquement , supposons que f' soit positive sur ]a, b[. Considérons deux
réels x 1 et x 2 dans [a, b] avec x 1 < x 2 . Par hypothèse f est continue sur [x1 , x2 ]
et dérivable sur ]x1 , x 2 [. D 'après le théorème des accroissements finis, il existe
un réel c dans l'intervalle ] x 1 , x 2 [ tel que
c i •J On rappelle que si f est croissante sur [a, b] alors - f est décroissante sur [a, b] et que si
f' � 0 sur [a, b] alors ( - f)' � 0 sur [a, b] .
Dérivabilité des fonctions réelles d 'une variable réelle 773
p age 607) .
Signalons que les résultats donnés ici s'étendent aux applications définies sur IR
(et pas seulement sur un intervalle compact [a, b]) .
16.3.2 Application à la recherche d'extremum
( l s) En d'autres termes un intervalle ouvert I de centre xo, voir la définition 3.10 p. 1 16.
774 Applications du théorème des accroissements finis
('Vx E ]xo - 'TJ , xo [ f(x) ? f(xo )) et ('Vx E ]xo , xo + TJ[ f(x) ? f(xo)) ,
autrement dit f(x) ? f(xo) pour tout x E ]xo - TJ, xo + TJ[. D 'après la défini
tion 16.6, on en conclut que l'application f admet un minimum local en x0.
Si on suppose que f' est positive à gauche de x0 et négative à droite de xo, alors
on vérifie, en utilisant un raisonnement similaire, que f admet un maximum
1
local en xo . D
EXERCICE 8 Un tracteur partant d'un point A situé sur une route rec
tiligne doit atteindre un point B situé dans un champ. Le tracteur va deux
fois plus vite sur la route que dans le champ. On suppose que le tracteur se
déplace sur la route et dans le champ à vitesse constante. La distance AC
est désignée par L et la distance C B par d. Déterminer le point D où le
tracteur doit quitter la route pour que le temps de parcours de A à B soit
minimal. On discutera la solution suivant les valeurs de L et d.
DÉFINITION 1 6 . 7
X Une application f de [a, b] dans lR. est dite convexe sur [a, b] si :
\i (x 1 , x 2 ) E [a, b] 2 \i>.. E [ü, 1]
f( >.. x 1 + (1 - >.. ) x 2 ) ( >.. f(x 1 ) + (1 - >.. ) f(x 2 ) .
X Une application f de [a, b] dans lR. est dite concave sur [a, b] si -f est convexe
sur [a, b] , c 'est-à-dire, si :
\i(x 1 , x 2 ) E [a, b] 2 \i>.. E [O, 1]
f( >..x 1 + (1 - >.. ) x 2 ) � >.. f(x 1 ) + ( 1 - >.. ) f(x 2 ) .
Exemple L'application f : x E lR. f-+ x 2 est convexe sur R En effet pour tout
(x 1 , x 2 ) E JR. 2 et pour tout >.. E [O, 1], on a
f( >.. x 1 + (1 - >.. ) x2 ) ( >.. f(xi ) + ( 1 - >.. ) f(x 2 ))
( >.. x 1 + (1 - >.. ) x 2 ) 2 - ( >.. x i + (1 - >.. ) x � )
>.. ( >.. - 1) (xi - 2x 1 x 2 + x�)
>.. ( >.. - 1) (x 1 - x 2 ) 2 .
Cette quantité est négative pour >.. E [ü, 1], donc, pour tout (x 1 , x 2 ) E JR.2 et
pour tout >.. E [ü, 1] on a
'D
f(x* ) - - - - - - - - - - - -
x*
Démonstration !'.:'. Montrons que la condition est suffisante. Supposons que f'
est croissante sur [a, b] et considérons deux réels x 1 , x 2 dans [a, b] avec x 1 < x2 ,
,\ E JO, 1 [ et x* = Àx 1 + (1 - -\)x 2 .
D 'après les hypothèses, l'application f est continue sur [x 1 , x*] et dérivable sur
]x 1 , x* [. D 'après le théorème des accroissements finis, n en déduit l'existence
d 'un réel c 1 E ]x 1 , x* [ tel que
f(x * ) - f(x 1 ) = (x * - x 1 ) J '(c 1 ) .
Comme x* - x i = ( 1 - -\ ) (x 2 - x 1 ) , le réel c 1 vérifie
f(x*) - f(x1 )
J ' (c i ) = .
(1 - >-) (x 2 - x 1 )
De même, d'après les hypothèses, l'application f est continue sur [x* , x2 ] et
dérivable sur ]x* , x 2 [. On en déduit, d'après le théorème des accroissements
finis, l'existence d'un réel c2 E ]x* , x 2 [ tel que
Puisque f ' est croissante sur [a, b] et que c2 > c 1 , on a f ' (c2 ) � f ' (c 1 ) , i .e.
f (x 2 ) - f (x *) f (x *) - f (x1 )
�����- � .
À (x 2 - x 1 ) ( l - À) (x 2 - x 1 )
On en déduit que pour tout (x 1 , x 2 ) E [a, b] 2 avec x 1 < x 2 , et pour tout
À E ]O, l [,
f ( Àx 1 + (1 - >.)x 2 ) :::;:: À J(x 1 ) + (1 - >.) J(x 2 ) .
Remarquons enfin que si x 1 = x 2 ou s i À = 0 ou À = 1 , l'inégalité de convexité
est trivialement vérifiée car on a dans ce cas
f ( Àx 1 + (1 - À)x 2 ) = À J(x 1 ) + ( 1 - À) f (x 2 ) .
O n en conclut que pour tout (x 1 , x 2 ) E [a, b] 2 et pour tout À E [O, 1] ,
f ( Àx 1 + (1 - >.)x 2 ) :::;:: À f (x 1 ) + (1 - >.) f (x 2 )
c'est-à-dire, d'après la définition 1 6 . 7 , que f est convexe sur [a, b] .
!'.:: Nous admettons que la condition est nécessaire. 0
COROLLAIRE 16.1 Soit f une application de [a, b] dans JR, continue sur [a, b]
admettant une dérivée seconde sur ] a, b[. Une condition nécessaire et suffisante
pour que f soit convexe sur [a, b] est que f " soit positive sur ] a, b[.
Soient f une fonction deux fois dérivable sur ] a, b[ et xo E ] a, b[. On dit que le
point M de coordonnées (x0 , f (x0)) est un point d 'in flexion du graphe de f si
l'on a f " (x0 ) = 0 et si f " change de signe au voisinage de xo . Dans ce cas,
d'une application convexe à gauche de x0 , l'application f devient une applica
tion concave à droite de x0 ou inversement (l6). Graphiquement, on dit que la
représentation graphique r change de concavité en IV!. Le sens de la concavité
donne une information utile pour le tracé de la représentation graphique d'une
fonction.
(l6) Pour différencier visuellement une fonction convexe d 'une fonction concave , on pourra
observer la forme de la représentation graphique de la fonction : si elle dessine les parois
d'une grotte ( « cave » en anglais ) c'est que la fonction est con-cave . Dessiner la repré
sentation graphique de x 1-> x2 qui est convexe et de x 1-> -x2 qui est concave à titre
d'illustration.
778 Applications du théorème des accroissements finis
' '
.. .-:: .. "
,,"; " ......,.,,
;
' ,.,: .. ;;..
/
__ ..
.. �-"·
- : , '' cordes
.)'°
.. cordes ,-:- ,. .. ",'
.. , ..,�.. -" , ,
,' '
-3 ,'
:
"
{
tout réel x on a f " (x) = sh(x) ce qui 3
implique que sh
J" (x) < 0 Si X < 0,
f " (O) = 0,
-1
(17)
On retrouve le théorème des accroissements finis en prenant g: x >--+ x dans l 'énoncé du
th éorème 1 6 . 3 .
780 Applications du théorème des accroissements finis
<18l
P ROPOSITION 16.14 (Règle de L'Hôpital )
Soient xo E lR et f , g deux fonctions réelles continues sur un voisinage de xo
1>
et dérivables < 9 au voisinage de Xo . On suppose que g' ne s 'annule pas au
voisinage de xo . On a
lim
x->xo
f '(x)
g' (x)
= e) lim
x->xo
f (x) - f (xo )
g(x) - g(xo )
=
f,
·
Exemples
1. Utilisons la règle de L'Hôpital pour calculer la limite en 0 de la fonction
<jJ : x � sin�J-x. Posons f : x � sin(x) - x et g : x � x 2 . On a f (O) = g(O) = O.
Les applications f et g sont continues et dérivables sur lR et
J': x f----t cos(x) - 1 , g1 : X f----t 2x.
(lB) L'HôPITAL, Guillaume, marquis de Sainte-Mesme (1661, Paris - 1704 , Paris ) . L'Hôpital
est un élève de Jean Bernoulli. Par suite d 'un arrangement financier avec J. Bernou lli ,
G. de L'Hôpital publie sous son propre nom des résultats démontrés par son maître. La
Règle de L'HôpitaJ est due à J. Bernoulli (1694) et est attribuée à tort à G. de L'Hôpital
qui la publie en 1696.
< 1 9 > Les applications f et g sont donc définies sur un intervalle ouvert V contenant xo. Ell es
sont continues sur V et dérivables en tout point de l'intervalle V sauf éventu ellement
en xo. De plus g' ne s'annule pas sur V.
<20>
L'intervalle est ]xo,x[ ou ]x,xo[ selon que x > xo ou que x < xo.
< 2 1 > D'après le théorème de Rolle : si pour un réel x E V\ {xo} on avait g(x) - g(xo) 0 cel a =
x2 J'(x) x
Puisque cos(x) - 1 o -- , on a- - o - - et limx _,o f' (x)/g' (x) = O. La
,.__, ,.__,
2 g' (x ) 4
Règle de L'Hôpital permet de conclure que limx _,0 ef>(x) = O.
2. Calculons la limite suivante :
1. argsh(x) - ln(l + J2)
lffi ---'-'-----'-----'--
x--> l x2 - 1
Soient f et g les applications définies sur � par f ( x) = argsh( x) et g ( x) = x 2 .
On a
f' (x) 1
et f(l) = ln( l + v'2), g(l) = l .
g ' (x) 2xv' l + x2
On en déduit que :
1. argsh(x) - ln(l + J2) 1. 1 1
lffi
x --> 1 x2 - 1
= J ill ----===
x --> l 2xv' l + x2 2\1'2 ·
EXERCICE 10 En utilisant la Règle de L'Hôpital, calculer
ex 2 +x - e2x
lim1 .
x--> cos(�x)
Les fonctions polynomiales étant les fonctions les plus faciles à évaluer numéri
quement, on a souvent recours à l'approximation d'une fonction quelconque sur
un intervalle donné par une fonction polynomiale. C'est par exemple cette ap
proche qui est utilisée dans la construction de certaines méthodes d'intégration
numérique, voir la section 18.4.3. Parmi les différentes méthodes d'approxima
tion d'une fonction par une fonction polynomiale, la méthode de référence est
la méthode d'interpolation de Lagrange que nous présentons dans cette section.
(2 3l Cela est dû à la présence du terme cos ( l / x ) qui n ' a pas de limite quand x tend vers O.
782 Applications du théorème des accroissements finis
I'
,,
1 1 1
I
1 Y2 11
1
1
Yn
1Y11 , :1
1
,
I'
Pn
'
1 1 I'
Yn-l,,. 1,
'
, Yo ,, ,,
1
1
\1 I 1
1 /
,
I'
,
I I
1
1 1
'I
'- I
J\
f
a= xo X I X z Xn-l Xn =
{
a . . estn
défini par les relations P n (xi) =f (xi) pour tout i E {O, . . . , n } . Les coefficients
ak ,k E {0, . . . , n } sont donc solutions du système linéaire
ao + a,xo + a,xfi ++ .. .. .. ++ an x� f (xo)
(S)
llQ + a 1 X 1 + llz Xt lln X I f(x 1 )
ao + a 1 Xn + a z x; + . . . + an x� f (xn)
qui admet l'écriture matricielle = F où
MU
ao f(xo) XXoI xxô1z xX�n1
() ( ) c )
U=
a 1 F=
f(x1) et M . .
lln f(xn) � Xn xnz xnn
La matrice M est appelée matrice de Vandermonde < 24 ) . La proposition 16. 15
nous assure que la matrice de Vandermonde est inversible et que le système
linéaire (S) admet une unique solution. Une autre méthode pour démontrer
que le système linéaire (S) admet une unique solution consisterait à établir que
le déterminant de la matrice de Vandermonde est non nul.
À titre d'illustration, considérons la fonction sinus sur l'intervalle [-n, n] et dé
terminons son polynôme d'interpolation de Lagrange aux nœuds -n, 0, n -�, �,
en ayant recours à MAP LE. Le programme MAPLE suivant calcule le polynôme
f
d'interpolation de Lagrange de la fonction aux noeuds spécifiés dans le ta
bleau x. Il dessine la représentation graphique de ainsi que celle de sonf
polynôme d'interpolation de Lagrange. On pourra très facilement explorer le
comportement de l'interpolation de Lagrange en modifiant dans le programme
l'expression de f et celle des noeuds d'interpolation.
> restart : with ( l inalg) :
> f : =x -> s in ( x ) : #Les donnée s du problème
n : =4 :
x : = [ - Pi , - P i / 2 , 0 , Pi / 2 , Pi] :
> F : = [ s eq ( f ( x [ i ] ) , i= 1 . . n+ 1 ) ] ; #Le s e c ond membre du système l inéaire
F := [O, - 1 ,0, 1 , 0]
(24)
Alexandre VANDERMONDE (Paris, 1735 - Paris, 1 796 ) .
784 Applications du théorème des accroissements finis
1 - 7r 7r2 -7r3 7r 4
1 - 7r l 7r2 _ l8 7r 3
� ...!.
16 ..
7r 4
4
M := 1 0 0 0 0
1 l2 7r l 7r2 l8 7r
4
3 ...!.
16 ..
7r 4
1 7r 7r 2 7r 3 7r 4
> U : =evalm ( inver s e ( M) &*F) ;
8
U : = [O, 7r , O,
3
- 387r3' ü ]
> P : =x-> sum ( U [k+ 1 ] * x - ( k ) , k=O . . n) :
> P (X) ;
�X-
3 7r
_!_X
3 7r 3
3
> plot ( [f ( t ) , P ( t ) ] , t=x [ 1 ] . . x [n+ 1 ] , l inestyle= [DASH , SO LID] ) ;
-3 -2 -1
-1
La fonction polynomiale
nœuds x0, x1, ... , Xn Pn
prend les mêmes valeurs que la fonction f aux
et « approche » f entre ces points. Pour estimer l'erreur
tel que
pour tout i { 1 , . . . , p} alors il
= O ».
]co, cp [ ]a, b[. La propriété est donc vraie pour l'entier (p + 1 ) et la récurrence
c
est achevée. D
Démonstration Pour t E [a, b] fixé, t tt {Xi 1 0 :::;; i :::;; n}, on note c* le r éel
défini par la relation f(t) - Pn(t) c* IIn+l (t) et on considère l'application
=
On a ainsi
n+ n+
g( l)((t) = f( l)((t) - c* (n + 1)!
J(n+l)(()
et par conséquent c* =
)
(n + 1.
: . On en déduit que
(n + l)!
On a ainsi établi que pour tout t E [a, b] , il existe un réel (t E]a, b[ tel que
Rappelons ( voir p. 596) que si <P désigne une application bornée sur un interval le
[a, b] , on note ll<Plloo la borne supérieure de l<PI sur [a, b] :
ll<Plloo = sup l</J(x)I.
xE[a,b]
P4 3�X - 3!3 X3 .
= On a de manière évidente sin (n +l )
nôme Ils a pour expression
Il = 1 . Le poly
l oo
Ils= (X + 7r)(X + �)X(X - 7r)(X - �).
Sur l'intervalle [-7r, 7r] la fonction polynomiale Ils admet des extrema locaux
en les réels a tels que II�(a) = O. Le polynôme II� a pour expression
Œ1 =-
7f
2
3 /145
2 + --w ,
On a
788 Applications du théorème des accroissements finis
On en conclut que
i�i)I 0.289.
l J - P4 l oo � IIh �
< 2 7 > RuNGE, Carl ( 1 856, Brême -1 927, Géittingen) . Mathématicien et physicien allem and qu i
a notamment développé avec M. Kutta une des méthodes de résolution numériq ue pour
les équations différentielles les plus utilisées, la méthode de Runge-Kutta.
Dérivabilité des fonctions réelles d'une variable réelle 789
On voit très nettement l'écart important entre la fonction sinus et son polynôme
d'interpolation de Lagrange aux extrémités de l'intervalle -7r, 7r . [ ]
1 6 .4 La formule de Taylor-Lagrange
Nous avons déjà rencontré lors de l'étude des polynômes une relation appelée
« formule de Taylor » (voir le théorème 6.3 page 240) qui indique que si
polynôme de IR[X]
de degré et n a, b
deux réels alors
un P
P(b) = L,=On p( kk)!(a) (b - a)k .
k
Cette formule admet une généralisation dans le cas des fonctions non nécessai
rement polynomiales.
f(b) LJ __
k=O k ! (n + 1)!
Démonstration Nous allons supposer que a < b, le cas où b < a nécessite
seulement d'adapter les notations. Pour À E IR, considérons les applications u
v.x
et définies sur [ a , b] par
u x
( ) = f(b) -
n J (k) ( ) (b x)k et ( ) = ( ) - À (b - x)n+l
""" __
x
- V>. x u x '
kL=O k ! (n + 1) .
(28)
Il s'agit de l'intervalle ]a, b[ ou de l'intervalle Jb, a[ selon que l'on a a< b ou a > b.
790 La formule de Taylor-Lagrange
L
n ( J ( k) ( x ) J(k+l) ( x )
u ' ( x) = - J' ( x) +
k=l
n
( k - 1) !
( b - x) k-l -
k!
n ( k+l) ( x )
( b - x) k
)
J( k) ( )
= - J' ( x) + L �
( k - )!
( b - x) k - l _ LJ
k!
( b - x) k
k=l k=l
n- 1 l n
(H ) J (k+l) ( x )
= - J' ( x) + L J
f!
( x)
( b - x)e - L k!
( b - x) k
f=O k=l
J (n+ l
) ( x)
=- 1 ( b - x)n .
n.
[::::: Puisque u est dérivable sur ] a , b [, l'application v;. est dérivable sur ] a , b [ et a
pour dérivée
, ( b - x)n _ J(n+l) ( x) , ( b - x)n
v ';. ( x ) = u ' ( x ) + A 1 = 1 ( b - x )n + /\
n. n. n 1.
n
= (>. - J(n+ll ( x))
(b - )
n.
. �
Par ailleurs, on a
( b - a)n+l
v;. ( b ) = 0 et v;. ( a) = u ( a) - ,\ .
( n + l)!
Le paramètre ,\ étant quelconque, choisissons de lui assigner la valeur ,\ * pour
laquelle V;.• ( a) = 0, c'est-à-dire
' ( n + 1) ! ( n + 1) !
! ( b )_�
( J ( k) ( a) _ k
A* =
( b - a )n+l
u ( a) =
( b - a)n+l L
k =O
k!
( b a) .
)
L'application v;.• est continue sur [ a , b] , dérivable sur ] a , b[ et vérifie ( par le choix
qui vient d'être fait pour la valeur du paramètre,\) la condition V;.• ( a )= V•;. ( b).
D'après le théorème de Rolle, il existe c E] a , b [ tel que v \. ( c) = O. On a les
équivalences suivantes
(,\* (b
� ! c)
n
v \. ( c) = 0 {=:::? - f (n+l) ( c)
,\ * = J(n+l) ( c)
) =0
( n + 1) ! ( � J( k) ( a ) ( b - a) k = f (n+l) ( c)
( b - a)n+l
n ( k)
J ( b ) -
L
k=O
k! )
J ( a) ( b - a )n+l (n+l)
f ( b ) = '"""' __ ( b - a) k + f ( c) .
L k! ( n + l)!
k=O
Dérivabilité des fonctions réelles d 'une variable réelle 791
Remarques
J (n+l ) (c)' (b-at+1
1 . Le terme est appelé reste de Taylor-Lagrange d 'ordre n
f a. (n + 1).
de en
2. On retrouve pour la formule de Taylor-Lagrange d'ordre 0, la formule des
accroissements finis.
classe C00 sur ]R + car la fonction logarithme est de classe C00 sur [1, + oo[.
Appliquons la formule de Taylor-Lagrange à l'ordre 2 en prenant b = x et
a = 0 il existe un réel c E J O, x[ tel que
:
f(x) = f(O) + xj'(O) + �x2 J" (O) + !x3 jC3l (c) = x - �x2 + J ( l !c) 3 x3 .
Puisque x E ]R + et que c E JO, x[, la quantité J ( i !c) 3 x 3 est positive. On en
déduit que
ln( l + x) x - �x 2 . �
ln(l + x) x - �x 2 + �x 3 .
�
> P : =x-> x - x - 2 / 2 :
> Q : =x-> x - x - 2 /2+x-3/3 :
> f : =x-> log (i+x) :
> p lot ( [f ( x ) , P ( x ) , Q ( x ) ] , x=O . . 2 ) ;
792 La formule de Taylor-Lagrange
Formule de Taylor-Maclaurin
sur [a, aa + h] h
admettant une dérivée d'ordre (nj + ]a, a + h[.
Soient un réel, un réel strictement positif et une fonction réelle de classe en
1) sur La formule
de Taylor-Lagrange indique qu'il existe un réel c E ]a, a + h[
tel que
k
Le réel c de l'intervalle ]a, a+ h[ s'écrit de manière unique sous la forme a+Bh
c =
k=O k!
On vérifie sans peine que pour tout k E N avec 0 � k � non a
On peut donc s'attendre à ce que pour n assez grand, la fonction polynomiale
p(k) (a) j<kl (a).p
=
Supposons que la dérivée (n+ 1 )-ième de f sur l'intervalle I soit bornée par le
réel positif supposons que
lvl, i .e.
E JR + \fx E I
3M
Cette quantité est appelée la borne d 'erreur absolue. Cette erreur est petite
si M n'est pas trop grand et si a contrario n est choisi suffisamment grand. À
titre d'exemple, considérons la fonction sinus sur l'intervalle [O, 1] . On vérifie
par récurrence que
\fn E N* \fx E lR f (n+l ) (x) = sin (x + (n+ lH).
794 Applications de la formule de Taylor-Lagrange
X-� X3
6
> berr : = x - > x - ( n+1) / (n+1) ! :
> plot ( [f ( x ) ,p ( x ) ] ,x=O . .Pi,y=-1 . . 1);
> plot ( [berr ( x ) ,abs ( f (x) -p (x))],x=O..Pi) ;
2,5
y 0,5
1,5
-0,5
0,5
-1 o-i-.-...,..,.,.....,...;::;::;:.����
0 0,5 1,5 2,5
bonne lorsque la distance entre les réels x et a croit car le terme (x a)n+1 de
On remarquera que pour une valeur de n fixée, l'approximation devient moins
-
vient prédominant. C 'est ce que l'on observe avec l'approximation de la fon ction
sinus sur l'intervalle [O, 7r] .
16.5.2 Position d'une courbe par rapport à sa tangente en un point
O n a donc
u(x) = j (v) (cx) (x - xo)".
1
V.
-
f(xo) ----- - ---- ------ --
- -- --- -
f (xo) -------------- - -
Xo Xo
Fig. 9 Cas v pair et j<"l(xo) > O. Fig. 10 Cas v pair et j<"l(xo) < O.
(29)
Voir la proposition 13 . 16 p. 620.
796 Applications de la formule de Taylor-Lagrange
r> Supposons que v est impair. Dans ce cas (x -xoY change de signe en x0.
1. Si f(v)(xo) > 0, alors u > 0 six> xo et u < 0 six < xo. La représ ent ation
graphique r est au-dessous de sa tangente en A pour x < xo et au-dessus
de sa tangente en A pour x> x0, voir la figure 1 1 .
2. Si f(v)(xo) < 0, alors u < 0 six> xo et u> 0 six < xo. La représent ation
graphique r est au-dessus de sa tangente en A pour x < xo et au-dessous
de sa tangente en A pour x> xo, voir la figure 12.
f(xo)
Xo Xo
Fig. 11 Cas v impair et j<v) ( xo ) > O. Fig. 12 Cas v impair et j<v) ( x0 ) <O.
Exemples
1. Considérons la fonction sinus hyperbolique et x0 = O. On a v = 3 car la
fonction sinus hyperbolique admet en 0 pour dérivée ch(O) = 1, pour dérivée
seconde sh(O) = 0 et pour dérivée troisième ch(O) = 1. La tangente en 0 a pour
équation y = x. On est donc dans la situation correspondant au troisième cas :
la représentation graphique de la fonction sinus hyperbolique est au-dessous
de sa tangente à l'origine pour les valeurs négatives de x et au-dessus de sa
tangente à l'origine pour les valeurs positives de x.
2. Considérons la fonction f: x 1-4 (x-1) e x et x0 = 1. On a f(l) = 0, f'(l) e =
4 1
i
i
3
i
y ,
2
i
i
i
t
-2 -1 2
EXERCICE 13 Soit f une application dérivable sur ]O, 1 [ telle que f(O) = 0 et
f( l) = 1 et admettant une dérivée à droite nulle en 0 et une dérivée à gauche
nulle en 1 . On souhaite montrer que cette application admet un point fixe dans
l'intervalle ]O, 1 [ c 'est- à- dire montrer qu 'il existe a E ]O, 1 [ tel que f(o:) = a.
1 - Donner un exemple de fonction vérifiant les hypothèses de cet exercice.
2 - Soit g l 'application définie sur JO, 1 [ par
g(x) =
f(x) _
f(x) -
1.
X x-1
Calculer Iim x _,o+ g(x) et limx _, 1 - g(x) ; en déduire que g est prolongeable par
continuité sur [ü, 1] .
3 - Montrer qu 'il existe a E ]O, 1 [ tel que
f(o:) f(o:) - 1
0: o: - 1
En déduire que f(o:) = a.
4 - Montrer qu 'il n'y a pas nécessairement unicité du point fixe en donnant un
exemple de fonction vérifiant les hypothèses de cet exercice et possédant deux
points fixes (on pourra s 'intéresser aux fonctions polynomiales).
798 Exercices de synthèse
Soi t f une fonction de classe C2 sur [ a , b] véri fiant les condition s suivante s :
f ( a)< 0, f ( b) > 0 et pour tou t réel x E [ a , b] f'( x) > 0 et f" ( x) > O.
3 - Montrer qu'il existe un unique réel c E] a , b [ tel que f ( c) = O .
4 - a} Montrer que g" ( x) > 0 pour tout x E [ a , b]. En déduire que g ne s'annule
pas sur ] a , b [ (on pourra utiliser un raisonnement par l'absurde et le théorème
de Rolle}.
b} Montrer qu'il existe Xo E] a , b [ tel que g'( xo) = O . En déduire que g est
négative sur [ a , b] (on pourra utiliser la formule de Taylor-Lagrange).
c} Montrer que Po( c) > 0 et conclure que le réel c 1 vérifie : a< c 1 < c.
On con sidère la suite ( cn)nEN* définie à partir de c1 par récurrence de la mani ère
suivante. On note Pn l 'unique fonction polynomiale de degré 1 telle q ue