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UNE NOUVELLE VIE

Par Peter Shepherd et Ken Ward

Version française traduite par Gérard Libayre


© Peter Shepherd et Ken Ward 1998 – 2004
Edition Nicole Jérémie – 2004

http://www.trans4mind.fr/
mailto:nicole@trans4mind.com
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Bienvenue sur le cours « Une Nouvelle Vie »

C’est une formation toute nouvelle qui constitue le point culminant de 25


années d’études et d’expériences pratiques sur le comportement, de la part de
ses auteurs Peter Shepherd et Ken Ward.

Nous avons puisé dans notre formation de psychologues et dans beaucoup


d’autres domaines s’intéressant au Développement Personnel comme la PNL
(Programmation Neuro–Linguistique), le bio-feed-back, les travaux de
Gurdjieff, la méditation, Monroe etc...

La plupart des principes et techniques que vous allez étudier sont l’héritage de
connaissances reconnues remontant à plusieurs milliers d’années. Comme vous
l’avez lu précédemment, le cours a des objectifs très ambitieux et vous amènera,
pas à pas, à acquérir des capacités inestimables et à des clairvoyances.

Note légale :
Ni Peter Shepherd, ni Ken Ward, ni qui que ce soit concerné, d’une manière ou
d’une autre avec le cours, ou des activités annexes, traducteur, éditeurs, auteurs,
distributeurs, responsables de formation, cadres, agents, représentants ou toute
autre personne concernée, soit collectivement ou individuellement, ne peut être
tenu pour responsable de la validité, l’applicabilité ou la précision des
matériaux présentés, qu’il s’agisse des contenus de formation, ou des
communications qui s’y rapportent sous quelque forme que ce soit. Ces
communications ne doivent être considérées d’aucune façon comme des
conseils, diagnostics ou recommandations à caractère thérapeutique.

Copyright
Toutes les pages qui constituent le cours « Une Nouvelle Vie »
qu’elles aient été fabriquées électroniquement ou éditées traditionnellement,
font l’objet d’un copyright © pour Peter Shepherd et Ken Ward. Le cours
« Une Nouvelle Vie » est une formation écrite par Peter Shepherd et
Ken Ward, tous droits réservés. La reproduction de toute page appartenant au
cours « Une Nouvelle Vie », sous quelque forme que ce soit est
interdite sans l’autorisation écrite de Peter Shepherd et Ken Ward.
3

L’ensemble des matériaux du cours « Une Nouvelle Vie » est


accessible seulement aux étudiants ayant réglé le cours et dûment enregistrés et
pour leur seul usage privé et confidentiel.

La publication ou distribution à d’autres personnes sous quelque forme que ce


soit, de tout matériau issu du cours « Une Nouvelle Vie » sans
l’autorisation écrite préalable des auteurs est strictement interdite.

Durée du cours et vitesse


Vous avez tout loisir l’étudier à la vitesse qui vous convient. Ecrivez-nous pour
nous exprimer vos souhaits, vos questions ainsi que vos résultats ; nous nous
ferons un plaisir de satisfaire vos demandes.

Canevas de la formation
Le cours « Une Nouvelle Vie » vous enseigne toute une série de
concepts et de techniques qui forment un programme complet. Le cours a été
construit pour développer graduellement et dans la joie vos ressources mentales.
Un vaste panel de sujets vous sera présenté en une série d’exercices progressifs
constituant un ensemble cohérent de rubriques tout au long du cours. Ces
rubriques sont décrites ci-après pour l’essentiel.

A) Des outils pour la pensée


Des techniques pour améliorer votre aptitude à résoudre les problèmes,
recueillir des informations, améliorer votre mémoire et vos capacités créatives.

B) Grand standing de vie


De nouvelles aptitudes pour la vie incluant le management du stress et de la
communication qui vous conduiront à la visualisation mentale et aux aptitudes
psychiques.

C) Psycholinguistique
Analyse des types de comportements qui découlent du langage.

D) Intégration des polarités


Ré-équilibrer le mental en intégrant les croyances du cerveau gauche aux
ressentis du cerveau droit.
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E) Concentration et méditation
Apprendre à focaliser sa pensée et à développer sa faculté d’imagination comme
un outil pour la révélation du Soi-Supérieur.

Tout ceci est présenté sous forme d’exercices qui amènent les étudiants à
découvrir les réponses à l’intérieur d’eux-mêmes plutôt que sous forme d’une
théorie qui doit être acceptée. « Si ça n’est pas vrai pour vous, ça n’est pas
vrai! ». Le cours « VIVRE CONSCIEMMENT » est une préparation idéale
pour le « cours de prise de Conscience de Soi-même » et constitue en fait l’un
des pré-requis pour ce dernier.

« Une Nouvelle Vie » est un cours de Développement Personnel.


qui s’adresse à des personnes en bonne santé physique et mentale ayant l’esprit
ouvert et désirant l’ouvrir davantage.

« Le mental, c’est comme un parachute, ça ne


marche que si c’est ouvert »
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Leçon 1
A
Des outils pour la pensée
Thèmes : Réduction des problèmes
Problèmes comparables

Identification des Problèmes.


Etes-vous entrain de faire ce que vous désirez ?
Vous avez parfois l’impression d’être trop fatigué pour pouvoir vous
concentrer, ou bien d’avoir un mur de briques en face de vous. Il existe une
procédure simple en relation avec le diagramme ci-dessous pour aller au bout de
cette histoire. D’abord, tracez sur une feuille de papier 21 x 29,7, un ensemble
de cases comme ci-dessous.

1 3

FAIRE

NE PAS
FAIRE

2 4

VOULOIR NE PAS VOULOIR


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Etape 1 - Ensuite, posez vous les questions suivantes :


• « Qu’est-ce que je fais, dans ma vie, que je souhaite faire? » notez
les réponses case 1.
• « Qu’est-ce que je ne fais pas, dans ma vie, que je souhaiterais
faire? » En d’autres termes, qu’y a-t-il dans votre vie que vous
voudriez faire et que vous ne faites jamais? Notez les réponses case 2.
• « Qu’est-ce que je fais, dans la vie que je ne veux pas faire? »
Notez les réponses case 3.
• « Qu’est-ce qu’il y a dans ma vie, que je ne fais pas et que je ne
veux pas faire? ». Oui, il s’agit bien d’une double négation, mais
c’est une question importante parce qu’elle permet de mettre en
évidence ces choses qu’on ne veut faire en aucun cas, et de ce fait,
exclure ces choses de sa vie. Par exemple : elle a décidé de ne jamais
travailler pour quelqu’un d’autre, et de ce fait, limite sérieusement la
quantité de ses possibilités. Notez les réponses case 4.

Etape 2 : Ces questions devraient être posées de façon répétitive et cyclique


jusqu’à « plus de réponse ». Chaque réponse doit être notée dans la case
appropriée.

Etape 3 : Encadrez en rouge les réponses notées dans les cases 2 et 3. Ceci
représente les zones à problèmes de votre vie. La case 4 peut également
représenter les problèmes insolubles de votre vie. Avec ces nouvelles données,
vous allez maintenant être capable d’agir sur la véritable source de vos
problèmes.

Note : Si votre problème c’est un manque d’énergie, prenez conscience du fait


que vous pouvez améliorez votre mental en commençant par améliorer votre
condition physique; l’exercice physique améliore votre niveau d’énergie, il ne
le réduit pas!

Egalement, vous pouvez vous parler à vous-même en terme d’épuisement : la


plupart des gens sont fatigués dans la proportion exacte où ils pensent qu’ils le
sont.

Si vous avez un problème concret, agissez afin de le résoudre, plutôt que d’être
désolé ou de râler au sujet de tout. Si vous avez besoin d’aide dans la résolution
des problèmes, la procédure suivante vous sera très utile.
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Solutionneur de problèmes concrets


Le solutionneur de problèmes concrets est une façon de cristalliser l’origine des
problèmes et de découvrir ce qui peut être fait au sujet de la situation. Il n’est
pas indispensable au départ d’être conscient d’un quelconque problème
spécifique, mais, grâce à cette procédure, vous pouvez améliorer votre aptitude
à résoudre les problèmes.

La façon de procéder avec un problème courant est de déterminer quelles sont


nos propres intentions relativement à la situation et quelles sont les contre-
intentions qui font que ça devient un problème, et non simplement un
challenge.

Nous avons à faire ici au conflit psychologique qui se cache derrière le


problème et qui détourne l’attention hors du problème et qui laisse la possibilité
de résolution pratique du problème totalement hors d’atteinte. Aussi, avons-
nous continué cet exposé en incluant quelques étapes pratiques dans la mise en
oeuvre des solutions qui découlent directement des clairvoyances acquises à
l’aide des trois étapes subjectives de la procédure dite du « Solutionneur de
Problèmes concrets ».

Le critère d’un individu qui réussit n’a rien à voir avec le fait qu’il ait ou non
des problèmes. Mais ça a beaucoup à voir avec le fait qu’il a le même problème
qu’il avait l’an passé. En d’autres termes, est-ce qu’il comprend le problème et
est-ce qu’il fait quoi que ce’ soit pour le résoudre, ou bien est-ce qu’il est
désolé et n’arrête pas de pleurnicher à ce sujet, sans rien faire d’autre pour que
ça change.

Tout le monde a des problèmes. En soi, il n’y a rien de mal à ça - sans


problèmes, sans défis à relever, la vie serait bien monotone - Une personne est
vraiment en difficulté lorsqu’elle devient l’effet du problème. A ce moment là,
ça n’est plus elle qui a un problème, c’est le problème qui l’a elle! Dans ce cas,
elle ne prend plus responsabilité et ne regarde plus ce problème avec l’ouverture
d’esprit nécessaire.

La scène idéale ici, c’est d’avoir des problèmes et d’être au point cause par
rapport à eux. Un problème est composé de deux vecteurs (forces) opposé(e)s et
égaux qui sont maintenu en l’état. Exemple : « je dois partir / je ne veux pas
partir - je devrais / je ne veux pas - j’ai l’obligation de rester / je devrais
vraiment m’en aller ».

Habituellement, il y a une pleine-main de pensées incorrectes associées, comme


nous commençons à le découvrir par ailleurs dans ce cours. Ces dilemmes
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surgissent comme étant le résultat de conflits sous-jacents qui, en fin de compte,


si vous faisiez une analyse plus en profondeur, ont leur origine dans des
traumatismes. Dans le cadre d’un traumatisme profond, l’intellect peut modifier
le souvenir de l’évènement, et quelques fois le refouler globalement, créant
ainsi une forme de cécité mentale.

La cécité mentale provient d’un système de croyances préservées, en toute


bonne foi et qui contient des contradictions cachées. Par exemple : il y a des
gens qui travaillent dans l’armement et qui vont néanmoins à l’église le
dimanche prier pour « la paix des hommes de bonne volonté ».

Ce genre de comportement est le résultat d’une cécité mentale combinée avec le


fait de mettre les éléments contradictoires d’une croyance dans des
compartiments séparés et de les refouler sélectivement en fonction du contexte.
Les contradictions cachées dans une croyance sont les vecteurs opposés dans un
problème qui lui donnent sa force et sa persistance. Lorsque deux (ou plus),
vecteurs de magnitude comparable s’opposent, ils sont maintenus en l’état et
c’est ça le mécanisme fondamental du problème. Pour le résoudre, il faut
examiner attentivement ces vecteurs et créer un déséquilibre, d’un côté ou de
l’autre, de façon à mettre en évidence les contradictions cachées.

A partir de ce moment là, il se produira un changement dans la croyance ou


dans le point de vue; le problème s’évanouit de lui-même, ou bien, une solution
optimum pour ce problème apparaît.

Pour qu’une condition non désirée persiste, elle doit contenir un mensonge, et
un mensonge est une contradiction. La structure d’un conflit tel qu’il est décrit
précédemment est illustrée par le diagramme ci-dessous.

L’anatomie d’un problème


je dois dois partir

aller venir

rester ne peut pas je ne dois pas


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Procédure :
Le « solutionneur de Problèmes concrets » est une méthode très puissante pour
déséquilibrer les vecteurs d’un problème en les mettant en perspective de façon
à ce que les solutions pratiques (pour ce type de situation dans la vie) puissent
être découvertes. Après avoir appliqué cette procédure plusieurs fois, vous vous
apercevrez que votre vie devient plus facile à appréhender. Vous tirerez profit
de votre expérience et les choses de la vie vont commencer à s’aligner.

Si vous vous trouvez face à un problème ou une situation qui vous semble trop
important ou trop nébuleuse pour être résolu en une seule fois, vous allez
découvrir que chaque fois que vous passez par la Procédure du Solutionneur de
Problèmes concrets, vous progressez en direction d’une résolution plus globale
du problème et de nouveaux horizons vont apparaître.

Pour que ça donne les meilleurs résultats, faites cela à un moment où vous
n’êtes pas dérangé. Vous aurez besoin de vous concentrer, mais pas trop;
relaxez-vous, focalisez votre attention, et notez tout ce qui vous semble
opportun pour chaque étape. Si les « mots justes » n’arrivent pas, vous pouvez
toujours jeter sur le papier toutes les pensées « pas tout à fait correctes ou
approximatives » relativement à cette situation, et faites cela jusqu’à ce que
votre esprit s’éclaircisse davantage par rapport au sujet sur lequel vous
planchez.

Les étapes de la procédure sont les suivantes :

Niveau 1 :
Etape 1 : écrivez plusieurs exemples de problèmes, comme ça vous vient à
l’esprit. Ces problèmes peuvent être de type « comportemental » par exemple :
boulimie, timidité, tendance à l’atermoiement, manque de confiance; ou
relationnels, par exemple : avec votre copain ou votre petite amie ou vos
proches; ou situationnels, par exemple : insatisfaction par rapport à votre
boulot, manque d’argent ainsi que toutes formes de dilemmes personnels.

Etape 2 : à partir des problèmes que vous avez notés en 1, sélectionnez en


quelques uns parmi eux qui vous semblent avoir des caractéristiques communes,
par exemple des similarités de structure, séquence identique, sujet concernant
les relations ou des principes généraux.

Etape 3 : dans le cas de problème de comportement, décrivez la façon dont ces


problèmes se manifestent. Avec les autres types de problèmes, décrivez la
situation problématique elle-même.
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Etape 4 : posez vous les questions suivantes :

• De quel type de problème s’agit-il ?


• Quelle en est l’origine exacte ?
• Comment pourriez-vous le décrire en deux mots ?

Ecrivez ces réponses, vous en aurez besoin un peu plus tard.


Etape 5 : imaginez maintenant comment seraient les choses si vous aviez tout à
coup le problème exactement inverse; par exemple : le contraire de boulimie
serait anorexie; le contraire de la timidité serait l’exhibitionnisme, le contraire
d’être rejeté serait d’être totalement submergé par les demandes.

Note : n’inscrivez pas l’aspect alternatif du problème, parce que ça ne serait pas
le problème opposé mais le problème complémentaire : comment aimeriez-vous
que les choses soient. Par exemple : un gars conduit sa voiture sur une route
étroite jusqu’au moment où il se trouve coincé par un véhicule venant en face.
Son problème est qu’il ne peut plus avancer. L’aspect complémentaire ici serait
que l’autre véhicule ne peut pas reculer. Le problème opposé serait de ne
pouvoir arrêter d’aller de l’avant - parce que les freins sont fichus - par
exemple.

Niveau 2 :
Il existe deux pièges qui font que les gens restent coincés dans leur situation de
problème. Le premier est le piège de l’imagination et son origine est un manque
d’esprit pratique. Le second se produit lorsque la personne reste coincée dans un
type de problème ou de situation avec toutes ses dramatisations, ou toutes ses
ramifications; c’est le piège de l’intelligence.

Le mental semble se diviser hypothétiquement entre : Le Penseur et le


Prouveur. Le Prouveur fonctionne sur une seule loi : quoi que le penseur puisse
penser, le Prouveur le prouve. La réponse à cela est de faire un petit bond sur le
côté.

Etape 1 : revenez à l’étape de mise à plat des problèmes et posez-vous les


questions suivantes :

• Comment vous sentez vous face à ces problèmes ?


• Qu’est-ce qui se passerait s’il n’y avait aucun contrôle, aucune
inhibition, aucune limitation dans vos aptitudes ? Laissez ici libre
court à votre imagination.
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Etape 2 : demandez-vous :
• En quoi consisterait un type de problème totalement différent?

Détaillez un tel problème.

Niveau 3 :
Pensez comment solutionner le problème et écrivez ce qui suit :

• Quelque chose dont le problème ne dépend en rien.


• Quelque chose dont le problème dépend de façon définitive.

Commentaire : l’objet du niveau 3 est de revenir au problème de base, de le


revoir une nouvelle fois, de se concentrer dessus à nouveau pour avoir une
meilleure perspective de sa globalité. L’objet de la 1ère question, en demandant
quelque chose dont le problème ne dépend en aucune manière, est une autre
façon de demander : qu’est-ce qui ne peut, en aucune façon être la réponse ?

La seconde question a pour but de découvrir quelque chose qui soit positif et
approprié, une possible ressource, pas quelque chose dont vous avez besoin mais
que vous ne pouvez pas avoir.

Répétez ces questions pour chaque problème inscrit dans l’étape 2 du niveau 1.

Niveau 4 :

Etape 1 : tout ce qui précède devrait être re-vu avec une sorte de « conscience
flottante ». Nous entendons par là : restez au centre du problème et obtenez en
une image complète, une sorte de vue « d’élicoptère ».

Etape 2 : enfin, écrivez une liste de 10 à 15 « trucs » que vous pourriez utiliser
pour aller en direction de la solution du problème. Quelques uns d’entre vous
découvriront que la mise à plat des solutions peut être facilitée en faisant des
pâtes à modeler ou des scénarii relativement aux points de vue qu’ils avaient
dans le niveau 4. Cela favorise la visualisation et de ce fait, augmente la
clairvoyance au sujet du problème.
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Fréquemment, les étudiants passent à côté du problème mal défini ou sous-


jacent dans une situation et essaient d’appliquer des solutions aux symptômes
plutôt qu’aux causes réelles. L’anecdote suivante illustre ce genre de choses :

Une institutrice marche dans sa salle de cours et découvre une grosse flaque sur
le sol. Elle appelle la femme de ménage qui l’essuie. Le jour suivant, il y a une
autre flaque sur le sol. Elle appelle à nouveau la femme de ménage et elle
l’essuie à nouveau. Quand elle entre, le 3ème jour, et qu’elle découvre une
nouvelle flaque, elle appelle le monsieur chargé de la maintenance au téléphone
et lui demande de venir s’occuper du problème. Quand il arrive, il n’a pas de
serpillière. L’institutrice demande : « comment allez-vous faire pour essuyer
cette flaque? ». Il répond seulement : « je ne vais pas l’essuyer, je vais réparer
la fuite! »

Lorsque vous arrivez au dernier niveau, la question que vous devriez vous poser
est : « comment ai-je essuyé le plancher ? » ; par exemple : sur quel symptôme
vous-êtes vous concentré plutôt que sur la cause réelle ?

La seconde question que vous devriez vous poser est : « comment allez-vous
réparer la fuite »? En d’autres termes, comment allez-vous faire pour
commencer à solutionner le problème? Mais, n’oubliez pas ce détail important :
lorsque vous aurez réparé la fuite, vous devrez aussi essuyer le plancher.

Ecrivez : « je vais faire ceci ou cela.... » Ceci constitue des étapes de votre
solution. Essayez de les mettre dans un ordre logique et vérifiez qu’aucune
étape n’a été omise. Une fois écrites, ces étapes peuvent être démontrées en pâte
à modeler, ou illustrées sur un diagramme si vous désirez les tester avant de
passer à la pratique.

Post-scriptum : une autre pensée de Ayn Rands, qui, bien que négative, contient
quelque vérité! :

« Il en est qui ne participent jamais. Les choses de la vie leur arrivent,


simplement. Il ne vont jamais plus loin qu’une persistance sporadique et
résistent avec colère ou violence à toutes choses qui pourrait perturber leurs
ressentis remplis d’illusion de sécurité ».

S’il vous plaît, informez votre responsable de formation des problèmes que
vous avez pu manager en vue d’une nouvelle perspective et pour dire ce que
vous avez commencé à faire à leur sujet.
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Leçon 1
B
Grand Standing de vie
Thèmes : Le Management du Stress
Mettre les choses en ordre et terminer les
cycles inachevés.

Comment prendre son travail en mains ?


L’un des facteurs principal de stress de notre vie est souvent la surcharge
incroyable de travail à effectuer. Trop souvent, nous enterrons nos travaux ou
les oublions, ou bien nous faisons une tentative de nous attaquer à la besogne si
l’un d’eux, plus important, est négligé. Quelquefois, cela est dû au fait que nous
n’imaginons pas la possibilité de faire quelque chose qui implique une
communication qui est difficile à confronter, d’autre fois, c’est seulement parce
que nos affaires ne sont pas suffisamment en bon ordre pour nous permettre de
nous souvenir de toutes les actions à entreprendre et dans quelle séquence
optimale elles devraient l’être. Le désordre peut devenir une habitude et
cependant être présenté comme une vertu.

De réels problèmes surgissent inévitablement du chaos : une tâche importante


constamment remise, une personne à laquelle on n’a pas répondu, une promesse
non tenue, toutes choses qui peuvent introduire du stress dans les relations,
voire mettre en péril la sécurité de votre emploi.

Un autre aspect de stress possible consiste à avoir mauvaise conscience au sujet


d’un travail non effectué parce qu’on est censé le faire mais que l’on n’a pas la
motivation suffisante pour le faire. De ce fait, les choses s’empilent les unes sur
les autres et c’est ainsi que les éléments les plus anciens sont enterrés et oubliés,
ce qui ne fait qu’accroître la confusion.
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Voici donc quelques principes simples qui peuvent vous aider à réduire plus
rapidement votre charge de travail. Le premier de ces principes à garder en
mémoire est :

Faites le maintenant !
Les choses ont une tendance naturelle à s’empiler si l’on ne s’en préoccupe pas.
On peut toujours penser qu’on s’en occupera « plus tard ». Mais le « plus tard »
n’arrive jamais. Soit on ne le fera jamais, soit ça attendra jusqu’au moment où
ça va devenir une urgence primordiale avec laquelle il va bien falloir composer.
La façon la plus efficace de faire toute chose est très souvent de la faire
lorsqu’elle est entre vos mains, pendant que vous avez votre attention dessus,
pendant que vous savez ce dont il s’agit et quelle est la situation. Il n’y a pas de
meilleur moment que « maintenant ». L’organisation est avant tout une affaire
de savoir prendre en mains les éléments qui arrivent dans votre direction.
Vous êtes dans une espèce de confusion lorsque vous recevez un influx
d’éléments séparés et la chose va empirer avec la quantité d’éléments reçus.
« Quelque chose » doit être fait au sujet de ces éléments, il vous faut mettre un
peu d’ordre ici et là, ou bien les choses vont commencer à s’empiler. Et ce
« quelque chose » doit être fait : maintenant !
Fondamentalement, il y a 4 types d’actions différentes que vous pouvez
entreprendre :
• Terminez l’action
• Déléguez l’action à quelqu’un d’autre
• Classez la
• Mettez la à la poubelle

Ceci s’applique aussi bien aux situations du business qu’à vos affaires
personnelles et s’avère être une façon très commode pour agir dans la vie.
Toute besogne implique un cycle d’action : commencer - continuer -
terminer. Idéalement, on peut faire quoi que ce soit qui doit être fait, prendre
une décision, résoudre la chose, finir la chose, répondre si nécessaire, ou quoi
que ce soit, tout de suite.

Amenez la chose au point final, parce qu’après, c’est fait, et vous ne le gardez
plus à l’esprit. S’il s’agit d’une lettre, répondez-y maintenant. S’il s’agit d’une
facture, payez la maintenant. Si vous décidez d’acheter un cadeau, achetez le
maintenant.
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D’une manière générale, faites les choses quand elles vous arrivent sur les bras.
Décidez tout de suite ce que vous allez faire et faites le immédiatement. Même
si ça n’est pas la perfection, au moins quelque chose a été fait.

Vous pouvez aussi déléguer le travail à quelqu’un d’autre, en vous assurant que
vous avez à faire à une personne capable de le faire. Bien sûr, il ne s’agit pas de
seulement « espérer » que l’autre personne va le faire. Vous leur transmettez les
données et obtenez leur engagement à le faire.

Il peut être tout à fait approprié de classer l’élément en attendant d’y revenir
plus tard. Ca ne veut pas dire « planquer » la chose sous le tapis. Cela veut dire
que bien qu’aucune action ne soit possible (ou nécessaire) maintenant, le travail
devra être exécuté après que d’autres travaux plus urgents auront été terminés,
ou que l’information doit être mémorisée en vue d’une application ultérieure.

Toutefois, avant de classer un élément, vous devez prendre une décision à son
sujet maintenant. Entasser des lettres non ouvertes dans un tiroir ne constitue
pas un classement. Mettre ces lettres dans votre panier « Entrée » et vous en
occuper par ordre de priorité, ça c’est un classement; mettre dans votre panier
« En attente » les lettres qui nécessitent un complément d’informations est une
action de classement (mais n’oubliez pas de noter ce « complément
d’informations » sur la liste des actions à faire), et, enfin, mettre les lettres que
vous avez lues et qui ne nécessitent pas de réponse dans le fichier approprié, ça
aussi, c’est du classement.

Vous pouvez aussi mettre l’élément à la poubelle. Virez tout ce qui ne vous sert
à rien. Prenez la décision maintenant. Si vous risquez d’en avoir besoin plus
tard, classez le. Si ça ne vous est d’aucune utilité, jetez le ! N’entassez pas
inutilement parce que, en faisant cela, vous embrumez votre espace de travail et
votre liberté d’action.

Exercices
Bien ! alors maintenant, vous rangez tous les éléments qui se trouvent sur votre
bureau jusqu’à ce que ça soit net. Maintenant, expérimentez calmement le bien-
être d’avoir tout bien en ordre, d’être vraiment dans le PRESENT, prêt à faire
face à quoi que ce soit qui vous arrive.

Ensuite, allez jeter un coup d’œil sur votre espace personnel et prenez en mains
chaque chose qui vous tombe sous la main. Faites le vous-même, ou bien faites
en sorte que quelqu’un d’autre s’en occupe, classez la chose, ou mettez la à la
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poubelle. Faites cela jusqu’à ce que vous ayez la sensation très nette, d’un
espace revitalisé !

Réfléchissez aussi aux considérations que vous avez pu avoir au sujet du


désordre. Est-il possible que vous ayez des idées fixes à ce sujet. Par exemple :

• Quel avantage y a-t-il à être « bordélique » ?


• En quoi cela vous donne-t-il raison d’avoir un environnement
désordonné ?

Faites vôtre le concept et prenez l’habitude de fonctionner comme ça


systématiquement, faire les choses maintenant, soit en les prenant en mains
vous-même, soit en déléguant, soit en classant, soit en « poubellisant ».

Efficacité dans le temps

Pour atteindre des buts valables dans la vie - pour vous-même, vos proches ou
la communauté - il vous sera probablement nécessaire de devenir quelqu’un de
très occupé, mais le temps disponible est très limité de toute façon (les jours
n’ont que 24 heures!). Chaque matin, en vous levant, vous avez un crédit limité
à 86 400 secondes pour ce jour-là. C’est la responsabilité de chacun de nous
d’investir au mieux ce précieux montant d’heures, minutes, secondes, de façon
à retirer le maximum de santé, de bonheur et de succès.

Pour réussir cela, il est important de donner du temps aux choses qui le
méritent. L’exercice suivant vous permettra de faire la liste des activités et
besognes de vos dernières 24 heures et ensuite de vérifier si vous avez ou non
investi votre temps dans des choses réellement prioritaires.

Nous allons décomposer vos activités en un système de répartition du temps :

En A, ces besognes et activités qui sont en relation avec vos priorités


majeures et qui sont connectées à vos buts principaux dans la vie (vous allez
probablement devoir considérer d’abord, ce que sont ces buts principaux)

En B, notez les besognes qui doivent être faites mais qui ne semblent pas en
relation avec vos buts principaux dans la vie. Chaque jour, nous faisons des
choses qui doivent être faites pour pouvoir avoir l’opportunité d’aller dans la
direction des buts principaux (exemple : vous devez trouver un appartement
pour vivre - B afin de subvenir aux besoins de votre famille - A). La réussite
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dans l’accomplissement des tâches nécessaires à nos buts de survie fait que nous
nous sentons bien. La base du moral c’est la production !

En C, nous noterons les moments passés à nous détendre, à nous exercer, à


nous divertir, qui rechargent notre énergie pour les tâches indiquées en A et
B.

En D, nous trouverons les tâches qui ne changent pas grand chose à nos vies,
entre autre, les moments passés à essayer d’éviter de faire ce que nous devrions
réellement faire. On doit faire la différence avec les choses du point C. A
l’image de ces monceaux de pub dans nos boîtes aux lettres; ces pertes de temps
à répétition encombrent nos vies et dévorent nos journées. Même si vous avez
parfois l’impression de faire quelque chose, tout ce que vous avez fait, en fait,
c’est d’être occupé et cela est toujours très frustrant.

Exercice
1) Revoyez, dans les détails, votre occupation du jour précédent, ce que vous
avez fait, avec qui avez-vous parlé, a quel sujet etc... Par exemple : m’allonger
pendant une heure, déjeuner, nettoyer la cuisine, lire une revue, dicter du
courrier, aller au travail, téléphoner à ma femme, réunion du personnel, lire un
document, envoyer le courrier, rêvasser, mettre un projet sur le papier, faire les
courses etc...

Soyez aussi précis que possible dans vos souvenirs et notez cela sur une
colonne, par exemple à gauche de la page.

2) Notez, à droite de chaque item, le temps passé réellement là-dessus.

3) Quottez chaque item avec les repaires A, B, C, D, ci-dessus.

4) Essayez de prendre en considération les questions suivantes :


• Est-ce que hier était un jour comme les autres ? De quelle façon oui ,
ou de quelle façon non.
• Qu’est-ce que vous pourriez « applaudir » relativement à votre façon
de gérer votre temps hier ?
• Qu’est-ce que vous pourriez considérer comme du temps perdu ?
• Qu’est-ce que vous voudriez faire autrement ?
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• Comment pourriez-vous augmenter la quantité des « moments A»


dans votre journée ?
• Comment pourriez-vous faire pour que ça change maintenant ?

Chaque jour, quelle que soit votre occupation, ou votre fatigue, assurez-vous de
consacrer un peu de temps à travailler sur un « but principal » de votre vie.
Faites en sorte que chaque jour, vous ayez une rubrique « moment A ».

Communications concernant le temps


Maintenant, jetons un coup d’œil sur quelques idées relatives au temps, en
particulier sur le fait de perdre sa propre puissance en mettant son attention sur
le passé ou le futur, d’une façon telle que cela pénalise votre productivité.

1) Ici, nous sautons sans arrêt du passé au futur, en mettant notre attention sur
ce qui aurait dû être fait, et ce qui devra être fait plus tard. Eventuellement, il
va être de plus en plus évident pour vous que l’action est dans le présent.

• Qu’est-ce qui aurait dû être fait ?


• Qu’est-ce qui devra être fait plus tard ?

2) Décider de faire quelque chose « plus tard » ou quand « j’aurais le temps »,


est généralement une façon de ne pas regarder en face la nécessité d’agir. « Plus
tard » n’arrive « jamais », bien souvent. Dressez donc une liste honnête de ces
choses que vous avez décidé de faire « plus tard », que vous n’avez pas touchées
depuis et qui sont toujours dans la rubrique « à faire plus tard ».
3) Découvrez dans quel mesure votre futur est déjà hypothéqué par tout ce que
vous « devez faire » ou tout ce que vous avez « promis de faire ». Un futur est
d’autant plus intéressant qu’il est flexible, ouvert, et que vous pouvez le
changer. Cela peut être très limitatif de considérer d’avance que le futur doit
être ceci ou cela. Réfléchissez à l’idée de savoir comment vous pourriez
augmenter votre pouvoir de choix ou le nombre de vos options possibles.

4) Recensez toutes les ressources et opportunités possibles dans votre zone


aujourd’hui. Regardez le totalement dans le présent plutôt qu’en termes de
passé ou de futur.

5) quels sont les cycles d’action inachevées sur lesquels vous avez votre
attention ? Trouvez pourquoi et ce qui vous bloque ; ensuite regardez s’il n’y a
19

pas un aspect sur lequel vous n’avez pas pris responsabilité. Quel sont les
éléments que vous mettez « sous le coude » plutôt que de les prendre en mains
ici et maintenant.

6) Faites une liste de toutes ces choses que vous avez « repoussées » dans le
futur parce que ça n’est pas marrant ou pas intéressant de les faire maintenant.
Prenez les une par une et décidez quoi faire avec. Faites les, déléguez le travail,
mais prenez responsabilité sur le fait que ce sera fait ! Classez les dans les
choses réglées, ou jetez les à la poubelle, et oubliez les !

7) Répertoriez toutes les affaires en cours et réglez cela comme si vous deviez
mourir demain. Mettez les choses en ordre; terminez les communications en
cours, ne vous contentez pas d’imaginer que vous le faites. Faites le,
maintenant.

8) Prenez une décision sur toutes les choses sur lesquelles vous êtes dans
l’indécision. Prenez responsabilité, impliquez vous, contactez les gens etc...
Débarrassez vous une fois pour toute de tous les bagages qui vous servent à
rien.

9) Le monde n’est jamais parfaitement en ordre. Vous mettez de l’ordre en


commençant, tout simplement, à le faire. Tout comme une standardiste, vous
prenez d’abord une communication, puis l’autre, puis l’autre. On doit être
capable de décider et de manager les choses, même dans un environnement
chaotique.

Tenez, jouez avec cette idée : regardez vous en train de prendre des décisions
dans un environnement chaotique !.....

10) Considérez une situation dans laquelle beaucoup de choses arrivent dans le
désordre et au hasard. Plutôt que de voir cela comme un problème, considérez
l’idée que c’est une opportunité. Plus vous aurez cette attitude, plus les choses
se rangeront naturellement à la place que vous souhaitez, et plus les
opportunités vont vous apparaître et plus vous verrez les choses sous un angle
nouveau. Il y a plus de choses potentielles à « faire arriver » dans une zone
d’activité intense.

Vous mettez votre attention sur une chose que vous décidez, vous retroussez vos
manches, et tout à coup, c’est magique, l’univers semble s’ordonner
harmonieusement autour de tout ça !
20

Leçon 1
C
Psycho-linguistique
Thèmes : Etre spécifique
La précision du langage
Comment penser clairement

Introduction
Beaucoup de nos difficultés avec les autres (et avec nous-même) sont
imputables à notre processus de pensée : les pensées, et aussi notre manière de
penser que nous avons utilisées, peut-être depuis notre plus tendre enfance et
que nous n’avons pas reconsidérées en tant qu’adultes. Ces pensées pensent pour
nous. Nous répondons consciemment ou peut-être compulsivement à ces
modèles de langage qui, une fois mis au clair et spécifié, n’ont pas le moindre
sens. Lorsque nous parlons de ces difficultés, nous entendons par là :

1) Les évènements précédant une situation (et que nous pensons être la cause de
la situation)

2) Nos émotions et comportements

3) Le fait d’omettre les pensées qui ont amené ces émotions et comportements

Les exercices relatifs aux échanges, l’étude, les exercices de résolution de


problèmes, la communication, sont tous affaiblis par le fait d’un langage
complètement distordu que nous et les autres, utilisent sans y prendre garde.

Ces modèles nous amènent à croire :


• Que les choses ont un caractère absolu; que c’est parfait, immuable, et
toujours (ou jamais) vrai
• Qu’il n’y a aucune option possible
• Que les choses sont figées à jamais
21

• Qu’il est inutile de penser parce que ça ne mène à rien


• Qu’il n’y a pas d’autre choix que de ressentir et de se comporter
comme nous le faisons

Le modèle « Etre Spécifique » qui repose sur le « Méta-modèle » de Bandler et


Grinder (psychologues) est une approche psycho-linguistique qui nous permet
de cerner le langage qui est obscur ou vague et d’y réagir afin d’obtenir un
éclaircissement, une spécification. En apprenant à reconnaître les modèles de
langages imprécis et également comment y faire face, vous pouvez largement
contribuer à clarifier vos pensées et les propos des autres et à les rendre plus
spécifiques. Votre pensée deviendra plus rationnelle et vous n’en serez que plus
heureux ! Le modèle se décompose en :

1) Suppression de données (dans cette leçon)


2) Des généralités (leçon 2)
3) Des distorsions (leçon 3)

Apprenez à reconnaître ces méthodes et les questions très précises à poser dans
ces cas là de manière à ce que ça devienne chez vous un réflexe.

Omissions de données. Types d’omissions :


Quand nous nous exprimons au sujet de quelque chose, nous ne disons pas tout.
Ca serait un sacré boulot ! toutefois, dans certains cas, nous omettons des parties
importantes. Vous pouvez utiliser les méthodes suivantes pour reconnaître et
retrouver les parties manquantes :

Références vagues : Les mots comme : vous, le, moi, ceci, quelque chose,
quelquefois, font référence à quelqu’un ou à quelque chose de très spécifique.
Quand ça n’est pas clair, demandez « qui ? lequel ? à quel moment ? » etc...
Vous pouvez aussi demander « qu’entendez-vous plus spécifiquement par là ? »
ou « par exemple ? » pour bien remettre en mémoire à votre interlocuteur que
vous escomptez un exemple précis.

Exemples :
• « Ils me l’ont dit comme ça... » qui vous l’a dit ? qu’est-ce que cette
personne vous a réellement dit ?
• « C’est pour ça que c’est une bonne idée » pourquoi c’est une bonne
idée ? qu’est-ce que c’est une bonne idée ?
22

De la même façon, des mots tels que :


• Les femmes, les hommes, les médecins, les hommes de science… sont
parfois très vagues.
Exemples :
• « Les médecins suggèrent ceci » quel médecin, qui ?
• « La femme moderne croit que.... » qui croit cela ?

Exercice pratique :
La première ligne a été complétée. Trouvez vous-même la question de
clarification et les réponses possibles dans les exemples suivants :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles
« les gens aiment ça » qui aime ça ? ma sœur
mon oncle
« personne ne marchera ? ?
avec ça »
« Ils ne permettront ? ?
jamais ça »
« La Religion est la pire ? ?
des choses »
« Les journaux travestissent ? ?
la réalité »
« Ca fait une autre bonne ? ?
raison de le faire »
« c’est merveilleux ! » ? ?
« Ils ont tout arrêté » ? ?
Les compléments manquants :
Un complément est quelque chose qui complète le sens, souvent d’un verbe.
Des verbes de liaison tels que : est, se sent, apparaît, semble, sont des lieux-
communs, parce qu’ils omettent d’indiquer la personne ou la chose qui fait ou
expérimente, ou bien l’objet de cette action ou expérimentation.
23

Par exemple :
• « C’est compliqué ! » - omet de préciser qui pense que c’est
compliqué.
• « C’est triste » laisse de côté le qui ou quoi est triste? ou triste à quel
sujet?

Les verbes ont un sujet et un objet. Quand l’un ou l’autre sont absents, vous
avez une omission.

Par exemple :
• « Je ne sais pas » peut être précisé par je ne sais pas quoi faire sur
cette question.
C’est une omission. Vous pouvez clarifiez cela avec la question : « qu’est-ce
que c’est précisément que vous ne savez pas ? »

Exemples :
• « Je ne me sens pas bien » au sujet de quoi ne vous sentez-vous pas
bien ? réponse : au sujet de ce problème dont nous avons parlé hier
soir.
• « C’est difficile ! » qu’est-ce qui est difficile ? pour qui ? réponse :
c’est difficile pour ma femme de tenir la maison propre avec tous ces
enfants.

Exercices pratiques :
Les deux premières lignes ont été complétées. Trouvez les questions
clarificatrices et les réponses possibles pour la suite :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

« je ne suis pas content » A quel sujet ? De devoir


changer ma
voiture

« je ne comprends pas » qu’est-ce qui n’est je n’obtiens


pas clair? pas les résultats
escomptés
« Ca, c’est pas bien » ? ?
« C’est sans espoir » ? ?
24

« Il semblerait que nous ? ?


sommes dans une impasse »
« C’est difficile » ? ?
« Je ne suis pas sûr » ? ?
« Ceci était cassé » ? ?
« C’est sympa » ? ?
« C’est foutu » ? ?
« Ca me semble acceptable » ? ?

« Ils en parlaient » ? ?
« Paris a décidé de clore ? ?
l’incident par la voie
diplomatique »

Comparaisons :
Lorsque nous utilisons les mots comme :
• Mieux, pire, plus fort, le meilleur, excellent...
nous comparons quelque chose à quelque chose d’autre. Nous mettons de ce fait
en place un système de critère.

Exemples :
• « C’est le meilleur » comparé à quoi ?
• « Nous avons approvisionné les meilleurs ordinateurs de la région ».
En fonction de quoi sont-ils les meilleurs, et comparés à quels autres
ordinateurs?

Exercices pratiques :
Exemples Questions Réponses
clarificatrices possibles
« C’est pas bien » comparé à avec la
quelle action ? générosité et
la tolérance
« C’est trop difficile » ? ?
25

« Vous ne pouviez dire ? ?


pire que ça »
« Ca n’a pas de sens » ? ?
« C’est affreux à dire » ? ?
« C’est la meilleure ? ?
formation possible »
« Trop c’est trop » ? ?

« La vie moderne est ? ?


trop stressante »
« quel endroit folklorique » ? ?

Verbes imprécis :

Il existe des verbes, qui, comme le groupe précédent, ne précisent pas ce à quoi
ils font référence.

Exemples :
• « mon mari m’a frappé » Comment vous a-t-il frappé ?
• « Elle m’a insulté » Qu’a-t-elle dit que vous considérez comme une
insulte ?

Exercice pratique :
Exemples Questions Réponses
clarificatrices possibles
« Il me désapprouve » en quoi ? il souhaite que j’arrive
à quel sujet ? à l’heure le matin à mon travail
« Elle m’a sauvagement ? ?
agressé »
« Elle a apprécié » ? ?
« Elle s’est mise en ? ?
rage »
« Ils nous ont divertis ? ?
somptueusement »
26

« J’étais complètement ? ?
humilié »
« Ils m’ont accueilli ? ?
chaleureusement »

Abstractions :
Voici un exemple de mots pour les choses que vous ne pouvez toucher mais que
vous pouvez ressentir :

Un type d’abstraction courante consiste à « nominaliser », c’est-à-dire utiliser


des verbes qui, devenant des noms, ont perdu leur sujet, objet, façon de faire.
De ce fait, ils sont devenus des généralités. Ils ont tendance à apparaître comme
des objets, immuables, éternels.

Par exemple :
- décision
- compréhension
- savoir
- l’oubli
- la confusion
- la panique
- la dépression
- l’incompréhensible
- l’inacceptable
- l’éducation
- le danger

Les nominalisations sont des mots qui ont tendance à coincer les gens.
Triomphez des nominalisations en demandant le sujet, l’objet ou le
« comment ? » du verbe de départ.

Exemples :
• « Je veux développer la confiance en soi » Qui veut développer sa
confiance en soi et pour faire quoi? Et comment vont-ils y parvenir?
• « Ils m’ont complètement déprimé » Qui a déprimé qui et comment
s’y prennent-ils?

(Supposez que ça ne vous atteigne pas, que feriez-vous, que penseriez-vous,


comment vous sentiriez-vous à ce sujet?)
27

Exercices pratiques :
Exemples Questions Réponses
clarificatrices possibles
« C’est impossible » qui rend cela Heu,.. je crois
impossible bien que c’est moi
« Je peux améliorer ? ?
ma compréhension »
« C’est bien trop ? ?
dangereux »
« Je n’ai plus confiance ? ?
en moi »
« C’est juste un ? ?
mystère »
« Apprenez à améliorer ? ?
votre efficacité »

Voilà, vous venez de voir la 1ère leçon sur « Etre spécifique ». La prochaine
leçon traitera des généralités et la 3ème des distorsions.

Prémunissez vous contre ce genre de choses en étudiant comment les


reconnaître et apprenez à poser la bonne question pour venir à bout de ces
violations « d’Etre spécifique ». Faites part de vos observations à votre
responsable de formation.

A titre d’exercice final, dressez une liste d’exemples tirés de votre expérience
personnelle, ou que vous avez noté en regardant la TV, lisant les journaux,
écoutant un discours politique, ou simplement en conversant avec d’autres.
Notez les questions clarificatrices et les réponses possibles et envoyez tout ça à
votre responsable de formation.

Résumé : cette leçon a traité de :


- Etre spécifique
- Les omissions
- Les références vagues
- Les compléments manquants
- Les comparaisons
- Les verbes imprécis
- Les abstractions
28

Leçon 1
D
Intégration de polarité
Thème : Rappel des moments positifs

Introduction
Le souvenir des choses a tendance à mettre l’attention dans le passé. L’action
n’est pas dans le passé. La vie, ça arrive ici et maintenant. Mettre trop
d’attention sur le passé peut donner l’impression de considérer que le passé est
important et, d’une certaine manière, gouverne notre présent. Le passé peut être
plaisant, nostalgique ou douloureux à se rappeler mais il ne gouverne pas le
présent, bien que pas mal de gens le pensent ! En aucun cas, se rappeler le passé
ne peut être d’aucun service.

Dans la mesure où nous mettons une barrière relativement au passé nous ne


pouvons réaliser une véritable intégration de notre existence. Nous pouvons
« entasser » les mauvais souvenirs de toutes ces choses qui nous sont arrivées ou
que nous avons faites, mais en faisant cela, nous nous privons des incroyables
ressources des moments de plaisir qui contribuent grandement à notre propre
estime.

Il est possible d’améliorer le rappel en réhabilitant graduellement une pléthore


d’expériences et en augmentant la tolérance à faire face à toute sorte de
situation.

Exercice : « Rappelles-toi quelque chose »


Voici un exercice répétitif très puissant qui vous sera très utile pour casser les
barrières de la charge émotionnelle (par exemple le blocage) entre vous et vos
souvenirs. Quand cette barrière à disparu, il est bien plus facile d’être ICI et
MAINTENANT, complètement conscient du moment présent. Vous vous
donnez simplement un ordre : « Rappelles-toi quelque chose » et essayez
d’obtenir une réponse la plus rapide possible. Puis vous répétez le
commandement tout de suite etc...
29

Un souvenir quelconque va faire surface, qu’il s’agisse de quelque chose qui


soit arrivé il y a une minute ou dix ans. Petit à petit, des paquets de souvenirs
vont émerger et vous allez commencer à prendre conscience de la barrière.
Continuez. Posez la question et obtenez rapidement une réponse. Ne cherchez
pas à aller en profondeur dans les souvenirs. Vous pouvez enregistrer le
commandement sur une cassette sans fin (ou un dispositif de mémoire digital du
commerce) et le faire se répéter sans cesse toutes les 10 secondes, puis accélérer
jusqu’à avoir une question toutes les 2 secondes, ou bien utilisez un métronome,
ou simplement prenez le rythme. Ca vous semble une procédure innocente, c’est
en fait extrêmement puissant !

Exercice : les Souvenirs Positifs


Le fait de creuser un peu dans les souvenirs d’expériences positives va mettre en
route une énergie nouvelle dans votre mental. Ce sera le cas, si ces expériences
ont enfermé votre énergie vitale dans des coffres en or, vous allez pouvoir la
retrouver à nouveau. Dans l’exercice qui suit, vous allez passer un peu de temps
à vous rappeler systématiquement quelques unes des expériences plaisantes de
votre vie.

Mettre votre attention sur le positif a pour effet direct d’augmenter l’énergie
globalement. En vous rappelant ces expériences, vous re-expérimentez dans le
présent le même état émotionnel. L’accroissement énergétique a également pour
effet de rendre la négativité des mauvaises expériences beaucoup moins
significative et d’en mieux creuser les contours, tout en libérant l’énergie vitale
qui y était emprisonnée, et en permettant de pouvoir l’utiliser à votre guise dans
le présent.

Etape 1 :
• Posez-vous une question provenant de la liste de rappel ci-après.

Etape 2 :
• Rappelez-vous l’expérience en question puis parcourez là comme
si ça arrivait dans le présent. Par exemple : « je roule sur la route et
regarde le paysage... »
30

Liste de rappel
1) Rappelles toi un moment où tu t’amusais bien.

2) Rappelles toi un moment où tu étais plein de fric.

3) Rappelles toi un moment où tu écoutais de la belle musique.

4) Rappelles toi un moment où tu avais la situation bien en mains.

5) Rappelles toi un moment où tu obtenais ce qui t’étais dû.

6) Rappelles toi un moment où il faisait bon autour du feu.

7) Rappelles toi un moment où tu fonçais sur ta bicyclette.

8) Rappelles toi un moment où tu jouais avec le chat.

9) Rappelles toi un moment où tu rangeais des provisions pour faire la fête.

10) Rappelles toi un moment où tu savais vraiment de quoi tu parlais.

11) Rappelles toi un moment où tu as fait une belle démonstration devant tout
le monde.

12) Rappelles toi un moment où tu sentais que tu faisais bonne impression.

13) Rappelles toi un moment où tu mettais de l’ordre dans la pagaille.

14) Rappelles toi un moment où tu avais plaisir à parler à quelqu’un.

15) Rappelles toi un moment où on t’a bien accusé réception pour un boulot
bien fait.

16) Rappelles toi un moment où tu as tenu ta promesse.

17) Rappelles toi un moment où tu serrais quelqu’un dans tes bras.

18) Rappelles toi un moment où tu prenais plaisir à faire de l’exercice.

19) Rappelles toi un moment où tu faisais un beau dessin.

20) Rappelles toi un moment où tu portais secours à quelqu’un.


31

21) Rappelles toi un moment où tu gagnais.

22) Rappelles toi un moment où tu rencontrais quelqu’un avec qui tu étais bien.

23) Rappelles toi un moment où tu prenais du plaisir à danser.

24) Rappelles toi un moment où tu te sentais important.

25) Rappelles toi un moment où c’était agréable d’être en vacances.

26) Rappelles toi un moment où tu terminais quelque chose de valable.

27) Rappelles toi un moment où tu avais apprécié une longue marche.

28) Rappelles toi un moment où tu avais du plaisir à travailler la terre du jardin.

29) Rappelles toi un moment où tu avais eu une idée géniale.

30) Rappelles toi un moment où tu as embrassé quelqu’un que tu aimais.

31) Rappelles toi un moment où tu riais après une bonne blague.

32) Rappelles toi un moment où tu peignais un objet.

33) Rappelles toi un moment où tu te sentais enthousiaste.

34) Rappelles toi un moment où tu étais avec un ami.

35) Rappelles toi un moment où tu étais allongé dans l’herbe.

Si vous n’avez pas de souvenir par rapport à une question ou si ça évoque des
choses désagréables pour vous, passez tout de suite à la question suivante.

Etape 3 :
Lorsque vous pouvez facilement vous souvenir des moments de plaisir,
recommencez la liste ci-dessus mais en essayant de vous rappeler d’incidents
antérieurs et similaires, puis alternez ensuite avec une question dans la liste ci-
dessous sur les Sensations, mais qui soit en relation directe avec l’expérience
remémorée dans la liste précédente.
32

Liste sur les sensations


1a) Rappelles toi un moment...
1b) Décrivez quelque chose qui vous avez vu dans ce souvenir.

2a) Rappelles toi un moment...


2b) Décrivez quelque chose qui vous touchiez dans ce souvenir.

3a) Rappelles toi un moment...


3b) Décrivez une couleur qui était dans ce souvenir.

4a) Rappelles toi un moment...


4b) Quelle température y avait-il dans ce souvenir.

5a) Rappelles toi un moment...


5b) Décrivez la position de votre corps dans ce souvenir.

6a) Rappelles toi un moment...


6b) Décrivez quelle émotion était la vôtre dans ce souvenir.

7a) Rappelles toi un moment...


7b) Décrivez ce que vous entendiez dans ce souvenir.

8a) Rappelles toi un moment...


8b) Décrivez un mouvement appartenant à ce souvenir.

9a) Rappelles toi un moment...


9b) Décrivez une odeur appartenant à ce souvenir.
33

Etape 4 :
Lorsque vous semblez avoir épuisé vos souvenirs, passez à l’étape suivante qui
consiste à imaginer de toutes pièces une expérience en réponse aux questions
posées. Laissez courir votre imagination ! Par exemple : au lieu de demander :
« rappelles toi un moment où tu t’amusais », demandez (au présent) :
« imagines toi entrain de t’amuser ».

Faites de même avec les questions de la liste de Sensations : « imagines quelque


chose que tu vois » - « imagines une émotion » etc...

Vous pouvez continuer l’exercice au souvenir ou à l’imagination d’expériences


positives de la vie. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous fournir des listes de
questions complémentaires. Demandez nous le, simplement. C’est un exercice
amusant qui permet de changer positivement son regard sur la vie et qui
améliore grandement l’estime de soi.

Retrouvez des souvenirs :


S’il y a un incident ayant eu lieu dans des années précédentes et dont vous
aimeriez vous souvenir plus en profondeur, vous pouvez porter un éclairage
intéressant dessus en vous servant de la description littérale.

1) Laissez la scène ou l’épisode vous revenir en mémoire. Quand c’est là, avec
les gens, les couleurs, les sons, l’atmosphère, commencez à la décrire dans le
temps présent « je me tiens debout devant la porte d’entrée, et je regarde le
jardin. Une voiture arrive et stoppe à hauteur de notre boîte à lettres.... »

Continuez en incluant toutes les personnes présentes, ce qu’elles disent, leur


expression, ce que vous ressentez, comment elles réagissent, comment réagissez-
vous. Recréez soigneusement les mouvements, les odeurs, les bruits, les goûts,
la température, la musique qu’on jouait, ou tout ressenti sensuel que vous avez
pu avoir.

2) Traversez tout cela plusieurs fois du début à la fin. Puis, quand vous en avez
assez, laissez la scène s’évanouir au loin.

3) Décrivez le contenu de l’expérience mais totalement au présent « je débouche


une cannette de bière bien fraîche... »
34

Ne mettez pas le nez dans des incidents traumatisant ou dans des choses
pénibles, seulement dans des moments de plaisir et des choses légères du passé
dont vous avez plaisir à refaire l’expérience.

Nous vous remercions de bien vouloir communiquer à notre responsable de


formation comment vous vous en êtes sortis avec ces exercices et comment ça
va, globalement.
35

Leçon 1
D
Intégration de Polarités
Vous trouverez ici d’autres expériences positives.
Amusez-vous bien !

1) Rappelles toi un moment où tu assistais à une naissance.

2) Rappelles toi un moment où tu gagnais quelque chose.

3) Rappelles toi un moment où tu finissais un projet.

4) Rappelles toi un moment où tu t’apercevais que tu grandissais.

5) Rappelles toi un moment où ta carrière prenait un nouveau tournant.

6) Rappelles toi un moment où publiait quelque chose de toi.

7) Rappelles toi un moment où tu arrivais au but.

8) Rappelles toi un moment où tu regardais un enfant entrain d’étudier.

9) Rappelles toi un moment où tu observais quelque chose qui poussait au fil


des jours.

10) Rappelles toi un moment où tu rêvais à un évènement qui allait se produire.

11) Rappelles toi un moment où tu anticipais un moment de plaisir sexuel à


venir.

12) Rappelles toi un moment où tu avais un sens aigu de ton identité.

13) Rappelles toi un moment où tu anticipais les retrouvailles avec quelqu’un


que tu n’avais pas vu depuis longtemps.

14) Rappelles toi un moment où tu appréciais de recevoir une récompense.


36

15) Rappelles toi un moment où c’était agréable d’être choisi comme leader.

16) Rappelles toi un moment où on t’a manifesté un respect inattendu.

17) Rappelles toi un moment où tu as reçu l’encouragement de quelqu’un.

18) Rappelles toi un moment où l’attention des médias s’est portée sur toi.

19) Rappelles toi un moment où tu regardais un paysage magnifique.

20) Rappelles toi un moment où admirais des fleurs très belles.

21) Rappelles toi un moment où tu guettais un animal sauvage.

22) Rappelles toi un moment où tu prenais plaisir à regarder le ciel.

23) Rappelles toi un moment où tu observais des mouvements gracieux.

24) Rappelles toi un moment où un passage de musique t’emmenait très loin.

25) Rappelles toi un moment où tu admirais une peinture.

26) Rappelles toi un moment où tu jouais comme un enfant.

27) Rappelles toi un moment où tu retrouvais ton innocence d’enfant.

28) Rappelles toi un moment où tu étais émerveillé comme un enfant.

29) Rappelles toi un moment où tu découvrais quelque chose comme un enfant.

30) Rappelles toi un moment où tu te faisais un copain comme quand tu étais


enfant.

31) Rappelles toi un moment où tu partageais quelque chose comme un enfant.

32) Rappelles toi un moment où tu observais un enfant au comportement


amusant.
33) Rappelles toi un moment où un enfant te donnait de la tendresse.

34) Rappelles toi un moment où tu avais un sens élevé de la tradition.

35) Rappelles toi un moment où tu te sentais « un avec le monde ».


37

36) Rappelles toi un moment où tu te sentais membre à part entière de la


communauté.

37) Rappelles toi un moment où tu étais accepté par un groupe.

38) Rappelles toi un moment où tu sentais que vous étiez bons copains.

39) Rappelles toi un moment où tu ressentais une connexion spirituelle.

40) Rappelles toi un moment où tu te séparais d’un groupe.

41) Rappelles toi un moment où tu faisais partie de la parade.

42) Rappelles toi un moment où tu étais content d’être dans la foule.

43) Rappelles toi un moment où tu ressentais le sens de prendre soin.

44) Rappelles toi un moment où tu aimais ton apparence extérieure.

45) Rappelles toi un moment où tu te sentais très organisé.

46) Rappelles toi un moment où les choses étaient claires et nettes.

47) Rappelles toi un moment où tu détestais la robustesse.

48) Rappelles toi un moment où tu t’amusais à faire de l’exercice.

49) Rappelles toi un moment où tu rangeais ton bureau.

50) Rappelles toi un moment où tu étais en plein contrôle de la situation.

51) Rappelles toi un moment où tu faisais très bien ton boulot d’équipier.

52) Rappelles toi un moment où tu chantais en chœur.

53) Rappelles toi un moment où vous avez créé quelque chose tous ensemble.

54) Rappelles toi un moment où tu a pris part à une action bénéfique pour tout
le monde.

55) Rappelles toi un moment où tu aimais bien les gens avec qui tu travaillais.
38

56) Rappelles toi un moment où tu as décidé de prendre un risque.

57) Rappelles toi un moment où tu as décidé qu’il fallait prendre une décision
collective.

58) Rappelles toi un moment où tu as fait l’amour pour la 1ère fois.

59) Rappelles toi un moment où tu as décidé de te marier.

60) Rappelles toi un moment où tu as décidé d’acheter une maison.

61) Rappelles toi un moment où tu as décidé de rentrer dans les affaires.

62) Rappelles toi un moment où tu as décidé de quitter un emploi.

63) Rappelles toi un moment où tu as triomphé après un combat.

64) Rappelles toi un moment où tu as obtenu une concession.

65) Rappelles toi un moment où tu as pardonné à quelqu’un.

66) Rappelles toi un moment où quelqu’un t’a pardonné.

67) Rappelles toi un moment où tu avais soudain de l’inspiration.

68) Rappelles toi un moment où tu avais une nouvelle compréhension des


choses.

69) Rappelles toi un moment où tu as découvert un secret.

70) Rappelles toi un moment où tu as pris conscience d’une expérience


identique avec quelqu’un d’autre.

71) Rappelles toi un moment où tu as eu une idée nouvelle qui a fait


l’unanimité.

72) Rappelles toi un moment où tu t’es fait un ami nouveau;

73) Rappelles toi un moment où tu as découvert une sensation nouvelle.

74) Rappelles toi un moment où les choses présentaient un nouvel intérêt.

75) Rappelles toi un moment où tu as eu une expérience nouvelle.


39

76) Rappelles toi un moment où tu prenais vraiment plaisir à être en vacances.

77) Rappelles toi un moment où tu étais content de sortir pour dîner.

78) Rappelles toi un moment où tu t’amusais beaucoup à une soirée.

79) Rappelles toi un moment où tu es allé à un endroit nouveau.

80) Rappelles toi un moment où tu trouvais l’incident vraiment très drôle.

81) Rappelles toi un moment où tu pensais à ton futur.

82) Rappelles toi un moment où tu mettais sur pied une décoration.

83) Rappelles toi un moment où tu as aperçu de la lumière au fond du tunnel.

84) Rappelles toi un moment où tes rêves sont devenus réalités.

85) Rappelles toi un moment où tu as fait reconnaître le bon droit de quelqu’un.

86) Rappelles toi un moment où on reconnaissait la qualité de tes soins.

87) Rappelles toi un moment où il s’est longuement excusé.

88) Rappelles toi un moment où tu avais du temps devant toi.

89) Rappelles toi un moment où il n’y avait aucune contrainte.

90) Rappelles toi un moment où tu as réglé une dette.

91) Rappelles toi un moment où tu étais content d’être seul.

92) Rappelles toi un moment où tu résolvais un problème.

93) Rappelles toi un moment où tu as décidé de partir et où tu l’as fait.

94) Rappelles toi un moment où tu as changé une mauvaise habitude.

95) Rappelles toi un moment où tu as retrouvé quelque chose que tu croyais


perdu.

96) Rappelles toi un moment où tu as fait une bonne affaire.


40

97) Rappelles toi un moment où tu as reçu un cadeau magnifique.

98) Rappelles toi un moment où tu as pu compléter ta collection.

99) Rappelles toi un moment où tu as fait une surprise à quelqu’un.

100) Rappelles toi un moment où on t’a donné de l’affection.

101) Rappelles toi un moment où on t’a salué dans la rue.

102) Rappelles toi un moment où tu as donné sans attendre de retour.

103) Rappelles toi un moment où tu as partagé l’intimité de quelqu’un.

104) Rappelles toi un moment où tu as reçu des nouvelles excitantes.

105) Rappelles toi un moment où tu préparais un bon plat.

106) Rappelles toi un moment où tu recevais un cadeau bien choisi.

107) Rappelles toi un moment où tu étais content de pouvoir bouger.

108) Rappelles toi un moment où tu aimais faire du sport.

109) Rappelles toi un moment où vous dansiez dans le rythme.

110) Rappelles toi un moment où il n’arrivait que des bonnes nouvelles.

111) Rappelles toi un moment où ta décision s’avérait être la bonne.

112) Rappelles toi un moment où il est arrivé ce que tu avais prédit.

113) Rappelles toi un moment où ton opinion s’avérait correcte.

114) Rappelles toi un moment où tu réparais quelque chose.

115) Rappelles toi un moment où tu étais volontaire pour y aller.

116) Rappelles toi un moment où tu as soulagé la souffrance de quelqu’un.

117) Rappelles toi un moment où tu écoutais avec attention et empathie.


41

118) Rappelles toi un moment où tu as pris la décision juste plutôt que la


facilité.

119) Rappelles toi un moment où on t’a embrassé alors que tu ne t’y attendais
pas.

120) Rappelles toi un moment où tu as pris le bras à quelqu’un en riant.

121) Rappelles toi un moment où tu pouvais l’embrasser après une longue


séparation.

122) Rappelles toi un moment où tu aimais flirter.

123) Rappelles toi un moment où tu a mené à bien une tâche difficile.

124) Rappelles toi un moment où tu avais fait du travail de pro.

125) Rappelles toi un moment où tu avais appris quelque chose de nouveau.

126) Rappelles toi un moment où les choses se passaient bien avec ton patron.

127) Rappelles toi un moment où tu as pris conscience du sens et de la valeur de


ton travail.

128) Rappelles toi un moment où tu as obtenu des informations intéressantes.

129) Rappelles toi un moment où tu avais déjà préparé ta réponse.

130) Rappelles toi un moment où tu as aidé tes parents.

131) Rappelles toi un moment où tu as eu un sacré coup de chance.

132) Rappelles toi un moment où tu as acheté des vêtements chouettes.

133) Rappelles toi un moment où c’était vraiment un coup à ne pas rater.

134) Rappelles toi un moment où l’affaire était rentable.

135) Rappelles toi un moment où tu avais plein d’argent.

136) Rappelles toi un moment où tu étais à l’abri financièrement.


42

137) Rappelles toi un moment où tu te rappelais de bons souvenirs d’une


personne disparue.

138) Rappelles toi un moment où tu étais nostalgique.

139) Rappelles toi un moment où l’amour était en fleurs.

140) Rappelles toi un moment où tu étais témoin d’un acte courageux.

141) Rappelles toi un moment où tu as entendu parler d’une idée très


motivante.

142) Rappelles toi un moment où tu as mis le paquet pour que ça change.

143) Rappelles toi un moment où de vieilles blessures se cicatrisaient.

144) Rappelles toi un moment où le moment était venu de pardonner.

145) Rappelles toi un moment où tu te sentais dans le coup.

146) Rappelles toi un moment où tu acquérais un plus.

147) Rappelles toi un moment où tu avais créé quelque chose qui exprimait
parfaitement ta pensée.

148) Rappelles toi un moment où tu te sentais très intelligent.

149) Rappelles toi un moment où tu te concentrais très fort.

150) Rappelles toi un moment où tu avais la « pêche ».

151) Rappelles toi un moment où tu te sentais enthousiaste.

152) Rappelles toi un moment où tu étais en extase.

153) Rappelles toi un moment où une fille t’a souri.

154) Rappelles toi un moment où tu étais content de ta nouvelle acquisition.

155) Rappelles toi un moment où tu étais fier de ta famille.

156) Rappelles toi un moment où tu étais fier de ton pays.


43

157) Rappelles toi un moment où tu étais content d’annoncer le succès de


quelqu’un d’autre.

158) Rappelles toi un moment où tu te mettais à l’abri.

159) Rappelles toi un moment où tu te sentais en sécurité, tranquille et bien au


chaud.

160) Rappelles toi un moment où tu sentais que tu plaisais.

161) Rappelles toi un moment où tu avais la forme.

162) Rappelles toi un moment où tu avais le sentiment d’être très populaire.

163) Rappelles toi un moment où tu te sentais utile.

164) Rappelles toi un moment où tu débordais de créativité.

165) Rappelles toi un moment où tu sentais ta propre force.

166) Rappelles toi un moment où tu te sentais capable d’y arriver.

167) Rappelles toi un moment où tu as partagé ton plaisir avec un(e) autre.

168) Rappelles toi un moment où ça t’émoustillait.

169) Rappelles toi un moment où il y avait une bonne surprise dans la lettre.

170) Rappelles toi un moment où tu as donné un conseil utile.

171) Rappelles toi un moment où tu appréciais un massage.

172) Rappelles toi un moment où tu as découvert que tu avais atteint ton but.
44

Leçon 1
E
Concentration & Méditation
Thème : Techniques de relaxation et de
respiration

Pour faire descendre la tension nerveuse, il faut d’abord apprendre ce qui l’a
fait monter.

Exercice sur la tension :


Nous ne doutons pas une seconde que vous ayez déjà fait des tentatives de
relaxation; parfois c’est très aisé à faire, d’autres fois, c’est moins aisé. Cela
peut arriver parce que, aussitôt que vous essayez de vous relaxer, ça accroît
votre tension, le moindre effort de concentration sur le corps vous rend tendu.
Il y a des gens qui réussissent à se relaxer par des procédés de rêverie. Il ne
s’agit pas de cela ici. Ce que nous cherchons à obtenir est un état dans lequel on
soit à la fois alerte et concentré, mais en évitant toute tension musculaire inutile.
Pour arriver à ces fins, nous nous sommes inspirés d’une leçon de Zen, extraite
des Arts Martiaux Japonais.

Voici un principe de base :


« Si vous souhaitez mettre fin à quelque chose, il faut d’abord le faire
fonctionner un peu plus ».

De cette façon vous prendrez conscience de la tension, et ça deviendra réel pour


vous que c’est vous même qui la créez. A ce moment là seulement, vous pouvez
la faire disparaître. L’exercice qui suit s’est révélé très efficace à l’usage.
45

1) Allongez vous sur le sol et respirez régulièrement pendant tout l’exercice.


Surtout, ne retenez pas votre respiration!

2) Contractez tous les muscles de votre jambe gauche.

3) Contractez tous les muscles de votre jambe droite.

4) Contractez tous les muscles des deux jambes en même temps.

5) Contractez les muscles du bras droit.

6) Contractez les muscles du bras gauche.

7) Contractez les muscles des 2 bras.

8) Contractez tous les muscles des 2 bras et des 2 jambes en même temps.

9) Contractez les muscles du cou.

10) Contractez les muscles de l’estomac.

11) Contractez les muscles du cou et de l’estomac.

12) Contractez le plus de muscles possibles du corps en même temps.

A chaque étape, observez comment vous vous sentez et, après l’étape 12, laissez
vous complètement aller, respirez lentement et à fond et essayez de ressentir
toutes les parties de votre corps.

Nous n’avons habituellement pas conscience de nos tensions musculaires parce


qu’elles sont un état naturel de tous les instants. Après l’exercice de tension-
relaxation précédent, il se peut que vous retrouviez un état de contraction
habituel, mais maintenant que vous avez observé cela, vous pouvez laisser
tomber la tension à nouveau. De fait, une personne peut contracter environ 30%
de son système musculaire en même temps. Avec de l’entraînement, vous
pouvez augmenter cela jusqu’à 60 à 70%.

Répétez les étapes 1 à 8, en mettant en mouvement de plus en plus de muscles,


comme les muscles du dos, les fesses, les muscles du visage, les chevilles, les
orteils, les poignets, les doigts, la langue et ainsi de suite. Prenez du plaisir à le
faire et refaites le régulièrement.
46

Exercice de Base sur la Respiration

Introduction
Beaucoup de gens ont des problèmes physiologiques. Ces symptômes sont
souvent dus à la tension et au stress à la base desquels se trouve un trauma, et
qui se manifestent par des désordres dans la posture, un parler compulsif et une
respiration hachée.

Les traumatismes causent de lourds dégâts dans le système homéostatique* du


corps humain et à tendance à nous entraîner à de mauvaises habitudes, tant
physiques que mentales.

Même la maladie est soignée plus facilement ou pour le moins atténuée en


réduisant le stress mental. Lorsque la base du problème est inscrite dans la
mémoire, l’analyse peut parfois faire disparaître la maladie, car les traumatisme
ont systématiquement des conséquences physiques.

Toutefois, si ces conséquences ont pris la tournure d’une maladie physique, le


remède consiste à consulter un médecin ou un spécialiste de l’une des
disciplines suivantes : Ostéopathie, Aromathérapie, Homéopathie, Nutrition ou
Naturopathie.
Quand on est à la recherche d’une thérapie, il faut se dire que les médecins sont
experts dans le diagnostic, et il serait de bon aloi d’en faire faire un avant
d’entreprendre une thérapie.

Il serait avisé de travailler à la fois sur l’aspect mental du traumatisme et sur


l’aspect physiologique, l’un contribuant à soutenir l’autre et réciproquement.
Toutefois, comme cela requiert plusieurs mois de travail pour obtenir un
changement significatif, il sera donc avisé de commencer les exercices dès le
début du cours « VIVRE CONSCIEMMENT » et de les poursuivre en allant, le
long du cours et jusqu’à sa terminaison, sur une base régulière et de routine.

Lorsque survient une pénurie en oxygène dans le cerveau, due à une respiration
défectueuse ou à une position du corps, afin d’éviter la confusion, les parties du
cortex qui ont à faire avec l’association sont déconnectées. Apparaît alors un
sens artificiel de certitude dû au manque d’associations adéquates avec
l’expérience et, afin de diminuer la tension, il y a une tendance à faire une
poussée respiratoire tout en parlant, sans avoir au préalable pris en compte les
implications et les alternatives possibles, souvent alors que l’interlocuteur est
encore entrain de parler.
47

Lorsqu’un tel problème existe, la solution, à court terme, est de résister à tout
prix à la tendance à « pousser » la respiration en parlant. Ceci donnera au cortex
encombré le temps de se ressaisir et de trouver un moyen terme. Si son
approvisionnement en oxygène est insuffisant, votre cerveau ne peut
fonctionner correctement. Cela aura une influence sur l’objectivité de votre
jugement et vous fera éprouver des sensations d’anxiété, de ressentiment, et fera
émerger de la rage, de l’allégresse ou de la peur totalement déplacées.

Les premières aptitudes mentales à se dégrader sont l’abstraction et la réflexion,


suivies de pertes de mémoire et d’incapacité à planifier le futur, ce qui fait que
le comportement devient irréfléchi et réactif, (du type excitation-réflexe; tout
comme les animaux).

Lorsque le comportement est purement réactif, la personne semble consciente,


mais cependant fait les choses avec peu ou pas de conscience. Lorsqu’on lui
pose des questions concernant des choses qui se sont passées peu de temps avant,
elle n’en n’a aucune mémoire. C’est assez triste d’observer tant de gens
parcourant le monde, de nos jours, dans un tel état d’irréflexion et de
robotisation.

Ces types de respiration défectueuse, que chacun a, à un certain degré, peuvent


être corrigées par la pratique de la respiration profonde. Ces exercices ont deux
objectifs - d’abord apprendre à l’étudiant comment respirer - ensuite à obliger
le corps à faire une meilleure utilisation de l’oxygène dans les poumons en
faisant des privations partielles.

Niveau 1 : Exercice de respiration


Ceci est appelé la respiration pranique ou « pranayama » dans le yoga. Cela se
décompose en plusieurs étapes.

Niveau 1 de respiration profonde

Prévoyez 5 minutes chaque jour pour faire cet exercice.

1) Inspirez graduellement pendant 5 secondes et expirez de même pendant 5


secondes. Respirez profondément, en faisant ressortir le ventre pour bien
remplir la partie basse des poumons, puis la partie supérieure de la poitrine,
puis soufflez en terminant par une contraction interne du ventre pour bien vider
les poumons.
48

2) Lorsque vous pouvez faire ça 10 fois de suite sans problème, vous augmentez
la durée d’inspiration et d’expiration à 7 secondes chacune.

3) Quand vous pouvez faire ça plusieurs fois sans effort, passez à 10 secondes.

4) Quand vous avez fait l’exercice de deux fois 10 secondes plusieurs fois
confortablement, passez à l’exercice suivant.

Niveau 2 : Respiration alternée

Ne commencez cet exercice qu’après avoir fait le précédent sans problème.


Souvenez-vous que l’amélioration est le fruit d’une approche pas à pas. Ne
forcez pas mais laissez vous gentiment progresser, et donnez à votre corps une
chance de se développer.

1) Inspirez graduellement pendant 5 secondes, bloquez votre respiration 5


secondes, et expirez lentement pendant 5 secondes.

2) Quand vous avez fait 10 cycles comme précédemment sans problème, passez
à une séquence de trois fois 7 secondes.

3) Lorsque vous maîtrisez ça, passez à trois fois 10 secondes.

4) Après avoir fait 10 fois l’exercice 3, passez au suivant.

Niveau 3 : Extension de la Respiration alternée

Continuez l’exercice précédent de 3 séquences de 10 secondes 10 fois de suite.


Ceci ne change pas. Mais vous augmentez gentiment la période de blocage de la
respiration par tranche de 1 seconde jusqu’à 30 secondes. N’augmentez pas le
temps de blocage tant que vous n’êtes pas confortable sur le temps précédent.

Le cycle est le suivant :


1) Inspirez et comptez lentement jusqu’à 10.

2) Bloquez la respiration en comptant lentement jusqu’à 11. Ceci est


graduellement augmenté dès que le confort est là jusqu’à 12, 13.... jusqu’à 30
secondes.
3) Expirez en comptant lentement jusqu’à 10.
49

4) Continuez les exercices 1 à 3 une dizaine de fois et augmentez jusqu’à le


faire pendant 30 minutes.

Note : Si vous faites un break, il serait préférable de reprendre l’exercice en


bloquant la respiration 11 secondes et en recommençant comme précédemment.
Bien sûr, vous pouvez augmenter les temps plus facilement que la 1ère fois,
mais maintenez bien une progression pas à pas, sans effort ni stress.
50
51

Leçon 2
A
DES OUTILS POUR LA PENSEE
Résolution de problèmes II – Brainstorming - ouvrir le mental à des idées
nouvelles

Qu’est-ce que le brainstorming ?


Le brainstorming est l’activité qui consiste à tirer à soi toute idée qui peut
surgir, sans y opposer le moindre jugement ou la moindre censure, pour
pouvoir développer des solutions créatrices à un problème, et puis à noter le
plus de solutions qui soient délibérément inhabituelles, et en poussant l’idée le
plus loin possible.

Toute idée qui surgit doit être notée, quel que soit son caractère apparemment
bizarre ou irrationnel. L’idée est de se méfier de nos visions « instantanées » et
de pouvoir observer les choses en dehors de la vision en tunnel* des idées fixes
et des points de vue assumés d’avance. Parce qu’une idée complètement
loufoque peut amener à une idée plus intéressante et ainsi de suite. L’idée
loufoque peut, dans une seconde inspection, vous sembler beaucoup moins
loufoque et se révéler être, à posteriori, une idée de génie.

*Vision en tunnel : approche des choses avec une vision étroite du sujet

Niveau 1
Nous sommes à la recherche d’une idée qui ferait partie d’un ensemble de
solutions pour un problème spécifique, une idée qui pourrait casser toute notion
préconçue concernant les limites du problème.

Commencez par définir clairement le problème. Prenez par exemple l’un des
problèmes que vous avez noté et qui reste non résolu après l’exercice de la
rubrique « Résolution de Problèmes » de la leçon 1.
52

Niveau 2
Décontractez vous, et préparez vous à bien vous amuser avec ce qui suit.
Laissez votre mental inventer des tas et des tas d’idées – des solutions possibles
ou une partie des solutions – en relation, d’une manière ou d’une autre, avec le
problème.

L’objectif, c’est la quantité ; souvenez-vous, plus vous avez d’idées, plus vous
avez de chances d’en trouver une qui soit vraiment valable. Tout ce qui vous
vient à l’esprit, lorsque vous vous concentrez sur le problème, a une utilité. Les
plaisanteries, les aspects amusants, ou les idées loufoques, peuvent soudain vous
sembler très intéressants. Votre aptitude à la créativité sera développée un peu
plus tard dans le cours, mais, sachez que tout un chacun est naturellement doté
d’une incroyable créativité pendant qu’il rêve, donc, c’est tout à fait approprié
de faire un « rêve éveillé » lorsque vous faites un Brainstorming. Laissez votre
esprit vagabonder et créer des images de situations ou évènements bizarres, qui
ont un rapport, même vaguement, avec le problème. N’évaluez pas vos idées à
ce stade, écrivez les, sans la moindre censure.

Niveau 3
Lorsque vous avez bien tout noté soigneusement, passez à la phase de
vérification de l’applicabilité de tout ça.

• Est-ce que l’une de ces idées vous donne une piste ou une nouvelle
façon de prendre en compte le problème ? Essayez une combinaison
différente des idées, éventuellement dans une autre séquence.
• Est-ce que cette combinaison différente favorise l’éclosion d’idées
nouvelles ou originales ?

Clarifiez les mots dans un bon dictionnaire; cherchez si les synonymes ou même
les antonymes de ces mots peuvent vous aiguiller sur une nouvelle voie
d’approche du sujet que vous avez en mains. Visualisez rapidement quelques
unes de ces idées pour vérifier si ça marche ou non.

• Qu’est-ce qui est nécessaire en plus pour que ça marche ?


• Quelles idées que vous assumez d’office pourriez-vous casser en
appliquant l’une des idées du Brainstorming ?

Si vous avez mis le doigt sur une idée qui ne vous semble pas complètement
exploitable, continuez le Brainstorming afin de la pousser un peu plus loin.
53

L’objectif, c’est « d’ouvrir » le problème pour que vous commenciez à voir un


aspect crucial qui vous avait échappé, ou quelque chose qui peut être exploitable
et rendre le problème soluble plutôt que de constituer le « mur de brique » qu’il
était au départ.
54

Leçon 2
B
GRAND STANDING DE VIE
Thème : le management du stress II

Introduction au management du stress

Qu’est-ce que le stress?


Etre stressé, c’est faire l’objet d’un « asticotage » de tension croissante causé
par des besoins répétitifs non satisfaits. Il faut se bouger pour venir à bout de
ça. Lorsque vous ne pouvez obtenir quelque chose que vous souhaitez, ou dont
l’échéance s’éloigne, ou bien que quelque chose dont vous ne voulez plus
persiste ou même se rapproche de vous, c’est ça qui vous stresse. Vous pouvez
percevoir une situation de stress de 2 façons possibles : négativement comme un
problème, ou positivement comme un défi, un challenge. Le stress devient
vraiment un problème lorsqu’il y a :

Un fossé entre les perceptions qui sont les vôtres relativement aux
demandes qui vous sont faites et les perceptions qui sont les vôtres
relativement à vos ressources possibles pour satisfaire à ces demandes.

Vous pouvez prendre des mesures pour contrecarrer le stress à 3 niveaux


différents :

1) Ordonnez les demandes : Par exemple, vous appliquez les règles


indiquées dans le chapitre « Faites le maintenant ! » de la leçon 1, afin
de répartir votre temps de façon plus efficace. Vous pouvez également
utiliser les exercices précédents sur la « Réduction des problèmes » en
découvrant qu’est-ce qui fait qu’une situation de défi ou contenant un
challenge, est perçue négativement comme un problème ennuyeux qui, de
ce fait, casse votre enthousiasme et réduit votre énergie pour le résoudre.

2) Augmentez la quantité de vos ressources : Par exemple : prenez


régulièrement 5 minutes de pose pour vous relaxer tout au long de la
55

journée de travail. Réduisez (ou supprimez) les cafés, l’alcool, le sucre,


ou les cigarettes qui augmentent le stress du corps.
Alimentez-vous correctement avec les éléments nutritionnels adéquats
pour fournir l’énergie nécessaire au corps et améliorer votre
métabolisme. Notez que les éléments nutritionnels sont particulièrement
nécessaires dans les moments de stress ou ressentis comme tels.
Acquérez de nouvelles compétences relatives à votre Job (formation
complémentaire) ou développez vos aptitudes mentales ou votre maîtrise
de la vie (par exemple, grâce à ce cours « VIVRE
CONSCIEMMENT »).

3) Modifiez vos perceptions. La question des perceptions est fondamentale


parce que vous ne répondez pas directement à la réalité extérieure mais
plutôt à votre représentation interne des choses, après que vos perceptions
sensorielles aient été interprétées par votre mental. Si vous n’aimez pas
cette représentation interne (par exemple : le monde tel que vous le
percevez), alors changez les « filtres » que votre mental utilise pour
altérer votre perception du monde. Répétons le, ce cours, dans son
intégralité, vous aidera à prendre conscience de l’existence de ces filtres
que vous utilisez inconsciemment et à les ré-évaluer. Une bonne manière
de commencer de travail est d’utiliser la technique suivante :

Comment vous relaxer instantanément en utilisant votre vision


périphérique?
Localisez un point, juste en face de vous et concentrez vous dessus. Puis prenez
graduellement conscience de ce qui se trouve autour de ce point et laissez votre
vision s’élargir à partir du point de départ jusqu’aux 4 coins de la pièce. Vos
yeux restent bien focalisés sur le point en face et, dans le même temps, prenez
de plus en plus conscience de votre vision périphérique. Si vous agitez votre
main d’un côté, vous pouvez découvrir à la lisière de votre vision, un point où
vous apercevez seulement la main et les doigts qui s’agitent. Laissez votre
conscience s’étaler jusque derrière vous, de manière à ce que votre sens de
l’écoute, du toucher, de l’odeur et aussi votre perception de l’espace s’étalent
sur toute la périphérie de votre corps.

Dans nos civilisations occidentales, nous nous servons plus volontiers de ce


qu’on appelle la vision fovéale, où nous nous concentrons sur un point en face
de nous, en détaillant tout ce qui se trouve à ce point (par exemple : quand nous
regardons la T.V., ou bien un écran d’ordinateur, lorsque nous lisons ou que
nous parlons à quelqu’un), en ignorant tout ce qui se trouve autour. Ceci est
essentiellement une fonction du cerveau gauche, fonction qui consiste à une
concentration séquentielle de notre vision. Il existe un autre type de vision
56

appelé vision « périphérique » qui prend en compte tout le panorama de ce qui


se passe en face de nous, et autour de nous. Ca, c’est une fonction du cerveau
droit, connectée à la perception intuitive et non-verbale.

Cela utilise des capteurs de lumière différents dans la rétine, et des conduits
nerveux différents dans le cerveau.

Lorsque vous utilisez votre vision périphérique, vous avez pu constater


certains changements physiologiques, par exemple un passage de la zone
supérieure à la zone inférieure des poumons pendant que vous respirez, une
relaxation soudaine de la mâchoire et du cou et éventuellement un léger
réchauffement de vos mains.

Si vous avez tendance à avoir un « dialogue intérieur », vous pourrez aussi


constater que, dans ces circonstances (utilisation de la vue périphérique) ce
dialogue intérieur se calme, puis s’interrompt. Il semblerait que la vision
fovéale soit associée à une excitation du système nerveux sympathique (la partie
du système nerveux « involontaire » ou automatique associé avec la condition
de « combat », du stress et de l’augmentation de l’adrénaline) alors que la
vision périphérique est associée à l’excitation parasympathique (cette partie du
système nerveux relié avec la relaxation, le calme, le repos).

En réalité, dans la mesure ou vous êtes vraiment « en position » de vision


périphérique et de conscience du cerveau droit, vous pouvez tout à fait réduire
ou annuler l’anxiété issue du cerveau gauche : ces deux états sont
physiologiquement incompatibles.

La vision périphérique est connue et utilisée dans de nombreuses civilisations


anciennes comme un outil pour atteindre des états intéressants. Dans les cultures
« de chasseurs » on utilise la vision périphérique pour pouvoir suivre les
mouvements du gibier sans avoir à tourner la tête, ce qui vous permet de
continuer à observer votre position.

Cela a aussi pour effet de dissiper la peur dans les arts martiaux, cela vous
permet d’être conscient de tous les mouvements des mains de votre adversaire
sans le quitter du regard. Vous pouvez également imaginer combien cela peut
être utile lorsque vous avez plusieurs personnes qui vous attaquent en même
temps !

Le sujet : cerveau gauche, cerveau droit, est appelé à être traité de façon
récurrente tout au long de ce cours « Nouvelle Vie ». Dans cette optique,
prenez note d’un complément d’information à ce sujet : lorsque le cerveau est
utilisé, et que les neurones fonctionnent, l’excitation nerveuse peut être mesurée
57

par divers systèmes de mesure dits « de bio-feed-back ». Lorsqu’on utilise ces


derniers, on s’aperçoit que certains types de pensées concernent d’avantage le
côté gauche du cerveau, et d’autres le côté droit.

Les processus de pensée du cerveau gauche sont du type « analytique, verbal,


logique, séquentiel ». Le cerveau gauche est excellent pour tout ce qui concerne
la pensée intelligente, l’établissement d’hypothèses ou la réalisation des choses,
mais aussi, curieusement, c’est là que sont fabriqués les « mensonges ».

Il est donc responsable pour les mécanisme de défense du mental tels que la
rationalisation, les justifications, le blâme, ce qui a lieu surtout lorsque les
ressentis ou les expériences réelles ne peuvent être facilement confrontées
(c’est-à-dire qu’il est difficile d’y faire face). Parce que comme les ressentis et
les expériences réelles sont le terrain de prédilection du cerveau droit, ces
mécanismes de défense amènent à une répression des types d’expériences du
cerveau droit, ce qui réduit l’importance d’aspects valables de la conscience du
cerveau droit, tels que les intuitions, les ressentis, émotions, sentiments, en
clair, ça vous mets à la masse !

Au pire, cela pourrait conduire au désordre de la personnalité schizophrénique


ou du psychopathe qui est totalement déconnecté par rapport aux ressentis. Les
pensées du cerveau droit sont de nature holistiques, relationnelles, non-
verbales, et basées sur les perceptions et ressentis. S’il n’est pas possible d’avoir
une approche analytique de certaines expériences douloureuses ou d’actes
répréhensibles, et de les confronter, ceci peut conduire à se retirer des types
d’expérience du cerveau droit qui contiennent des ressentis très forts, mais
aucune logique pour les diriger.

Cela correspond exactement à ce que nous ressentons lorsque nous sommes


submergés par la peur, la tristesse, ou le remord. Poussé à son extrême, cela
peut conduire à la personnalité maniaco-dépressive. En clair, nous avons
besoin des deux modes de fonctionnement des hémisphères cérébraux parce que
ceux-ci sont complémentaires. Tout le boulot de la thérapie ou du
développement personnel est largement une affaire de ré-intégration des pensées
et ressentis en tirant parti à la fois de nos facultés analytiques et intuitives tout
en restant complètement en contact avec la réalité objective.

Prenez des poses régulières pour accentuer votre productivité !

Nous avons tous observé que notre travail est bien meilleur et avec moins de
stress pour nous si nous prenons des poses régulières tout au long de notre
journée de travail. Cependant, la personne stressée peut ressentir un sentiment
58

de culpabilité en prenant des poses. Même quand ils admettent que leur façon de
travailler leur cause un stress, ils ont l’impression qu’ils ne peuvent pas s’arrêter
parce que s’ils le font, « le boulot ne sera pas fait ».
Les recherches sur le sujet commencent à mettre en évidence des données de
bases théoriques utiles et accessibles au bon sens de tout un chacun : nos corps
ont un cycle de base repos-activité consistant en 90 à 120 minutes d’activité,
suivies par 20 minutes de repos. Ce cycle peut être facilement modifié ou
distordu par exemple lorsqu’un gars travaille tout le matin sans se reposer, saute
le repas de midi, ou travaille très tard le soir.

Toutefois, il a été prouvé scientifiquement que les individus qui ont un cycle
activité-repos irrégulier pendant de longues périodes, développent des
symptômes importants de stress. Le cycle activité-repos, induit un changement
alternatif de prédominance d’activité entre un hémisphère et l’autre. Lorsque
nous passons de l’activité au repos, le côté gauche du cerveau (associé à la
logique, la séquence, les détails, l’analyse, les calculs et le langage), position
« travail », cède la prédominance au côté droit (associé à l’intuition, l’émotion
etc...), position « repos » (relaxation).

Si nous nous obligeons (par la force) à rester en position « travail », le côté


droit du cerveau proteste et éventuellement, se déconnecte, ce qui conduit à une
perte de concentration, d’enthousiasme, qui entraîne une augmentation de la
fatigue et du pourcentage d’erreurs commises.

Cela n’est pas un accident si, dans les usines et dans les écoles, on a
institutionnalisé la présence d’horaires de pauses en milieu de matinée et en
milieu d’après-midi; les employeurs et les responsables d’enseignement se sont
aperçus que les gens travaillent mieux et pensent plus clairement lorsque des
pauses régulières existent.

En prenant des pauses en milieu de matinée et d’après-midi, en quittant les


lieux de travail tous ensemble au moment du déjeuner, et en quittant le travail à
une heure raisonnable le soir, vous pouvez améliorer notoirement la qualité de
votre travail et en réaliser davantage en moins de temps.
59

Leçon 2
C
PSYCHOLINGUISTIQUE
Thème : Etre spécifique II
Généralités - ou dépasser le sommet de la montagne

Généraliser consiste à examiner quelques échantillons d’un groupe et, à


partir de là, tirer des conclusions au sujet du groupe entier. Lorsque nous
prenons très peu, ou même un seul cas et que nous faisons des règles, des
jugements, des conclusions etc... qui concernent tous les cas, nous faisons
une généralisation et dépassons le sommet de la montagne.

Universel
Ont le caractère « universel » toutes les déclarations selon lesquelles tous les
membres d’une classe ont une certaine caractéristique.

Exemples : « les ouvriers boivent le samedi soir » ou « les chômeurs sont


désespérés »

Quelques exemples :
« Tous les hommes travaillent dur ». Tous les hommes? tous ceux qui
ont jamais existé et tous ceux qui existeront ?

Pouvez-vous essayer de vous souvenir d’hommes que vous avez connus et qui
n’étaient pas des travailleurs de force?

« Les femmes sont plus intelligentes que les hommes ». Toutes les
femmes ? toute femme est plus intelligente qu’un homme, par
exemple qu’Einstein, ou Socrate?

Pouvez-vous vous souvenir d’une femme qui n’était pas très maligne ?
60

Autres exemples pratiques :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

« Tout le monde tout le monde? ah! je ris!...


pense ça! » n’existe-t-il pas une seule
personne dans le monde
qui ne pense pas ainsi?

« Tous les patrons sont ? ?


les mêmes »

« Il n’y a pas de réponse ? ?


possible à ça »

« De nos jours, personne ? ?


n’y croit plus »

Aptitudes
La formulation en est : « je ne peux pas ! » ou « ça n’est pas possible »

Exemples : « je ne peux pas le faire ». Qu’est-ce qui t’arrête ? qu’est-ce qui


t’empêche?
Exemples pratiques :
Exemples Questions Réponses
clarificatrices possibles
« Personne ne peut qu’est-ce qui les empêchent c’est trop
m’aider là-dessus » de le faire? difficile
« C’est impossible » ? ?
« Je ne pourrais jamais ? ?
y arriver »
« Je ne peux pas ? ?
continuer avec eux »
« Je n’ai pas de temps ? ?
à perdre avec ça »
61

Obligations
Nous exprimons les obligations par les mots : doit, devrait, est tenu de, a le
devoir de. Le contraire est : ne doit pas, n’a pas le droit, c’est mieux de ne
pas...

Exemples : « je dois le faire ». Que se passerait-il si tu ne le faisais pas? « Tu


n’as pas le droit de partir ». Qu’est-ce qui se passera si je le fais ?

Exemples pratiques :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

« Je dois faire bonne qu’arriverait-il si ça je n’obtiendrais pas


impression » n’était pas le cas la promotion que
j’attends

« Ca doit être parfait » ? ?

« Il faut que je le fasse » ? ?

« Je ne dois pas me ? ?
mettre en évidence »

« Je dois essayer ? ?
encore plus fort »

Possibilités
Nous créons un monde très incertain en utilisant des mots comme : devrait,
pourrait etc... lorsque nous parlons d’éventualités non désirées. Ces mots sont
très généraux, car ils couvrent un éventail allant de 0,1% à 99,99%.

Exemples : « vous pouvez avoir un accident ». D’accord, mais quel


pourcentage pour que ça m’arrive? « Vous pourriez avoir une crise
cardiaque ». Tout est possible, mais combien ai-je de chance que ça arrive?
62

Exemples pratiques :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

« Vous pourriez y quel est le risque réel pas beaucoup


laisser votre fortune » que ça se passe? en fait !

« Vous pourriez vous ? ?


faire coincer »

« Je peux me mettre ? ?
dans la mouise avec ça »

« Cela risque d’empirer » ? ?

Jugements et évaluations
Des déclarations telles que « tu es un fou » ne précisent pas qui a porté ce
jugement. Ce sont des généralités très imprécises. L’idée sous-jacente est
d’assumer que quelque chose est vrai parce que quelqu’un l’a dit (et puis c’est
tout ! ». Ces généralités sont dites « déclaratives ».

Exemples : « vous êtes stupide ». En référence à quoi ? – En fonction de


quel critère ? – Qu’est-ce que j’ai fait que vous considérez comme
stupide ? Quand ? – De quel droit le fait que vous disiez que je suis
stupide en fait une réalité, un fait ? – Pourquoi suis-je stupide ?

Voilà un exemple typique de réponses à faire face à une généralité déclarative.


Si jamais quelqu’un vous fait ce genre d’évaluation, vous pouvez poser ces
questions une à une, sans attendre particulièrement une réponse !

Exemples pratiques

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

« Je suis un échec qui pense ça? euh... moi !


sur pattes »
«Je le pense vraiment» comment en êtes-vous arrivé ?
à cette conclusion?
63

« Ils ne savent pas de ? ?


quoi ils parlent »

« J’ai le droit de le ? ?
faire »

« Vous avez peu de ? ?


chances de réussir »

« Vous êtes inutile! » ? ?

«Je ne vais pas m’en sortir» ? ?

Les aspects particuliers de « Etre spécifique » qui ont été étudiés dans cette
leçon sont :

Généralisation
- Universel
- Aptitudes
- Obligations
- Possibilités
- Jugements et évaluations

Prenez bonne note des distorsions de la pensée ci-dessus lorsque vous les
rencontrerez avec vos amis ou votre famille ou à la T.V. ou quand vous les
dites vous-même. A chaque fois, pensez aussitôt à une question clarificatrice,
ou au pire, posez vous la question intérieurement.

Dans la leçon 3, nous étudierons les parties finales de ce sujet : « Etre


spécifique ».
64

Leçon 2
D
Intégration de Polarités
Thèmes : condition d’être effet
Affaiblissement - perdre sa puissance
L’état d’être « affaibli »

Si vous renoncez à votre pouvoir de choix, alors vous vous mettez en condition
d’être le « point effet », renonçant à la responsabilité de « causer* » les choses
de votre propre vie, en étant l’effet d’un déterminisme extérieur. On est alors
bousculé ça et là par les circonstances, et coincé dans des situations qu’on ne
souhaite pas et qui ne servent pas nos meilleurs intérêts. C’est exactement le
contraire de l’état de puissance**, d’agir de façon permanente en étant « le
point cause » et en prenant responsabilité pour les choix de sa propre vie.

*causer : être à l’origine de... (N.D.T.)


**puissance : avoir le pouvoir de... (N.D.T.)

Quelquefois, les gens préfèrent être effet et ne se débarrasseront pas de cette


condition facilement. C’est une « solution de sécurité » à leurs problèmes.
Malheureusement, c’est loin d’être la meilleure solution. Pour contrer l’effet
d’affaiblissement, on doit d’abord mettre en évidence comment on a déjà causé
la situation dans laquelle on se trouve.

Retrouver sa puissance, c’est d’abord reconnaître sa propre responsabilité dans


les choix qui ont amené les conditions présentes et futures qui sont les nôtres.

Comment cette condition est-elle arrivée ?

Chacun choisit en permanence et de façon subconsciente la meilleure option


possible à ce moment là. Si quelqu’un décide d’être « effet » c’est parce que les
problèmes consécutifs à la prise de responsabilité sont pires que les ennuis
consécutifs à la décision d’être effet.

Par exemple : être battue par un mari qui boit semble préférable à l’idée
d’obtenir un changement de comportement de sa part ou bien de partir vivre sa
65

vie de façon indépendante. Il y a forcément quelque chose qui a de la valeur


pour la personne qui décide d’être effet.

Par exemple, peut-être le fait d’avoir quelqu’un qui vous dise quoi faire vous
donne un sentiment de sécurité; ou bien peut-être que fumer un joint vous
amène à être en paix; peut-être que d’avoir quelqu’un qui hurle après vous des
jours durant vous aide à ressentir des sensations; et peut-être que le fait de vivre
avec un alcoolique vous donne de la compagnie.

On ne resterait pas dans des situations pareilles s’il n’y avait pas quelque chose
à y gagner qui soulage un peu notre fardeau. En plus de cela, il y a
probablement quelque chose d’inconfortable dans l’idée d’être cause.

Par exemple, il y aura des expériences passées qui maintiennent l’idée que c’est
très dangereux de retrouver son pouvoir de choix. Vraisemblablement, on a pu
faire dans le passé des choses qui ont « foiré » et, de ce fait, on refuse
désormais de prendre responsabilité et on choisit la position tranquille d’être
effet. On peut tout aussi bien imaginer de futures conséquences douloureuses si
l’on reprenait du pouvoir sur la situation.

La personne affaiblie est, d’une certaine façon, fragmentée. La façon la plus


courante dont ça se produit est l’invalidation, ou le fait d’être mis dans son tort.
Lorsque quelqu’un vous dit que « votre effort était insuffisant » ou bien que
« vous n’auriez pas dû faire ça », vous commencez à vous introvertir et à vous
demander : « qu’est-ce qui ne va pas avec ma façon de faire? ».

Quand une personne évalue ou interprète vos actions, ou votre façon de voir, ou
votre communication de façon erronée, invalidante, ou avec des généralités,
alors, bien sûr, ceci est perturbant, parce que l’autre ne vous a pas compris, ne
vous a pas dupliqué. Votre enthousiasme fond comme neige au soleil. Si vous
prenez sérieusement en compte ces fausses invalidations, parce que la personne
a une position d’autorité par rapport à vous (peut-être par la force !), et que
vous pensez qu’elle a raison, et que vous commencez à agir en fonction du
déterminisme de quelqu’un d’autre, alors, une part importante de vous-même
s’identifie à l’autre personne et vous n’êtes plus vous-même, le vrai « Vous »,
celui qui est responsable de votre choix.

Ceci est très courant avec les enfants qui adoptent les caractéristiques de leurs
parents. C’est aussi fréquent dans des relations où l’on s’adapte pour répondre
aux attentes du partenaire en face. Et ça existe aussi dans le travail.
Laisser quelqu’un d’autre vous « oppresser » par une critique ou une opposition
à vos propres buts est l’équivalent d’une destruction pour vous. Les mauvaises
indications (critiques à votre sujet, opinions arrêtées) par quelqu’un d’autre
66

dans des périodes de stress, et prendre cela en compte, peut vous conduire à la
crise de nerfs et à la dépression.

Invalidations - vous donner tort


Investiguez les différentes façons dont on a pu vous « mettre à terre », du fait
que vous avez accepté d’avoir moins de puissance. Chaque fois qu’une question
s’applique à vous, revoyez l’incident dans votre tête, dans le présent, et
examinez le choix qu’aurait pu être le vôtre si vous aviez conservé votre
puissance et voyez s’il y a quelque enseignement à tirer de ces expériences.

• Est-ce que quelqu’un vous a dit que vous n’aviez pas le droit d’avoir
cette opinion ?

• Est-ce que quelqu’un vous a critiqué de façon injustifiée ?

• Est-ce que quelqu’un a fait une généralisation déplacée à votre sujet ?

• Est-ce que quelqu’un vous l’a « fait mettre en veilleuse ? »

• Est-ce que quelqu’un vous a menacé ?

• Est-ce que quelqu’un vous a oppressé ?

• Est-ce que quelqu’un a rendu votre but sans valeur ?

• Est-ce que quelqu’un vous a néantisé ? (réduit à néant)

• Est-ce que quelqu’un vous a donné à penser que vous étiez insignifiant?

• Est-ce que quelqu’un vous a dit que vous n’aviez pas à être là ?

• Est-ce que quelqu’un vous a dit que vous n’en faisiez pas partie ?

• Est-ce que quelqu’un vous a dit que vous ne pourriez pas partir ?

• Est-ce que quelqu’un a essayé de vous contrôler ?

• Est-ce que quelqu’un a essayé de vous manipuler ?

• Est-ce que quelqu’un a réduit votre capacité de mouvement ?


67

• Est-ce que quelqu’un vous a obligé à jouer un jeu que vous ne vouliez
pas ?

• Est-ce que quelqu’un vous a obligé à adopter leurs règles de jeu ?

• Est-ce que quelqu’un vous a trompé en vous faisant prendre un accord


dont vous ne vouliez pas ?

• Est-ce que quelqu’un vous a imposé des limitations arbitraires ?

• Est-ce que quelqu’un vous a jugé ?

• Est-ce que quelqu’un vous a fait quelque chose que vous n’aimiez pas ?

• Est-ce que quelqu’un a décidé à votre place ?

• Est-ce que quelqu’un a réduit votre pouvoir de choix ?

• Est-ce que quelqu’un vous a ignoré ou vous a volé votre travail ?

• Est-ce que quelqu’un vous a empêché de faire ce que vous vouliez ?

• Est-ce que quelqu’un vous a gâché votre plaisir ?

• Est-ce que quelqu’un vous a condamné ?

• Est-ce que quelqu’un a défini les normes pour vous ?

• Avez-vous perdu votre espace ?

• Avez-vous perdu votre temps ?

• Avez-vous perdu votre vie ?

• Avez-vous perdu votre énergie ?

• Avez-vous perdu vos repaires ?

• Avez-vous baissé votre garde ?

• Avez-vous gâché vos chances de fuir ?

• Avez-vous renoncé à votre présent ?


68

• Avez-vous renoncé à votre liberté de décision ?

• Avez-vous renoncé à votre plaisir ?

• Avez-vous accepté des conclusions erronées ou fausses ?

• Avez-vous laissé quelqu’un d’autre décider pour vous ?

• Avez-vous laissé quelqu’un détruire vos efforts ?

• Avez-vous permis qu’on coupe vos corrections ?

• Avez-vous permis qu’on massacre votre communication ?

• Avez-vous permis qu’on modifie votre choix ?

• Avez-vous accepté l’autorité de quelqu’un ?

• Avez-vous accepté des règles inacceptables ?

• Avez-vous accepté la défaite ?

Co-dépendance
Beaucoup de gens décident d’être en position systématiquement effet dans la
vie! Il vont établir et se piéger dans des relations amicales ou de travail qui sont
risquées pour eux mais dont ils pensent n’avoir aucune chance d’en sortir. Ils
seront « à croc » par rapport à des situations ou des relations autour d’eux-
mêmes.

Ils doivent faire ceci ou cela qui est dangereux pour eux, ou bien ils doivent
faire ce qui les rend dangereux. C’est ce qu’on appelle la co-dépendance. Est-ce
que l’une ou l’autre des questions suivantes s’applique à vous? Si c’est le cas,
prenez conscience d’une situation de co-dépendance et prenez responsabilité sur
cette zone.
Retrouvez votre pouvoir de choix. Si, après avoir fait les exercices de cette
partie du cours, vous êtes dans la « panade », contactez votre responsable de
formation.
69

• Est-ce que quelqu’un vous attend dehors pour vous coincer ?

• Avez-vous été malchanceux ?

• Est-ce que quelqu’un vous a empêché de réussir ?

• Est-ce que quelqu’un a mis la pagaille dans votre vie ?

• Est-ce que quelqu’un a une influence cachée sur votre vie ?

• Est-ce que vous avez tendance à échouer sans raison ?

• Est-ce que quelque chose vous maintient « en bas » ?

• Comment votre éducation vous a-t-elle affecté ?

• Est-ce que vos possibilités se réduisent comme une peau de chagrin ?

• Est-ce que quelqu’un est en train de saboter votre vie ?

Les bons et les méchants


Notez, pendant la semaine qui vient, parmi les gens que vous côtoyez, quels
sont ceux avec qui vous vous sentez mieux en leur présence, et quels sont ceux
avec qui vous vous sentez moins bien lorsqu’ils sont là. Lorsque vous vous
découvrez un ressenti de limitation, d’abaissement ou de déprime en présence
de quelqu’un, notez qui est-ce, et dans quelle circonstance. De même, notez
lorsque vous vous sentez ragaillardi, ou de très bonne humeur en présence de
quelqu’un. Précisez avec qui et dans quelles circonstance.

Ensuite, réfléchissez aux bonnes raisons de ces ressentis négatifs. Quelle


différence y a-t-il entre les gens avec qui vous vous sentez bien et ceux avec qui
vous vous sentez mal ? Mettez en évidence ce qui se passe vraiment et faites le
tri entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas dans cette situation. Planifiez votre
vie d’une manière nouvelle pour réduire la négativité et ragaillardir votre
puissance.

Etablissez clairement toute chose que vous pouvez faire pour être cause, ne
serait-ce que légèrement dans la (ou les) zone(s) où vous avez été effet. Si vous
réussissez à contrôler, ne serait-ce qu’un élément modeste de la situation en
70

direction de la plus petite prise en compte positive de la situation, c’est très


bien!

Ne vous attendez pas à ce que tout s’évapore instantanément. Supprimez toute


idée que c’est tout ou rien. Créez un petit changement positif en faisant quelque
chose de façon un peu différente dans cette zone. Les grands changements se
réalisent pas à pas, c’est la direction prise qui compte. Aller dans une direction
positive, c’est ça qui marche. Et c’est après la direction du point cause que nous
courons, la direction de la prise en charge et du changement effectif des
conditions fixées.

Vous pouvez aussi examiner la situation courante comme un problème :


comparez le à d’autres problèmes, découvrez qu’est-ce qui en fait un problème.
Le fait de reconnaître simplement la vérité d’une situation courante va
contribuer à permettre d’en sortir.

Gardez bien en mémoire le fait que les conditions « d’effet » de votre vie sont
dues à quelque chose que vous faites et que c’est vous qui les créez ! Vous
pouvez avoir l’impression que c’est la faute des autres, mais souvenez-vous de
cet adage : « si vous êtes dedans, c’est que vous l’avez provoqué ».

Quelquefois, il peut sembler intéressant de prendre de la distance avec les gens


ou les endroits qui vous oppressent. Cela vous permet parfois de ré-examiner
votre implication et, si vous le souhaitez, de ré-établir la relation sur de
nouvelles bases qui vous conviennent mieux.
71

Leçon 2
E
Concentration et Méditation
Thèmes : Techniques de respiration et de relaxation II
Relaxation de la langue

La langue est l’un des endroits les plus courants de tension musculaire
chronique, reliée à de la tension dans la mâchoire, la gorge et le cou. Tous
les « non dits » viennent se coincer à cet endroit. Dans cette leçon, nous
étudierons comment devenir conscient de ce fait et comment décontracter
cela.

Evidemment il est nécessaire d’avoir une certaine tension dans la mâchoire et


dans les muscles faciaux. La mâchoire est naturellement tendue pour que la
dentition supérieure soit à peu près en contact avec la dentition inférieure. Mais,
si vous mettez votre attention là-dessus, vous prendrez conscience de l’effort,
généralement inconscient, que vous faites en permanence pour empêcher la
mâchoire de pendre trop négligemment. Quand on la relaxe, la langue repose
sur le plancher de la bouche, en contact léger avec l’arrière des dents
inférieures.

Pour commencer cet exercice, asseyez vous confortablement, tout en gardant la


tête haute. Ressentez la position de votre langue en relation avec le sommet et le
plancher de votre bouche. Est-elle au milieu ou plus près des dents de gauche
ou de droite ? Ressentez bien votre palais, la pointe de la langue, le fond de la
langue, sa longueur, et sa largeur. Maintenant, faites bouger votre langue dans
la bouche de haut en bas, à gauche, à droite, aussi loin que possible.

Puis, recouvrez l’intérieur et l’extérieur de la partie tranchante de vos dents.


Puis faites rentrer et sortir votre langue entre les lèvres, dents serrées, plusieurs
fois. Maintenant, appuyez votre langue contre le palais. Appuyez très fort et
maintenez ainsi pendant un moment. Respirez normalement en faisant ça,
relaxez vous, puis laissez aller et recommencez.
72

Faites la même chose avec le bas de votre bouche de façon à la faire ouvrir.
Puis, bâiller fortement plusieurs fois. Conservez votre attention sur la langue
pendant que vous bâillez. Puis ouvrez votre bouche plusieurs fois, pour voir
jusqu’à quel point vous pouvez l’ouvrir sans effort. Vérifiez jusqu’où vous
pouvez étirer la langue à l’extérieur sans effort, en allant un peu plus loin
chaque fois. Puis, entrez et sortez la langue entre vos lèvres, comme un serpent,
plusieurs fois, puis plus lentement, en serrant vos lèvres autour de la langue
pour voir ce que vous ressentez. Puis reposez vous un peu.

Observez bien comment se sent votre langue. Plus longue, ou plus large?
Probablement, vous constaterez que la tension a diminué. Si vous avez trouvé
cet exercice agréable et si vous constatez une différence, vous avez tout à
gagner à le refaire régulièrement.

Respirer les couleurs


Lorsque vous faites une image mentale de couleurs, cela entraîne une
stimulation subtile et vous aidera et renforcera l’effet de la pratique du
Pranayama.

Par exemple, des couleurs rouge clair remontent le niveau d’énergie et


accélèrent le réveil. L’orange stimule et purifie, le jaune fait la même chose
mais plus subtilement. Le violet purifie et tonifie, tend à vous détacher des
choses du monde. Le vert aide à la relaxation, relâche les tensions des ressentis
et des pensées et crée des rythmes subtils dans le mental.

Comment utiliser les couleurs avec le Pranayama?

Ceci est un des fondements de la méditation et devrait être pratiqué au moins 2


fois par jour. Les meilleurs moments pour le faire étant le lever et le coucher du
soleil, mais, au moins, dans des moments tranquilles, le matin et le soir, où
vous ne risquez pas d’être dérangé, dans une pièce calme ou bien à l’extérieur.
Ne faites pas cet exercice lorsque l’estomac est rempli, attendez une bonne
heure pour que ça s’évacue. Si vous avez sommeil ou si vous vous sentez trop
fatigué physiquement, repoussez l’exercice à une autre fois. C’est très important
de le faire à la même période, c’est-à-dire si vous le faites à 7H du matin et à
7H du soir, conservez cet horaire et refaites le à ce moment là chaque jour.
73

Si vous faites cela, l’exercice deviendra de plus en plus facile et vous aurez plus
de plaisir à le faire. Vous devriez supprimer toute consommation d’alcool ainsi
que toute consommation excessive de tabac. Tous les exercices sur la
concentration ne doivent pas être pratiqués en la présence de la plus petite dose
de produits intoxicants.

Préparation
L’ennemi mortel d’une concentration réussie est la croyance dans la nécessité de
penser sans arrêt, un faux espoir que quelque chose de valable va émerger des
pensées, et qu’aucune ne doit être ignorée. Dès que vous commencez un
exercice, vous noterez qu’après quelques secondes passées à penser à un thème
donné dans les leçons suivantes, un flot de pensées va vous submerger, créant
ainsi un oubli momentané de ce que vous étiez censé faire dans les 15 minutes à
venir.

Toutes ces pensées sont sans grand intérêt à ce moment là, mais cette croyance
(dont vous devez vous débarrasser) propage l’idée qu’elles sont importantes
pour vous. C’est un peu comme ces gens qui prétendent ne pas pouvoir rater
l’épisode de leur feuilleton favori à la télé, alors qu’en fait, s’ils le ratent, ils se
sentiront mieux de faire quelque chose de valeur pendant ce temps-là.

Si vous acceptez cette contre-vérité, tous vos efforts seront gâchés. Vous ne
cesserez de prendre du temps (à des pensées inutiles) et le poison du doute et du
désenchantement va commencer à ruiner votre décision d’étudier le sujet. En
particulier, toutes ces pensées concernant l’attente de résultats en pratiquant
l’exercice, sont l’obstacle le plus important à votre progrès.

Essayez de vous dire, juste avec l’exercice :


• « Pendant ces 15 ou 30 minutes, je désire me dévouer à la concentration.
J’ai tout le reste de la journée pour penser. Il n’y a aucune raison pour
obéir à des pensées vagabondes, qui sont générées par le côté rebelle de
mon mental. Pendant cette période de temps, je veux être moi-même, ne
pas dépendre des choses de l’extérieur, plutôt que d’être le frêle esquif,
ballotté par les vagues de mon mental ».

• « Je ne suis intéressé par aucune pensée ou émotion pendant cette période


et je suis indifférent à tout ce qui peut se passer. J’ai le pouvoir intérieur
d’ignorer tout ce qui peut essayer d’entrer dans mon mental pendant que
je suis ici et maintenant ».
74

Vous n’êtes pas les pensées qui composent votre mental


Le cow-boy et son cheval sont deux entités différentes, pas une seule. Tant que
vous ne serez pas en mesure de contrôler totalement votre destrier, vous ne
savez pas et ne pouvez pas définir clairement que le cow-boy, c’est vous. Cette
connaissance arrive comme le résultat ultérieur de votre étude, pas avant. Mais
essayez de bien comprendre ce concept, et gardez le à l’esprit.

Si vous persistez à développer la clarté de votre espace intérieur, vous allez


découvrir qu’une sensation merveilleuse de liberté dans votre prise de
conscience quotidienne commence à vous donner un avant-goût du trésor que
constitue une vraie paix de l’esprit.

Puis, viendront quelques exercices « avancés », mais vous pouvez alors les
effectuer avec votre aptitude nouvellement acquise à imposer la paix dans vos
pensées. La clé du succès dans cette étude est seulement de perdre tout intérêt
par rapport aux pensées incontrôlées. Avec cette clé, vous pouvez ouvrir la
Porte d’OR que vous attendez tant. Sans cette clé, il n’y a même aucun intérêt
à commencer aucun exercice.

Un autre résultat relatif à la domination de son propre mental est l’aptitude à


voir et ressentir les émotions et les pensées dans le monde astro-mental
environnant - l’espace psychique - sans référence aucune au fait qu’elles soient
ou très loin ou très près de vous. Si elle est le résultat d’un entraînement
systématique comme celui contenu dans ce cours, cette clairvoyance n’est pas
incontrôlable ou vague, mais sera ressentie avec la qualité d’une perception
sonore ou visuelle, mais de façon bien plus subtile, et jusqu’à des distances bien
plus grandes.

L’exercice
Asseyez vous sur une chaise ou un banc, mais ne courbez pas le dos, et ne
prenez pas une position avachie. Soyez assis avec la colonne vertébrale, le cou,
la tête sur une même ligne droite. Mettez vos mollets bien perpendiculaires au
sol, avec la paume des mains reposant sur vos genoux.
Puis relaxez confortablement le corps. Prenez un siège assez confortable pour
pouvoir rester assis de la sorte plusieurs heures sans douleur ni tension; puis
vous oublierez le corps. Pratiquez la respiration du Pranayama comme indiqué
dans la précédente leçon. Ceci doit être fait naturellement et facilement sans
avoir à y mettre d’attention.
75

Puis, fermez vos yeux et imaginez l’espace autour de vous rempli avec un océan
lumineux (jamais sombre!) de couleur rouge. Comme si vous étiez dans un
fluide coloré comme un cristal lumineux immatériel. Imaginez maintenant que
vous l’expiriez au travers de vos narines lorsque vous inspirez, et que vous le
laissez ressortir à nouveau lorsque vous expirez.

C’est tout ce qu’il y a à faire dans cet exercice. Ne pensez à rien d’autre mais
maintenez le rythme de votre Pranayama comme à l’habitude. Plus vous êtes
relaxé, plus il vous est facile de visualiser. Si vous trouvez plus facile de le faire
les yeux ouverts, faites le comme ça. Ne vous attendez pas à ce que ce soit
parfait du premier coup; en fait, ne vous attendez à rien. Si vous avez des
problèmes d’excès d’imagination ou avec les couleurs, placez un échantillon
coloré en face de vous, comme référence. Puis, répétez l’exercice avec des
couleurs différentes : orange, jaune, violet et vert.
76
77

Leçon 3
A
Des outils pour la pensée
Thèmes : Résolution des problèmes
Analyse des champs de force

A – Voir les forces qui sont en action dans une situation

L’analyse du champ de force est une méthode utilisée pour permettre


d’appréhender l’ensemble des forces qui concernent une situation, de façon à
permettre de prendre une décision qui prenne en compte tous les facteurs, à
isoler les éléments favorables (pour) et les éléments opposés (contre) et à les
mettre bien en perspective.

Cela vous aide à localiser les intentions et les contre-intentions qui existent dans
la situation problématique ou qui affectent d’une manière ou d’une autre la
solution que vous avez pensé apporter à un problème. (En général d’ailleurs, la
solution est le vrai problème !). Dans cette optique, vous pouvez travailler à
réduire l’impact des forces d’opposition et à renforcer celui des forces
favorables. Il se pourrait bien d’ailleurs que ces forces ne soient rien d’autre
que vos propres intentions et contre-intentions intérieures et (ou) le conflit entre
vos intentions et celles des autres.

B – Poussons plus avant l’analyse du champ de forces

Faites nous l’amitié de suivre les étapes suivantes :

1. Tracez un diagramme en indiquant dans la colonne de gauche les forces


favorables à un changement, et dans la colonne de droite les forces
s’opposant au changement de la situation.
2. Cotez chacune de ces forces (de chaque côté) avec une échelle de 1
(faible) à 5 (forte).
78

Exemple : J’aimerais aller en vacances à Tahiti.

J’en ai marre, j’ai besoin de repos Le travail à faire va s’entasser

Les enfants adoreront ça Le voyage est très dur. La voiture


est à remplacer

On aura du temps tous en famille Mon patron va râler

J’adore la Polynésie J’ai peur en avion

J’ai des amis là bas Ma fille veut changer son ordinateur

Avec une situation de ce genre, vous avez deux solutions :

a) Soit vous renforcez l’impact des forces favorables au changement


b) Soi vous diminuez l’impact des forces opposées au changement

Exemple :
a) Il y a 3 ans que je n’ai pas pris de vacances.
b) Je peux demander à un collègue de prendre en compte mon travail en
mon absence.

a) Une expérience pareille, c’est unique dans une vie.


b) Qu’est ce qui peut m’arriver au pire avec mon patron si je m’absente ?

a) Une famille peut nous héberger gratuitement là bas.


b) Ma banque peut me faire un crédit étalé pour la voiture et
l’ordinateur.

a) On pourra faire des explorations intéressantes pour mon travail, une


fois sur place.
b) Avec mon épouse, on peut calculer tranquillement le budget pour les
mois à venir en prenant tout en compte.

Etc. … finalement, oui, je peux régler ce problème assez facilement et sans


torpiller notre budget ni mettre mon JOB en péril !

C – Analyser le conflit intérieur


79

Voici maintenant un exercice pour vous entraîner à résoudre un conflit intérieur


par l’analyse du champ de forces. Pensez à un sujet qui est un conflit courant
pour vous. Ca peut être une situation dans laquelle vous devez prendre une
décision difficile, ou dans laquelle le choix n’est pas évident à faire.

1) Identifiez le problème et les solutions possibles. Tous les conflits


contiennent un problème central (principal) et il existe des solutions. Ces
deux aspects doivent être bien clairs pour vous. Dans un conflit intérieur,
vous devez isoler précautionneusement le problème et éviter de le
« gonfler » exagérément, par exemple en le comparant à d’autres
problèmes de notre vie, ou d’autres situations que vous avez pu résoudre.

(Relativisez le problème et restez constamment concentré sur sa


résolution. Dans les conflits avec d’autres personnes, on a tendance à
confondre le problème avec la personne qui présente le problème. Par
ailleurs, on pourra tomber dans l’erreur de ne même pas considérer le
moins du monde la tentative de solution présentée par l’autre, en dépit de
la réalité de la valeur de la proposition. Restez aussi rationnel que
possible lorsque vous évaluez une situation de conflit).

2) Identifiez les pour et les contre pour chaque solution possible en


faisant une analyse du champ de forces pour chacune. Regardez
attentivement toutes les solutions et notez bien les difficultés ou
impossibilités qu’elles présentent. Les analyses doivent être évaluées
seulement par rapport au degré de solutions qu’elles présentent.
Quelquefois, les gens font un choix d’un côté parce que ce côté présente
tellement de choses positives. Mais ces choses positives ne résolvent pas
forcément le problème.

Choisir une solution qui est bénéfique pour vous mais qui ne solutionne
pas le problème va finalement vous enfoncer un peu plus dans le
problème et le rendre un peu moins facile à résoudre un peu plus tard
parce que, ne vous y trompez pas, il refera surface ! Soyez aussi très
attentif de tenir compte dans quelle mesure vos propres valeurs
influencent votre pondération des pour et des contre dans chaque
situation.

(Dans les conflits avec d’autres, imposez-vous la discipline personnelle


qui consiste à accepter d’écouter complètement et de façon ouverte ce que
l’autre a à dire. Vous pourrez ainsi obtenir la réciproque de l’autre. De
même, le mérite exact d’une proposition doit toujours être proportionnel
à sa capacité à résoudre le problème en question et non parce que tout le
80

monde trouve l’idée sympa ou originale, ou bien parce que ça vous


permet d’éviter de faire face vraiment à la situation.

3) Balayer largement le sujet. Intégrez toutes les solutions possibles.


Existe-t-il pour vous une manière quelconque d’utiliser au mieux les
potions retenues ? Quelquefois les gens se piègent à rester sur un : « ça ou
ça », alors qu’en réalité, il est possible de faire « ça et ça ».

(Dans les conflits avec d’autres, c’est parfois une issue possible parce que
les gens vous placent en face d’une alternative pour pouvoir définir une
solution médiane acceptable. Encore une fois, il est fondamental
d’évaluer à nouveau toute nouvelle proposition en posant la sempiternelle
question : « Est ce que ça va dans le sens de la résolution du problème ? »

4) Faites une tentative de choix. Prenez une décision, puis posez-vous


la question à vous-même : « comment je me sens par rapport à ça ? » Si
vous vous sentez mal, alors, prenez une autre décision. Ce que vous êtes
vraiment en train de faire, c’est de tester votre décision. Quelquefois les
gens ont tellement peur de prendre une décision qu’ils « imaginent avoir
pris une décision » pour voir comment ils se sentent par rapport à elle. Le
moment est venu de faire le tour de toutes vos options possibles, alors
n’ayez pas peur de faire preuve d’imagination pour trouver des solutions
et étudier leurs conséquences. Pensez à des expériences similaires que
vous avez pu avoir ou à des problèmes comparables, analysez où vous
vous êtes « plantés » dans le passé dans des situations identiques, tirez-en
les enseignements qui s’imposent et utilisez cette nouvelle connaissance
pour évaluer la situation présente.

(Dans les conflits avec d’autres, vient moment où il faut resserrer le


champ de discussion pour aboutir à une solution acceptable pour les 2
parties. Chacun des participants envisage la décision à prendre et
l’analyse de son point de vue. Il « l’essaie dans sa tête » pour voir
comment il se sent avec ça).

5) Faites un choix et un plan pour consolider ce choix. Il y a des gens


qui se sentent tellement soulagés une fois que la décision est prise qu’ils
pensent que tout est fait. En réalité, il est indispensable alors de faire une
liste exhaustive de tâches et de suggestions pratiques pour permettre à la
décision de voir le jour sous forme d’action. Définissez un planning pour
tester la chose, et un temps pour évaluer les résultats et ensuite « coller »
à la décision jusqu’à la terminaison du cycle et à son évaluation.
81

(Dans un conflit avec d’autres, ce planning est très important car il


permet de maintenir la communication dans un terme convivial et
ensuite, tous les participants concernés devraient être partie prenante à
l’évaluation).

L’utilisation du système d’analyse du champ de force est une méthode


efficace pour avoir une bonne idée de la réalité de la situation et pouvoir
peser l’importance de chaque facteur et de vérifier si le plan proposé est
valable ou non. Une fois le plan établi, il peut être intéressant de refaire
une analyse du champ de force pour voir s’il est possible d’y apporter des
changements qui seraient susceptibles de l’améliorer encore.
82

Leçon 3
B
Haut standing de vie
Thèmes : Management du stress – III
Vue panoramique sur le sujet du stress

Types de stress
La vie, sans aucune stimulation serait incroyablement fade et ennuyeuse. La vie,
lorsqu’il y a trop de stimulation devient déplaisante, fatigante et peut, à la
longue, affecter votre santé ou votre bien être.

Tout l’art du management du stress consiste à savoir vous maintenir à un niveau


de stimulation qui soit à la fois amusant et bon pour votre santé. Ces données
sont destinées à vous apprendre à contrôler le stress de manière à ce que vous
puissiez opérer à un niveau qui soit plus confortable pour vous. On vous
expliquera comment utiliser des stratégies qui vous permettront de réduire,
voire d’éliminer, les sources de stress déplaisantes. On vous expliquera
également ce qui peut arriver si vous ne contrôlez pas correctement votre niveau
de stress.

Beaucoup de gens réalisent que certains aspects de leur style de vie ou de leur
travail peuvent être sources de stress. Certes, cela est exact mais encore ne
faudrait-il pas perdre de vue que le stress peut aussi être causé par
l’environnement, la nourriture ou la boisson que vous consommez. Et de plus,
ça peut être provoqué par la façon qui vous est propre d’aborder les situations et
de les interpréter. Il y a en fait plusieurs sources principales de stress.

A. Stress de survie : c’est le cas lorsque votre survie ou votre santé sont
menacées lorsque vous êtes sous pression (constante) ou bien lorsque vous
expérimentez quelque événement déplaisant ou qui vous remette en cause.

Dans un tel cas, une forte dose d’adrénaline est sécrétée dans votre corps et vous
expérimentez tous les symptômes de votre corps se préparant à « fuir ou à
combattre ». Lorsque vous êtes en présence d’une situation de menace physique
ou émotionnelle, votre corps s’adapte immédiatement (en fonction de ce qu’il a
appris lors de son évolution « animale ») afin d’apporter de suite la réaction qui
83

répond à la menace. Cette réaction est contrôlée par la sécrétion d’adrénaline


qui entraîne un bon nombre de changements susceptibles d’améliorer vos
chances de survie à la situation. Voici quels sont ces changements :

• Ça mobilise l’énergie du glucose dans le sang (sucre) qui donne plus de


force à votre corps, son énergie et sa résistance. Cela vous permet de vous
battre plus durement ou de courir plus vite (si vous avez opté pour la
fuite).
• Ça retire le sang de votre peau et des organes non essentiels à ce moment
là. Cela réduit vos risques d’hémorragies si vous êtes blessé et cela
répartit l’énergie de telle façon qu’elle ne soit pas gaspillée dans des
processus inutiles dans l’instant.
• Vous pouvez tout à fait avoir la nausée ou la diarrhée qui vont éliminer
l’excédent de poids qui vous ralentirait autrement.

Vous avez pu expérimenter ces changements que vous appelez « la peur ».


Notez que, dans les situations ou la vitesse et la force physique sont
importantes, cette sécrétion d’adrénaline est importante : la peur est alors un
facteur de survie pour vous. Bien entendu, cette réponse physiologique a été
développée pour faire face à des dangers physiques alors que de nos jours, les
menaces auxquelles nous devons faire face sont plus relatives à notre bien-être
qu’à des dangers réellement physiques. Peu importe, ces menaces sont elles
aussi contrées par le « fuir ou combattre », (votre réponse irrationnelle
instinctive).

S’il est nécessaire de rester calme ou de posséder des aptitudes particulières


quand au contrôle du côté « moteur » de votre organisme, il vaut mieux dès
lors, contrôler ou mieux, annuler les réactions créées par la sécrétion
d’adrénaline. Ceci peut être obtenu en acquérant une capacité d’observation
réaliste et tranquille de la situation de stress. Ces changements produits par
l’adrénaline déconnectent ou réduisent les fonctions organiques qui ne sont pas
strictement utiles à ce moment là, mais cependant, une sécrétion prolongée vous
expose à de sérieux ennuis de santé.

Malheureusement pour nous, le temps de réaction pour que « ça se calme » est


bien plus long que pour que « ça s’excite », par conséquent, si nous avons des
réactions émotionnelles fréquentes à tout propos, alors notre corps est
constamment dans le mode « fuir ou combattre » et va donc en souffrir
grandement.

B. Stress généré de l’intérieur : Cela provient essentiellement d’événements


qui nous contrarient et qui sont hors de notre portée, d’une tension permanente,
84

ou d’une attitude d’angoisse permanente face à la vie, ou de problèmes


relationnels qui peuvent découler de notre comportement. N’oublions pas non
plus que des tas de gens prennent du plaisir, ou même recherchent, les situations
de stress. Ce que j’essaie de vous dire ici, c’est que vous décidez, d’une certaine
manière, dans quelle mesure vous permettez au stress de vous influencer. Vous
êtes sans doute conscient de l’existence de différents types de personnalités :
• Ceux qui paniquent littéralement face au stress.
• Ceux qui sont plus « cools » et plus relaxes par rapport au stress.
Le stress, lorsqu’il est perçu comme une menace, fait augmenter le niveau d’un
transmetteur neurologique appelé noradrénaline*. Ceci peut donner un
sentiment d’hyper confiance en soi et un comportement du type a) (comme ci-
dessus). D’où leur tendance à ne prendre les choses en main qu’au dernier
moment ou bien ils peuvent s’amuser à créer un environnement stressé dans leur
travail, histoire de « prendre leur pied » avec ça. Le pendant à cela est que ces
gens peuvent réagir tellement tardivement que cela peut constituer un échec
total en cas de crise aiguë. (Exemple : mai 68 – NdT) Cela peut être une source
de stress inutile pour leurs collègues qui sont déjà bien sollicités.

Il y a bien d’autres aspects de la personnalité qui peuvent être source de stress.


Leur dénominateur commun est : « la pensée irrationnelle ». Par exemple :
• Le perfectionnisme. Lorsque les standards extrêmes et à peu près
irréalisables du perfectionnisme sont des fabricants de stress.
• L’effacement de Soi poussé à l’extrême, lorsque l’attention constante sur
les besoins des autres amène l’insatisfaction de découvrir que personne ne
se soucie de vos propres besoins.
• Un manque d’estime de Soi, lorsqu’on ne cesse de penser « qu’on ne
vaut pas un clou ».
• Les émotions négatives chroniques, comme l’anxiété, la jalousie, la
colère, la perturbation, l’envie, le chagrin, la peur ou la répression.

L’anxiété se produit essentiellement en présence de circonstances sur lesquelles


vous n’avez aucun contrôle. Quelquefois, le fait d’être anxieux ou très soucieux
peut accélérer la résolution de la situation. Généralement, le seul résultat est une
incapacité à « penser clairement dans sa tête ». Albert Ellis a dressé la liste des
5 principaux désirs ou croyances irréalistes qui sont la cause de l’anxiété.

1 – Le désir continuel d’avoir l’amour et l’admiration des gens qui


sont importants pour vous. C’est irréaliste parce que, croyez-moi, vous
n’avez aucun contrôle réel sur la façon de penser des autres.
Conséquence : c’est « la galère » au quotidien, vous considérez les choses
85

avec un regard étrange, vous faites des erreurs et vous pouvez être
franchement pénible et belliqueux.
2 – Le désir d’être toujours compétent, optimum dans toutes les
situations. C’est irréaliste parce que vous ne devenez compétent dans des
domaines nouveaux qu’en faisant des erreurs. Nous en sommes tous là.
3 – La croyance enracinée que seuls des facteurs extérieurs à vous
sont la cause de vos propres ennuis. Souvent, les événements négatifs
sont causés par votre propre attitude négative. Réciproquement, votre
attitude négative peut vous amener à considérer comme négatif des
événements strictement neutres. Une autre personne par exemple, peut
tout à fait considérer votre problème comme quelque chose de positif.
4 – Le désir que les choses tournent toujours en votre faveur et que
les gens fassent toujours ce que vous attendez d’eux. Ces gens ont,
soyez-en bien sûrs, leurs propres impératifs et possèdent, tout comme
vous d’ailleurs, leur pouvoir de choix de faire ce qu’ils ont décidé.
5 – La croyance établie selon laquelle les mauvaises expériences que
vous avez pu avoir dans le passé vont exercer un contrôle inévitable
sur votre futur. Vous avez tout à fait la capacité de faire changer les
choses, si vous y travaillez très dur et si vous faites l’effort de re –
considérer les choses d’une manière différente.

C – Stress du a l’environnement (ou au travail). Ici, c’est bien


l’environnement ou notre JOB qui cause le stress. Ca peut venir du bruit, de la
foule, de la pollution, le manque de soin, la saleté ou d’autres distractions. Par
ailleurs, le stress peut découler d’événements survenus au travail :

• Trop de travail (ou pas assez !).


• Travail au delà de vos capacités (réelles ou supposées).
• Devoir en permanence surmonter des obstacles inutiles.
• De la pression sur le temps ou bien des « voies sans issue en
permanence ».
• Nécessité de se mettre sans arrêt à jour vis à vis des dernières techniques
utilisées.
• Changement perpétuel des procédures ou des règlements à appliquer.
• Absence d’informations utiles, de signes d’encouragement ou de conseils.
• Absence d’objectifs clairement définis.
• Présence, de la part de votre patron ou de vos collègues, d’attentes
totalement nébuleuses quant à votre rôle exact.
• Assignation sur vous de responsabilités sur le budget, à la place d’autres
personnes.
86

Voici maintenant quelques stress spécifiques à un développement de carrière :

• Sous affectation : frustration ou ennui, sous utilisation.


• Sur affectation à un poste bien au delà de vos capacités.
• Absence de plan de carrière.
• Absence de la moindre possibilité d’évolution dans l’entreprise.
• Absence de sécurité d’emploi.

Stress du à l’organisation :

• Rumeurs de restructuration.
• Rumeurs de licenciement.
• Rumeurs de changement de direction ou de cadres.
• Pression exercées sur vous pour changer votre organisation.
• Interférence dans votre travail.
• Modification des plans prévus.
• Ne pas tenir compte de votre poste.
• Interférence directe sur vos clients.
• Propositions commerciales à des conditions inférieures à ce qu’on
vous avez autorisé personnellement.
• Refus de responsabilité de la part du cadre au-dessus de vous.
• Refus de responsabilité de la part de votre subalterne.
• Confusion dans les postes de chacun ou dans les lignes de
communication dans l’entreprise.
• Illogisme de décision.
• Décision prise en votre absence ou sans vous consulter.
• Intrigues, ambitions, coups fourrés, injustices etc. …
• Altération de la vérité.
• Le cadre au-dessus de vous vous vole la gloire de votre travail
(frustration).
• Il justifie ses erreurs en vous les impliquant.
• Vous essayez de faire de même sur votre supérieur ou votre
subalterne.
• Et pour finir, le roi du stress : le téléphone !

Stress personnel et familial :

• Problèmes financiers.
• Problèmes relationnels.
• Problèmes de santé.
• Changement importants dans la famille (naissance, décès, mariage,
divorces etc. …).
87

Fatigue et surcharge de travail :

Cela peut arriver lorsque vous essayez de terminer trop de choses en trop peu de
temps ou bien lorsque vous avez des stratégies de management de votre temps
complètement irréalistes (ou pire, absentes). Vous pouvez vous retrouver dans
un cercle vicieux de stress en cascade qui vous amène à être dégoûté de votre
travail ou à le faire mal. Cette contre performance vous amène des ressentis de
frustration ou d’échec qui sont, à leurs tours, générateur de stress, qui amène
encore plus d’excitation, de « ras le bol » et bien sûr, d’échecs !

L’inaptitude « à prendre cinq minutes » peut conduire à un pareil empilement


de stress que si vous n’arrivez pas à le « manager » efficacement, à longue
échéance, cela peut vous conduire à la fatigue, à l’échec et à la maladie
(physique et (ou) mentale).

Comprendre l’importance d’optimiser le niveau de stress

Le niveau de stress auquel nous opérons est important : s’il est insuffisant, vous
pouvez considérer cela comme une contre performance personnelle et ressentir
de l’ennui et perdre votre motivation. Il n’y a pas assez de stimuli pour vous ou
de choses imprévisibles (randomisation).

Note : lorsque quelqu’un est chroniquement dépressif ou apathique, il est


« débranché » et n’est plus réceptif à la moindre stimulation.

Par contre, si vous êtes trop stressé, avec beaucoup trop de difficultés ou de
confusions, vous allez vous apercevoir que vos résultats en souffrent parce que
les problèmes relatifs au stress inter agissent fortement avec vos performances.
C’est vital pour vous de prendre conscience que vous êtes responsable de votre
niveau de stress personnel qui est – très souvent – le produit de la façon dont
vous pensez.

Apprenez à maîtriser votre niveau de stress, en le faisant augmenter un peu si


vous avez besoin de vous réveiller, ou en le réduisant si vous vous sentez trop
tendu. Maîtriser votre stress, c’est améliorer grandement votre qualité de vie.
Pour optimiser cela, commençons par analyser le type de stress en question :

Stress à court terme : par exemple une rencontre délicate, un match sportif,
ou toute tentative de record, ou bien des situations conflictuelles. Ici l’accent
doit être mis sur la nécessité de contrôler, sur un temps réduit, son influx
nerveux pour être capable de la meilleure performance (concentration).
88

Stress à long terme : où la fatigue et la sécrétion prolongée d’adrénaline


peuvent conduire à des performances négatives. L’optimisation ici,
consistera à manager la fatigue, entretenir la santé, l’énergie, l’attention et le
moral.
Stress à court terme : tout dépend si le stress est trop bas, modéré ou élevé.
Stress trop bas : attention à l’ennui et à la démotivation. Stress trop haut :
attention au symptômes nerveux consécutifs. Si le stress est modéré, la
performance est généralement bonne. Si vous pouvez rester dans cette zone,
vous serez heureux et performant. Notez que la zone de stress optimum (donc
de performance optimum) varie d’un individu à l’autre. Certaines personnes
prendront du plaisir à fonctionner à un niveau donné de stress qui se révèlera
très ennuyeux pour d’autres mais qui pourra complètement submerger un
troisième.
L’important, c’est de réaliser la péréquation entre vous et la situation :certains,
qui fonctionnaient bien à un bas niveau, vont rendre l’âme à un niveau élevé, et
réciproquement, certains qui fonctionnaient plus que médiocrement à un bas
niveau, vont se révéler être des aigles à un niveau élevé.

Stress à long terme : Ici nous avons davantage à faire avec la fatigue, le moral,
la santé, qu’avec ces histoires de management d’adrénaline. Il existe 4 niveaux
principaux que vous vous pourrez être amenés à traverser lors d’une situation de
stress à long terme :

1. Pendant la 1ère phase, vous avez à faire face au défi avec le plein d’énergie.
Vos réactions sont positives et efficaces.
2. Après un certain temps vous pouvez commencer à ressentir une certaine
fatigue. L’anxiété risque de « pointer son nez », accompagnée par la
frustration et la perturbation. La qualité du travail commence à s’en
ressentir.
3. Si le stress se poursuit, votre production en souffre (rappelons : production
= moral) et dès lors une sensation d’échec va apparaître, voire l’impression
d’être un peu « malade ». Il se peut aussi que vous ayez la sensation d’être
exploité ou manipulé par d’autres et que cela vous conduise à vous
désolidariser d’eux.
4. Si le stress persiste sans possibilité de relâche, vous pouvez connaître la
dépression, la « surchauffe » (saturation) ou le passage à vide (péter les
plombs), ou tout autre forme de stress sérieux qui conduit à la maladie.

Revenons un instant à la péréquation : elle dépend de la réaction de chacun face


à chaque situation. Un faible niveau de stress, c’est peut-être une affaire de ne
pas trop « s’écouter » afin de pouvoir supporter ensuite un niveau plus élevé.
Cependant, même s’il est facile de tomber dans l’indulgence vis à vis de soi-
89

même et de se servir du prétexte du stress pour refuser de se prendre en charge,


il est tout aussi facile de s’enfermer ou de se faire pousser dans une « galère »
où votre travail, et votre santé mentale et physique vont y « laisser des
plumes ».

L’attitude idéale est ici d’être à la fois assez fort et assez souple et de manager
vous-même votre niveau de stress et de fatigue de telle façon que vous restiez
capable de produire un travail de qualité, sur une durée acceptable, tout en
restant fiable et sans vous mettre en péril. Si vous visiez la « haute
performance » dans le cadre d’un haut niveau de stress soutenu, cela peut vous
demander beaucoup. Restez, dans ce cas, très vigilant quant à vos ressentis ;
ainsi vous pourrez décider objectivement quand il est temps de vous relaxer ou
de prendre une pause, ou d’aller « piquer un bon somme ». Si vous refusez de
prendre en compte la fatigue, les ressentis, les perturbations, les ressentiments,
alors, vous vous mettez en risque, car c’est l’échec, le « ras le bol » ou la
déprime qui sont au bout du chemin.

De même que vous avez intérêt à être vigilant quant à votre propre niveau de
stress, vous avez également intérêt à être vigilant sur le niveau de stress des gens
qui travaillent autour de vous. Si, en tant que manager, vous cherchez à
améliorer la productivité, votre échec à manager le niveau de stress de votre
personnel peut amener celui-ci à la catastrophe. Si vous découvrez que telle est
la situation, alors laissez lui suffisamment de temps pour « décompresser » et
« refaire surface » et ré – analyser la situation afin de trouver comment ré –
organiser le travail et re – manager le temps ; pour cela, vous pouvez vous
inspirer de la leçon précédente.

Ce qui peut arriver si le stress est hors de contrôle :

A coup sûr, à court terme, ce sont vos performances qui vont en pâtir. Il sera
par contre intéressant, par la suite, de considérer cela comme une expérience
enrichissante, et d’en tirer les enseignements pour un meilleur management du
stress dans le futur, ce qui vous permettra, à l’avenir, d’éviter que la situation
stressante ne se reproduise.

A long terme, les choses peuvent devenir beaucoup plus graves :

Fatigue et saturation :
Vous pouvez régler cela simplement par un bon repas, un bon sommeil ou une
pause régénératrice. Dans le même temps assurez-vous que ce que vous êtes en
train de faire s’aligne bien avec vos buts dans la vie. Ce sera pour vous
l’occasion de « larguer » toutes ces choses qui ne « sont pas dans l’axe ». Toute
amélioration de management du temps se traduira par une augmentation
90

d’efficacité et de productivité. Objectivement, si vous sentez que votre santé est


touchée, voyez IMMEDIATEMENT un docteur !

Dépression :
La dépression est quasiment systématiquement le produit d’un stress
submergeant qui dure trop longtemps ; ou bien fait suite à des échecs
consécutifs à des contre performances, ou enfin est le prolongement de périodes
de crises dans la vie. Vous devez prendre cela très au sérieux. Contrairement à
des croyances très répandues, une dépression qui vous a causé des années de vie
malheureuse et de contre performances, peut être neutralisée très rapidement, à
condition de suivre une psychothérapie adaptée ou par d’autres formes d’actions
personnelles. L’intelligence, dans ce cas, c’est de faire un bilan objectif puis de
demander de l’aide à un thérapeute. Rappelons que la dépression apparaît en
présence des choses suivantes (l’une ou l’autre ou plusieurs à la fois) :

• Vous n’avez pas vu que vous marchiez sur un « champ de mines »


• Vos projets s’écroulent un à un.
• On vous oublie pour ce qui est de la promotion dans l’entreprise.
• Vous sentez que vous « perdez les pédales »
• Vous vous sentez épuisé.
• Vous ne vous sentez pas en phase avec un nouveau JOB.
• Vous vous ennuyez depuis très longtemps.

En suivant les étapes indiquées ci-dessus, vous avez une chance d’éradiquer la
dépression avant que ça ne devienne trop sérieux. Essayez de positiver les
choses, entre autre vos propres pensées. Dites vous que, dans la mesure où un
échec vous a permis de tirer des enseignements pour la suite, cet échec a été
positif quelque part. L’objectif de la vie n’est-il pas d’apprendre ? Dans ce cas,
les erreurs sont autant « d’opportunités pédagogiques ». Contrairement à des
idées reçues, les gens qui réussissent sont souvent des gens qui se relèvent de
leurs échecs en tirant les leçons qui s’imposent et qui se focalisent à nouveau
courageusement sur leurs buts.

Savez-vous que beaucoup de nos actuels milliardaires sont des gens qui ont été
« débiteurs » sur leur compte en banque autrefois, mais qui ont appris la leçon.
Et le succès est venu à force d’essayer encore et encore, en appliquant la leçon
apprise.

N’hésitez jamais à parler de vos problèmes à un partenaire, collègue ou ami.


Déjà ça vous fera du bien d’en parler et de plus, ils peuvent avoir connu des
situations identiques, et, de ce fait, vous indiquer des possibilités de résolution
du problème auxquelles vous n’auriez même pas pensé. Il est parfois très utile
de parler à quelqu’un d’autre qui aura la tête bien sur les épaules et qui
91

acceptera de vous donner un conseil amical. Ce dont vous n’avez pas besoin,
c’est d’évaluation, d’invalidation ou bien de pitié.

Si votre vie est ennuyeuse à mourir, il est temps de vous donner de nouveaux
défis personnels, cela va augmenter le piment de la vie ! Si vous vous
découvrez au beau milieu d’une dépression, alors les suggestions suivantes
peuvent vous aider à « sortir la tête hors de l’eau » :

Confiance en Soi : voici ce que vous pouvez faire pour l’améliorer :


Décidez une bonne fois ce que vous voulez vraiment et ce dont vous ne
voulez pas.
Ré – actualisez vos buts personnels dans le présent et profitez en pour
« larguer » ces vieux faux buts que vous traînez derrière vous « comme
des casseroles ». Prenez conscience de ce qui est important et réalisable.
Ensuite, notez par écrit toutes les considérations négatives que vous avez
par rapport à cela, faites ça au coup par coup, une chose après l’autre en
utilisant les questions apprises dans le chapitre « être spécifique »,
précédemment. Il est probable alors que beaucoup de vos « soi-disant »
échecs vous semblent insignifiants ou totalement irrationnels. Par contre,
notez les vrais échecs et mettez en place des buts personnels pour les
contre carrer.
Faites ressortir à la surface tout votre monologue intérieur (pensées
négatives et invalidation contre vous-même).et regardez ça à la loupe. Il
est possible que vous commenciez à réaliser que vous en avez « rajouté
un peu ». Si, décidément, vous découvrez ne rien pouvoir faire par
rapport à une situation, dites-vous bien qu’il ne sert à rien de vous
lamenter la-dessus. Faites simplement face à cette réalité !

Si vous pensez pouvoir faire quelque chose, (par exemple communiquer,


prendre une décision etc. …) alors faites le MAINTENANT ! Si vous vous
enfoncez dans une histoire passée qui fut un échec, regardez là avec un œil tout
neuf : trouvez ce que l’expérience avait de positif, et tirez la leçon ! Rappelez-
vous toujours que les erreurs et les échecs sont des viviers où vous pouvez
puiser des compétences et des savoirs nouveaux !

Relations : Il se peut que vous découvriez que les bases des problèmes sont
finalement une question d’autorité. Si vous ne réussissez pas à affirmer votre
autorité personnelle, il se peut que les autres n’accordent pas aucune attention à
vos désirs ou besoins. Ceci peut être très humiliant et perturbant. Apprenez à
exprimer vos souhaits clairement, mais ne le faites pas de manière conflictuelle,
sauf si c’est absolument indispensable (par exemple si l’on bafoue vos droits),
92

mais rappelez-vous bien que personne n’aime écouter une personne qui parle de
façon agressive ; la persuasion requiert la présence d’accords partagés. Il peut se
révéler payant pour vous de vous entraîner à exercer votre autorité. Ceci sera
explicité dans une leçon à venir.
Habilité sociale : si vos relations se révèlent de tendance difficile, alors
observez bien la façon dont vous vous comportez avec quelqu’un. Comment
souhaiteriez-vous vous-même que l’on se comporte avec vous ? A partir du
moment où vous pouvez stopper le point où les choses vont de travers, vous
pouvez corriger cela facilement en changeant votre mode d’opération.

Les autres gens : c’est très facile (en particulier lorsque vous êtes déprimé),
d’assumer que, s’agissant de vos problèmes relationnels, la faute en incombe à
vous-même. Ceci peut être exact ou pas. Essayez d’analyser vos relations le plus
objectivement possible. Il se peut que vous découvriez des gens autour de vous
qui posent beaucoup de problèmes aux autres. Il existe des gens de par le monde
qui peuvent être durs, belliqueux, arrogants ou totalement dans la confusion. Si
vous constatez qu’une personne tend à faire empirer vos conditions de vie, peut-
être devriez-vous décider d’aller voir ailleurs.

Hyper atteinte : ceci se produit essentiellement lorsque vous croyez qu’une


certaine façon de résoudre un problème est un MUST, mais que, hélas, vous ne
possédez pas les ressources suffisantes en temps ou financement pour y
parvenir. Vérifiez à nouveau ce à quoi vous pouvez raisonnablement aboutir
parmi les contraintes imposées et travaillez dur pour le faire. Ne visez pas
forcément le but final tout de suite mais visez sagement la prochaine étape que
vous êtes en mesure d’accomplir pour pouvoir atteindre en fin de compte ce que
vous désirez.

Extinctions : « Ras le bol », « laisser tomber », ou « rendre son tablier » ou


encore « renoncez » (NdT). Ceci se produit lorsque des gens très engagés
perdent d’un coup intérêt et motivation. Ceci arrive particulièrement dans le
cadre d’un travail acharné, avec des gens « menés à la baguette » et qui
deviennent soudain émotionnellement, psychologiquement ou physiquement
épuisés. Vous courez le risque de l’épuisement (de l’extinction) si :

• Il vous est difficile de dire un NON définitif à toute implication ou


responsabilité supplémentaire.
• Vous avez été soumis pendant très longtemps à une grande pression et
cela vous semble ne jamais vouloir cesser.
• Vos standards de fonctionnement vous empêchent de déléguer à vos
assistants.
• Vous avez soutenu émotionnellement quelqu’un pendant si longtemps que
vous vous sentez « vidé », « pompé », « mort ».
93

L’une des premières manifestation du « ras le bol » (épuisement), sera d’abord


la baisse de motivation, puis une baisse de volume et de la qualité de vos
performances et éventuellement un profond désir soudain de n’avoir plus rien à
faire avec cette activité.

Pour éviter ce genre de « pompage mental », assurez-vous que ce que vous


faites continue d’être amusant pour vous. Si vous vous révélez être excellent
dans votre travail, il se peut que beaucoup de gens veuillent profiter d’avantage
de votre temps de travail et vont vous donner de plus en plus de choses à faire.
Ceci n’est bon ni pour vous ni pour eux. Vous devez apprendre à dire
fermement NON à ce que vous ne désirez pas ou bien vous risquez de devenir
très malheureux concernant votre situation. Déléguez plutôt vos tâches, ce sera
plus sage. Si vous vous sentez en danger de « tout lâcher » ou si vous n’êtes pas
satisfait de ce que vous faites, essayez donc de corriger la situation par les
actions suivantes :

• Ré-évaluez vos buts et leurs priorités.


• Analyser les demandes qui vous sont adressées et décidez dans quelle
mesure elles s’alignent avec vos buts.
• Si vous ressentez être trop impliqué, réduisez les implications excessives.
• Si des gens vous demandent trop d’énergie émotionnelle, décidez si ce
que vous faites les aide vraiment.
• Appliquez les techniques de résolution des problèmes pour réduire le
stress dans votre vie.
• Obtenez la collaboration de vos amis ou de votre famille pour réduire
votre charge de travail.
• Assurez-vous que votre style de vie est conforme aux préceptes de bonne
santé de la médecine.
• Eventuellement, essayez d’avoir une activité alternative, par exemple un
hobby ou une activité qui vous détende.
• Reconnaissez votre caractère humain et rappelez-vous votre droit au
plaisir et à la détente.

Déprime : lorsqu’un individu est resté trop longtemps sous un stress soutenu, a
traversé de sérieuses crises dans sa vie, ou a atteint un niveau d’épuisement ou
de démotivation tel, alors, la déprime est proche ! par exemple cela peut se
traduire physiquement par une attaque cardiaque, une angine ou bien une perte
totale de ses moyens et peut s’afficher comme une déprime mentale ou nerveuse
où le patient devient alors malade mentalement. Dans ce cas limite, l’individu
n’a rien remarqué de par lui-même, mais peut être était-ce le cas pour ses amis,
partenaires, sa famille ou ses collègues de travail.
94

La déprime semble soudaine et dramatique et, dans le cas de déprime physique,


elle peut l’être. La déprime mentale est plus subtile, elle peut être latente et à
peu près inapparente ou bien elle peut être modérée ou très sévère. La frontière
entre être malheureux et épuisé depuis longtemps et la déprime est difficile à
définir. L’une des définitions de la déprime est que le patient persiste à faire
certaines choses (certains actes) qui ne lui permettent plus de fonctionner
normalement. Les signes avant coureurs de la déprime nerveuse sont :
• Comportement irrationnel, incontrôlable et irritable.
• Anxiété excessive.
• Activité obsessionnelle et recherche de performances dans des activités
irrationnelles, ou bien normales à un degré irrationnel.
• Dépression maniaque, souvent en alternance avec des périodes de
comportement compulsif.
• Comportement destructeur ou auto-destructeur, cris, coups, violence,
auto-mutilation, tentative de suicide.
• Faire des choses stupides, par exemple laisser tomber un bon JOB, casser
les relations excellentes, piller les magasins, se ruiner en achats inutiles,
et tomber sous la dépendance des drogues (ou de l’alcool).
• Présenter des caractéristiques de la personnalité schizophrénique
(dédoublement de la personnalité).

Lorsque la déprime semble très engagée, demandez sans tarder de l’aide à un


thérapeute professionnel.

Voici d’autres façons de prendre le stress en main par des


techniques de réduction de stress.
Cette section va vous décrire un certain nombre de méthodes efficaces de
réduction de stress à un niveau où vous pouvez agir de façon plus efficace.
D’abord, posez-vous la question de savoir d’où provient le stress ?

S’il s’agit de facteurs extérieurs comme des événements importants dans votre
vie, ou bien des problèmes relationnels, un mode de pensée positive ou des
techniques imaginatives peuvent vous aider à en sortir.

S’il s’agit d’un problème de fatigue et de stress à long terme, il peut être payant
de changer votre style de vie ou votre organisation.

Si vous détectez dans votre corps la présence de tensions nerveuses, alors, des
techniques de relaxation seront les bienvenues.
95

I – Réduction de l’incertitude
L’incertitude est l’un des facteurs majeurs de stress. Elle peut provenir de :
• N’avoir aucune idée précise de ce que sera le futur.
• Ne pas savoir comment va tourner votre organisation.
• Ne pas avoir de vrai plan de carrière.
• Ignorer ce qui sera attendu de vous dans le futur.
• Ne pas savoir ce que votre patron ou vos collègues pensent de vos
capacités.
• Accepter des directives vagues et imprécises.
Dans ce cas, le manque d’information en provenance des autres peut affecter
gravement vos capacités à agir. Vous devez, simplement, obtenir cette
information (et ne pas être raisonnable avec son absence).

Si vous vous posez des questions sur le fait de savoir comment votre travail est
perçu, vous pouvez tout à fait requérir une « évaluation professionnelle ». Si
des domaines prêtent à confusion, demandez à ce qu’on les clarifie ; mais faites
le amicalement. Vous verrez alors que généralement, les gens acceptent tout à
fait de s’expliquer et de vous aider.

II – L’imagination dans la réduction du stress


L’imagination, associée à des exercices de relaxation (par exemple la
respiration profonde), peut se révéler une excellente méthode de réduction du
stress. Nous sommes tous conscients du fait qu’un environnement particulier
peut être très relaxant pour nous alors qu’il est très stressant pour d’autres.
L’idée ici, est d’imaginer être dans un endroit très relaxant et de maintenir cette
image aussi longtemps que vous êtes dans un environnement stressant.

Qu’est-ce que l’imagination ? vos organes sensitifs convertissent les signaux


reçus de l’environnement en pulsions nerveuses. Tout cela arrive jusqu’au
cerveau qui interprète ces signaux. L’imagination consiste à créer soi-même ces
signaux (par une visualisation interne) et à les envoyer dans la même région du
cerveau qui reçoit habituellement les signaux provenant de l’extérieur.
Curieusement, vous constaterez que ces signaux d’imagination créent le même
effet sur vous que des signaux réels.

Ceci peut parfaitement être vérifié sur vous si vous possédez un appareil qui
mesure le stress du corps (par exemple un galvanomètre de bio-feed-back). En
imaginant une scène relaxante ou plaisante, vous diminuerez votre niveau de
96

stress et cela se traduira par un mouvement de gauche à droite de l’aiguille du


galvanomètre (modification de la résistance cutanée ; NdT). Par contre, si vous
imaginez une scène très stressante, l’aiguille bouge dans la direction inverse.

Vous pouvez par exemple vous souvenir d’une scène ou d’un paysage calme et
relaxant dans lequel vous étiez heureux et reposé. Re-créez toutes les
perceptions de ce moment là, (l’eau qui coulait lentement, les oiseaux qui
chantaient, le vent dans les feuilles, les odeurs de l’herbe coupée, le soleil et
peut-être aussi le bonheur de boire un petit verre de vin blanc très frais !).
Apprenez à utiliser votre imagination comme une ressource mentale pour vous
relaxer dans les périodes de stress intense. N’hésitez pas à re-vivifier toutes vos
perceptions passées agréables (les vagues qui s’écrasent contre les rochers, la
douceur du sable, la chaleur du soleil, la brise légère du sud, l’odeur de la
marée, les rires des enfants sur la plage). Allez dans vos souvenirs (la belle
montagne recouverte de neige, les agneaux qui bêlent, le goût sublime du lait
frais, l’odeur du café chaud etc. …)

Certains imaginent même leur stress flottant autour d’eux et s’éloignant au loin,
avec tous leurs soucis, problèmes, responsabilités… Vous pouvez également
utiliser votre imagination pour anticiper un événement et vous entraîner ainsi à
y faire face. Anticiper la réalisation de vos buts améliorera votre motivation à
faire mieux les choses.

III – Conscience par la pensée, pensée rationnelle et positive

Ces trois outils sont très utiles pour combattre la pensée négative, irrationnelle
ou réactive. Les pensées réactives sont des messages qui émergent
automatiquement de notre mental – parfois très en-deça de notre niveau de
conscience – en réponse à des stimuli ou des situations reposant sur des modèles
anciens de pensée, de ressentis ou de comportement. Souvent, elles sont
irrationnelles et inappropriées à la situation présente.

Les pensées négatives se produisent lorsque vous vous « démolissez tout seul »,
que vous vous critiquez suite à vos erreurs, que vous mettez en doute vos
capacités, anticipez l’échec etc. … Penser négativement détruit votre confiance,
fragilise vos performances et paralyse votre habileté mentale.

La conscience par la pensée est le processus par lequel vous observez vos
pensées un instant, par exemple sous le stress, et prenez conscience de ce qui se
passe dans votre tête. Il ne faut pas chercher à refouler la moindre pensée ;
laissez les courir pendant que vous les observez. Pendant que vous êtes attentif à
votre « courant de pensées », repérez les pensées négatives. Habituellement,
97

elles apparaissent et disparaissent, parfois avant même qu’on ait conscience


qu’elles existent.

Exemples :
• Le souci de savoir de quoi vous avez l’air quand les autres vous
regardent.
• Une préoccupation présentant les symptômes du stress.
• « Plonger » littéralement après avoir constaté la pauvreté de vos
performances.
• Auto-critique systématique.
• Impressions d’être « à côté de la plaque »

Notez la pensée puis laissez le courant s’écouler. C’est la première étape pour
éliminer les pensées négatives. Vous ne pouvez pas contrer les pensées dont
vous n’êtes même pas conscient !

IV – Pensée rationnelle
Une fois que vous avez pris conscience des pensées négatives, écrivez les et
analysez les calmement et rationnellement. Assurez-vous qu’elles reposent sur la
réalité, ce qui est souvent loin d’être le cas, comme vous le découvrirez vous-
même (voir « Etre spécifique »). La seule chose qui fait qu’elles persistent,
c’est que l’on ne s’en rend même pas compte. Plus tard, dans le cours, nous
aurons l’opportunité de regarder plus en profondeur cette affaire de « penser
distordu » et de « penser rationnel ».

V – Penser positif et affirmatif


Peut-être trouverez-vous utile de contrer des pensées négatives avec des
affirmations positives. Vous utilisez vos affirmations pour consolider votre
confiance et changer les modèles de comportements négatifs en des modèles de
comportement positifs.

Servez-vous, pour vos affirmations des analyses claires, rationnelles, que vous
avez pu faire des faits pour rebâtir la confiance que vos pensées négatives ont
pu détruire.
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Exemples :
• Je pense le faire
• Je peux atteindre mes buts
• Je suis moi, et les gens vont m’aimer comme je suis
• Je contrôle ma vie
• Je crée mes propres ressentis
• Je suis capable de tirer les leçons de mes erreurs
• Je suis un type bien !

On a beaucoup gaussé sur ce mode de pensée positive, en disant que c’était la


solution à tout. Il s’agit de rester réaliste. Les affirmations doivent faire preuve
de bon sens. Vous pouvez toujours affirmer : « demain, je serais Président de la
République ». Il se peut que ça soit un peu plus long !

Donc, gardez votre bon sens et restez positif. Décidez, par exemple, quels buts
sont à votre portée, raisonnablement, avec beaucoup de travail, et puis utilisez
le « penser positif » pour renforcer cela.

VI – Alimentation et préparation au stress – santé, nutrition et


exercices

La nourriture que vous consommez peut être source de stress pour vous.

Exemples :

• La caféine augmente la quantité d’hormones du stress, rend votre


sommeil plus difficile et peut vous rendre instable. La caféine est un
excitant. La raison pour laquelle vous en buvez autant est que ça
augmente votre niveau d’excitation. Si vous en êtes à 5 ou 6 tasses par
jour, alors sachez que vous pourriez réduire notablement votre stress
en ramenant cela à 1 tasse de café décaféiné par jour.
• Le sucre contenu dans les bonbons, les gâteaux, les gâteries, peut vous
donner l’impression momentanée d’énergie, mais comme notre corps
va tenter de contrer cet excédent de glucose en sécrétant une forte
d’insuline, cela va vous causer un joli « coup de pompe » juste après
la sensation d’énergie.
• L’alcool : certes, à très petites doses ça permet de se relaxer. A forte
dose, ça augmente le stress, perturbe le sommeil, et peut vous causer
une belle nuit d’agitation. A forte dose pendant longtemps, c’est la
survie de notre corps qui est menacée !
99

• La nicotine : là aussi, à petite dose, ça relaxe mais ça a des effets


toxiques qui augmentent le rythme cardiaque et le stress (vous pouvez
vérifier votre pouls avant et après une cigarette). Après avoir arrêté de
fumer, une fois la phase délicate dépassée, tous les ex-fumeurs
reconnaissent qu’ils sont bien plus calmes.

Certains aspects physiques peuvent avoir des conséquences sur votre mental et
réciproquement. Par exemple, si vous êtes obèse, cela crée du stress physique
sur vos organes internes et du stress émotionnel si vous perdez confiance en
vous. Une part non négligeable du stress qui nous étreint quotidiennement est
du aux composés chimiques que nous avalons avec la nourriture (additifs,
colorants, conservateurs, pesticides, agents de saveur, ou encore antibiotiques
dans la viande), pour n’en citer que quelques uns.

VII – Faites de l’exercice !


Faire régulièrement un peu d’exercice mais à fond est certainement la méthode
la plus radicale pour éradiquer le stress. Ca fonctionne à la fois physiquement
(en relâchant la tension nerveuse, ça fait baisser la tension artérielle et ça
oxygène le sang), et aussi mentalement. Ca favorise le sommeil, ça augmente la
circulation du sang, entre autre dans le cerveau et lorsque vous faites un long
travail intellectuel, vous consommez tout le glucose de votre sang avec le
cerveau.

L’exercice améliore cela grâce à l’oxygénation du sang qui contre les produits
toxiques sécrétés par vos neurones lorsqu’elles fonctionnent trop. Vous risquez
de vous sentir « dans le brouillard » et votre travail sera mauvais. A long terme,
c’est le cerveau qui peut être atteint. Faites donc de l’exercice !

En plus de cela, l’exercice favorise la production des « endorphines » dans le


sang et ceci vous donne une sensation de bien être et de bonheur. Soyez
cependant vigilants et ne pas faire d’exercice n’importe comment. Vous pouvez
en parler à un médecin ou à un professionnel de la forme. Certains exercices
trop violents endommagent notre corps. Des régimes amaigrissants peuvent être
une catastrophe s’ils sont faits sans suivi médical.

La chose à vous rappeler, c’est que l’exercice, comme la vie, doit être amusant.
D’ailleurs, si vous ne trouvez pas cela amusant, vous ne continuerez pas
longtemps !
100

Leçon 3
C
Psycholinguistique
Thèmes : Etre spécifique – III
Altérations – Distorsions :
voir la réalité différemment

Nous avons traité dans les leçons précédentes de « comment effacer ou


résoudre » la généralisation. Nous pouvons déformer notre perception en
omettant quelque chose d’important. Nous pouvons également tirer des
conclusions hâtives d’une situation par manque de preuve insuffisante, ou nous
pouvons ajouter des choses là où il n’y a pas lieu de le faire. Dans cette leçon,
nous traitons peut-être de la partie la plus importante de l’état d’Etre
spécifique : l’altération ou la distorsion de la réalité.

Altérations
La cause des pensées distordues implique que nous sommes en train de « lire
dans le mental » des suppositions ou des significations très douteuses. Il
déforme la vérité pour que la réalité apparaisse comme une grotesque
caricature. Les conclusions imaginaires et bizarres que nous obtenons tous
quand nous utilisons ce type de pensée, rendent nos vies difficiles ou plus
malheureuses. Vous pouvez utiliser les techniques d’interrogation de cette leçon
pour découvrir et contrôler ces altérations.

Cause et Effet
Si une pierre me frappe, la douleur est clairement causée par l’impact de la
pierre sur mon système nerveux qui réagit. Cependant, quand quelqu’un me dit
quelque chose qui me vexe, ce ne sont pas ces mots qui causent mon
bouleversement, ce sont mes pensées et mes réactions à ces mots. Exemples :

« Cela me met en colère »


Comment, de manière spécifique, cela vous rend il en colère ?
101

« Ce qu’il a dit m’a fait pleurer »


Comment, de manière spécifique, ce qu’il a dit vous a fait pleurer ?
Exemples pratiques :

Exemples Questions Réponses


clarificatrices possibles

Ce livre m’ennuie Comment, de manière spécifique, Ce n’est pas un


Ce livre peut-il vous ennuyer ? livre que je veux
Lire.

Ce temps froid me ? ?
Déprime

Vous me mettez en ? ?
colère quand vous
dites cela

Ce programme me fait rire ? ?

Il m’a donné envie de ? ?


le frapper

Tout ce souci l’a replié ? ?


Sur lui-même

Vous me rejetez chaque fois ? ?


que j’essaye de faire
quelque chose

« Lire dans le mental »


En temps ordinaire, nous ne pouvons pas lire dans les pensées des autres ; bien
que certains prétendent le contraire en étant persuadé de savoir ce que vous
pensez. Cela ne veut pas dire que c’est impossible ou que la télépathie n’existe
pas, mais plutôt qu’aucune tentative n’est faite pour communiquer vraiment
avec les autres en lisant dans leurs pensées. Nous formulons seulement une
hypothèse sur ce que pensent les autres et nous projetons souvent sur eux ce que
nous pensons. Nous pensons quelque chose, mais nous croyons que c’est ce que
l’autre personne pense.
102

Par exemple : « vous êtes fâché n’est-ce pas ? » quand vraiment nous pensons
que l’autre personne est fâchée. Effectivement, elle pourrait être fâchée et
perturbée, mais ce qui est certain, c’est que la personne pense que l’autre
personne est fâchée.
« Vous l’avez dit d’une façon très désagréable ! ». La personne peut ou non
l’avoir dit de façon désagréable, ce qui est certain c’est que la personne avait
une pensée désagréable.

Parfois, nous pouvons nous contrarier nous-même par ce que nous pensons que
l’autre personne pense, bien que ce ne soit pas du tout ce qu’elle pense. Les
questions suivantes donnent la preuve que nous concluons aisément à partir de
nos propres pensées alors que c’est peut être faux.

Exemples :
« Ils penseront que nous sommes des fauteurs de troubles ». Comment savez-
vous qu’ils penseront que nous sommes des fauteurs de troubles ?
« Si les gens me voient contrarié, ils penseront que je suis fou ». Comment
savez-vous qu’ils penseront que vous êtes fou ?

Exemples pratiques

Exemples Clarification Réponses


des questions possibles
Ils penseront que je Comment le savez-vous ? Et bien, je suis un peu
suis étrange. bizarre il est vrai.

Je serai bizarre ? ?

Elle pense toujours aux ? ?


façons de me blesser.

Ils savent ce que vous ? ?


voulez.

Je peux voir que vous ? ?


n’êtes pas très content.

Ils pensent que nous ? ?


sommes riches.
Ils me comprennent mieux ? ?
que n’importe qui d’autre.
103

Suppositions sournoises
Une supposition est quelque chose que nous considérons comme allant de soi.
Elle se glisse souvent dans nos pensées et notre communication, peut être
complètement fausse et extravagante mais, malgré tout, nous ne pensons même
pas à la mettre en doute. La façon dont elle est traitée dépend de ce qu’elle est
en réalité. Nous pouvons l’appréhender d’abord en l’identifiant et ensuite en
utilisant l’une des techniques de l’Etre spécifique.

Exemples :

« Battez-vous toujours votre femme ? » (supposition : vous avez battu votre


femme !)
« Parce que vous avez été en retard ce mois-ci, vous n’obtiendrez pas de
prime » (supposition : vous n’étiez pas ponctuel ce moi-ci). Ah bon, j’ai
pourtant fait le nombre d’heures requis. Qu’est ce que vous considérez comme
dérangeant dans le fait d’être en retard ?
« Vous vexez toujours les gens, vous devriez faire attention à vos propos »
(supposition : vous avez toujours vexé les gens). Ai-je vexé quelqu’un en
particulier ? Est-ce que je vexe tout le temps quelqu’un quand je parle ?

Exemples pratiques
Exemples Clarifications Réponses possibles
des questions

Avez-vous arrêté de dire des Quand ai-je dit une Et bien, j’ai pensé que
plaisanteries idiotes ? plaisanterie idiote ? ce que vous avez dit à
la conférence était idiot
(jugement et évaluation)

Pendant que vous m’aidez ? ?


dans le jardin, votre femme
va penser que vous ne l’aidez
pas à la maison.

Vous avez échoué la dernière ? ?


fois. Qu’allez-vous faire pour
que cela ne se renouvelle pas ?

Si je ne fais pas quelque chose, ? ?


je serai encore inquiet.
104

Vous avez besoin d’une cravate ? ?


pour aller avec ce costume. Que
pensez-vous de celle ci ?

S’il avait travaillé dur, il ? ?


N’aurait pas été renvoyé.

Interprétations personnelles
Un consultant m’a dit une fois, « si vous faites cela, vous aurez de gros
ennuis ». J’ai demandé : « qu’entendez-vous par de gros ennuis ? ». A sa
réponse, ce qui avait semblé être une menace pour lui, n’en était pas une en
réalité. Les mots peuvent avoir une signification vague ou très personnelles et
nous pouvons le découvrir seulement en le demandant.

Exemples :
« Je peux vous faire faire une bonne affaire ». Qu’entendez-vous par une bonne
affaire ?
« Il ne nous a pas regardé dans les yeux, cela signifie qu’il était embarrassé ».
Comment déduisez-vous que s’il ne nous a pas regardé dans les yeux cela
signifie qu’il était embarrassé ?
« Quelque chose d’épouvantable pourrait arriver ». Qu’entendez-vous par
épouvantable ? »

Exemples pratiques
Exemples Clarifications de Réponses
possibles questions

Il a croisé ses bras, donc Comment le fait qu’il croise Et bien, ce langage
Il n’est pas d’accord. Ses bras signifie qu’il n’est du corps correspond
D’accord ? à un refus.
Il avait un regard hautain ? ?
sur son visage ; je sais
qu’il me toisait de haut.

Elle semble triste donc ? ?


elle est triste.
105

Il n’a pas téléphoné, donc il ? ?


ne se soucie pas de ce
qui arrive.

Il s’est moqué de moi, donc ? ?


il pense que je suis stupide.

Je veux me développer ? ?

Je veux les meilleurs choses ? ?


pour mon enfant.

Dans cette leçon, nous avons vu le modèle de l’Etre Spécifique.


Nous avons traité :

• Les altérations
• Cause et effet
• Lire dans le mental
• Suppositions sournoises
• Interprétations personnelles

Observez les altérations quand elles sont utilisées par vos amis, votre famille, ou
à la télévision et également pour vous, et utilisez à chaque fois une question de
clarification appropriée.
106

Leçon 3
D
L’intégration des polarités
Thèmes : Les conditions de l’effet – II
Un recadrage positif ou une façon positive de voir
les choses

Quand vous vous rappelez une expérience malheureuse, vous pouvez vous la
remémorer comme quelque chose de complètement négatif :

• Quelque chose que vous ne souhaiteriez pas revivre


• Quelque chose qui vous a fait souffrir.

Quand vous le faites, cela veut dire que vous n’avez pas tiré les leçons de cette
expérience. Puisque vous n’en avez pas tiré de conséquences, vous ne pourrez
pas en tenir compte à l’avenir. Il se pourrait même que vous deveniez méfiant à
l’égard de nouvelles expériences, même si celles-ci sont meilleures.

Pour tirer des leçons valables des expériences, mêmes mauvaises, vous avez
besoin d’apprendre à les voir sous un angle différent, avec un nouveau point de
vue. Vous avez besoin de « recadrer » ces expériences. Quand on parle d’un
tableau, le mot recadrer, signifie le fait de sortir l’image peinte de son vieux
cadre pour le remettre dans un nouveau. Quand on recadre une expérience, on
peut la remettre dans un autre contexte où elle serait utile. Quand vous recadrez,
cela veut dire autre chose et vous donnez une signification différente à la
situation. Si votre patron est critique envers vous, vous pouvez recadrer cela en
pensant : « il est soucieux de savoir si je fais du bon travail ou non ! » Vous
trouverez Ci-dessous une liste type de recadrage en phrases positives. Une façon
de voir les choses de manière différente. Comparez les phrases avec quelques
unes de vos expériences et des situations présentes, et notez comment un bon
recadrage peut faire ressentir les choses différemment :

• Ca pourrait être pire


• C’est un défi, pas un problème
• C’est une expérience supplémentaire
• Cela n’arrive qu’à certaines personnes vraiment spéciales
107

• C’est juste une petite partie de quelque chose de beaucoup plus grand et
de plus important
• J’aurai de grandes histoires à raconter à propos de cette expérience
• Certaines personnes paieraient pour vivre ça
• C’est magnifique d’être en vie
• Le verre est à moitié plein et non à moitié vide
• Je serais davantage capable après avoir résolu ce problème
• C’est une capacité, non une limite
• Imagine ce que j’aurais manqué si c’était différent
• C’est de la communication
• C’est de l’apprentissage
• Les choses s’arrangent toujours à la fin
• La communication peut résoudre n’importe quel problème
• C’est utile dans un contexte différent
• Quelqu’un d’autre réagirait différemment
• Que ça m’arrive est un signe de changement positif
• Cela passe plus vite si vous pouvez l’appréciez
• Chaque chose n’arrive pas sans raison
• Une partie de moi sait ce qu’il se passe
• Le cœur de chaque personne est fondamentalement bon
• La vie c’est s’amuser et apprendre
• Ma situation extérieure me montre quelque chose à propos de moi-même
• Je n’ai besoin de rien d’autre, mon intuition me guidera
• L’Univers vous aidera si vous le laissez faire (aide-toi et le ciel t’aidera)
• J’ai tout ce dont j’ai besoin, ici et maintenant
• Vous obtenez toujours ce que vous demandez
• Wow ! c’est super !
• Il y a probablement une réelle et importante leçon à apprendre dans cette
expérience
• Ce qui est, EST. C’est seulement mauvais si nous le comparons avec
quelque chose d’autre
• Nous sommes partie prenante dans le processus de croissance de la
planète
• C’est arrivé exactement comme je l’ai provoqué
• Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas ennuyeux

Toutes les phrases ci-dessus sont des phrases de recadrage. En général, les
recadrages, sont davantage des attitudes que nous pouvons appliquer à toute
situation. Si vous recadrez toute chose dans la vie comme une « expérience
enrichissante de laquelle vous apprenez », alors ce qui arrive n’aura pas de
conséquences négatives. Vous pourrez le considérer comme un apprentissage
d’une expérience et apprendre vous rendra meilleur.
108

L’effet négatif de n’importe quel événement sera diminué par le fait que ce soit
vraiment une expérience pour apprendre. Cela veut dire que vous allez
apprendre quelque chose de nouveau et ça, c’est formidable. Plus grand est le
problème, plus important est l’apprentissage. Pratiquez les recadrages que vous
aimez et inventez-en d’autres (les plus appropriés pour vous), jusqu’à obtenir
un recadrage positif déjà prêt pour n’importe quelle situation.

Se dévaloriser
La culpabilité est habituellement un état qui nous démoralise à cause des
mauvaises choses que l’on a faites. Cependant, il y a une règle qui peut sembler
fausse en fait mais qui pourtant est valable : chaque Etre est naturellement et
fondamentalement bon, avec de bonnes intentions. (Même un enfant assassin
fait ce qui lui semble juste, étant donné sa vision déformée et obscurcie par son
vécu torturé rempli d’aberrations mentales ; en effet, à la base il est innocent et
naïf, mais son mental peut être distordu par des maltraitances ou des violences
subies dans son enfance). Mais alors, si une personne agit d’une façon qu’elle
considère comme n’étant pas bien, cela transgresse cette règle que chaque Etre
est naturellement et fondamentalement BON avec de bonnes intentions.

La réponse typique à cela est de se sentir mal, de se cacher ses actes et de les
cacher aux autres. La plupart des gens se puniraient sévèrement s’ils pensaient
qu’ils transgressent les règles qu’ils devraient respecter. Une personne qui est
sûre de faire bien ne ferait pas cela. Cependant, une personne « normale » n’a
pas une telle certitude ; elle sait qu’elle est obligée de faire bien mais elle ne le
fait pas tout à fait. Ceci ouvre la porte à toutes sortes de manipulations de la
part des religions pour nous faire ressentir des sentiments de culpabilité. Les
gens feraient n’importe quoi pour racheter leurs mauvaises actions et se sentir
de nouveau BONS.

Quand quelqu’un fait ce qu’il considère être une mauvaise action, il se limitera
un peu. C’est une façon distordue de maintenir le fait que chaque personne est
fondamentalement bonne. S’il fait quelque chose qui n’est pas bien, alors il ne
peut pas être vraiment un Etre humain ; donc, il se fait petit, au moins vis à vis
de la relation au groupe dont il a transgressé le code moral. Si nous continuons
à commettre des mauvaises actions délibérément ou accidentellement, nous nous
empêchons d’agir pour ne pas reproduire le même schéma.

Une autre façon de déformer la vérité qui se produit souvent ici est : si une
personne a commis un méfait contre un individu ou contre un groupe, alors,
l’individu ou le groupe, ne peuvent en aucun cas être bons. En d’autres termes,
on justifie ce que l’on a fait en critiquant l’objet de notre action malfaisante et,
109

une fois encore et il est probable que les choses aillent de mal en pis. Il est
probable que l’on deviendra de plus en plus critique contre l’individu ou le
groupe auquel on appartient et que l’on voudra s’en éloigner le plus possible.

Le fait que nos actions soient « presque » découvertes par quelqu’un d’autre,
peut créer une réaction violente de notre part. En effet, la personne hésite entre
2 possibilités : a-t-elle été découverte ou bien ses actions sont-elles toujours
secrètes ? Cela la mettrait particulièrement mal à l’aise par rapport à celui ou
celle ayant perçu quelque chose de « louche » la concernant, et cela
provoquerait chez elle, sans aucun doute, des critiques sur la personne qui,
pense-t-elle a presque découvert la vérité.

Maintenant, rien de tout ceci n’est réellement la vérité ; ce sont des réactions
sémantiques provoquées dans notre subconscient par une approche déjà limitée
et mal interprétée : le fait que nous soyons ce que nous faisons ! Si la vérité est
ré-établie, tous les phénomènes négatifs partiront.

La façon la plus simple de gérer la culpabilité est de reconnaître la bonté que


nous avons en nous, de la même façon que le pardon est la reconnaissance de la
bonté de l’autre. Si nous creusons dans les mauvaises actions que nous avons
faites, nous y trouverons de bonnes intentions à la base, accompagnées d’une
part d’éléments irrationnels et de pensées distordues qui nous ont fait appliquer
des solutions malheureuses aux problèmes en satisfaisant nos besoins de survie,
d’appartenance, de confiance en Soi et d’accomplissement de Soi.

Mais est-ce que ce ne serait pas simplement trouver une excuse aux actions
perçues comme mauvaises par les autres. La culpabilité est le résultat de notre
inquiétude sur le fait que nos actions sont perçues comme mauvaises par les
autres. La culpabilité est soulagée par le fait que nous nous rendions compte que
nos intentions n’étaient pas aussi mauvaises mais que nous avions des
conceptions erronées, conceptions que nous comprenons mieux maintenant.

Par conséquent, vous pouvez vous pardonnez. Que les autres comprennent ce
que vous êtes en train de faire est une autre histoire, mais c’est moins important
que de vous pardonner à vous-même. La vie est faite pour apprendre, nous
apprenons à partir de nos erreurs. Mais, jusqu’à ce que nous ayons admis que
nous nous étions trompés, nous ne pouvons pas apprendre et tirer les leçons de
nos erreurs, par exemple : comprendre comment et pourquoi nous avons agi
ainsi.

Bon nombre de personnes se protègent en disant qu’elles ont raison en mettant


les autres dans leurs torts ; par conséquent, elles n’apprennent pas et n’avancent
pas non plus en faisant cela. Mais les mauvaises actions et les malentendus ne
110

signifient pas que vous êtes mauvais ou que vous avez tort. Même un enfant
assassin obéit à une logique, bien qu’infernale, quand il commet ses actions,
mais quelque part en lui, il y a une personne sincère.

Il est fondamental d’avoir la capacité de se pardonner. Chercher le pardon de


ses péchés auprès de quelqu’un d’autre ne résout rien. Nous devons être
responsables de nos action, agir selon ce qu’il y a de meilleur en nous et
pardonner les erreurs que nous avons pu faire. Les gens disent que j’ai toujours
une excuse pour tout (ce que je crois réellement). Quelquefois, nous avons des
excuses sincères, nous savons que nos intentions n’étaient pas mauvaises, mais
les autres ne veulent pas les entendre. Ils jouent le même jeu de se donner raison
et de donner tort aux autres. Ce qui est important pour vous, c’est votre
honnêteté et votre intégrité ; c’est votre véritable force.

Mon manque de culpabilité (par exemple : toujours justifier mon


comportement) crée quelquefois des problèmes avec les autres. Est-ce vraiment
un problème que je dois régler ? C’est leur problème, pas le mien. Le régler,
c’est obtenir une compréhension mutuelle des deux points de vue et de
l’empathie – ce qui ne veut pas dire adhérer ou être d’accord. Après tout, vous
seul connaissez la vérité.

Mais cette honnêteté fonctionne de 2 façons :


• On a besoin de reconnaître quand on est en train de se justifier pour se
protéger, par exemple en donnant tort à l’autre ;
• Se persuader que l’on a raison d’agir ainsi et de mettre les autres dans
leurs torts.

Cette façon de se mentir à soi-même est courante et conduit aux séquences de


« méfait – justification qui nous éloignent de plus en plus de la vérité. Nous
voyons cela tout autour de nous dans la société.

Une façon de régler le problème est de libérer la rigidité des règles suivantes : il
y a seulement une bonne ou une mauvaise façon de se comporter. On peut
aborder ces règles comme n’importe quelles idées fixes, en testant leurs limites,
en recherchant ce qu’elles tentent d’accomplir, en les voyant de différents
points de vue etc. … en se demandant quel est le but de cette rigidité. Il se peut
que l’on doive se conformer aux règles de la famille, d’un groupe ou d’une
culture à laquelle on appartient. C’est quand même mieux que d’être un robot
programmé pour agir sans se poser de question. Et, quelquefois, nous devons
être braves ; si des âmes courageuses ne se posaient pas de question sur les
règles, il n’y aurait pas de réforme ni de progrès.
111

En réalité, rien n’est mauvais. Les gens font ce qu’ils font parce que,
consciemment ou inconsciemment, c’est la meilleure chose qu’ils peuvent faire
au moment où ils le font. Quelquefois ça marche, d’autres fois ça ne marche
pas, mais il n’y a pas une réelle intention de faire le mal contre soi ou contre les
autres.

Pensez à des mauvaises actions que vous avez faites dans votre vie et analysez
vos motivations : les superficielles, les sincères et les sous-jacentes. Ensuite,
pardonnez-vous et sentez-vous en accord avec vous-même.

Les façons dont les gens manipulent les autres :


Il est très courant qu’une personne se serve d’une stratégie spécifique pour
manipuler les autres. Ce mécanisme de contrôle est d’ordinaire inconscient,
c’est quelque chose que l’on a l’habitude de faire. On apprend très tôt dans la
vie ce qui est nécessaire pour attirer l’attention des autres, afin d’obtenir ce que
l’on veut d’eux et éviter de dépenser sa propre énergie. La méthode particulière
que nous utilisons est souvent le reflet du comportement de nos parents.

Par exemple si vous aviez un père qui critiquait tout ce que vous disiez, vous
auriez découvert instinctivement qu’il ne fallait pas trop parler pour qu’il n’ait
rien à vous reprocher. Vous auriez acquis du pouvoir en faisant de la rétention
d’information, en attendant que les autres fassent le premier pas. Ceci pourrait
facilement devenir un modèle permanent à utiliser dans n’importe quel cas.

Un mécanisme de contrôle n’apparaît pas nécessairement comme une


manipulation au premier abord. Etre docile, ou soumis ou calme, pourrait être
un mécanisme de contrôle parfaitement adapté. Si vous êtes soumis, les gens
vous garderont auprès d’eux et vous vous sentirez peut-être plus en sécurité.
Souvent, un mécanisme de contrôle sera une façon de développer son statut
auprès des autres. Cela pourrait être leur prouver que vous êtes plus éduqués,
plus expérimentés, plus fort qu’eux, ou simplement leur montrer une certaine
arrogance qui laisse entendre que vous existez. D’une autre façon, un clochard
dans la rue pourrait manipuler les autres en leur faisant ressentir de la
culpabilité ou de la pitié.

Une solution sans risque pour vous pourrait être d’être inabordable ou
imposant, toujours recueilli, ou toujours en train de chercher querelle. Il existe
4 catégories de manipulations :

1. L’intimidateur : quelqu’un qui contrôle les autres en les écrasant, en les


commandant et en leur disant ce qu’ils doivent faire.
112

2. L’interrogateur : quelqu’un qui obtient des informations des autres dans


le but de trouver quelque chose qui ne va pas. Obtenir de faire faire et
dire quelque chose aux autres pour ensuite trouver leur faiblesse.
3. Le réservé : quelqu’un qui n’offre pas spontanément ses informations et
qui contrôle les autres en les faisant chercher des infos cachées. Il reste
au-dessus des autres sans donner l’info qu’il détient, en attendant une
erreur de leur part.
4. La victime : quelqu’un qui se fait plaindre. Il parle et démontre combien
il est particulièrement malchanceux et persécuté. Il manipule les autres en
les culpabilisant ou en inspirant leur pitié.

En général, de tels mécanismes de contrôle sont, d’une certaine façon, assez


cachés, bien que ce soit quelque chose qui soit fait ouvertement ; parce que la
personne a toujours fonctionné de cette façon et que, par conséquent, elle ne
peut pas en avoir conscience. On ne peut pas voir ce que l’on est car il n’y a pas
suffisamment de recul pour cela. Le fait d’avoir un mécanisme de contrôle en
soi est basé sur la croyance inconsciente qu’il n’y a pas suffisamment de bonté
dans le monde, et que nous avons besoin de l’extraire des autres. C’est un
problème d’amour propre, mais profondément enraciné dans l’identité.
Fondamentalement, c’était une réponse de survie à notre manque de ressources
et de réactions face à des séries d’incidents survenus dans le passé.

Nous avons tous des solutions de défense liées à la préservation de notre identité
profonde et la solution à cela est le sujet de la première partie du Projet
« Prendre conscience de Soi-Même », mais nous pourrons voir les dérives de
cela avec les enfants et les petits enfants plus tard dans le cours VIVRE
CONSCIEMMENT.

C’est quelque chose que l’on peut voir clairement chez les autres et il est utile
de savoir comment ça fonctionne parce qu’alors on peut comprendre beaucoup
de nos comportements. N’importe qui pourrait utiliser un grand nombre de
mécanismes différents et d’idées fixes pour avoir raison et se défendre contre
les autres. Les gens ont tendance à être sur la défensive lorsqu’il s’agit de leur
mécanisme de contrôle, à moins qu’ils l’aient « repéré » ou « défini » très
précisément , parce que, pour ce fait, ils doivent exposer leur personnalité et
faire tomber le masque. Une partie de la conception du mécanisme de contrôle
est d’éviter d’être découvert, même par Soi-Même.

Un mécanisme de contrôle a besoin d’être remplacé par d’autres façons d’agir.


Nous avons besoin de trouver en nous toutes les ressources nécessaires pour
cela, en apprenant à penser différemment à propos des facteurs qui déclenchent
ce mécanisme.
113

Comment pouvons-nous gérer la manipulation quand nous


l’identifions chez les autres ?

Vous pouvez essayer de provoquer consciemment l’autre en demandant :


« pourquoi faites-vous ça avec moi ? » Quelques uns n’écouteront pas, d’autres
ne voudront pas être aidés, persuadés d’avoir raison. En agissant ainsi, ils se
protègent compulsivement. Mais quelques uns vous écouteront. Et alors, vous
pourrez comprendre ce qu’il se passe et agir avec empathie. C’est pourquoi il
est possible d’aimer les individus stupides et les gens mal intentionnés. (« aimer
votre ennemie »), parce que vous savez qu’en réalité ils ne le sont pas, ils sont
simplement coincé dans un mécanisme inconscient d’idées fixes.

Comment pouvons-nous gérer la manipulation quand nous


l’identifions en nous ?

Le reconnaître est la clef pour le résoudre. C’est lorsque c’est automatique et


réactif que c’est un problème et un aspect de notre CAS. Si la manipulation
était consciente, vous ne voudriez probablement pas la pratiquer n’est-ce pas ?
Si vous le faites, alors, pour votre propre intérêt, vous devez commencer à
penser différemment, comme je l’ai décrit plus haut. Autrement, il ne vous
faudra pas attendre longtemps avant de recevoir un « avertissement » ou un
« retour de bâton ».
114

Leçon 3
E
Concentration et méditation
Thème : le contrôle du mental – introduction

Pour commencer : une mélodie favorite.


Nous savons que les sons dans les mélodies, les chansons, les symphonies etc.
… ont une grande influence sur la psyché humaine. Certaines mélodies sont
stimulantes, d’autres rendent l’humeur douce ou méditative. D’autres encore
nous invitent à la mélancolie, alors que d’autres éveillent des émotions
sensuelles en nous.

Tout le monde a des favorites, souvent liées à son enfance, ou rattachées à des
expériences et des émotions heureuses. Sélectionnez simplement quelques
mélodies parmi elles que vous aimez réellement et dont vous vous souvenez
avec plaisir et sans effort. Apprenez à les reproduire mentalement. Ensuite,
fredonnez les doucement. Puis, lorsque vous vous sentez déprimé, en particulier
avant de démarrer vos tâches quotidiennes, choisissez rapidement une de vos
mélodies favorites, fredonnez-là aussi longtemps que nécessaire afin de vous
réconforter et de vous stimuler. Avec un peu de pratique, vous ressentirez
rapidement les résultats bénéfiques d’une telle méthode.

Note : choisissez seulement 2 ou 3 airs et pas une douzaine.

A terme, vous en viendrez à apprécier pleinement cette méthode toute simple


qui vous permettra de remplacer des idées morbides ou parasites par un état plus
positif, et de vous rendre compte que vous pouvez avoir une influence sur ces
conditions ; que vous pouvez, si vous le souhaitez, en être responsable et les
contrôler. Nous ne recevons pas de récompense quand nous générons des
sentiments négatifs, sans y réfléchir, alors pourquoi ne pas les transformer en
quelque chose de meilleur et de moins douloureux.

Quand nous avons des pensées négatives, nous pouvons nous en débarrasser
avec la même méthode de substitution, mais, à la place d’un morceau de
musique, choisissez quelques phrases qui vous inspirent, réfléchissez-y ou
115

répétez-les doucement. Ce doit être des phrases que vous aimez, admirez ou
appréciez pleinement. Echangez ce qui est inutile et vil contre quelque chose de
supérieur. A la place de répéter bêtement des thèmes qui vous oppressent,
introduisez le rayon lumineux de la sagesse.

Les voyages du mental


C’est l’exercice préliminaire pour vous aider à développer le contrôle du
mental. Asseyez-vous confortablement et préparez-vous pour une méditation.

Regardez attentivement autour de vous en mémorisant bien, pendant 5 minutes,


autant d’objets que possible dans la pièce. Pour ce type d’exercice, il n’est pas
conseillé de le faire pendant plus longtemps. Faites le tranquillement, en
gardant l’esprit serein. Ne mentionnez pas les objets que vous avez enregistrés
maintenant, mais visualisez-les seulement. Cet exercice ne doit pas être un
discours avec vous-même mais seulement la visualisation des images que vous
avez vues avant de fermer les yeux. C’est un exercice du cerveau droit, pas du
cerveau gauche.

Ensuite, levez-vous et allez lentement dans une autre pièce ou dans un autre
immeuble. Marchez un peu, regardez autour de vous en étant le plus concentré
possible et en utilisant vos 2 cerveaux droit et gauche. Quand vous êtes arrivés
(ou quand vous avez atteint le lieu où vous vouliez aller), retournez
immédiatement d’où vous venez, asseyez-vous tranquillement et fermez les
yeux.

Maintenant, refaites la même chose, mais cette fois seulement mentalement dans
votre tête, en vous imaginant regardant la pièce, vous levant et marchant
dehors, comme ce que vous avez réellement fait quelques minutes auparavant.
Visualisez chaque chose que vous avez vue en essayant de ne rien oublier. Bien
sûr, au départ, quand votre mental n’est pas suffisamment entraîné à être dirigé,
votre imagination peut vous sembler ne pas être « au point ». Répétez l’exercice
plusieurs fois pour le réussir de mieux en mieux ; la clef du succès réside dans
votre persistance. Faites un seul « voyage » par séance !

Quand vous vous sentirez capable de ne rien oublier dans vos visualisations,
étendez graduellement la distance de vos voyages. Après quelque temps de
pratique de cet exercice, la moindre distraction sera ignorée et aucune autre
pensée ne viendra plus troubler votre mental. Notez ceci : contrairement à
Descartes, vous n’êtes pas vos pensées. Les pensées sont des choses que vous
créez, soit délibérément ou par un mécanisme automatique.
116

Développer la volonté
Le succès de la concentration est proportionnel à la volonté d’une personne.
Naturellement, la question se présente : « comment puis-je commencer à
développer cette force essentielle en moi ?

La volonté dépend de la capacité à dominer ses impulsions, ses sentiments et ses


discours dans la vie de tous les jours. C’est seulement lorsque cette volonté est
acquise qu’il devient possible de maîtriser les pensées de son mental. A ce
moment là, la volonté grandit en proportion de la capacité à bien contrôler les
impulsions de parler compulsivement, les émotions et les réactions incontrôlées
qui surgissent à n’importe quel moment. Par exemple, votre capacité à être
dans le moment présent et à ne pas vous comporter en réagissant aux habitudes
acquises jusqu’à présent. Ceci n’est pas un manque de spontanéité ou de libre
expression dans ce cas, mais plutôt une absence de comportement mécanique,
qui semble spontané mais qui, en réalité, a ses racines dans les « empreintes »
des traumatismes du passé et correspond à une solution de sécurité.

Il y a 3 aspects que nous pratiquerons maintenant : le


contrôle des émotions, des paroles et du comportement.
1. Le contrôle des émotions. Supposons que dans certaines circonstances
vous avez l’habitude de réagir avec un type d’émotions particulières. Par
exemple, une sonnerie stridente de téléphone vous fait sursauter ; vous le
savez ! Bien, dans le futur, essayez d’anticiper la sonnerie et préparez-
vous à observer la réaction de votre mental en temps normal. Avec de la
pratique, vous commencerez à être de moins en moins affecté par le son
strident du téléphone. Ensuite, prenez d’autres émotions ou réactions
automatiques que vous utilisez dans certaines circonstances et éliminez-les
comme vous l’avez fait pour la sonnerie du téléphone et ainsi de suite…

2. Le contrôle des paroles. Supprimez chaque mot inutile et vide de sens


que vous avez l’habitude de dire tous les jours. Il y en a probablement
des milliers et le flot continu de leur communication vous prend
beaucoup d’énergie. Choisissez de garder cette énergie comme source
inépuisable de force vitale. Si vous voulez dire une phrase qui n’a pas
beaucoup d’importance ou de sens à quelqu’un, abstenez-vous de le faire.
Vous sentirez immédiatement un filet d’énergie en vous qui augmentera
au fur et à mesure que vous pratiquerez cette méthode toute simple. C’est
une évidence qu’il ne faut supprimer que ce qui est vraiment inutile. Si
votre ami vous pose une question délicate ou que votre patron vous
117

demande des nouvelles de votre travail, ce serait absurde de rester


silencieux. Tout d’abord, supprimez les mots que vous prononcez sans
réfléchir et qui n’exige pas « votre présence », comme s’ils jaillissaient
automatiquement hors de vous. A la place, parlez de votre propre
initiative, en étant rationnel et intègre.

3. Le contrôle du comportement. Petit à petit, et en pratiquant


régulièrement l’exercice précédent de vous « retenir » d’un flot de
paroles incontrôlées, vous commencerez à sentir votre « batterie
intérieur » se recharger. Vous vous sentirez beaucoup plus calme, plus
affirmé, moins nerveux et moins anxieux. Pour l’instant, faites en sorte
de vous donner de petites injections d’énergie jusqu’à ce que vous soyez
capable d’entreprendre des changements plus importants. Plus grand le
désir sera surmonté et dominé, plus grande sera l’énergie que vous
gagnerez. Donc, ne perdez pas votre temps à regarder la télévision
bêtement et utilisez ce temps intelligemment. Renoncez à une glace ou à
une cigarette en pensant à quoi servent ces substituts. Quand vous avez
envie de quitter votre travail plus tôt, surmontez cette envie en achevant
le travail que vous avez besoin de faire avec enthousiasme. En résumé, ne
rester pas sous l’emprise de vos désirs, comme une marionnette ; prenez
les ficelles et faites quelque chose de valable.

Mettez de la variété dans vos activités


Faites en sorte de varier pleinement vos exercices de chaque jour. Avec
optimisme, vous verrez que lorsque vos « batteries » sont bien chargées, vous
êtes davantage capable de gérer des situations qui demandent plus de force. Les
choses vous paraîtront plus faciles qu’avant lorsque vos batteries étaient
continuellement déchargées, où vous étiez épuisé par des réactions immédiates à
vos désirs, que ce soient des réactions émotionnelles irrationnelles ou parler
pour ne rien dire. Vous aurez davantage de « présence » quand vous parlerez en
étant plein d’énergie, plutôt que d’être constamment en train de dramatiser vos
désirs, vos paroles et vos ressentis qui ne sont pas vraiment les vôtres.

Une analogie appropriée est l’entraînement d’un athlète qui soulève des altères
et, de ce fait, rend son corps plus musclé et plus fort. Sans aucun doute cet
entraînement est difficile et a pour but de développer la volonté, comme pour
vous quand vous faites les exercices de vous retenir d’agir mécaniquement. Les
exercices quotidiens de faire attention à vos paroles, vos émotions, impulsions
et désires, peuvent être fortement recommandés, en parallèle avec les exercices
des leçons suivantes.
118

Leçon 4
A
Exercices pour la pensée
Sujet : Résolution de problème IV
Développer votre capacité d’intuition

Apprendre à reconnaître et à prendre en compte nos premières pensées, ressentis


et impressions, est très utile pour appréhender de nouvelles situations. Nous
avons tous un sens intuitif naturel que nous pouvons utiliser, à condition que
nous le reconnaissions comme source d’informations. Si vous rencontrez
quelqu’un et que vous ressentiez que quelque chose ne va pas, sans vraiment
arriver à comprendre ce dont il s’agit, vous feriez mieux de ne pas écarter ce
sentiment.

L’intuition est comme un muscle que vous pouvez développer avec de


l’entraînement. Utilisez la au quotidien et vous serez surpris par le fait qu’une
telle ressource ait été disponible pour vous tout au long de votre vie, mais que
vous n’en avez pas profité. Malheureusement, dans la culture occidentale, on
nous apprend à penser de façon analytique et séquentielle, (hémisphère gauche).
Les idées doivent s’enchaîner les unes à la suite des autres, dans un processus
logique.

Mais l’hémisphère droit fonctionne tout à fait différemment : il a un accès


simultané à toute notre « base de connaissances » (y compris notre
subconscient), et met en place, de façon analogique, des relations et connections
à l’intérieur de cette « base de connaissances ». Le résultat apparaît, peut-être
comme une impression, une intuition ou un symbole. Dans ce cas, l’intuition est
alors un processus interne qui vient de tout ce que nous connaissons et avons
ressenti et qui, très souvent, apparaît immédiatement et très rapidement !
Quelquefois même, l’intuition contredira la réalité perçue.

Par exemple, peut-être qu’un jour vous êtes sorti avec quelqu’un et, bien que
cette personne ait dit et fait tout ce qu’il fallait, vous avez ressenti que ses
motivations n’étaient pas sincères ou honnêtes. Peut-être vous êtes-vous inspiré
du langage du corps, sans en avoir vraiment conscience. Il se peut aussi que
119

vous ayez été, inconsciemment, en communication télépathique avec lui, ce


dont, là encore, vous n’avez pas eu conscience.
Vos premières pensées, sentiments et impressions sur une personne, une chose
ou une situation, peuvent être ignorées ou vous retenir ou vous pousser à agir.
Ces premières impressions ou pensées sont en général très fortes mais ne sont
pas forcément très logiques. Les pensées « raisonnables et réfléchies » qui
viennent ensuite et qui ont souvent une rationalisation basée sur nos peurs,
peuvent nous amener à ne pas tenir compte de notre intuition première.

Intuition – y a-t-il une réponse évidente ?

L’intuition a toujours fait partie du processus créatif. On l’a nommée


« clairvoyance », inspiration, intelligence supérieure, étincelle, la muse, don et
bien d’autres choses encore. Existant chez tout le monde et dans n’importe
quelle situation, l’intuition est notre capacité à percevoir directement quelque
chose sans y réfléchir, de façon analytique. Hélas, notre culture favorise
grandement les informations calculées, mesurées et vérifiées, ce qui provoque
l’élimination ou la mise à l’écart des données intuitives. Beaucoup de Sagesse
est par conséquent laissée pour compte ; on n’en parle pas et on ne l’exploite
pas !

Si, penser analytiquement est important et précieux, l’intuition l’est TOUT


AUTANT. L’intuition est tout spécifiquement utile pour sentir les tendances
futures, pour évaluer de multiples facteurs, pour comprendre les changements
de façon positive et avoir une vision d’ensemble. Les idées intuitives ne sont
pas très utiles pour résoudre un problème si l’on ne peut en élargir les
applications de façon logique. De la même façon, il n’est pas très utile de
rechercher des solutions logiques à des problèmes si elles ne sont pas reliées (les
solutions) directement au contexte et à notre perception du résultat espéré.

Il y a 2 façons égales et valables de résoudre un problème :

1. De façon analytique et logique


2. De façon intuitive

Cependant, si beaucoup d’entre nous avons passé énormément de temps et


d’énergie pour apprendre comment penser analytiquement, nous n’en avons pas
passé suffisamment, voire pas du tout, pour apprendre à penser intuitivement.
Dans ce cours, vous aurez beaucoup d’exercices intégrant les 2 façons de
penser.
120

Penser intuitivement
Ne vous est-il jamais arrivé de faire, ou de provoquer quelque chose qui était
sans aucun rapport avec le problème que vous essayiez de résoudre et, soudain,
de trouver la solution à votre problème ? Par exemple, vous renversez du lait et,
soudain, vous avez la solution à votre problème ! Ou bien vous allez en ville et
vous rencontrez quelqu’un que vous n’avez pas vu depuis des années ; il vous
dit quelque chose et soudain la réponse au problème qui vous préoccupait vous
apparaît clairement !

Ceci s’appelle la « synchronicité ». C’est le lien significatif qui peut exister


entre 2 choses qui n’ont apparemment aucun rapport de cause à effet. Ceci nous
indique que chaque parcelle de temps et chaque partie d’un problème contient
les prochaines étapes et solutions à notre problème. Cette connaissance inclue la
capacité d’appréhender l’entière solution d’un problème, à partir d’un simple
petit aspect. De telles intuitions sont disponibles pour ceux qui savent comment
les discerner.

Exercice
Mettez dans un plat une foule d’objets usuels provenant de vos bureaux, de
magasins de jouets, de vos placards etc. …Posez vous une question à laquelle
vous avez des difficultés à apporter une réponse, puis prenez un objet au hasard.
Laissez l’objet être un message venant du « pays de l’intuition », pour vous
guider et vous aider à trouver une solution.

Le cerveau droit fonctionne aussi dans le contexte où nous nous sentons sur la
même longueur d’ondes avec les autres. Presque tous les parents connaissent ce
principe. Ressentir ce qu’un Etre cher éprouve, qu’il soit tout près ou très loin
est naturel. Nous sommes tous reliés, non seulement aux autres mais également
aux événements et projets.

Exercice
Se mettre sur la même longueur d’ondes demande de faire taire le mental
analytique et de donner de la place au mental intuitif. Essayez de méditer
pendant 5 mn, en faisant le silence dans votre mental et ensuite concentrez-vous
sur une personne en particulier ou une situation en cours et, quelque soit les
sentiments qui viennent instantanément, sans aucune censure ni jugement,
saisissez-les et laissez-les se développer. Laissez le cerveau gauche exprimer ces
sentiments avec autant de précision que possible, tels qu’ils sont, sans davantage
d’interprétation.
121

La méditation « mobile » (en se déplaçant), est une autre option. En faisant une
action continue et répétitive comme une promenade tranquille le soir,
concentrez-vous sur une question ou un problème et laissez venir les réponses.

L’intuition nous relie à des cycles naturels auxquels est soumis tout être vivant.
Toute chose est dans un état d’expansion ou de contraction. Savoir quand agir
est aussi important que de savoir comment agir et ceci nous demande une
grande part d’intuition.

Exercice :

Pensez à la solution d’un problème que vous avez résolu auparavant. Imaginez
maintenant de mettre en œuvre cette solution à un moment qui semble être
logique, puis beaucoup plus tôt que ça et à un moment beaucoup plus tard ;
finalement, au moment qui vous donne le sentiment d’être le « bon ».
Comparez les résultats.

Nous savons beaucoup plus de choses que ce que nous croyons savoir.
L’intuition ne nous demande pas de sortir de nous-même pour obtenir des
réponses. La clairvoyance intuitive est toujours disponible. Einstein savait
intuitivement qu’il y avait une solution au problème de la lumière, il ne savait
simplement pas qu’elle était cette solution. C’était sa conviction et son
ouverture d’esprit qui lui ont permis de continuer à chercher. Puis la solution
est venue dans ses rêveries en état de relaxation.

On ne peut pas prédire quand une intuition arrivera. Soyez alerte et ouvert pour
permettre à l’intention d’arriver à tout moment. L’intuition est normalement
non verbale et se présente sous forme de sentiments, images et symboles ;
comprendre son langage aide à garder le canal intuitif ouvert.

La lutte (le combat) – la fuite – la clairvoyance (conscience)


Le conflit n’est ni bon ni mauvais : il EST, simplement ! C’est le résultat
inévitable de vivre dans un univers complexe avec d’autres Etres autonomes,
qui ont tous, une interprétation partielle et sélective de l’expérience de la
réalité. En tant que membre du règne animal, nous venons au monde équipés
avec la devise : « lutter ou fuir » pour répondre à un conflit.

Mais, en tant qu’Etres Humains, nous avons une autre possibilité : « la


clairvoyance ou la conscience de Soi ! ». C’est-à-dire que nous pouvons souvent
122

trouver une nouvelle perspective créative qui transcende notre ancienne façon
d’appréhender le problème et dissipe tout simplement le conflit. Laissez-moi
vous montrer quelques unes de ces réponses :

Le combat réduit la complexité de la situation à une simple question de


pouvoir. De cette façon, l’attention et l’énergie sont détournées du problème
premier et réel vers d’autres problèmes secondaires d’autodéfense : maintenir
son image et sauver la face ! Ces problèmes secondaires peuvent souvent
absorber toute la créativité et l’énergie des combattants. Et ainsi, cette énergie
n’est pas utilisée pour résoudre le vrai problème.

La fuite laisse aussi le problème non résolu. Il y a bien des façons d’éviter de
résoudre un problème dont une créative qui serait d’utiliser tous notre potentiel
de communication. Nous pouvons essayer de nier qu’il y a un problème ou
l’éluder. Nous pouvons laisser quelqu’un d’autre prendre la décision ou prendre
les choses en main. Nous pouvons appliquer la même solution que quelqu’un
d’autre a appliqué pour son problème. Nous pouvons ré-utiliser une solution
déjà appliquée dans d’autres circonstances. Nous pouvons maintenir le statu
quo. Fuir peut nous tirer d’affaire temporairement mais jamais nous apporter la
solution.

La conscience est la 3ème option, la seule option humaine – si bien décrite par
Carl Jung – « tous les plus grands et importants conflits sont fondamentalement
insolubles ils ne peuvent jamais être résolus mais seulement se développer
davantage » - Ce phénomène demande un nouveau niveau de conscience : un
intérêt supérieur et plus vaste apparaît à l’horizon et, grâce à l’élargissement de
cette perspective, le problème insoluble perd son caractère d’urgence.

Le problème n’a pas été résolu de façon logique, à proprement parler, mais
s’efface en étant confronté à une nouvelle vision plus forte. Ce nouveau point
de vue plus solide implique une clarification radicale du but, une ouverture à de
nouvelles façons de voir et la capacité d’apporter une nouvelle compréhension,
du courage, de la résistance, de l’énergie et des aptitudes qui sont souvent
gaspillées dans le processus de : lutter ou fuir !

La vraie créativité est une réponse de la personne « entière » face aux situations
de la vie. C’est toujours la bonne façon d’agir. Dans une situation où, avant,
vous auriez pu vous sentir frustré ou déprimé, essayez de vous demander :
« quel sont mes plus profonds objectifs ici ? ». « Quel est ma plus grande
motivation en vue de ces objectifs ? ». Ensuite, revoyez la situation avec une
nouvelle perspective.
123

Analysons les pensées intuitives

Ce qui émerge intuitivement (une image, un sentiment, une idée), a besoin


d’être examiné et développé davantage de façon à être utile. L’intuition peut, en
soi, donner un aperçu et refléter une vérité dans le cas où l’hémisphère droit
fonctionne bien. Cela peut aussi être une ouverture sur une connaissance de la
plus profonde de notre dimension spirituelle et la relation avec le TOUT, qui
est accessible par ce mode de fonctionnement de la pensée de l’hémisphère
droit.

L’hémisphère droit, par nature, ne peut mentir. Le contenu de l’hémisphère


droit – l’expérience réelle et la perception – peut être difficile à aborder en face
directement ; l’expérience est souvent douloureuse. Donc, l’intuition peut être
la pointe d’un iceberg et on a besoin d’aller voir plus loin en se demandant : « y
a-t-il quelque chose derrière tout ceci ? » Alternativement, cela pourrait être
une réaction de l’hémisphère gauche qui se présente en réponse à une intuition
sous-jacente. L’hémisphère gauche est un expert pour altérer les choses en les
inversant et en les rationalisant. Dans ce cas, on a besoin de regarder encore,
dans une autre direction et d’être ouvert à tout ce qui vient.

Ce qui émerge fréquemment du subconscient est la matière qui est « imprimée »


profondément dans le mental, le résultat de conditionnement provenant de
plusieurs sources. Ces idées fixes et ces croyances peuvent être nos propres
conclusions à la suite d’expériences traumatisantes, nos propres solutions à des
problèmes précédents, mais cela peut aussi être des idées de quelqu’un d’autre
avec qui nous nous sommes « identifié », et nous avons adaptées et utilisées ces
idées comme étant les nôtres. Pour cela, on a besoin de demander : « est-ce que
c’est rationnel ? est-ce que cela vient de moi ? »

On a particulièrement besoin de se poser la question par rapport à n’importe


quelle idée négative qui a un effet sur Soi, ou limite le choix et empêche de
prendre notre responsabilité. La vérité est (c’est assez stupéfiant), toujours
opposé à cela. Elle est votre propre point de vue, elle va dans le sens d’une
bonne communication, compréhension et empathie ; elle augmente le choix et la
responsabilité et elle reflète véritablement ce qui est (plutôt que ce qui semble
être).

Avec de la pratique, vous pourrez rapidement différencier ces sortes de mental,


de les reconnaître et tirer le meilleur parti de clairvoyance intuitive. Le « Projet
Clairvoyance » ou le « Projet pour prendre Conscience de Soi-Même » par
ce biais, est basé sur cette pratique qui prend la forme d’un programme
structuré et progressif, aidé par l’utilisation d’un contrôle par réaction
biofeedback.
124

Comment puis-je distinguer ce qui vient de l’hémisphère droit ou de


l’hémisphère gauche ? Par exemple quand je demande si quelque chose est
rationnel ou subjectif etc. … La réponse peut être oui ou non. Comment puis-je
savoir quelle est la bonne ? Beaucoup de pensées me viennent à l’esprit et je ne
sais pas lesquelles sont vraies. Ceci est le sujet du « Projet pour prendre
Conscience de Soi-Même », mais là, vous avez un moniteur de biofeedback
neutre et objectif pour vous aider. Mais en attendant, si les pensées sont
analytiques, logiques et séquentielles, si elles portent un jugement ou pèsent le
pour et le contre, alors elles sont de l’hémisphère gauche. Si elles apparaissent
subitement de nulle part, d’un espace non verbal et montrent une vue
d’ensemble en regardant les choses simplement comme elles sont, de façon
holistique, alors c’est qu’elles proviennent de l’hémisphère droit.

L’hémisphère gauche a tendance à altérer les choses, à supprimer la réalité que


l’hémisphère droit perçoit naturellement. Si quelque chose semble vraie, plutôt
que d’avoir été calculée, c’est probablement très proche de la vérité. Le
développement de l’intuition dépend de la validation de la connaissance
intuitive.
125

Leçon 4
B
la vie totalement accomplie

Sujet : la gestion du stress IV


Le point crucial dans la gestion du stress à long terme est d’ajuster vos
méthodes de travail à votre style de vie. Les techniques de relaxation ont leur
importance dans ces méthodes, mais sont tout aussi importantes les capacités de
gestion du temps, une attitude positive, une bonne alimentation avec
suffisamment d’exercice et de repos et un environnement agréable. Adapter tout
cela améliorera la qualité de votre vie et augmentera également votre résistance
au stress.

La gestion du temps

Gérer son temps signifie utiliser son temps de façon la plus efficace possible.
Ceci vous aidera à réduire le stress dû au travail, en contrôlant mieux votre
temps et en étant plus productif. Par conséquent, vous aurez davantage de temps
pour vous relaxer en dehors de votre travail, et faire d’autres activités
intéressantes. L’aspect le plus important pour changer d’attitude est de vous
concentrer sur le but que vous voulez atteindre et ne pas travailler aveuglement,
comme nous l’avons déjà évoqué dans la leçon 1 : « faites le maintenant ! »

Concentrez-vous sur vos priorités de façon que vous sachiez ce qui doit être
fait en premier, ce qui peut être délégué et ce qui peut être abandonné.

Planifiez pour que toutes les étapes nécessaires soient faites, dans l’ordre, avec
les moyens adéquates.

Evitez de vous disperser.

Ceci vous aidera à relativiser quand vous vous sentirez submergé dans votre
travail. Plus vous ferez du travail valorisant et mieux vous vous sentirez.
N’oubliez pas : production = moral.
126

Prendre le temps de se relaxer


Si vous passez tout votre temps au travail à rivaliser avec quelqu’un d’autre ou
à être sous pression, alors, pour empêcher une accumulation de stress à long
terme, il est absolument nécessaire de vous accorder du temps pour des activités
telles que lire un roman, regarder la télévision ou écouter de la musique, faire
l’amour, méditer, prendre un bon bain ou vous faire un massage etc. …

Une attitude positive


L’attitude est fondamentale pour gérer le stress à long terme. Quand votre
attitude est négative, les opportunités apparaissent comme des problèmes ou
même des désastres. Si vous êtes hostile, vous créerez du stress en irritant les
autres et en vous les mettant à dos. A l’opposé, avec une attitude positive, vous
pouvez garder une certaine distance et repérer les éléments qui, dans n’importe
quelle situation, coïncident avec votre but, ou à partir duquel vous pouvez tirer
les leçons de vos expériences. Vous remarquerez que les autres seront plus
serviables et coopératifs, car ils trouveront un grand plaisir à travailler avec
vous. L’attitude que vous adoptez est vraiment une affaire de choix : votre
choix !

Quand vous êtes stressé, il est vraiment difficile de relativiser. Des problèmes
relativement mineurs peuvent prendre des proportions démesurées.
Naturellement, vous alimentez votre sensation de stress, ce qui fait que vos
problèmes deviennent encore pires, ce qui alimente encore la sensation de stress
et qui fait que c’est encore pire etc. …

Si vous avez une approche positive, essayez de trouver le bon côté de chaque
situation, et alors vous trouverez que vous êtes moins prédisposé au stress. Vous
serez moins inquiet, vous dormirez mieux et vous serez heureux de vivre.
Considérez ceci : est-ce que le fait d’être inquiet vous aide-t-il ? Commencez de
voir vos erreurs comme des expériences desquelles vous apprenez. Si vous avez
appris quelque chose d’une erreur, alors toute l’expérience a une valeur
positive. Quand vous êtes devant un problème qui semble être énorme et
insurmontable, posez-vous les questions suivantes :
Est-ce vraiment un problème ? Si vous le regardez de différentes façons, est-ce
actuellement une opportunité de faire quelque chose de bien ? si c’est vraiment
un problème difficile, la plupart des gens échoueraient ou renonceraient. Si
vous pouvez traiter la situation, alors ce serait un triomphe pour vous. Si vous
tentez de résoudre le problème, alors qu’apprendrez-vous, quelqu’en soit le
résultat !
127

Est-ce un problème qu’une autre personne a ou a eu ? Si c’est le cas, trouvez


comment ils l’ont résolu ou parlez-en avec eux pour partager leur expérience.
Peut-être seront-ils heureux d’en parler. Si vous devez faire face à un problème
au travail, parlez-en aux anciens collègues expérimentés en qui vous avez
confiance. Ils ont probablement vécu la même situation auparavant et sont peut-
être capables de vous aider à relativiser. Vous pouvez également apprendre de
leurs erreurs.
Pouvez-vous voir les différents parties du problèmes ?Avec une petite pensée,
vous pouvez normalement réduire, des problèmes apparemment énormes et
impossibles à résoudre, en des parties plus petites, plus accessibles et gérables.
Faites une bonne analyse rationnelle de la situation.
Si vous devez faire face à plusieurs problèmes, pouvez-vous déterminer les
priorités ? Ceci vous aidera à calculer quels sont les urgences, en distinguant
bien les travaux importants à faire de suite et ce qui peut être différé.

Cela a-t-il vraiment de l’importance ? Si tout va de travers, cela a-t-il vraiment


de l’importance ? Si oui, est-ce qu’il aura la même importance dans 6 mois ou
dans un an ? N’oubliez pas que vous aurez probablement des tas d’occasions de
corriger vos échecs, ou de réussir d’une autre façon si rien ne vous sourit
actuellement. Si vous avez fait de votre mieux et que vous apprenez des erreurs
commises, vous ne pouvez pas faire mieux.

Les attitudes vis à vis des autres.


Votre attitude a un impact étonnant sur les autres. Les points suivants sont des
facteurs important pour réaliser d’harmonieuses relations avec les autres.

Adoptez une approche positive.


Les gens apprécient de travailler dans une ambiance heureuse, avec des gens
optimistes. Quand les choses deviennent difficiles, un sourire ou une approche
positive du problème peut faire toute la différence entre la réussite ou l’échec
d’un projet. Soyez assertif : quand vous faites une affaire avec quelqu’un, vous
pouvez utiliser votre droit d’avoir vos points de vue pris en considération. Cela
ne veut pas dire avec agressivité ou insistance, en irritant les autres et en les
piétinant. Si vous n’êtes pas assertif, vous ne serez probablement pas remarqué,
votre réussite ne sera pas reconnue et vos besoins se seront pas pris en compte.

Faites des compliments quand ils sont mérités.


Si vous remarquez quelque chose de très bien concernant une personne ou si des
personnes ont fait du très bon travail, complimentez-les. Cela ne vous coûte rien
et aide à construire de bonnes relations.
128

Essayez de quitter les personnes heureuses après avoir parlé avec


elles.
Dans les rapports entre Etres Humains « matures », plus vous donnez, plus vous
recevez.
Regardez les choses du point de vue de l’autre personne.
Dans vos rapports avec les autres, essayez de comprendre leur façon de penser.
Essayez de « rentrer dans leur tête », de ressentir ce qu’ils ressentent et de
comprendre leur passé, leurs influences et leurs motivations. Ce sera un grand
progrès pour la communication, la compréhension et l’empathie entre vous.
Quelquefois, les choses peuvent mal se passer. Il y a des personnes qui n’ont pas
l’art et la manière de conduire de bonnes relations. Quand vous faites face aux
problèmes que posent certaines relations, votre attitude déterminera souvent la
quantité de stress que vous ressentirez.
Si quelqu’un est sarcastique et dur avec vous
Rappelez-vous que c’est probablement causé par un comportement figé dû au
passé. Ne le prenez pas mal personnellement. La personne est probablement en
train de dramatiser une situation antérieure où elle a trouvé une solution à son
problème valable à ce moment là, mais pas du tout adaptée maintenant. Elle est
certainement en train d’irriter et d’incriminer beaucoup d’autres personnes à
travers vous. Examinez chaque commentaire rationnellement : si ce n’est pas
approprié, alors rejetez-le. Si c’est juste, alors faites en sorte d’en apprendre
quelque chose. Quelquefois, une réflexion n’est pas vraie mais vous « titille »
parce que c’est près de la vérité ; profitez en pour apprendre et en tirer des
conclusions pour votre évolution.
Si quelqu’un vous fait du mal
Ne gardez pas de rancœurs. Si vous le faites, vous aurez tendance à la garder au
fond de vous et ceci endommagerait votre attitude positive dans la vie, pourrait
causer du stress et détériorerait la qualité de votre sommeil. Le pardon est
important dans vos meilleures relations, pourvu qu’il soit sincère. Quoi qu’il en
soit, vous pouvez décider d’éviter ou de contourner les gens qui sont cassant et
blessant avec vous.

Si vous êtes face à une situation frustrante


Quand des obstacles inattendus sont mis sur votre route, ou que les gens avec
lesquels vous travaillez sont indécis ou peu serviables, utilisez alors les
techniques de relaxation que vous connaissez. Donnez vous du temps et faites la
respiration du Pranayama et quelques « Palming » (voir leçon 4 E). Le Palming
est le fait de mettre les paumes des mains sur les yeux ouverts afin de rester
dans le noir quelques instants pour se relaxer. Ceci vous aidera à rester calme et
à être capable de gérer toute situation rationnellement et efficacement.
129

Eliminer le stress provenant de votre environnement


Si votre vie quotidienne et votre travail sont mal organisés, cela peut être une
source majeure de stress. Si votre environnement est bien organisé et agréable,
cela peut vous aider à réduire le stress et à améliorer la productivité. Les
facteurs qui ont besoin d’être pris en considération incluent les choses
suivantes :

• La qualité de l’air
• La lumière, la clarté
• La décoration et le rangement
• Les meubles et l’ergonomie
• L’espace personnel adéquate
• Le bruit
130

Leçon 4
C
Psycholinguistique
Etre précis – révision

Le modèle « Etre précis » est un modèle psycholinguistique, c’est-à-dire qu’il


tente de rendre plus claires et plus précises nos pensées et nos paroles, ainsi que
celles des autres. Après tout, quand nous parlons et pensons, c’est toujours à
propos de quelque chose ! ce modèle est divisé en 3 catégories :
1. Les omissions
2. Les généralisations
3. Les distorsions ou déformations
1 Les omissions surviennent quand nous oublions de mentionner
quelque chose. Cela ne veut pas dire que nous avons tort, ou que
quelque chose est irrationnel ou absurde, mais que, si nous ne
clarifions pas notre pensée pour l’autre personne, celle-ci imaginerait
probablement les parties manquantes. Nous imaginons ou hallucinons
tout le temps sur ce que les autres pensent. Si je dis : « il » est un peu
embêtant ! », vous ne savez pas à qui je fais référence et vous pouvez
penser, ou imaginer, une tout autre personne que celle à laquelle je
fais allusion. Vous pouvez être en désaccord, peut-être vivement, et il
se peut que nous soyons juste en train de penser à 2 personnes
distinctes.

2 Les généralisations font référence à bien plus d’un sujet ou d’une


personne ; nous pouvons, à partir d’un seul exemple ou d’un seul fait,
en faire une généralité. Souvent, quand nous disons « tous les hommes
sont égoïstes », nous n’avons pas vraiment l’intention de prétendre
que c’est vrai pour tous les hommes, pour chaque homme qui a existé
et qui existera, mais nous sommes réellement en train de nous référer
à quelques hommes que nous avons connus. Il est souvent plus facile
de dire : « tous les hommes sont égoïstes » que de dire « cet homme
en particulier, peut-être notre père d’ailleurs, est égoïste ! ». Quand
nous avons un problème avec quelqu’un, c’est quelquefois une aide de
trouver exactement ce que la personne veut dire, derrière l’écran de
131

fumée du « TOUT… » et découvrir que c’est une personne en


particulier dont nous parlons.

3 Les distorsions ou déformations surviennent quand il y a


déformation du discours. Ici, le langage est tellement déformé que
l’exposé se tord et pervertit la réalité. Ce qui a été dit au début a du
sens mais quand nous l’analysons, nous le trouvons complètement
absurde et irrationnel. Quand nous disons « elle m’a contrarié », nous
parlons vraiment avec inexactitude. Les gens peuvent nous frapper,
nous manipuler, nous lancer des choses et nous blesser, mais ils ne
peuvent pas le faire à distance, avec des mots. La peine vient de nous ;
personne ne peut nous blesser sans notre permission. Autrement dit,
nous nous perturbons nous-même car personne d’autre que nous ne
peut contrôler nos émotions.

Bien sûr, en réalité, nous ne nous rendons pas compte de ceci. Nous sommes
conditionnés par le langage et quand quelqu’un dit « je vous aime », ceci
provoque une réaction, et quand quelqu’un dit « je vous déteste », ceci
provoque une autre réaction. Il serait plus précis de dire « j’ai été contrarié
quand j’ai entendu ces mots ». Quand nous demandons – (utilisant le modèle
« être précis ») – « comment se fait-il que ses dires vous aient bouleversé ? »,
nous essayons de découvrir les pensées, les images, les sons, les ressentis etc….
que la personne utilise pour être contrariée. En identifiant et en comprenant
qu’une distorsion s’est produite, la personne (ou nous-même), sera
probablement moins contrariée.

Nous ne sommes pas en train de dire cependant, que nous pouvons faire et dire
ce que nous voulons sans la moindre responsabilité pour les réactions causées
aux autres, même si, en réalité, ce sont eux qui se sentent bouleversés.
Quelqu’un qui provoque intentionnellement les autres pour les contrarier n’est
pas vraiment une « personne sympathique ». Et si nous, en retour, ne
ressentions pas quelque plaisir ou bouleversement dans des circonstances
appropriées, serions-nous vraiment différents des robots ?

Donc, rappelons nous encore que le modèle « être précis » n’est pas là pour
nous dire si ce que nous disons ou pensons, ou ce que nous devrions dire ou
penser est juste ou faux. C’est une méthode d’analyse et d’éclaircissement à
utiliser avec discernement. Bien que ce soit probablement le plus efficace des
moyens d’expression, spécialement avec nous mêmes et avec les autres, il a
besoin d’être utilisé intelligemment, en tenant compte des réactions des autres et
même des nôtres. Quand ce modèle est bien acquis et pratiqué, en s’exerçant
avec nos propres pensées et réflexions, en questionnant les autres pour savoir ce
132

qu’ils veulent dire exactement, alors ce modèle est utile et donne un éclairage
satisfaisant.

Un autre regard sur les omissions

Dans la leçon 1 nous avons traité des omissions :

• Les références vagues


• Les compléments manquants
• Les verbes non spécifiques
• Les comparaisons
• Les abstractions

Les références vagues impliquent d’utiliser des mots comme JE, IL, ILS,
VOUS, ON… lesquels demandent à être clarifiés pour savoir à quoi ils font
référence. Vous pourriez trouver étrange si je vous disais « JE ne me sens pas
bien » et que vous utilisiez la question « être spécifique » : « qui, spécialement,
ne se sent pas bien ? ». Normalement, c’est moi, celui qui parle n’est-ce pas ?
Cependant, quelquefois, la réponse donnée est intéressante. Ou bien c’est
approprié et la personne réfléchit à ce propos, ou bien la réponse pourrait être
que ce n’est pas ELLE qui ne se sent pas bien mais qu’elle joue le rôle d’une
tante qui a un comportement hypocondriaque.

Les références vagues peuvent aussi impliquer des mots « généraux » comme :
les scientifiques, les gens, les voitures, la loi, les bonnes manières etc. … Ces
mots « généraux » peuvent faire référence à quelque chose de spécifique et nous
pouvons réparer cela en demandant : « quel scientifique par exemple ? »
« quelle personne en particulier ? » (ou qui ?), « quelle voiture ? », « quelle
bonne manière ? ». Ces questions peuvent être utilisées comme une approche
alternative des généralisations. « Tout le monde pense cela ! » « qui, par
exemple, pense cela ? » Avec les références vagues, les malentendus qui
peuvent se présenter sont légion ! observez des conversations qui ne sont pas
claires du tout, où les « ils » et les « elles » abondent et auxquelles les gens font
référence !

D’autres mots dans ce genre incluent : ça, qui, ce, cette, ces, que, lequel etc.
…plus compliqués parce qu’ils peuvent se référer à n’importe quoi. Ils ne font
pas souvent référence à quelque chose de précis. Par exemple, après réflexion à
propos d’un incident où les autres se sont moqués de nous, vous pourriez dire :
« c’est pour cela que je ne l’ai jamais refait ». Maintenant, nous demandons
« pourquoi, précisément, vous ne referiez plus jamais cela ? »
133

Dans une certaine mesure, nous pourrions penser que la réponse est évidente :
« parce que les autres se sont moqués de moi », ou « parce que je me suis senti
si mal… », etc. … d’un autre côté la réponse pourrait être surprenante ! La
réponse évidente pour nous n’est pas la réponse que nous obtenons de la
personne et ceci arrive plus souvent que nous l’imaginons (nous découvrons
cela seulement en posant des questions et en écoutant la réponse). Quelque soit
la réponse que nous obtenons à la question posée, notre but est de suivre la
chaîne des pensées, images, ressentis, mots etc. …

Quand nous ou les autres personnes répondent (comme nous l’espérons) :


« parce que les autres se sont moqués de moi ! », c’est sous entendu « cause et
effet » et nous sommes (ou la personne est) en train de faire une généralisation
d’un seul exemple. En effet, comment des moqueries d’un événement du passé
(peut-être dans notre enfance), nous ont fait prendre une décision définitive de
refuser de refaire quelque chose maintenant, dans le futur et durant toute notre
vie, et même pour l’éternité. Ce qui paraissait raisonnable à dire à un moment
précis : « parce qu’ils se sont moqués de moi », semble maintenant bien
ridicule.

La réponse la plus commune est : « je ne sais pas ! ». Cette réponse indique que
l’individu refuse de réfléchir. Il ou elle essaye d’éviter le problème. C’est une
façon de se défiler qui pourrait figer le processus si nous ne connaissions pas le
modèle « être spécifique ». Bien sûr, ceci est une omission et nous devrions
demander : « c’est quoi, exactement, que vous ne savez pas ! ». L’autre
personne pourrait répondre ou NOUS pourrions penser (si nous sommes en
train d’explorer notre propre pensée), « je ne connais pas la réponse à votre
question ». Ceci est une réponse logique et raisonnable, mais ce n’est pas une
réponse habituelle. Dans ce cas, nous demanderions : « en supposant que vous le
savez, que diriez-vous ? quelles sont les images, les sons, les sensations qui vous
arrivent maintenant ? ». Plus tard, quand nous aurons étudié le mouvement des
yeux, nous utiliserons cette connaissance pour affiner nos questions de façon
plus spécifique. Très brièvement, si les yeux bougent vers le haut, nous
pouvons demander : « est-ce une image mentale que vous êtes en train de
regarder ? ». S’ils bougent à gauche ou à droite : « est-ce qu’il y a quelque
chose que vous pouvez entendre dans votre mental ? », ou s’ils bougent en bas
à droite : « est-ce qu’il y a une sensation particulière ? », et s’ils bougent en
bas et à gauche : « quelles pensées (des mots) sont en train de vous venir à
l’esprit ? ».

Si, en réponse à « qu’est-ce que, précisément, vous se savez pas ? » nous


obtenons « je ne sais pas pourquoi j’ai été si stupide durant toutes ces années »,
nous pouvons identifier cela comme un jugement ou une évaluation et répondre
par conséquent « selon Qui est-ce stupide ? ». Ou, comme une omission « Qui
134

est stupide à propos de Quoi ? », ou comme lire le mental : « comment savez-


vous que c’est stupide ? », ou comme cause et effet : « comment, le fait de faire
cela le rend stupide ? », ou comme une pensée distordue : « selon quel critère
ou règle ? », ou comme une généralisation : « comment une, ou même plusieurs
actions, permet de conclure qu’une personne est stupide ? » Vous voyez, même
dans un exemple, nous avons plusieurs violations « d’être précis ».

Les compléments manquants


Quand nous utilisons des mots comme « est », « sentir », « semble », etc. …
nous oublions souvent des parties d’informations en nous laissant ou en laissant
les autres imaginer une explication. Quand quelqu’un dit : « je me sens mal »,
nous demandons « à propos de quoi spécifiquement ? » ; quand il dit : « cela
semble difficile », nous demandons « pour qui ? » ; nous pouvons bien sûr,
répondre à « cela » et demander « qu’est-ce qui est difficile précisément ? »

Verbes indéterminés
Qu’est-ce que vous êtes exactement en train de faire ? Ceci nous conduit vers
les verbes indéterminés parce que, lorsque je dis : « je me sens mal », nous
pouvons demander : « de quelle façon, précisément, tu te sens mal ? ». Parce
que se sentir mal est une action ou une déclaration et, qu’est-ce qui se passe
exactement, et qu’est-ce que je ressens, n’est pas clair du tout. Quelquefois,
quand nous nous disons, ou une voix dans notre tête qui dit : « je me sens mal »
et nous demandons « comment, précisément, je me sens mal ? (ou de quelle
façon etc. …), nous cherchons dans notre corps et dans nos ressentis et
découvrons que nous ne nous sentons pas mal du tout actuellement, mais nous
sommes en train de le penser et d’y croire.

Quand nous écoutons les autres nous pourrions « halluciner » sur eux. Si
quelqu’un dit : « il est un porc ennuyeux » ; nous ne savons pas ce que fait cette
personne pour nous faire penser cela. « Comment, précisément, est-elle un
porc ?, de quelle façon ? ». En posant ces questions, nous pouvons avoir une
idée de ce que les autres veulent dire. Ici, nous avons employé des verbes
indéterminés. Un vrai porc n’a rien à faire pour être un porc, c’est simplement
un porc !. Si nous demandons : « de quel façon est-ce un porc ? », la personne
penserait que nous sommes un peu « fou » sans aucun doute. Quand nous disons
aux autres : « c’est un porc », nous utilisons une métaphore bien sûr parce que,
en réalité, ce sont des Etres Humains, pas des porcs.

Comparaisons
En réalité, il y a peu de choses qui sont mieux ou moins bien que chaque autre
chose. Quand nous disons que quelque chose est mieux ou moins bien, nous
sommes en train de les comparer et nous les comparons d’une ou de plusieurs
façons. Si je dis : « cette méthode est préférable », je dois la comparer à
135

d’autres méthodes selon certaines règles bien précises. Par exemple, je devrais
dire : « cette méthode est préférable parce que elle est plus facile à apprendre ».
Bien sûr, je devrais en avoir la preuve et l’évidence. Mais ceci est juste mon
opinion. Une autre méthode pourrait être plus difficile à apprendre mais donner
de meilleurs résultats (une autre règle de comparaison). Quand quelqu’un dit :
« ceci est simplement la meilleure télévision que vous pouvez acheter », nous
demandons : « selon qui ? – selon quelles règle de comparaison ? (de quelle
façon ?), et « comparer avec quelle autre télévision ? ». Selon les règles de
comparaison que nous utilisons, nous obtiendrons différentes réponses.

Abstractions – Je le croirai quand je le verrai !


Les mots abstraits font référence à des concepts intouchables. L’idée importante
est de reconnaître les mots qui ne se réfèrent pas à quelque chose de tangible,
plutôt que d’être trop pointilleux sur leur sens abstrait. Par exemple :

• Je veux être plus affirmé


• Je veux avoir confiance en moi
• Je veux être bien éduqué
• Je ne dois pas être égoïste

Aucune de ces affirmations n’est vraiment claires. Nous pouvons faire des idées
encore plus incompréhensibles en les changeant en verbes (ou, si nous ne
pouvons pas, en adjectifs). Bien ; prenons une situation dans laquelle il y aurait
quelqu’un en train de faire quelque chose, quelque part et d’une certaine façon.
Par exemple :

Je veux être plus affirmé A quel sujet voulez-vous vous faire


valoir ?Pour qui en particulier ?
Quand ?

Supposons que vous aviez confiance en


Je veux avoir confiance en moi vous, que feriez-vous maintenant avec
cette confiance en vous, que-vous ne
faites d’ordinaire ?

Qui ou quoi serait susceptible de vous


éduquer et à quelle fin ? Pour quel
Je veux être bien éduqué résultat ? Que feriez-vous et que
diriez-vous si vous étiez bien éduqué
que vous ne faites pas actuellement ?
136

Je ne dois pas être égoïste Que voulez-vous faire exactement que


vous ne faites pas actuellement, et
dans quelle situation ? Quand ?

Un autre regard sur les généralisations


Dans la leçon 2, nous avons vu que nous avons une façon d’organiser nos
pensées qui n’est pas très ingénieuse et efficace, souvent en faisant trop de
généralisations. Nous allons voir 5 façons différentes de faire des
généralisations.

1. Les généralisations universelles


2. Les capacités
3. Les obligations
4. Les possibilités
5. Jugement et évaluation

Notons ces phénomènes davantage encore. Les abstractions abondent dans nos
pensées et dans nos conversations. Elles ont psychologiquement une grande
influence sur nous. Parce que nous ne pouvons pas les « toucher » ou les
« ressentir », elles sont distantes de nous. L’amour, la guerre, la politique,
l’éducation, l’anxiété, la loyauté, la confiance, le patriotisme, et des milliers de
concepts auxquels nous pensons souvent. Ce sont des grands mots qui nous
conduisent à faire toutes sortes de choses et à en assumer les conséquences. Ils
constituent une part du langage et peuvent influencer notre comportement
social.

1 – Généralités universelles

Les abstractions, comme celles vues précédemment, sont des généralisations à


propos de valeurs importantes. Généraliser, c’est tirer des conclusions de
quelques exemples bien précis. Nous ne pouvons pas voir chaque exemple d’une
idée et alors nous généralisons. Cependant, c’est un processus largement
arbitraire. Quelquefois, nos généralisations proviennent de notre enfance ou
sont faites pendant une période particulièrement traumatisante, et nous ne les
réexaminons plus par la suite. Quelquefois, nous utilisons des généralisations
pour dissimuler une déclaration précise que nous voulons faire. Par exemple :
« tous les hommes sont égoïstes », pour cacher que mon mari est égoïste ou que
mon père l’était,… de mon point de vue bien entendu !
137

Quelquefois, ces « universels » sont utilisés pour prétendre avoir plus de


connaissances que nous n’avons en réalité. Nous disons : « personne ne serait
capable de faire ça ! » pour nous donner une certaine autorité (après tout, nous
sommes juste en train d’affirmer que la moitié de l’humanité a ce point de
vue) ; Pourtant, nous sommes seulement en train d’exprimer notre propre point
de vue ! D’habitude, nous ne pensons pas à tous les aspects d’une situation car
la base de nos pensées est inconsciente.

La déclaration « tous les systèmes de développement personnel ne valent


rien ! », présuppose de les connaître tous. La façon d’explorer les généralités
universelles est de demander : « tous les systèmes ? » « chaque système de
développement personnel ? » « n’y en a-t-il pas un seul qui soit un peu
efficace ? », et nous pouvons explorer les réponses. Quoi qu’il en soit en fait, la
vraie question est : « comment le savez-vous précisément ? », qui reste la
meilleure façon d’appréhender une généralisation.

Dans « tous les hommes sont égoïstes », nous énonçons un jugement et une
évaluation (égoïste), et demandons « concernant qui ? », « par rapport à quel
critère ? », « où est l’évidence ? ». Nous pouvons également répondre comme
une référence vague : « quels hommes en particulier ? », ou même, « qui, par
exemple ? »

2 – Les capacités

Avec le modèle « être précis », nous pourrions dire ou penser : «il y a beaucoup
trop à apprendre ; je ne pourrais probablement pas le faire ». L’individu dénie
ses capacités. Elles peuvent être analysées comme suit :

• Les incapacités inconscientes


• Les incapacités conscientes
• Les capacités conscientes
• Les capacités inconscientes

Quand nous ne savons rien d’un sujet, nous pouvons penser qu’il n’y a rien à
savoir (incapacités inconscientes). Mais quand nous apprenons davantage, nous
réalisons que c’était plus dur que nous ne le pensions (incapacités conscientes).
Nous avons besoin de vérifier par nous-mêmes si nous pouvons gagner cette
capacité et nous le pouvons quand nous nous concentrons sur le travail à faire
pour cela (capacité consciente). Après un certain temps, nous le faisons sans y
penser, cela devient une habitude (capacité inconsciente). Quand quelqu’un dit :
« il y a beaucoup à apprendre. Je ne peux probablement pas le faire ». Il en est
au second stade (incapacité inconsciente). Néanmoins, il est en train de maîtriser
quelque chose.
138

Si nous ne connaissons pas un peu le sujet à l’avance, comment pouvons-vous


savoir ce qu’il y a à apprendre ou combien ça peut être difficile ? Si, vraiment
nous ne savons rien, nous serions comme le jeune homme à qui on avait
demandé s’il savait jouer du piano. « je ne sais pas disait-il, je n’ai jamais
essayé ». La réponse habituelle à « je ne sais pas » est : « qu’est-ce qui vous
retient ? » ; « comment faites-vous pour vous arrêter de faire quelque
chose ? » ; « quelles images, quels mots, quelles sensations apparaissent dans
votre mental maintenant ? » ; « qu’est-ce qui vous en empêche ? ». Nous
espérons, en nous le demandant ou en le demandant aux autres, trouver les
pensées qui les empêchent d’accomplir une tâche.

3 – Les obligations

Une signification du mot « devoir » quand c’est une obligation, est : « si ce


n’est pas fait, quelque chose d’indésirable arrivera ». La partie indésirable est
l’omission. Pour récupérer cela, nous demandons : « qu’est-ce qui arriverait si
vous ne le faites pas ? » ; et si la réponse est : « je n’ose pas y penser ». Nous
devrions demander : « que serait-il arrivé si vous l’aviez fait ? ». En vous
posant ces questions, ou en les posant aux autres, nous essayons d’obtenir la
partie manquante et de reconsidérer si nous « devons » vraiment faire ou ne pas
faire la chose en question. Bien sûr, l’obligation est exprimée et utilisée de
plusieurs façons : « je dois – je devrais », et : « je ne dois pas – je ne devrais
pas – je n’oserai pas » etc. … Quelquefois, les mots utilisés pour des
« obligations » peuvent vraiment se référer à une aptitude et ceux utilisés pour
une aptitude, se référer à une obligation. Nous pouvons répondre à la phrase
« je n’ose pas le faire » par « qu’est-ce qui vous en empêche ? ».

4 – Les possibilités

On n’utilise pas seulement l’aptitude et l’obligation pour restreindre ce que


nous pouvons faire, mais aussi « les possibles et les impossibles ». « Vous
pouvez avoir de sérieux problèmes si vous faites ça ! ». Philosophiquement,
tout est possible. Cependant, il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas
prévoir. La probabilité tend à nous rendre confus, parce qu’il y a des choses très
probables dont nous sommes certains et d’autres qui sont presque improbables.
Le simple défi pour savoir si c’est possible est de poser la question « oui, mais
quelle en est la probabilité ? »
139

Nouvelles considérations sur les distorsions

Dans la leçon 3 nous avons étudié les distorsions :

• La cause et les effets


• Les suppositions sournoises
• Lire les pensées
• Les significations personnelles

Dans tous ces cas, nous ajoutons quelque chose qui n’est pas vraiment là. Toutes
les violations de « être précis » sont des distorsions, et celles classées sous le
titre: « distorsions » sont particulièrement déformantes ! »

• La cause et les effets. « Parce que vous l’avez contrarié la dernière fois,
elle ne voudra plus vous voir ». Nous pouvons être plus précis en
demandant : « comment le fait de l’avoir contrarié la dernière fois,
provoque le fait qu’elle ne voudra plus me revoir encore ? ». En posant
cette question, nous pourrions obtenir : « bla… bla… bla…, de toute
façon elle voit quelqu’un d’autre maintenant ». Ce qui peut être la vraie
raison. Il y a ici aussi une supposition sournoise. « est-ce que je l’ai
contrariée ?, qu’ai-je dit ou fait qui l’a contrariée la dernière fois ?,
quand exactement ? où ? ». Bien sûr, dans cet exemple imaginaire, nous
ne sommes pas en train de parler directement à la personne qui a été
contrariée et beaucoup de ces questions n’obtiendront pas la réponse qui
nous intéresse : « pourquoi elle ne veut pas me voir ? ». Pour cela nous
avons besoin de le demander à la personne concernée. Dans tout ceci,
nous ne devons pas oublier le mot : « contrarié ». « Qu’a-t-elle dit ou fait
qui vous a fait penser qu’elle était contrariée ? ». Nous pouvons aussi
demander « qui était en train de contrarier qui ?, quand ?, où ?, comment
ont-ils fait ? »

• Lire dans les pensées :. « Elle ne voudra plus me voir… » inclut


également « lire dans le mental » : « comment cette personne sait tout
cela ? ». la question d’exploration de « lecture du mental » : « comment
savez-vous cela ? », peut-être utilisée dans toutes les situations où la
source de la connaissance est en doute. « Tout le monde pense cela » est
une réflexion universelle mais c’est aussi une façon de « lire dans un
élément du mental ». « Comment la personne sait tout cela ? », ont-ils
vraiment demandé à tout le monde ? improbable ! qui est tout le monde
de toute façon ? probablement une ou deux personnes. Peut-être
seulement la personne qui parle !
140

• La signification personnelle. Bien que le langage ait une signification


universelle dans un groupe, ou c’est supposé l’avoir, il y a de nombreux
mots qui n’ont pas de sens précis et nous leurs donnons, à ce moment là,
une interprétation personnelle. Si je dis « je me sens déprimé », je
pourrais avoir une étendue de significations dans ma tête. Nous pouvons
demander : « que voulez-vous dire exactement quand vous dites que vous
vous sentez déprimé ? ». Nous pourrions répondre à cela comme une
abstraction et demander « qui est en train de déprimer qui ?, comment
cela arrive-t-il exactement ? »

Conclusions
Nous assumons que, lorsque nous faisons quelque chose ou que nous pensons à
quelque chose, c’est pour une raison ou un objectif particulier. Nous essayons
d’obtenir quelque chose. Quelquefois, nous oublions ce que nous voulons
atteindre. Les questions suivantes, qui ne sont pas vraiment reliées à une forme
psychologique linguistique, nous aident à retrouver et à rester sur notre chemin
Par exemple : « que sommes-nous en train d’essayer pour atteindre notre
objectif ?, que devrais-je faire ?. Supposons que vous avez atteint votre objectif
d’avoir d’avantage confiance en vous ; que voudriez-vous faire maintenant que
vous n’avez pas fait avant ? quelle est la part de vous-même qui fait que vous
vous sentez incertain ?

Ces questions, comme les autres modèles « être précis », tendent à obtenir des
réponses précises. Quand nous démarrons une conversation, nous pouvons voir,
sentir, entendre et alors nous pouvons commencer de penser clairement.
Quelquefois, quand nous devenons conscients de notre but, nous réalisons que
les problèmes dans lesquels nous nous débattons, ne sont pas du tout important.
Par ailleurs, connaître consciemment notre but pourrait nous assurer que nous
sommes sur le droit chemin.

Les principaux objectifs que nous avons appris du modèle « être


précis sont » :

• La plupart de ce que nous (ou les autres) disent et pensent est


incomplet, général et déformé. Nous apprenons à comprendre ce qui
est dit, à haute voix et silencieusement, dans notre propre mental,
quand nous posons des questions.

• Nous sommes moins affectés par des situations personnelles difficiles.

• Nous apprenons à utiliser avec succès de nombreux moyens de


communication qui étaient auparavant difficiles.
141

• Nous apprenons les exercices dont on avait besoin pour explorer et


aller au-delà des simples phrases et pensées, plutôt que de réagir, de
façon automatique, aux événements qui nous entourent.

Le modèle « être précis » est une bonne approche pour parvenir à ces buts et
également à d’autres objectifs… Utilisez-le le plus souvent possible en lisant, en
parlant, en regardant la télévision ou en écoutant la radio.
142

Leçon 4
D
Intégration des polarités
Sujet : les relations toxiques

Comment passer des relations douloureuses à de bonnes relations ? La


connexion avec les relations du passé ou les relations courantes, comme un
amant, un époux, un ami proche, ou un collègue de travail, peut être examinée
à travers les croyances, les ressentis et les comportements. Il y a inévitablement
des conflits entre ce qui semblait être le mieux pour l’autre personne dans la
relation, et ce que nous voulions pour elle. Vous pouvez être en contact avec
quelques unes de vos émotions mais, d’un autre côté, vous pouvez ressentir le
besoin de vous protéger de l’intensité de vos émotions en les « enterrant » ou en
les justifiant de façon irrationnelle. Cet exercice thérapeutique examine de telles
relations toxiques. La première action à réaliser est de faire une liste des gens
avec qui vous avez eu des relations, d’une manière ou d’une autre, et de suivre
la procédure suivante concernant la personne avec qui vous avez les émotions
les plus fortes.

1ère étape : les ressentis

Premièrement nous regardons les émotions que vous ressentez envers la


personne. La liste suivante est divisée en 4 groupes : culpabilité – peur –
tristesse – et colère. Vous noterez les émotions automatiques réactives et
négatives. Celles qui vous causent habituellement des comportements défaitistes.
Les déclarations de la liste qui suit sont lues et celles qui sont vraies sont notées
en les entourant d’un cercle.

Dans votre relation avec (la personne), laquelle de ces phrases suivantes est
vraie pour vous, maintenant ou dans le passé ?

1. Je me sens coupable quand je n’ai pas fait ce que (la personne)


attendait de moi
2. Je me sens coupable quand je fais quelque chose qui la (ou le) peine
3. Je me sens coupable quand je n’accepte pas ses conseils
4. Je me sens coupable quand je suis en colère contre elle (ou lui)
143

5. Je me sens coupable quand je la (le) déçois


6. Je me sens coupable quand je la (le) contrarie
7. Je me sens coupable quand je ne fais pas assez pour elle (lui)
8. Je me sens coupable quand je ne fais pas tout ce qu’elle (il) me
demande de faire
9. Je me sens coupable quand je lui dis non

10. J’ai peur quand elle (il) me crie après


11. J’ai peur quand elle (il) est en colère contre moi
12. J’ai peur quand je suis en colère contre elle (lui)
13. J’ai peur quand j’ai dit quelque chose qu’elle ne voulait pas entendre
14. J’ai peur quand elle (il) menace de ne plus m’aimer
15. J’ai peur quand je ne suis pas d’accord avec elle (lui)
16. J’ai peur quand j’essaie de lui tenir tête

17. Je me sens triste quand elle (il) est malheureuse (eux)


18. Je me sens triste quand je sais que je l’ai laisser tomber
19. Je me sens triste quand je ne peux pas lui donner une meilleure vie
20. Je me sens triste quand elle (il) me dit que j’ai ruiné sa vie
21. Je me sens triste quand je fais quelque chose que je veux faire et que je
lui fais de la peine
22. Je me sens triste quand elle (il) n’aime pas mes amis

23. Je me sens en colère quand elle (il) me critique


24. Je me sens en colère quand elle (il) me contrôle
25. Je me sens en colère quand elle (il) me dit comment vivre ma vie
26. Je me sens en colère quand elle (il) me dit comment je devrais me
sentir, penser ou me comporter
27. Je me sens en colère quand elle (il) me dit ce que je dois ou ne dois pas
faire
28. Je me sens en colère quand elle (il) me demande mon emploi du temps
29. Je me sens en colère quand elle (il) essayes de vivre sa vie à travers
moi
30. Je me sens en colère quand elle (il) espère que je vais prendre soin
d’elle (de lui)
31. Je me sens en colère quand elle (il) me rejette.
Vous pouvez trouver d’autres exemples par vous-même en complétant les
phrases : « concernant (la personne), je me sens coupable quand… » et faire
pareil pour la peur la tristesse et la colère.
Vous pouvez aussi utiliser la phrase autrement comme : « quand je ne fais pas
ce que la personne attendait de moi, je me sens…. » et pareil pour les situations
mentionnées au-dessus.
144

2ème étape : les croyances

La seconde liste identifie les croyances qui sont sous jacentes aux ressentis. La
phrase que vous avez lue à la 1ère étape et qui répond le plus émotionnellement,
suivie de « parce que… » amènera à une des croyances suivantes :

Démarrez avec la phrase de la 1ère étape, suivie de parce que…

1. C’est ma responsabilité de la (le) rendre heureux


2. C’est ma responsabilité de faire en sorte qu’il soit fier de moi
3. Je suis tout pour elle (lui)
4. Elle (il) ne peut pas vivre sans moi
5. Je ne peux pas vivre sans elle (lui)
6. Si je lui dis la vérité, ça la (le) tuera
7. Si je lui tiens tête, je la (le) perdrai pour toujours
8. Si je lui dis qu’il me fait du mal, il coupera la relation avec moi
9. Je ne dois pas faire ou dire quelque chose qui la (le) contrarie
10. Les émotions de (la personne) sont plus important que les miennes
11. Ce n’est pas la peine de lui parler parce qu’il n’en sortira rien de bon
12. Si elle (il) veut simplement changer, je me sentirais mieux
13. Je dois prendre responsabilité envers (la personne) pour mes erreurs
14. Si je lui montre juste comment elle (il) me fait du mal, je sais qu’elle
(il) sera différent (e)
15. Elle (il) ne doit pas avoir de contrôle sur ma vie
16. Je ne peux pas l’affronter en face
17. Tous les hommes (femmes) sont comme elle (lui)
18. Parce que ????…. y a-t-il d’autres croyances sous jacents à ces
ressentis ?… (à vous de trouver d’autres questions…)

3ème étape : Voir la connexion

Le ressenti et la croyance sous jacente sont alors répétés comme une phrase
entière : « je me sens coupable quand je fais quelque chose qui l’afflige parce
que je ne dois pas faire ou dire quelque chose qui l’afflige ».

4ème étape : les comportements

Cette étape mène (reliée avec l’étape 3) à un ou plusieurs des


comportements suivants ?
145

1. Tendance à donner raison à (X) sans considérer vos propres


sentiments

2. Ne lui disant pas ce que vous pensez vraiment

3. Ne lui disant pas ce que vous ressentez vraiment

4. Faire comme si tout allait bien entre vous, même lorsque ce n’est pas
le cas

5. Etre faux et superficiel quand vous êtes avec (X)

6. Faire des choses par culpabilité ou par crainte, plutôt que par libre
choix

7. Essayer très fort de le/la faire changer

8. Essayer de lui imposer votre point de vue

9. Devenir le conciliateur entre vous et (X)

10. Faire des sacrifices difficiles dans votre vie pour lui plaire

11. Porter les secrets de (X)

12. Prouver à (X) que vous avez raison.

13. Faire des choses avec lesquelles il (elle) n’est pas d’accord pour lui
montrer votre indépendance

14. Contester (X) pour lui montrer qu’il/elle ne peut pas vous commander

15. Vous retenir pour ne pas être en colère contre lui (elle)

16. L’exclure (X) de votre vie

17. Un autre comportement auquel vous résistez….concernant (X)…


146

Traitements supplémentaires pour les relations toxiques

Ces éléments s’appliquent à une relation intime :

1. Êtes-vous en accord sur ce que vous faites ?


Regardez ce qui se passe dans une relation actuelle. Faites-le en présence de
l’autre personne si possible. Evaluez la situation actuelle honnêtement puis
travaillez ensemble pour aligner ces différents éléments :

• Quel est l’état réel des choses ?


• Quel est l’intention fondamentale de chacun de vous concernant
l’autre ?
• Quel est donc la situation idéale ?
• Quelles objectifs partagez-vous ?
• Etablir un plan global pour atteindre ces objectifs.
• Quelles sont les actions quotidiennes qui seront nécessaires ?

2. Responsable pour quoi ?


Examinez la responsabilité que chacun prend. Avancez en travaillant vers une
pleine responsabilité de la relation, mais n’essayez pas d’être responsable pour
tout, concernant l’autre personne. Pour quoi êtes-vous disposé à être
responsable concernant (l’autre personne) ? Pour quoi n’êtes-vous pas disposé à
être responsable concernant (l’autre personne) ?

3. Y a-t-il de la concurrence ?
Réglez toute question de la concurrence territoriale. Quel sorte de jeu, vous et
l’autre personne, êtes-vous en train de jouer ? Si c’est un jeu, considérez-le en
tant que tel, apprécier le. Y a-t-il quelque chose qui manque pour laquelle il
faut se battre ? Si oui, assurez-vous qu’il y en a assez pour tout le monde
(amour, affection, argent, communication, …).

4. Y a-t-il quelque chose que l’un de vous a besoin de savoir ?


La peine dans une relation résulte habituellement d’un échec dans la
communication, très souvent parce qu’une personne ne sait pas ce que l’autre
pense et donc n’agit pas en conséquence. Trouvez ce que vous ne savez pas et
obtenez une réponse ; demandez à l’autre personne ce dont elle a besoin de
savoir et donnez-le lui.

5. Y a-t-il quelque chose qui est retenue ?


Avec l’autre personne, travaillez les questions suivantes aussi longtemps qu’il
reste quelque chose à trouver. Pour quelqu’un qui a été dans une relation
longue, ce pourrait être BEAUCOUP. Qu’est-ce que (l’autre personne) a fait
147

qui n’était pas acceptable ? Qu’est-ce que (l’autre personne) a manqué de dire ?
Qu’avez-vous fait qui n’était pas acceptable ? Qu’avez-vous manqué de dire ?

6. Les émotions fortes qui remontent loin ?


Retournez au moment où vous vous êtes réunis la première fois et examinez ce
que vous avez trouvé chacun dans l’autre, ce qui était passionnant et ce qui vous
faisait plaisir. Retirez tous les détails et les ressentis en particulier. Si l’autre
personne est disponible, faites-le en même temps, les yeux fermés, et placez-
vous face à face pour vous regarder au moment d’ouvrir les yeux. Transférez
les ressentis dans le présent.

7. Qu’avez-vous appris ?
Redéfinir la relation en tant qu’expérience d’apprentissage. Découvrez ce que,
précisément, chacun pourrait avoir à apprendre de l’autre. Une personne sait
peut-être faire certaines choses mieux que l’autre, une autre arrive à tolérer plus
facilement, une autre encore sait apprécier plus aisément. Qu’avez-vous à
apprendre de l’autre ?

8. Où êtes-vous d’accord ?
Découvrez sur quoi, en fait, vous êtes d’accord, ce que vous voyez de la même
façon, des centres d’intérêts communs, des choses pour lesquelles vous avez les
mêmes sentiments et qui provoquent les mêmes réactions. Réalisez combien
vous avez de terrain d’entente en commun pour construire.

9. Communication retenue ?
Qu’est-ce que vous voulez dire à l’autre, mais pour quelque raison que ce soit,
vous ne pouvez pas le dire ou vous ne le dites pas ? Pourquoi ? Imaginez de les
dire réellement à l’autre personne, puis faites-le à haute voix et imaginez la
réponse.

10. Qu’aimez-vous et que n’aimez-vous pas ?


Qu’aimez-vous chez l’autre et qu’est-ce que vous n’aimez pas ? Est-ce que
l’autre personne doit être parfaite pour que vous l’aimiez ? Êtes-vous parfait ?

11. Qu’est-ce qui est nécessaire et voulu ?


Demandez honnêtement à l’autre ce qu’il veut réellement. Dites lui ce que vous
voulez ou ce dont vous avez besoin. Sans aucun argument ou discussion,
trouvez simplement ce que l’autre aimerait.
12. Parlez honnêtement ?
Réunissez-vous et dites chacun à l’autre ce que vous voulez vraiment dire à
propos de l’autre. Essayez de rester dans ce qui est ressenti personnellement des
deux côtés. Continuez jusqu'à ce que chacun apprenne à respecter ce que l’autre
dit et commence à mieux le comprendre.
148

13. Des Secrets ?


Examinez ce que chacun de vous garde en secret de l’autre. Les secrets ont
tendance à croître et à faire éloigner les parties l’une de l’autre. Découvrez à
quoi on ne fait pas face, pour quoi on ne prend pas de responsabilité. Y a-t-il
quelque chose que vous ne diriez jamais à l’autre ? Gardez-vous des secrets ?
Pourquoi ?

14. Y a-t-il des co-dépendances ?


Chaque personne doit examiner les responsabilités qu’ils ont abandonnées ou
des secteurs dans lesquels ils se sont retirés en étant dans la relation. Ne pas
s’occuper des amitiés, par exemple, parce que « l’autre s’en occupe ». La
relation vous permet de ne pas vous occuper de quoi ? Eprouve-t-on un
ressentiment à cause de ceci ?

15. Cherchez-vous à avoir raison ?


Recherchez les idées fixes sur ce qui est exact. Comment pensez-vous que devait
être cette relation ? Avec quel principe fonctionnez-vous ? Quel logique
utilisez-vous ? Etes-vous en train d’avoir raison en mettant l’autre dans son
tort ?

16. Êtes-vous différent ?


Quelles similarités existent entre vous et l’autre personne ? En quoi êtes vous
différent ? Quelles qualités possède l’un d’entre vous que l’autre ne possède
pas ? Comment pouvez-vous tirer des avantages de ces différences pour vous
compléter plutôt que d’entrer en conflit ?

17. Parlez de vous-même ?


Considérez les plaintes que vous pourriez avoir contre l’autre personne comme
quelque chose que vous pourriez trouver en vous. Trouvez les parts de vous-
même qui correspondent. Ceci est un phénomène très courant, ce qu’on n’aime
pas ou n’accepte pas chez un autre est vraiment ce qu’on n’aime pas ou
n’accepte pas de soi-même. On ne peut pas le changer chez l’autre personne,
mais on peut le changer en soi-même, une fois qu’on a trouvé cette part de soi.

18. Permettez-vous des changements ?


Examinez votre volonté de permettre à l’autre personne de changer. Parfois les
différentes parties dans une relation essayent de garder l’autre personne comme
elle était avant, ou comme dans leurs propres idées et espérances. Si l’autre
personne change soudainement ils ne s’aiment plus autant. Cela n’est pas très
logique. Essayez donc d’augmenter la tolérance par rapport aux changements
quand c’est possible. Trouvez les qualités fondamentales que vous aimez chez
l’autre, mais libérez-vous de toutes idées fixes sur des comportements et
149

circonstances requises. Considérez : «Quels changements permettriez-vous à


(l’autre personne) de faire ? »

19. Et à l’avenir ?
Visualisez comment vous voudriez que la relation soit à l’avenir. Vérifiez si
c’est vraiment réaliste, ou si ce n’est qu’un rêve abstrait. Faites-lui faire demi-
tour dans le présent. Comment pouvez-vous faire pour que cela se produise ?
150

Le Dilemme

Rire, c’est risquer de passer pour un imbécile

Pleurer c’est risquer de passer pour un sentimental

Prendre soin d’une autre personne, c’est risquer l’implication

Exprimer ses sentiments c’est risquer le rejet

Exposer ses rêves devant une foule c’est risquer la raillerie

Aimer c’est risquer de ne pas être aimé en retour

Faire face à des difficultés accablantes c’est risquer l’échec

Mais des risques doivent être pris parce que


le plus grand danger dans la vie est de ne rien risquer

La personne qui ne risque rien, ne fait rien, n’a rien, n’est rien

On peut éviter la souffrance et les peines,


mais on ne peut pas apprendre, ressentir, changer, croître, ou aimer

Enchaîné par ses certitudes, il est esclave, Il a renoncé à sa liberté

Seulement la personne qui prend des risques est LIBRE


151

Leçon 4
E
Concentration et Méditation
Sujet : Exercices pour les yeux (de Bates)
Développement de l’imagerie visuelle avec les
techniques de Bates
Les techniques de Bates sont incluses dans ce cours parce qu’elles améliorent
efficacement l’imagerie visuelle et réduisent le « bruit » mental et les
distractions. Bien que Bates, un oculiste, ait été concerné par l’amélioration de
la vue, il s’est bien vite rendu compte que ces exercices avaient également les
effets suivants :
• La relaxation
• L’accroissement de la conscience
• La réduction de l’inquiétude
• La facilitation de l’apprentissage
• L’amélioration de la mémoire

En testant les yeux, Bates a remarqué que lorsqu’une personne ment, ceci cause
un changement soudain de la focalisation des yeux qui dure quelques secondes,
puis revient à la normale. Ceux qui mentent compulsivement – à eux-mêmes ou
à d’autres – seront souvent chroniquement myope. L’acte du mensonge – une
fonction de la partie gauche de cerveau – exige qu’on forme des images
mentales qui sont en désaccord avec la réalité. Ce conflit cause la tension dans
la musculature des yeux qui a un effet sur la vue.

Bates a également noté que nous pouvons rappeler et imaginer le noir seulement
quand l’esprit est détendu. Plusieurs des exercices d’amélioration de la vue
décrits par Bates augmentent ces capacités parce qu’ils réduisent la tension dans
le système optique et calment l’esprit, permettant un champ visuel intérieur
noir. Ceci est un atout valable car la visualisation exigera alors moins d’effort et
la concentration est facilitée.

Ceux qui ont des difficultés pour la visualisation tendent à faire beaucoup moins
de mouvements d’œil que la normale quand ils regardent les objets et les
visages autour d’eux. Ils sont habituellement « cerveau-gauche dominé » et la
152

communication est faible entre les côtés gauches et droits du cerveau. Leur
mémoire visuelle est également touchée.

Ceux qui visualisent bien quand ils regardent leurs environnements, et des
visages en particulier, tendent à tracer les contours et traits, vont rapidement
d’un point à un autre. Ils peuvent créer plus facilement, en visualisant les choses
qu’ils veulent réaliser et en les comparant avec leur réalité actuelle, permettant
aux idées de couler plus aisément. Il est également plus facile de confronter et
contrôler des souvenirs traumatiques.

La cause de la tension et de l’inquiétude qui empêche ces capacités peut avoir


plusieurs origines psychologiques mais ceci ne doit pas nécessairement nous
concerner dans l’immédiat, puisque les exercices de Bates nous fournissent le
moyen d’aider à détendre les yeux.

Les exercices suivants sont à faire très souvent. Faites le premier exercice pour
vous familiariser, puis passez au prochain, etc.. Revenez ensuite à l’exercice 1
avec lequel on pourra maintenant arriver à une plus grande compétence. Cette
méthode de revenir aux premiers exercices s’appelle une approche « cyclique »
et tous les exercices d’VIVRE CONSCIEMMENT sont pratiqués de cette façon.

Exercice 1 : Le « Palming »

1. Couvrez-vous les yeux avec les mains, sans mettre de la pression sur les
globes oculaires. Les paupières doivent rester ouvertes.

2. Relaxez les yeux en regardant un objet éloigné imaginaire. Puis, imaginez le


noir pur, sur un champ de vision aussi large que possible.

Au début cet exercice est plus facile à faire dans une pièce sombre. Si vous avez
des difficultés à imaginer le noir pur, faites les étapes A, B et C ci-dessous. On
échoue dans la visualisation du noir soit parce qu’on ne peut pas voir le noir en
regardant des objets noirs, soit parce qu’on force le système optique en essayant
de visualiser. L’important est de ne pas essayer, mais de laisser faire.

A. Regardez un objet noir pendant environ 5 secondes. Fixez l’objet avec vos
yeux. Plus l’objet est petit, plus il semblera noir. Puis couvrez-vous les yeux
avec les mains et rappelez-vous l’objet. Au début vous pourrirez peut-être
vous le rappeler pendant quelques secondes. Quand l’image est perdue,
découvrez les yeux et regardez l’objet noir encore. Ceci est à répéter jusqu’à
ce que vous puissiez vous rappeler le noir à volonté. Quand vous pouvez
vous rappeler l’objet et tenir une image aussi longtemps que vous le voulez,
153

vous pourriez reproduire l’image autant de fois que nécessaire pour couvrir
la totalité de votre champ visuel.

B. Rappelez-vous une couleur en une nuance aussi intense que possible.


« Rappelez-vous le rouge » etc. Si nécessaire, examinez un exemple
physique de la couleur avant de la visualiser. Puis rappelez-vous une autre
couleur. Commencez lentement, en augmentant graduellement la vitesse à
laquelle vous vous rappelez les couleurs jusqu’à une par seconde. Ne vous
attendez pas à réussir instantanément. La plupart des exercices mentaux
exigent des entraînements considérables afin de casser les habitudes et
modèles de comportement fixés pendant une vie entière.

C. Observez un morceau de craie blanche inutilisée pendant environ 5 secondes.


Couvrez-vous les yeux et imaginez la craie blanche sur un fond noir. Plus
vous imaginez la craie blanche, plus le fond deviendra noir. Quand l’image
diminue, ouvrez les yeux et observez encore. Cet exercice est à répéter
jusqu’à ce que vous puissiez imaginer le blanc à volonté. Quand la craie
blanche peut être visualisée parfaitement, le fond noir sera si noir qu’il serait
impossible de se rappeler un noir plus noir les yeux fermés, ou d’observer
quelque chose plus noir les yeux ouverts. Quand vous pourrez faire l’étape
C, l’étape A sera plus facile à faire et vous pourrez retourner pour faire les
deux étapes du « palming ».

On ne peut pas produire une image exacte dans l’esprit, à moins que celui-ci ne
soit complètement détendu. D’autre part, si vous pouvez vous rappeler une
image réaliste de quelque chose de déjà vu, senti ou entendu, votre esprit sera
plus calme. Dans ce cas, quand vous fermerez vos yeux vous verrez le noir pur.
L’écoute et la visualisation sont des compétences parentés. En effet, on a appris
aux guerriers Samouraïs japonais que pour bien visualiser, ils doivent apprendre
à écouter. Pour bien écouter ou visualiser l’esprit doit être détendu. Donc,
apprendre à visualiser vous aide aussi à écouter, et apprendre à écouter vous
aide à visualiser.

Exercice 2 : L’objet noir


Parfois dans la journée rappelez-vous un objet noir. Quand l’esprit est sous une
contrainte, ceci peut être très utile. Ne vous forcez pas à vous rappeler la petite
zone noire, laissez la revenir à l’esprit. Vous êtes détendu et calme. Avec la
pratique, ceci deviendra plus facile : L’image deviendra plus noire et l’esprit
plus détendu.
S’il n’est pas facile pour vous de vous rappeler, c’est parce que votre esprit
n’est pas calme et une période de « palming » serait utile. On pourrait
154

également se souvenir d’une tentative précédente réussie de voir le noir et ceci


provoquera l’état détendu correspondant.

Exercice 3 : Regardez
Une personne qui visualise bien fait constamment beaucoup de petits et rapides
mouvements d’œil sans heurt, tandis qu’une personne qui visualise mal fait des
mouvements d’œil lents et saccadés. Cet exercice aide à améliorer la
visualisation par un entraînement des mouvements d’œil.

Dans cet exercice, vous commencez en regardant devant puis vous jetez des
coups d’œil sur des objets placés tout autour de la pièce. Bougez la tête un
minimum, l’accent doit être sur le mouvement des yeux. Ne déplacez pas
simplement les yeux, vous devez aussi regarder. Pour vérifier, re-visualisez à
chaque fois l’objet sur lequel vous avez jeté un coup d’œil.

Sélectionnez les objets au hasard, près et loin, à gauche, à droite, en haut, en


bas etc. … Quand vous pouvez bien faire ceci, vous pouvez accélérer et
sélectionner plus d’objets, jusqu’à ce que toute la pièce soit incluse. Le même
exercice peut être répété dehors.

Exercice 4 : près – loin


Dans cet exercice on décale l’attention de quelque chose de près à quelque chose
de loin. L’accent est sur la focalisation plutôt que sur le mouvement d’œil.
Installez-vous assis ou vous pouvez voir deux objets en même temps : l’un placé
tout près, à environ trente centimètres de distance, et l’autre placé à environ
cinq mètres (rapprochant l’infini pour des buts pratiques). Les objets sont
alignés au centre de votre champ visuel, de sorte qu’il soit facile de se
concentrer sur l’un ou l’autre dans décaler le regard fixe.

Alternez le regard entre l’objet près et l’objet lointain aussi vite que possible.
Quand vous regardez l’objet près, l’objet lointain sera flou et vice-versa.
Commencez à une alternance par seconde et accélérer graduellement jusqu’à
trois fois par seconde. Quand vous avez pratiqué ces exercices et que vous êtes
arrivé à une certaine compétence, remarquez comment ceci reporte à vos
mouvements d’œil habituels et au sentiment de tension des yeux. S’ils
fonctionnent bien pour vous, intégrez les dans votre nouvelle vie.
155

LECON 5
A
Exercices pour la pensée
Thème : résolution des problèmes V
Résultat : A – I – C Avantages, Inconvénients,
Conséquences : décider du meilleur moyen d’agir.

Si vous avez besoin de savoir si la solution à un problème est probablement


efficace, une méthode simple mais efficace est d’examiner la solution en termes
de conséquences probables. C’est basiquement la technique du « pour et du
contre », utilisée depuis le début mais appliquée de façon analytique.
Quels sont les bons côtés de votre décision ? Quels sont les points
positifs : les « pours » !
Quels sont les mauvais côtés de votre décision ? Quels sont les points
négatifs : les « contres » !
Quelles sont les conséquences de votre décision ? Quelles sont les
implications, quels facteurs intéressants en résultent-ils ?
AIC est un outils de base pour décider. C’est similaire avec « l’analyse du
champ de force » mais, alors que « l’analyse du champ de force » est le fait de
déterminer l’équilibre entre intentions et contre-intentions pour résoudre un
problème, AIC est centré sur la prise de décision et ajoute l’élément additionnel
de considérer les conséquences supplémentaires.

Quand vous êtes face à une décision difficile à prendre, dresser simplement un
tableau avec les avantages, les inconvénients et les conséquences de cette
décision. Dans la colonne des avantages, écrivez tous les points positifs de
l’action. Dans la colonne inconvénients, écrivez tous les points négatifs. Dans la
colonne conséquences, écrivez toutes les multiples implications de l’action,
quelles soient positives ou négatives.
Par exemple : on a demandé à une classe d’enfants âgés de 11 ans, ce qu’ils
pensaient de l’idée d’être payé 20$ par semaine pour aller à l’école. Tous
étaient très favorables et disaient tout ce qu’ils pourraient faire avec cet argent :
acheter des bonbons et des BD etc. …
156

Ensuite, ils ont regardé l’idée encore une fois, en utilisant AIC. Les avantages
étaient comme ceux dits précédemment mais ils ont aussi reconnu qu’il y avait
quelques inconvénients :
• Les garçons les plus âgés pourraient attaquer les plus petits et
prendre leur argent.
• Les parents seraient moins enclin à leur donner de l’argent de poche.
• L’école pourrait être obligée d’augmenter le prix des repas.
• Et … d’où viendrait l’argent?
• Il y aurait moins d’argent pour payer les profs et d’autres choses
encore…
Il y avait aussi des conséquences :
Est-ce que l’argent serait donné si les devoirs n’étaient pas faits ?
Est-ce que les étudiants plus âgés recevraient plus d’argent ?
A la fin de cet exercice, la plupart des élèves ont revu leur décision. Comme le
résultat d’une pensée plus analytique, ils ont obtenu une plus large perception.
Vous pouvez aussi donner à chaque item un score subjectif, plus ou moins, de 1
à 5. Par exemple : « devrais-je habiter dans la ville où je travaille ? J’ai déjà
décidé que je voulais le faire (je me sentirais indépendant de mes parents et je
pourrais avoir de nouvelles relations après plusieurs échecs.
Maintenant, regardons de plus près les conséquences :
AVANTAGES INCONVENIENTS CONSEQUENCES
Pas de gaspillage de Davantage de pollution (-1) Plus facile de rencontrer
temps et d’argent dans les Vendre mon appartement (-2) une nouvelle partenaire
trajets (+2) Les appartements sont plus chers (- (+5)
3)
Faire des heures supplémentaires Plus probable d’obtenir une
(+2) Voir moins souvent la campagne (- promotion (+2)
2)
Il me serait plus facile de voir mes Je peux me sentir coincé en ville (-
meilleurs amis (+3) Trouver une nouvelle maison pour 1)
mon chien (-4)
Plus facile d’aller au théâtre etc. Mes parents ne vont pas être très
…(+3) faire des études à l’université contents (-2)
(+5)
Peut-être je perdrai le contact avec
mes amis d’ici (-1)

+ 15 - 12 +3

Total = + 6 Oui, c’est le moment de déménager. Essayez d’analyser une


décision que vous avez besoin de prendre avec la méthode AIC.
157

LEÇON 5
B
Une vie de qualité supérieure
Sujet : l’estime de soi, facteur clef dans le
développement personnel

Qu’est-ce que l’estime de Soi ?


L’estime de soi est une façon d’Etre, de penser, de ressentir et d’agir qui
implique d’accepter de croire et d’avoir confiance en soi. Quand vous vous
acceptez, vous pouvez vivre confortablement avec vos forces et vos faiblesses,
sans auto-critique excessive.

Quand vous vous respectez en tant qu’Etre Humain unique, vous reconnaissez
votre propre dignité et votre propre valeur. Vous vous traitez bien, de la même
façon que vous traiteriez quelqu’un d’autre que vous respectez.

Avoir confiance en soi signifie que vos désirs, croyances, comportements et


ressentis sont assez consistants pour vous donner un sens intérieur de continuité
et de cohérence, malgré les changements et les défis dans votre vie.

Croire en soi signifie que vous méritez de réussir et – ceci est basé sur vos
compétences passées et vos ressources actuelles – vous avez une telle confiance
en vous que vous pouvez satisfaire vos besoins et vos aspirations les plus
profonds et atteindre vos buts.

Une vérité fondamentale à propos de la confiance en soi est que ça vient de


l’intérieur. Quand la confiance en soi est en baisse, la carence crée un sentiment
de vide que nous essayons de combler – souvent de façon compulsive – en nous
attachant à quelque chose ou à quelqu’un qui nous rassure et nous renvoie une
image positive de nous-même, au moins de façon temporaire. Quand ce
phénomène devient désespéré, répétitif ou automatique, vous êtes dépendant.
Fréquemment, cette dépendance se substitue à de saines relations. Cela peut
aussi se substituer à vos propres ressentis et sentiments. Un sentiment de
contrôle ou de pouvoir peut aussi remplacer une sensation de confiance et de
force.
158

Exemple : une relation avec un ami ou un membre de la famille. Cette personne


a un ascendant sur vous et lorsqu’il vous complimente de quelque chose que
vous avez dit ou fait, vous allez bien et lorsqu’il est en colère contre vous, vous
allez mal. Vous dépendez de ses propres humeurs, non des vôtres.

Quelle différence fait la confiance en soi ?

Quand nous avons une grande confiance en soi, nous nous sentons bien. Nous
sentons que nous contrôlons notre vie et que nous sommes réceptifs et
ingénieux. Nous sommes capables de faire des choix dans notre vie. Nous nous
sentons puissant, créatif et confiant et nous pouvons « provoquer les
événements » dans notre vie.

Nous pouvons réaliser notre plein potentiel en intégrant nos compétences et


savoir-faire en équilibre et de façon harmonieuse. A chaque expérience nous
amenons notre être entier à intégrer toutes nos facultés. Cette approche
holistique nous décrit comme existant simultanément sur les plans : spirituel,
mental, émotionnel et physique, et, nous nous servons de tous ces aspects à
chacune de nos expériences. Par exemple, quand vous rencontrez une nouvelle
personne, vous portez avec vous vos expériences spirituelles à l’intérieur de
votre conscience, votre connexion avec les forces de la vie, et vos ressources
créatives. Votre énergie mentale est composée de compréhension, d’empathie,
de perception et de communication. Votre énergie émotionnelle est exprimée
par vos sentiments à propos de ce qui arrive et votre énergie physique vous
permet de participer activement.

Comme nous le savons tous, les expériences peuvent être subjectivement bonnes
ou mauvaises. Une bonne expérience a lieu quand elle a été créative – aux
niveaux des énergies spirituelles, mentales, émotionnelles, physiques, exprimées
de façon équilibrée – et ceci augmente la confiance en soi. Vous vous sentez à
l’aise et capable de faire en sorte que les choses arrivent. Vous exprimez votre
choix et créez l’expérience ; vous ressentez que vous contrôlez votre destinée ;
vous vous sentez bien.

Une mauvaise expérience où vous avez souffert d’une certaine façon, tend à
réduire votre confiance en soi. Si vous sentez que vous n’avez pas le choix, si
vous vous sentez « piétiné » ou une victime, vous vous sentez mal à l’aise et en
dehors du contrôle de votre vie. Les choses vous arrivent ou ne vous arrivent
pas, c’est tout. Vous vous sentez mal.
159

Conscience créatrice
Conscience de la victime

Concept positif de soi Concept négatif de soi


S’aimer soi-même Ne pas s’aimer
Haute estime de soi Basse estime de soi

Capacité à SE différencier de son Croire que « JE suis mon


comportement (ne pas confondre les comportement »
valeurs intrinsèques de l’individu avec
ses capacités ou ses manques)

Elargir sa vision du monde Une vision du monde limitée

Un style de vie basé sur l’action (agir) Un style de vie basé sur la peur
(réagir)

Aimer sortir, avoir des objectifs Inhibé ou compulsif


Clair, honnête interactif Confus, malhonnête
Créatif et flexible Inflexible
Peut dire « NON » Ne peut pas dire « NON »
Peut accepter les critiques Ne peut pas accepter les critiques

Peut donner un retour positif Critiquer en jugeant

Croit : « JE fais en sorte que les choses Croit : « les choses m’arrivent tout
arrivent » simplement »

Acceptation, responsabilité, force Négation, culpabilité, souffrance


Ressent de l’intérêt, de l’enthousiasme, Ressent de l’ennui, de l’embarras, de la
de l’esthétique, de la joie de vivre colère, de la honte, du ressentiment, de
l’envie, de la peur, des reproches, de
l’apathie…
160

Quand nous réagissons face à des circonstances particulières, nous pouvons le


faire soit dans un état de conscience créatif, soit comme une victime. Si vous
réagissez dans un état de conscience créatif, vous agissez d’après ce que vous
êtes maintenant et non pour ce que vous faites ou ce que vous avez fait. Votre
sens des valeurs ne dépend pas d’avoir un travail important ou d’avoir des
choses de grande valeur financière ou d’être intelligent. La valeur personnelle
n’a rien à voir avec un statut social ou un QI ou ne jamais faire d’erreur.
Autrement dit, vous n’avez pas moins de valeur si vous ne pouvez pas faire
quelque chose ou si les choses ne vont pas comme vous voulez. Cette idée d’une
valeur intrinsèque est la force sur laquelle est basée la véritable confiance en
soi. Nous avons démontré que la compétence et la fierté augmentent la
confiance en soi mais ont besoin d’être basées sur des fondations solides ou
l’incompétence et la critique ne peuvent pas ébranler la valeur intrinsèque de
l’individu.

Cette façon de voir le monde est qu’elle permet la créative expérience de choix.
Nous sommes libres d’initier le changement et pouvons nous réjouir d’une
action basée sur un style de vie dans lequel nous sommes capables de
communiquer clairement nos besoins. Un tel comportement renforce notre
confiance en soi.

Sans un sens des valeurs, nous avons une vue du monde limitée qui nous offre
peu ou pas de choix. Ceci crée un style de vie réactif dans lequel nous sommes
toujours en train de demander l’approbation des autres avant d’agir. Un style de
vie basé sur la peur a pour résultat une communication qui n’est pas claire et
des ressentis d’amertume, de colère et d’irresponsabilité en rejetant la faute sur
l’autre. A ce moment là, le manque de confiance en soi est renforcé.

Améliorer l’estime de Soi

Peut-être savez-vous comment vous intérioriser, vous sentir relaxé et ingénieux,


mais vous ne savez pas comment rendre cette expérience dans le monde matériel
et réel. Autrement dit vous pouvez vous reconnecter avec votre Etre intérieur
mais vous ne pouvez pas facilement agir sur cette connexion – vous pouvez
imaginer et être inspiré mais vous ne pourrez pas mettre ceci en application.

Peut-être pouvez vous agir spontanément et de façon juste mais ne pas sentir
qu’il y a un plus dans votre vie que ce qui apparaît devant vos yeux. Dans ce
cas, vous êtes en train de trouver cela difficile de connecter ceci à vos buts et
aspirations. Vous êtes peut-être émotionnellement conscient et sensible aux
ressentis des autres. Si c’est le cas, vous êtes en contact avec vos émotions mais
est-ce que ceci fonctionne pour vous ? Pouvez-vous mettre vos émotions entre
parenthèse et être capable de penser clairement et d’agir de façon appropriée ?
161

Peut-être êtes-vous très bon pour comprendre les idées et penser rationnellement
mais que vos pensées restent dans votre tête et que vous n’êtes pas capable de
les mettre en pratique. Ou peut-être que vous trouvez difficile d’exprimer vos
émotions clairement dans certaines circonstances.

Un juste équilibre entre la pensée, l’émotion et l’action est la clef de la


créativité et quand nous agissons avec une conscience créative, nous sommes
dans une grande confiance en Soi. Dans cette leçon, nous regarderons un de ces
principaux facteurs :

Se connecter à son MOI intérieur !

Dans la prochaine leçon nous ajouterons 3 autres facteurs :

• Etre responsable de ses pensées


• La liberté d’exprimer ses émotions
• Mettre une intention en action

Se connecter avec son Moi intérieur :

Nul doute que quelquefois nous agissons sous l’inspiration – pour faire ou dire
quelque chose – Il y a une extraordinaire énergie et une grande clarté qui
accompagnent ceci. Vous vous sentez excité et impatient de commencer et tout
semble possible. Mais rendre cette inspiration pratique et effective peut vous
ramener brusquement à la réalité. L’esprit rencontre la résistance de la
matérialité et l’inspiration diminue. Nous retombons dans les habitudes, les
pensées limitées et les modèles de comportement. Les nouvelles perspectives
deviennent alors obscures. Mais si nous pouvons maintenir une connexion
spirituelle en l’intégrant avec le mental, l’émotionnel et tous les aspects de notre
personnalité, nous pouvons agir et expérimenter notre potentiel actif.

Comme nous connaissons et faisons confiance à notre conscience intérieure et


intuitive, ceci produit une pensée claire qui illumine les endroits où nous avons
des blocages en jetant de la lumière sur les modèles de pensée et les
comportements qui sont vus maintenant comme étant inappropriés. Il devient
alors plus facile de prendre des décisions et d’agir spontanément. En d’autre
terme, si nous perdons le contact avec la source créatrice qui est notre Moi
intérieur, nous nous identifions avec les pensées négatives et les modèles de
comportement émotionnel négatif. Nous ne pouvons pas les voir pour ce qu’ils
sont puisque nous sommes eux.

A l’extrémité de ce spectre, nous voyons la conscience individuelle des gens


avec un manque de confiance en eux-mêmes, qui se cachent ou font des
162

activités de façon frénétique ou au contraire, se retirent. Imaginez-vous dans les


situations suivantes :
• Vous êtes à une soirée et vous ne connaissez personne, sauf la
personne qui vous a invité !
• Vous avez retourné un vêtement qui est déchiré tout au long de la
couture. L’assistant du magasin vous dit qu’ils ont une politique de
« non retour » !
• Votre docteur est évasif pour répondre correctement à vos questions !
Dans chaque cas, que feriez-vous ? comment vous sentez-vous ? que penseriez-
vous ? (pensées qui sont la base des émotions). Que serait-il souhaitable de
faire ?
Quand nos désirs profonds informent nos pensées et nos émotions, alors nous
nous approchons de notre propre vérité et ceci augmente notre confiance en Soi.
Quand nos désirs profonds sont submergés par nos pensées distordues et nos
émotions douloureuses, alors nous sommes en conflit avec nous-même et notre
confiance en Soi est plus faible.

Se connaître Soi-Même :
Essayez de vous ménager du temps chaque jour pour satisfaire uniquement vos
propres besoins et votre propre plaisir personnel. Ceci peut inclure de faire ce
cours ou peut-être d’être avec d’autres personnes mais c’est pour VOUS. La
volonté de prendre soin de Soi joue une part vitale dans le développement de
votre état d’Etre. Comme vous commencer de regarder vos propres besoins et
d’arrêter de jouer la victime quand les autres vous demandent de faire quelque
chose, vous serez traité avec plus de respect et gagnerez plus de confiance en
vous. Particulièrement quand vous faites des exercices « d’aller à l’intérieur de
vous-même » ceci demande que vous rompiez votre identification avec les
relations mondaines. Vous allez au-delà de vos pensées, émotions et désirs.
Vous aurez trouvé que le mental « bavarde » et vous essaierez de le stopper ;
vous avez commencé d’être un observateur détaché et l’identification
commencera à s’effacer. N’oubliez jamais que ce à quoi vous résistez, persiste !
Quand nous sommes vraiment nous-mêmes, sans la barrière du mental en train
de discuter et de ressentir des émotions négatives, il est plus facile de faire une
connexion directe entre Nous, notre Etre spirituel et le monde autour de nous.
Ceci est une belle expérience, une expérience de la vérité. N’avez-vous jamais
été totalement absorbé par un projet, une peinture, un morceau de musique, un
paysage ?. Le mental devient concentré et vous vous sentez comme UN avec le
monde.
163

Un changement de conscience – réveil – peut être déclenché par de telles


choses, comme un rêve, un souvenir, une odeur évocatrice, tomber amoureux,
avoir peur etc. … Il est seulement nécessaire de laisser « partir » nos défenses
(nos idées fixes ou nos préjugés par exemple) et que nous pouvons expérimenter
quelque chose plus intensément comme si c’était la première fois, à un nouveau
moment. Pouvez-vous vous rappeler aussi une expérience où vous étiez
connecté et la ressentir encore.

Pour expérimenter la connexion plutôt que la séparation, nous avons besoin de


briser tous les attachements à nos pensées et nos désirs, et ainsi apprendre à
suspendre notre jugement. Il est possible de se connecter et d’expérimenter cette
connexion spirituelle quand vous le voulez, quelque soit ce que vous êtes en
train de faire. Avec les techniques de « rappelez-vous » de Gurdjieff, nous
adoptons chaque jour le rôle de témoin. Ce témoin observe tout ce que vous
faites mais n’évalue pas. Il ne juge pas vos actions (rappelez-vous, vous n’êtes
pas vos actions). Par exemple, vous pourriez manger un cake au chocolat et être
contrarié après l’avoir mangé. Le témoin (quand cela arrive), noterait : « il est
en train de manger un cake et il est contrarié de l’avoir fait ». Le témoin est
dépassionné et ne prend pas ombrage de ce que vous faites, pensez ou ressentez
mais simplement il note.

Bien entendu, comme d’arrêter les pensées c’est plus facile à dire qu’à faire.
Vous pourriez être en train de conduire et le témoin le note. Vous êtes satisfait
et c’est noté également. Soudain, quelqu’un vous coupe la priorité à droite et
vous « freinez à mort ». Vous oubliez le témoin (qui n’est autre que vous-
même) et immédiatement vous vous identifiez avec vos émotions de colère et de
frustration. Bien plus tard vous vous rappellerez que vous tentiez d’être le
témoin. Mais, avec la pratique, vous trouverez qu’il est possible de se
« réveiller » au milieu d’un drame et d’observer qu’une part de vous-même est
accrochée à une émotion ; vous mesurerez alors ce que vous avez appris, à
savoir que vous n’êtes pas vos émotions, vous avez différencié votre propre
Moi, l’Etre spirituel qui a une valeur intrinsèque et ne peut pas être jugé de la
même façon que les comportements émotionnels peuvent l’être. Et, parce que
vous arrêtez de porter un jugement sur vous, vous remarquerez que cela
s’applique aux autres et vous pourrez ainsi cesser de les juger.

Vous remarquerez que, comme vous dramatisez divers pensées, émotions ou


comportements, c’est comme si vous étiez une personne différente à ce moment
là, d’autres petites personnalités qui viennent et s’en vont, mais habituellement
réactives, en accord avec des modèles de comportement plutôt que
consciemment.
164

Combien de « VOUS » y a-t-il à l’intérieur de vous ? vraiment beaucoup !


jusqu’à l’heure du déjeuner aujourd’hui, vous avez été gentil, sérieux, ennuyé,
fatigué, distrait, désireux de quelque chose, et avez eu de brefs intentions et
objectifs envers les autres ou des idées à propos de ce que vous voulez ou ce que
vous ne voulez pas. Vous avez pu agir comme quelque personne que vous
admirez ou non ou comme d’autre avec qui vous ne voulez pas. Vous avez pu
agir comme quelque personne que vous admirez ou non ou comme d’autre avec
qui vous ne voulez pas être associé. Et encore de nombreuses façons d’être…
Chaque sous-personnalité est quelqu’un à part entière et quelques unes d’entre
elle peuvent jouer un rôle majeur dans le personnage. Qui vous pensez être peut
même actuellement être une sous-personnalité et non pas votre essence réelle.
Gurdjieff nous indique que quelquefois un « SOI » fait quelque chose et l’autre
« SOI » pense que c’était stupide. Par exemple une part de vous achète une
voiture le matin et une semaine plus tard quand vous recevez le relevé bancaire,
vous vous demandez pourquoi vous l’avez achetée. Nos personnalités sont
nombreuses et éphémères et toutes évaluent et jugent, ont une foule de
croyances, de pensées irrationnelles, des mauvaises intentions et des émotions
douloureuses attachées à elles. Chacune est actuellement une solution pour les
problèmes passés, retenue et rejouée dans le présent.
Stopper ce manège incessant d’identification avec la technique de « rappelez-
vous », c’est nous donner une liberté intérieure. Manier complètement cet état
est de l’ordre de la « Méta programmation » mais le « rappelez-vous » aide
certainement.
Pouvez-vous vous rappeler en train de faire quelque chose pour laquelle vous ne
pouvez pas vous pardonner. Peut-être vous avez dit quelque chose ou fait
quelque erreur et que vous vous sentez coupable à propos de cela. Ces ressentis
perpétuent le manque de confiance en Soi ; ils ne servent pas de but en soi si ce
n’est de donner raison à ces sub-personnalités (les Vous) qui étaient concernées.
Nous nous jugeons sévèrement ! avons-nous besoin de nous prendre tant au
sérieux ou pouvons-nous nous donner un peu de repos.
Pratiquer le « témoin », oublier le témoin et se rappeler encore peut être
agréable et instructif. Cela ajoute du piment à la routine. Plus nous utilisons
cette technique, plus nous obtenons de puissance. Chaque personnalité reflète un
lien avec un désir, un ressenti ou une pensée. Ce sont nos liens avec le monde
matériel. En jouant le rôle du témoin, nous pouvons désapprouver ces
« NOUS » et ainsi, arrêter de s’identifier à eux. Quand nous expérimentons
notre spiritualité, nous reconnaissons notre vraie place dans le monde et nous
savons que nous avons notre propre rôle vital à jouer. Ce sentiment de vraiment
appartenir à quelque chose nous donne une valeur qui augmente notre confiance
en Soi.
165

Leçon 5
C
Psycholinguistique
Sujet: Synchronisme et Initiative
Synchronisme – la façon cachée d’influencer

Avez-vous déjà soupçonné que certaines personnes prospères semblent avoir une
manière de communiquer et d’influencer les autres - ce qui semble défier toute
explication et parfois même toute croyance. Pourtant, il semble que, malgré les
exclamations, il y ait quelque chose, comme si ces personnes possédaient une
qualité intrigante. Je me rappelle comment j’ai été mis en contact avec certaines
informations et je me suis creusé les méninges à ce sujet pendant plusieurs
années, alors que je trouvais de nouvelles évidences, ce qui ajoutait au mystère,
jusqu’à ce qu’une explication valable soit découverte.

Je me rappelle avoir lu une histoire intrigante à propos d’un magicien


britannique, Alistair Crowley. Il a démontré une technique à quelqu’un qui
l’observait. Un étranger marchait dans la rue et Crowley le suivait. Au début, il
imitait ses mouvements et ensuite, très soudainement, Crowley est tombé par
terre et l’étranger qui marchait devant lui, ne sachant pas apparemment ce qui
se passait derrière, lui aussi tomba au sol. L’événement n’a pas bouleversé la
terre et l’explication a été bizarre, mais les faits ont semblé être vérifiés et
rapportés encore et encore.

J’avais entendu des histoires « d’êtres illuminés » qui ont affirmé être capables
de se déplacer dans le corps de quelqu’un d’autre et d’être cette autre personne
et de faire des choses en utilisant le corps de cette autre personne. Les mots
utilisés dans cette affirmation étaient clairement absurdes mais, les faits étaient
comme si une certaine forme d’influence cachée se manifestait, même si la
victime n’avait aucune conscience de ce qui se passait. C’était sérieux et cela
méritait de pousser plus loin les recherches.

L’étape suivante, dans la résolution de ce casse-tête, a été de lire la recherche


scientifique conduite il y a de cela, plusieurs années. En ce temps-là, il y avait
166

un cheval prénommé Clever Hans. Le public devait demander à Hans, de


résoudre une addition mathématique et l’obliger à répondre en frappant la
réponse, avec son sabot. Hans pouvait donner la réponse exacte, même à des
questions mathématiques complexes. L’explication la plus simple était qu’Hans
pouvait additionner et, quoique que cela semble difficile à croire, ça se résumait
à ça. Peut-être était-il la réincarnation d’un mathématicien célèbre? Le
chercheur scientifique a pensé qu’il y avait une explication rationnelle et il s’est
résolu à la trouver en faisant quelques expériences.

Sans aucun doute possible, il a établi les faits suivants. Si le propriétaire de


Hans était présent ou pas, cela n’affectait pas son habileté à résoudre les
additions. Si quelqu’un savait les réponses et que cette personne soit présente ou
pas, cela affectait les résultats. Par exemple, si l’on demandait la surface d’une
sphère dont le rayon était 6, Hans pouvait seulement donner la bonne réponse si
quelqu’un de présent savait la bonne réponse. Peut-être utilisait-il la télépathie!
Le scientifique a poussé plus loin son investigation.

Il a mis un écran entre la personne qui pose la question et Hans, de manière à ce


que Hans ne puisse la voir. Hans ne pouvait plus résoudre les additions.
Clairement, Hans lisait le langage du corps.

Nous savons que les chevaux et les mammifères en général, sont de très bons
observateurs de l’état physique des autres créatures. Il est plus que probable que
Hans lisait les mouvements du corps de la personne qui posait la question. Par
exemple, quand nous nous attendons à ce que quelque chose se produise et que
nous sommes vraiment tendu, nous avons tendance à retenir notre respiration.
Quand les évènements arrivent, nous relâchons notre respiration. À mesure
qu’Hans frappait le sol avec son sabot, celui qui avait posé la question, pouvait
acquiescer d’un signe de tête alors qu’il comptait avec Hans et, quand le bon
nombre était atteint, il pouvait arrêter de bouger la tête. Ou bien, ces personnes
devaient retenir leur souffle jusqu’à ce que Hans arrive à la bonne réponse.
Nous ne pouvons pas lire la pensée de Hans ou lui demander comment il faisait
ça exactement, mais le chercheur scientifique conclut que Hans lisait le langage
du corps de celui qui avait posé la question. Etait-ce vraiment surprenant qu’il
puisse lire l’état corporel de presque tout être vivant, et de presque toujours
avoir la bonne réponse ?. Il pouvait voir ce qu’ils pensaient ! D’une certaine
façon Hans reproduisait l’état corporel et les mouvements de celui qui posait la
question. Simplement, il l’imitait !

Plusieurs années plus tard, le Dr Richard Bandler, un des co-fondateurs de la


PNL, raconta l’histoire tellement répétée, d’une discussion avec une travailleuse
sociale. Comme son miroir, elle l’a imité exactement. Comme il se laissait
glisser de sa chaise, elle fit de même. Étant conscient de cela, il lui a joué un
167

tour. Il glissa encore un peu plus bas jusqu’à ce que finalement, elle tombe en
bas de sa chaise : plutôt évocatrice, l’histoire de Crowley !

Cependant, maintenant que le mécanisme était très bien compris, les librairies
ont commencé à tenir des livres sur le langage non-verbal – bien que, comme
toujours, ces livres aient présenté le sujet de façon primaire, et grandement
simplifiée. Néanmoins, le phénomène a été identifié, ainsi que la façon de faire.
La compréhension étant connue, elle pouvait maintenant être enseignée.

Quand nous sommes en présence des autres, nous sommes inconsciemment


conscients d’une vaste quantité d’informations. Par exemple :

• Les expressions faciales (qui changent à la vitesse de la lumière)


• La position du corps
• Les mouvements du corps
• La respiration
• La vitesse de la parole, son volume, sa tonalité, etc.

La plus grande partie de ces informations est inconsciente. Quand nous avons
détecté que quelque chose n’allait pas, en utilisant ces modes d’informations,
nous disons parfois que nous sentions que quelque chose n’allait pas (ou allait
bien) mais, nous ne pouvons pas dire pourquoi nous savons cela. Quelquefois,
dans ces situations, nous disons que nous étions instinctivement conscients de
quelque chose mais, nous ne savons pas ce que c’était au juste. Nous savons
seulement que nous nous sommes sentis mal à l’aise ou excités. Dans certaines
de ces situations, la réponse est que nous avons capté le langage non-verbal.

Le reste de la leçon traite des techniques qui ont été découvertes pour nous
rendre capables de devenir plus conscients de cette puissante zone d’influence
et, comment ces techniques sont utilisées pour influencer notre comportement et
celui des autres. Ces techniques sont appelées « synchronisme et initiative ».
Elles sont peut-être un des plus puissants groupes de techniques en psychologie
d’influence. Elles touchent la racine des interactions humaines (et animales).

Synchronisme et Initiative
En se synchronisant, nous établissons un rapport en copiant le comportement
d’une ou de plusieurs personnes. Par exemple, nous remarquons quand l’autre
inspire et expire et nous respirons à l’unisson. Nous nous synchronisons avec la
respiration de l’autre personne. Pendant une course, quand nous suivons les
autres et les laissons prendre la tête alors, nous les laissons prendre l’initiative
du rythme de la course. Quand nous nous synchronisons avec une autre
personne, nous établissons un bon rapport avec cette autre personne, c’est
168

comme si nous n’étions qu’une seule personne (unification). Comme


l’affirmation des être « évolués » mentionnés précédemment, nous devenons
l’autre. Quand ils respirent, nous respirons. Quand ils se penchent en avant,
nous nous penchons en avant. Quand ils se grattent le nez, nous faisons de
même. Quand ils toussent, nous toussons. Bien sûr, nous évitons, en même
temps, d’imiter ou de singer l’autre, au point où nous aurions l’air de nous
moquer d’eux ou, de reproduire leurs mimiques ! Nous expliquerons comment,
un peu plus tard.

Aussi à ce point, il est intéressant de mentionner que tout ce sujet peut amener
de fortes émotions et de fortes protestations. C’est parce que nous traitons des
informations extrêmement utiles et en même temps cachées. Si vos pensées
moralistes commencent à vous donner la réplique alors, dites-leurs de se taire
pour un temps, parce que vous avez été manipulé avec cette méthode
inconsciemment et que vous manipulez les autres consciemment de la même
façon. C’est le moyen de communication le plus utilisé des êtres humains et
autres êtres vivants. En devenant conscient de ces techniques, vous pouvez
commencer à utiliser votre capacité de choisir pour la première fois, à savoir,
comment vous influencerez et serez influencés par les autres.

Quand vous vous synchronisez avec une autre personne consciemment ou


inconsciemment, l’autre a pris l’initiative. C’est ça, ils font quelque chose et
vous aussi, vous le faites. Si vous souhaitez conduire l’autre personne, après
avoir suivi son rythme un certain temps, vous pourriez tester si vous êtes en
harmonie. Vous pourriez vous gratter la joue et noter s’ils vous suivent en se
grattant la joue. S’ils ne le font pas, alors vous pourriez continuer à vous
synchroniser et réessayer plus tard. Ayant établi que maintenant ils vous
suivront, vous pourriez essayer d’autres techniques. Si l’autre est triste, alors
vous pourriez commencer par être un peu plus enjoué et, observer si son
humeur commence à changer. De cette façon, en se synchronisant et en
conduisant, quelqu’un peut utiliser une technique vraiment puissante de
communication.

Le terme « synchronisé » est quelquefois utilisé pour signifier suivre le rythme


et « mal synchronisé » est son opposé. Si l’autre se penche en avant et que vous
vous penchez vers l’arrière, alors vous êtes mal synchronisés. Si l’autre parle
sur un ton ennuyeux, et que vous parlez avec enthousiasme alors, vous êtes mal
synchronisés. Si vous essayez de prendre l’initiative et que l’autre ne se
synchronise pas à votre rythme alors, vous êtes mal synchronisés.

Dans cette section, nous avons établi les mots à utiliser pour transmettre ces
techniques puissantes et fascinantes. Dans la section suivante, nous résoudrons
les questions soulevées précédemment.
169

Synchronisme et Imitation
Quand les activités internes de deux ou plusieurs personnes sont similaires, c’est
qu’elles ressentent les choses d’une façon semblable, leur cerveau produit une
similarité chimique, elles pensent de la même manière et expérimentent des
choses semblables alors de l’extérieur, leur langage corporel sera similaire.
D’un autre côté, quand deux ou plusieurs personnes reproduisent des réponses
corporelles semblables ensuite, elles partageront des comportements internes
similaires. Elles seront plus ou moins en rapport. Si vous vous synchronisez
avec le comportement extérieur d’un autre, vous allez commencer à penser
comme lui et à ressentir ce qu’il ressent. De la même façon, s’il suit votre
conduite, il va commencer à penser de manière très semblable à vous. Si vous
souriez, jusqu’à un certain point, vous allez commencer à vous sentir joyeux. Si
vous faites une grimace et que vous soupirez, vous commencerez à vous sentir
moins joyeux. Et si l’autre personne vous suit, se comporte de la même manière
que vous, alors elle se sentira comme vous.

Ce qui précède peut vous paraître manifestement très évident et ça l’est quand
c’est verbalisé, pourtant stoïquement, nous ignorons tout de ce champ
d’expérience. Les gens ont rapporté qu’effectivement, en utilisant ces
techniques, ils ont obtenu des résultats fascinants, même quand l’autre n’a pas
semblé les regarder ou les remarquer, comme quand deux personnes jasent
ensemble et qu’une troisième se synchronise sur l’une des deux.

Bien sûr, si nous imitons l’autre et qu’ils deviennent conscients que nous
l’imitons, cela ne créera pas de rapport – cela créera son opposé. Une méthode
simple pour éviter cela est de se synchroniser d’une autre manière. Par exemple,
si quelqu’un est asthmatique, nous ne voudrions pas suivre le rythme de sa
respiration. Par exemple, nous bougerons notre main en unisson avec sa
respiration, pour établir un rapport. Quand la personne inspirera nous lèverons
un doigt, quand elle expirera, nous le rabaisserons.

Nous pourrons soulever et abaisser la tête (comme pour approuver d’un signe
de tête) au même rythme que l’autre respire. Nous n’avons pas besoin de copier
exactement ce que l’autre fait pour réussir à se synchroniser avec lui. Nous
pouvons utiliser une modalité similaire ou une forme différente de cette même
modalité que l’autre utilise. C’est la modalité du synchronisme parallèle ou du
synchronisme croisé.

Si l’autre fume comme une cheminée, nous ne voulons pas le suivre, nous
pouvons utiliser un crayon. Tenez-le, exactement de la même façon que l’autre
tient sa cigarette et synchronisez-vous de cette manière. Si l’autre se croise les
jambes, nous pouvons nous croiser les bras. Si l’autre tire sur ses cheveux, nous
170

pouvons tirer sur notre veste. Nous ne faisons pas ce que fait l’autre aussitôt
qu’il l’a fait mais nous pouvons le suivre légèrement plus tard.

Le bonus c’est que nous sommes conscients de l’autre personne et de ce qu’elle


fait. En faisant simplement cela, ça semble améliorer le rapport.

Dans cette section, nous avons examiné une façon de se synchroniser sans
vraiment copier tout ce que l’autre fait. Nous faisons un synchronisme parallèle.
Par la suite, nous regarderons plus en détails ce que nous devons savoir pour se
synchroniser.

Synchronisme et Initiative dans le langage parlé


Le langage parlé c’est le son de la voix quand nous parlons et en voici les
composantes suivantes :

Vitesse
Qualité
Tonalité
Intensité
Pauses

Vitesse de la parole
Des gens différents et une même personne en des temps différents, parlent à des
cadences ou des vitesses différentes. À l’autre extrême, quelques personnes nous
hypnotisent par la lenteur de leur discours, tandis que certaines laissent échapper
toute l’information comme s’ils racontaient l’histoire de leur vie en quelques
millisecondes ! Quand nous sommes enthousiastes à propos de quelque chose,
nous avons tendance à parler rapidement et quand nous sommes tristes, nous
parlons lentement. Cela, bien sûr, est une généralisation. Nous devrions toujours
apprendre en regardant activement et en écoutant ce que fait l’autre personne.

Qualité
Par qualité nous voulons dire ce dont nous sommes conscients quand les gens
parlent, par exemple, s’ils semblent excités ou tristes ou dépressifs. Nous y
incluons aussi le son caractéristique que nous faisons et qui identifie la voix
d’une certaine personne, tout comme un piano et un violon jouant le même air
mais, dont la sonorité diffère.

Tonalité
Certaines personnes parlent avec une voix aiguë et d’autres avec une voix grave.
C’est la tonalité du son qu’ils émettent. Comme toutes les autres caractéristiques
de la voix, nous pourrions aussi dire quelques mots en tons aigus et d’autres en
tons graves.
171

Intensité
Pour les différencier des autres, quand nous parlons nous exprimons quelques
mots, de façon emphatique. Nous le faisons en disant ces mots plus forts ou,
plus doucement que les mots avoisinants – nous pouvons marquer certains mots
pour les séparer des autres. Nous faisons souvent cela en augmentant le volume
mais nous pouvons faire plusieurs autres choses pour donner plus de poids à nos
mots. Pour l’instant, pensez à l’intensité sur certains mots, comme pour les
marquer et une façon de le faire est d’augmenter le volume.

Pause
L’utilisation des pauses en art oratoire est bien connue. Quand nous faisons une
pause, avant ou après certains mots, nous mettons de l’emphase, que ce soit
notre intention ou pas. Quand nous écoutons une autre personne, vous pouvez
remarquer qu’elles accentuent certains mots en utilisant des pauses.

Qu’est-ce qui influence le plus en communication ?


Il est souvent déclaré que les influences majeures en communication sont :
Le corps 55%
La vitesse de la parole/ tonalité/etc. 38%
Les mots employés 7%

L’influence et le rapport que nous établissons sont principalement déterminés


par notre posture, la position de notre corps, les mouvements etc. et le son de
notre voix – sa vitesse, sa tonalité, son intensité, etc. Le pouvoir d’influence ou
de rapport obtenu, de sources non-verbales, est considérable.

En communiquant des messages et des informations, les mots utilisés sont les
plus importants mais, le sérieux du message, sa crédibilité et son impact sont
principalement déterminés par des facteurs non-verbaux. Par exemple, si je
vous demande d’accéder au fichier de la leçon 2 dans le répertoire des leçons de
mon ordinateur, alors les mots sont les plus importants. Je ne peux pas
communiquer cela de façon non-verbale. Mais, si je dis cela sous forme de
question, vous pourriez penser que je fais une blague ou vous demander qu’est-
ce que ça signifiait réellement.

Synchronisme de la posture
Cela signifie être conscient de la position et des mouvements du corps, des bras,
des jambes et de la tête et, de les refléter aux personnes avec lesquelles vous
communiquer. En faisant la lecture de ces signaux consciemment, vous pourriez
porter attention à :
172

• La position et les mouvements des bras et des mains


• La position et les mouvements des jambes et des pieds
• La position et les mouvements du corps
• La position et les mouvements de la tête, incluant les
mouvements de la mâchoire inférieure
• Les expressions faciales
• Les mouvements de la bouche
• Les mouvements des yeux
• Les mouvements des sourcils
• Les mouvements du nez (dilatation des narines, tics, etc.)
• Les mouvements de la langue
• Cadence de la respiration, sa profondeur et, où elle se situe

Ce qui précède est une partie de l’information que nous prenons naturellement
mais notre but est de le faire consciemment, alors nous sommes plus conscients
de la manière dont nous influençons les autres et de comment ils nous
influencent. La clé de ces techniques est dans l’observation et la pratique. Vous
serez stupéfaits de la facilité avec laquelle vous allez acquérir ces techniques
remarquables et, avec quelle efficacité vous deviendrez habile à contrôler le
rapport. En regardant la télévision, vous pouvez observer les réactions de
différentes personnes et noter comment leur langage corporel change. Bien
qu’il y ait certains signaux communs à une culture, nous sommes vraiment
intéressés par ce que signifient les signaux d’un individu en particulier. Qu’est-
ce qu’elle ou il fait, quand elle ou il acquiesce ou est en désaccord ?

Par-dessus tout, ne prenez pas pour acquis qu’une posture ou qu’une expression
de telle personne a une signification conventionnelle. Je me rappelle avoir été
en rapport avec un autre et ensuite remarquer que tous les deux nous étions
debout, les bras croisés. Il est conventionnel d’interpréter cela comme une
position fermée, où les gens ne sont pas en rapport. Quelle qu’en soit la
signification (et cela, n’est certainement pas l’expression d’un désaccord), nous
étions en rapport et nous reproduisions inconsciemment la posture du corps de
l’autre. Presque tous les experts dans ce domaine ont remarqué la même chose.

Le souffle de vie
Une des plus efficaces et aussi des plus subtiles techniques de miroir que vous
pouvez apprendre est de reproduire la respiration. Avez-vous déjà remarqué
tout ce que vous pouvez dire des autres personnes, seulement par la façon dont
ceux-ci respirent ? La manière dont ils respirent quand ils sont en colère,
ennuyés, joyeux, etc. … est quelque peu distinctive. Cependant ici, notre souci
est de se synchroniser avec l’autre personne, et nous avons besoin d’observer
comment cette personne respire de manière à suivre consciemment son rythme.
173

Essayez d’observer les autres qui respirent en regardant leurs épaules plutôt
qu’en fixant la poitrine de façon évidente !

Est-ce que cette personne respire du haut de la poitrine ? Du milieu ? De


l’estomac ?
Est-ce qu’elle respire rapidement, lentement ?
Est-ce qu’elle inspire et expire à la même vitesse ?
À des vitesses différentes ?
Est-ce que s respiration est uniforme ? Irrégulière ?

Mettre en pratique
Imaginez que vous parlez à quelqu’un qui est fâché. Il bouge sa têtes d’un côté
à l’autre, il expire rapidement et en faisant du bruit, comme un soupir. Ses
épaules sont soulevées et il tient ses poings fermés.

Vous reproduisez une partie de son comportement. Vous tenez votre poing
fermé et vous bougez vos yeux de façon similaire à celle dont ils bougent les
siens. Vous bougez votre doigt subtilement, en harmonie avec sa respiration (si
vous ne voulez pas reproduire exactement sa respiration).

Quand il exprime ses sentiments vous lui retournez ce qu’il a dit (pas en entier,
mais les phrases clé) et vous bougez votre corps et vos bras, etc., de la même
façon qu’il bouge les siens. S’il exprime de la colère, vous pourriez détourner
les yeux de cette personne et exprimer la colère non-verbale et les mots, à une
personne imaginaire. Remarquez comment ils vous jettera des regards furtifs,
comme s’il recherchait votre approbation (que vous lui donnez par l’effet du
miroir) et en utilisant aussi ses regards, quand vous lui répondez. Quand vous
ressentirez que vous avez établi un rapport, vous pourriez essayer ensuite de
relaxer vos propres muscles et le regarder pour voir s’il se relaxe un peu. S’il
vous suit, essayez de sourire et vérifiez s’il sourit aussi. De cette manière,
obtenir un rapport en devenant le miroir de l’autre personne, permet de les
amener vers un état plus agréable et vous utilisez le type d’influence le plus
puissant de l’existence.

Combien de temps cela prend-t-il ?


De quelle mesure de temps parle-t-on ici? Vous devez être en rapport avec
l’autre pour commencer. L’autre peut vous refléter tout de suite. La plupart du
temps vous serez en rapport très rapidement, ce que vous pourrez vérifier par la
suite en prenant l’initiative. En d’autres occasions, ça pourrait prendre plus de
temps. Si quelqu’un est fâché, il peut avoir besoin de prendre le temps de
complètement exprimer ce qu’il ressent et vous pourriez décider que c’est
inapproprié de prendre l’initiative, tant que l’émotion n’est pas épuisée. Vous
174

découvrirez la réponse à cette question en utilisant votre conscience du


synchronisme et de l’initiative.

Devenir compétent avec la magie de la communication cachée


Parce que c’est un mode de communication que nous utilisons, que nous en
soyons conscients ou pas, il est essentiel que nous l’apprenions et devenions
familiers avec. C’est un cas où, soit vous êtes au courant et habile avec ça, soit
on vous contrôle. Il semble qu’il n’y ait pas de juste milieu.
Si vous devenez compétent en apprenant et devenant conscient de ces parties et
que vous les pratiquiez une par une ou que vous appliquiez le tout, allant
directement à la fin, vous réaliserez à quel point c’est devenu facile, après en
avoir acquis la maîtrise. Quand vous prenez la première approche, alors vous
lisez chaque section et observez et mettez en pratique chaque partie. Quand vous
choisissez la deuxième approche, vous lisez le tout et essayez de le mettre en
pratique, en lisant le tout encore pour améliorer vos habiletés. Quelle que soit
l’approche que vous adoptez, vous trouverez que le peu d’investissement à
acquérir les habiletés requises, sera remboursé maintes fois par les résultats
obtenus.
175

Leçon 5
D
Intégration des polarités
La technique de Relâchement
Une technique que nous trouvons particulièrement efficace est un processus de
relâchement conscient et intentionnel des émotions pendant qu’elle surgissent –
une technique développée par Lester Levinson. Essentiellement, Levinson a
constaté qu’on a trois manières habituelles de traiter un sentiment :

• La première est de supprimer le sentiment. Mais les sentiments


« supprimés » ne partent pas –ils s’accumulent et s’infectent à
l’intérieur, entraînant l’inquiétude, la tension, la dépression et une
foule de problèmes liés au stress. L’énergie réprimée (la charge) créée
par ces sentiments « supprimés » vous pousse à des comportements
que vous n’aimez pas, ne comprenez pas et sur lesquelles vous
n’exercez pas de contrôle.

• La deuxième manière est d’exprimer le sentiment. En faisant des


colères nous soulageons la pression des émotions accumulées. Ceci
peut nous faire du bien parce qu’il met le sentiment dans l’action –
mais il ne nous débarrasse pas du sentiment, ni des racines qui créent
le sentiment ; il soulage simplement la pression momentanément. Les
émotions négatives peuvent également être désagréables pour une
personne en face, qui cause encore plus de détresse et de culpabilité.

• La troisième manière est la tentative d’éviter l’issue par moyen de


distraction – parler, regarder la télévision, manger, fumer, boire,
prendre des drogues, faire l’amour etc. Mais les sentiments sont
toujours là en dépit de nos tentatives de fuite et ils se manifestent sous
forme de stress.

Cependant, il y a une autre option pour traiter un sentiment – vous pouvez vous
concentrer sur lui, l’éprouvez entièrement, puis le laisser partir, le relâcher, le
décharger.
176

C’est la manière la plus saine de traiter un sentiment qui nous consume. Nous
connaissons tous l’expérience d’être entraîné par nos émotions, quand on
commence soudainement à rire de nous-même, se rendant compte comment
notre comportement est idiot, inadéquat ou inutile. Autrement dit, nous sommes
devenus conscients.

Les sentiments typiques comprennent les suivants :

• L’Apathie et les sentiments liés tels que ; découragement, désillusion,


vidé, désespéré, perdu, engourdi, accablé, résigné, choqué, bloqué,
démoralisé, négligé, insignifiant, sans vie, abandonné, sans amour,
pessimiste, rigide, stagnant, insensible, débranché.
• La Peine et les sentiments liés tels que ; abandonné, maltraité, accusé,
honteux, trahi, triché, embarrassé, délaissé, mal, ignoré, exclu, perte,
mélancolie, mal compris, négligé, pitié, pitié de soi, regret, rejet,
remord, triste, malheureux, mélancolique, découragé.
• La Crainte et les sentiments liés tels que ; enfermé, emprisonné,
impatient, lâche, doute, redoute, sinistre, inhibé, pas sur de soi,
jaloux, nerveux, effrayé, réservé, précaire, timide, traqué,
soupçonneux, tendu, retiré, inquiet, menacé, craintif, indésirable.
• Ressentiment et les sentiments liés tel que ; exploité, harcelé, frustré,
privé, mal, hostilité, embarrassé, abusé, maltraité, confus, rejetée,
offensé, inapprécié, déçu, ignoré.
• Colère et les sentiments liés tels que ; agressivité, gêne, provocation,
exigeant, dégoût, féroce, frustré, furieux, haine, impatience, outragé,
rebelle, grossier, rancunier, sévère, têtu, vengeur, méchant, violent.
• Antagonisme et les sentiments liés tels que ; distancé, arrogant,
vantard, méprisant, implorant, critique, exigeant, envieux, frustré,
avide, impatient, jugeant, manipulant, rigide, impitoyable, égoïste,
supérieur, vain, cruel.
• Indifférence et les sentiments liés tels que ; ennuyé, négligent,
prudent, conservateur, étourdi, indécis, paresseux, sceptique, fatigué.
• Enthousiasme et les sentiments liés tels que ; aventureux, alerte,
amusé, prévoyant, averti, compétent, confiant, courageux, créatif,
curieux, audacieux, décisif, désireux, amical, heureux, indépendant,
intéressé, joyeux, motivé, ouvert, positif, fier, inventif, autosuffisant,
fort, soutenant, vigoureux.
177

• Amour et les sentiments liés tels que ; acceptation, équilibre, beauté,


appartenance, compassion, plaisir, extase, empathie, ouvert, réceptif,
sur, comprenant, pardon.

• Sérénité et les sentiments liés tels que ; calme, centré, complet, libre,
accompli, paisible, parfait, pur, entier.

A noter : les trois derniers sont des sentiments positifs – il est important de
relâcher même des très bons sentiments tesl que la sérénité, l’amour et
l’enthousiasme, parce que ces sentiments sont parfois commandés par des
besoins et désirs cachés et compulsifs. Quand vous relâchez ces bons sentiments
vous sentez un dégagement physique et émotif, exactement comme quand vous
relâchez des sentiments négatifs. Ce qui se trouve derrière l’émotion est quelque
chose encore meilleure, une sérénité imperturbable, Le Soi Supérieur.

Le Procédé de Relâchement
Etape une : Localiser. Penser d’abord à un certain domaine problématique
dans la vie – quelque chose de grande urgence et d’inquiétude. Elle peut être
une relation avec une personne aimé, un parent ou un enfant ; elle peut
concerné votre travail, votre santé ou vos craintes ; ou elle peut être simplement
le sentiment que vous éprouvez maintenant.

Etape deux : Identifier votre sentiment. Déterminer votre sentiment


concernant le sujet problématique, ou votre sentiment actuel. Quel mot vient à
l’esprit ? Examiner la liste de la page précédente si nécessaire. Vérifier aussi
dans la liste quel est la nature principale du sentiment – par exemple, si vous
pratiquer l’opération de relâchement pour la crainte, plutôt que pour le doute ou
l’inquiétude, vous trouverez les résultats beaucoup plus important et puissant.

Étape trois: Focalisation. Qu’est-ce que vous sentez vraiment ? Ouvrez-vous,


devenez conscient des sensations physiques attachés au sentiment et focalisez-
vous sur eux.

Étape quatre: Ressentez votre sentiment. Créez-le délibérément. Laissez le


habiter votre corps votre esprit tout entier. Si c’est un sentiment de peine, vous
pouvez fondre en larmes; si c'est de la colère, vous pouvez sentir votre sang
commencer à bouillir. C'est bon - c’est maintenant le bon moment de sentir le
sentiment.

Étape cinq: Individuation. Rendez-vous compte de la différence entre votre


individu - VOUS - et ce que vous ressentez. Quand le sentiment est
entièrement expérimenté et admis, vous pouvez ressentir clairement une
178

sensation que votre sentiment ce n'est pas vous, et qu’il serait possible de le
laisser partir.

Si vous ne ressentez pas qu'il est possible de laisser partir le sentiment, resentez-
le encore davantage. Tôt ou tard vous atteindrez un point où vous pourrez
sincèrement répondre: "oui, je pourrais laisser partir ce sentiment "

Étape Six: Apprenez la leçon. L'aspect essentiel de ce processus est


d’apprendre des leçons de la vie. À moins que vous identifiez ce que vous
devez apprendre de vos émotions négatives, elles ne se libéreront pas de
manière permanente, parce qu'elles se représenteront encore jusqu'à ce que la
leçon soit apprise une fois pour toutes. Après tout, la nature même des
émotions négatives est un message -- vous faisant savoir que quelque chose doit
être appris. Les circonstances créent dans votre vie des opportunité dont le but
spécifique est de vous enseigner une approche positive valable. Quand vous
n'identifiez pas la situation comme une opportunité d'apprendre, une autre
situation sera créée. Et elle continuera à être recréée jusqu'à ce que la leçon soit
apprise.

Étape Sept: Laisser partir. Quand laisserez-vous ce sentiment partir? Tôt ou


tard vous serez capable de répondre: "je suis disposé à laisser ce sentiment
partir maintenant". Laissez le sentiment partir, simplement en le libérant, si
vous ne l'avez pas fait spontanément. On se sent bien de l’avoir laissé partir -
toute l'énergie constituée qui a été tenue dans le corps est libérée. Il y a une
diminution soudaine de tension physique et nerveuse. Vous vous sentirez plus
détendu, calme, centré.

Étape Huit: Vérification. Ressentez vous encore quelque chose du sentiment


en question? Si une partie de celui ci est toujours là, recommencez le procédé
encore une fois. Souvent, se libérer est comme un puits - Vous enlevez l’eau en
surface et il y en a encore en dessous. Certaines de nos émotions refoulées sont
si profondes qu'elles exigent un certain nombre de « laisser partir ».

Une fois que vous aurez appris à vous libérer, vous constaterez qu’il suffit
simplement de se rendre compte d'un sentiment pour déclencher le « laisser
partir » spontané, et vous développerez davantage ces capacités dans votre vie
quotidienne, ayant pour résultat un esprit et un corps libres et non stressés.

Réponses Émotives Fixes


Si certains sentiments ne semblent jamais partir, ou s'ils réapparaissent dans des
circonstances spécifiques d'une manière dont non désirée et, apparemment en
dehors de votre commande, alors ce sont des réponses émotives fixes. En fait,
VOUS créez vos émotions, elles ne sont pas provoquées par les circonstances
179

autour de vous ou ce qui vous arrive. Il est beaucoup plus facile d'être spontané
et raisonnable si de telles réponses fixes sont libérées. Appliquez-vous
maintenant le procédé ci-dessus de « laisser partir » à chacune des émotions
suivantes.

Apathie :
Employez les questions suivantes pour vous aider à détecter si vous avez une
réponse émotive fixe:
"Quelles sont les choses qui ne vous inquiètent pas vraiment?"
"Qu’est ce qui n’a pas vraiment d’importance dans votre vie?"
"Qu’est ce qui ne va jamais changer de toute façon?"
"Y a il quelque chose à propos de laquelle vous ne pouvez rien faire ?
"Qu’est ce que vous n’essayez même pas de faire?"
"Y a il quelque chose pour laquelle vous n'êtes pas fait?"
"Y a il quelque chose qui est sans espoir d’être changé?"
"Qu’est ce que vous trouvez déprimant?
"Vous êtes vous jamais senti sans valeur?"

Quand vous repérez l'émotion de l'apathie, libérez-la.

Peine: (Procédez de la même façon)


"Qu’est ce qui vous rappelle quelque chose que vous avez perdu?"
"Pensez à quelque chose de triste"
"Qu’est ce qui est absent dans votre vie?"
"Quelque chose qui devrait être là, mais qui ne l'est pas?"
"Vous sentez-vous maltraité d’une certaine façon"?
"Vous êtes vous senti abandonné ou trahi?"
"Qu’est ce qui vous rend malheureux?"

Honte:
"Avez vous honte de vous même?"
"Qu’auriez vous souhaiter faire que vous n'avez pas fait?"
"Qu’est ce qui vous embarasse le plus?"
"Qu’essayez vous de cacher à propos de vous même?

Blâme:
"Qui est responsable de la condition dans laquelle vous êtes?"
"Quelles parties de votre vie les autres sont responsables?"
"De quelles parties de votre vie sont d'autres responsables?"

Regret:
"Qu’est ce que vous n'avez jamais fait?"
"Quelle partie du passé vous hante?"
180

"Avez vous fait ce que vous souhaitiez?


"Dites-moi quelques erreurs que vous avez faites"

Pitié:
"Pour qui vous vous sentez désolé?"
"Qui pourrait vous aidez?"
"Qui ne peuvent pas se diriger par eux-mêmes?"

Crainte:
"Qu’est ce qui ne devrait pas se produire?"
"Qu’êtes vous en train de faire pour empêcher que quelque chose se
produise?"
"Y a-t-il quelque chose qui vous menace?"
"Y a-t-il quelqu'un qui vous harcèle?"
"Y a t il quelque chose de caché dans votre vie?"
"Y a t il quelque chose que vous ne voulez pas regarder?"
"Y a t il une partie de votre vie qui vous fait peur?"

Colère:
"Qui vous détestez?"
"Qui vous pensez mérite de souffrir?"
"Sentez vous quelque chose qui est en train de vous détruire?"
"Qui vous rend vraiment fou?"
"Qu’est que vous pensez qui est outrangeant?"

Antagonisme:
"De qui êtes vous envieux?"
"A qui pensez vous être supérieur?"
"Pour qui ou pour quoi avez vous du mépris?"
"Qu’est ce qui mérite d’être critiqué?"
"Qu’est ce que vous trouvez vraiment frustrant?"
"A propos de quoi vous disputez vous ? »
"Qu’est ce qui vous obsède?"

Ressentiment non exprimé:


"Avec quoi n’êtes vous pas être d'accord, mais que vous ne dites pas dit
ouvertement?"
"Qu’est ce que vous n’aimez pas chez quelqu’un d’autre ?
"Qu’est ce que quelqu’un d’autre n’a pas fait pour vous?"
"Est ce que quelqu'un d'autre fait des choses différemment que ce que
vous voulez?"

Indifférence:
181

"Qu’est ce qui ne vous intéresse pas?"


"Avec qui vous n'avez rien à faire?"
"Qu’est ce que vous ne prendrez pas la peine de changer?"
"Que trouvez vous ennuyeux?"
"Qu’est ce qui vous rend sceptique?"

Exercices sur les émotions


1. Considérez comment vous rentrez dans différentes émotions. Commencez
par celles que vous vous ressentez le plus fréquemment et trouvez en une
particulièrement récent. Revivez l'incident: Que voyez-vous? Qu'entendez-
vous? Que ressentez-vous, extérieurement et intérieurement? N'acceptez pas
que se soit quelque chose qui "se produit" et c’est tout. Il y aura quelque chose
qui déclenchera les émotions (quelque chose que vous vous dites à vous-même
ou pensez, même non verbalement), ou il y aura des conditions particulières qui
vous feront ressentir cette émotion, et il y aura des manières spécifiques
d’activer l'émotion. Libérez alors cette émotion, avec le procédé ci-dessus.

2. Quand vous avez travaillé avec celles que vous employez fréquemment, au
point où vous pouvez les activer à volonté, sélectionnez en d’autres que vous
n'employez pas souvent mais que d'autres personnes utilisent. Établissez ce qui
serait une stratégie pour entrer dans de telles émotions. Rappelez vous alors un
moment où vous avez eu cette émotion et libérez là.

3. Puis travaillez avec les états émotifs positifs suivants. Rappelez vous un
moment où vous vous êtes senti:
amusé, passionnant, audacieux, fasciné, stimulé, espiègle, engagé,
créateur, fier, inquiet, élogieux, serein, faisant confiance, paisible,
courageux, déterminé, heureux, passionné, attirant, énergétique, aimant,
détendu, intéressé, enthousiaste, provocateur, extatique, centré, curieux,
actif, intime, solide, contraint, sexy, sensuel, intelligent, flirteur,
respectueux, complet, tranquille, en sécurité, d'accord, satisfait,
productif, impliqué, sincère, déterminé, chanceux, respecté, protégé,
motivé, insouciant, ravi, attrayant, fasciné, comprenant, bienvenue,
nécessaire, régénéré, responsable, proportionné, réceptif, favorable,
encouragé, fortifié, méritant, ouvert, optimiste, adaptable, valable,
accessible, libre, accompli, compatissant, bloqué, positif, indépendant,
compétent, fort, averti, décisif.

4. Puis travaillez avec les états émotifs négatifs suivants, libérant chacun d’entre
eux après l'avoir entièrement éprouvé. Rappelez vous un moment où vous vous
êtes senti:
182

Apathie:
le froid, coupure, mort, défaitiste, déprimé, découragé, désillusionné,
vidé, futile, désespéré, perdu, engourdi, accablé, démissionné, choqué,
collé, sans valeur, négligée, inaccepté, insignifiant, sans vie, abandonné,
mal aimé, pessimiste, rigide, stagnant, arrêté, peu sensible, débranché.

Peine et Culpabilité:
abandonné, maltraité, accusé, angoissé, honteux, trahi, blâmé, triché,
embarrassé, délaissé, mal, ignoré, perdu, mélancolique, mal compris,
négligé, pitié, pauvre, regret, rejet, remord, triste, malheureux, trahi,
découragé, auto destructeur.

Crainte: piégé, impatient, appréhension, lâche, dévié, doute, sinistre,


empêché, peu sûr, jaloux, nerveux, paniqué, effrayé, réservé, précaire,
timide, soupçonneux, retiré, inquiété, menacé, craintif, indésirable.

Ressentiment: exploité, harcelé, frustré, privé de, mal, hostilité


embarrassée, utilisé, maltraité, confus, rejeté, offensé, incompris, déçu,
ignoré, caché.

Colère:
amer, exaspéré, furieux, bouillant, agressif, furieux, hystérique, gêné,
provoquant, dégoûté, féroce, frustré, furieux, haineux, impatient, hors
contrôle, fou, outragé, rebelle, grossier, rancunier, sévère, têtu,
vengeance, méchant, violent.

Antagonisme:
Destructeur, ironique, arrogan, sarcastique, cynique, critique, vantard,
intelligent, méprisant, implorant, exigeant, conduit, envieux, frustré,
avide, impatient, dans le jugement, manipulateur, manque d'acceptation
ou d’approbation, le besoin d’avoir raison, convoitise, hanté,,
ressentiment, rigide, impitoyable, égoïste, content de soi, snob,
corrompu, supérieur, vain, vouloir désespérément avoir ou blesser;
vouloir que les autres aient tort.

Indifférence:
Ennuyeux, négligent, prudent, conservateur, étourdi, indécis, paresseux,
sceptique, fatigué.

5. Maintenant pratiquez à exprimer une gamme entière de différentes émotions.


Une manière simple est de prendre des phrases de n'importe quel livre et de les
183

dire avec l'expression émotive indiquée. Faites comme si vous prépariez un rôle
pour jouer dans un film.

6. Si vous regardez la liste d'émotions ci-dessus, vous noterez qu'elles sont


classées dans un ordre bien particulier. Commençant par l'indifférence, les
émotions descendent dans la tonalité émotive par l'antagonisme, la colère, la
crainte, la peine et vers le bas à l'apathie. Ce sont tous les types de 'conscience
de victime', comme décrit dans la leçon 5B. Entrer vers le bas dans la tonalité,
c’est être de plus en plus 'effet' d’une force ou d’un déterminisme, avec la
réduction de choix. Se déplacer vers le haut à partir de l'indifférence, nous
constatons que les émotions montent dans la tonalité avec l'enthousiasme,
l’amour, la joie de vivre, l’esthétique et jusqu'à la Sérénité. Ce sont tous les
types 'de conscience créatrice '. Entrer par le haut dans la tonalité est on est de
plus en plus le créateur de son état d'être, avec l'augmentation du pouvoir de
choix. La connaissance, la responsabilité et le contrôle des circonscances
augmentent, avec un plus haut niveau de communication, de compréhension et
d'empathie avec les gens qui sont autour de nous. Trouvez un incident où vous
êtes passé d'une émotion plus élevée à une émotion inférieure, et libérez les
émotions comme vous savez le faites. Faites ceci plusieurs fois, puis trouvez
quelques incidents où vous êtes passé d'une émotion inférieure à une émotion
plus élevée, et libérez ces émotions.
184

Leçon 5
E
Concentration et Méditation
Exercices pour les yeux de Bates II
Exercices pour aider la visualisation et la relaxation

Exercice 5: Dessiner avec le nez


1. Couvrez vos yeux et imaginez un champ visuel noir.
2. Imaginez un morceau de craie blanche sur l’extrémité de votre nez.
3. Imaginez écrire des lettres sur votre tableau noir en bougeant votre
tête légèrement.
4. Quand vous vous sentez à l’aise, entraînez vous à écrire en lettres
attachées.
5. Accélérez l’écriture et visualisez également les mots que vous avez
écrits, jusqu’à ce que vous puissiez voir plusieurs phrases écrite en
blanc sur le tableau noir imaginaire.

Cet exercice aide à lier les deux côtes du cerveau. Imaginer le tableau noir
implique l’hémisphère droit du cerveau (le contexte). Imaginer la craie
augmente l’activité dans l’hémisphère gauche ( la focalisation). Les
mouvements de la tête provoque une synchronisation des rythmes des ondes
cérébrales entres les deux hémisphères.
Exercice 6: Enlevez les œillères
Les gens qui sont intuitifs dans leur perception sont simplement plus
CONSCIENTS que la majorité. Ils remarquent ce qui se passe dans leur vision
périphérique tandis que les gens craintifs ou fortement conditionnés tendent à
avoir une vision limitée. Ils portent des œillères, voyant seulement ce qui se
trouve directement devant eux et ne regardent pas de côté par peur qu’on leur
enlève le statu quo. Cet exercice attirera votre attention sur des choses fortuites
et en conséquence, vous rendra plus conscient généralement.
1. Poser un petit objet, une tasse par exemple, à une distance de 2,5m
environ. Installez-vous avec l’objet directement en face. Focalisez le centre
de l’objet et ne bougez pas les yeux. Il s’agit d’un élargissement de votre
champ de vision, de voir plus avec votre vision périphérique.
185

2. Sans arrêter de focaliser l’objet, concentrez-vous mentalement sur votre


côté gauche et décrivez ce que vous pouvez voir dans votre vision
périphérique. Passez ensuite en haut de votre champ visuel et ainsi de
suite. Essayez de « voir » aussi loin aux extrémités que possible, mais ne
permettez pas à vos yeux de bouger pour suivre votre attention.

3. Déplacez votre attention en spirale et, à chaque tour, augmentez la


superficie vue de cette manière. Décalez votre attention mentalement, pas
avec les yeux. Revenez alors au centre et recommencez.

Les personnes avec une mauvaise vue sont généralement craintives – ceci peut
être manifeste ou caché. Une telle personne supporte moins bien le stress et a
donc des problèmes avec la visualisation et la mémoire. Elle tend à être plus
«côté gauche du cerveau» que la moyenne des gens parce qu’elle travaille
davantage la logique pour continuer d’exister « au niveau du penser », quand
l’intuition ne fournit pas de réponse (basées sur la structure et le contexte).

La bonne vue, la bonne mémoire et la capacité de penser en images vont


habituellement ensemble. Les exercices décrits dans ces deux dernières sections
vous aideront vers la résolution des problèmes de perception, mais certaines
personnes devront naturellement toujours porter des lunettes ! Cependant, si
possible, les exercices devraient être faits sans lunettes.
186

Leçon 6
A
Outils de la pensée
Sujet: Résolution de Problèmes – Analyse INTENSE
Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces...

Analyse INTENSE
L’analyse INTENSE est une méthode efficace d’identification de vos Forces et
Faiblesses et d’examen des Opportunités et Menaces auxquelles vous faites
face. Souvent, en effectuant une analyse avec l’approche INTENSE, ce sera
suffisant pour révéler les changements qui seront faciles à faire. Pour procéder à
une analyse INTENSE, écrivez les réponses aux questions suivantes :

Forces :
Quelles sont mes forces?
Qu’est-ce que j’ai mis en marche pour moi?
Qu’est-ce que je fais bien?
Qu’est-ce que je contrôle dans cette situation?
Qu’est-ce que je possède et qui sera valable? (connaissance, habileté,
expérience, équipement, etc.)
Qui sont mes amis, mes alliés?
Quels sont mes réseaux de communication?

Considérez cela de votre point de vue et de celui des personnes avec lesquelles
vous êtes en relation. Soyez honnête et réaliste – mais pas modeste !

Faiblesses :
Quelles sont mes faiblesses?
Que pourrais-je améliorer?
Qu’est-ce que j’ai tendance à mal faire?
À quoi suis-je vulnérable?
Quelles sont les choses qui manquent?
187

Encore, cela doit être considéré de votre point de vue et de comment les autres
pourraient voir la situation. Est-ce que les autres perçoivent des faiblesses que
vous ne voyez pas ? Est-ce que vos compétiteurs font mieux? C’est plus
intéressant d’être réaliste maintenant et de faire face à quelques vérités
déplaisantes, aussitôt que possible.

Opportunités
Quelles sont les opportunités que cette situation pourrait offrir?
De quelles directions ou courants ou changements à venir je pourrais
profiter?
Quels buts valables cette situation rend possible?
À quoi suis-je prêt pour profiter de cette situation?

Aussi, considérez quelles opportunités peuvent avoir les autres.

Menaces
À quels obstacles dois-je faire face?
Que font les autres qui entrent en compétition avec moi?
Quels sont les dangers possibles de cette situation?
Y a-t-il des signes avertisseurs ou des choses qui arrivent qui pourraient
être désavantageux?
Y a-t-il d’autres choses que je désire et qui entrent en conflit avec ça?
Qu’est-ce que je suis prêt à perdre dans cette situation?
Y a-t-il des responsabilités?

Considérez aussi les menaces auxquelles les autres pourraient faire face.

Effectuer cette analyse est souvent révélateur – à la fois en montrant ce qui doit
être fait et en mettant les problèmes en perspective.

S.V.P. faites savoir à votre tuteur les problèmes que vous avez gérés avec une
nouvelle perspective et ce que vous avez commencé à faire à ce sujet.
188

Leçon 6
B
Vie de Qualité Supérieure
Sujet: Estime de soi II
Changer votre façon de penser à votre sujet

Une pauvre conception de Soi peut remonter à l’assimilation précoce d’idées et


d’attitudes négatives. C’est directement relié à ce qui n’a pas été validé chez
vous. Si je ne vous valide pas (c’est-à-dire si je ne vous donne pas la valeur que
vous méritez) je vous enlève de votre efficacité, de votre légitimité et de votre
pouvoir en vous mettant émotionnellement en danger. Cela n’est possible
cependant que si vous donnez du crédit à mes « propos de non-validation » et
que vous les assimiliez comme une partie de conception de vous-même. Une
critique valable est une chose, nous pouvons en apprendre beaucoup, mais la
critique qui est partiellement correcte ou qui est une généralisation exagérée
amène de la confusion et de l’introspection et a pour résultat un bouleversement
émotionnel. Si c’est assimilé et que cela devienne une auto critique sans
fondement alors une clé de contact est installée dans la structuration de pensée.

Créer l’estime de soi


Comment vous décririez-vous? Ce qui suit est une liste d’adjectifs – de vertus,
de vices, de forces et de faiblesses – qui s’appliquent ou non à vous. Plusieurs
autres qualités peuvent être ajoutées à cette liste.

artistique unique embarrassé confiant


sarcastique habile réservé supportant
incapable exigeant paresseux flexible
gentil actif tolérant rêveur
timide fâché apeuré passif
arrogant cœur sur la main joyeux intelligent
ennuyeux fier aimable inarticulé
négligé dépressif responsable intolérant
modeste impressionnable bon à rien ayant du tact
intéressant conscient de soi extraverti perspicace
injuste agressif émotif incertain
soucieux manipulateur enthousiaste méfiant
189

juste envers soi sensible introverti vaurien


laid stupide créatif peu séduisant

Il y a beaucoup plus de qualités. Vous pourriez vous regarder de la manière


dont les autres vous voient, votre apparence, votre style personnel, votre
performance au travail, au quotidien, dans les relations interpersonnelles, votre
position sociale, votre manière de penser, la conscience de vous-même et votre
sexualité.

Nous sommes tout ça presque tout le temps bien sûr ; maintenant faites une liste
de toutes vos qualités – à partir de la liste précédente ou selon ce qui vous vient
à l’esprit – ce que vous ne pensez presque jamais de vous-même :

"Je ne suis presque jamais…"

Maintenant, toutes ces choses que vous croyez être la plupart du temps :

"Je suis presque toujours..."

Dans toutes ces affirmations, quelles sont les plus importantes, c’est-à-dire les
croyances personnelles profondes que vous avez à votre sujet? Comment vous
voyez-vous? Est-ce que votre croyance principale est une croyance
d’appréciation ou de critique : avez-vous une haute estime ou une faible estime
de vous-même?

Regardez toutes les affirmations critiques dont vous avez fait la liste et imaginez
que vous dites ces choses à quelqu’un d’autre. Seriez-vous si dur et porteriez-
vous ces jugements sur quelqu’un d’autre? Comment vous sentiriez-vous si
quelqu’un vous décrivait de cette façon?

Si vous vous êtes content d’être la personne que vous avez décrite, alors c’est
bien. Mais demandez-vous si cela signifie garder certaines parties de vous-
même cachées, hors de votre vue et ainsi, hors de votre pensée. Si vous
soupçonnez que c’est vrai, essayez d’aller voir quelle partie cela pourrait être.

Désarmer le critique intérieur


Prenez chaque affirmation négative une par une et vérifiez-la rationnellement,
en répondant aux questions de la liste suivante :

* Est-ce qu’une une règle générale a été faite à partir d’un exemple isolé?
* Est-ce qu’une attention excessive a été donnée à des petites parties de
votre expérience?
190

* Est-ce qu’une description exagérée a été faite au lieu d’une description


précise?
* Est-ce que votre critique évalue seulement en noir ou blanc? Par
exemple,
est-ce que vous insistez pour que tout soit épatant ou bien c’est sans
valeur?
* Est-ce que votre critique s’attend à ce que vous preniez la responsabilité
d´évènements dont vous n’avez pas le contrôle?
* Est-ce que votre critique prend pour acquis que le monde entier tourne
autour de vous et de vos intérêts?
* Lisez-vous les pensées? Savez-vous avec certitude que les autres ne
vous aiment pas ou ne vous pardonnent pas ou se moquent
complètement de vous?
* Est-ce que votre critique prend pour acquis que vous n’êtes responsable
de rien ou que vous êtes une victime impuissante ?
* Est-ce que votre critique intérieure est émotionnellement inapproprié?

Pour chaque affirmation négative, voyez si vous pouvez la contredire par une
affirmation plus rationnelle. Par exemple « Je peux ne pas comprendre parfois
mais ça ne signifie que je sois stupide ».

Pour chaque faiblesse ou trait négatif, trouvez une exception ou une force
correspondante.

Pensez aux gens qui sont vos amis ou que vous aimez, en dépit de leurs
regrettables habitudes ou de leurs traits indésirables. Essayez d’adopter la même
attitude avec vos propres traits – devenez votre ami.

Changer votre façon de vous percevoir


Devez-vous ou pouvez-vous? Le raisonnement qui supporte « je devrais » (et
« je ne devrais pas ») nous permet de remettre la responsabilité de nos vies entre
les mains des autres. C’est se mettre dans la position d’un enfant et donner le
pouvoir de décider à quelqu’un d’autre. Le fait de croire au « devrais », appose
un interdit au changement, à la prise de risques et à l’affirmation de soi. C’est à
la fois réconfortant et grandement limitatif. A chaque fois que nous remettons
en question nos croyances de base, nous réévaluons aussi le statut quo – nos
solutions de sécurité – et cela peut être ressenti comme une menace. En
identifiant les voix intérieures qui vous disent que vous devriez faire ça et
devriez être entrain de faire cela, vous pouvez augmenter grandement l’éventail
de choix que vous avez dans votre vie.
191

Une voix intérieure qui vous harcèle de cette façon, c’est comme avoir à
l’intérieur de vous un parent ou quelqu’un d’important pour vous actuellement,
ou qui le fut dans le passé. Certains « devrais » ou « devrais être entrain
de… »…, sont sensés être comme des règles de vie en général et, si vous les
enfreignez, alors ça vous cause du tort à vous et aux autres. Donc, il est
approprié de dédommager pour le tort que vous avez causé. Reconnaissez avoir
mal fait devant la personne qui a été blessée et négociez avec lui ou elle. Offrez
de dédommager pour les torts causés. Apprenez de votre erreur! Rappelez-
vous : les erreurs sont une partie essentielle de l’apprentissage.

Plusieurs « devrais » et « devrais être entrain de… » agissent pour ébranler la


force et la franchise de ce que vous pensez et de ce que vous faites. Dressez une
liste des choses que vous pensez que vous…

1. devriez faire ou devriez être entrain de faire


2. devriez avoir ou devriez ne pas être entrain d’avoir
3. devriez être ou ne pas être

Prenez chaque item de la liste, lisez-le à voix haute et ensuite demandez-vous,


« pourquoi devrais-je…? » Voici quelques réponses typiques aux questions
« pourquoi devrais-je…? » :

« Parce que tout le monde doit le faire »


« Mon père a dit que je devrais »
« Qu’arrivera-t-il si je ne le fais pas? »
« Parce que les gens ne m’aimeront plus »
« Parce que je suis trop gros / stupide / négligé / insouciant / etc. »

Les réponses aux questions « pourquoi devrais-je…? » démontrent comment


nous pouvons nous limiter en gardant de vieilles croyances. Essayez de terminer
une affirmation « je devrais… », avec « parce que je le veux bien ». La phrase
ne fait pas de sens parce que le mot « devrais » implique une répugnance et des
sentiments de culpabilité et de peur. Avons-nous vraiment besoin de nous
alourdir de cette manière? Quoiqu’il en soit, le mot « devrais » peut être
remplacé par le mot « pourrais » et de ce fait la liberté de choix est rétablie.
Ainsi, reprenez la liste des « devrais… » et reformulez chaque item :

« Si je le veux réellement, je pourrais ... »

Une autre approche est de poser la question « pourquoi devrais-je? », à


répétition, jusqu’à ce que véritablement et sincèrement, vous répondiez par
« parce que je le veux vraiment » Ou vous décidiez d’abandonner, parce que
vous ne le voulez pas!
192

Voyez-le de cette façon, d’une certaine manière les choses semblent beaucoup
plus possibles et en même temps vous ne sentez plus que vous êtes obligé de le
faire. Alors, donnez-vous la permission de mener votre vie. Vous n’avez pas
besoin d’instructions pré enregistrées venant du passé – maintenant, vous
pouvez prendre vos propres décisions et créer vos propres expériences.
193

Leçon 6
C
Psycholinguistique
Sujet: Langage sensoriel
La plupart du temps, votre esprit capte ce que vous
entendez, ce que vous voyez ou ce que vous ressentez

Modalités
Avez-vous déjà visité un pays où les habitants parlent une autre langue que le
français? Leur parlez-vous dans leur langue? Si vous le faites, il est plus que
probable que vous serez capables de communiquer avec eux.

Avez-vous déjà conversé avec quelqu’un et, bien que tous les deux vous parliez
la même langue, vous avez gardé l’impression que vous parliez un langage
différent? Je me demande si vous avez déjà pensé qu’en ayant une même langue
d’origine, certaines personnes accordent leurs préférences à certaines formes de
pensée. Si nous leur parlons dans un langage qui s’harmonise à leur forme de
pensée, elles seront vraiment plus habiles à nous comprendre.

Bien sûr, il y a plusieurs choix au niveau du langage. Par exemple, les


scientifiques parlent en ‘langage scientifique’ et pourraient se sentir perdus avec
des artistes, utilisant leur ‘langage artistique’. Cependant, il y a des choix de
base plus grands qui sont basés sur les cinq sens. Qu’est-ce qui se passe
maintenant alors que vous lisez ceci? Faites-vous apparaître des images
mentales? Percevez-vous certains ressentis spécifiques ou entendez-vous des
sons ou un dialogue intérieur?

Si habituellement vous avez des images mentales, vous parlerez probablement


avec des mots imagés comme gros, près, lumineux, etc. Vous pourriez poser
des questions comme "comment cela s’harmonise-t-il avec ce que je veux
réaliser, avec l’image finale?"

Si vous avez certains ressentis, vous pourriez verbaliser vos pensées en prenant
des termes de ‘sensations’ ou des termes kinesthésiques. Vous pourriez dire que
c’est lourd ou léger, doux ou rugueux, froid, chaud ou confortable.
194

Aussi, vous pourriez très souvent entendre des sons ou un discours intérieur.
Vous pouvez penser qu’un concept est harmonieux ou que les mots pourraient
sembler vous parler de l’intérieur ! Les expériences sensorielles que nous
avons sont :
Visuelles : voir
Auditives : entendre
Kinesthésiques : toucher et ressentir
Gustatives : goûter et sentir
Si vous parlez à quelqu’un qui est très concentré sur un sujet, vous avez une
indication de sa façon de penser en portant attention aux mots qu’il utilise.
Certaines personnes ont des préférences sensorielles; c’est-à-dire que, très
souvent, elles pensent à des choses avec une modalité particulière. Les
modalités principales sont visuelles, auditives et kinesthésiques. Ceux qui
ont une préférence sensorielle auront tendance à préférer les mots qui
s’harmonisent avec leur préférence. Le tableau suivant donne quelques
indications de la manière dont une personne, avec une préférence sensorielle
particulière, pourrait exprimer certaines idées :

Visuel Kinesthésique Auditif


Ne voit pas ce que les Ne se soucie pas de ce Sourd au point de vue des
autres pensent que les autres ressentent autres
Je vois ce que vous Si vous sentez, vous êtes J'entends ce que tu dis
voulez dire ! O.K.
J’en ai une image Je l’ai saisi J’entends les bons sons
Regarde J’ai mis la main sur Entend
Observe Je vous suis bien J’écoute
Regarde attentivement On est au même rythme À l’écoute de ce qui suit
Voit la signification Saisit le sens La cloche sonne
Regarde la lumière Est capable de Entends-tu ce que je veux ?
comprendre
Spectacle Sensation formidable Une fanfare a commencé à
jouer
Voyez comment ça Je l’ai saisi As-tu commencé à jouer de la
marche musique ?
Je l’ai vu Saisissez-le As-tu entendu ?
Oh ! Je vois Touché en plein cœur Ça a touché une corde
sensible
195

sensible
Comme un éclair Il a sauté et m’a mordu Aussi fort que des cymbales
qui tombent
Brûle la chandelle par les Je suis resté pris Joue du violon jusqu’à l’aube
deux bouts

Voyez la vérité en face Je sens que c’est bien Harmonise


Voit une opportunité Saisit l’opportunité Quelque chose me dit que je
devrais saisir cette opportunité
Je regarde pour trouver Flâne Monotonie
quelque chose à faire
Je t’ai à l’oeil Sur vos talons A une oreille attentive
Les couleurs étaient J’ai senti monter La musique était ravissante
brillantes l’émotion

Repérer les modalités


N’en faites pas une analyse en profondeur, à savoir si quelque chose est en
mode visuel, auditif ou kinesthésique. Cherchez plutôt les modèles. Nous
utilisons tous la panoplie complète des mots et, ce qui pourrait sembler comme
visuel à première vue, pourrait être kinesthésique, etc. Ça ne vous prendra pas
une éternité ! Alors, ouvrez-vous à votre capacité de reconnaître les modèles.
Cependant, quand quelqu’un pense fortement à quelque chose et qu’il dit, ‘je
ressens’, alors cette personne est fort probablement en mode kinesthésique.
Quand quelqu’un dit, ‘je peux voir ce que vous voulez dire’; il est plus que
probable que cette personne est en mode visuel, spécialement si elle regarde
quelque chose. Et quand quelqu’un dit, ‘j’entends ce que tu dis’, alors il est fort
probable qu’il soit auditif. En d’autres circonstances vous ne pourriez pas en
être certain en vous basant seulement sur un exemple.

Si quelqu’un pense à quelque chose et qu’il dit : « ce problème paraît imminent


et il s’approche de moi rapidement, et je ne vois pas la meilleure façon de le
résoudre définitivement » alors, il semble vraiment que cette personne cherche
une image mentale, plutôt qu’un feeling ou des sons.
Si la personne avait dit : « ce problème me demande de trouver une réponse »,
nous pourrions parier qu’elle utilise un mode auditif de penser. Et si elle avait
dit, « je peux sentir ce problème de si près; que je sens sa chaleur dans mon
cou », alors nous pourrions supposer que c’est en mode kinesthésique.
196

Pour établir un rapport avec l’interlocuteur, nous pourrions utiliser le langage


sensoriel assorti à celui qu’il utilise actuellement. En établissant une relation et
en démontrant notre compréhension, nous n’aurions pas les conversations
suivantes :

"Ce problème paraît imminent (Mode Visuel)"


"«À quel son cela ressemble-t-il exactement? (Mode Auditif) "

Pour répondre, la personne pourrait avoir à changer du mode visuel au mode


auditif. Si nous nous synchronisons au style de langage utilisé, nous aurons plus
de chance de développer une relation. Cependant, nous ne suggérons pas que
vous pouvez décider, précisément, quelle modalité est utilisée à chaque fois. En
effet, nous utilisons tous des mots de façon habituelle mais, quand nous pensons
fortement à quelque chose, et que nous utilisons des images visuelles, auditives
ou kinesthésiques, alors nos mots reflètent cette forme de pensée particulière.

Il y a aussi les styles de contact personnels. Les personnes visuelles aiment


regarder dans les yeux. Les kinesthésiques aiment toucher. Les personnes
auditives peuvent éloigner leur regard car ainsi elles pourront entendre mieux.

Conversations mal assorties


Visuel et kinesthésique mal assortis :
"Je sens que je dois faire quelque chose de mieux."
"Je vois ce que vous voulez dire. Qu’est-ce qui vous semble devoir être
fait en premier ?"
"Je sens que je devrais prendre en charge mes problèmes au travail."
"Je vois que cela semble être la bonne chose à faire. Voyons comment
nous pouvons vous aider.
Visuel et auditif mal assortis :
"Comment voyez-vous cela ?"
"Ça sonne très bien."
"Pouvez-vous voir de quoi ça aura l’air une fois terminé ?"
"Je peux entendre l’orchestre jouer en harmonie."
197

Conversations assorties
Kinesthésique :

"Je sens que je dois faire quelque chose de mieux."


"Je saisis ce que vous voulez dire. Que sentez-vous qui doit être fait en
premier?"
"Je devrais prendre en charge mes problèmes au travail."
"C’est O.K. gardons contact, pour voir ce que nous pouvons faire pour
vous aider."

Visuel :

"Comment voyez-vous cela?"


"Je le vois positif."
"Pouvez-vous voir de quoi cela aura l’air une fois terminé?"
"Je l’imagine et j’en ai une brillante image parfaite!"

Ces versions semblent être mieux assorties que celles de la section précédente.
Quoique nous ayons des préférences pour certains types de langage sensoriel,
nous n’utilisons pas notre mode préféré tout le temps. Il est difficile d’utiliser
certaines modalités quand nous parlons de certaines choses. Par exemple, le
travail traite de choses à faire – le mode kinesthésique donc ! Aussi il est
probablement mieux de voir le langage sensoriel, non pas en termes de types de
personnalité mais plutôt en termes reliés à des situations et des sujets
spécifiques.

Séquences
En plus d’avoir une modalité sensorielle préférée – voir, entendre, ressentir –
dans une situation donnée, nous avons aussi des séquences préférées. Par
exemple, si je vois un problème apparaître de façon imminente, je pourrais
entendre une voix me dire « tu es dans de beaux draps maintenant ! » et me
sentir anxieux. Cela peut être mon modèle normal, en réponse à des situations
stressantes. On peut noter ce modèle comme V-A-K (pour la séquence Visuel,
Auditif et Kinesthésique).

De la même manière, un individu peut avoir une image mentale de ce qu’il ou


elle répond, avec une sensation suivie par quelque dialogue Auditif (V-K-A).
L’individu continue de retourner à cette image et c’est sa modalité préférée à ce
moment-là, dans cette situation. C’est l’image centrale, (ou la séquence exacte
de modalité) avec laquelle nous pourrions nous synchroniser et ainsi établir un
rapport. Par exemple :
198

"Quand j’ai un problème j’essaie de le voir clairement, et je me


demande : 'est-ce réellement important ?' Si je pense que ça l’est, je
cherche une chose à laquelle je peux me raccrocher, qui est le pivot qui
fera bouger la situation." (VAVK)

(Réponse synchronisée) "Regarde ce problème et essaie de le voir


clairement et ensuite, pose-toi des questions à ce sujet. Si tu penses que
c’est important alors regarde-le et essaie de trouver l’outil qui te
permettra de résoudre le problème."

Vous pouvez même aller aussi loin que de vous modeler à une personne qui
réussit pour trouver comment elle aborde certaines choses et communique avec
les autres, et comment cela peut l’aider à avoir du succès.

Pratique
Écoutez les conversations à la fois dans la vie quotidienne et aussi à la TV ou la
radio. Composez des dialogues qui utilisent des réponses synchronisées.
199

Leçon 6
D
Intégration de la Polarité
Sujet: Laisser aller II
Réparation des relations avec vos parents

Depuis notre plus jeune âge, on nous enseigne qu’il est préférable de garder nos
sentiments pour nous-mêmes. Il y a des messages comme, « accroche-toi un
sourire et arrête d’avoir cet air misérable », « n’ai pas peur, vas-y et fais-le
comme les autres », « les gars ne pleurent pas », « personne ne t’aimera si tu dis
ce que tu penses », « quand tu te mets en colère, tu me rends malheureux », et
ainsi de suite… En résumé, niez vos sentiments et alors tout le monde sera
content.

Mais les sentiments sont liés aux besoins. Si nos besoins sont comblés, alors
nous nous sentons très bien ; s’ils ne sont pas comblés, alors nous ressentons
toute la gamme des émotions. Quand vous niez vos sentiments, vous vous sentez
mal d’avoir ces émotions et cette invalidation diminue votre estime personnelle.

Quand vous niez vos sentiments, vous prétendez n’avoir aucun besoin. Si nous
devenons expérimenté dans l’art de cacher nos sentiments aux autres (sentiments
non exprimés), éventuellement, nous devenons capables de nous cacher nos
propres sentiments (sentiments non reconnus). Cependant, les sentiments cachés
ne partent pas parce que nos besoins ne s’éloignent pas. À l’intérieur de nous,
ils causent douleur et souffrance. Nous ne sommes pas honnêtes avec nous-
mêmes et ainsi, nous nous sentons malades facilement (mal-aise).

Quelquefois nous éprouvons le besoin de penser positivement avec le besoin de


nier nos sentiments. Mais en vérité, nous avons besoin d’entrevoir nos émotions
dans une perspective positive pour volontairement accepter de ne pas les
enterrer. Quand nous supprimons nos pensées et nos sentiments, nous bloquons
nos réseaux de communication. Nous « nous enfermons sur nous-mêmes » et
devenons isolés, tristes et embrouillés, et souvent nous devenons malades.

Shakti Gawain suggère que: « c’est notre résistance à une émotion qui nous
cause de la souffrance. Si parce que nous avons peur d’un certain sentiment
nous le réprimons, nous expérimenterons de la souffrance émotionnelle. Si nous
200

nous permettons de le sentir et de l’accepter totalement, ça devient une


sensation intense, sans être douloureuse ».

La colère arrive quand vous êtes incapable de vous exprimer, d’être compris et
de vous faire entendre, ou d’exercer un contrôle sur une situation. D’habitude,
nous réprimons cette colère et ainsi, nous nous engourdissons. Quand nous
recommençons à ressentir notre pouvoir véritable, à en prendre la
responsabilité, la première chose que nous expérimentons est la colère
emmagasinée. Une clé importante qui transforme la colère en acceptation de
votre pouvoir est d’apprendre à vous affirmer. Apprenez à demander ce que
vous voulez et à faire ce que vous voulez faire sans être trop influencé par
d’autres personnes. Quand vous arrêterez de donner votre pouvoir aux autres,
vous ne serez plus jamais en colère. Vous n’êtes plus une victime, vous êtes en
équilibre au niveau émotif, vous prenez le contrôle de votre destinée en
apprenant à réagir de façon créative. Quand nous opérons à partir d’un état de
conscience créatif, notre estime personnelle est élevée.

Nous trouvons qu’il est difficile de pardonner quand le ressentiment n’a pas été
relâché. La colère non exprimée fermente en nous et ainsi, nous pouvons
devenir malade. Mais, si nous nous accrochons à nos sentiments colériques,
nous devenons liés à l’autre par la haine, bloqués ensemble par les chaînes du
refus de pardonner. L’état de refuser de pardonner diminue l’estime
personnelle ; comment puis-je m’estimer quand j’ai des pensées empoisonnées ?
Quand nous pardonnons, nous sommes libres d’être nous-mêmes, sans être
gênés par des réponses réactionnelles.

Comment faire pour que des relations parentales souffrantes, deviennent


meilleures ?

Nous avons tous de fortes réactions émotives envers nos parents. Cependant,
aussi bons qu’ils puissent avoir été comme parents, inévitablement, il y a eu des
conflits entre ce qui semblait le mieux pour l’adulte mature et ce qui était un
besoin et un désir (quoique irrationnel), pour l’enfant. Certains d’entre nous
sont en contact avec ces sentiments, mais d’autres se protègent de l’intensité de
leurs émotions en les enterrant.

L’enfant en nous, peut en être arrivé à la conclusion que ce n’est pas sécurisant
de ressentir. Peut-être a-t-il été puni pour avoir exprimé ses émotions, ou peut-
être que ses sentiments étaient si douloureux que, pour se rendre la vie
tolérable, il les a refoulés profondément dans son subconscient. Peut-être a-t-il
eu à se convaincre que simplement il s’en fiche, par besoin de prouver à ses
parents qu’ils ne pouvaient pas l’atteindre. La liste de contrôle qui suit est
201

utilisée comme point de départ pour atteindre des émotions profondément


refoulées.

Étape 1: Sentiments

En premier, nous considérons les sentiments que nous devons avoir envers l’un
des parents ou les deux. La liste de contrôle est divisée en quatre groupes :
culpabilité, peur, tristesse et colère. Vous cherchez les sentiments automatiques,
réactionnels, négatifs – ceux qui habituellement causent des comportements
compromettants. Notez quelles affirmations dans la liste qui suit, sont vraies
pour vous :

Dans vos relations avec l’un de vos parents ou les deux, est-ce qu’une ou
plusieurs des affirmations suivantes s’avèrent vraies pour vous maintenant
ou dans le passé ?

1. Je me sens coupable quand ma vie ne correspond pas ‘aux aspirations


de mes parents’.
2. Je me sens coupable quand je fais quelque chose qui les indispose.
3. Je me sens coupable quand je ne suis pas leurs conseils.
4. Je me sens coupable quand je deviens en colère contre eux.
5. Je me sens coupable quand je désappointe mes parents ou que je les
blesse émotionnellement.
6. Je me sens coupable quand je n’en fais pas assez pour eux.
7. Je me sens coupable quand je ne fais pas tout ce qu’ils m’ont demandé
de faire.
8. Je me sens coupable quand je leur dis non.

9. J’ai peur quand mes parents me crient après.


10. J’ai peur quand ils sont en colère après moi.
11. J’ai peur quand je suis en colère après eux.
12. J’ai peur quand je dois leur dire quelque chose qu’ils ne veulent pas
entendre.
13. J’ai peur quand ils me menacent de ne plus m’aimer.
14. J’ai peur quand je ne suis pas d’accord avec eux.
15. J’ai peur quand j’essaie de leur tenir tête.

16. Je suis triste quand mes parents sont malheureux.


17. Je suis triste quand je sais que je les ai laissé tomber.
18. Je suis triste quand je ne peux pas faire en sorte que leurs vies soient
meilleures.
19. Je suis triste quand mes parents me disent que j’ai ruiné leurs vies.
202

20. Je suis triste quand je fais quelque chose que je veux faire et que ça
les blesse.
21. Je suis triste quand mes parents n’aiment pas mes (amis, amoureux,
mari/femme).

22. Je suis en colère quand mes parents me critiquent.


23. Je suis en colère quand ils essaient de me contrôler.
24. Je suis en colère quand ils me disent comment je dois vivre ma vie.
25. Je suis en colère quand ils me disent comment je devrais ressentir,
penser ou me comporter.
26. Je suis en colère quand ils me disent ce que je devrais… ou ce que je
ne devrais pas.
27. Je suis en colère quand ils sont exigeants envers moi.
28. Je suis en colère quand ils essaient de vivre leurs vies à travers moi.
29. Je suis en colère quand ils s’attendent à ce que je prenne soin d’eux.
30. Je suis en colère quand ils me rejettent.

Des exemples complémentaires peuvent être découverts en complétant la


phrase :

« Quand je pense à mes parents, je me sens coupable quand… »

Et faire de même, pour la peur, la tristesse et la colère.

Des émotions parallèles peuvent être découvertes aussi, en complétant la


phrase :
« Quand ma vie n’est pas à la hauteur des espérances de mes
parents, je me sens… »

Et, de même pour les autres situations mentionnées préalablement.

Référez-vous à la liste des émotions et utilisez la technique du laisser aller pour


effacer totalement l’émotion.

Étape 2: Croyances

La deuxième liste de contrôle identifie les croyances qui sont à la base des
émotions personnelles. L’affirmation correspondant à l’émotion la plus
touchante ou fortement ressentie de l’étape 1, est lue à voix haute et suivie par
« parce que… » et ensuite, chacune des croyances suivantes :
(Affirmations des sentiments, de l’Étape 1) parce que:
203

1. Ça dépend de moi que mes parents soient heureux.


2. C’est à moi de rendre mes parents fiers de moi.
3. Mes parents, je suis toute leur vie.
4. Mes parents ne pourraient pas survivre sans moi.
5. Je ne pourrais pas survivre sans mes parents.
6. Si je dis la vérité à mes parents au sujet de ( mon divorce, mon
avortement, mon homosexualité, l’athéisme de ma fiancée, etc.), ça
pourrait les tuer.
7. Si je tiens tête à mes parents, je les perdrai pour toujours.
8. Si je leur dis à quel point ils me blessent, ils vont me supprimer de
leurs vies.
9. Je ne devrais pas faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait blesser mes
parents, émotionnellement.
10. Les sentiments de mes parents sont plus importants que les miens.
11. Il n’est pas question de parler à mes parents, parce que ça ne
donnerait rien de bon.
12. Si mes parents pouvaient seulement changer, je pourrais me sentir
mieux avec moi-même.
13. Je dois me racheter face à mes parents, pour avoir été une si mauvaise
personne.
14. Si je pouvais juste leur faire voir à quel point ils me blessent, je sais
qu’ils seraient différents.
15. Peu importe ce qu’ils ont fait, ce sont mes parents et je dois les
honorer.
16. Mes parents n’ont aucun contrôle sur ma vie. Je me bats avec eux
continuellement.

17. Parce que??? (Y a-t-il d’autres croyances qui sous-tendent ces


émotions?)

Étape 3. Voir la connexion

L’émotion et la croyance qui la supporte, sont ensuite répétées comme une


affirmation complète, par exemple, « je me sens coupable quand je fais quelque
chose qui les bouleverse, parce que je ne devrais pas faire ou dire quoi que ce
soit qui blessera émotionnellement mes parents. »

Cette technique de tout prendre sur son dos vous aide à vraiment trouver le
chemin qu’empruntent vos réactions émotionnelles ; vous serez probablement
surpris de découvrir qu’un grand nombre de vos émotions ont leurs racines dans
vos croyances. Cet exercice est énormément important, parce qu’une fois que
204

vous comprenez la source de vos émotions – vos propres croyances – vous


pouvez en être responsable et les contrôler.

Étape 4: Comportements

Les croyances conduisent à des règles, vos émotions leur obéissent, et c’est ce
qui amène des comportements. Après avoir reconnu des émotions et des
croyances pertinentes, les modèles de comportements peuvent maintenant être
abordés. Les comportements suivants sont rassemblés en deux catégories:
accommodants (1-11) et agressifs (12-16). Voyez si les actions de la liste
suivante correspondent à votre comportement résultant du sentiment nommé
précédemment et relié à une croyance.

Est-ce que (l’affirmation reliée à l’Étape 3) vous amène à un des


comportements suivants?

1. Tendance à vous soumettre à vos parents, peu importe ce que vous


ressentez.
2. Ne pas leur dire ce que vous pensez vraiment.
3. Ne pas leur dire ce que vous ressentez réellement.
4. Faire comme si tout allait bien entre vous, même quand ce n’est pas le
cas.
5. Etre faux et superficiel quand vous êtes avec vos parents.
6. Faire des choses par culpabilité ou par peur, plutôt que par libre choix.
7. Essayer très fort de faire en sorte qu’ils changent.
8. Essayer très fort de les amener à voir votre point de vue.
9. Devenir celui qui maintient la paix entre eux.
10. Faire de douloureux sacrifices dans votre vie personnelle, afin de leur
plaire.
11. Continuer d’être le gardien des secrets de famille.
12. Essayer de prouver à vos parents que vous avez raison.
13. Faire des choses que vous savez qu’ils n’apprécieront pas, pour leur
montrer que vous êtes indépendant.
14. Crier après vos parents, pour leur montrer qu’ils ne peuvent pas vous
contrôler.
15.Vous retenir pour ne pas les agresser.
16. Couper les ponts avec vos parents.
17. Un autre comportement compromettant, inapproprié ou douloureux?
205

Étape 5 : Compléter la Procédure

Retournez à l’Étape 1 et voyez s’il y a d’autres émotions fortes ressenties envers


vos parents et traitez-les de la même manière jusqu’à ce que, avec cette nouvelle
compréhension, vous vous sentiez réellement libéré de quelque émotions
négatives, quoique préalablement vous ayez dû les refouler pour la plupart.

Vous pouvez ne pas être capable de changer de modèles de comportement de


toute une vie en une seule nuit, peu importe à quel point maintenant, ils peuvent
vous sembler compromettants. Ce que vous pouvez faire, c’est de commencer à
défier de tels comportements s’ils refont encore surface, ainsi que leurs
conséquences douloureuses, et à reconnaître la croyance erronée ou limitative
sous-jacente, sur laquelle ils sont basés. Abandonnez-les pour permettre à votre
moi véritable de refaire surface. De cette façon, vous commencerez à
reconnaître qui vous êtes vraiment.

La Responsabilité

L’opposé d’être en réaction est d’être capable de répondre, c’est-à-dire


responsable. Quand vous êtes responsable que vous le pensiez ou que vous le
ressentiez, vous êtes entrain d’expérimenter vos émotions en étant aussi
conscient de votre Moi Supérieur. Vous n’êtes plus conduit par l’émotion en
réagissant impulsivement. A mesure que vous vous libérez du comportement
réactionnel (stimuli-réponse), vous savez que vous êtes libre d’être spontané
parce que vous savez que vous êtes en train de prendre responsabilité.

Aussi, la responsabilité vous permet de maintenir votre valeur personnelle, en


dépit de ce que l’on pourrait dire de vous. Les pensées et les émotions des
autres ne vous entraîneront plus dans le gouffre du manque de confiance. Vous
verrez toutes sortes de nouvelles options et de nouveaux choix dans vos
échanges avec les autres parce que votre perspective et votre sens du
raisonnement ne sont plus ensevelis sous vos émotions. Devenir responsable de
vos pensées remet entre vos mains une grande partie du contrôle de votre vie.

En réalisant à quel point il est facile pour des réponses réactionnelles de prendre
possession du comportement de quelqu’un, vous pourrez ne plus vous retrouver
offensé personnellement quand les autres se comportent mal ; vous pourrez voir
qu’ils ne font que dramatiser les problèmes et les conflits dans leurs têtes.
L’illumination nous guide toujours vers la compréhension, l’empathie et
l’amélioration de la communication, bref, à l’amour.
Quand les parents ou les autres continuent d’essayer de manipuler et de
dominer, vous pouvez rester calme et refuser de faire partie de la ruée : alors,
206

vous gardez le pouvoir. Par exemple, en n’étant pas sur la défensive, ça brise le
cycle attaque-retrait-défense-escalade. Dès l’instant où vous argumentez, vous
vous excusez, vous vous expliquez ou essayez de les amener à changer d’idées,
vous leur donnez le pouvoir de vous refuser la compréhension que vous leur
demandez. Quelqu’un peut dire, « c’est un point de vue intéressant » ou, « je le
considérerai comme une option ». C’est aussi nécessaire de revendiquer sa
position tout simplement, sans vous inquiéter de les bouleverser, mais sans
aucune hostilité ou aucun embarras ; « je suis heureux de vous permettre de
rester pour un temps précis et limité ».

Une autre manière de répondre à cette façon de faire peut être de dire « je ne
pense pas que je puisse tenir tête à mes parents ». Au lieu de dire « je ne peux
pas », reformulez votre affirmation de cette manière : « je n’ai pas encore tenu
tête à mes parents ». « N’ai pas encore » implique un choix alors que « n’ai
pas » et « ne veux pas » implique le contraire : un caractère définitif. De la
même manière, « il ne faudra pas que je » ou « je ne devrais pas » peut être
reformulé de cette façon : « je pourrais choisir de ne pas ». « Je devrais » ou
« il faudra » peuvent être reformulés par : « je pourrais choisir de ». Il y a une
très grande différence en choisissant de capituler devant vos parents, parce que
vous avez considéré les alternatives et que vous avez décidé que vous n’êtes pas
prêt à faire un changement actuellement, et que vous capitulez automatiquement
parce que vous vous sentez impuissant. Faire un choix, ça signifie faire un pas
de plus vers sa reprise de contrôle ; réagir comme le réflexe rotulien signifie la
récidive d’être contrôlé.

Les mêmes principes, bien sûr, s’appliquent à toutes les relations, pas seulement
à celles entre parents et enfants.

Il est nécessaire de laisser aller la responsabilité des événements douloureux de


votre enfance et de les remettre à leur place. Visualisez le petit enfant
impuissant que vous avez été (peut-être avec l’aide d’une photo de votre
enfance), et dites à voix haute à cet enfant :

« Tu n’es pas responsable de.. »

1. La manière dont ils t’ont ignoré ou négligé.


2. La manière dont ils t’ont mal aimé.
3. Leurs taquineries cruelles ou non réfléchies.
4. Des méchancetés qu’ils t’ont dites.
5. Leurs chagrins.
6. Leurs problèmes.
7. Leurs choix de ne rien faire pour solutionner leurs problèmes.
207

8. Ce qu’ils ont fait quand ils buvaient.


9. Quand ils t’ont frappé.
10. Quand ils ont porté atteinte à ta pudeur.
Ajoutez n’importe quelle autre expérience douloureuse ou qui s’est
produite à répétition et de laquelle vous vous êtes senti responsable.
La deuxième partie de cet exercice implique l’attribution de la responsabilité au
bon endroit, aux parents. Pour ce faire, adressez-vous à votre enfant intérieur,
et répétez chaque élément applicable de la liste précédente et des additions
subséquentes mais cette fois-ci, procédez avec les mots :
« Mes parents étaient responsables de... »
Encore, ajoutez tout ce qui est pertinent dans votre expérience
personnelle.
Prendre votre responsabilité personnelle
Remettre la responsabilité où elle est réellement, soit carrément sur les épaules
de vos parents, ne vous donne pas la permission d’excuser tous les
comportements compromettants en disant « tout était de leurs fautes ». La liste
qui suit vous aidera à vous focaliser sur quelques-unes des responsabilités d’un
adulte, comme celles qui s’appliquent à vos relations avec vos parents. Dites à
voix haute :
« Comme adulte, en relation avec mes parents, je suis responsable de... »
1. Devenir un individu à part entière, comme mes parents.
2. Regarder honnêtement ma relation avec eux.
3. Faire face à la vérité de mon enfance.
4. Avoir le courage de reconnaître les connections entre les évènements
de mon enfance et ma vie d’adulte.
5. Acquérir le courage de leur exprimer mes sentiments réels.
6. Confronter et diminuer le pouvoir et le contrôle qu’ils ont sur ma vie,
qu’ils soient morts ou vivants.
7. Changer mon propre comportement quand il reproduit la méthode
manipulatrice, critique et blessante de mes parents.
8. Reconquérir mon assurance et mon pouvoir d’adulte.
Quelques-uns uns de ces buts peuvent être plus faciles à atteindre que d’autres,
mais tous le sont ; vous pouvez libérer l’enfant en vous des punitions
perpétuelles.
208

Leçon 6
E
Concentration et méditation
Sujets : Une bonne façon de voir
Découvrir la façon d’être de l’artiste

Bien dessiner dépend de l’acquisition de l’art d’observer. L’habileté à dessiner


dépend d’être capable de voir la façon dont l’artiste voit, et cette sorte de vision
peut merveilleusement enrichir votre vie. L’artiste est capable de changer
l’information du processus visuel (la séquence, la façon analytique du cerveau
gauche), pour une vision holistique, dans un mode de l’hémisphère droit.
Contrairement à l’opinion publique, l’adresse manuelle n’est pas le premier
facteur pour dessiner. Dessiner est une habilité qui peut être apprise par
n’importe quelle personne normale possédant en moyenne une bonne
coordination des yeux et de la main. Si votre écriture est lisible, vous avez une
ample dextérité de bien dessiner. Le plus important est d’apprendre comment
les artistes utilisent l’information du processus visuel.

Bien que ce soit très agréable et satisfaisant de dessiner, c’est aussi une clé pour
ouvrir la porte à d’autres buts ; d’où sa place dans ce cours. En dessinant, vous
fouillerez profondément dans la partie de votre mental trop souvent obscurci
par d’innombrables détails de la vie quotidienne. Avec cette expérience, vous
développerez la capacité à voir les choses sous un autre angle et dans leur
globalité, à voir derrière les vieux schémas et modèles les possibilités pour de
nouvelles combinaisons. Les solutions créatives aux problèmes seront
accessibles grâce au nouveau modèle de penser – l’utilisation de la puissance de
votre cerveau tout entier – Le potentiel de l’intégration de des deux
hémisphères est presque illimité, et, à travers le dessin (et les autres techniques
de « Vivre Consciemment » qui visent le même objectif de différente manière),
vous pouvez connaître votre propre puissance et la faire connaître aux autres. A
travers le dessin et d’autres formes d’expression, vous vous rendrez « visible »
et vos pouvoirs en tant qu’individu, seront augmentés par l’éveil de votre
propre mental. Et ça marche !
209

Instruction pour dessiner


Munissez-vous d’un crayon 4B et d’un bloc de papier (non glacé). Chaque
dessin peut prendre entre 3 et 10 mn. Soyez sûr de dater les dessins pour que
vous puissiez noter la différence entre vos niveaux d’habileté, avant les
exercices qui suivent :

• Dessinez un portrait (la tête et les épaules d’une personne), de


mémoire, sans regarder personne.
• Dessinez un portrait d’une personne près de vous.
• Dessinez votre propre main dans n’importe quelle position que vous
avez choisi – la main qui ne dessine pas bien sûr.
• Dessinez une chaise.

Soyez heureux de dessiner et ne vous laissez pas intimidé par la page blanche
vide. Premièrement, commencer de dessiner hardiment, librement et en toute
confiance. Utilisez des traits verticaux et horizontaux, en commençant le plus
près possible des bords de la feuille, sans lever le crayon du papier. Inventez les
mouvements au fur et à mesure que vous créez la ligne et que la ligne, le papier
et les formes que vous faites vous conduisent naturellement dans votre prochain
mouvement. Alors, essayez une autre page, peut-être avec des diagonales, en
commençant toujours près du bord, ce qui renforcent les bords de la page.
Essayez d’ajouter des cercles et des ombres dans certains endroits.

Sur une feuille de papier, en plein milieu, écrivez votre signature, mais en bien
plus grand que la normale – au moins 10 fois plus grande. Vous êtes en train de
regarder ce qu’est votre création originale, formée par les influences culturelles
de votre vie. Vous vous êtes exprimé à travers une ligne, le langage non verbal
de l’art. Quand d’autres regardent votre signature, ils réagissent avec leur
ressenti aux qualités du dessin : la rapidité du trait, la taille dans l’espace, l’état
de tension ou non de l’artiste, de la signature entière et de toutes ses parties à la
fois. Ils réagissent par rapport à vous et votre individualité.

Dans les exercices suivant, nous ne resteront pas sur vos acquis. A la place, le
but est de vous apprendre comment voir que vous pouvez vous exprimer et
dessiner vos perceptions. Dessinez des formes que l’on perçoit est largement la
fonction de l’hémisphère droit. Nous voulons que l’hémisphère droit dirige le
gauche, qu’il devienne l’hémisphère dominant. Les caractéristiques subjectives
de cet état sont : sentir une liaison plus proche avec l’œuvre, un sentiment
d’être en dehors du temps, et détaché de l’expression des mots, un sentiment
intense de porter l’attention sur l’espace et les formes, sans les définir par des
mots.
210

Il est important que vous expérimentiez le changement d’un mode à l’autre. De


l’état verbal ordinaire et analytique à l’état spatial et non verbal. En installant
les conditions pour le changement mental et en expérimentant légèrement
différentes sensations que cela produit, vous serez capable de reconnaître et
d’initier cet état en vous-même. Un état dans lequel vous serez capable de
dessiner et également d’être davantage compétent de plusieurs autres manières.

Les exercice préliminaires de respiration


Cet exercice est fait pour réduire le stress et la tension et favoriser la relaxation,
afin d’augmenter le champ visuel et permettre aisément l’accès aux habilités du
cerveau droit.
1. Respirez en comptant 6 secondes, expirer en comptant 6 secondes. Quand
vous respirez, lever en l’étendant votre bras droit et abaissez le quand
vous expirez.
2. Quand vous pouvez faire cela facilement et confortablement, vous
ajoutez, à l’inspiration, le mouvement des yeux aussi haut que possible,
tout en gardant la tête droite. Quand vous expirez, portez en même temps
votre regard aussi bas que possible, sans bouger la tête.
3. En accord avec le cycle lent de respiration, apprenons maintenant à
relaxer la langue. Quand vous inspirez, tendez tous les muscles de votre
langue, en la poussant contre le palais de la bouche. Quand vous expirez,
relaxez la langue en la laissant tomber mollement dans le fond de la
bouche, à son endroit habituel. Une fois que vous avez fait cela 3 ou 4
fois, la langue sera complètement relaxée. Alors vous continuez de
respirez en faisant le mouvement des yeux tel que décrit au n° 2, mais
sans tendre les muscles de la langue. Vous trouverez que c’est très
difficile de penser avec des mots une fois que la langue est complètement
relaxée, à partir du moment où la tension est reliée avec un discours
intérieur. Relaxer la tension aide à réduire la dominance du cerveau
gauche.
4. Une fois que les 3 étapes précédentes ont été maîtrisées, accompagnez la
lente respiration avec les mouvements des yeux et ajoutez-y ce qui suit :
quand vous inspirez, imaginez que vous êtes dans une lumière blanche et
quand vous expirez, imaginez-vous expirez du noir. Faites ceci avec les
yeux fermés. Répétez cet exercice périodiquement en même temps que
vous apprenez à dessiner. En même temps que vous accomplissez cette
technique, graduellement vous augmentez le temps de l’inspire et de
l’expire, en passant de 6 à 10 secondes chacun. Cela correspondra à 3
inspires à 10 secondes (30 secondes) et 3 expires à 10 secondes (30
secondes) par minute.
211

Dessiner un vase / visage


1. Dessinez le profil de la tête d’une personne à gauche d’une feuille de
papier (face au centre), (si vous êtes gaucher, dessinez le profil sur le côté
droit, face au centre). Ensuite, dessinez des lignes horizontales du haut en
bas du papier équivalent au haut et au bas du vase duquel votre profil a
été fait.
2. Revenez sur le profil de votre dessin avec le crayon ; comme le crayon
bouge par dessus les traits, nommez les pour vous-même : le front, le
nez, la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, le menton, le cou. Répétez
cette étape plusieurs fois. C’est le travail de l’hémisphère gauche.
Dessinez des formes de façon symboliques, venant de la mémoire et en
les nommant.
3. Maintenant, démarrez en haut et dessinez le profil à l’inverse, pour
compléter le vase. Le second profil devra être le revers du premier pour
compléter le vase de façon symétrique. Vous trouverez que vous êtes en
train de faire le second profil différemment et il sera légèrement
différent : ça, c’est l’hémisphère droit en train de dessiner. Vous aurez
probablement perdu la sensation de dessiner un profil et vous vous
trouverez en train d’aller et venir entre les 2 profils en les comparant et
les ajustant, et non en train de penser du tout.
4. Répétez l’exercice plusieurs fois avec différents visages. Si, quand vous
serez en train de faire le profil inverse, le cerveau gauche vous dérange
avec des phrases verbales à propos des traits séparés, dites lui « reste
simplement en dehors de ça s’il te plaît, l’autre côté peut faire ce travail
et ensuite nous reviendrons vers toi ». L’hémisphère gauche n’est pas
habitué à ne pas être utilisé et vous pouvez avoir besoin de le rassurer.

Dessiner à l’envers
Dans une orientation à l’endroit, nous pouvons reconnaître des choses
familières, des catégories et leurs noms. Mais en regardant à l’envers, l’indice
visuel ne convient pas avec notre mémoire et nous voyons des formes et des
endroits de lumière et d’ombre. Mais c’est la façon de voir qui assiste le dessin ;
alors, dans cet exercice, vous copierez une image inversée et donc votre dessin
sera à l’envers.

Copiez le dessin suivant juste comme vous le voyez. Avant de commencer,


regardez le pendant un moment. Regardez les angles, les formes et les lignes,
spécialement les espaces.
212
213

Commencez par le haut et descendez en bougeant ligne par ligne, chaque part
adjacente l’une après l’autre. Essayez de ne pas penser à ce que sont les formes
ni à les nommer. Oubliez le temps. Prenez le temps dont vous avez besoin.

Quand vous avez fini et retourné votre dessin à l’endroit, vous serez
certainement impressionné par vos efforts. Le « je sais tout » du cerveau
gauche, lequel admire le travail bien fait, doit maintenant considérer la
possibilité que le dédaigneux cerveau droit est bon en dessinant ! quand vous
étiez en train de dessiner, avez-vous noté comment vous vous sentiez après le
changement du mode cognitif, en direction du cerveau droit ? Cette
connaissance vous aidera à maintenir ce changement cognitif sous contrôle, ce
qui est le but principal de ces exercices.

Faites davantage de dessins à l’envers en utilisant des dessins venant d’un livre
d’art, et devenez familier avec le ressenti d’être en mode du cerveau droit. C’est
vraiment très agréable et, dans ce mode, vous pouvez bien dessiner. Vous vous
sentez excité et même stimulé mais calme et en pleine possession de vos
moyens, après la domination verbale du mental – Ego, le cerveau gauche, qui
fait UN avec le processus du dessin.

Le contour du dessin
La façon la plus efficace d’obtenir un changement de mode de fonctionnement
pour le cerveau droit est de présenter au cerveau un travail que le cerveau
gauche ne peut pas ou ne voudra pas résoudre et de voir ce qui arrive
naturellement. Cet exercice est appelé « dessiner le contour » et votre
hémisphère gauche n’aimera probablement pas ça, parce qu’il rejettera la
complexité des lentes et méticuleuses perceptions de l’espace et de l’information
relationnelle et sera heureux de laisser le cerveau droit prendre le dessus.

Une lisière (un contour ou une bordure) est un endroit où 2 choses se


rencontrent. En dessinant votre main par exemple, les endroits où l’air
rencontre la surface de votre main, l’endroit où un ongle rencontre la peau,
l’endroit où 2 plis de la peau se rencontrent pour former le poignet, et ainsi de
suite, sont partagés à la lisière ou aux « contours ». Le contour peut être dessiné
comme une simple ligne qui est appelée une ligne de contour. Ce concept des
bordures est fondamental dans l’art et a quelque chose à voir avec l’unité.
L’unité est complète quand chaque chose de la composition vont bien ensemble,
comme quelque chose d’entièrement cohérent, chaque partie contribuant de la
totalité de l’image : des formes et des espaces qui se partagent des bordures.
Dessiner des contours implique une intense observation, et dessiner les contours
d’une forme sans regarder le papier ni votre dessin est un progrès. Quand vous
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dessinez, vous imaginez que vous êtes en train de tracer le bord des formes avec
la pointe de votre crayon.

1. Placez une feuille de papier sur la table et scotchez la de façon à ce


qu’elle ne bouge pas pendant que vous dessinerez. Arrangez-vous pour
que vous soyez confortablement installés.
2. Posez la main que vous voulez dessiner sur un support plat et fixez votre
attention dessus. Ensuite, dessinez sur une feuille de papier posée à
l’opposé mais accessible avec votre autre main, ce que vous voyez, mais
sans regarder ce que vous êtes en train de dessiner.
3. Focalisez votre attention toute entière sur l’information visuelle (la main
– mais ne la nommez pas comme telle) et retirer votre attention du
dessin. Commencez de dessiner seulement ce que vous voyez, non ce que
vous reconnaissez de la main. Focalisez vos yeux sur quelque partie de
votre main et percevez les bords. Dans un même temps, placez la pointe
de votre crayon sur le papier. Très doucement glissez, millimètre par
millimètre en bougeant vos yeux le long du bord, en observant à chaque
minute la variation et l’ondulation du bord. Simultanément, enregistrez
cette information avec le crayon comme si la pointe du crayon était le
point focalisé de votre perception tout le temps, en bougeant le crayon
exactement à la même allure. Enregistrez chaque chose que vous êtes en
train de regarder originellement – pas comme une seconde action. Ne
vous retournez pas pour regarder le papier.
4. Continuez d’observer votre main et dessinez ce que vous voyez, en
suivant les contours. Soyez attentif à la relation avec chaque contour de la
main toute entière que vous percevez dans votre vision périphérique.
Vous pouvez passer d’un contour à l’autre sans problème. Ne vous
arrêtez pas de dessiner mais continuez doucement, même pas à pas, en
faisant correspondre exactement le mouvement du crayon avec celui du
mouvement des yeux. Ne soyez pas fâché si le dessin ne ressemble pas à
votre main – ce ne sera probablement pas les bonnes proportions mais ce
sera une impression intéressante de votre main – un bel enregistrement de
votre profonde perception. Cet exercice met l’accent, non pas sur le
dessin réaliste, mais permet de voir les choses exactement comme elles
sont, de la façon dont l’artiste les voit.
5. Après avoir fini, repensez comment vous vous sentiez au début de
l’exercice, comparé à comment vous vous sentiez quand vous étiez
profondément impliqué dans le dessin. Etiez-vous fasciné ? votre mental
était-il tranquille ? y avait-il une sensation d’être en dehors du temps ?
reconnaîtriez-vous cet état si vous y retourniez ?
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Alternez l’exercice précédent qui est de dessiner le contour, avec l’exercice


suivant qui est de dessiner sur un papier millimétré.

Dessiner sur papier millimétré


Cet exercice est basé sur la concentration. Une importante corrélation existe
entre la capacité à la concentration et la capacité de la mémoire, parce que plus
le niveau le plus haut de concentration est haut, plus la mémoire va chercher en
profondeur. Améliorer la mémoire du trait aidera à dessiner quand l’attention
sera tournée vers le dessin. C’est ce que nous allons voir dans les prochains
exercices. Améliorer la concentration fait que c’est plus facile de rester focalisé
sur le trait du sujet, quand on fait l’exercice précédent. Encore, cet exercice non
verbal augmente le fonctionnement de l’hémisphère droit.

1. Prenez une partie d’une photographie de 8cm x 8cm. Placez une feuille
transparente d’acétate avec des petits carreaux de 2 mm (obtenue dans un
magasin à dessin) sur le dessin et maintenez là avec du scotch. Une autre
feuille millimétrée de 2 mm est placée à côté de la photo, près de la main
qui dessine. Carré par carré (avec votre main qui dessine habituellement),
remplissez les carrés de 2 mm avec le crayon, correspondant aux carrés
de l’image originale qui inclut au minimum 50% de tons foncés. Les
carrés sont reproduits exactement comme le modèle.
2. Comme vous améliorez cet exercice, vous devriez essayer d’augmenter la
rapidité du transfert de l’image carré par carré et rentrez plus d’un carré à
la fois – jusqu’à un minimum de 25 carrés (autrement dit 1 cm2).
Essayez de vous rappeler une séquence de carrés comme une image
conceptuelle plutôt qu’une description verbale.
3. Cet exercice peut être répété avec du gris en diminuant la pression du
crayon, tout en remplissant le papier millimétré.
4. Quand les étapes précédentes sont bien intégrées, dessinez l’image
originale, toujours carré par carré de 2mm2, d’abord en noir et blanc et
ensuite incorporez les gris.
5. Finalement, une photo en couleur ou une copie de peinture peut-être
utilisée, en utilisant des crayons de couleur ou des feutres.
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Un objet dans un sac (ou dans une poche)


Un exercice alternatif, en complément de votre pratique de contour du dessin,
est de dessiner un objet que vous êtes en train de toucher avec la main qui ne
dessine pas. L’objet est caché dans un sac ou votre poche. Tous les principes du
contour du dessin sont appliqués mais, cette fois, vous êtes en train de percevoir
les contours à travers le sens du toucher plutôt que celui de la vue.

Les instructions post-dessin


Retournez et essayez les exercices de pré-instruction mentionnés plus tôt ; voyez
si vous êtes un meilleur artiste maintenant – et meilleur pour accéder aux
capacités de votre cerveau droit.

Bien, ceci complète votre 1er passage du cours « Vivre consciemment ! »


Rappelez-vous que l’approche cyclique de l’étudiant est une bonne chose. Si
vous retournez maintenant aux 1ers exercices, vous les verrez sous un nouveau
jour et serez plus performant. C’est une bonne chose de choisir une leçon en
particulier et de vous concentrer sur la pratique de ses principes dans votre vie
pour quelques jours, jusqu’à ce que ce soit complètement maîtrisé.

Qu’y a-t-il après ? Les « Outils pour la Transformation » offrent d’excellents


cours pour booster radicalement vos progrès sur votre chemin personnel de
développement. Vous pouvez obtenir une clarté complète de votre but et
identité dans cette vie et beaucoup d’éclaircissements vraiment très bons dans
les quelques prochaines années si vous choisissez de suivre réellement ces cours.

Bonne continuation en direction de vos propres objectifs et n’oubliez pas que


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