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Les stratégies

Une stratégie de substitution des importations à l’optimisation des exportations :

Le gouvernement a en effet judicieusement su tirer parti de la manne pétrolière pour faire


franchir au pays un bon bout de chemin sur la voie de l’industrialisation. Pour cela, il a
essentiellement eu recours à une classique stratégie de substitution des importations
concentrée sur la production de biens de consommation et confortablement développée
à l’abri d’imposantes barrières protectionnistes.
L’Indonésien accélère sa feuille de route vers l’industrie 4.0 :

L’Indonésie a défini un plan pour l’industrie 4.0 sous le nom "Making Indonesia 4.0", une
orientation générale pour le développement de l’industrie nationale, qui se concentrera
sur cinq secteurs de production et sera mis en œuvre via dix initiatives nationales.Selon
les calculs, le succès du plan "Making Indonesia 4.0" peut contribuer à augmenter la
croissance du PIB réel de 1-2% par an, passant de 5% à 6-7% par an pour la période 2018-
2030.
"Making Indonesia 4.0" créera également entre 7 et 19 millions d'emplois d'ici 2030 dans
les secteurs manufacturiers et non manufacturiers, grâce à une demande d'exportation
accrue,Les cinq principales technologies qui soutiendront la mise en œuvre de l’Industrie
4.0 en Indonésie sont l’Internet des Objets (IoT), l’Intelligence Artificielle (IA), l'Interface
Homme-Machine (IHM), la robotique et la technologie de capteurs, et les technologies
d’impression.

L’Indonésien va interdire les exportations du nickel à partir de janvier 2020 :

L’Indonésie cesserait d'exporter du nickel à compter du 1er janvier 2020, afin d'accélérer
l’industrie métallurgique alors que ses réserves de nickel seraient limitées, a annoncé
lundi 2 septembre le ministère indonésien de l'Énergie et des Ressources minérales. La
date est antérieure de deux ans au plan initial du gouvernement visant à interdire les
exportations de nickel en janvier 2022, l’interdiction des exportations de nickel était
conforme au plan national d'accélération de la création de fonderies afin que l'Indonésie
puisse vendre des produits à base de nickel à forte valeur ajoutée tels que les aciers
inoxydables. L’Indonésie dispose d’une réserve d'environ 698 millions de tonnes de
minerais de nickel, qui pourrait être extraites au cours des sept à huit prochaines années.
Le pays en a exporté 38 millions de tonnes entre janvier et juillet de cette année, ce pays,
qui était le premier producteur mondial de nickel en 2018 avec 560.000 tonnes, dispose
d’une réserve potentielle de 2,8 milliards de tonnes. L’Indonésie compte actuellement 11
usines de traitement de nickel et envisage d'en construire 25 autres pour porter sa
capacité totale de production à 81 millions de tonnes.
Les forces :
 L’industrie minière du pays comprenait principalement l’extraction du pétrole et
du charbon, le souffre, le nickel.
 L'industrie contribue à environ 39,37% du PIB et emploie 21,6% de la population
active.
 Le secteur industriel comprend la fabrication de textiles, de ciment, d’engrais
chimiques, de produits électroniques, de pneus en caoutchouc, de vêtements et
de chaussures (la plupart d’entre eux étant destinés au marché américain).
 La transformation du bois est également une activité majeure dans la mesure où
le pays est l'un des plus gros producteurs de bois au monde.
 La mise en œuvre du système FLEGT d'application des réglementations forestières
entre l'Indonésie et l'Union européenne (FLEGT) pour lutter contre l'exploitation
illégale des forêts progresse et l'Indonésie est devenue le premier pays au monde
à bénéficier d'une exemption de filtrage permettant de s'assurer que son bois est
conforme aux règlementations de l'Union européenne.
 3,3 millions d'hectares de forêts indonésiennes sont certifiés, dont 2,2 millions
d'hectares sont des concessions forestières naturelles.
 La principale caractéristique du processus d’industrialisation indonésien est sa très
forte orientation vers le marché domestique. De fait, les principales sources de la
croissance industrielle du pays ont été l’augmentation de la demande intérieure et
la substitution d’importations.
 La forte accélération de la croissance industrielle s’est tout naturellement
accompagnée d’une importante diversification de la structure du secteur
manufacturier
 L’Indonésie émergeant lentement depuis 1987 pour la première fois de son
histoire comme un exportateur substantiel de certains produits intermédiaires
(contreplaqué, ciment, engrais chimiques) et même de quelques biens de
consommation (vêtements, meubles, cigarettes)

Les faiblesses
 Le pays continue à fortement dépendre des importations pour une bonne partie
des biens intermédiaires métalliques et surtout pour presque tous ses biens
d’équipement.
 La chute des prix du pétrole
 La libéralisation d’un système économique hyper-bureaucratique devenu un
obstacle majeur au développement de l’industrie nationale
 La croissance économique a ralenti ces dernières années, en raison du tassement
de la demande internationale, la baisse des prix des matières premières et de la
faible hausse des investissements découlant en grande partie de l’aggravation des
incertitudes vis-à-vis de la réglementation.
 L’existence du goulet d’étranglement au niveau des infrastructures de logistique
et de transport ainsi que les infrastructures du secteur électriques.
 La faiblesse des prix des produits de base à l’exportation et le ralentissement de
la croissance
 Des mesures protectionnistes qui limitent l’ouverture aux échanges.
 La sous-exploitation et la mauvaise gestion des ressources sont à l’origine du
déclin du secteur énergétiques.
 La faiblesse des recettes fiscales impacte négativement sur les investissements
publics, notamment les investissements en matière d’infrastructures (logistiques,
énergies), avec un niveau élevé des dépenses contraintes à l’instar des subventions
(énergiques, alimentaires).

Conclusion
Une sauvegarde des intérêts futurs implique certainement que le gouvernement, tout en
adoptant résolument une voie plus libérale, continue à développer certaines branches
industrielles clés à coups de substitution des importations, de subventions et de
protections provisoires. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, c’est plutôt
dans le dosage subtil des stratégies que dans les solutions toutes faites qu’il faut chercher
le salut. Finalement, quel que soit le compromis qui émerge, il faut être conscient du fait
que le succès de la politique industrielle indonésienne passe nécessairement par une
réforme drastique du système d’éducation et de formation professionnelle. Comme dans
beaucoup d’autres pays, l’immense fossé qui sépare encore le monde de l’éducation du
monde du travail reste un obstacle majeur pour un développement harmonieux.

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