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Licence 1  ULMA202 TD: Ensembles, Fonctions 2006 p.

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Vous ne devez pas nécessairement traîter toutes les questions durant les TD. Les questions non abordées
vous permettront de vous entrainer. Attention, les questions comportant des ***, sont plus plus diciles.
Vous les considérerez comme un complément destiné à ceux qui veulent aller un peu plus loin.

1 TD Ensembles, Fonctions, Cardinaux


1.1 Ensembles, fonctions
1. Dans cet exercice, on considère E un ensemble, P(E) l'ensemble des parties de E . On dénit le
complémentaire d'une partie A, et on note A = E \ A.
Reportez vous au diagramme de Venn de la gure ci contre.
Vous direz si les armations suivantes sont justes ou fausses. A B
g ∈A∩B g ∈A∩B
f ∈C \A g ∈A∪B∪C a d
c

e∈A∩B∩C m∈A∩B∩C e
{h, m} ⊂ A ∩ B b
f g

m
h

C
E

2. On dénit l'opération  sur P(E) par A  B = A ∩ B .


Soit A, B ∈ P(E) exprimez en fonction de la seule opération  : A, A ∪ B , A ∩ B
3. Donner en extension l'ensemble P({1, 2, 3}).
4. Aton ∅ = P(∅) ? Calculer P(P(∅)). (*) Calculer P n (∅).
5. Soient deux ensembles E , F . Comparez pour l'inclusion ensembliste : P(E ∩ F ) avec P(E) ∩ P(F ).
Vous pourrez commencer par un exemple où E et F ont chacun deux éléments dont un est commun.
Même question pour P(E ∪ F ) avec P(E) ∪ P(F )
6. Les ensembles qui suivent peuvent-ils se dénir à partir d'un produit cartésien ? d'une relation ? S'il
s'agit d'une relation binaire fonctionnelle vous direz si elle est injective, surjective, bijective.
(a) {(0, 1), (1, 0)}
(b) {(0, 1), (1, 1), (2, 1)}
(c) {(0, 0, 0), (0, 1, 0), (0, 0, 1), (1, 0, 0)}
(d) {((0, 0), 1), ((0, 1), 1), ((1, 0), 0), ((1, 1), 1)}
(e) {((0, 0), 1), ((0, 1), 1), ((1, 0), 0), ((1, 1), 1), ((0, 0), 0)}
(f) {(x, y) ∈ N2 : x + y 6 4}
(g) A = {(x, y) ∈ N2 : x > 4 et y > 3}
(h) B = N2 \ A
7. Dire si les relations binaires suivantes sur les êtres humains sont fonctionnelles. Si elles ne le sont pas,
tenter de les corriger pour qu'elles le deviennent. Sont elles injectives, surjectives, bijectives ?
 À un humain on associe son père,
 ses aïeux,
 son enfant,
 sa fratrie,
 son aîné(e),
 son conjoint.
 ses parents,
8. Dire parmi les courbes suivantes lesquelles sont
 le graphe d'une fonction de R dans R  surjective
 injective  bijective
a) b) c) d) e)
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9. On rappelle qu'une relation binaire de l'ensemble A vers l'ensemble B est dénie par son graphe,
une partie de A × B . On peut la représenter par un diagramme sagittal. Dire parmi les diagrammes
sagittaux suivants lesquels sont :
 le graphe d'une fonction  surjective
 injective  bijective
a 1 a 1 a 1 a 1
b 2 b 2 b 2 b 2
c 3 c 3 c 3 c 3
d 4 d 4 d 4 d 4
e 5 e 5 e

(a) (b) (c) (d)

10. On dénit Pf (N) ⊂ P(N) les parties nies de N. Montrer que b : Pf (N) −→ NP est la
A 7−→ n
n∈A 2
bijection induite par l'écriture d'un nombre en binaire.
11. Soit d : N −→ N la fonction double et m : N −→ N (division entière) la fonction
n 7−→ 2n n 7−→ n ÷ 2
moitié. Sont-elles injectives, surjectives, bijectives ? Mêmes questions pour d ◦ m et m ◦ d.
12. Soit f : R −→ R , calculer
x 7−→ x2 + 1
 l'image directe par f des intervalles [−1, 12 ] et [− 21 , 1]
 l'image réciproque par f des intervalles [2, 5] et [−2, 2].

13. Montrer que {0}, [−1, 0[, ]0, 1] forme une partition de l'intervalle [−1, 1].

Montrer que ] − ∞, 0[, {0}, ]0, +∞[ forme une partition de la droite réelle R.
Soit f : R −→ R . Montrer que l'image réciproque de la partition du segment
x 7−→ sin(x)

(f ∗ ({0}), f ∗ ([−1, 0[), f ∗ (]0, 1]))

est une partition de R.


Soit f : E → F une application. Montrer que l'image directe d'une partition n'est pas toujours une
partition.
(***) Montrer que l'image réciproque d'une partition de F est une partition de E .
14. Pour chacune des propriétés suivantes donnez une partition innie P de N la vériant :
(a) Chaque X ∈ P est ni.
(b) Pour tout n ∈ N il existe un unique X ∈ P avec n éléments.
(c) Chaque X ∈ P est inni (voir Ex. 1.2.5).
15. D'un point de vue ensembliste, on dénit le produit cartésien
n o
A × B comme {a}, {a, b} : a ∈ A, b ∈ B .

Construire, sur un exemple, une application bijective de l'un vers l'autre.


16. Soit E un ensemble, et soit (A, B) ∈ P(E) deux parties de E . Soit f la fonction :

f : P(E) −→ P(A) × P(B)


X 7−→ (X ∩ A, X ∩ B)

(a) Donnez un exemple avec E ni de cardinal 6, A et B parties de E de cardinaux 4 et 3 ayant


deux élément communs.
Pour cet exemple, f estelle injective. surjective. bijective ?
(b) Trouver des conditions nécessaires et susantes sur A et B , en général, pour que f soit i. injective.
ii. surjective. iii. bijective.
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1.2 Cardinalité d'ensembles


1. A, B, C sont des parties de E un ensemble ni. Exprimez en fonction de |A|, |A∩B|, |B| les cardinaux
des ensembles A ∪ B ,A \ B et A × B .
2. On note [n] = [1; n]N = {x ∈ N, 1 ≤ x ≤ n} et [0] = ∅.
Soit n ∈ N et f : [n] −→ [n], une application. Soient les propositions : (i) f est injective. (ii) f est
surjective. (iii) f est bijective.
(a) Montrer que (i) ⇒ (iii) en utilisant la dénition d'une injection.
(b) Montrer que (i) ⇒ (iii) par récurrence sur n. Indication : On pourra considérer la fonction :

 p si p 6= n et p 6= f (n)
g : [n] −→ [n] telle que g(p) = f (n) si p = n

n sinon

On montre que g est bijective. Puis on considère g ◦ f .


(c) Montrer que (ii) ⇒ (iii) en utilisant la dénition d'une surjection.
(d) En déduire qu'étant donné deux ensembles nis et équipotents E et F , pour toute application
f : E −→ F , les propositions (i) et (ii) sont équivalentes.
Cette propriété restetelle vraie pour des ensembles équipotents quelconques ?
3. (***) Théorème de Cantor-Bernstein Soient E et F deux ensembles tels qu'il existe une application
f injective de E dans F et une application g injective de F dans E . On partitionne E en :

Ep = {x ∈ E, ∃x0 ∈ E \ g∗ (F ), ∃p ∈ N, x = (g ◦ f )p (x0 )}
Ei = {x ∈ E, ∃y ∈ F \ f∗ (E), ∃p ∈ N, x = g ◦ (f ◦ g)p (y)}
E∞ = E \ (Ep ∪ Ei )

On partitionne de manière analogue F en Fp , Fi et F∞ suivant qu'un élément de F a une  chaîne


d'antécédents  par g ◦ f ◦ g · · · de longueur nie paire, nie impaire ou innie.
Déduire de cette construction qu'il existe une bijection de E dans F .
4. Des énumérations de N2 : On dénit les  techniques  suivantes :
(a) On énumère les couples d'entiers par tranche horizontale : d'abord (0, 0) puis (0, 1), puis (0, 2),
..., puis la deuxième tranche (1, 0), (1, 1), ... puis la troisième tranche (2, 0), (2, 1), ....
(b) On énumère les couples d'entiers par tranche d'équation x+y = r. D'abord (0, 0), puis (1, 0), (0, 1),
puis (2, 0), (1, 1), (2, 2), puis ...
(c) On énumère les couples d'entiers par périmètre de carré d'équation (x = r, y 6 r) ou (y = r, x 6
r) : D'abord (0, 0), puis (1, 0), (1, 1), (0, 1), puis (2, 0), (2, 1), (2, 2), (1, 2), (0, 2), puis ...
(d) On énumère les couples d'entiers
√ du plus près au plus loin du point de coordonnées (0, p) avec
p ∈ R, par exemple p = − 2 6∈ Q.
Indiquez les méthodes qui réalisent une bijection f2 de N2 vers N. Donner leurs 10 premiers points.
Pour ceux qui ont du courage, on pourra calculer f2 (x, y) en fonction de x et y .
5. Montrer que ces fonctions énumèrent les points entiers du plan.
 f2 : N2 −→ N
(x, y) 7−→ x + (x+y)(x+y+1)
2
f2 : N2 −→ N

(n, m) 7−→ 2n (2 m + 1) − 1
6. Soit f2 : N2 −→ N une fonction énumérant N2 .
(a) Utilisez f2 pour construire une énumération f3 de N3 .
(b) Prouvez que Np est dénombrable pour tout p ∈ N. On note fp une énumération de Np .
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(c) (***) Soit alors f : N• −→ N telle que :



1 + f2 (p − 1, fp (((a0 , a1 , . . . , ap−1 )) si p 6= 0
f ((a0 , a1 , . . . , ap−1 )) =
0 sinon
S p
Prouver que f est injective. En déduire que, pour tout ensemble dénombrable E , p∈ N E est
dénombrable.
(d) (***) Soit φ : N −→ N dénie par φ(n) est le nombre premier de rang n + 1 dans la suite des
nombres premiers. φ(0) = 2, φ(1) = 3, φ(2) = 5, ....
S
Soit alors g : p∈N Np −→ N telle que :
 Q
 0≤k≤p−1 φ(k)1+ak si p 6= 0
g((a0 , a1 , . . . , ap−1 )) =

0 sinon
S p
Prouver qu'on a un autre codage de p∈N N dans N.
7.  Soit F un ensemble ni. Dénombrer N t F .
 Soit F un ensemble ni. Dénombrer N × F .
 Dénombrer N t N.
 Soient E et F deux ensembles dénombrables. Dénombrer E t F et E × F .
8. On note 2N l'ensemble des suites dénies sur N et à valeur dans {0, 1}. Rappeler l'argument  diago-
nal  permettant de prouver que 2N n'est pas dénombrable.
Prouver que P(N) l'ensemble des parties de N, P∞ (N) l'ensemble des parties innies de N et 2N sont
équipotents. Prouver que Pni (N) l'ensemble des parties nies de N est dénombrable.

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