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Infos locales, vendredi 21 juin 2002

Finistère Sud

Quimper

Fausse ou vraie agression ? Une fillette dans un duel d'adultes


Claudie Pérès

C'est sur fond de divorce et d'inépuisables recours judiciaires que le tribunal a examiné, hier, une affaire de dénonciation
calomnieuse opposant les parents d'une petite fille, aujourd'hui âgée de neuf ans. Une petite fille qui, selon les dires de sa
mère, aurait été victime d'agressions sexuelles de la part de son père. Ce dernier a porté plainte. Le tribunal rendra son délibéré
le 18 juillet.

Il aura fallu plus de trois heures au tribunal pour tenter de démêler le vrai du faux et entendre chaque témoin de cette affaire, qui sollicite
tribunaux, experts, juges et cour d'appel depuis 1997. Une affaire qui oppose deux adultes mais au coeur de laquelle se débat surtout
une petite fille, née d'un bref mariage et aujourd'hui âgée de neuf ans.

A la barre des prévenus : sa mère, désormais maman de quatre enfants et poursuivie pour dénonciation calomnieuse. Sur le banc des
victimes : son père, qui ne pourra s'empêcher au cours des débats de laisser couler ses larmes. Et dans la salle, l'ombre d'une gamine
qui, en l'espace de cinq ans, aura dû raconter son histoire à une trentaine de professionnels et experts.

« Pathologie dépressive »

Une histoire qui débute en 1994 après la séparation de ses parents, mariés depuis un an et demi. L'enfant a alors un an : sa mère en
obtient la garde, son père un droit de visite. Le divorce est prononcé en avril 1996 et dès septembre de cette même année, un psychiatre,
nommé à la demande de la maman, dénote « une pathologie dépressive » de la petite fille.

Conséquence : le papa voit son droit de visite supprimé, sans pour autant en être tenu au courant. En avril 1997, le nouvel expert-
psychiatre, installé à Quimperlé et chargé de suivre l'enfant, alerte sa maman de « suspicions d'agressions sexuelles commises par son
père ».

« Si c'était à refaireje le referais »

Hier, ce même docteur, appelé en tant que témoin, a expliqué sa réaction de l'époque : « La petite était triste, perturbée et tous ces jeux
tournaient autour de l'idée de se protéger de son père. Elle ressentait une authentique angoisse, qui se révélait aussi dans ses dessins et
mimes. Dès que j'ai pensé qu'il y avait suspicion d'attouchements, j'ai établi un signalement. Si c'était à refaire aujourd'hui, oui, je le
referais. »

« De faux souvenirs induits par des adultes »

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Ce n'est qu'en décembre 1997 que la petite, âgée de quatre ans et demi, parle spontanément de « faits troublants » à sa mère et décrit,

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avec ses mots d'enfant, des scènes vécues avec son père. Cette dernière porte plainte et a rappelé, hier, « qu'elle souhaitait faire la

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lumière sur cette affaire. Je crois fermement en la parole de mon enfant : j'ai vu ses dessins et son visage quand elle me racontait son
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k e r- s o ft w a histoire. Elle n'a pas pu inventer tous ces détails. » k e r- s o ft w a

Un rapport d'expertise, daté de 1999 et rédigé par deux experts, ne confirme pourtant pas ses dires et parle de « faux souvenirs induits
par des adultes et de déclarations inexactes ».

« Elle a conditionnéson enfant »

Un avis que l'avocate du papa n'a pas manqué de mettre en avant dans sa plaidoirie : « Ces dénonciations et faux témoignages induits
ne sont que l'aboutissement d'un montage destiné à couper l'enfant de son père. Cette dame a demandé à exercer la garde exclusive et
un expert a d'ailleurs noté que, sous son aspect de femme sage, se dégage une grande détermination. Elle a fait dire à sa fille ce qu'elle
souhaitait entendre : elle l'a conditionnée. »

« Réhabiliter cette femme dans son rôle de mère »

Autant d'arguments que la défense a balayés en affirmant que « cette maman n'a fait que son devoir et a agi avec la plus grande bonne
foi. Si elle ne l'avait pas fait, elle aurait pu être poursuivie pour non dénonciation de mauvais traitements. Je souhaite que vous
réhhabilitiez cette femme dans son rôle de mère. » Le délibéré sera rendu le 18 juillet.

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