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H" 73 — 52"* Année Samedi 29 Mars 1941

La Sentinelle
E» CHAUX-DE-FONDS, P ire IOS L e n u m é r o ? *10 e t
ABONNEMENTS
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Chèques po sta ü x IVb 313 Quotidien socialiste R éclame Fr.OJSO

L'EXTENSION DES CULTURES AI D A N E M A R K VTsin c h o ij& z A m t...

L’affectation obligatoire La d ign ité d u ro i Lord Halifax, actuellem ent ambassadeur de


Grande-Bretagne aux Etats-Unis, n’a jamais eu
de la main-d’œuvre Les rois sont comme les autres hommes. Ils ont m ents pour élever des poules e t des cochons en
la réputation d ’être un rigolo ; bien au contraire.
Cependant, ses dernières déclarations ont jeté
une douche froide sur les naïfs qui s'im aginent
leurs défauts et leurs qualités, leurs joies et leurs grande quantité.
Les travaux agricoles ont commencé dans la que la fin de la guerre est pour après-demain.
malheurs. En cette époque d'événements rapides, La population garde son jugement libre et les
plaine, et à la M ontagne ils ne ta rd e ro n t pas A près avoir répété que les Britanniques étaient
notre génération au ra vu des rois détrônés, des divers partis collaborent au m inistère Stauning,
à reprendre. Les plans d 'extension des cultures certains de la victoire, lord H alifax a déclaré que
rois exilés, des rois prisonniers, des rois sans présidé p a r les socialistes. Le chef conservateur
vont avoir leurs effets dans le domaine de la plus l'aide américaine serait importante, moins là
caractère et des rois courageux. M oeller s'est acquis une large popularité p a r ses
m ain-d’œ uvre. La dem ande ira en croissant à durée de la guerre serait longue et il a ajouté que
Parm i les derniers, celui du Danem ark est une discours publics contre les nazis, dont il existait
m esure que la saison av ancera e t les spécialis­ la Grande-Bretagne lutterait vingt ans, s’il le
des figures intéressantes du tem ps actuel. Cour­ déjà une branche danoise avant la guerre, sans
tes prévoient qu'environ 30,000 travailleurs se­ fallait, pour être victorieuse.
tois et digne envers les m ilitaires étrangers qui com pter la m inorité allem ande de la région fron­
ro n t nécessaires aux périodes de « pointes » On ne nous demande pas notre avis, bien sûr,
occupent son pays, il défend la C onstitution avec tière. mais, à première vue, une guerre de vingt ans n’a
dans l’agriculture. Les autorités d'occupation dem andèrent que ce
une patience opiniâtre et non sans succès, car, en rien d ’encourageant. D’abord, le record ne serait
Un certain nom bre de travailleurs ont déjà été député fût exclu du parlem ent, après une tournée
ce monde, il y a toujours eu deux forces, l'une même pas battu, puisqu’il y a eu la guerre de cent
envoyés à la cam pagne, d 'au tres le sero nt au de conférences particulièrem ent vives dans le
m atérielle e t l’autre morale, qui est beaucoup plus ans ; ensuite, la perspective de nous serrer de
fur et à m esure des besoins. P our que des diffi­ pays. Le roi refusa de violer la Constitution.
efficace qu’on ne croit. plus en plus la ceinture n'a rien de bien folichon.
cultés d 'o rd re psychologique ne surgissent pas P lus tard, M. M oeller démissionna pour éviter
entre les agriculteurs e t les ouvriers affectés à Le Danem ark avait annoncé d'avance une poli­ En outre, dans vingt ans, nous en aurons autant
une crise, m ais la diplom atie é tra n g è re . voulut
la culture, il im porte que l'on fasse de p a rt et tique de pacifisme absolu. Il avait désarm é publi­ de plus sur les épaules et ça ne nous rajeunira
exiger ensuite un rem aniem ent du cabinet avec
d’au tre un effort de com préhension m utuelle. quement e t n ’a donc pas offert à l'envahisseur la exclusion de son chef e t de tous les m inistres pas. A près l’âge de la pierre, du bronze et du fer.
résistance arm ée de quelques jours qu’ont tentée nous connaîtrons Vâge du gris-vert. Chaque épo­
A u cours de la cam pagne en faveur de l'e x ­ socialistes. Le roi s'y opposa et ne voulut pas
tension des cultures, nous nous sommes élevés la Belgique et la Hollande. Mais son gouverne­ que a ses spécialités ; malheureusement, la nôtre
entendre p a rle r d'un m inistère nazi, contraire aux
énergiquem ent contre ceux qui voulaient se ser­ m ent n 'a pas invité l’étranger, ni adhéré à un en a un peu trop et nous n’en dem andions pas
vœux du peuple e t à la m ajorité constitutionnelle.
vir des circonstances pour transform er tous les pacte avec lui. Il a protesté contre l’invasion en tant.
Les autres partis appuyèrent son refus en d é cla­
chôm eurs en dom estiques de cam pagne, e t cela laissant à l'envahisseur toute la responsabilité du ran t que les socialistes représentaient la classe Dans vingt ans, nous sommes certains d 'avoir
dans des conditions de vie e t de salaire abso­ geste et en m aintenant officiellement sa neutralité, la plu® nombreuse dans le pays. On n'insista pas. la paix ; réflexion faite, c'est déjà quelque chose,
lum ent inacceptables. i Chacun peu t juger comme il l'entend cette poli- Ces faits sont publics. Il existe aussi des récits, mais nous ne serons peut-être pas plus heureux.
1 tique et la com parer à celle de la Norvège dans En effet, maintenant, après la guerre, nous ne
Les au to rités ont tô t fait de reconnaître peut-être légendaires, m ais en tout cas illustra-
un sens ou de la Yougoslavie dans l’autre. Exam i­ lifs de la réputation de dignité du roi. On raconte pouvons avoir que la paix ; après, nous recom­
qu'une telle politique ne réu ssirait q u 'à dresser mencerons à parler de la prochaine dernière.
les travailleurs des viljes contre ceux de la terre nons seulem ent ses résultats. En pratique, le qu’un drapeau étranger ayant été hissé p a r des
Danem ark est occupé, comme la H ollande ou la m ilitaires sur un bâtim ent public d'adm inistration On connaît la musique.
e t qu'en fin de com pte le plan d'extension des Pour nous, d'ailleurs, l'essentiel est que ça
cultures se ra it m enacé. Sagem ent, le Conseil Belgique. La différence est que son gouvernement danoise, le roi au rait prié polim ent l’officier res­
n'est pas à l'étranger, ni lié aux autorités d'occu­ ponsable de l'enlever. Comme cela ne fut pas fait, finisse bien et, s'il faut avoir un peu ou beaucoup
fédéral a décidé d'assim iler les ouvriers affectés de patience, on en aura... Boum.
obligatoirem ent à l’agriculture à ceux qui sont p ation p a r une alliance ou un pacte. le roi au rait annoncé qu'au plus tard à midi, il
mobilisés dans les cam ps de trav ail en ce qui Il est obligé de céder aux réquisitions et voit enverrait un homme de sa garde pour exécuter
concerne les indem nités pour p e rte de salaire. le pays servir de « garde-m anger » au Reich, au l'ordre. On lui aurait répondu qu'en ce cas, le
lieu de fournir l'A ngleterre comme auparavant.
C ette question fondam entale é ta n t réglée,
voyons com m ent se pose le problèm e de l'affec­
tatio n obligatoire de la m ain-d'œ uvre à l'agri­
Il en résulte un changement profond dans son
économie. En particulier, le Danemark est obligé,
feu des sentinelles serait ouvert sur le soldat d a­
nois. Il aurait alors déclaré : « Eli bien, c'est moi
qui serai cet homme ». A midi, le drapeau fut
SOCIALISME ET CHRISTIANISME
culture. comme la Suisse, de planter plus pour pouvoir se descendu, sans autre incident. La dignité m érite
nourrir, tandis qu'autrefois il im portait des ali­ le respect. Edm. P. Le « Semeur vaudois » publie, sous la signature
L a base de to u te la réglem entation est fournie du pasteur de la colonie suisse de Londres, les
p ar l'ordonnance fédérale du 17 mai 1940 sur le lignes suivantes qui ne manqueront pas d ’intéres­
service obligatoire du travail. En v ertu de cette ser nos lecteurs:
ordonnance, to u t citoyen suisse, sans distinction
de sexe e t de profession, est a stre in t au service Comment on écrit l’histoire à Fribourg la citation que j'ai faite, et qui concerne la R e ­
val, je trouve un article sur A lphonse XIII. Sans Nombre ce lecteurs du « Semeur » ont des pa­
du travail pour le m aintien de la vie économ i­ aucun com m entaire je vous livre quelques p as­ rents, souvent des enfants, en A ngleterre. Au mo­
que du pays. L 'article p re m ie r de l’ordonnance Un complément sages de cet article : m ent où les raids reprennent avec plus d ’intensité,
précise qu'il né p e u t ê tre fait aucune distinction La « Liberté » est d ’une telle sensibilité scru­ nous aim erions leur rappeler que ces raid s ne sont
L e 17 mai 1902, la ré g e n c e p r it fin e t A l p h o n s e XIII
en tre citoyens salariés, de profession libérale puleuse à l'égard de la vérité qu'elle me re p ro ­ m o n ta sur le t r ô n e II d e v in t r a p i d e m e n t p o p u l a i re pas aussi terribles qu’une certaine propagande
ou sans profession. che d'en avoir voilé une part, l'au tre jour, en ne e t suivit a t t e n t i v e m e n t les é v é n e m e n t s politiques, t o u ­ cherche à le faire croire. C 'est ce que reconnais­
C ette dernière disposition est im portante, car disant pas que la citation que je com m entais — jo urs p r ê t à j o u e r le rô le m o d é r a te u r . saient tout récem m ent des infirm ières françaises
elle étab lit l’égalité indispensable lorsqu'il s'agit au sujet de la Reval — n'ém anait pas de la « Li­ D u r a n t son règne, A l p h o n s e XIII s 'e s t efforcé de arrivant du continent pour se joindre aux forces
de soum ettre des citoyens à une m esure excep­ b erté ». Il faut croire qu'elle considère qu'on su iv re les v o lo n té s p o p u l a i r e s à t r a v e r s les d é f o r ­ libres. Elles exprim aient leur étonnem ent de voir
tionnelle qui constitue une entrav e redoutable pouvait facilem ent se m éprendre. T ant pis pour m a tio n s d 'u n ré g im e d é m o c r a t i q u e p a r t a g é e n t r e l'im ­ Londres à peu près intacte.
à la lib erté individuelle. ce témoignage indirect qu'elle se décerne. A u­ p u is s a n c e d e s f r a c tio n s p o litiq u e s d iv is ée s e t les s u r ­ Vous auriez la même impression, si vous pou­
L 'article 7 précise d'ailleurs que les chômeurs rait-on vraim ent pu croire que la « Liberté » v iv a n c e s d e la m e n t a l i t é d e s pronunciamientos. viez vous prom ener dans les rues londoniennes
sero n t les prem iers à ê tre pris en considération, é tait capable de dire, m algré tout, de telles A l p h o n s e XIII n ' a v a i t jam ais m a n q u é d e c o u ­ p ar une belle journée d'avant-printem ps. A u mi­
puis ce seront les re tra ité s e t les personnes qui énorm ités ? R assurons-la pour une fois, non, ce rage, v o ire d ’un c e r t a i n h é r o ïs m e . L e s E sp a g n o ls lieu de l'anim ation intense, vous verriez que la
a v a i e n t p u a d m i r e r p a r ti c u l i è r e m e n t so n sa n g -fro id
n 'ex ercen t aucune profession. Il e st vrai que n 'est pas la « Liberté » qui a donné un tel té ­ a u c o u rs d e s n o m b r e u x a t t e n t a t s q u e les a n a r c h i s ­
vie continue ici très norm alem ent et que l'on se
pour ces dernières l'au torisation de l'instance moignage de sottise, c'est la « Feuille d'A vis de tes m o n t è r e n t c o n tr e lui. croirait souvent très loin de la guerre. Ayez donc
cantonale est nécessaire en cas d'appel. C ette Fribourg ». confiance, comme les vôtres qui vivent ici.
L es p r o g r è s d u F r o n t p o p u l a i r e fr a n ç a is e n g a g è ­
réserv e ne nous p a ra ît pas du to u t indiquée, car Ceci me fournit l'occasion d’ap p o rter un p e tit r e n t e n su ite A lp h o n s e XIII à s 'é t a b l i r à Ro m e. Il y
Les Anglais n'en oublient pas pour au tan t le
elle laisse la porte o uverte au favoritism e qui, com plém ent qui servira à dém ontrer comment, s é jo u rn a q u e lq u e te m p s ; grâce aux septante millions sérieux de la lutte qu'ils ont entreprise et, le
en l'occurrence, doit être énergiquem ent com­ dans ce même journal, on écrit l'histoire contem ­ qu'il avait pu sauver du désastre, il put embellir quel­ dimanche 23 m ars sera de nouveau mis à p a rt
battu. poraine. Dans le même num éro, donc, ou p aru t que peu son exil. comme journée nationale de prière. Ce sera l'oc­
L’ordre d'appel indique ensuite les assujettis casion d ’affirm er à nouveau cette magnifique unité
appartenant à des professions qui ne sont pas qui existe au sein de ce peuple et de toutes les
indispensables à l’économie, les colporteurs p ar p arties de l'Em pire. C ette unité, spirituelle av ant
exemple. V iendront ensuite : les ouvriers dont tout, qui existe ici, frappe tous ceux qui arrivent
les employeurs d éclaren t pouvoir se p asser mo­ en A ngleterre.
m entaném ent et, finalem ent, les personnes e x er­
çant une activité professionnelle indépendante.
îta n d i ^ VA R A B I E T out récemment, un délégué des églises am éri­
caines a passé quelques semaines en G rande-
Bretagne, afin d ’exam iner l'aid e que les chrétiens
Q uant aux personnes déjà occupées dans l’a ­
griculture, elles sont rép u tées ê tre en service et I Sthnhuxi am éricains po u rraien t app o rter à leurs frères
la résiliation de leur co n tra t ne p eu t ê tre effec­ tfharüim d'A ngleterre. L 'unité magnifique de ce pays l'a
tuée que p ar l'office p réposé à l'affectation de moftancï vivement im pressionné, ainsi qu'il le disait à un
^ \ . • fTtooher groupe de pasteurs londoniens avant son départ.
la m ain-d'œ uvre.
Ju sq u 'à quel âge peut-on ê tre soumis au ser­ t- Il est d'ailleurs intéressant de relever ici quel­
vice obligatoire du travail ? Htt # ques-unes de ses impressions, puisqu'elles vien­
ITIœchij^ . nent d'un observateur étranger et im partial. Dans
L 'ordonnance spécifie que les femmes peuvent
ê tre appelées jusqu'à l'âge de 60 ans et les hom­ D\U D \A N une causerie radiophonique destinée à l'Amérique,
mes jusqu'à 65 ans, exception faite n atu relle­ il disait entre autres :
Harun. « Les églises ont continué leur travail et rendu
m ent de ceux auxquels la constitution physique
n'autorise pas le genre de trav ail auquel ils leur témoignage avec une vitalité étonnante et une
Bsnh BijbutL
seraient astreints. Votai ïa m a ra m erveilleuse faculté d'adaptation. Des églises,
ïamaha 18300 dont le lieu de culte a été bombardé, continuent
Signalons que les étrangers peuvent ê tre sou­
GODJAM leurs cultes dans d ’autres locaux, souvent en
mis au service du trav ail pour a u ta n t que les Bulhar
traités internationaux le p erm etten t. Berbcra üanan. commun avec d'autres églises. Là, comme dans
De ce qui précède, il résu lte que, suivant les tou® les domaines de la vie religieuse, des expé­
riences nouvelles se font journellem ent. Les égli­
circonstances, to u t citoyen suisse p e u t ê tre af­
fecté aux travaux agricoles, sauf quelques ex­ S300 I fr
^ æ V R H - S Q M A 1- 1 ses savent utiliser toutes les possibilités qui se
ceptions énumérées à l'art. 3 de l'ordonnance Baram.
présentent à elles. J e crois que l'unité, le courage
du 17 mai 1940. Voici les principales à titre et la déterm ination du peuple britannique sont un
Ov des plus grands m iracles de l'histoire. Beaucoup
d ’indication : Viiraü. ont douté qu'un peuple libre puisse être vraim ent
Les membres des au to rités fédérales e t can­ KAFFA Raina.
tDarandab uni. La réponse nous est donnée p ar la G rande-
tonales, de 1 Assemblée fédérale e t les juges Bretagne. P artout, on a le désir de créer un m on­
professionnels ; les m em bres des adm inistrations çjMoçubi de m eilleur. Un nouveau sentim ent de fraternité
publiques absolument indispensables ; les mili­ se m anifeste partout. Les gens ont réalisé tout ce
taires mobilisés ; lqs gardes-frontières ; les Tïlaiugo
'P-üuaa.
1 0 N GÀLL A qu’ils avaient en commun. Les expériences vécues
agents de police ; les pom piers p erm anents et Dahanah. en commun ont produit un nouvel esprit d'unité. »
le personnel des entreprises m ilitarisées (arse­ LI BAN
A nalysant les sources de cet esprit magnifique,
naux, transport, etc.) ; les savants ou les artistes xomaouL • DAGODl
le pasteu r américain y voit avant to u t une foi
dont 1 activité a un intérêt national ; les ecclé­ profonde liée à un grand réveil religieux, en
siastiques exerçan t leur ministère ; les étudiants L Cu9h A ngleterre. L'âme de ce peuple se recrée dans
et les apprentis ; les ménagères qui ont charge Uudotf EqiegiS y* y>*
TyiiRL Bantba les épreuves actuelles.
d enfants de moins de 18 ans, ainsi que les m a­
lades et im potents. Ces im pressions confirm ent celles que nous
Nous verrons prochainem ent quelles sont les
K EN I A ïïinnaur jinnifi avons notées d éjà à l'intention des lecteurs du
« Semeur ». Les chrétiens de Suisse ne peuvent
conditions de salaire et les allocations versées que se réjouir en voyant qu'au milieu de cette
pour les travailleurs transférés à l’agriculture. guerre, l'esprit du Seigneur est à l'œ uvre ici.
Ad. G. UNE CARTE DE L’AFRIQUE ORIENTALE M arcel PRADERVAND.
SAMEDI 29 MARS 1941

Les lo isirs du samedi Les loisirs du samedi


Problème amusant INFORM ATION SUISSE R ép on ses
Problème amusant
Huit personnes dînent ensemble et prennent Jetée à l’eau par sou fils
l'engagement de le faire jusqu’à ce quelles aient la campagne contre le chef de l’office « Energie Le nombre des changements s'obtient en multi­
épuisé jusqu'au bout toutes les façons de se ran­ La femme qui fut jetée dans l'A ar par son fils et Chaleur ». pliant tous les nombres composant l'ensemble, les
ger autour de la table, de sorte que la même est la veuve Louise Zingre, née en 1882. Elle M.Walder (ind.) Zurich, déclare que le prompt uns par les autres, soit 2X 3X 4X 5X 6X 7X 8, et
façon ne se répète pas. Combien de fois devront- avait été récemment internée dans un asile aboutissement de l'initiative des indépendants j l’on obtient 40,320 fois ! Elles devraient donc
elles dîner ensemble ? d'aliénés. L’auteur du forfait, Alfred Zingre, âgé fera bonne impression dans le public. Il proteste dîner ensemble durant 110 ans 5 mois 17 jours.
de 23 ans, était en dernier lieu manoeuvre. Après contre le « postulat » Cottier et contre certaines A v ec 5 p erso n n es, on a u ra it eu 2X 3X 4X 5 r=
Mots en losange un long interrogatoire, il finit par avouer qu’il affirmations de M. Gysler. 120 jours.
1. Consonne ; 2. Magicienne ; 3. Avec le tam ­ avait jeté sa mère dans l’Aar après une violente Il propose le rejet du « postulat » Cottier. Mots en losange
bour ; 4. Elle date du 16me siècle j 5. Traces ; 6. discussion. Il se jeta à son tour à l'eau, mais son M. Pfaendler (ind.) St-Gall, répond aux criti­ 1. R ; 2. Fée ; 3. Fifre ; 4. Réforme ; 5. Erres ;
Fleuve allemand ; 7. Voyelle. instinct de 'la conservation fut le plus fort e t il ques adressées à sa brochure. Il affirme notam­ 6. Ems ; 7. E.
Charades regagna la rive. Zindre est un récidiviste. ment que la photographie incriminée a été prise
Charades
durant une séance. Il maintient ses griefs sur les
1. On aime entendre mon premier ; on joue Enlui des prisons méthodes de travail du Conseil national. Doit-il 1. Corbillard ; 2. Chardon.
à mon dernier ; on a peur de mon entier. 2. Je Anton Mauracher, de Feldkirch, condamné le être traduit devant les tribunaux pour avoir de­
suis fleur, et ma tête, ami, vit de ma queue. 26 mars p ar la Cour d'assises de Soleure pour mandé une réorganisation ? FOOTBALL
— ♦ — — — cambriolages, s'est enfui des prisons de Soleure M. W underli (agr.) Zurich, s'en prend aux Les matches du dimanche
dans la nuit du 27 mars. Il est activement re ­ méthodes politiques des indépendants, ce qui Championnat suisse
La répercussion cherché. cause un incident entre lui et M. Walder. Ligue nationale : Lausanne—St-Gall. Nordstern
Incendiaire et voleur t On entend encore MM. Müller-Amriswil (rad.)
du réveil yougoslave La Cour d'assises de Soleiire à condamné à 5
—Granges. Lucerne—Lugano. Bienne—Young-
Thurgovie, et Schnyder (indép.) Zurich, puis M. Boys. Grasshoppers—Servette. Chaux-de-Fonds
En Grèce ans de pénitencier un agriculteur de 60 ans, Gus­ Cottier (rad.) Vaud, auteur du « postulat », en­ :—Young-Fellows.
tave Schnider, d'Oensingen, pour avoir incité fin M. de Steiger, conseiller fédéral, qui déclare Prem ière ligue : Urania—Monthey. Dopolavoro
Une vague d'enthousiasme et d'allégresse tra ­
versa la Grèce et surtout Salouique, lorsqu’on deux individus à m ettre le feu à sa maison et que le Conseil fédéral entend respecter la liberté —Etoile. Forward—M ontreux. Cantonal—Vevey.
apprit la nouvelle tournure des événements en pour vo'l. Les deux co-accusés ont été condamnés du parlement et ne veut pas se mêler des discus­ Soleure— Bienne-Boujean. A arau— Concordia.
Yougoslavie. Tandis qu'Athènes radiodiffusait chacun à 3 ans et demi de pénitencier. sions qui s'élèvent entre députés. Toutefois, il est Bruhl—Bellinzone. Locarno—Blue-Stars. Chias-
1 hymne national et des chants patriotiques popu­ d'avis que les attaques qui vouent le parlement > so—Zoug.
Pas de danger d’avalanche au mépris ne sont pas admissibles et peuvent Deuxième ligue : Servette II—Lausanne II,
laires yougoslaves après les nouvelles, les éditions
L'Association suisse des clubs de ski commu­ porter préjudice au pays. Il fait appel à l’esprit Chênois—Gland. Concordia—Central. Payerne—
spéciales des journaux £recs se répandaient rapi­
dement dans les rues. L opinion générale, à Athè­ nique : civique _pour que l'on respecte les autorités. Il Richemond, Vevey II—Sierre. Monthey II—•
Il n'y a actuellement pas de danger d’avalan­ est décidé à prendre des mesures à cet égard, si Chippis, Fleurier—Xamax.
nes est : « Le peuple yougoslave s est montré di­
che. Cependant nous recommandons la prudence c'est nécessaire. Il accepte le « postulat » qui est Troisième ligue : Jonction II—Compesières.
gne d e ses vaillantes et chevaleresques traditions.» adopté par 115 voix contre 9.
aux endroits où des ponts de neige peuvent Saint-Jean—Lancy. M orat—Fribourg II. Ami­
A Lisbonne exister. La session est close. cal—Rolle. Lausanne III—Stade. Chailly—F or­
Six vaisseaux yougoslaves qui étaient ancrés ■----------------------------------------- mm* mm ------------------------------------ ward II. M ontreux II—Vignoble. Martigny B—
dans le Tage depuis que l'Italie attaqua la Grèce Chalais. Concordia II—Prilly. Richemond II—
furent pavoisés de drapeaux, dès qu'ils apprirent CONSEIL NATIONAL LETTRE DE RÂLE Central II. Gloria II—Etoile II. Comète—Saint-
le coup d'E tat de jeudi, à Belgrade. Imier. Sylva—Colombier. Chaux-de-Fonds II—
Au Canada Séance du 28 mars Floria._______________________________________
La Chambre des Communes canadienne a ap­ Le président propose d'ouvrir la session de Les travailleurs N O TR E R A D IO -B U L L E T IN
plaudi chaleureusement, lorsque le premier mj- juin le mardi 3 juin, le 2 étant le lundi de perdent un ardent défenseur Vous entendrez aujourd'hui :
nistre, M. Mackensie King, annonça., jeudi, le coup Pentecôte. Adopté, Sottens : 715, Dern. nouv. 7.25, Concert matinaL
d 'E tat en Yougoslavie. Il y eut de nouveaux ap­ La discussion est ' ouverte sur les interpella­ 9.05, chœurs d'enfants, Schola de Sion. 11 h., Emiss.
plaudissements lorsqu'il fut annoncé que le tions Gysler et Rochat et le « postulat » Cottier. Il y a trois semaines, une violente campagne comm., courrier bâlois. 12.30, Mus. populaire. 12.45,
Royaume-Uni reconnaîtrait probablement le nou­ M. Mcesohlin (ind.) Zurich, réfute les accu­ électorale se déroulait dans nos murs. Au centre Dern. nouv. 12.55, Disques nouveaux. 13.10, Chans.
veau gouvernement, indiquant que le Canada est sations dont le journal «D ie T at» a été l'objet. de cette bataille se trouvait l'ancien conseiller mod. 13.30, Mus. symph. et mél. 14 h., Les styles mu­
susceptible d'en faire autant. Cet organe a toujours fait preuve de sentiments national Duttweiler qui déversait sa bile et sa sicaux. 14,20, Mus. anc. 15 h., Instruisons-nous. 16 h.,
rancune sur les socialistes. Mais dans le public Ali-Babali. 17 h., Emiss. comm., Mus. légère. 17.45,
A Pretoria patriotiques. Les critiques ont porté sur des Oeuvres de Stan Golestan. 1830, « Cendrillon », con­
abus ou des erreurs, et même lorsqu’elles ont un homme se lève ; il parait fatigué ; il monte à
Le consul de Yougoslavie à Prétoria a envoyé la tribune ; reprenant les propos de Duttweiler, il te. 18.40, Sprint, Squibbs. 18.50, Familles romandes.
été vives, elles étaient inspirées par l'intérêt du 19.15, Dern. nouvelles. 19.25, Echos. 20 h., Chansons.
le câble suivant au roi Pierre : pays et n'ont pas dépassé les limites permises les lui renvoie ; il lui rappelle les séances, les 20.25, Balzac, év. radioph. 21 h., O rchestre Mario
« Au nom de vos sujets en Afrique du Sud, je dans un E tat démocratique. M. Mœschlin pro­ responsabilités et l'invite à ne pas se moquer de Melfi. 21.25, «Soyons de bonne hum eur», fant., Jean
félicite humblement Votre M ajesté d’avoir pris pose de rejetter le postulat Cottier. l’auditoire et à ne pas travestir les faits. Badès. 21.45, Dern. nouvelles.
les rênes du gouvernement et nous faisons le Cet homme acclamé quand il retournait à son Beromunster : 7 h., Dern. nouv. 11 h„ Emission
vœu de tout notre appui dans votre grande tâche.» Contrats collectifs banc, c'était Fritz Hauser, l'homme de l'école comm. 12.30, Dern. nouv. 13 15, La semaine fédérale,
Il _y a entre 1500 à 2000 Yougoslaves dans La discussion est interrompue pour permettre populaire, l'homme du peuple. caus. 14 h., « Der Fôhn ist los... », caus. 15 h., « Les
l'Union sud-africaine. au Conseil de prendre une décision au sujet de Mercredi matin, comme une traînée de poudre, temps changent », év. radioph. 15 45, Voyage dans les
on apprenait que la mort nous l'avait arraché, Alpes, fant. radioph. 17 h., Emiss, comm. 18 h., Zoo­
Le prince Paul la priorité sur l’arrêté fédéral concernant les logie, caus. 19 h., Dern. nouvelles. 19.15, Bâle-Cam-
L'agence Avala communique : « Son Altesse contrats collectifs. Après intervention de M. Ro­ comme Ch. Naine, en pleine session du Conseil pagne, caus. 19.40, Liestal, év, radioph. 21.25, Mus.
royale le prince Paul, selon son désir, quitta bert (soc.), Neuchâtel, par 71 voix contre 33, le national. de danse champ. 21.45, Dern. nouvelles.
Belgrade à 23 h. 50 avec sa famille, à destination Conseil maintient sa décision antérieure. Si le Dimanche soir, dans son entourage immédiat, Etranger : 13.20, France : Orch. de Lyon. 16 h.,
d’Athènes. (Suite en dernière page.) Conseil des E ta ts maintient la sienne, il y aura des camarades avaient été frappés de son extrême France : Festival Stravinsky. 18.20, Budapest I : Qua­
lieu de procéder au tirage au sort. fatigue. Cependant, lundi matin, c’était joyeuse­ tuor Poltronieri. 19.55, « La Reine du Tchardache »,
Le tirage au sort a donné la priorité .au' Con­ ment qu'il prenait le chemin *de la ville fédé­ Kalman, opérette, ___
les événements marquants de la semaine seil national, pour l'arrêté fédéral sur les con­ rale. A la gare, il eut encore l'occasion de causer
de plans et travaux qu'il étudiait. Lundi et mardi,
Vous entendrez dimanche :
S o tten s: 7.15, inform. 10 h., culte. 11 h., concert
Samedi : Les troupes britanniques s'em parent trats collectifs.
il assista aux séances et mardi soir, dans la dominical, 12 h., Disques. 12.30, Pour le soldat. 12.45,
de Djaraboub et de Hargheisa. — Le gouverne­ Initiative et votation populaire Inform. 13.30, Disques. 14 h., Caus. agricole. 14.15,
chambre du Parlement, il examinait les affaires
ment yougoslave est divisé dans la question de les plus pressantes de son département. Il se mit Chez les Romands de Berne. 14.45, Violon. 15 h., La
l'adhésion au pacte tripartite. Le conseil prend acte du résultat de l'initiative Passion de J.-S. Bach. 1730, L’heure du soldat. 1835,
pour la réorganisation du Conseil national, qui de bonne heure au lit et mercredi matin, avant Disques. 18.40, Caus. religieuse. 19 h., Sports. 19.15,
Dimanche : Plymouth subit un violent bom bar­ a obtenu le nombre de signatures requis par la 6 heures, il faisait mander le portier de nuit, en Informations. 19.25, Rad.-écran. 19.50, Les Niebelun-
dement. — L'URSS donne des assurances à la loi, ainsi que de la votation populaire du 9 mars j expliquant qu'il se sentait peu bien. Puis l'hôte­ gen. 20.40, Piano. 21.05, Q uintette Schubert. 21.45,
Turqüié. sur la révision du régime de l'alcool. lier appela en hâte un médecin. Le camarade Informations.
Lundi : Neghelli tombe aux mains des Britanni­ Herzog avisait en toute hâte la famille. Quelques Berom unster : 7 h., Inform. 9 h., Disques. 10.30,
ques. — Les socialistes vaudois rem portent une Discussion des interpellations instants encore et Fritz Hauser rendait le der­ C antate de Bach. 11.05, caus. litt. 11.30, rad.-orch.
belle victoire sur les nicolistes. — Les ministres M. Reichling (agr.) Zurich, critique la bro­ nier soupir. 1230, Inform. 12.40, Mus. ancienne. 1335, Accordéon.
yougoslaves se rendent en Allemagne. chure Pfaendler, qui était de nature à causer un C'est un coup dur pour la classe ouvrière de 14.40, Fanfare ouvrière de Berne. 15.05, Chansons pop.
15.25, pour les jeunes. 16 h., Concerto. 16.50, Musique
Mardi : Les Italiens abandonnent Zeila en So­ préjudice aux membres du Conseil national, Bâle. Les employés de l'E tat perdent en lui un gaie. 17 h., Pour les soldats. 19 h., Informations. 19.10,
malie britannique. — Les Soviets déclarent qu’ils auprès de l’opinion publique, notamment en ra i­ ardent défenseur. Depuis l'école prim aire à l'Uni­ Sports. 19.15, Orch. 19.25, Pièce. 20.30, Tristan et
resteront neutres en cas d'attaque oontre la Tur­ son de la photographie qu'elle reproduisait, et versité, il aura "laissé des traces indélébiles de Yseult. 21.45, Informations.
quie. — M. M atsuoka rencontre Staline à Mos­ qui n'a pas été prise durant une séance. Les as­ son talent d’éducateur et d'organisateur, et la E tranger : 13.20, France : Concert. 17.10, Allema­
cou.' sertions de la brochure Pfaendler ne correspon­ loi scolaire qui nous régit est bien son œuvre gne : O rchestre. 19 h,, Italie : Aida, de Verdi. 20.15,
daient pas à la vérité. L'orateur prend la défense quoi qu'en ait dit certain correspondant romand Stations tchèques Mus. tchèque.
Mercredi : Le président du Conseil yougoslave
du travail parlementaire, qui n'est pas aussi dé­ à la « Gazette de Lausanne ». Vous entendrez lundi:
signe le pacte tripartite. — Le général Graziani fectueux qu'on veut bien le dire. Il s'étonne Bâle fait, aujourd'hui, des obsèques simples,
démissionne. S o tten s: 7.15, Inform. 11 h., Caus.-audit. 12.30, Con­
qu'un homme politique qui est en même temps mais sincères, au défunt, chef du Département de cert. 12.45, Inform. 12.55, Conc, 17 h., Mus. de no­
Jeudi : Le roi Pierre de Yougoslavie prend le officier puisse saper ainsi l'autorité (appl.). l’Instruction publique. Un service funèbre a été tre temps. 18.05, Les beaux textes. 18.15, Ballets rus­
pouvoir et fait arrêter les membres du gouverne­ M. Meili (rad.) Zurich, prend la parole pour organisé à 10 heures du matin, à la Cathédrale. ses. 18.45, Concert J.-S. Bach.
ment qui ont signé le pacte. — Des troubles éola- un fait personnel. M, Ludwig, président du gouvernement, y prit la B erom unster: 7 h., Dern nouv. 11 h., Emission
ten t en Syrie. comm. 12.30, Inform. 12.40, Orch. 13 h., Duos d’opé­
M. Meierhans (soc.) Zurich, conteste que la parole, ainsi qu'une délégation du Conseil na­ rettes. 16.30, Pour Madame. 17 h., émiss. comm. 1730,
Vendredi : Les Britanniques entrent à Keren et brochure Pfaendler ait été soumise à la censure tional. Chants de Schumann. 18 h., Pour les enfants. 1830,
à Harrar. — Des manifestations enthousiastes se préalable de la division Presse et Radio. Il parle Les lecteurs de la « Sentinelle », à Bâle, qui lui Concert récréatif. 19 h„ Informations.
produisent en Yougoslavie en faveur de la nou­ ensuite des attaques de « Die Tat » contre divers sont restés fidèles, prennent une part émue à ce Etranger : 16 h., 16 h. 30, France : Concert. 17.10,
velle politique de résistance du souverain. magistrats et hommes politiques, en particulier de deuil, qui étreint chacun. Allemagne : Concert Wagner,

NOTRE FEUILLETON QUOTIDIEN vait passer la nuit, n'ayant pas de correspon­ Elle vit les souks si pittoresques, les petites rocains entassés jusque sur la plate-forme à ga-
22 dance poux Azrou avant le lendemain matin. boutiques à auvents et volets peints de fleurs lerie.
Le plus simple, après avoir déposé ses baga­ vives qui se rabattent le soir et au fond desquels Quand les véhicules se vidaient, il en sor­
L’ H EU R EU X VOYAGE ges à l'hôtel, était donc de visiter la vieille ville
en voiture. Elle n'y manqua pas.
Le long des routes poussiéreuses, elle vit des
le marchand, jambes croisées, se tapit oomme
l'araignée dans sa toile. Il y a le souk des cuirs,
celui des tisserands (ceux-ci à leurs métiers), d'où
tait à l'infini des silhouettes drapées de burnous.
On traversa El Hajeb situé sur une hauteur qui
dominait la plaine. Sur les murailles rousses cré­
par Eve P a u l-ü la r g a c r ittfc
ruines grandioses : hautes murailles crénelées, sortent les fins tissus de soie ; le souk des po­ nelées et percées de trous, les cigognes ont leurs
(Suite) effondrées par endroit, des silos gigantesques, tiers. Claude acheta, pour Mme de Selmonde, des nids autour desquels s'ébattent des cigogneaux
des miroirs d'eau. Le plan de cette ville colossale cierges ornés de dessins en papier de couleur essayant leurs ailes.
CHAPITRE XIII avait été conçu à l'instar de Versailles par le découpés et pour Julie un porte-monnaie en Puis, vers neuf heures, ce fut Azrou, un grand
Claude prend une décision sultan Moulay Idriss, ce contem porain de Louis cuir gravé. village où Claude, sur les indications de François,
Le train fuyait à travers la campagne vers XIV qui aspira à la main de la princesse de Dehors, devant la porte Bab Mansour, c’était devait descendre, l'autocar n'allant pas jusqu'à
M eknès et gagnait de l'altitude p ar paliers suc­ Conti. l'animation si pittoresque de la place El Hedine, Aïn-Leuh. Elle entra dans le oureau de la CTM
cessifs. Ces ruines se détachaient sur un fond de mon­ avec son marché et son grouillement d'indigè­ qui était en même temps un petit café-restau­
Penchée à la portière, Claude admirait la fée­ tagnes violettes et donnaient une étonnante im­ nes. rant. C’est là que François, avec son auto, devait
rie du bled en fleur ; là des champs de petits pression de grandeur et de mort. L'esprit empli d'images colorées, Claude rega­ venir la chercher.
soucis orange ; plus loin, des plaques de liserons Au retour, Claude vit la ville des Chorfa. gna l'hôtel pour se coucher de bonne heure, car Claude fut déçue de ne pas l'apercevoir. Sans
mauves ou roses, les larges taches pourpres des Dans ces ruines de l'ancien palais de Moujay elle devait se lever le lendemain dès l'aurore, doute ne tarderait-il pas ?...
coquelicots. Cette floraison éphémère du prin­ Idriss, habitaient les descendants de la famille Elle passa une nuit agitée, regrettant de ne Comme elle avait faim, elle commanda un
temps qui dure à peine six semaines, vêt la impériale. Certains gîtaient dans de véritables pas avoir attendu pour se m ettre en route une café au lait et s'installa près de l'entrée pour
plaine marocaine d'un manteau de splendeur. trous de pierre, d'autres s'étaient aménagé quel­ confirmation de François. surveiller les arrivants.
Quelques jours auparavant, Claude avait écrit ques pièces décentes. C'était un labyrinthe de François ne paraissait toujours pas.
« Bah ! songea-t-elle. Il sera enchanté que j'aie Pourvu qu'il eût bien reçu sa dépêche 1
a François : « Ne comptez pas sur moi avant murs plus ou moins croulants, envahis d'herbes avancé la date de mon arrivée. Voilà plus de
une semaine au plus tôt, » Se ravisant, elle lui folles et projetant une ombre glaciale. P ar ins­ Une inquiétude commençait à la gagner. Elle
tants, à travers des brèches, s'apercevait, dans huit jours qu'il me supplie de venir I... » se voyait déjà contrainte de camper à Azrou.
envoya un télégramme annonçant : « J'arriverai
demain. » le ciel, le minaret de la mosquée impériale dont Bien avant six heures du matin, elle se trou­ seule dans une petite auberge de hasard, bour­
Elle prévint les Lerbeaux et Si Omar de son les mosaïques bleu turquoise s'effritent. vait au garage d'où partait l'autocar de la CTM. donnante de mouches.
départ et, l'esprit allégé, fit ses préparatifs de Des enfants rieurs et espiègles, des jeunes La journée s'annonçait pure et lumineuse. Une — Tiens, l'auto du commandant Cyriaque !
voyage. A Si Omar elle avait écrit : « Je compte femmes voilées, dont l'œil de velours vous lan­ allégresse légère souleva la jeune fille. Il lui sem­ remarqua tout à coup la patronne, une grosse
vous voir à Djelma ! » ce au passage une œillade, une négresse pareille blait vraiment partir pour l'aventure dans l'au­ femme assise derrière le comptoir. Ce n'est pas
Elle finissait de déjeuner au wagon-restaurant, à une vieille sorcière, un Arabe pouilleux se tocar confortable qui filait sur la route. On samedi aujourd'hui cependant.
quand le train arriva à M eknès, où elle de­ glissent furtifs au milieu de ce dédale... croisait de petits cars indigènes, bondés de Ma­ , (A suivre.)
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SAMEDI 29 MARS 1941

Revue de la presse #
Ce lut un faux « Dunkerque politique »
La répercussion des événements de Yougoslavie l'ennem i. Un navire de guerre ennem i coula. Les
avions britanniques bom bardèrent quelques-unes
de nos bases en Egée, causant quelques blessés.
D ans la grande presse b ritannique, le s événe­
m e n ts d e Y o u g o sla vie éc lip sen t le s n o u ve lle s de
le s propos de M. de Brinon A p rès six sem aines d e batailles continuelles et
sanglantes, les troupes ennem ies ont occupé K e­
la p rise d e K eren et d e H arrar, en A b y ssin ie .
Le « Times » écrit : « L a vengeance s'e st vite
saisie d es m inistres qui, p a r leur signature, vou­
Les victimes des raids aériens ren. La bataille se poursuit dans les alentours
immédiats.
D ans la zone de H arrar, nos troupes évacuèrent
lurent céder l’honneur de la Yougoslavie. Ce chan­ s’écrouler et s’écroulera davantage, à associer rage q u'il attache plus de valeur à la liberté qu'à la ville de H arrar pour en év iter le bom barde­
gement soudain vient au m om ent où la pro p a­ parmi les populations indigènes le vieux prestige la vie ». ment. Nos form ations de bom bardem ent m itrail­
gande rtationale-socialiste accueillait l'adhésion de la France au prestige du vainqueur alle­ En Bulgarie lèrent e t atteignirent avec des grenades de nom ­
de la Yougoslavie à l’A xe comme un « Dunkerque mand. » ( M !) breux moyens m écanisés ennem is à l'est de la
politique p our la G rande-B retagne ». Ce p ropos L'Agence DNB communique :
Le chancelier H itler, continue M. d e Brinon, a « Les événements de Yougoslavie sont repro­ ville.
inopportun suscite la rip o ste que la Yougoslavie dit à M. Laval et l'a rép é té au m aréchal P étain :
fit preuve des mêmes qualités m agnifiques que la d u its p a r la presse du m atin avec réserve et C o m m n n iq n c a ll e m a n d
L’A llem agne pense que le continent africain est sans com m entaires. D ans les m ilieux politiques,
G rande-B retagne lorsqu'il s’agit pour elle de se une dépendance natu relle du continent européen, Le haut com m andem ent de l'arm ée commu­
redresser, renforcée et inébranlée, d ’un désistre qui on a l'im pression que le nouveau gouvernem ent
que to utes les nations européennes y doivent nique :
sem blait accablant. » yougoslave, de caractère m ilitaire, n 'a pas seu­
avoir le u r place e t que c'est à l'E urope que r e ­ L 'aviation a poursuivi jeudi sa lutte contre là
lem ent une signification de politique intérieure.
Le « D aily T elegraph » : « D ans toutes les vicis­ vient, p a r une h aute trad itio n de civilisation, le navigation britannique. Elle a attaqué su r les
La m asse du peuple bulgare considère les événe­
situdes de la guerre, il n 'y eu t aucun événem ent soin d ’éduquer et d'organiser le continent afri­ côtes sud-ouest du pays de G alles un convoi
m ents de B elgrade comme une clarification de la
plus significatif. Le gouvernem ent Simovitch jouit cain p o u r le b ien -être général de l'E urope. — crise que trav ersait la Yougoslavie. Les m ilieux fortem ent escorté. Les trois avions de com bat
du plein appui de l'arm ée, de la m arine et d u RED. : C om m entaires inutiles ! qui p a rticip è ren t à c ette attaq u e ont coulé trois
com pétents et l'opinion publique suivent le cours
peuple des Serbes, C roates et Slovènes, qui se cargos re p ré se n ta n t un déplacem ent de 15,000
des événements avec calme et attention. La ra ­
rallie au to u r du trône p o u r sauvegarder l'o rd re
intérieur et la p aix extérieure. Le m onde entier
Manifestations à Marseille dio de Sofia a annoncé ce m atin que le trafic
ferroviaire et probablem ent aussi les commu­
tonnes. Q uatre au tres bateau x de ce convoi ont
été fortem ent endommagés, de même qu'un au­
ren d ra hommage à l'acte de la nation yougoslave. M arseille, 28 mars. tre navire dans ces parages.
Une dém onstration spontanée s'e st déroulée au ­ nications téléphoniques e t télégraphiques entre
I l incom be à l'E m p ire brita n n iq u e d ’accorder à Des avions de reconnaissance ont attaq u é de
jourd'hui à M arseille devant la plaque commémo­ la B ulgarie e t la Yougoslavie seraient rétablis
c e t acte to u te l'a id e possible, si la Y o u g o sla vie jeur des installations portuaires, des usines e t
rativ e apposée place de la Bourse à l'en d ro it où dans la journée de vendredi. des com m unications ferroviaires dans plusieurs
est a tta q u é e e t l'on ne p eu t d o u te r que la cause
d e ce tte n ation sera égalem ent so u te n u e par les fut assassiné le roi A lexandre de Yougoslavie et En Allemagne villes du sud de l’A ngleterre.
E ta ts-U n is. » d ev a n t le m onum ent du roi, place de la P réfec­ A la W ilhelm strasse, on fait m ontre de la plus L'ennem i a volé au-dessus du territo ire du
« V ive la Yougoslavie ! » ture. extrêm e réserve. On se borne à déclarer qu'en Reich avec de faibles effectifs. Dans quelques en­
A Athènes, l'« E stia » écrit : « M algré to u t ce La dém onstration com m ença lorsque des mem­ raison des mauvaises communications, il est dif­ droits de l'o u est de l'A llem agne il y eut des d é­
qui est arrivé, nous n'avons jam ais douté de la bres de la colonie yougoslave se ren d iren t place ficile de juger la situation existant en Yougos­ gâts peu im portants à des maisons d'habitation.
loyauté du peuple yougoslave. Les peuples ayant d e la B ourse p o u r déposer des fleurs dev an t la lavie. Q uelques civils ont été tués ou blessés.
une vitalité savent réag ir contre la trah iso n et plaque com m ém orative. A u fur et à m esure que Dans les m ilieux politiques de la capitale alle­ L 'attaq u e dirigée co n tre une usine de l'in­
faire suivre les noires journées de glorieuses l'h eu re avançait, le nom bre des m anifestants m ande, on fait égalem ent p reu v e de la plus gran­ dustrie aéronautique britannique signalée dans
s ’accroissait. On d u t ap peler un contingent de d e circonspection. On relève que les déclarations le com m uniqué du 27 mars, a été effectuée p a r
journées de renaissance. Le peuple yougoslave le
200 policiers pour contenir la foule toujours gran­ du nouveau gouvernem ent de Belgrade ne p a r­ un avion op éran t en piqué. Ce raid obtint un
prouve de la façon la p lu s brillante.
dissante. D es monceaux de fleurs s’accumulaient len t pas du point de vue que l'on adoptera à résu ltat des plus efficaces.
Le 27 m ars a effacé le 25 m ars1 dans l’h is­
to ire de ce grand peuple ; elle est devenue une devant la plaque commémorative. La foule chan­ l'égard du p acte trip artite. L’ennem i a perdu jeudi six.avions, dont trois
tait la « Marseillaise », criait « Vive la Serbie 1 » Le Reich n 'a fait aucune représentation à Bel­ lors de la te n tativ e faite au cours de la dernière
des plus glorieuses journées de son histoire e t a
et applaudissait chaque fois qu'un manifestant grade, d 'a u ta n t plus qu'il n ’est pas dans les usa­ nuit de p é n é tre r au-dessus de l'A llem agne occi­
m ontré au m onde entier que ce p euple est digne dentale. Ces avions ont été ab attu s p a r des
de vivre, d'accom plir de grandes choses et de col­ parvenait à se hisser à travers le cordon de po­ ges qu'un gouvernem ent abroge les tra ité s qui
lice pour aller déposer un bouquet de fleurs. ont été .conclus p a r un gouvernem ent précédent. chasseurs nocturnes ou p a r la DCA. Un de nos
laborer avec les autres peuples libres en vue de avions est m anquant.
la création d'un m eilleur avenir p our l'hum anité. Une m anifestation Similaire se déroula place On confirm e égalem ent à Berlin que le nouveau
De to u te n o tre âme, nous saluons cette glorieuse de la P réfecture. m inistre d e s affaires étran g ères d e Yougoslavie C o m m u n iq u é b r i t a n n i q u e d u C a ir e
journée de notre tou jo u rs amie et alliée et crions: Pour déjouer le cordon de police, des m ani­ a conféré av ec le m inistre d ’Allemagne. A la
Vive la Yougoslavie ! » festants p rire n t le tram w ay qui passe place de la question de savoir si lors de c e tte entrevue une Voici le texte du communiqué du GQG britan ­
Bourse e t jetèren t des fleurs p a r la p o rte du w a­ atm osphère am icale a régné, on répond du côté nique :

Autour du conflit
AUTOUR DE LA PRISE DE KEREN
gon en passant d ev an t le m onum ent.
Le nom bre des m anifestants était évalué dans
la journée à environ 10,000. La police av ait fait
allem and que le contenu dés conversations n ’est
pas connu. Une au tre question se pose : celle de
savoir si la signature apposée par la Yougoslavie
« En Libye, aucun changement dans la situation.
En E rythrée, à la suite de notre occupation de
Keren, nos troupes poursuivent m aintenant les
ferm er les magasins de fleurs, mais la population, à Vienne, sous le p acte trip a rtite , doit être suivie forces italiennes qui se replient vers A sm ara. Les
L ondres, 28 m ars. (Reuter.) privée de ce fait d e fleurs naturelles, se mit à de la ratification pour l’e n tré e en vigueur de ce
On n 'a toujours pas de détails précis dans les prisonniers faits à Keren n'ont p as encore été dé­
jeter des fleurs de papier. docum ent. On répond à Berlin que le paragraphe nombrés, mais, dans leur retraite précipitée, les
m ilieux m ilitaires de Londres sur la prise de du pacte qui se rapporte à ce fait stipule nette­
K eren p a r les forces im périales britanniques,
m ais on cro it qu’elle fu t le ré su lta t d ’attaq u es
Les victimes des raids aériens ment que le traité entre en vigueur le jour de la
Italiens laissèrent de grandes quantités de m até­
riel d e guerre en nos mains.
N ew castle on Tyne, 28 mars. (Reuter.) signature. Ainsi, ce document n'a pas besoin En Abyssinie, dans tous les secteurs, la situ a­
en direction de l'o u est e t du sud. A en juger p a r d’être ratifié pour entrer en vigueur.
le nom bre des p risonniers faits, il sem b lerait Parlant ici, Miss Wilkinson, secrétaire parle­ tion continue à se développer à n o tre avantage. »
que la grosse p a rtie de la garnison de K eren mentaire au ministère de la sécurité intérieure, a En Italie
dit notamment : « Jusqu'ici, le nombre des civils LES BELGES A GAMBEILA
réu ssit à s'é c h a p p e r p a r la ro u te conduisant à L 'Italie suit avec la plus grande attention les
A sm ara. La prise de K eren ne signifie pas n é ­ tués au cours des raids aériens au-dessus de la événements de Yougoslavie. Dans les m ilieux po­ Khartoum , 28 m ars. (Reuter.)
cessairem ent que le re ste de l'E ry th rée tom ­ Grande-Bretagne s'élève à 28,859 et celui des litiques on ne fait encore aucun jugement. On Les forces africaines et belges attaq u èren t Gam-
b e ra facilem ent. On ne voit pas pourquoi les grièvement blessés à 40,166. Le nombre de sol­ rem arque sim plem ent que, étant donné que les beila, en Abyssinie, e t y entrèrent après un com ­
dats tués au cours des mêmes raids aériens est com m unications avec B elgrade ont été jusqu’à bat violent. Gambeila est un centre commercial
Italièns ne se ra ie n t pas à m êm e de te n ir les p o ­ im portant, à environ 360 km. d’A ddis-A beba e t à
sitions le long de c e tte route, c a r ils ont eu le d’environ un cinquantième de celui des civils. m aintenant difficiles, on m anque encore de nou­
100 km. de la frontière soudanaise. La p rise de
tem ps d'y constru ire des tran ch ées e t des velles détaillées qui puissent éclaircir le déve­
La répercussion ce poste ouvre une voie vers Addis-Abeba, p a r
« blockhaus ». Les com bats autour d e K eren ont loppem ent des événements. L'opinion publiqué a
Gore.
é té particu lièrem en t durs e t les Italiens laissè­ appris les événements avec calme. Ce qui s'est
E ntre temps, les patriotes abyssins et des con­
re n t plus ou m oins leurs fusils de côté, afin de du réveil yougoslave passé en Yougoslavie n ’a pas soulevé une grande
tingents soudanais effectuèrent d'au tres incur­
se serv ir des grenades e t des m ortiers de tra n ­ émotion.
Aux Etats-Unis sions, harcelant les Italiens d an s la région de
chées p o u r les lan cer su r la tê te des tro u p es En Hongrie Debra-M arcos. De violents com bats de corps à
qui escalad aien t les flancs des m ontagnes. Selon le consul yougoslave, M. Gavrilovitch, Les m ilieux de B udapest continuent d'obser­
des m illiers de Yougoslaves résidant aux E tats- corps ont eu lieu dans cette région et l'ennemi a
Les p e rte s en hom m es infligées aux tro u p es ver la plus grande réserve à l'égard des événe­ subi de lourdes pertes.
britanniques ne sont p eu t-être pas aussi p etites Unis sont p rêts à com battre po u r la liberté. Il m ents de Belgrade et se bornent à enregistrer
que celles subies en Libye où les attaq u es déclara : ■« Nous sommes un peuple farouche à sim plem ent les nouvelles qui parviennent de la
l'esp rit guerrier et, bien que l'arm ée soit com pa­
SU C C È S C 1 IIX O IS
é taie n t faites su rto u t p a r les véhicules blindés. capitale yougoslave.
Il est prob ab le que 40,000 soldats é ta ie n t enga­ rativem ent petite, nous donnerons à to u t envahis­ Tohoungking, 28 mars. (Chekiai.)
En URSS
gés dans la défense de K eren, mais ce nom bre seur plus qu’il n'escom pte. » Les forces ennemies qui opèrent à la frontière
Il y a p lu s de 600,000 Yougoslaves aux E tats- La presse soviétique de vendredi publie de K iangsu-Chekiang (front de l'est) m anifestent des
doit ê tre accep té avec réserv e. longs com ptes rendus des événements de You­
A sm ara, qui est la deuxièm e ville d 'E ry th rée Unis, signes d ’un effondrement imminent, les Chinois
A Ankara goslavie, m ais ne commente pas ceux-oi. ayant intensifié leurs contre-attaques, qu'ils po u r­
en im portance, e st situ ée à une plus h au te alti­
tu d e que K eren e t il se p e u t que de nom breux L orsqu’on apprit que le roi P ierre avait pris le Acclamés suivent avec succès.
pouvoir, on hissa le drapeau à l'am bassade de L’autom obile b a ttan t pavillon britannique dans D ans le secteur de Changhing (frontière Che-
réfugiés s'y trouvent.
Q uant à H arrar, on ne s 'a tte n d a it pas à ce Yougoslavie et tous les p o rtraits et photographies laquelle le m inistre de G rande-B retagne, M. kiang-Anhwei, front de l'est), les C hinois ont re ­
du roi furent encadrés de fleurs. Campbell se rendit à la cathédrale pour assister p ris Szean e t poursuivent l'ennemi, qui a occupé
que cette place tombe si tôt. Chanjgtuchen, à 30 km. au sud-ouest de Ihing.
On p e u t s'a tte n d re m ain ten an t à la prise de A Rome au service d'actions de grâce donné à l'occasion
de l'avènem ent du roi P ierre II, fut accueillie A u cours de violents combats qui ont d u ré p lu ­
D iredaouah, située à une quarantaine de kilom è­ Aü sujet d es événem ents de Yougoslavie, les sieurs jours, l'ennemi a subi de lourdes pertes.
tre s de H arrar. > p a r les acclam ations de la foule qui m anifesta
journaux se bornent à publier les dépêches de Dans les environs de Liyang, l'ennemi est sur le
La R A F a tellem en t bom bardé le chemin de égalem ent en applaudissant lorsque arriva la voi­
l'agence Stefani ém anant de Belgrade, sans aucun point d ’être anéanti.
fer de D jibouti à A ddis-A beba qu'il ne doit ê tre tu re du m inistre d'URSS à Belgrade.
com m entaire. D ans l’ouest du Suiyuan,, les troupes chinoises
m ainten an t guère utilisé. ont re p ris Hsincheng, au sud-est de Paotou, le
On souligne toutefois la dépêche de l'agence Le ministre de Suède à Belgrade blessé
Evacuation de civils italiens A vala disant que le changement de gouvernement 20 m ars, à l’aube, à la suite d'une attaque lancée
doit être considéré comme un problèm e de p o li­ M. Malmal, m inistre de Suède à Belgrade, qui la nuit précédente,
Londres, 28 m ars. (Reuter.) é ta it dans son autom obile, dut faire sto p p er sa
On ap p ren d dans les m ilieux m ilitaires de tique intérieure et non de politique extérieure,
voiture en raison du passage d'un cortège de ma­
L ondres qu’un avion britannique s 'e s t rendu ré ­
cem m ent à R occo-L ittorio, en Som alie italienne,
afin d'év acu er quelques civils italiens. Il se p eu t
A Londres
De source officieuse : P endant deux jours, la
Yougoslavie a collaboré avec l'Allem agne, m ais
nifestants. Il voulut se faire com prendre des m a­
n ifestants et leur p arla allemand. C 'est alors que
le sexagénaire fut jeté hors de sa voiture diplo­
CANTON DE NEUCHATEL
Un cambrioleur se fait justice
que l'on p ro cèd e à l'év acu atio n analogue d'un les événem ents d’hier ont dém enti cette politique. m atique et blessé.
nom bre re stre in t de civils en certain s cas, mais D orénavant, deux voies sont ouvertes à la Y ou­ Un cam brioleur nommé Bernard G asser — il
on souligne que la question générale de l’év a­ goslavie. Le temps m ontrera si l'attitu d e de l'A l­ La démission du prince Paul s'ag it d'un repris de justice âgé de 26 ans —>
cuation a tte n d une décision du duc d ’A oste. lemagne perm ettra à la Yougoslavie de poursuivre Voici le te x te de la démission du prince Paul avait pénétré dans une propriété de T reytel-sur-
Un grave accident d’aviation la politique de n eu tralité suivie jusqu'ici, ou bien de Yougoslavie et de ses co-régents : Bevaix. Le jardinier alerta la police. U n agent
si elle la contreindra à collaborer avec l'A ngle­ V otre M ajesté : Se ren d an t com pte combien co n stata en effet qu'une effraction a v a it eu
Le Cap, 28 m ars. (Reuter.)
te rre et ses alliés. sont bien fondées les raisons qui vous ont am ené lieu ; les meubles avaient été laborieusem ent fouil­
Le co n tre-am iral Hallifax, qui fut se c ré ta ire
à p ren d re en main les pouvoirs royaux à ce mo­ lés ; de nombreuses bouteilles d e liqueurs avaient
de lord C larendon, lorsque celui-ci é ta it gou­ Un appel du général Simovitch
m ent difficile pour n o tre peuple, les régents p la ­ été dérobées. Au moment où l'a g e n t et le p ro p rié­
v erneu r de l'U nion sud-africaine, fut tu é dans Le nouveau chef du gouvernement lance un
un accident d'av iatio n dans la province du Cap. cen t leurs pouvoirs à v o tre disposition. ta ire s'ap p rêtaien t à m onter au 1er étage, ils en­
appel se term inant ainsi : Le docum ent est signé p a r les trois régents. tendirent une forte détonation. En pénétrant dans
Neuf a u tres personnes, à bord du m êm e avion, « J e fais appel au patriotism e des citoyens you­
p é rire n t égalem ent. L 'avion fit une chute à Pierre II a prêté serment une chambre, ils découvrirent dans un lit le ca­
goslaves, leur dem andant de renoncer aux m ani­ davre du cam brioleur, qui s'é ta it fait sauter la
Elands R iver, dans le d istrict de P iquetberg. Le festations qui pourraient rendre difficiles nos ra p ­ Le roi P ierre II a p rê té serm ent vendredi ma­
contre-am iral H allifax é ta it à la tê te du service cervelle en entendant du bruit, préféran t se sui­
p o rts avec nos voisins, avec lesquels nous dési­ tin en présence d e s m em bres du gouvernem ent,
de défense des voies d'accès m aritim es du Cap. cider qu'être pris.
rons rester à l’avenir égalem ent en paix et en devant le p atriarch e de l'Eglise orthodoxe serbe
amitié. Je vous dem ande de ne pas vous laisser et les hauts dignitaires de l'église. LA C H A E X -D E -F O X D S
Les propos de M. de Brinon aller à des actes irréfléchis, ni de céder aux in­ M ort foudroyante
P aris, 29 mars.
M. de Brinon, délégué général du gouverne­
m ent français pour les territo ires occupés, a d é­
fluences, de quelque côté qu'elles viennent.
» Dans notre souci de nous-mêmes, restons in­
dépendants e t dignes. Un ordre rigoureux et une
LA G U E R R E
C o m m u n iq u é i t a l i e n
Hier, vers 16 h. 30, M. A rth u r A ellen — facteur
re tra ité bien connu dans notre vilie — est tombé
m enti catégoriquem ent d evant les journalistes a ttitu d e correcte sont les prem ières conditions du mort, foudroyé p ar une atta q u e cardiaque, dans
am éricains de P aris que l ’A llem agne ait jamais succès dans l’exécution des tâches qui sont devant Le QG des forces arm ées italiennes commu­ les locaux du C ercle O uvrier. Il avait assisté à
dem andé des bases en A frique du Nord ou que nous. » nique : l’en terrem en t du doyen de notre cité, M. Sandoz,
les A llem ands y soient installés. En A ustralie Sur le front grec, activité des artilleries. Nos et venait de p a rle r de cette cérém onie à quel­
Enfin, si l'on pense, a poursuivi M. de Brinon, Les événements de Yougoslavie sont accueillis form ations aériennes bom bardèrent en piqué des ques amis quand il se leva, fit quelques pas et
que l’Angleterre a d’ores et déjà perdu la guerre, avec une grande satisfaction en A ustralie. Le centres ennemis. Dans la nuit du 25 au 26 mars, s'écroula. R elevé aussitôt : p o rté sur une table,
nous avons intérêt, nous aussi, en considérant l'in­ Consul de Yougoslavie a dit : « J e suis extrêm e­ des moyens navals d'assaut de la m arine royale il expira au bout de quelques instants. Un m éde­
térêt de notre pays, à nous entendre dès mainte­ m ent heureux». Le journal de Sydney «L e T e­ p é n é trè ren t dans la baie de Souda (Crète) et y cin accouru en toute h âte ne put que constater
nant sur la collaboration en Afrique. Nous avons legraph » écrit : « Lorsque la cause sem blait a tta q u è re n t les forces navales e t transports qui le décès. Nous adressons l’expression de notre
avantage, au moment où l'influence anglaise •?* perdue, le peuple yougoslave montra par son cou­ y é ta ie n t mouillés, infligeant d e graves p e rte s à sympathie à sa famille-
N° 73. — 52m® Année.
La Sentinelle Samedi 29 Mars 1941.

JU R A BERNO IS LA C H A IX D E FO N D S
la valeur et de l'intérêt que représente notre
Musée d'Histoire naturelle ? Prouvons notre re­
connaissance à son conservateur, M. le Dr A.
COMMUNIQUÉS
Maison du Peuple. — Ce soir, dès 20 h. 30, grand
SAINT-IMIER GROUPE DES FEMMES SOCIALISTES
Assemblée générale de la Coopérative. — Pour faire suite à notre dernière conférence Monnard, p ar de nombreuses visites. co n cert donné p a r le Club d'accordéons L a Ruche.
Les auditeurs des causeries espèrent vive­ Dès 23 heures, grand bal conduit p ar l'o rch estre R o­
L'assemblée du 26 mars rassembla une cinquan­ sur l'alimentation et pour rester cependant dans ger. Perm ission tardive. C onsultez les annonces.
taine de coopérateurs. l'ambiance, notre camarade Edwige Mayer-Coen ment avoir le privilège d'une seconde édition
Le gérant, M. J. Saenger, rapporte sur l'exer­ nous parlera en séance du mardi 1er avril, salle de ces conférences du samedi. H. Football. — Nous rappelons aux amis du fo o t­
Pharmacie d’oifice ball, de n o tre Club de Ligue nationale, l'im portante
cice 1940. Celui-ci fut bon tant au point de vue No 6, Maison du Peuple, des aventures d’un cui­ ren co n tre de dim anche, qui d é b u te ra à 15 heures
ravitaillement qu'au point de vue financier. On sinier suisse en Abyssinie. Par là même, il nous La Pharmacie Robert, Léopold-Robert 66, fonc­ précises e t opposera La C haux-de-Fonds au Young-
constate que le bénéfice a augmenté, mais il est sera donné de connaître les mœurs, les coutu­ tionnera comme pharmacie d'office dimanche 30 Fellows, de Zurich.
dû à la hausse des marchandises. Il aurait été mes des Abyssins, des plus avancés aux plus mars et toute la semaine suivante.
plus élevé si les ventes avaient été du même or­ primitifs. D an s n o s cin ém as
L'Officine No 2 des Pharmacies coopératives, Au Corso, — « L a Ville gronde ». U ne terrib le his­
dre que l’année précédente. Parmi les dépenses Soyons donc nombreuses mardi soir. Notre rue de la Paix 72, sera ouverte dimanche, de
imposées par la situation, signalons fr. 3,000.—, présence sera un acte de déférence vis-à-vis to ire judiciaire qui vous tie n t en haleine jusqu'au
9 h. à midi. bout. U n film plein d ’atm osphère e t de m ouvem ent,
part de la société à la Caisse de compensation. d'une camarade dévouée et enthousiaste. avec une in te rp ré ta tio n parfaite.
Il n’y a rien à signaler relativement au bilan. Le Comité. Cultes du dimanche 30 mars
Les m archandises sont en augmentation d'environ Collectes en faveur des réfugiés évangéliques « La Vie est magnifique », à la Scala. — « L a Vie
fr. 50,000.—, augmentation toute théorique puis­ Les tâches présentes du Parti socialiste et des prisonniers de guerre. e st m agnifique », un film de jeunesse, d’am our, de
plein air, aux m agnifiques im ages landaises, empli,
que découlant de la hausse des prix. Si au point Ces tâches sont multiples et se sont accrues Eglise nationale. — Abeille : 9 h. 30, culte avec m algré certain s dram es d'un accen t de courage qui
de vue épargne on remarque une diminution, avec les hostilités et la mobilisation. La classe prédication, M. H. Haldimann ; 11 h., culte pour fait plaisir. Voici ce que M aurice C loche a tiré du
elle est largement compensée par des placements ouvrière traverse une période difficile de res­ la jeunesse. — Grand Temple : 9 h. 30, culte avec livre de M arcelle Vioux, « Belle Jeu n esse ». S ep t jeu­
à longs termes, et l'opération fait constater dans trictions, de baisse de son standard de vie par prédication, M. P. Siron ; 11 h., culte pour la jeu­ nes gens in te rp rè te n t avec écla t e t sensibilité les
ce domaine une augmentation d'environ fr. 50 suite de la hausse générale des prix. Nos soldats nesse ; 20 h., assemblée de paroisse. — Eplatures : personnages de c e tte tragi-com édie de la jeunesse
mille. En conclusion, la société marche d'une ma­ ont laissé leur famille et les allocations pour per­ 9 h. 15, culte avec prédication, M. Paul Vaucher, en p ro ie à un p résen t incertain, à un avenir som bre,
nière des plus satisfaisantes. L'assemblée donne te de salaire ne suffisent pas à couvrir les dé-: et assemblée de paroisse ; à la Cure : 10 h, 40, mais qui v eu t croire en la vie triom phante. D eux
son approbation et décharge aux organes admi­ nom s s'im posent en tê te de c e tte jeune tro u p e : K atia
penses du ménage. Les jeunes sont sacrifiés, par­ catéchisme. Lova, dont la sensibilité et les dons dram atiques
nistratifs. ce que leurs meilleures années de formation pro­ Ecoles du dimanche à 11 h., à Beau-Site, à la s'affirm ent ici avec ém otion e t p u re té e t l'ex cellen t
Sont réélus en qualité d'administrateurs de la fessionnelle sont gâchées. Beaucoup ont le sen­ 'Cure et au Temple-Allemand. J e a n D urand, dont le n atu rel com ique fait m erveille,
série sortante : MM. H. Augsburger, A. Oswald, timent d'être déracinés, abandonnés et livrés à Eglise indépendante. — Temple : 9 h. 30, culte Je a n Servais est parfait. « L a Vie est magnifique »
Jacot et A. Eglin ; suppléant : G. Schneider. M. eux-mêmes. D'un autre côté, les vieux attendent avec prédication, M. Prim ault ; 11 h., catéchisme ; est un film délassant, m ouvem enté e t gai ; c 'est un
E. Borle, vérificateur de la série sortante, est avec impatience la réalisation de l'assurance- 20 h., assemblée extraordinaire de paroisse. — sp ectacle charm ant.
confirmé dans ses fonctions pour un an. vieillesse qu’on leur prom et depuis tant d'an­ Oratoire: 9 h. 30, culte avec prédication, M, Au Capitole, le film officiel de l’Exposition natio­
Puis M. Saenger, gérant, présente son travail nées. Les chômeurs, qu'ils soient dans les camps Luginbuhl. — Les Eplatures (Temple) : 13 h, 30, nale suisse, — Les réalisateurs, D ahinden pour la ca­
sur les difficultés de ravitaillement. Ce brillant de travail ou engagés volontaires, sont dans l’in­ m éra e t Emile R enaud pour les tex tes, ont fait du
culte (M, Ohappuis), suivi de l’assemblée de pa­ to u t beau tra v a il ; ils ont réussi à tran sp o ser à l'é ­
exposé, dont nous avons déjà rendu compte dans certitude du sort qui les attendra à la fin de la roisse. cran la v éritab le « atm osphère » de l'exposition. Sans
ces colonnes, vaut à son auteur des applaudisse­ mobilisation. Bref, la tâche est grande, est ur­ s'éloigner du systèm e thém atique, le film en re tra c e
ments nourris. M. le président ouvre une discus­ gente pour le P arti socialiste. les élém ents, si riches dans leur diversité, si rem ar­
sion dans laquelle notre camarade Weibel appuie Tous ces problèmes seront examinés au cours quables dans leur grandeur d'ensem ble. U ne très
les conclusions du conférencier. de la séance de discussion, mardi 1er avril, à belle photographie, un découpage adroit, une sono­
Le Président recommande de fréquenter les 20 h., à la Maison du Peuple, salle No 1. risatio n heureuse font de ce film une évocation puis­
soirées coopératives. Il constate que leur travail Camarades, venez nombreux pour entendre san te de n o tre E xposition nationale. Ce film est un
n'est pas vain dans ce domaine puisque, grâce André Sandoz exposer « Les tâches présentes sp ectacle a tta c h a n t; pour ceux qui l'o n t visitées, il r a ­
à elles, une caisse de crédit mutuel a été créée du Parti ». fraîch ira les souvenirs e t se ra une rév élatio n de gran­
d eu r e t de patriotism e pour ceux qui la découvri­
à Courtelary, la première dans notre région, et Musée d'Histoire naturelle ro n t à l'écran.
qu'on envisage la création d'une deuxième à Vil- C'est samedi dernier qu'eut lieu la dernière des A tte n tio n I ! 1 Sam edi, à 15 h. 30, m atinée pour
leret. dix conférences-visites du Musée, sous l'experte enfants. Prix réduits. D im anche en m atinée, enfants
Les jetons de présence sont maintenus malgré direction du Conservateur, M. le Dr Monnard. admis.
une proposition tendant à les augmenter. La Les nombreux auditeurs qui prirent part à ces « Le mystérieux Dr Clitterhouse », au Rex. — Un
séance est enfin levée. conférences, s'en déclarèrent enchantés. Ce fut sujet d ’une ra re originalité, une mise en scène qui
DA. — Les cours de DA se termineront aujour­ l'occasion de voir et d'entendre quantité de cho­ crée une atm osphère curieuse et passionnante, une
ses intéressantes, concernant la vie, les mœurs, in te rp ré ta tio n qui donne à chaque d étail une vie
d'hui, à 18 heures. Des exercices pratiques ont
été exécutés hier, vendredi, sur un thème ayant
pour base un simulacre de bombardement.
Les travaux de notre troupe de DA ont été
les particularités de divers animaux ; la plupart
provenant des collections rapportées par le Dr
Monnard, de ses expéditions en Angola et en
d tiM ' in ten se, avec l'adm irable E dw ard G. Robinson, la
tro u b lan te C laire T révor, l'in q u iétan t H um phrey Bo-
gart, tels sont les principaux élém ents de l’e x tra o r­
dinaire réussite de ce film, « L e m ystérieux D r C lit­
visités et inspectés par M. le capitaine Kônig, Guinée portugaise. Divers épisodes relatés avec terh o u se ». C et homme du m onde, ce savant, ce chi­
inspecteur fédéral, qui fit les observations néces­ humour, de la capture d'oiseaux ou de mammifè­ rurgien d'une exceptionnelle m aîtrise est cep en d an t
saires à la bonne marche de nos troupes de dé­ res, nous ont fort intéressés. un m eurtrier, le chef re sp e c té d'une bande de hardis
Lors d'une de ces causeries, on inaugura le m alfaiteurs ; c 'est la plus étrange av en tu re que vous
fense aérienne. ayez jam ais vécue.
L'impression générale nous permet de cons­ groupe des chimpanzés, placé dans un décor ap­
tater une amélioration sensible dans la discipline proprié, dû au peintre L'Eplattenier. Ce nou­
de la troupe. Les subsistances furent, d'après nos veau diorama enrichit notre Musée et charmèra CONVOCATIONS
renseignements, des meilleures. Le cours a démon­ les visiteurs. Mentionnons aussi la série des in­ LA CHAUX-DE-FONDS. — A m is de la N ature.—
tré qu'il y avait encore des progrès à accomplir. sectes, dont plus de 200 exemplaires appartien­ Juniors, p a r beau tem ps, rendez-vous à 8 h. 30, a rrê t
Nous sommes certains que tous ceux qui y prirent nent à des espèces nouvelles, non déterminées du tram Succès. C ourse au Saut-du-D oubs,
p art en auront tiré un stimulant des meilleurs jusqu'alors. —r Gym ouvrière. — D im anche à 9 h. 45, e n train e­
pour exécuter les devoirs qui leur incombent. Se rend-on assez compte dans notre public de m ent à l’O uest,

32 No 8 mi
venu pour demain, répondit la femme de chambre, l'autre côté de la cheminée, il commença à en
qui avait entr'ouvert sa porte. palper les boiseries. Soudain, il s'arrêta et montra NOTRE GRAND FEUILLETON mander à l'Hindou qui a une chambre au-dessous
— Vous passerez une bonne soirée. Comment du doigt une minuscule tache verte sur le pan­ de vous de venir me parler à votre téléphone ?
va votre maîtresse, après l'émotion d'hier ? neau. demanda Reynolds, après avoir décliné ses noms
— Oh I Madame est aussi calme que si rien
n'était arrivé. Ce soir, pour aller dîner en ville,
elle a mis une robe ravissante !... Mais j'ai trouvé
que c'était un peu imprudent, dans cette saison,
— Regardez, monsieur. Ceci était-il là, ce
matin ?
— Non, assura Reynolds.
Il secoua un peu de la poudre contenue dans la
La Cloche silencieuse
par E lain e HAM ILTON
et qualités.
Il trépignait d ’impatience dans l’attente de la
réponse, qui tarda. Enfin, la voix se fit de nou­
veau entendre. Elle était troublée.
— Je crois qu'il faudrait que vous veniez tout
de sortir aussitôt après avoir pris un bain chaud. boîte métallique sur le bout de son doigt et effleu­
— Oui, dit Reynolds. Il fait mauvais temps, ce ra légèrement un autre point de la boiserie. La de suite, inspecteur. L'électricité est allumée chez
soir... J'espère que Pike est allé lui chercher un marque qui en résulta était exactement semblable l'Hindou, mais je n'obtiens aucune réponse. La
(Suite) porte est fermée et il m’a semblé entendre quel­
taxi... à celle signalée p ar Jenkins.
Les yeux pâles de Clara vacillèrent. — Clara ignore certainement l'existence de ce qu’un gémir.
«— Qu'avez-vous fait ensuite ? Parkin, demanda
— Pike n'était pas là, monsieur. C'est moi qui placard ; les mains de Pike étaient immaculées ; l'inspecteur.
suis allée appeler un taxi. Il faisait tellement sa femme aurait bien trop peur pour entrer dans — Je suis revenu à Marne Street et j’ai attendu CHAPITRE XIV
humide ! ce salon... De plus, la personne qui a laissé cette jusqu'à six heures ; alors, Mme Beauvais est ren­ Ruse d'Oriental
E tant donné que le temps était sec, cette décla­ trace devait avoir préalablement touché l'espa­ trée, Pendant l'après-midi, le gros maître d'hôtel
ration parut plus que douteuse au policier. Son gnolette... Mme Beauvais, sortie toute la journée, est sorti deux fois pour mettre des lettres à la Mardi après midi.
regard se posa un instant sur la main droite de est rentrée par la porte de devant, partie par cette poste et acheter un journal et du tabac. Il a parlé Au début de cet après-midi-là, l'Hindou était
la fille. fenêtre que Clara a poussée derrière elle. Voyez- au coin de la rue avec un jeune garçon trapu. assis près de la fenêtre, devant sa table de travail,
— Je n'ai pas refermé cette porte à clef, fit-il vous où je veux en venir, Jenkins ? Conversation qui m'a paru, à distance, un peu profondément absorbé par la tâche que lui avait
observer. Avez-vous remarqué si la fenêtre était — Oui, monsieur. Mme Beauvais n'a passé que agitée. C'est tout, chef. confiée Reynolds.
bien close, lorsque vous êtes rentrée dans le salon, trois quarts d ’heure dans la maison ; dans ce — Ce travail de routine est nécessaire, mais Soudain, ses yeux devinrent attentifs ; il en­
ce soir ? temps, elle a pris un bain et s'est habillée. Même rarement fructueux, dit l'inspecteur. Recommencez tendit que l’on tournait avec préoaution le bouton
C lara fit un brusque mouvement. * si elle en avait eu le temps, pourquoi, avant demain. Vous aurez peut-être plus de chance. de sa porte. Ses mains souples firent un rapide
— Moi, monsieur ? Je ne suis pas entrée dan9 d'essayer d'ouvrir le panneau, aurait-elle été tou­ Il se tourna vers l'autre détective. mouvement, mais son corps demeura immobile ;
le salon. C'est le service de Pike et non le mien cher l’espagnolette ?... D'ailleurs, Clara a dû être — E t vous, m'avez-vous trouvé le taxi qu'a il resta la tête penchée, sans paraître se douter que
de vérifier la fermeture des fenêtres ! tout le temps auprès d'elle. pris W alker ce matin ? quelqu'un se glissait dans sa chambre, derrière
— C'est juste ! approuva Reynolds. — Donc, Jenkins, cette tache a été faite par — Chef, j'ai fait inutilement toutes les stations lui. Il tourna tranquillement la page de son livre.
Quand Clara se fut retirée, Jenkins considéra quelqu'un venu du dehors par l’escalier de fer, à proximité de Panton Square et téléphoné à plu­ Au bout de quelques minutes, il se leva, traversa
son chef avec admiration. probablement ce soir. Trouvez-vous une ouver­ sieurs dépôts. On m'a promis de s'informer et de la pièce et sortit, sans même donner un regard à
— Je me demande comment vous avez pu sa­ ture ? faire savoir le résultat ; c'est tout. Je suppose l'alcôve, derrière le rideau de laquelle quelqu'un
voir que cette fille était entrée ici ce soir, Jenkins avait enfin réussi à introduire une pourtant que W alker n'a pas pu emporter ses se dissimulait, il en était sûr. Sans fermer sa porte
murmura-t-il. mince lame entre les moulures de la boiserie et bagages sans voiture. à clef, il mit, de l'extérieur, un bout de papier
L’inspecteur sortit une petite boîte de métal de il parvint, non sans difficulté, à écarter le pan­ Reynolds secoua la tête. dans la fente des charnières, puis il descendit
sa poche. neau. Le retrait était semblable à l'autre, mais — Il avait une petite malle de cabine, deux dans la rue et alla à une petite boutique tenue par
— Connaissez-vous ceci ? demanda-t-il en le­ plus propre, sans doute parce qu’il fermait plus valises et une machine à écrire, m'a dit Mrs Dy- un de ses compatriotes qui vendait des objets de
vant le couvercle. exactement. Une soigneuse recherche ne leur fit mond. Mais n'oubliez pas que les taxis ne sont son pays.
— Teinture d’aniline !... trouver qu'un morceau de journal déchiré. Dans pas le seul moyen d'emporter des bagages. Un Après une courte visite, il revint chez lui. Le
—- Parfaitement. Nous nous en sommes déjà la marge du bas, il y avait un trait au crayon, camion qui passe, une voiture de blanchisseur, bout de papier indicateur avait disparu.
servis 1 an dernier, souvenez-vous. Une pincée de comme pour souligner quelque chose, même une voiture à bras peuvent s'en charger, L'Hindou reprit sa place et, ayant constaté d'un
cette poudre sur 1 espagnolette quand je suis venu (A suivre.) moyennant un bon pourboire. Informez-vous si coup d’œil que la carte laissée par l'inspecteur
ce matin et un coup d'oeil sur la main droite de quelqu’un a remarqué le jeune homme sortant de Reynolds avait disparu également, il plaça devant
Clara ont suffi pour me dire par où sa maîtresse la maison et téléphonez-moi ce soir, à neuf heures. lui une boîte de bois de cèdre, dont il sortit le
était sortie ce soir. Cela m'a appris aussi que Le temps change, je le sens ! Si vous n'avez rien trouvé, je ferai passer une bracelet, qu il posa à côté de son livre.
Clara était d accord avec sa patronne. annonce aux journaux, avec promesse de récom­ Vers quatre heures et demie — la nuit tombait
— Clara aura du mal à s en débarrasser, ricana Voilà ce que dit le rhumatisant et sa prédic­ pense. déjà — on frappa à la porte.
Jenkins. tion est plus sûre que celle de la grenouille verte. Les détectives partirent et Reynolds regarda sa — Entrez ! cria Kundha.
— Et Mme Beauvais aussi, si elle a repoussé Ses douleurs annoncent les variations atmosphé­ montre. Sept heures moins un quart. Qu'était-il Le visiteur portait un manteau, un cache-nez et
la fenêtre par dehors sans mettre de gants, riposta riques un ou deux jours à l'avance. Quelles dou­ donc arrivé à Jenkins et au bracelet ? Kundha une casquette enfoncée sur son front. Il avança
Reynolds. Si les ongles couleur de rubis sont à leurs pour le malade ! Dans ce cas, Togal rend n’avait pas le téléphone. . vers l'Hindou, qui ne s était pas levé.
la mode, je ne crois pas qu'il en soit de même le plus grand service. Togal élimine l'acide uri- Il se décida à demander des informations et —
■ L'inspecteur Reynolds, de Scotland Yard,
pour le vert émeraude !... Maintenant, au travail, que se déposant dans les muscles et les articu­ pria que l'on s'assurât si quelqu'un était abonné m'envoie chercher le bracelet qu'il vous a confié,
mon garçon. J'ai un rendez-vous dans une heure lations et tue les microbes. Plus de 7000 méde­ dans l'immeuble habité par l'Hindou. Il lui fut dit-il.
et il faut auparavant que je passe à mon bureau cins confirment l'excellent effet calmant et sa­ répondu qu'un locataire de l'étage au-dessus — Vous êtes un peu en avance, observa placi­
pour me fourrer dans une chemise empesée. lutaire du Togal. Encore aujourd'hui, faites-en avait le téléphone et on lui donna le numéro. dement Kundha ; je n'ai pas tout à fait fini.
Jenkins était déjà en train d'examiner le retrait un essai ! Dans toutes les pharmacies, fr. 1.60. Une voix d'homme lui répondit, — L’inspecteur en a besoin. Il pourra vous le
dans lequel Mimi s'était dissimulée et, passant à N'achetez que Togal, —- Voulez-vous être assez aimable pour de­ redonner demain.
SAMEDI 29 MARS 1941

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30 31

— Demain, j’au rai un au tre travail, d it l'H in­ Puis il tra în a sur le p alier le détective évanoui, — N ous allons enfoncer la porte, déclara R ey­ en bon état, je vous dem anderais de venir voir
dou. Cependant, je dois obéir à l'inspecteur. referm a la porte, en p rit la clef. D ’un coin sombre nolds, si vous pouvez trouver un second placard secret
Il ouvrit lentem ent la boite de cèdre, y rem it le surgit un autre homme qui chuchota : A l'intérieur, ils délivrèrent Kundha. L'inspec­ chez Mme Beauvais, m ais il vaut sans doute mieux
bracelet et, abaissant le couvercle, laissa sa main — J e vais vous donner un coup de maip. Avez- teur le fit asseoir dans um fauteuil. que je vous envoie vous m ettre au lit.
appuyée dessus. vous le bracelet ? — D ites-nous ce qui s'est passé, si toutefois Une étincelle s'allum a dans les yeux de Jenkins.
— Vous avez, je pense, la carte signée p ar votre — Il est dans sa poche, il n 'y a qu'à le prendre. vous vous sentez en é ta t de le faire ? — Donnez-moi une tasse de café noir, dit-il à
chef ? — Bon, descendons-le jusqu'à l'auto. Vous Du ton le plus calme, l'H indou répondit : une serveuse. A près cela, je serai d'aplom b, m on­
Il reconnut parfaitem ent dans la carte qui lui prendrez le volant et moi, je lui ferai avaler de — V oici d’abord la traduction que vous m 'avez sieur, Vous savez que je suis assez adroit, avec
fut présentée celle qu'il avait laissée sur son bu­ quoi dorm ir un certain temps. dem andée. C'est une traduction littérale, sans au­ m es petits outils...
reau et n'y avait pas retrouvée. Il l'exam ina lon­ Il é ta it six heures quand Jenkins rouvrit les cune signification p o u r moi. — J e sais que vous avez les instincts d'un
guement, puis commença à rem uer ses papiers. yeux. Ses paupières étaien t lourdes, ses membres Il continua p ar le récit de la carte volée et de ce cambrioleur...
— Que cherchez-vous ? dem anda avec im pa­ endoloris ; il p arv in t avec peine à s'asseoir sur du qui s'en é ta it suivi. "Ils p assèrent au Yard, où le jeune homme p rit
tience le visiteur. gazon. Il entendait au loin les rum eurs de la ville — Q uand je me suis rendu com pte que l'homme ce qu'il appelait ses « petits outils », A u coin de
— J e ne puis retrouver le duplicata donné p ar et, à la lum ière de hauts lam padaires, il voyait était caché dans m on alcôve, expliqua-t-il, j'ai M arne Street, l'inspecteur p a rla à un homme qui
l’inspecteur. Il m 'est impossible de vous donner se découper des silhouettes d ’arbres< A u-dessus com pris qu'il en voulait au bracelet et que, n'ayant lisait un journal sous un réverbère.
le bracelet sans l'avoir. de sa tê te s'éten d ait un ciel d'une noirceur d'en- p a s réussi avec moi, il le volerait à votre envoyé. — Rien, m onsieur, répondit l'homme. Le m aître
— L 'inspecteur sera furieux de ce retard, d it le cre... Reynolds fut abasourdi de cette déclaration. d'hôtel est simplement allé à la poste. Q uant à
visiteur. Donnez to u jo u rs le bracelet, voue cherr Soudain jaillit dans son souvenir le dernier acte — M ais alors, pourquoi n'avez-vous pas averti Mme Beauvais, je l'ai suivie, laissant ici P a rk er ;
cherez le d uplicata après. dont il efit conscience. II avait m is d an s sa poche mon détective ? elle s'est fait onduler les cheveux chez un coif­
L'H indou se m it à to u rn er im perturbablem ent une certaine boite... Q uelqu'un devait l'avoir frap ­ — Vous m 'aviez donné à garder un bracelet et feur, a déjeuné au restau ran t Rogade, a eu un
les feuillets de son livre. pé à ce m om ent-là. II se fouilla. La boîte avait non un détective de Scotland Y ard, répliqua im­ essayage chez sa couturière et a commandé du
— P eut-être la carte s'est-elle glissée dans ce disparu et avec elle le bracelet auquel l'inspec­ perturbablem ent Kundiha. charbon...
volume... D ésirez-vous atten d re ? ou préférez-vous teu r attach ait une telle valeur ! Reynolds fronça le sourcil. — Où est-elle m aintenant ?
aller téléphoner à l’inspecteur p o u r l'av ertir ? Jenkins fit un effort p o u r se lever et retom ba — C 'est exact, d it-il avec impatience. Mais le •— E lle est<rentrée à six heures et demie et d o it
Vous verrez ce qu'il d ira. sur le gazon. A ce moment, des pas pesants firent bracelet a disparu e t m on subordonné a été m al­ être en train de boulotter, ce que je n ’ai pas pu
— Bon, je vais téléphoner, boügonna l ’autre. craquer le gravier e t un rayon de lum ière lui fut mené. faire de toute la journée,
— Voulez-vous être assez aim able pour tourner envoyé au visage. L'Hindou, sans p a ra ître s'émouvoir, fit glisser — A llez dîner, mon garçon. Vous n'aurez pas
le com m utateur en p assan t ? J e n 'y vois plus, d it — Eh bien, jeune homme, que faites-vous là ? jusqu'à l'épaule sa m anche large, découvrant un besoin de revenir ce soir ; je vais faire une visite
Kundha. dem anda la voix d ’un policem an. bras mince e t brun sur lequel, au-dessus du coude, à la dame.
Il continua m éthodiquem ent ses recherches, b rillait quelque chose. P ike vint ouvrir la porte à Reynolds e t à J e n ­
—- Voulez-vous m e dire où se trouve la plus
après avoir entendu claquer la porte. Il é ta it cer­ proche cabine téléphonique ? répliqua Jenkins, — Voici votre bracelet, inspecteur. La raison kins.
tain que le visiteur se tro u v ait tap i d errière les pour laquelle je suis allé voir mon com patriote — M adame n'est pas à la maison, m onsieur.
sans autre explication. — A quelle heure est-elle donc sortie ?
rideaux de l'alcôve. après la prem ière dém arche du faux ém issaire
— M arble Arch, cinq m inutes du parc, indiqua était de m 'en procurer un de même apparence,
Un m oment p lu s tard, on frap p a de nouveau ; — Vers sept heures un quart.
le policeman, l'aid an t à se rem ettre sur pied. Un pour le m ettre à sa place dans la boite de bois de
un grand jeune homme entra. verre d e trop, hein, mon gaillard. A llons, je vous — Vous l’avez vue, je suppose, pour savoir si
— J e suis le sergent détective Jenkins et je cèdre. exactem ent l'heure ?
accompagne jusqu'au bout de l'allée, venez.
viens chercher le bracelet, dit-il en p résen tan t la A vant d 'arriver à la grille, Jenkins d u t subir CH A PITR E XV — Non, monsieur. J e ta is dans la cuisine, Clara
carte de* Reynolds. de sévères reproches sur son intem pérance et sa La tache v erte est descendue et nous a d it que Madame venait
— Le voici, répondit l'H indou qui, ay an t m ontré m auvaise tenue dans un parc public. M a r d i soir.
tout juste de so rtir et ne d înerait pas.
le bijou, referm a et enveloppa la boite de cèdre. A u téléphone, il dem anda Scotland Yard. — Très bien. Nous allons aller au salon et nous
— Quelles voies tortueuses peuvent suivre ces n'aurons pas besoin de vous.
Au revoir, m onsieur. — Ici, Jenkins, L'inspecteur Reynolds est-il là ?
Les rideaux de l'alcôve s’ouvrirent brusquem ent O rientaux, dit Reynolds à Jenkins, au cours du T out en m ontant l’escalier, Jenkins dit à demi
— Non, lui fut-il répondu. Il est p arti en toute hâtif dîner qu’ils prenaient ensemble. Si seulement
au moment où Jenkins atteignait la p o rte ; un voix à son chef :
hâte au dom icile de Kundha, à Kensington. Vous K undha vous avait fait le m oindre signe ; il vous
coup violent lui fut asséné derrière la tête et il — Mme Beauvais n 'est certainem ent pas sortie
l'y trouverez. eut épargné un fameux mal de tête !...
s'écroula entre les bras d ’un homme qui le déposa par la p o rte de devant, m onsieur, ou notre homme
Le taxi de Jenkins et l’auto de police qu'avait Jenkins essayait courageusem ent de surm onter
sur le parquet avant de se retourner vers l'H indou l'au rait vue... E t si elle s'est servie de l'escalier
p ris R eynolds arriv èren t ensemble et les deux son m alaise,
silencieux. de fer, c'est donc qu'elle a une seconde clef du
— Vous, approchez et donnez-m oi votre turban. hommes se rencontrèrent devant la maison. — J e ne suis p as de votre avis, chef, répondit-il.
salon.
J e vous préviens que si vous poussez u n cri, je — Déveine !... s'exclam a l’inspecteur après que La m éthode de K undha ne me p a ra it nullem ent
son assistant lui eut rapidem ent dit ce qui était tortueuse ; au contraire, un peu tro p stricte, Vous R eynolds cligna de l'œ il.
vous assomme. — Je n’avais pas referm é la p o rte du salon à
— Pourquoi crierais-je ? répliqua avec calme advenu. Il n'y avait pas l'om bre d'un reproche lui aviez donné le bracelet à garder, il l'a gardé.
dans sa voix. M ontez avec m °b J e lui pardonne de m 'avoir laissé assommer. Si clef, chuchota-t-il, précisém ent pour voir si la
l'O riental, enlevant sa coiffure. dame se servait de cette sortie... Ah ! vous voilà,
L’homme en déroula la bande de soie, dont il Sur le palier, ils trouvèrent devant la p o rte d e seulem ent sa traduction vous é ta it utile !... Mais
l'H indou le locataire du dessus, qui attendait, cela me p a ra ît douteux, malheureusement.. C lara ! N oubliez pas le film que je vous ai re ­
se servit p o u r lier les poignets et les chevilles de commandé.
Kundha. Il fit avec une des extrém ités une boucle anxieux. — Qui sait ?... Les événements la rendront
— J 'a i essayé toutes mes clefs, dit-il ; aucune peut-être plus claire. Quoi qu'il en soit, laissons — Pas de risque, m onsieur. Mon jeune hom ­
qu’il lui passa dans la bouche et attacha solide­ me » m ’a téléphoné cet après-m idi et je l'ai p ré-
m ent l'a u tre extrém ité au p ied d'un lourd bahut. ne va. cela pour ce soir, mon ami. Si vous vous sentiez

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