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Université d’El Salvador 2e semestre 2018

Faculté des Sciences humaines Cours de Littérature française I


Département des Langues étrangères
Licence en Langues modernes : spécialité français et anglais Responsable : M.LÓPEZ VÁSQUEZ

RECHERCHE ET RAPPORT FINAL

Objectif de l’activité : Analyser huit fables écrites par Jean de La Fontaine, en 1668, et vérifier si le
texte est d’actualité, en 2019, avec la situation de la population salvadorienne
Document à travailler : Les Fables, de Jean de La Fontaine
Date limite à présenter : Le 18 novembre 2019, à minuit
Travail à faire : - Les étudiants devront chercher des collègues pour former une équipe de
travail, si l’on ne veut pas travailler tous seuls. On peut travailler en tandem,
en trio ou, maximum, inclure quatre étudiants.
- On va rédiger un document logique et cohérant exposant une comparaison
entre la réalité de la société salvadorienne, en 2019, et le contenu des fables à
choisir. On doit y repérer des problèmes sociaux, économiques, éducatifs,
religieux, politiques, environnementaux, ou d’autres qui concernent la
population du pays et les associer avec l’apologue.
On va compléter la grille se trouvant dans le document guide du rapport final.
- Le document à rendre doit contenir une présentation de la tâche faite, une
introduction concernant les données principales de la biographie du fabuliste
et du genre littéraire de la fable, ainsi que des arguments et des exemples.
Dans la conclusion, vous devez exprimer votre/vos point(s) de vue.
- La fable ne devra pas être répétée par aucun groupe. C’est pour cela qu’on
vous demande de communiquer votre choix, le plus tôt possible sur la fiche à
remplir et à rendre au professeur.
- Pour laisser constance de votre travail fait, vous devez l’envoyer par courriel.
- Vous devez être créatifs pour titrer votre composition. Soyez originaux !

Mise en page : Texte écrit à l’ordinateur en utilisant une talle de 12 points, Times New
Roman, interligne de 1,5. Utilisez un logiciel Word en français, pas de PDF.
La première page doit contenir les généralités de l’Université d’El Salvador, et
le reste du document doit être numéroté.
Critères d’évaluation : Il faut considérer que le pourcentage de cette activité de production écrite est le
10% de la note totale, selon le programme :
1. Fiche technique des fables choisies 1%
2. Capacité à exprimer la pensée critique et analytique 4%
3. Cohérence et cohésion textuelle dans tout le document 2%
4. Respect de l’orthographe lexicale et de la construction des phrases 1%
5. Maîtrise du vocabulaire et de la grammaire dans le texte 1%
6. Respect des consignes : date de remise, mise en page, etc. 1%
Guide du rapport final

Page 1 : Il faut présenter les généralités, toutes en majuscules :

UNIVERSITÉ D’EL SALVADOR


FACULTÉ DES SCIENCES HUMAINES
DÉPARTEMENT DES LANGUES ÉTRANGÈRES
LICENCE EN LANGUES MODERNES : SPÉCIALITÉ FRANÇAIS ET ANGLAIS

RAPPORT FINAL PRÉSENTÉ PAR


NOM COMPLET DE L’ÉTUDIANT NUMÉRO DE CARNET
NOM COMPLET DE L’ÉTUDIANT NUMÉRO DE CARNET
NOM COMPLET DE L’ÉTUDIANT NUMÉRO DE CARNET

ÉTUDIANTS DU COURS DE LITTÉRATURE FRANÇAISE I – GROUPE 00

CITÉ UNIVERSITAIRE, LE 18 NOVEMBRE 2019

Page 2 : Index : Vous devez montrer sur une seule page tous les contenus exposés

Page 3 : Présentation : Vous devez écrire à quoi la tâche faite consiste, quelles sont les parties qui la
composent, etc.

Page 4 : Introduction : Il faut que vous présentiez de la théorie concernant le genre littéraire de la fable
et des données concernant les aspects les plus importants de la biographie du fabuliste

Page 5 : Fiche technique : Vous devez présenter un résumé du devoir en complétant la fiche suivante

Fiche technique des Fables


n° fables morale énonciation problème identifié
1
2
3
4
5
6
7
8

Pour compléter le tableau ci-dessus, il faut considérer les aspects suivants :


- Écrire le nom de chaque fable et présenter la morale : si elle est explicite, il faut la
transcrire ; sinon il faut la déduire.

- Pour le cas de l’énonciation, il est nécessaire de présenter seulement les personnages et les
marqueurs temporels et spatiaux.
- Dans le cas de la problématique identifiée, il convient seulement de mentionner la/les
catégorie(s) qui est/sont signalée(s) dans la fable : c’est-à-dire écrire le type de problèmes
sociaux, économiques, éducatifs, religieux, politiques, environnementaux ou d’autres
présents dans la fable.

Pages 6, 7 et 8 : Comparaison argumentative et analytique


Ayant déjà identifiés les problèmes que le fabuliste critique, vous devez rédiger votre texte
qui va comparer la réalité de la société salvadorienne, de nos jours, avec le contenu des
fables choisies.

En présentant votre comparaison, vous ne devez pas dépasser les quinze lignes, les exemples
inclus.

Votre texte doit être cohérent et logique, respectant l’accord entre le sujet et le verbe, ainsi
que les accords en genre et en nombre dans le groupe nominal.

C’est obligatoire l’usage à bon escient le point et la majuscule, et l’écriture correcte des
mots.

N’oubliez pas d’utiliser de manière appropriée les constructions des phrases.

Page 9 et 10 : Conclusions
Vous devez exprimer votre/vos point(s) de vue. Le nombre de conclusions peut être variable
selon vos analyses.

Bon courage !
Voici un autre exemple d’analyse :
Fable : Le Renard et le Bouc

Dans cette fable les deux animaux sont représentatifs de caractères humains, comme à l’accoutumée, et
le fabuliste utilise toutes les ressources de la langue pour faire vivre la scène. La présence du renard
indique, avant même de commencer, qu’il y aura un trompeur et une victime.

Le renard est présenté comme Capitaine, il est d’avance celui qui commande, qui est capable de prendre
des décisions avisées pour se tirer d’un danger. Le bouc au contraire n’est que son ami, il n’existe que
par rapport au renard. Il n’est présenté que physiquement: affublé de cornes, élément qui porte toujours
à rire. Cet attribut est particulièrement mis en valeur par la position en fin de vers.
«Capitaine Renard allait de compagnie
Avec son ami Bouc des plus haut encornés»

Dans ce cas-là, les allitérations donnent un fond sonore à ce tableau des deux amis: on les entend
trottiner sur le chemin: [k] [p] [t] (capitaine) [d][k] [p] (de compagnie) [k] [b] [k] (avec, bouc) [d] [p] [t]
[k] (des plus et la liaison de haut avec encorné).
Les deux caractères sont fondamentalement opposés (c’est l’union de la carpe et du lapin), on comprend
tout de suite que ça ne va pas marcher.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L’autre était passé maître en fait de tromperie.

Le premier vers laisse le regard se déplacer le long du nez de l’animal et s’arrêter net sur ce dernier mot:
on ne va effectivement pas plus loin. Le renard a un titre: « maître », un peu comme si aujourd’hui on
parlait de « master » de tromperie. Il est classé socialement.

Ces deux-là partent en randonné sans emporter de l’eau. Le problème est rapidement posé. Ils ont soif au
début du vers et ils se retrouvent dans le puits à la fin, sans avoir pris le temps de réfléchir.
« La soif les obligea de descendre en un puits. »

Il leur faut ensuite le temps de deux vers pour boire. C’est long. La Fontaine fait durer le plaisir en
ajoutant le long adverbe « abondamment », en intercalant « tous deux » et en conjuguant le verbe à un
temps composé.
« Là chacun d’eux se désaltère.
Après qu’abondamment tous deux en eurent pris, »

Nul doute que le renard a bien utilisé ce temps puisqu’il prend la parole juste après.
« Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, Compère !
Ce n’est pas tout de boire ; il faut sortir d’ici. »

Là le bouc est bien ennuyé car il n’y avait pas du tout pensé. En bon vendeur, le renard donne de
longues explications détaillées et « techniques » au bouc. Le renard, c’est un peu Mc Gyver, on dirait
qu’il sort une fiche technique de sa poche : pour venir à bout des cinq étapes de « construction », il faut
être deux personnes, dont si possible un bouc.
« Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi »
Comme le bouc nous a été présenté, on a l’impression que ces détails lui passent bien au-dessus de la
tête et que cela le fatigue et l’éblouit à la fois. En plus, il fait en même temps ce que le renard lui dit et
c’est bien assez pour sa pauvre cervelle. Il faut tout lui dire dans les détails, il ne comprend rien et obéit
point à point.
« Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
Je grimperai premièrement ;
Puis sur tes cornes m’élevant,
À l’aide de cette machine »
Tout d’un coup, la solution est là.
« De ce lieu-ci je sortirai, »

On a bien suivi jusqu’ici mais là, les explications techniques manquent un peu. C’est bête, Renard a
égaré la fiche technique pour le bouc, mais il va la retrouver, rien de grave.
« Après quoi je t’en tirerai. »

Mais comme il n’y a plus de problème, plus besoin de se creuser la cervelle, le bouc est content et
admire son compagnon.
« Par ma barbe, dit l’autre, il est bon ; et je loue
Les gens bien sensés comme toi. »

Très franchement, il avoue qu’il n’aurait pas trouvé. Au moins, il n’est pas complexé. N’oublions pas
que boucher vient de bouc. À l’époque, le bouc est de la viande de boucherie.
« Je n’aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l’avoue. »

La fin est attendue. En fait, la fiche pour le bouc n’a jamais existé.
« Le Renard sort du puits, laisse son Compagnon, »

Et le renard en rajoute un peu. Cela n’est pas sans rappeler certains politiciens payés sur nos deniers et
qui disent ensuite dans de beaux discours que si certains sont dans la misère, ils ne doivent s’en prendre
qu’à eux-mêmes. Ce sont des gens qui ne sont rien et qui n’ont pas les qualités nécessaires pour réussir.
« Et vous lui fait un beau sermon
Pour l’exhorter à patience.
Si le Ciel t’eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n’aurais pas à la légère
Descendu dans ce puits. Or adieu, j’en suis hors ;
Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts ;
Car, pour moi, j’ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin. »
Et enfin la morale termine la fable:
« En toute chose il faut considérer la fin. »

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