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3j RW Facilitateur ArticlesDeFond Echangeurs 2de2 20120925 JMi Full PDF
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1. Différents classements
Il existe différents classements des échangeurs de chaleur suivant le critère utilisé. Le
classement peut être envisagé en fonction :
Par exemple, une "batterie de chauffe" ou "aérotherme" qui sert à chauffer l'air ambiant
dans un hall de stockage est un échangeur eau/air.
Lorsque l'un des fluides est évaporé ou condensé dans l'échangeur, on parle
"d'évaporateurs" ou de "condenseurs".
Par exemple, sur un groupe frigorifique, l'échangeur "qui fait le froid" est celui dans lequel
s'évapore le fluide frigorigène et on l'appelle communément "l'évaporateur". De l'autre
côté, l'échangeur dans lequel est condensé le fluide frigorigène est le "condenseur". Très
souvent, l'évaporateur refroidit l'air ambiant intérieur et il s'agit donc d'un échangeur liquide
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(à évaporer) /air. De même le condenseur est refroidi par exemple au moyen de l'air
ambiant extérieur et est donc un échangeur gaz (à condenser) /air.
On voit sur cette photo que l'entrée et la sortie du fluide qui circule à l'intérieur des tubes
se font toutes deux sur une même "boîte à eau" ou "chambre" à l'extrémité avant. Cette
boîte à eau est divisée horizontalement en deux : une moitié servant à l'alimentation des
tubes, l'autre moitié à la collecte. Le fluide qui circule à l'extérieur des tubes, c'est-à-dire
dans la virole extérieure ou calandre ("shell") entre à une extrémité et ressort à l'autre.
Ainsi, la moitié de la longueur développée des tubes fonctionne à co-courants et l'autre
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Outre ce qui vient d'être expliqué, on voit qu'en réalité la circulation du fluide côté calandre
ne se fait pas le long des tubes mais plus ou moins perpendiculairement à ceux-ci. En
effet l'espace de circulation est interrompu par plusieurs plaques, appelées baffles, au
travers desquelles passent les tubes et qui obstruent partiellement la section de la
calandre. Ainsi le fluide est forcé de contourner ces baffles pour circuler localement à
courants-croisés par rapport aux tubes; ce qui intensifie l'échange par convection (plus de
turbulence).
Nous voyons donc que la circulation des fluides est souvent complexe; dans le cas ci-
avant :
4. Transfert de chaleur
Le mode de transfert de chaleur est influencé principalement par la nature des fluides et
par les niveaux de t° de ceux-ci. Ainsi, dans le cas des liquides c'est la convection qui
domine largement pour les transferts de chaleur entre le fluide et la surface d'échange.
Par contre, pour les gaz de combustion (fumées) à la sortie d'un four à haute t° (800 …
1000°C) le rayonnement jouera un rôle déterminant dans le transfert de la chaleur vers la
surface d'échange. Par contre, l'air, même à haute t° ne transfère sa chaleur que par
convection. En effet, seuls les gaz dont la molécule est au moins triatomique (CO2, H2O,
NH3, …) sont en mesure d'émettre ou d'absorber du rayonnement infrarouge de façon
significative. L'air étant composé principalement d'azote (N2, 79%) et d'oxygène (O2,
21%) c'est-à-dire de molécules biatomiques, il n'émet ni n'absorbe l'infrarouge. Ce n'est
que lorsqu'il est chargé de vapeur d'eau (H2O) qu'il devient émetteur-récepteur dans
l'infrarouge.
Dans le cas de l'évaporation ou de la condensation d'un fluide (la vapeur d'eau, les fluides
frigorigènes dont l'ammoniac NH3 et le gaz carbonique CO2, etc.) il s'agit de convection
même si celle-ci prend plusieurs formes particulières suivant la densité de flux transférée :
ébullition en film ou nucléée par exemple pour l'évaporation.
5. Contact direct
Contrairement à ce qui a été dit au début de la première partie de cet article, certaines
applications impliquent une forme de "mélange" des deux fluides : le contact direct. C'est
par exemple le cas d'une tour de réfrigération humide comme celles que l'on voit à
proximité des centrales électriques:
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Inversement il existe des applications où l'on cherche à réduire la teneur en vapeur d'eau
d'un gaz ce qui peut être réalisé par exemple en pulvérisant de l'eau froide dans un flux
d'air humide. Si la t° de l'eau est inférieure à la t° de rosée de l'air humide, la vapeur d'eau
contenue dans l'air se condense au contact des gouttelettes d'eau. Ce type d'échangeur
est parfois garni de fils verticaux le long desquels l'eau ruisselle en film mince.
6. Régénérateurs
Un critère plus particulier de classification des échangeurs consiste à distinguer ceux dans
lesquels est organisé le stockage temporaire de la chaleur du fluide chauffant avant de la
transmettre au fluide chauffé. Une très vieille application de ce principe est celui des
"cowper" de haut-fourneaux. Ceux-ci sont constitués d'un empilement de briques
réfractaires au travers duquel circulent temporairement les gaz chauds sortant du haut-
fourneau. Lorsque les briques atteignent une t° suffisante, les gaz chauds sont déviés vers
un deuxième cowper tandis que le premier est traversé par l'air comburant qui s'échauffe
au contact des briques. Après refroidissement des briques, la circulation des gaz et de l'air
est à nouveau inversée et le cycle recommence, chaque haut fourneau étant muni d'au
moins deux cowper, souvent trois, qui fonctionnent en permutation des rôles.
Dans ce cas, il n'y a pas de "surface d'échange" à proprement parlé mais bien une charge
d'éléments qui permettent le stockage temporaire de la chaleur du fluide chauffant avant
de restituer celle-ci au fluide chauffé.
Le même principe a trouvé deux applications plus récentes : les brûleurs régénératifs et
l'échangeur à accumulation.
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L'exemple le plus typique d'échangeur à accumulation est celui de "l'échangeur rotatif" qui
est constitué d'une "roue" comportant de fins canaux et dont une moitié est traversée par
le gaz chauffant et l'autre par le gaz chauffé :
• optimiser et structurer la surface d'échange c'est-à-dire éviter les m² qui sont peu
efficaces (voir première partie de cet article);
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La circulation de l'air atmosphérique est forcée au moyen d'une série de ventilateurs qui
sont mis en route et/ou modulés en vitesse en fonction de la t° visée pour l'eau refroidie et
des conditions atmosphériques.
Dans ce cas, un élément déterminant pour la conception de l'appareil est le fait que la
convection entre l'air et la surface d'échange est beaucoup plus faible que celui entre l'eau
et celle-ci. Raison pour laquelle la surface d'échange est alors constituée d'un faisceau de
tubes ailettés par exemple comme celui-ci :
Ce type d'aéroréfrigérant est qualifié de "sec" par opposition aux réfrigérants dits
"humides" dont un exemple est illustré à la figure 4. La différence entre ces deux versions
réside dans le fait qu'un aéroréfrigérant ne permet évidemment pas de refroidir l'eau en-
dessous de la t° atmosphérique (soit environ 30°C en plein été chez nous) alors que
l'aéroréfrigérant humide permet théoriquement d'abaisser la t° de l'eau jusqu'à la t° dite du
"bulbe humide" soit environ 24°C pour une atmosphère à 30°C et 60% d'humidité relative.
Par contre le circuit d'eau d'un aéroréfrigérant humide étant ouvert et le principe de son
fonctionnement étant basé sur l'évaporation d'une partie de l'eau à refroidir, il faut gérer
des appoints et des purges du circuit d'eau afin de maintenir une qualité d'eau acceptable.
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On notera par ailleurs que les tubes ailettés sont largement utilisés en conditionnement
d'air et dans les procédés nécessitant de gros volumes d'air chaud.
Il s'agit donc d'un échangeur liquide/liquide dans lequel les coefficients de convection sont
équilibrés des deux côtés de la surface d'échange.
La solution la plus populaire dans ce cas est celle de "l'échangeur à plaques" qui se
présente comme ceci :
Il est constitué d'un empilement de plaques entre lesquelles circulent les deux fluides : par
exemple le fluide chauffant dans les intervalles pairs et le fluide chauffé dans les
intervalles impairs :
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Lorsque les niveaux de pression le permettent, l'étanchéité est assurée par des joints
souples et l'avantage principal de cette configuration est qu'elle est démontable; ce qui
autorise un nettoyage complet et l'ajout éventuel de plaques si les conditions d'exploitation
sont modifiées. Pour les niveaux de pression plus élevés, les plaques sont brasées ou
soudées.
Cette photo montre deux éléments de récupérateur couchés sur le flanc gauche et
composés chacun de deux faisceaux tubulaires :
• un premier faisceau, cintré, qui est situé du côté de l'arrivée des fumées chaudes;
• un second faisceau, rectiligne, qui est situé du côté de la sortie des fumées.
L'air froid est poussé par le ventilateur d'air comburant dans le haut du faisceau droit,
descend jusque dans la "boîte à air" qui fait office de coude à 180° et remonte dans le
faisceau cintré. L'échangeur est donc multi-passes puisque l'air circule deux fois dans le
flux de fumées et ces deux passes sont à courants-croisés.
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Enfin on observe une différence de teinte des tubes : d'une part ceux du faisceau cintré et
les deux premiers rangs du faisceau droit et, d'autre part, tous les autres rangs du
faisceau droit. Cette différence résulte des nuances d'aciers dont sont constitués les
tubes. Côté fumées chaudes (800 … 1000°C), l'oxydation et la fatigue thermique sont
évidemment beaucoup plus fortes qu'à la sortie des fumées. On y utilise donc un alliage
plus noble, typiquement une haute teneur en chrome, pour obtenir une meilleure
résistance à l'oxydation. On notera que la durée de vie d'un récupérateur de ce type est
fortement liée au choix des alliages (et donc au prix à payer) et aux fluctuations de la t°
des fumées elles-mêmes liées aux modifications de cadences du four.
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