Vous êtes sur la page 1sur 4

TRAVAUX DE LABORATOIRE EN ELECTROTECHNIQUE :

INTRODUCTION GENERALE
Plutôt que de remettre votre vie à la vigilance des enseignants, lisez attentivement cette page.
Dangers électriques
N'encombrez pas votre aire de travail (serviettes, manteaux, cordons électriques non utilisés,...).
Vérifiez que tous les disjoncteurs d'alimentation sont coupés avant de monter, modifier ou démonter un circuit
qui peut être le siège d'une tension dangereuse. Un tel circuit peut en effet être dangereux même si tous les
points du circuit sont à un même potentiel (toutes les tensions nulles).
On peut accepter que certaines liaisons électriques soient déplacées en cours d'essai sans mise hors tension à
condition que
 ces connections ne soient pas le siège d'un courant significatif (en fait, ce sont essentiellement les câbles
de liaison des voltmètres et circuits voltmétriques des wattmètres qui sont visés par cette tolérance),
 le câblage ait été fait en prévoyant cette possibilité,
 les déplacements puissent se faire sans risque de contact avec un conducteur non isolé électriquement.
Disposez les appareils de mesure et de réglage de façon à pouvoir les utiliser sans danger. En particulier, placez
les appareils de mesure de façon à pouvoir lire correctement (donc en se plaçant bien en face) leur indication
sans devoir se pencher au-dessus de parties dangereuses du montage. Quand un appareil de mesure est utilisé
pour effectuer un réglage, disposez-le de telle sorte qu'il puisse être lu aisément par la personne qui manipule
l'organe de réglage correspondant.
Choisissez les cordons électriques (couleur, longueur) de façon à éviter les confusions et à réduire le risque
d'accrochage par un participant. Les cordons les plus usuels à la salle des machines sont des cordons de couleur
d'une section de cuivre de 2.5 mm2. Ils ne peuvent être utilisés que pour les circuits où l'intensité du courant ne
dépassera pas 16 A. Des cordons (noirs) de plus forte section doivent être utilisés au-delà de cette valeur.
Repérez l'emplacement des boutons d'arrêt d'urgence (qui coupent l'alimentation de toute la salle).
Dangers mécaniques
Une machine en rotation peut constituer un danger mortel si elle peut happer une chevelure ou un vêtement. Les
personnes portant de long cheveux flottants ou une écharpe feront bien de ne pas approcher la tête d'un arbre en
rotation. Le danger est d'autant plus grand qu'une machine en rotation rapide peut sembler, par suite d'un effet
stroboscopique volontaire (mesure de la vitesse) ou involontaire (éclairage par un tube fluorescent) immobile ou
en rotation lente.
Précautions en vue de la sécurité du matériel
N'utilisez pas de fiches banane dans les circuits parcourus par un courant important ou dont la rupture mettrait le
matériel en danger.
Mettez à profit l'existence de câbles de couleurs différentes pour réaliser un montage clair, donc réduire le risque
d'erreur, tout en simplifiant votre travail et surtout celui de l'enseignant
Avant de mettre un montage sous tension, déterminez les valeurs maximales acceptables. Placez les organes de
réglage dans une position permettant la mise sous tension sans danger. Choisissez les calibres adéquats des
appareils (c'est-à-dire celui qui est immédiatement supérieur à la valeur maximum admissible) et déterminez à
l'avance la position des aiguilles ou l'indication des afficheurs correspondant à la valeur admissible maximum.
Une erreur fréquemment commise par les étudiants consiste à mettre tous les appareils sur le calibre le plus
élevé. Ce faisant, on protège effectivement l'appareil concerné mais pas forcément ses voisins ni les autres
parties du montage.
APRES avoir pris les dispositions ci-dessus, FAITES VERIFIER PAR UN ENSEIGNANT QUE VOTRE
MONTAGE PEUT SANS DANGER ETRE MIS SOUS TENSION (l'autorisation de mettre sous tension
n'implique pas que votre montage convient pour obtenir le résultat escompté, mais seulement qu'il ne présente
pas de danger).
Quand la mise sous tension peut s'effectuer progressivement, faites le en surveillant tous les appareils (surtout au
début de la montée en tension).
N'appuyez pas vos coudes sur les appareils : la vitre risquerait de se briser ou de se détacher, avec le risque de
détériorer aussi l'intérieur de l'appareil.
Choix des essais et des procédures
Les notes de laboratoire seront plus ou moins explicites. Il sera souvent nécessaire de préciser vous-même une
partie des essais.
Ainsi, après avoir déterminé un modèle d'un dispositif, il est utile d'effectuer des essais supplémentaires
permettant de comparer les prévisions du modèle à des résultats expérimentaux. Ces recoupements sont en effet
nécessaires pour valider le modèle et, accessoirement, contrôler la qualité des mesures.
Dans certains cas, des essais en régime permanent ne suffisent pas.
Ainsi, pour pouvoir étudier les performances dynamiques d'une machine (le démarrage d'un
moteur), on doit déterminer son inertie mécanique, ce qui ne peut pas se faire
expérimentalement en réalisant uniquement des essais en régime permanent.
Organisation du travail
Il est vivement recommandé de dessiner le schéma des montages avant de les réaliser ! Effectuer un laboratoire à
plusieurs suppose une organisation. Par exemple, le partage du travail de câblage suppose que tous les
participants se soient mis d'accord sur un même schéma à réaliser De même, la prise de l'ensemble des mesures
correspondant à un point de fonctionnement sera plus rapide si le groupe est bien organisé.
Cette dernière remarque est particulièrement importante lorsque le régime de fonctionnement peut fluctuer, par
exemple à cause de l'échauffement de l'huile des paliers dans le cas de machines tournantes (il faut éviter les
longues discussions sur la procédure à suivre au milieu d'une série de mesures !).
Conseils pour améliorer les mesures
Choisissez des appareils de mesure adaptés aux essais que vous souhaitez réaliser. Vous n'êtes pas limités au
matériel préparé par les enseignants avant la séance !
Seuls les appareils portant le symbole  peuvent être utilisés en position verticale. Vérifiez les zéros mécaniques
et électriques quand il y a lieu.
Lorsque les grandeurs à mesurer évoluent, les mesures relatives à instant donné doivent être prises en un temps
assez court pour que l'on puisse considérer qu'elles correspondent à un même régime.
Ne confondez pas valeurs nominales et mesurées. En particulier, la valeur nominale des résistances de puissance
est souvent trop imprécise pour être utilisée dans les calculs, sauf pour vérifier un ordre de grandeur.
Comment prendre note lors de la séance ?
Il faut évidemment prendre note des éléments nécessaires à la rédaction du rapport. En outre, il convient de
préciser la signification exacte des mesures effectuées. Par exemple, à la figure L00-1, pour un même courant
d'induit (branche à droite du schéma) le courant mesuré ne sera pas le même selon que l'ampèremètre (symbolisé
par ) est connecté suivant les figures L00-1a, L00-1b, L00-1c ou L00-1d. à cause des courants consommés

par l'inducteur (branche du circuit symbolisée par ) et par le voltmètre (symbolisé par ).

Figure L00-1
Notez encore les caractéristiques des appareils qui ont une importance pour l'exploitation des résultats ( classe de
précision, impédance, vraie valeur efficace ou valeur moyenne...).
Conseils pour le traitement des données expérimentales
Les données expérimentales doivent être traitées de façon à en extraire l'information cherchée. Une étude
graphique est souvent utile pour identifier les phénomènes en présence. Un graphe tracé à la main, avec une
courbe moyenne tracée "à l'œil", est préférable à l'utilisation d'un logiciel mal adapté au problème rencontré.
Conseils pour la rédaction du rapport
Le rapport commencera par indiquer le cours auquel il se rattache, la date et le nom de ses auteurs. La suite du
rapport suivra un ordre logique (pas nécessairement l'ordre classique ni l'ordre adopté ci-dessous). On veillera à
faire ressortir les points importants
Une séance de laboratoire comprend normalement plusieurs essais. On peut rassembler les renseignements
communs à plusieurs essais à condition d'indiquer clairement à quels essais ces renseignements se rapportent !
En particulier, il sera souvent utile d'expliciter en début de rapport votre vue d'ensemble du laboratoire
Pour chaque essai, on indiquera s'il y a lieu
 la date ;
 une brève description du (des) dispositif(s) étudié(s). Identifiez-le (en donnant son numéro s'il est
répertorié). Précisez les conditions d'utilisation considérées. Quelles sont dans ce cas les caractéristiques
importantes ? Quelles informations utiles peut-on retirer de l'examen visuel du dispositif et de la lecture
de sa plaque signalétique ? Indiquez si nécessaire le modèle auquel vous vous référerez pour définir les
paramètres !
 une courte description du but de l'essai, et de l'essai lui-même. Un schéma sera souvent utile à cet effet.
Utilisez de préférence pour ses éléments des représentations symboliques habituelles (publications,
cours, notice,...). Une représentation symbolique (cfr. fig. L00-3b ) permet d'ordinaire de mieux faire
ressortir la structure d'un montage qu'un dessin ( cfr. Fig. L00-3a).

Figure L00-3
 la description des anomalies observées en cours d'essai (oscillations anormales à certains régimes,
formes d'onde distordues, bruit...). Peut-on mettre ces observations en rapport avec des anomalies
relevées dans les mesures ?
 les opérations effectuées quand les données expérimentales interviennent dans des calculs. Si les mêmes
calculs se répètent pour toute une série de points expérimentaux, disposez les sous forme de tableau en
indiquant clairement par quelle opération chaque colonne est obtenue et en prévoyant des colonnes pour
les résultats intermédiaires quand l'opération effectuée comprend plusieurs étapes. Un rapport est plus
convaincant quand il offre au lecteur des possibilités de recoupement.
 le ou les graphes visualisant les résultats, avec indication de chaque point de mesure et tracé d'une
courbe moyenne. Les axes doivent être clairement définis (se méfier des représentations "artistiques"),
et porter l'indication de l'échelle, de la grandeur et de l'unité. Normalement, on choisit les échelles de
telle sorte que les points expérimentaux remplissent "bien" l'espace disponible. Il y a cependant des
exceptions à cette "règle". N'oubliez pas de commenter l'allure des graphes obtenus (linéarité, passage
de la courbe moyenne par l'origine, anomalies locales...).
 une brève description du modèle utilisé pour interpréter les résultats expérimentaux, les approximations
faites et leur domaine de validité, ainsi que les équations utilisées (sans pour autant reproduire
longuement le cours, la notice, ou les explications extraites de l'enseignant durant le laboratoire...) ;
 une comparaison de vos résultats avec des prévisions tirées de la littérature, de la documentation
technique, de la plaque signalétique, d'une étude théorique,... Ici aussi, une représentation graphique
peut être utile. Dans certains cas, la courbe calculée remplacera avantageusement la courbe moyenne à
tracer parmi les points expérimentaux.
 les conclusions de l'essai. Si le but initial n'a pas pu être atteint, recherchez-en les causes.
 éventuellement, un exposé de l'une ou l'autre question que vous vous êtes posée à l'occasion de l'essai et
les réponses que vous y avez apportées.
Appareils de mesure pour courant alternatif
Voltmètres et ampèremètres
La plupart des voltmètres et ampèremètres AC disponibles au laboratoire sont des appareils à fer mobile. Ce type
d'appareil, contrairement aux multimètres ordinaires, présente l'avantage d'être sensible à la valeur efficace des
tensions et courants mesurés ("true rms"). Ils ne sont souvent munis que d'un petit nombre de calibres.
Wattmètre
Le wattmètre est un appareil destiné à mesurer une puissance. Pour cela, il doit indiquer la valeur moyenne du
produit (en valeur instantanée) d'une tension et d'un courant. Un wattmètre comporte donc toujours deux
circuits : un circuit de courant et un circuit de tension. Ces deux circuits sont galvaniquement isolés l'un de
l'autre. Les bornes du circuit de courant sont habituellement plus grosses que celles du circuit de tension, ces
dernières n'étant parcourues que par un courant négligeable.
Pour mesurer la puissance transmise par une liaison triphasée trois fils, il suffit de deux wattmètres monophasés
(et non 3). Vous utiliserez au laboratoire des wattmètres doubles, qui sont constitués de deux wattmètres
monophasés dont les indications s'additionnent pour fournir la puissance totale. Les wattmètres doubles
comportent donc deux circuits de courant et deux circuits de tension. Il faut veiller non seulement à associer
correctement chaque circuit de tension avec le circuit de courant correspondant, mais encore à respecter les sens
de référence pour ne pas lire la différence des deux puissances monophasées à la place de leur somme.
La figure L00-5 donne le schéma d'un banc de mesure à intercaler dans une liaison triphasée.

Figure L00-5 : banc de mesure triphasé


Il permet de mesurer les tensions de ligne, les courants de ligne et la puissance totale transmise.
Un surcourant ou une surtension sur les circuits du wattmètre ne se traduit pas forcément par une
indication au-delà du fond d'échelle (pourquoi ?). Le wattmètre sera donc toujours accompagné
d'ampèremètres et de voltmètres, ne serait-ce que pour pouvoir vérifier que ni le calibre de courant ni
celui de tension ne sont dépassés.
La valeur "fond d'échelle" dépend des calibres de tension et de courant, mais ne peut pas se déduire de ceux-ci :
il faut la lire sur la plaquette signalétique de l'appareil.
Comment reconnaître le type de connexion (étoile ou triangle) d'un système d'enroulements
triphasé ?
Le type de connexion (étoile, triangle…) de certains systèmes triphasés d'enroulement peut être choisi par
l'utilisateur. Les valeurs nominales du dispositif considéré dépendent alors de ce choix.
Lorsqu'un système d'enroulements triphasé peut être connecté en étoile ou en triangle, les six bornes (deux par
phases) de ce système d'enroulement doivent être accessibles. Elles sont en général disposées comme indiqué à
la figure suivante, du moins dans le cas de moteurs triphasés. Les borniers des transformateurs didactiques
utilisés au laboratoire respectent également cette disposition.

Figure L00-6
Cette disposition permet de connecter l'enroulement en étoile ou en triangle en déplaçant des barrettes à disposer
horizontalement ou verticalement selon le cas, comme indiqué à la figure ci-dessous.

Figure L00-7

Vous aimerez peut-être aussi