Management de l’Innovation et de la Technologie

Chapitre 1 : Introduction à l’Innovation et à la Technologie

1. Introduction

L’innovation est régie par la capacité à identifier des liens, à découvrir des opportunités et à
en tirer profit.

Exemple : En 1975 le pont de Tasmanie en Australie s’est effondré par un navire,

Robert Clifford, dirigeait une petite entreprise spécialisé dans la fabrication des
ferries (bateau), a réalisé immédiatement la possibilité de capitaliser la demande
accrue de ferry-boats et de différencier son offre par la vente de boissons aux
passagers assoiffées. Plus tard, il a crée une société Incat, il a lancé pour la première
fois le concept d’étrave de bateau capable de percer les vagues, qui lui a permis
d’accaparer la moitié du marché mondial des ferries catamarans rapides.

Mais l’innovation ne concerne pas uniquement l’ouverture de nouveaux débouchés, elle peut
aussi offrir des méthodes inédites afin de satisfaire les besoins des marchés déjà existantes et
parvenus à maturité.

Exemple : Malgré le changement global intervenu dans le secteur du textile et de

l’habillement, en faveur des pays en développement , la compagnie espagnole Ineditex (grâce
à ces points de détail portant différentes enseignes y compris Zara) fait œuvre de pionnier en
inaugurant un système de livraison particulièrement flexible et rapide destiné à la confection
et disposant de 2000 points de ventes dans 52 pays. Au sein de la philosophie d’Ineditex, on
peut identifier un lien étroit entre la conception, la fabrication et la vente en détail  ; et le
réseau de magasins renvoie constamment des informations concernant les tendances, celles-
ci étant utilisées pour produire de nouveaux dessins. Ineditex teste également ses nouvelles
idées directement sur la clientèle, en proposant des échantillons afin d’obtenir rapidement
des indicateurs su ce que va accrocher le public. L’une des particularités de Zara, réside dans
l’organisation de sa supply chain. En effet, la stratégie développée par Amancio Ortega veut
que les étagères des boutiques soient renouvelées tous les quinze jours. C’est pourquoi Zara a
choisi de contrôler la totalité de sa supply Ainsi, l’enseigne se distingue par la vitesse de la
mise en place de nouveaux produits dans ses magasins. En effet, il ne s’écoule que deux
semaines entre la décision de commercialiser un modèle et son arrivée dans les boutiques ;
alors que la moyenne du marché est de deux mois.

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Il est évident que la technologie joue un rôle essentiel dans l’introduction de nouvelles options
révolutionnaires.

Exemple  : Une rencontre accidentelle a eu lieu entre un professeur de physique d’Oxford qui était en
train de mettre au point sa propre technologie novatrice de fabrication des lentilles ophtalmiques (et qui
envisageait de l’appliquer dans les pays en développement) et une personne qui connaissait très bien cet
environnement. Cette rencontre a débouché sur une nouvelle technologie susceptible de changer
l’existence de millions d’habitants dans les pays en développement : une paire de lunettes munies de verres
réglables par le porteur afin de répondre à ses besoins visuels. Aucun examen préalable n’étant nécessaire.

2. Définition des termes utilisés dans le management de l’innovation et de la

technologie.

La technique et la technologie

Une technique est un ensemble de méthode(s), dans les métiers manuels, elle est souvent
associée à un savoir-faire professionnel. Par exemple, la technique couvre l'ensemble des
procédés de fabrication, de maintenance, de gestion, de recyclage et même d'élimination des
déchets, qui utilisent des méthodes issues de connaissances scientifiques ou simplement des
méthodes dictées par la pratique de certains métiers.

Dans un sens dérivé, et par extension, on nomme technologies les techniques dont l'ensemble
crée un domaine industriel nouveau. Quatre technologies au moins se sont par exemple
succédé en informatique :

 première génération : tubes à vide et programmation par câblage ;

 deuxième génération : circuits imprimés, transistors et le langage assembleur ;
 troisième génération : circuits intégrés et langages dits évolués ;
 micro-informatique : microprocesseurs et dialogues par interfaces graphiques.

La technologie d’une entreprise

est une constituante de son patrimoine, c’est le stock de connaissances qui regroupe les
produits et les process de l’entreprise. Elle permet
- d’identifier les fonctions clés susceptibles d’être apportées par les produits.
- de partager des connaissances entre les unités opérationnelles, ce qui permet la construction
d’un liant transversal aux activités.

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- de repérer des opportunités liées aux combinaisons des composants.

- d’identifier des menaces liées à des produits concurrents.

- de participer à la définition des assistances techniques client.

Technologie et innovation
L’innovation est un processus, dans lequel les technologies constituent un élément particulier.
D’une manière très générale, l’innovation peut porter sur le produit, le procédé, l’organisation
ou le marché d’une entreprise.
Qu’est-ce que l’innovation ?
L’innovation est un processus complexe qui met en jeu l’ensemble des comportements de
l’entreprise. Elle concerne essentiellement :
• La mise en ouvre d’une invention.
• La réalisation concrète d’une nouveauté.
• La satisfaction d’un besoin.
Le management de la technologie recouvre
• Le bilan du capital technologique détenu par l’entreprise représenté par le portefeuille de
technologies, • La gestion et l’optimisation du portefeuille de technologies, • L’observation,
l’identification, l’évaluation des technologies alternatives pour un besoin donné grâce à la
veille, • Le choix des technologies les plus pertinentes pour obtenir un avantage concurrentiel,
• L’accès à la maîtrise des compétences des technologies choisies. • L’amélioration ultérieure
des technologies du portefeuille. • L’abandon des technologies obsolètes et La gestion des
activités de recherche de développement .
5. Le management technologique dans l’entreprise :

Le management de la R&D recouvre

• La programmation, la planification de la R&D. • L’optimisation du financement de la R&D
• L’évaluation des travaux et de leur bonne utilisation. • L’organisation des moyens entre
centres de recherche centraux et équipes décentralisées. • La gestion des ressources humaines
de R&D (systèmes de récompenses, de promotion, des personnels de R&D. • L’animation
(stimuler la créativité) et la formation des chercheurs.
2. Evolution et historique du terme innovation

Si la recherche sur l'innovation est récente, le terme, lui, est ancien et a été utilisé dès le XIIIe
siècle. On le retrouve plus fréquemment dans un sens particulier: " innovation: introduction

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de quelque nouveauté dans une coutume, dans un usage, dans un acte. Les innovations
sont dangereuses.

Novateur: celui qui introduit quelque nouveauté, quelque dogme contraire au sentiment et à la
pratique de l'Église. Les novateurs sont dangereux.
En d'autres termes, l'innovation a été envisagée une chose néfaste pour l'évolution de la
société.

Exemple : Newton.

L'innovation
était synonyme de danger pour l'équilibre. Elle avait le sens que nous accordons actuellement
à subversion ou à révolution.
Il a fallu attendre le XX siècle et, plus précisément, les années 1960 pour voir apparaître le
mot innovation, sous connotation positive, voire injonctive. Actuellement, il faut innover dans
tous les domaines. Sans revenir sur la connotation positive du mot, il faut cependant souligner
que l'économie est à l'origine du sens positif donné à l'innovation et, notamment, les théories
de J. Schumpeter . Au cours de ces années qui a suivi la crise de 1929 aux États-Unis,
l'économie capitaliste avait besoin, pour se développer, de produire de nouveaux objets de
manière à améliorer les ventes et à augmenter la valeur ajoutée.
L'innovation, dans son usage social, est presque toujours assimilée à l'objet nouveau introduit.
Ainsi, quand on parle communément de l'innovation, émergent des objets nouveaux introduits
dans les organisations: l'ordinateur.
 La première phase est marquée par la seule présence d’innovations technologiques.
Ces dernières sont de type radical et correspondent à des premières sur le marché. «
Les premiers produits qui sont sortis étaient des produits sans concurrence, personne
ne proposait de produits similaires ». En termes d’organisation, les évolutions au cours
de cette première période concernent essentiellement la mise en place d’unités de
production. Nous sommes en présence d’un fonctionnement extrêmement simple,
l’entrepreneur-innovateur assumant à la fois la direction de la société et le
développement des produits.
 La seconde phase est caractérisée par la coexistence entre diverses innovations
technologiques et organisationnelles. Les innovations technologiques réalisées au
cours de cette période concernent principalement des améliorations de l’existant. Il
s’agit très largement d’applications à de nouveaux contextes plutôt que de produits

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véritablement novateurs. Elles relèvent par ailleurs essentiellement de l’innovation de

procédé, destinée à assurer une production industrielle des produits développés au
cours de la première phase. Des outils ont été améliorés, mais il n’y a pas eu de
véritable innovation technologique. C’est au cours de cette seconde phase que sont
introduites les premières évolutions significatives. Celles-ci concernent principalement
la création de départements marketing et l’instauration de démarches qualité. De plus,
l’arrivée de cadres aux compétences variées dans l’entreprise s’accompagne d’une
distinction entre les activités de direction de l’entreprise et les activités de recherche,
auparavant effectuées par le seul entrepreneur.
 La troisième phase enfin, est toujours caractérisée par la coexistence d’innovations
technologiques et organisationnelles. Une évolution notable apparaît cependant en
matière d’innovation technologique par rapport à la période antérieure car les trois
sociétés renouent avec des innovations de type radical.

4. L’innovation et avantage concurrentiel

4.1 Le produit nouveau et mature
L’innovation apporte sa contribution de multiples façons, Par exemple, les résultats de
recherche indiquent une étroite corrélation entre la performance commerciale et les nouveaux
produits . Ceux-ci permettent de capter et de conserver des parts de marché et d’en augmenter
la rentabilité.
Le développement de nouveaux produits constitue un potentiel important puisque
l’environnent est en mutation constante.
- En faite, les changements qui se produisent dans le domaine socio-économique
(souhaits, revenus des individus) génèrent des opportunités et des contraintes. Par
exemple  : Actuellement dans une famille tunisienne et grâce à l’amélioration de
revenu on voit que la durée de vie d’une salle de séjour ne dépasse pas 3 ou 5 ans.
- La législation peut ouvrir de nouvelles trajectoires et en fermer d’autres. Par exemple,
renforcement des directives relatives aux produits qui représenteront une menace
majeure pour les positions occupées par les entreprises.
De toutes les façons, les entreprises doivent être capable de réagir à la situation par le
truchement de l’innovation des produits.

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Dans le cas de produits plus matures et confirmés, la croissance concurrentielle de ventes ne

provient pas d’une offre stable à bas prix, mais aussi de la variété des facteurs portant sur la
conception, la qualité et la personnalisation.
Cela est due en faite que l’environnement économique est caractérisé par un cycle de vie des
produits de plus en plus court.
Par exemple : la vie d’un modèle particulier de poste TV ou d’un ordinateur se calcule en
mois. Des produits aussi complexes que des véhicules automobiles peuvent même être mis au
point en deux années seulement.
L’aptitude à remplacer réguliers ces produits par des versions améliorées est de plus en plus
importante.
Etre compétitif en temps opportun se traduit par une pression accrue au niveau des
entreprises, non seulement pour introduire de nouveaux produits, mais pour réagir plus
vite que la concurrence.

Par exemple : la domination japonaise dans plusieurs secteurs à la fin du 20 ème siècle( voiture,
motocycle, construction navales, électronique) était largement due à la supériorité des entreprises
en matière de production et de l’innovation de processus.
Le système de production de Toyota et son équivalent chez Honda et Nissan, a entrainé des
avantages de performance de l’ordre 2 : 1 par rapport aux constructeurs automobiles moyens.
Une des raisons pour laquelle des firmes relativement petites comme Oxford Instruments et Incat
sont parvenues à survivre sur des marchés mondiaux fortement concurrentiels est l’extrême
complexité de leurs produits, de même que l’énorme difficulté qu’un nouveau venu serait appelé
à rencontrer dés lors qu’il essaierait d’assimiler et de maitriser leur technologie.

4.2 L’innovation des processus

Alors que les nouveaux produits sont souvent considérés comme constituant le fer de lance de
l’innovation. L’innovation des processus industriels assume un rôle stratégique tout aussi
important. Etre capable de réaliser ce que personne d’autres ne peut faire, ou le faire mieux
que n’importe qui, est une source majeure d’avantages.

4.3 L’avantage concurrentiel dans l’innovation de service

De même être capable d’offrir de meilleurs services, plus rapides, moins onéreux, de
meilleures qualités est considérée depuis longtemps comme étant une source d’avantages
concurrentiels.

4.4 L’innovation et l’avantage concurrentiel

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Il faut souligner que les avantages qui résultent de ces mesures innovantes sont
progressivement concurrencés voire éliminés lorsque d’autres acteurs entreprennent de les
imiter à moins qu’une organisation soit capable de procéder à plus d’innovation, elle risque
d’être laissé à la traine lorsque d’autres entreprises prennent la tète du peloton en modifiant
leurs offres de produits et de services, leurs procédures opérationnelles ou les modèles qui
sont à la base de leurs activités commerciales.
Selon JosephSchumpeter, les entrepreneurs chercheront à utiliser l’innovation technologique,
un nouveau produit, service ou un nouveau procédé de fabrication, afin d’obtenir un
avantage stratégique. Pendant un certains temps, ce sera peut-être le seul exemple
d’innovation, de façon à ce que l’entrepreneur puisse s’attendre à faire un maximum de
profit, il s’agit ici du ‘profit monopolistique’, Ensuite, d’autre entrepreneur observeront ce
qu’il a fait et essaieront de l’imiter. Cette démarche génèrera d’autres innovations et le
bouillonnement de nouvelles idées limitera les profits monopolistiques jusqu’à ce qu’un
équilibre soit atteint. Parvenu à ce stade, le cycle se reproduira, notre entrepreneur original
ou quelqu’un d’autre recherchera une nouvelle innovation qui permettra de reformuler les
règles du jeu, et ainsi de suite. Sshumpter parle d’un processus de ‘destruction créatrice’
dans lequel il existe une recherche permanente de créer quelque chose de nouveau qui détruit
les règles précédentes et en génère de nouvelles, tout ceci étant régi par la recherche de
nouvelles sources de profit.

Exemple 1Citibank a été la première banque à proposer des distributeurs automatique de

billets et à se tailler une forte position sur le marché en tant que leader technologique et
promoteur de cette innovation. 2Benetton est un des détaillants les plus prospères. Cela grâce
au réseau de production informatisé très sophistiqué qu’il a mis en place sur un période de
10ans. 3 amazon et e-bay.com dan l’internet.