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Chapitre I Présentation de l’ouvrage

et hypothèses de calcul

I.1 Présentation de l’ouvrage :


L’ouvrage faisant l’objet de notre étude est un bâtiment (R+5+S/SOL) à usage d’habitation et
commercial :
 Le RDC est à usage commercial.
 Les cinq autres niveaux de quatre appartements sont à usage d’habitation.
L’ouvrage comporte une cage d’escaliers et un local d’ascenseur. Il sera implanté au figuier dans la
wilaya de Boumerdes classée, selon le RPA99 version 2003, comme étant une zone de forte
sismicité (zone III).

I.1.1 Caractéristique :
Longueur en plan ………………… 24.9m
Largeur en plan ………………… 23.25m
Hauteur de l’étage courant …………… 03.06m
Hauteur du RDC ………………… 04.08m
Hauteur totale (y compris l’acrotère):…. 23.04m

I.1.2 Données du site :


Le bâtiment est implanté dans une zone classée par le RPA 99/version 2003 comme zone de
sismicité forte (zone III).
L'ouvrage appartient au groupe d'usage 2.
Le site est considéré comme meuble (S3).
La Contrainte admissible du sol  sol= 2 bars.

I.1.3 Ossature :
Le bâtiment a un système de contreventement constitué de voiles et de portiques. On
considère que les voiles reprennent plus de 20 % des sollicitations dues aux charges verticales et la
totalité des sollicitations horizontales.

I.1.4 Infrastructure :
L’infrastructure sera réalisée en béton armé en assurant :
 La transmission des charges verticales au sol d’assise de la structure.
 La limitation des tassements différentiels.

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 L’encastrement de la structure dans le sol.

I.1.5 Planchers :
Les planchers remplissent deux fonctions principales:
 Fonction de résistance mécanique : les planchers supportent leur poids propre et les
surcharges d’exploitation.
 Fonction d’isolation : ils assurent l’isolation thermique et acoustique des différents étages.
Notre projet comprend :
 Planchers en corps creux : Ils sont réalisés en corps creux avec une dalle de
compression reposant sur des poutrelles préfabriquées. Le plancher terrasse comportera
un complexe d’étanchéité et une forme de pente pour faciliter l’écoulement des eaux
pluviales.
 Dalle pleine en béton armé: Des dalles pleines en béton armé sont prévues là où il n’est
pas possible de réaliser des planchers en corps creux, ainsi que les balcons.

I.1.6 Maçonnerie :
La maçonnerie du bâtiment est réalisée en briques creuses. Les murs extérieurs seront
réalisés en doubles cloisons séparées d’une lame d’air de 10cm d’épaisseur. Les murs intérieurs
seront réalisés en simples cloisons de 10 cm d’épaisseur ayant comme principale fonction la
séparation des espaces et leurs assurer une isolation acoustique.

I.1.7 Escalier :
Un escalier est un ouvrage constitue de palier de repos ; d’un palier d’arriver et de paillasse
en béton arme coulés sur place permettant de passer à pied d’un niveau à un autre.

I.1.8 Balcons :
Les balcons sont réalisés en dalles pleines.

I.1.9 Revêtements :
Ils seront réalisés en :
 Carrelage posés sur les planchers et les escaliers.
 Céramique pour les salles d’eau.
 Plâtres pour les cloisons intérieurs et les plafonds.
 Mortier de ciment pour les murs de façade.
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I.1.10 Système de coffrage :


Le bâtiment sera réalisé au moyen d’un coffrage métallique pour les voiles, de façon à
limiter le temps d’exécution, et un coffrage traditionnel (bois et métal) pour les portiques et les
planchers.
I.1.11 Réglementation utilisée :
Les règlements utilisés dans notre calcul sont les suivants :

 Le RPA (règles parasismiques algériennes 99 modifiées 2003)


 Le CBA 93 (règles de conception et de calcul des structures en béton armé)
 Le BAEL 91 modifié 99 (Règles technique de conception et de calcul de l’ouvrage et des
constructions en BA suivant la méthode des états limites).
 Le DTR B.C.2.2 (Charges permanentes et charges d’exploitation).

I. 2 LES CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX


Le béton et l’acier utilisés dans la construction de cet ouvrage seront choisis conformément aux
règles techniques de conception, et de calcul des ouvrages en béton armé CBA 93, ainsi que le
règlement parasismique Algérien RPA 99/Version2003.

I.2.1 Le Béton :
Le béton est un terme générique qui désigne un matériau de construction composite fabriqué à
partir de granulats (sable, gravillons et ciment). La Composition courante d’1 m 3 du béton est la
suivante :
 300 à 400 kg de ciment de CPA 325.
 380 à 450 kg de sable Dg < 5 mm
 750 à 850 kg de gravillons 3/8 et 15/25.
 150 à 200 L d’eau de gâchage.

La réalité pratique conduit au rapport: eau/ciment =0,50

I.2.1.1 Résistance caractéristiques à la compression fcj  :


Le béton est défini par sa résistance à 28 jours, dite résistance caractéristique à la
compression et notée [fc28]. Elle est obtenue par des essais d’écrasement d’éprouvettes normalisées
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de 16 cm de diamètre et 32 cm de hauteur par compression axiale après 28jours de durcissement.


Lorsque la sollicitation s’exerce sur le béton à l’âge j<28 jours sa résistance à la compression est
calculée selon la formule ci- dessous selon BAEL 91(Art 2-1-11).

j  f c 28
f cj  [MPa] ; pour fc28≤40 MPa
(4,76  0.83 j )

j  f c 28
f cj  [MPa] ; pour fc28>40 MPa
(1,4  0.95 j )

Pour notre présent projet nous considérons une contrainte fc28 =25MPa.
I.2.1.2 Résistance à la traction ftj:
La résistance caractéristique du béton à la traction est faible, elle est de l’ordre de 10 % de
la résistance à la compression, elle est définie par la relation suivante (BEAL 91, art A.2.1, 12) :
ftj =0.6+ 0.06 fcj
ft28 =0.6+ 0.06x25 =2,1 MPa
I.2.1.3 Module de déformation longitudinale :
Il existe deux modules de déformation longitudinale :
Module de déformation instantanée : Quand la durée d’application de la contrainte normale est
inférieure à 24 h, à l’âge de j jours.
Eij 110003 fcj BEAL 91 (Art A.2.1, 21)
Pour : fcj = fc28 =25 MPa on a Eij = 32164,2 MPa.
Module de déformation différée : Il permet de calculer la déformation finale du béton (déformation
instantanée augmentée du fluage et retrait).
Ej 37003 fcj (BEAL 91, art A.2.1, 22)
Pour : fcj = fc28 = 25 MPa on a Evj = 10818,87 MPa.

I.2.1.4 Module de déformation transversale:


Il est donné par la formule suivante :

G E
2(1)
Avec : E : module de Young.
ν : Coefficient de Poisson.

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I.2.1.5 Coefficient de Poisson :


Le coefficient de Poisson  est le rapport entre la déformation transversale relative et la
déformation longitudinale relative.

 = 0,20 à l’ELS.
BAEL91 (Art A2.1.3)
 = 0 à l’ELU.

I.2.1.6 Les états limites  : On définit les états limites comme des états qui correspondent aux
diverses conditions de sécurité et de bon comportement en service, pour les quels une structure est
calculée.
a) Etat limite ultime : Il correspond à la valeur maximale de la capacité portante sans
risque d’instabilité. Il correspond à l’un ou l’autre des états suivants :
 état limite ultime d’équilibre statique (non renversement),
 état limite ultime de la résistance et de la fatigue des matériaux (non rupture),
 état limite ultime de stabilité de forme (non flambement),
La contrainte limite du béton à l’ELU, correspond à l’état limite de compression, est donnée par la
formule suivante :
0,85  f c28
f bu  en  MPa  BAEL91 (Art 4 –3 .41)
θ.γ b

Avec :  b  : Coefficient de sécurité tel que :


 b = 1,50 en situation courante,

b = 1,15 en situation accidentelle.


 : Coefficient relatif à la durée d’application de la charge, tel que :
 =1 si la durée d’application est supérieure à 24 heures,
 =0,9 si la durée d’application est entre 1 heure et 24 heures,
 =0,85 si la durée d’application est inférieure à 1 heures.
0,85  f c 28 0,85  25
D’où: f bu    14,17 MPa
θ.γ b 1,5
b) Etat limite de service : L’état limite de service est l’état au-delà duquel les conditions
normales d’exploitation et de durabilité des constructions ne sont plus satisfaites. On
distingue :

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 l’état limite de résistance à la compression du béton (contrainte de compression


limitée),
 l’état limite de déformation (pas de flèche excessive),
 l’état limite d’ouverture de fissures (durabilité et sécurité des ouvrages).

La contrainte de compression du béton est donnée par la formule :


 bc  0,6 fc28 D’où   bc  15 (MPa).

I.2.1.7 Diagramme contraintes déformations : 


Dans le calcul du béton armé relatif aux états limites, les diagrammes réels sont
remplacés par les diagrammes conventionnels suivants :

 A l’état limite ultime 


La relation contrainte –déformation est illustrée dans la figure I.1.

bc

0,85.f cj
f bc 
θγ b

0 2‰ 3,5 ‰  (‰)

Fig. I.1 : Diagramme parabole rectangle.

Ce diagramme est constitué :


 D’un tronçon de courbe parabolique jusqu’à une déformation relative limité de 2‰ (état
élastique),
 D’une partie rectangle (état plastique).
 A l’état limite de service 
Le béton est considéré comme élastique et linéaire. La relation contrainte déformation est illustrée
dans la figure I.2 

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bc
Ajouter le numero de figure

 bc  0,6.f c 28

 (‰)
2‰

Fig. Diagramme linéaire.

I.2.1.8 Contrainte de cisaillement conventionnelle   


La contrainte de cisaillement à L'ELU est définie par :
VU
τu = [MPa]. …………. BAEL91 (Art A – 5.1.21)
b0 d

La contrainte admissible de cisaillement est fixée par :

f c 28
 u = min 0,20 ; 5 MPa fissuration peu préjudiciable.
b
f c 28
 u = min 0,15 ; 4 MPa fissuration préjudiciable ou très préjudiciable.
b

Dans notre cas :  u = 3,33 MPa fissuration peu préjudiciable.


 u = 2,5 MPa fissuration préjudiciable très préjudiciable.

I.2.2 L’acier :
L’acier présente une très bonne résistance à la traction, et une bonne résistance à la
compression dans le cas d'élancements faibles. Si aucune précaution n'est prise il peut subir des
effets de corrosion. C'est un matériau très ductile, qui attend des déformations très importantes
avant rupture (de l’ordre de la dizaine de %).
On utilise dans notre ouvrage :
• Aciers à haute adhérence (H.A.) : FeE 400 → armatures longitudinales et transversales.
• Aciers treillis soudés (T.S.) : FeE 520 → dalles de compression.

I.2.2 .1 Module d’élasticité longitudinale de l’acier :


Selon l’Art.2.2,1 de B.A.E.L.91, le module d’élasticité longitudinale de l’acier est

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Es = 200000 MPa

I.2.2.2. Contraintes limites d’élasticité de l’acier :


a) Contrainte limite ultime à l’ELU :
La contrainte limite de l’acier est donnée par :
fe
s 
s

Où :  s : coefficient de sécurité tel que :  s = 1.15 pour les situations durables.

 s = 1.00 pour les situations accidentelles.


fe : limite d’élasticité
b) Contrainte limite de service à l’ELS
Afin de réduire le risque d’apparition des fissures et de diminuer l’importance de leurs ouvertures
dans le béton, on a été amené à limiter les contraintes des armatures tendues tel que :

1) fissuration peu nuisible : aucune limite.


2) fissuration préjudiciable : Cas des éléments exposés aux intempéries :

σs  min  2
3 f e ;110 ηf tj 
3) fissuration très préjudiciable : Cas des éléments exposés aux milieux agressifs :
 s min  1
2 fe;90 ftj 
Avec :   : Coefficient de fissuration ayant pour valeur :
 = 1 ,6 pour les armatures à haute adhérence de diamètre 6mm.
 = 1,3 pour les armatures à haute adhérence de diamètre 6mm.
 = 1,00 pour les aciers ronds lisses.

I.2.2.3 : Diagramme contraintes déformations (Art.2.2,2/B.A.E.L.91) :

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Fig. I.3 : Diagramme contraintes de déformation de l’acier

I.3 INDICATIONS SUR LES REGLES DE BAEL


I.3.1 Définition de l’état limite :
Un état limite est un état particulier au delà duquel une structure cesse de remplir les
fonctions pour lesquelles elle a été conçue, on distingue deux types d’états limites :

Vous avez dèja parler des états limites plus


haut. ceci
I.3.1.1 Etats Limites Ultimes est une
E.L.U : répétition
Leur dépassement entraîne la ruine de l’ouvrage, ils correspondent à l’atteinte de la
résistance ultime de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments par :
 Perte d’équilibre statique (perte de stabilité globale).
 Rupture de section par déformation excessive.
 Instabilité de forme (flambement des poteaux).
 Formation d’un mécanisme de rotules plastiques.

Hypothèses de calcul aux états limites ultimes (E.L.U) :


 Les sections droites restent planes avant et après déformation.
 Pas de glissement relatif entre les armatures et le béton.
 La résistance à la traction du béton est négligée.
 Les déformations des sections sont limitées pour l’allongement unitaire de l’acier à 10‰
pour le raccourcissement unitaire du béton à 3,5‰ en flexion et 2‰ en compression.
 Le diagramme σbc – εbc utilisé est le diagramme parabole-rectangle.

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 Lorsque la section n’est pas entièrement comprimée, il est préférable d’utiliser le diagramme
rectangulaire simplifié.

I.3.1.2 Etats Limites de Services E.L.S :


Ce sont des états dont le dépassement compromettrait le bon fonctionnement en service de
la structure, ils sont liés aux conditions normales d’exploitation et de durabilité.
Ils correspondent aux phénomènes suivants :
-Compression excessive du béton ou de traction des aciers : la vérification empêche
-la formation des fissures parallèles à la direction des contraintes de compression. Ouvertures
excessive des fissures : vérification de la disposition des armatures dans la section.
-Déformation excessive des éléments porteurs (limitation des flèches) :
Vérification de la satisfaction de la limite admissible par les déformations.

Remarque : pour les éléments importants on est amené à calculer la flèche maximale

Hypothèses de calcul aux états limites de services (E.L.S) :


 Les sections droites restent planes et il n’y a pas de glissement relatif entre les armatures et
le béton en dehors du voisinage immédiat des fissures.
 Le béton tendu est négligé.
 Le béton et l’acier sont considérés comme des matériaux linéairement élastiques et il est fait
abstraction du retrait et fluage du béton.
 Par convention le rapport n du module d’élasticité longitudinale de l’acier à celui du béton
ou coefficient d’équivalence à pour valeur 15.

I.4 Les actions :


Les actions sont des forces dues aux charges appliquées ou aux déformations imposées à une
construction. L’ouvrage est conçu se trouve dans deux types de situations, à savoir durables et
accidentelles, durant lesquels s’exercent des actions. On distingue :
 Les actions permanentes (G): Ce sont des actions dont l’intensité varie très peu dans le
temps elles comportent :

 Poids propre des éléments.


 Poussée des terres,…etc.

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 Les actions variables (Qi) : Ce sont des actions dont l’intensité varie fréquemment dans le
temps, elles comportent en particulier :
 Surcharge d’exploitation.
 Charges appliquées au cours d’exécution.
 Charges climatiques (neige, vent).
 Actions de température, du retrait,…etc.
 Les actions accidentelles (Fa) : Ce sont des actions dues à des phénomènes qui se
produisent rarement et avec une faible durée d’application : (chocs de véhicules routiers,
séisme, explosion,…etc.).

I.5 COMBINAISONS D’ACTIONS


Les sollicitations de calcul à considérer dans les calculs (moments fléchissant, efforts normaux,
efforts tranchants) résultent des combinaisons d’actions définis ci après et avec les notations
suivantes :
Gmax : l’ensemble des actions permanentes défavorables.
Gmin : l’ensemble des actions permanentes favorables.
Q1 : action variable dite de base.
Qi (i>1): action variable dite d’accompagnement.

 Combinaisons d’actions à considérer pour l’E.L.U :


En situations durables : (vis-à-vis des états limites de résistance et de service).
1,35 Gmax + 1,5 Gmin + γQ1 Q1 + Σ 1,3ψ0i Qi
γq1= 1,35 →cas général.
γq1= 1,5 → cas température, charges routières, bâtiments agricoles à faible densité d’occupation
humaine.
ψ0i = coefficient de pondération des valeurs d’occupation.
0,77 → vent, neige.
0,6 → variations uniformes de la température.
En situations accidentelles : la combinaison à considérer est :
Gmax + Gmin + FA +ψ1.i Qi+ Σ ψ2.i Qi
FA = valeur nominale de l’action accidentelle.
ψ1.i Qi = valeur fréquente d’une action variable.

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ψ2.i Qi = valeur quasi permanente d’une autre action variable.


 Combinaisons d’actions à considérer pour l’E.L.S:
Gmax + Gmin + FA +Q1 + Σ ψ0.1 Qi
 Combinaisons d’actions données par le RPA99 version 2003:
G + Q ± E
 0,8G ± E
 G + Q ± 1,2E → pour les poteaux seulement.

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