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1 Généralités
DÉFINITION
Remarque :
Ne pas confondre (Un ) qui représente la suite, et Un qui est le nombre représentant le terme de la suite de rang n.
Il y a principalement deux manières de définir une suite :
U4
U3
U2
U1
U0
0 1 2 3 4
• Une suite (Un ) est dite croissante si pour tout entier n, Un+1 > Un .
• Une suite (Un ) est dite décroissante si pour tout entier n, Un+1 6 Un .
3 Suites arithmétiques
DÉFINITION
Une suite est dite arithmétique si l’on passe d’un terme au terme suivant en ajoutant toujours le même nombre .
Autrement dit, une suite (Un ) est arithmétique s’il existe un réel a (appelé raison) tel que pour tout entier n, Un+1 = Un + a.
+a +a +a
U0 U1 U2 Un Un+1
Exemple :
4, 7, 10, 13 et 16 sont les premiers termes d’une suite arithmétique de raison 3 :
+3 +3 +3 +3
4 7 10 13 16
PROPRIÉTÉ
Si une suite (Un ) est telle que pour tout n, Un+1 − Un = constante alors (Un ) est une suite arithmétique de raison égale à la
constante.
Exemple :
Soit (Un ), la suite définie par Un = 4n + 5.
Pour tout n, Un+1 = 4(n + 1) + 5 = 4n + 9. Donc, Un+1 −Un = 4n + 9 − (4n + 5) = 4.
(Un ) est donc une suite arithmétique de raison égale à 4.
Remarques :
• De façon générale, si pour tout n, Un peut s’écrire sous la forme Un = An + B alors (Un ) est une suite arithmétique de raison A.
• Les points de la représentation graphique d’une suite arithmétique se situent sur une même droite de coefficient directeur égal
à la raison.
2
P.Brachet
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PROPRIÉTÉ
Si (Un ) est une suite arithmétique de raison a alors pour tous entiers n et p :
• Un = U0 + na
• Un = U p + (n − p)a
U p +Un 1er terme + dernier
• U p +U p+1 + · · · +Un−1 +Un = (n − p + 1) × = (nb de termes) ×
2 2
(si p < n)
Exemples :
1) Soit (Un ) la suite arithmétique de 1er terme U0 = 2 et de raison a = 3.
U10 = U0 + 10a = 2 + 10 × 3 = 32 ; U33 = U0 + 33a = 2 + 33 × 3 = 101
Pour tout n, Un = U0 + na = 2 + 3n .
2 + 32
U0 +U1 + · · · +U10 = 11 × = 187.
2
(attention : le nb de termes est égal à 11 pas à 10 !)
U0 +Un 2 + (2 + 3n) (n + 1)(4 + 3n)
Pour tout n, Sn = U0 +U1 + · · · +Un = (n + 1) × = (n + 1) × = .
2 2 2
2) Soit (Un ) la suite arithmétique telle que U2 = 7 et U5 = 19.
Pour trouver la raison a : on a U5 = U2 + (5 − 2)a , d’où 19 = 7 + 3a ⇔ a = 4
A partir de là, on peut calculer U10 en utilisant que U10 = U2 + (10 − 2)a = 7 + 8 × 4 = 39.
7 + 39
On a aussi : U2 +U3 + · · · +U10 = 9 × = 207.
2
3) Calcul de la somme S = 5 + 7 + 9 + 11 + · · · + 119 + 121 :
On reconnait la somme des termes d’une suite arithmétique de raison 2 (on passe d’un terme au terme suivant de la somme
en ajoutant à chaque fois 2). Mais il nous manque le nombre de termes pour pouvoir appliquer la formule.
dernier terme − premier
On utilise alors la propriété suivante : nb de termes = + 1.
raison
121 − 5
Ce qui nous donne ici un nombre de termes égal à 59 +1 .
2
1er terme + dernier 5 + 121
D’où, S = (nb de termes) × = 59 × = 3717
2 2
4 Suites géométriques
DÉFINITION
Une suite est dite géométrique si on passe d’un terme au terme suivant en le multipliant toujours par le même nombre non nul.
Autrement dit, une suite (Un ) est géométrique s’il existe un réel b 6= 0 (appelé raison) tel que pour tout entier n, Un+1 = b ×Un .
x b x b x b
U0 U1 U2 Un Un+1
Exemple :
3, 6, 12, 24 et 48 sont les premiers termes d’une suite géométrique de raison 2 :
x 2 x2 x2 x2
3 6 12 24 48
Un+1
Si une suite (Un ) (n’ayant aucun terme nul) est telle que pour tout n, = constante alors (Un ) est une suite géométrique de
Un
raison égale à la constante.
Exemple :
Soit (Un ), la suite définie par Un = 3 × 4n .
Un+1 3 × 4n+1
Pour tout n, = = 4.
Un 3 × 4n
(Un ) est donc une suite géométrique de raison égale à 4.
Remarque :
De façon générale, si pour tout n, Un peut s’écrire sous la forme Un = A × Bn alors (Un ) est une suite géométrique de raison B.
PROPRIÉTÉ
Si (Un ) est une suite géométrique de raison b alors pour tous entiers n et p :
• Un = bn ×U0
• Un = b(n−p) ×U p
1 − b(n−p+1) 1 − b(nb de termes)
• U p +U p+1 + · · · +Un−1 +Un = U p × = 1er terme ×
1−b 1−b
(si p < n et si b 6= 1)
Exemples :
1) Soit (Un ) la suite géométrique de 1er terme U0 = 5 et de raison b = 2.
U4 = b4 ×U0 = 24 × 5 = 80 ; U10 = b10 ×U0 = 210 × 5 = 5120
Pour tout n, Un = bn ×U0 = 5 × 2n .
1 − 29
U0 +U1 + · · · +U8 = 5 × = 2555. (attention : le nb de termes est égal à 9 pas à 8 !)
1−2
1 − b(n+1) 1 − 2(n+1)
Pour tout n, Sn = U0 +U1 + · · · +Un = U0 × = 5× = 5 × 2(n+1) − 1 .
1−b 1−2
2) Soit (Un ) la suite géométrique de raison positive telle que U2 = 7 et U4 = 63.
Pour trouver la raison b : on a U4 = b4−2 ×U2 , d’où 63 = 7 × b2 ⇔ b2 = 9.
Donc, b = 3 (car b > 0)
A partir de là, on peut calculer U6 en utilisant que U6 = b6−2 ×U2 = 34 × 7 = 567.
1 − 35
On a aussi : U2 +U3 + · · · +U6 = 7 × = 847.
1−3
3) Calcul de la somme S = 4 + 8 + 16 + 32 + · · · + 128 + 256 :
On reconnait la somme des termes d’une suite géométrique de raison 2 (on passe d’un terme au terme suivant de la somme
en le multipliant à chaque fois par 2).
Généralement, on utilise la méthode qui consiste à écrire sur une ligne la somme en question et en dessous le produit de
cette somme avec la raison de la suite géométrique. En faisant la différence de ces deux lignes, on obtient rapidement le
résultat grâce aux éliminations qui en découlent :
S=4+8+16+32+...+128+256
2S=8+16+32+64+...+256+512
−S=4−512
Finalement, on a S = 508 .
Exemple classique : placements à intérêts composés
• Principe général : pour un taux annuel de x% , le capital augmente chaque année de x% (ce qui revient à le multiplier par
x
1 + 100 ) . Donc le capital obtenu au bout de la nième année, Un , est en fait le terme d’une suite géométrique de raison égale à
x
1 + 100 .
• Application : pour un taux annuel de 5 % avec intérêts composés et un capital initial de U0 = 1000 euros.
5
La raison de la suite géométrique est b = 1 + 100 = 1, 05.
Le capital au bout de 8 ans sera : U8 = b8 ×U0 = (1, 05)8 × 1000 ≈ 1477, 45.
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