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Le régime de droit de faveur est un régime instauré par le législateur pour encourager les
entreprises à se fusionner. Ce régime, à l'encontre du régime de droit commun, n'assimile
pas la fusion à une dissolution de la société absorbée mais plutôt il reconnaît que la
société absorbante est la continuation de la société absorbée.
On distingue les effets de ce régime chez la société absorbée et la société absorbante :
La plus value nette est à hauteur de 280 000, mais la plus value à réintégrer à la société
absorbante ne concerne que l'actif immobilisé c'est-à-dire une plus value de :
La plus value sur les autres éléments est imposable chez la société absorbée.
C'est le cas des provisions pour risques et charges et toute autre provision conservant son
objet à la date de la fusion. Ces provisions seront transférées à la société absorbante. Si
une provision devient sans objet, elle sera imposable chez la société absorbée.
Les provisions pour dépréciation, elles n’échappent à l'imposition à l’IS entre les mains
de l’absorbée que lorsque la valeur comptable nette des éléments provisionnés est
supérieure ou égal à leur valeur d’apport.
Exemple :
Valeur Montant de la Valeur comptable Valeur
d'origine provision nette de provision d'apport
Dans le premier cas, la valeur comptable est supérieure à la valeur d'apport, donc la
provision est totalement exonérée.
Dans le deuxième cas, la valeur comptable est inférieure à la valeur d'apport, donc on
estime qu'il y a une surévaluation de la provision, la partie excessive qui est à hauteur
de 4000 (60 000 – 56 000) doit être réintégrée, le reste c'est-à-dire 20 000 est
exonérée.
Pour récapituler, chez la société absorbée :
Provisions qui conservent leur objets à Provisions qui deviennent sans objets à
la date de fusion la date de fusion
Résultat de l'exercice en cours depuis la
début de l'exercice jusqu'au la date de la
fusion, à ce niveau l'entreprise peut utiliser la
clause rétroactive qui consiste qui fait
coïncider la date de prise d’effet de la fusion
avec la date d’arrêté des comptes de la société
absorbée, et reporter ces résultats sur la
société absorbante
"1" par exemple une entreprise qui a clôturé son exercice le 31/12/2009, la fusion n'a eu
effet que le 15 février 2010. Alors la société peut utilise cette clause rétroactive pour
déplacer la date de fusion à la date de clôture de l'entreprise. Ainsi le résultat dégagé au
cours des 2 mois de 2010 sera à la charge de la société absorbante.
Apport des terrains/ l’actif Apport des terrains/ l’actif immobilisé ≤ 75%
immobilisé ≥ 75%
La société absorbante est tenue, dans ce cas, Traitement des éléments amortissables et des titres de
de rapporter à son résultat fiscal, le profit net participation :
réalisé par la société absorbée sur Réintégration des plus values chez
: l’ensemble l’absorbante se fait par fractions égales, sur une durée
de titres de participation ; maximale de 10 ans.
des éléments de son actif En cas de cession, le reliquat du profit non
immobilisé. réintégré devient immédiatement imposable.
Traitement des éléments non amortissables
Réintégrations des plus values réalisées sur les
éléments non amortissables lors de la cession ou du
retrait.