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Chapitre 1 

: Introduction aux systèmes d’information 

1. Définitions.

1.1 Un système

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Un système est un ensemble d’éléments unis par des relations, leurs propriétés et les valeurs
que peuvent prendre ces dernières, ainsi que son activité et l’organisation qui en découle.
EXEMPLE 
1) L’entreprise peut être vue comme un système, composé d’éléments tels que des : «
employés », des « services », des « produits », etc.
Les propriétés décrivant ces éléments peuvent être « le matricule de l’employé », son « nom
», la « référence » du produit, sa « désignation », etc.
Entre ces éléments, on trouve des relations, telles la relation « est rattaché » entre un employé
et son service, la relation « est stocké » entre un produit et son dépôt de stockage… Les
propriétés de ces relations seront du type « date d’entrée dans le service », « quantité stockée.
1.2 L’Information
1.2.1 Défintion : Elément de connaissance susceptible d être codé pour être conservé, traité
ou communiqué

Information = Données + Modèle d'interprétation

12101961 Jour Mois Année (date) date d’un évenement


60 TU 3228 Matricule véhicule
71600705 Huit chiffres (téléphone) personne
Que peut représenter ces formules pour un
lecteur ? C est une suite de
signes alphanumériques à laquelle on ne peut «
raccrocher » aucune sémantique. A partir
de quel moment ces signes vont-ils devenir des
données ? Il faut pour cela disposer d un système
de décodage
L’information est une donnée qui a un sens, et ce
sens vient d'un certain modèle d'interprétation.
Une même donnée peut avoir plusieurs sens selon
le modèle d'interprétation qui lui est associé.
Ainsi, la donnée '12101961' peut être aussi
interprété - par un anglo-saxon - comme la date du
10 décembre 1961 (et non pas le 12 octobre
1961 ).
Ainsi, un ensemble de signes associé à un système
de décodage produit des données. On peut donc
écrire
Donnée = signe + code
S agit-il pour autant d une information ? Une donnée ne constitue une information que
• dans la mesure où elle a un impact sur la personne qui la reçoit L'information est une
donnée qui a un sens et un impact sur le récepteur. On peut donc écrire :
Information = donnée + modèle d interprétation

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• La valeur d'une information est proportionnelle à son impact et à son potentiel de
surprise. Cela dépend de plusieurs facteurs :
- de l'écoulement du temps (une information fraîche vaut beaucoup plus qu'une information
périmée),
- du récepteur de l'information (une information boursière a une valeur différente selon son
potentiel de surprise - telle qu'une information secrète ou inattendue), … etc.
La récolte, le stockage et la diffusion de l'information est devenue une industrie à part entière.
Et toute organisation quelle qu'elle soit, doit consacrer une partie de son effort à récolter,
traiter, stocker et diffuser l'information issue de son propre fonctionnement.

1.2.2 Les qualités de l'information


Pour qu’une information soit bonne, elle doit posséder les qualités suivantes:
• L’information doit être utile
• L’information doit être exacte
• L’information doit être complète
• L’information doit être ponctuelle

L’information doit être utile


Pour qu’un renseignement puisse devenir une information, il doit avoir une certaine utilité
pour le gestionnaire qui le reçoit.
Exemple : Pour le gestionnaire d’un marché d’alimentation, le fait de connaître les prix de
l’essence à la station-service la plus rapprochée ne constitue qu’un renseignement. Par
contre, le fait de connaître les prix de vente de son concurrent le plus proche est une
information particulièrement utile.
L’information doit être exacte
Il est évident pour qu’une information soit utile, elle doit être exacte. En effet, une
information erronée ou imprécise peut être lourde de conséquences, car le gestionnaire,
qui considérera cette information comme exacte, prendra une décision en fonction de
celle-ci, ce qui peut l’amener à faire un mauvais choix. Exemple  : le gestionnaire d’un
marché d’alimentation qu’on informerait du fait que son concurrent le plus proche
s’apprête à accorder un rabais important sur le prix des ses produits pourrait très bien
décider de faire de même. Il annoncera alors ses prix réduits, avant de se rendre compte
que le concurrent en question n’a pas baissé les siens. Il aura donc subi, plus ou moins
inutilement, un manque à gagner.
L’information doit être complète

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Une information partielle peut être tout aussi dangereuse qu’une information inexacte. Le
gestionnaire doit disposer d’une information détaillée pour être en mesure de prendre une
bonne décision.
Pour poursuivre l’exemple précédent. avant de prendre une décision quant à sa réaction
à’attaque du concurrent, le gestionnaire du marché d’alimentation cherchera à savoir de
quel ordre sera la réduction de prix prévue : s’agit-il de 0,500 DT pour le produit.
L’information doit être ponctuelle
Certains renseignements peuvent prendre une valeur au fil des ans, par exemple les
prévisions de vente sont basées sur les ventes des périodes antérieures.
Ainsi, le gestionnaire d’un marché d’alimentation se servira de la courbe des ventes des
dernières semaines pour prévoir les ventes de la semaine prochaine. il peut consulter les
informations des années antérieures pour tenter d’établir un comportement régulier des
ventes selon les saisons ou les périodes de l’année.

Notion d’information structurée


Les données constituent la matière première du système d information de gestion. Elles
peuvent être présentes sous toutes les formes (orale, texte, dessin, signe, ...) et sur tout type de
supports (papier, support magnétique, support numérique, dialogue directe, téléphonique,
télécopie, vidéo ....). Elles peuvent concerner certaines personnes ou certaines entités de
l’organisation à des moments particuliers et pour des raisons particulières. Dans ce cas, elles
constituent des informations.
On établit une distinction entre informations naturelles et informations structurées.
L information naturelle est produite ou appréhendée par l homme avec ses seuls moyens
d’ expression naturelle.
L information structurée permet de représenter l’information naturelle de façon plus
rigoureuse. Elle est obtenue par extraction à partir de l information naturelle. L intérêt de cette
extraction est triple :
1. augmentation de la lisibilité par élimination des informations parasites

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2. concision permettant de diminuer le temps de communication, fiabilité et réduction des
volumes de stockage
3. possibilité d appliquer des traitements algorithmiques permettant d obtenir de nouvelles
données.

Traitement de données structurées


1.3 Système d’information
Un SI est un ensemble organisé de ressources : matériel, logiciel, personnel, données,
procédures… permettant d’acquérir, de traiter, de stocker des informations (sous formes de
données, textes, images, sons, etc.) dans et entre des organisations.
Des exemples de SI
- Une application de gestion de stocks d’un supermarché.
- Un site web de vente en ligne.
- Une bibliothèque numérique.

1.4 Un système d’information de gestion et système d’information automatisé


Le système d’information d’une entreprise est l’ensemble des informations qui y circulent
ainsi que l’ensemble des moyens mis en œuvre pour les gérer. L’objectif d’un système
d’information est de restituer l’information à la personne concernée, sous la forme appropriée
et en temps opportun pour prendre une décision ou effectuer un travail.
Structure du système d information de gestion
Le système d information de gestion constitue la mémoire de l organisation. Il comporte des
aspects statiques :
- prise en compte et enregistrement de faits de l environnement dans un ensemble
mémorisé qui constitue une base d information.
- enregistrement des structures de données, des règles et contraintes de l univers
extérieur de façon structurée dans un ensemble mémorisé.
Et également des aspects dynamiques :
- mise à jour de données
- évolutions ou changements des structures, des règles et des modèles en adaptation aux
événements de l environnement
Structure globale du système
Le système est généralement organisé à partir de quatre ensembles :
les domaines
les données
les modèles de traitement
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- les règles de gestion

3. Le système d’information dans l’entreprise


Le système d’information (SI) est vu comme un sous système de l’entreprise lié au système
opérant et au système de pilotage. Le système opérant réalise de nombreuses opérations
élémentaires dépendantes du métier de l’entreprise (par exemple la transformation de matières
premières en produit dans une usine, ou des mouvements financiers dans une banque) qui
requièrent des informations (le détail d’une commande, l’état d’un stock, le temps de travail
du personnel, . . .) et qui en génèrent (état de la production, établissement de factures, . . . ).
De l’autre coté, le système de pilotage s’appuie sur le système d’information pour prendre des
décisions stratégiques qui génèrent également de nouvelles informations. Ainsi le système
d’information de l’entreprise est à la fois une ressource utilisée aux niveaux stratégiques et
opérationnels mais aussi un moyen d’agir sur le fonctionnement de l’entreprise. L’entreprise
est un système complexe dans lequel transitent de très nombreux flux d’informations. Sans un
dispositif de maîtrise de ces flux, l’entreprise peut très vite être dépassée et ne plus
fonctionner avec une qualité de service satisfaisante. L’enjeu de toute entreprise qu’elle soit
de négoce, industrielle ou de services consiste donc à mettre en place un système destiné à
collecter, mémoriser, traiter et distribuer l’information (avec un temps de réponse
suffisamment bref). Ce système d’information assurera le lien entre deux autres systèmes de
l’entreprise : le système opérant et le système de pilotage.

5. Le Système d’Information Opérationnel


Le (SIO) représente l’ensemble des informations circulant dans l’entreprise que soit par le
biais de technologies informatiques mais aussi par des moyens de communication classiques
tels que les supports papiers pour communiquer des notes de services, des ordres de
fabrication, . . . , des communications téléphoniques ou même des discussions entre employés
lors des pauses . . . Le SIO est un système qui peut être vu comme ”naturel et vivant” qui n’est
pas consciemment construit et qui est présent de manière diffuse dans toute l’entreprise.
6. Le Système d’Information Informatisé (SII)
6.1 Définition :
est un sous ensemble du SIO. Celui-ci est artificiel et construit dans l’objectif de faciliter le
fonctionnement du SIO et de pouvoir influer dessus dans un objectif d’efficacité de
fonctionnement de l’entreprise.

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6.2 Mise en œuvre du système d’information informatisé Le Système d’Information
Informatisé repose sur le stockage de données numérisées représentant les informations
mémorisées par le SI. Ces données sont regroupées dans des fichiers dont l’accès est géré par
un Système de Gestion de Fichiers (SGF). Ces fichiers sont organisés selon une structure très
simple telle qu’une arborescence de dossiers. La structure d’un SGF est alors insuffisante
pour organiser efficacement les données à stocker et il est nécessaire d’y ajouter une base de
données qui définit une structure plus riche pour représenter les informations.
7. Rôle du système d information
On attribue généralement quatre rôles au système d information de gestion :
1 - Produire des informations légales ou quasi-légales réclamées par l’ environnement socio-
économique (factures, bulletins de salaire, ...)
2 - Déclencher des décisions programmées (réapprovisionnement des stocks, relance
client, ...)
3 - Aider à la prise de décisions non programmées en fournissant aux décideurs un ensemble d
informations brutes ou modélisées.
4 - Assurer la coordination des tâches en permettant les communications entre les individus
du système opérationnel.
Dans la vision systémique de l'entreprise (d'après Lemoigne) :
• Système opérant :
répond à la finalité de l'entreprise
dirige l'entreprise
• Système de pilotage :
cible les objectifs
a une fonction d'arbitrage, d'allocations de
ressources, de suivi de leurs utilisations,
d'adaptation du fonctionnement de l'entreprise
à son environnement
lien entre les deux systèmes
• Système d'information :
informe le S.P. des performances du S.O.
transmet au S.O. les instructions du S.P
8. Fonctions du système d information
Pour assurer son rôle de couplage entre système opérant et système de pilotage, il doit
disposer d un certain nombre de fonctions dont les quatre principales sont :
1 - saisie (dans le sens de capture de l information)
2 - mémorisation
3 - traitement
4 – communication
Saisie
Une donnée n existe pour le SIG que lorsqu elle a été saisie, lorsqu elle est présente dans le
système
Mémorisation
Pour qu’ une donnée saisie prennent une existence dans le système d information, elle doit
être mémorisée dans un endroit qui permettra de la retrouver et donc de l’ exploiter.
Pour que l’accès soit efficace et pertinent, la mémorisation suppose qu’ il y ait eu un effort de
modélisation et de structuration.
Traitement
La fonction de traitement que le système d information doit permettre :
1 – D’accéder aux données. Ceci doit pouvoir se faire de façon sélective, d’où l’importance de
la structure des bases de données et des langages de requêtes.

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2 - de les mettre en forme. Problème de l utilisation des données collectées dans des formats
différents avec des outils différents
3 - D effectuer des traitements. C est à dire de créer des informations avec une valeur ajoutée
par rapport aux données collectées permettant : décisions, planification, contrôle,
communication...
Communication
Il s agit d assurer, après les phases précédentes, les transferts d information vers le système
opérant ou vers le système de pilotage, et également entre l intérieur et l extérieur
de l organisation.
7. Les Bases de Données (BDD)
7.1 Définition
est un ensemble d’informations accessible par un ordinateur selon une structure définie pour
satisfaire simultanément plusieurs utilisateurs. Il est primordial de considérer l’objectif pour
lequel est connue la base de données pour représenter les informations pertinentes à son
utilisation.
7.2 Les familles des BDD
Il existe différentes familles de BDD qui diffèrent par l’approche suivie pour concevoir la
structure des données :
– l’approche hiérarchique (proposée vers les années 1960) qui organise les données
hiérarchiquement selon une arborescence ;
– l’approche relationnelle (proposée vers les années 1970, 1980) qui établit des relations
entre des blocs d’information;
– l’approche objet (proposée vers les années 1990) qui regroupe en blocs des types
d’information associés à leurs traitements.
- L’approche relationnelle est actuellement l’approche dominante car la plus utilisée dans les
solutions commerciales existantes.
7.3 Le Système de Gestion de Bases de Données (SGBD)
est un ensemble d’outils logiciels permettant la manipulation de BDD. L’objectif de ces outils
est non seulement de permettre aux concepteurs et administrateur de la BDD de la construire
et de la maintenir mais aussi de permettre sa manipulation (consultation de données,
modifications, . . . ) par des utilisateurs non-informaticiens.
Il est attendu d’un SGBD qu’il respecte les principes fondamentaux suivants :
– Fidélité : la BDD doit fournir une image fidèle de la réalité qu’elle modélise ;
– Unicité : la BDD ne doit pas contenir d’informations redondantes ;
– Indépendance : le modèle de stockage ne doit pas avoir d’influence sur le SGBD, pour
favoriser les évolutions et améliorations ;
– Concurrence : le SGBD doit pouvoir gérer plusieurs accès simultanés à une même donnée ;
– Performance : les temps d’exécution doivent être raisonnables ;
– Confidentialité : l’accessibilité des données dépend de l’utilisateur, et toutes les données ne
sont pas forcément accessibles à tous les utilisateurs ;
– Intégrité : Le SGBD doit fournir des garanties de fiabilité et de cohérence ;
– Robustesse : Le SGBD doit être tolérant aux problèmes matériels, logiciels ou humains.

7.4 Les différents niveaux d’une BDD


Une BDD peut être considérée à différents niveaux selon que l’on se préoccupe de sa
conception, de son utilisation ou du détail du stockage physique des données.
– Le niveau externe s’intéresse à l’utilisation de la BDD par les utilisateurs finaux. On y
définit les interfaces de consultation et de modification des utilisateurs. Ce niveau est géré
conjointement par les utilisateurs et les concepteurs de la BDD.

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– Le niveau conceptuel identifie les informations à représenter et dresse un modèle de la
réalité observée. Il est géré par le concepteur de la BDD.
– Le niveau logique formalise le modèle conceptuel en utilisant un langage de définition des
données propre à une famille de BDD. Il est géré par le concepteur de la BDD.
– Le niveau physique s’intéresse aux stockages des données sur des supports informatiques. Il
est en général géré automatiquement par le SGBD avec quelques interventions du concepteur.
largement appel pour leur conception aux techniques de l’intelligence artificielle.

Chapitre 2 : Modélisation des systèmes d’information

1. Notion de modèle
La modélisation, c'est-à-dire l'élaboration d'un modèle, est (plus
ou moins explicitement) à la base de toute simulation. Elle a
pour but de définir une représentation, par exemple un système
d’équations dont on peut tirer les différentes relations entre variables
caractéristiques du processus étudié.
Il peut être exprimé à l'aide de concepts différents (fonctions
mathématiques, langage naturel, langage formel) et admettre une
représentation graphique.
1.1 Modéliser, c est simplifier pour communiquer
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Le modèle est une représentation de la réalité.
1.1.1 Le modèle, outil de représentation
Un bon modèle doit permettre de faciliter la compréhension du
système étudié, car il en réduit la complexité. Il doit aussi
permettre de le simuler, c'est à dire de reproduire ses
comportements.
Par exemple, en construction, les modèles permettent de
dimensionner les éléments à utiliser pour éviter qu'un ouvrage ne
s'écroule à cause d'un vent trop fort.
Un bon modèle :
représente les éléments pertinents du système étudié
reproduit ses comportements
permet de simuler son fonctionnement

Un modèle doit posséder au moins trois


qualité:
• La fidélité: la représentation doit être
effectuée sans
déformation de la réalité
• La cohérence: la représentation ne doit
comporter
de contradiction explicite ou implicite
• La complétude: la représentation doit
décrire tous
les phénomènes pertinents par rapport aux
objectifs
du modélisation, ce qui n’est pas synonyme
d’exhaustivité systématique
1.1.2 Le modèle, outil de communication
Les diagrammes de modélisation sont des instruments de communication.
Communiquer autour d un modèle pour évaluer et comparer des solutions, c est
avant
tout « reconnaître » la réalité perçue.
Or, si un modèle est « reconnu », c est avant tout parce qu il était « connu ». Voici

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un exemple :
Figure 1 : un modèle "grossier" mais identifiable : la Bretagne
ce schéma qui représent la Bretagne, n’est pas une réussite sur le plan
graphique. Cependant, chacun l’a reconnu !
Figure 2: la réalité correspondant au modèle
III. Les trois niveaux d’abstraction
Dans le processus de conception et de développement d’un système d’information, la méthode
merise
distingue trois niveaux d’abstraction :
Le niveau conceptuel, le niveau logique/organisationnel et le niveau physique.
Au niveau conceptuel, on s’interroge sur l’essence même du système d’information. Il s’agit
de
répondre aux questions : quoi? Que veut-on faire? Avec quelles données?
On développe à ce niveau le modèle conceptuel des données (MCD) et le modèle conceptuel
des
traitements (MCT).
Le niveau logique/organisationnel permet de tenir en compte les problèmes organisationnels:
à partir
des modèles conceptuels de données et de traitements et en faisant intervenir les contraintes
d’organisation,
on élabore le modèle logique de données (MLD) et le modèle organisationnel des traitements
(MOT).
Le niveau physique est caractérisé par la prise en compte des contraintes technologiques :
matériel,
logiciel, humain ... etc.
la méthode Merise s’avère appropriée ; c’est une
méthode française d’analyse et de conception des systèmes d’information,
élaborée en 1978 sous la direction du ministère de l’Industrie français.
L’année 1981 a connu l’apparition de Merise version 1 qui s’est enrichie des
premières années d’expérience.
En 1991, la version 2 de Merise a vu le jour, elle est une extension de la
méthode Merise version 1, elle intègre les flux et les données aux principes
de traitement. La puissance de cette approche réside dans le fait qu’elle
permet de schématiser les niveaux d’abstraction et offre un niveau de
granularité adaptable à tous les besoins. Elle utilise :
– un modèle fonctionnel basé sur les diagrammes de flux ;
– un modèle statique basé sur l’Entité-Association enrichi de méthodes de
traitement ;
– un modèle dynamique des objets explicitant le contrôle et les
interactions des objets.
Merise sépare les données et traitements et définit trois niveaux
d’abstraction qui permettent de décomposer les préoccupations du concepteur.
– Le niveau conceptuel s’appuie sur les invariants, il répond à la question
“quoi ?”
– Le niveau organisation et logique précise les aspects pratiques (qui fait
quoi ?) et la vision informatique de la solution (comment ?).
– Le niveau physique décrit l’outil informatique (avec quoi ?).
L’utilisation de Merise s’est progressivement étendue dans les services
informatiques des entreprises et des administrations. Aujourd’hui, elle est
utilisée dans plus de 75 % des services informatiques en France. Cette large
diffusion est due à son évolution et à son adaptation aux nouvelles
technologies : architectures client/serveur, interfaces graphiques, démarche de
développement rapide, approche objet, applications ouvertes

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intranet/intemet. Elle correspond aussi et globalement aux savoir-faire actuels
en ingénierie de systèmes d’information et de gestion. L’utilisation de la
méthode Merise dans le cas de la bibliothèque universitaire est justifiée par le
fait que :
• Merise est une méthodologie qui dispose de beaucoup d’outils de
développement informatique tel que AMC Designer, Power Designer,
Designor.
• Merise est présentée souvent comme une méthode d’analyse
informatique, elle offre une démarche rigoureuse pour l’établissement des

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*

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MERISE
M´ethode d’Etude et de R´ealisation Informatique pour les Syst`emes d’Entreprise

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Exemples de niveaux d’abstraction
– Conceptuel
– Le client effectue une demande de service `a la compagnie pour assurer son v´ehicule.
Cette derni`ere lui propose un devis
– Organisationnel
– Un client effectue une demande de service `a l’agence de son choix, par courrier, pour
assurer un v´ehicule. Un agent de service concern´e, si le client est fiable (consultation
d’un fichier central inter assurances), prend contact par t´el´ephone pour une visite `a
domicile (apr`es 17 heures) afin d’examiner plus pr´ecis´ement ses besoins et ´etablir un
devis
– Physique
– Le fichier central inter assurances est accessible par internet. Les agences sont connect
´ees au si`ege de la compagnie par liaison ADSL. Chaque agence dispose de microordinateurs
de type PC et peut traiter ses donn´ees en local grˆace au SGBD Access
Le niveau Conceptuel
– Exprime les choix fondamentaux de gestion, les objectifs de l’organisation
– D´ecrit les invariants de l’organisation
– Le m´etier de l’organisation
– D´efinit
– Des activit´es
– Des choix de gestion
– Des informations

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Chapitre 2 : Modélisation des systèmes d’information

III. Système d’information et système informatique


Parmi les informations qui appartiennent au système d’information, certaines doivent ou
peuvent faire l’objet d’un traitement automatisé grâce aux outils informatiques. Pour assurer
la cohérence du système d’information, la méthode Merise propose une démarche
d’informatisation comportant les étapes suivantes :
- le schéma directeur : dont le rôle est de définir, de manière globale, la politique
d’organisation et d’automatisation du système d’information. Pour ce faire, il est nécessaire
de répertorier l’ensemble des applications informatiques existantes à modifier et à développer.
Pour rendre contrôlable et modulable ce développement, il est nécessaire de découper le
système d’information en sous-ensembles homogènes et relativement indépendant. Ces
sousensembles sont appelés domaines. Par exemple, on peut trouver le domaine «
Approvisionnement », le domaine « Personnel ». Les résultats attendus à la fin de cette étape
sont une définition précise des domaines, une planification du développement de chaque
domaine et un plan détaillé, année par année, des applications qui doivent être réalisées.
- l’étude préalable par domaine: qui doit aboutir à une présentation générale du futur
système de gestion (modèles des données et des traitements) en indiquant les principales
novations par rapport au système actuel, les moyens matériels à mettre en oeuvre, les bilans
coût – avantage. Cette étude est réalisée en 4 phases :
􀂾􀀃une phase de recueil qui a pour objectif d’analyser l’existant afin de cerner les
dysfonctionnements et les obsolescences les plus frappantes du système actuel.
􀂾􀀃une phase de conception qui a pour objectif de formaliser et hiérarchiser les orientations
nouvelles en fonction des critiques formulées sur le système actuel et d’autre part des
politiques et des objectifs de la direction générale. Cela revient à modéliser le futur système
avec une vue pertinente de l'ensemble.
􀂾􀀃une phase d’organisation dont l’objectif est de définir le système futur au niveau
organisationnel: qui fait quoi ?
􀂾􀀃une phase d’appréciation dont le rôle est d’établir les coûts et les délais des solutions
définies ainsi que d’organiser la mise en oeuvre de la réalisation. A ceteffet un découpage en
projets est effectué.
- l’étude détaillée par projet qui consiste d’une part à affiner les solutions conçues lors de
l’étude préalable et d’autre part à rédiger, pour chaque procédure à mettre en oeuvre, un
dossier de spécifications détaillé décrivant les supports (maquettes d’états ou d’écran) ainsi
que les algorithmes associés aux règles de gestion… A l’issue de cette étude, il est possible de
définir le cahier des charges utilisateurs qui constitue la base de l’engagement que prend le
concepteur vis à vis des utilisateurs. Le fonctionnement détaillé du futur système, du point de
vue de l’utilisateur, y est entièrement spécifié.
- la réalisation dont l’objectif est l’obtention des programmes fonctionnant sur un jeu d’essais
approuvés par les utilisateurs.

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Cette démarche lourde et parfois complexe est adaptée à l’automatisation de « gros systèmes
d’information ». Pour des informatisations plus modestes, elle peut être perçue comme un
carcan, et il convient donc de l’adapter afin de retenir uniquement les concepts et/ou les
étapes appropriées aux besoins.

3. On considère l’ébauche du modèle conceptuel de données suivante :


Le champ d’action d’un informaticien de gestion
s’appelle système d’information
de gestion (SIG)

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