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TABLE DES MATIERES I - GENERALITES IT - PRINCIPES GENERAUX 6 7 8 8 Rendement moyen L'horaire du chantier 2.1. Jours ouvrables 2.2. Postes par jour 2.3, Heures ouvrables Coefficient de disponibilitée Coefficient d'efficacité global 4.1, Généralités 4.2, Utilisation du tableau des facteurs d'efficacité Commenteires sur les postes d'analyse du coefficient d’afficecité global - Conditions économiques - Social ~ Environnement technique Remaryuos importantes Rendement instantané L'investissement en matériel Le prix de revient & 1'unité produite ANNEXES + I - Note sur le coefficient de disponibilité IT - Tableau des facteurs qui influencent 1'efficacité ITI - CARACTERISTIQUES DU MATERIEL © ~ GENERALITES I - THEORTE 4. Foisonnement Remplissage Adhgrence Pénétration Stabilité Portance Moteurs Pages 44 " 44 13 13 15 15 16 18 18 19 20 23 24 25 27 33 37 43 45 45 47 49 58 62 63 65 -ar- IT - PRATIQUE 73 4. Carburants - Lubrifiants 73 2. Cables 75 3. Pnaus 78 4. Pidces d'usure 88 5. Entretien 87 6. Conduite 89 I - MATERIEL DE TERRASSEMENT a1 4. Pelles mécaniques 93 2. Oraglines 97 3. Chargeuses 105 4, Tracteurs - Bulldozers - Défonceuses 113 5. Scrapers 127 II - BATTAGE (en cours de rédaction) TITRE VIE Détermination des caractéristiques des engins de Travaux Publics DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ENGINS DE TRAVAUX PUBLICS CHAPITRE I - GENERALITES CHAPITRE II ~- PRINCIPES GENERAUX CHAPITRE III - CARACTERISTIQUES DU MATERIEL I - GENERALITES 1 - Matériel concerné par cette section du cours. u Le matériel de travaux peut 6tre, pour la clarté de cet exposé, scindé en deux grandes classes : - le matériel de production - le matériel de servitude. Le matériel de production est un matériel qui est affecté de facon spécifique 4 une tache fixe + - Bulldozer en refoulement de terre - Ripper 4 une tache permanente de dislocation de terrain - Scraper A un travail d'excavation et remblai - Draaline au creusement d'un canal - Marteau batteur 4 un battage de pieux. Tache caractérisée par + - des quantités de travaux a exécuter - dans un certain délai. Le matériel de servitude est un matériel destiné a assurer des fonctions variées mais que 1'expérience avére indispensables 4 1'accomplissement d'une ou de plusieurs taches exécutées par les engins de pro- duction. Citons par exemple : - Bulldozer de service en carriére pour dégager les fronts et entretenir le plan de carriére = Niveleuse de service d'entretien des pistes - Camion de transport pour le service magasin - Grue sur pneus. pour manutentions diverses. La suite de 1'exposé ne concerne que le matériel de PRODUCTION. 2 - Renseignements fournis dans le présent document : - La documentation présente est destinée aux ingénieurs placés devant un probléme de choix de matériel de pro- duction. Aprés avoir analysé un chantier, l'avoir scindé en taches élémentaires : . terrassements : en souterrain, en terrain meuble, en rocher, en tranchées, etc... « béton en fondation, en grandes masses béton armé de poteaux, de plancher, ete. + coffrage + grimpant, glissant, bois plan, bois simple courbure, etc... + ferraillage +: en souterrain, de peau, pour poteaux, préfabriqué, etc.... L'ingénieur débouche sur des rendements A respecter pour terminer la tache A l'heure, en utilisant des méthodes d'exécution fixées par l'environnement de la tache. - A ce stade, 1'Ingénieur doit porter son choix sur un matériel ou un ensemble de matériels. - Pour l'aider dans ce choix, on trouvera dans 1a présente documentation + + Au chapitre II "Principes généraux" des considérations qui s'appliquent aux méthodes de calcul de rendement instantané des matériels de pro- duction. . Au chapitre III "Caractéristiques du matériel des données relatives, pour chaque type de matériel, aux conditions d'utilisation et aux critéres de choix les éléments chiffrés que 1'Ingénieur doit au préalable réunir avant de procéder aux calculs gui vont détermi ner son choix des caractéristiques enveloppes des matériels courants étant convenu que le marché du matériel offre des gam- mes trés étendues et que 1'Ingénieur devra faire entrer dans sa sélection finale des considérations qui ne peu- vent étre développées dans ce document, comme par exemple . Normalisation du matériel de 1'Entreprise . Service aprés vente + Représentation commerciale + Conditions de paiement sete. II - PRINCIPES GENERAUX 1 - Le rendement _moyen 1. Une tache é1émentaire d'un chantier a été définie dans 1'étude d'exécution par : - la quantité de travaux 4 exécuter - le délai d'exécution = les conditions d'exécution. Exemple . t&che : terrassement en terrain meuble pour fouilles du barrage au-dessus de la nappe phréatique + quantité 255 000 m3 3 mois et 20 jours calendaires 2 o = a . conditions : 10 jours de développement des fronts atattaque avant d'atteindre la cadence 8 jours de finitions. 2. En fonction des trois critéres = quantité - délai - conditions d'exécution on définira le rendement moyen 4 respecter par unité de temps calendaire - d'habitude c'est le mois, unité de temps qui ressort des programmes de travaux. 10 Exemple : Ci-dessus - soit R le rendement moyen mensuel - pendant le développement des fronts d'attaque (durée 10 jours), le rendement moyen mensuel sera de 1'ordre de 50 % du rendement en cadence. Production des 10 premiers jours : (30 jours par mois) Ly plk 2* 308-6 - le travail en cadence va durer : (3 x 30 + 20) - 10 - 8 = 92 jours (aé1ai) - (développement) - (finition) = (cadence) Production en cadence de croisiére : = 22 =30 ® ~ finition : le rendement moyen est quasi nul, admettons 10% de R= a, 8 ae Production 7g- x 3g- R = 300 8 Total produit : Ry, 92 Sire 6 +30 8 + 309 R= 3,26 R Rendement moyen A respecter : 255 000 3.26 78 221 m3/mois C'est A ce stade du calcul qu'il faudra tenir compte également des conditions spéciales de l'environnement : Périodes de congés : aoft en France, ou de jetine : Ramadan en pays musulman, pendant lésquelles le rendement moyen baisse, période de chaleur ou de pluies intenses, ete ... 1 2 - L'horaire du chantier - Dans l'unité de temps calendaire choisie, il faut déter- miner ensuite le nombre d'heures d'ouverture du chantier pour l'activité étudiée. - Ce stade est trés important car 1'Ingénieur va devoir prendre plusieurs décisions qui ont une influence majeure sur les caractéristiques du matériel. 1. Nombre de jours ouvrables dans le mois Si l'unité de temps calendaire est le mois, il faut définir le nombre de jours ouvrables par mois. En France : sur 365 jours, il faut retrancher : 52 + Dimanche .....- + ler Janvier ... + Lundi de Paques ... + ler Mai ... + Ascension . : Lundi de Pentecdte + 14 Juillet .... - 15 Aofit ....... + ler Novembre + 11 Novembre ... + 25 Décembre ... a Rlee eee eee ee soit 303 jours ou 25,25 jours par mois. On prend d'habitude 25 jours. Se renseigner en détail A cet égard dans les pays étrangers si le chantier n'est pas implanté en France. 2. Postes de travail dans une journée ouvrable Définir le nombre de postes de travail par jour ouvrable un poste représente 1a durée de présence continue sur le chantier d'une équipe de travail. 12 Exemple +. un poste de 10 h, de 8 h, de 12 h. A cet égard, quelques réflexions utiles A 1'égard du matériel : - pour une t&che donnée qui exige un rendement moyen mensuel R. Si on travaille A un poste par jour ouvrable, le rende- ment par poste sera : Rg 25 Si on travaille A deux postes par jour ouvrable, le ren- dement par poste sera : RL 50 On constate donc que, sous réserve que le rendement soit le_méme & chaque poste 1°) le matériel sera moitié moins puissant & deux postes qu'a un poste 2°) done il faudra pour accomplir L'ensemble de la tache deux fois plus d'heures 4 deux postes qu'd un poste. Conclusions : A deux postes, l'investissement en matériel est prés de deux fois plus faible pour une méme tache qu'a un seul poste et de plus, il s'amortit mieux car il travaille plus longtemps. Par contre : 3°) Il faudra deux fois plus d'heures de conducteur - D'habitude : + les travaux souterrains se font & 3 postes de 8 h + les grands travaux de barrage se font A deux postes de 9 ou 10 h + les travaux courants se font 4 un poste + les travaux portuaires 4 un ou deux postes selon le cas + les travaux de dragage 4 deux postes de 10 h. 13 3. Heures ouvrables par poste C'est le nombre d'heures d'ouverture du chantier pendant un poste. Soit par exemple la tache citée plus haut que nous exé- cuterons 4 deux postes de 9 h. ler poste : 5h - 10h puis casse-crofite 1 h 11 h - 15h fin du poste 2éme poste : 15h 20 h puis casse-crofite 1h 21 h- 1h fin de poste. Le matériel pourra effectivement travailler 9 h par poste soit 2x 9 = 18h par jour et 18 x 25 = 450 h par mois. 3 - Coefficient de disponibilité des engins ou de fiabilité Il n'existe pas de matériel fiable 4 100 %, certains matériels spécialement congus pour assurer un service trés sir, done trés chers, peuvent atteindre des fiabilités de l'ordre de 95 % (blondins, gros remorqueurs, etc...) mais la plupart du matériel de production est concu pour au regard du prix d'achat. C'est donc tomber d'autant plus souvent en panne (mesuré en nombre d'heures de service Des coefficients de disponibilité des chaque type de matériel. assurer un service dur un matériel qui va qu'il prend de 1'age effectif). engins sont donnés pour Ces coefficients donnent l'ordre de grandeur du nombre d'heures de disponibilité de 1'engin pour une heure d'ouver- ture de chantier. 4 Les tableaux sont présentés : tranches de vie de l'engin (age) en heures coefficient de disponibilité pour chaque Age (tranche de vie correspondante) - 1ére colonne - 28me colonne = 3éme colonne : coefficient de disponibilité moyen depuis la date de mise en service (selon 1'age final). Exemple : Age Coefficient de | Coefficient moyen (heures) fiabilité de fiabilitée © - 2 000 0,97 0,97 2 000 - 4 000 0,89 0,93 4 000 - 6 000 0,80 0,89 6 000 - 8 000 0,75 0,85 Le chiffre 0,80 de la 2éme colonne signifie que, entre 4 000 et 6 000 h de fonctionnement, le coefficient de dis- ponibilité est de 0,8, c'est-a-dire que si cet engin démarre sur une t&che alors que son compteur d'heures indique 4450 h, et que le nombre d'heures d'ouverture de chantier pendant lesquelles il va avoir la possibilité de travailler est de 2 800 h, il va travailler au coefficient 0,8 entre 4 450 h et 6 000 h de vie soit : 1 550 h de travail effectif pour 1550 0,8 Il lui restera alors : 2 800 h - 1 938 h = 862 h d'ouverture de chantier. = 1 938 h d'ouverture de chantier. Mais son Age se situera entre 6 0CO et 8 000 h de travail effectives. Donc, son coefficient de disponibilité ne sera plus que de 0,75 et ses heures d'activité réelles en dehors des pannes seront : 862 x 0,75 = 647 15 au total + Travail . Heures de Age effectif cee présence 4 450 - 6 000 1 850 388 1 938 6 000 - 6 647 647 215 862 TOTAL 2197 603 2 800 Le coefficient moyen de disponibilité sera donc de 2.197 x B05 = (0178 ~- pour simplifier, on dira que si un engin arrive dans une tranche d'age donnée et repart avec un Age entrant dans une autre tranche, on prendra pour coefficient moyen de disponivilité la moyenne des coefficients indiqués en face de la tranche d‘age d'arrivée jusqu'a la tranche d'age de départ. - sur le sujet "coefficient de disponibilité" voir la note particuliére annexe I. (Page 33 de ce chapitre). 4 - Coefficient d'efficacité global 1 lit Arrivé A ce stade de calcul, nous connaissons le nombre @'heures par mois (ou par unité de temps choisie au § 1.2 de ce chapitre) pendant lequel nous disposerons de l'engin en état de marche. Au cours de son travail, pendant ces heures de fonction- nement, en dehors des difficultés inhérentes 4 la tache affectée 4 l'engin, d'autres pertes de temps vont venir influencer son rendement final. 16 Nous pouvons en effet considérer l'engin placé dans des conditions identiques de travail sur deux chantiers dif- férents, par exemple une pelle de 1,5 m3 de godet attaquant dans les deux cas le méme terrain, chargeant des camions de méme type conduite par le méme opérateur, placée sous des climats identiques et travaillant pendant les mies horaires mais + . Sur_le chantier n° 1: - l'encadrement est mal organisé et il s’ensuit un mauvais esprit de collaboration - les approvisionnements en piéces de rechange sont faciles = le personnel des catégories inférieures est mal payé et plutét passif . Sur_le chantier n° 2 - l'organisation est excellente et l'esprit d'équipe parfait - les approvisionnements en piéces de rechange sont longs ~ le personnel de catégories inférieures est convena- blement payé et travaille efficacement il tombe sous le sens que ce méme engin’sera placé dans des contextes différents sur les deux chantiers et, selon que l'organisation générale du chantier aura ou non une influence sur son activité propre, son rendement baissera ou au contraire restera insensible au facteur "organisa- tion de chantier". 1. Facteur d'efficacité générale du chantier (voir annexe TI. 1) page 39. On remplira d'abord le tableau figurant en annexe IT en évaluant chacun des postes en fonction de 1' impact qu'il peut avoir sur le fonctionnement du chantier pris dans son ensemble. uv Le facteur qu'on obtiendra dit facteur d'efficacité générale du chantier sera calculé une fois pour toute. Il traduit 1'influence de l'environnement général sur les taches élémentaires qui concourent 4 1'avancement des travaux. Facteur d'efficacité spécifique d'une tache On remplira ensuite le méme tableau en évaluant chacun des postes en fonction de 1'impact qu'il peut avoir sur la tache élémentaire étudiée (voir exemple annexe 11.2). Facteur d'efficacité global (voir calcul fin annexe II,2) P. 42 C'est la moyenne des deux précédents qu'on retiendra finalement pour 1'appliguer aux heures théoriques de disponibilité de l'engin pour en déduire les heures de travail réelles. Soulignons d'abord les points importants suivants : Chacun des postes gui figurent dans le tableau est affecté de deux coefficients - le premier intitulé "Indice de qualité" porte un ju- gement qualitatif sur le poste considéré qu'on tra- duira par une note de 25 4 100 selon qu'on estime le poste comme étant dans une situation pee + trés défavorable ....... + mauvaise .. + médiocre .......... + moyenne ... + favorable . eens 85 + extrémement favorable ..... 18 ~ le second intitulé "Indice Pondéral" évaluera 1'impor- tance qu'on accorde au poste dans 1'impact qu'il peut avoir : + sur l'ensemble du chantier (lors de 1'établissement du facteur d'efficacité générale du chantier) - ou sur la t&che étudiée (lors de 1'établissement du facteur d'efficacité spécifique d'une tache). Ce second indice sera noté de 0 4 10. Si on considére qu'un poste du tableau n'a aucune influence sur le rendement général du chantier ou sur celui de la tAche étudiée, on lui affecte 1'indice pondéral 0. Les postes soulignés deux fois doivent, dans chaque cas étudié, atre obligatoirement chiffrés si on estime inutile d'étudier le détail des autres postes. Sinon on les néglige et on étudiera plus en détail les postes soulignés d'un seul trait si on estime suffisant de les éva~ luer sans étudier les postes non soulignés. Sinon on les néglige également et on porte un jugement dé- taillé sur chacun des postes non soulignés. COMMENTATRES SUR CHAQUE POSTE Conditions économiques Plus l'activité économique de la zone ou du pays od se situent les travaux sera grande et plus les difficultés seront impor- tantes : personnel instable, ruptures de stock chez les four- nisseurs, saturation des moyens de transport. Le phénoméne s'aggrave si dans la profession c'est le méme cas, le recrutement deviertdifficile. Le matériel n'est plus disponible, ni neuf, ni d'occasion, ni en location. Enfin, s'il n'y a pas de chémage, le personnel a moins le sens des responsabilités et le rendement en est affecté au niveau général surtout. 19 Social L'encadrement a une influence majeure sur le rendement du chantier. Si les salaires sont élevés par rapport au niveau des sa- laires moyens payés dans la profession dans la zone consi- dérée, cette catégorie de personnel sera stable, satisfaite de son sort et sera motivée vers une amélioration du rende- ment. La formation de cette catégorie de personnel dans les fonc- tions qui lui sont assignées a également un impact trés grand sur l'efficacité du chantier ou de la tache considérée. Si l'entreprise dispose de personnel d'encadrement compétent, on peut donner un indice qualitatif élevé 4 ce poste ; si la zone de travail permet de trouver le genre de personnel compétent sur le marché, on affectera un indice moyen. Si par contre on a des craintes, on affectera un indice de qualité réservé. La main d'oeuvre se jugera de la méme fagon que 1'encadrement. L'esprit d'ecuipe est surtout important sur les grands chan- tiers (indice pondéral 8 4 10) ; si vous utilisez un groupe G'encadrement qui a déj& opéré ensemble dans de bonnes condi- tions, vous avez les meilleures chances de réussite. Si vous avez un assemblage de cadres et maitrise qui se connait mal mais connait bien l'esprit de votre entreprise, affectez a cette équipe un indice moyen 70. Si vous tes obligé d'embaucher une bonne partie d'inconnus dans une équipe d'encadrement, adoptez un indice de qualité d'autant plus bas que les réles de ces inconnus seront char- gés de plus lourdes responsabilités. 20 Environnement technique Le climat se jugera du point de vue - des_précipitations Elles peuvent avoir des effets néfastes sur le comportement de la main d'oeuvre affectée 4 des taches comportant une part importante de travaux manuels 4 l'air libre, bétonnages, manutentions. Elles peuvent méme arréter totalement les travaux : exemple : mise en place de noyau argileux d'un barrage (teneur en eau excessive), roulage de camions ou levages sur des rampes réalisées dans des terrains A forte teneur en argile (pistes glissantes), bétonnage de pistes d'aéro- drome (impact des gouttes d'eau sur les surfaces fraiche- ment lissées). On donnera des indices qualitatifs faibles aux cas d'extréme chaleur et de froid agressif. Un climat tempéré comme celui de la Céte d'Azur sera noté 80. Le Sahara, pour une activité A l'air libre qui se déroulerait d'Octobre 4 Mai, serait noté 100 1ié A un indice pondéral de 5, si par contre on était obligé de cravailler en été (Juin A Septembre), on donnerait 25 (indice qualitatif) et 10 (indice pondéral). Le poste Client évalue 1'influence des postes étrangers & l'exécutant, ce peut @tre un Ingénieur Conseil indécis dont les instructions tardives freineront 1'exécution programmée des travaux, un maitre d'oeuvre dont les plans arrivent en retard ou donnent des indications contradictoires ou erronées, des surveillants de travaux incompétents ou tatillons qui désorganisent le chantier. L' indice pondéral de ce poste sera d’autant plus élevé que les travaux ou la tache devront étre exécutés A un rythme plus rapide et que 1'interpénétration des taches est étroite (cas des barrages en béton en parti- culier). La topographie des lieux est un poste qui évalue 1'environ- nement spatial des travaux ou de la tache. Par exemple : une construction d'usine 4 exécuter en méme temps qu'un réseau de canalisations crée un contexte trés défavorable pour les approvisionnements et les circulations. Un barrage dans une vallée profonde et étroite, un dragage dans un port A fort trafic, sont des conditions de travail défavorables A 1'égard de ce poste d'analyse qualitative. a1 La qualité d'exécution requise par les cahiers des charges des Marchés (qui précisent les conditions de mise en oeuvre des matériaux, le fini de la présentation, les méthodes A suivre) peut étre un élément important de baisse de rendement il est cependant assez rare que, 4 1'égard de l'ensemble du chantier (facteur d'efficacité générale), ce poste ait une influence majeure : on n'exige pas sur toutes les t&ches d'un chantier une finition of des méthodes de trés haute technicité. Par contre, pour certaines téches, ce poste peut prendre des proportions trés importantes (exemples : terrassement aux abords d'ouvrages existants, finition des surfaces de béton au contact de veine liquide 4 écoulement rapide, pré- découpage dans les tunnels, coffrages de bétons de scellement des parties mécaniques de la vantellerie d'une usine hydro- électrique). La durée des activités concernées ne s'évalue pas au moment de 1'établissement du facteur d'efficacité général du chantier Par contre, si une tache doit étre exécutée sur une période relativement courte, bien qu'elle puisse étre théoriquement exécutée dans cette méme période dans des conditions normales, c'est-a-dire sans hate, on a de trés fortes chances d'avoir un rendement moyen faible car, sur une période allouée courte, l'influence d'un léger retard dans la mise en place du dis- positif d'exécution dans un approvisionnement, 1'influence également de la moindre panne d'engin, seront majeures au regard du délai alloué. Le matériel Il arrive souvent qu'en décidant d'un type de matériel pour exécuter un ouvrage, l'entrepreneur considére que son choix n'est pas l'idéal, soit qu'il doive utiliser un matériel qu'il posséde mais dont les caractéristiques sont limitées au regard des travaux A exécuter, soit qu'il ne soit pas certain de l'adaptation du matériel sélectionné. Le jugement 4 porter sur le plan qualitatif ne prendra pas en compte 1'état du matériel car nous en aurons tent compte dans 1'évaluation du coefficient de disponibilité. 22 Donnons un exemple Une pelle en retrocaveuse creuse une tranchée de 4,00 m de profondeur et sa portée limite en profondeur est 4,80 m. Comme elle ne pourra pas tenir, par crainte d'éboulement sous le poids des chenilles, son front d'attaque a la verti- cale, un croquis nous a montré que la cote - 4 est atteinte lorsque le godet est A 30° d'angle par rapport a la verticale de l'axe de rotation de la fléche, ce qui correspond 4 un talus de creusement de 33° tout juste satisfaisant 4 1'égard de la tenue du terrain. Il est évident dans ce cas qu'il faudra reculer l'engin trés fréquemment, méme si on a tenu compte logiquement de cet aspect défavorable dans le calcul du rendement du matériel, on affectera un indice qualitatif bas lors de 1'évaluation de ce poste, et un indice pondéral élevé si la tache étudiée ne concerne que des tranchées A 4,00 m de profondeur. Les postes "organisation" analysent 1a complexité de 1'ouvrage. Ltinterdéperdance des taches, quand elle est étroite, a des influences trés défavorables sur 1'efficacité. Prenons le cas d'un dragline creusant un canal et déchargeant sur_les berges, la tache est parfaitement indépendante, indice qualitatif 85 4 100. Si elle charge des camions qui vont A la décharge, on a aéja tenu compte de la baisse de rendement dans 1'étude du cycle, mais cette baisse traduisait le temps perdu 4 positionner le godet au-dessus du camion et non le temps perdu 4 attendre un des camions qui aura pu subir un retard. On tombe sur des conditions de travail moyennes, indice qualitatif 60 4 80. Si de plus, les camions doivent alimenter une station de concassage A la demande, dont la capacité est égale 4 celle de la pelle, on choisira un indice qualitatif de 50. Lorsque les approvisionnements sont difficiles et exigent des délais d'acheminement assez longs, que les fournisseurs de ces approvisionnements sont désorganisés et selon que les stocks approvisionnés sur le chantier couvriront bien ou mal les conséquences de ces difficultés, on attribuera un facteur de qualité passable ou trés mauvais 4 ce poste. Par exemple, si vous évaluez le facteur d'efficacité générale d'un chantier situé dans un pays od les ports sont saturés, les transports aléatoires et les fournisseurs désorganisés, n'hésitez pas A évaluer ce poste, sous l'angle facteur d'efficacité générale, a 25, si vous ne constituez pas des stocks trés importants. 23 Quand dans ce chantier vous étudierez le facteur d'efficacité spécifique d'une tache du genre “béton de fondation", vous savez que vous avez constitué des stocks de ciment et de granu- lats importants, vu le contexte, et votre seul risque est une panne mécanique ; vous donnerez donc une valeur légérement in- férieure "moyen" A l'indice de qualité de ce poste. Si par contre, vous étudiez une téche du genre "terrassement @'ouvrage aux engins", vous aurez constitué des stocks de piéces de rechange, de carburant et d'huiles, mais vous n'igno- rez pas que, au contraire d'un stock d'acier, de ciment et de granulats, le stock de piéces de rechange ne couvre qu’ impar- faitement le risque de panne et vous attribuerez alors un in~ dice de qualité de 35 4 50 A ce poste. Les délais d'exécution doivent atre évalués sous 1'aspect contraignant qu'ils peuvent prendre. S'ils obligent a travail~ ler dans la hate, sachez que votre organisation en souffrira, et donnez des valeurs basses 4 l'indice de qualit Si vous avez largement le temps, c'est-a-dire si vous pouvez exécuter le travail plus rapidement que prévu, donnez une va- leur élevée 4 l'indice de qualité. REMARQUES IMPORTANTES Une grande expérience des travaux, des pays et des régions o& ils s'exécutent, permettent A un ingénieur entrainé d'intégrer rapidement 1'influence et la qualité des différents postes énu- mérés au paragraphe précédent en déduisant d'instinct un fac~ teur d'efficacité global sans avoir 4 remplir le tableau. Nous conseillons cependant A ceux qui ont cette faculté de tester sur des exemples vécus les évaluations qu'ils auraient faites des différents postes du tableau. L'aggravation ou 1'allégement d'un des postes pourra alors, toutes autres conditions étant identiques, se traduire plus facilement en modifiant les indices de qualité et pondéral du poste précédemment connu. 24 Par contre, nous conseillons fortement aux jeunes ingénieurs a'étude de rendement ou de prix, dés l'origine d'une étude, de se pencher attentivement sur l'environnement d'un chantier avant de s'attaquer aux détails des t&ches. Cet exercice leur permettra de s'imprégner pour la suite de 1'étude de 1'ambiance dans laquelle se déroulera chaque tache et de mieux soupeser 1'influence des différents postes sur la tache. RENDEMENT_INSTANTANE Finalement, le rendement instantané horaire devient : Q, “Tip.h. Cf. Eg ot: - Q, = quantité horaire d'unités produites yy = Fendement moyen mensuel - J = nombre de jours ouvrables dans le mois = nombre de postes par jour heures d'ouvertures journaliéres du chantier - Cf = coefficient de fiabilité - Eg = coefficient d'efficacité global Dans_1' exemple plus haut + ~ Qm = 78 221 m3/mois . BS -3 = 25 jours/mois .. : -pe= 2 postes/jour -h = 9 heures/poste -CE= 0,78 2... teense G3 se+ees Annexe II.2 - Eg = 0,6321 . 352,6 m3/h 25 8 - L'INVESTISSEMENT DE MATERIEL On constate donc, que pour étre certain d'obtenir un rendement mensuel moyen Qm, (voir chapitre II, Principes Généraux § 1), il faut étre certain d'avoir des engins capables d'assurer le rendement Qi instantané horaire (chapitre II Principes Géné- raux § 7). Si done qi est le rendement instantané horaire d'un engin, il faudra disposer de : 24 engins (nombre entier immédiatement supérieur au rapport : oS soit N) C'est donc ce nombre N d'engins qu'on devra mettre 4 disposi- tion du chantier. On observera deux choses essentielles : 1°) T Si on dispose déja de n engins de ce type (n ¢N), on n'aura plus qu'A en acheter N - n neufs ; c'est une dépense d‘investissement qui représentera une sortie d'argent frais alors que les n engins disponibles ne nécessiteront pas de dépense nouvelle. 2°) Concernant_le_ coefficient _de_disponibilité On observera également que sur les N engins et, compte tenu de la durée réelle de fonctionnement de tous les engins, nous aurons, en appelant Cfl le coefficient de disponibilité des engins usagés et Cf2 le coefficient de disponibilité des engins neufs : n x Cf, + (N~ n) Cf, engins disponibles en moyenne donc au travail. ET: N (1 - C£,) +n (Cf, - Cf) engins a L'arrét. 26 Exemple : Reprenons_l'exemple cité en aébut_di Rendement moyen mensuel 78 221 m3 pendant 2° + 92 + 7h = 97.8 jours calendaires. Nous déduisons de 1'analyse des conditions que, avec un coefficient de fiabilité pour les engins neufs de 0,97 pour 2 000 h et avec un coefficient d'efficacité général de 0,63, en travaillant 4 deux postes de 10 h pendant 25 jours par mois, il me faut atteindre un rendement ins- tantané de : Q ; n =e OL = Tap x hx CE x Eg ~ 256 m3/h. J'ai une chargeuse qui a déj 4 000 heures et peut charger en instantané : 120 m3/h ; mais son coefficient de disponi- bilité étant plus faible (de 4 000 4 6 000 h : 0,80), elle ne débitera par mois en moyenne que : Qm = Qi (J x p x h x CE x Bg) 120 (25 x 2 x 10 x 0,8 x 0,63) 30 240 m3 Reste A faire 47 981 m3 avec un ou plusieurs engins neufs qui doivent étre capables de : 47 981 “35x 2x% 10x 0,97 x 0,03 ~ 157 m/n. Qi Je trouve un type de chargeuse un peu plus faible que celle dont je dispose qui peut assurer un rendement instantané de 90 m3/n. Il me faudrait donc : 157 $0 = 1/74 soit deux engins. 27 Sur les 25 x 2 x 10 = 500 heures d'ouverture du chantier (par mois) + - la premiére chargeuse sera arrétée : 500 x (1 - 0,8 ) = 100 heures - les deux autres seront arrétées : 2 x 500 (1 - 0,97) = 30 heures. En moyenne, j'aurai : 3 (1 - 0,97) +1 (0,97 ~ 0,80) 0,26 engin arrété. En d'autres termes, une heure de panne sur un engin pour quatre heures de travail a trois engins. PRIX DE REVIENT A L'UNITE PRODUITE On distinguera trois aspects essentiels de prix de revient sion ne veut pas faire de grosses erreurs d'évaluation : - 1) Le cofit du personnel - 2) Le cofit de 1'amortissement - 3) Le cofit de fonctionnement. On observera que l'horaire du chantier reste la base de régle- ment du personnel, donc : 9.1. Cofit du personnel Un conducteur d'engin sera embauché pour chaque engin au travail et souvent on en aura un en réserve (pour les cas d'absence et maladies ou accident) pour 8 4 10 au travail. Ce personnel est payé que 1'engin produise ou non (coefficient d'efficacité). 28 Dans le cas évogué ci-~dessus (§ 8), nous devrons avoir au moins 6 conducteurs. Ils seront payés 3 mois et 20 jours calendaires, soit 3,666 x 25 j x 10 h = 917 h chacun 4 un poste alors que les chargeuses neuves travailleront effecti- vement + 97,8 jours calendaires soit : 2:8 x 25 = 61,5 jours d'ouverture de chantier Donc, en heures de travail effectif pour un poste (un conducteur) 4 plein rendement 81,5 x 10 x 0,97 x 0,63 = 498 on voit donc que nous devrons prévoir : 917 goa = 1 h 84 de conducteur pour une heure de travail a plein rendement. Et pour la chargeuse usagée qui ne fera que + 81,5 x 10 x 0,8 x 0,63 = 411 heures de travail A plein rendement 2,23 h de conducteur par heure de travail A plein rendement Ceci explique la tendance sur les grands chantiers a n'utiliser que du matériel neuf au départ car la char- geuse usagée va coiter en conduite : 2423 = 1,23 fois plus cher que les chargeuses neuves. 29 9.2. Colt de 1'amortissement Rappelons que l'amortissement technique d'un investisse- ment s'évalue en fonction de la vie présumée d'un maté- viel. Par vie, nous entendons le nombre a'heures de fonction- nement de l'engin avant sa mise au rebut (coefficient de disponibilité trop faible et coft de réparation pro- hibitif). Dire gu'un bulldozer a 10 000 heures de vie signifie que son moteur (neuf ou aprés réparation ou remplacement) aura tourné un nombre de tours égal 4 : 10 000 h x Nombre de tours & l'heure A 80 % du régime normal d'utilisation. ple Un moteur de bulldozer 4 300 CV de puissance maximum tournera 4 2 200 t/mn A plein régime ; son compteur in- diquera une heure tous les : 2 200 x 0,8 x 60 = 105 600 tours. On admet, mais ceci peut étre reconsidéré, que 1'amor- tissement se fait au nombre d'heures de fonctionnement. de l'engin, c'est-d-dire pendant le temps ot il n'est pas en panne. L'amortissement ramené 4 l'heure de rendement maximum est donc égal a : —— Eg Prix d'achat A = amortissement horaire = Vie en heures 30 9.3. Cofit de fonctionnement a l'heure C'est le cofit hors conducteur et hors amortissement des autres postes de dépenses : - Piéces de rechange ~ Entretien par l'atelier mécanique - Consommations de : + carburant + lubrifiants + piéces d'usure + pneus . filtres. Les piéces de rechange représentent environ 50 % du cot de l'amortissement ; l'entretien atelier a peu prés autant, cependant, il faut noter : 1°) Ces éléments sont valables pour du gros matériel de travaux publics 2°) Ils sont valables pour un matériel fabriqué et fonc- tionnant dans un pays donné, le fret et la douane x du matériel hors frontiére peuvent changer no- teblement ces rapports. 3°) L'entretien dépend également du coft de la main d'oeuvre (mécaniciens et aides) et de son efficacité. Le_Carburant N'est consommé, évidemment, que lorsque l'engin est en marche ; or, il faut bien se rendre compte que lorsqu'on calcule le rendement instantané horaire, on fait 1'hypo- thése que l'engin travaille A plein rendement pendant Eg heure pour une heure de fonctionnement (Eg coefficient d'efficacité globale). En fait, l'engin travaille avec des coefficients de ren- dement variables dans 1'heure qui aboutissent 4 une équi. valence de rendement 4 100 % pendant le temps Eg. 31 Sur une journée de travail sans panne = 10 h de poste on a constaté Rendement | Durée | Rendement maxi équivalent 100 % 2h 2 h 75 % 4h 3 h 50 % 2h 1 h 25 % lh 0,25 h Oo% lh 2 6,25 h Coefficient Eg = 0,625. or, le moteur, méme au rendement de 100 %, donne rare- ment sa pleine puissance, on peut dire qu'il travaille 4 85 % de cette puissance sauf cas exceptionnels (groupes électrogénes, pompes, etc...). Done, la puissance appelée réelle sera : - 85 % pendant 2h - 63,75 % pendant 4h - 42,50 % pendant 2h - 21,25 % pendant 1h - 3 % pendant 1h (moteur au ralenti). Les consommations correspondantes par CV seront de (en litres) (Voir chapitre 5 Moteurs § 5 Consommations) 0,451 0,765 0, 281 0,106 0,093 1,696 ramené 4 l'heure théorique de rendement maximum, nous obtenons 1 ye = 0,271 1 par CV et par heure efficace 4 100 % ; c'est ce qu'on retiendra pour le cofit du carburant a l'unité produite. 32 Par_exemple : Pour un rendement instantané de 90 m3/n, une chargeuse de 120 CV donnerait une consommation dans les conditions ci-dessus de 120 x 0,271 _ oD = 0,361 1 par m3. Les lubrifiants s'évaluent en % du cofit de la consomma- tion de carburant ; en France environ 15 4 20 %. Piéces d'usure, pneus (voir 4 ce chapitre) et filtres s‘évaluent spécifiquement en fonction des conditions de travail. 33 ANNEXE I NOTE SUR LE COEFFICIENT DE DISPONIBILITE I - Disponibilité d'un matériel de Travaux Publics 1. Le fonctionnement régulier d'un chantier dépend de la fiabilité de fonctionnement de la chaine d'engins af- fectés A une activité cohérente du chantier. 2. I1 faut done avoir une notion claire de cette fiabilité au niveau de chaque élément constitutif de la chaine. 3. Il est évident que plus un matériel prend de 1'age, plus il exige d'entretien malgré 1'entretien préventif mis en place. 4. Cet entretien se traduit par des heures d'arrét donc 4‘ indisponibilité. II - Les deux conséquences alternatives de 1'indisponibilité 1. Dans la pratique, l'entrepreneur couvre ce risque en adoptant l'une ou l'autre des deux formules suivantes. 2. Réduction du rendement moyen de l'engin en affectant au rendement un coefficient minorateur. Cette formule conduit donc a une augmentation de la capacité de pro- duction instantanée de 1'engin. 3. Investissement d'engins supplémentaires en excédent de ceux strictement nécessaires déduits du calcul sans tenir compte de 1'indisponibilité. 4. En fait, les deux alternatives de la solution exigent pour faire le choix convenable une analyse assez poussée des conditions du chantier. III - Choix d'une solution par surdimensionnement des engins C'est le cas oi le calcul du rendement compte non tenu de l'indisponibilité du matériel débouche sur l'utilisation d'un seul engin. Par exemple : Une chaine constituée d'une pelle et trois camions. Dans un cas semblable, on aura intérét 4 augmenter la capa- cité de la pelle : Cot d'une pelle et des camions : P +p . l'heure de fonctionnement P Itheure d'arrét Si f est le coefficient de disponibilité et H l'horaire normal de travail, le cofit global sera : fHp + HP = H (P + fp). Le débit journalier Q de 1a chaine sera égal A : Qi (Qi ren- dement horaire instantané de la chaine) x £ H et le prix de revient 4 l'unité produite sera égal 4: R HIP + fp) ot (B+) “HE OF © QE Dans cette solution, il ne faut pas perdre de vue que le surdimensionnement de la pelle entraine le surdimensionnement des camions. Iv - Choix d'une solution par augmentation du nombre des engins Si le calcul du rendement, compte non tenu de 1'indisponi- bilité du matériel, conduit 4 mettre en place plusieurs engins du méme type, on aura alors intérét A augmenter le nombre des engins pour assurer au chantier une disponibilité plus grande du matériel. 35 Reprenons 1'exemple ci-dessus, mais avec 4 pelles, chacune ayant un groupe associé de 4 camions Si le coefficient de disponibilité des pelles est de l'ordre de 0,8, on aura intérét 4 conserver le dimen- sionnement trouvé par le calcul et 4 investir une pelle de plus car : + 5 pelles au coefficient 0,8 donnent 4 pelles disponibles. Cette deuxiéme solution est surtout valable quand plusieurs matériels de caractéristiques identiques ont des Ages dif- férents donc des coefficients de disponibilité assez éloi- gnés les uns des autres. Prenons le cas des camions de cet exemple : Il faut 16 camions ; or, je ne dispose que de : + 8 engins neufs coefficient de disponibilité 0,9 par ex. + 4 engins d'occasion .. 0,82 par ex. 5 d'occasion .. 0,75 par ex. et la probabilité de disponibilité totale sera : - 8 engins neufs x 0,9 = 7,2 + 4 engins d'occasion x 0,82 = 3,28 + 4 engins d‘occasion x 0,75 =_3,00 13,48 il me manque donc 2,52 camions. Et je me contenterai d'acheter 3 camions neufs supplémen- taires = 2,7 camions disponibles, soit au total 19 camions non surdimensionnés et une beaucoup plus grande régularité d' exploitation. Si nous avions opté pour la premiére solution, le surdimen- sionnement des 4 pelles nous aurait cofité 4 peu prés aussi cher que l'achat de 5 pelles de capacité normale. Par contre, nous aurions dQ surdimensionner aussi les 16 camions pour les harmoniser avec les engins de chargement, ce qui nous aurait conduits 4 investir en ordre de grandeur 1‘ équivalent de 20 camions. 36 V - Influence du nombre d'heures ouvrées par jour de travail 1. Le coefficient d'indisponibilité sera d'autant plus contraignant dans 1'organisation du chantier que sur les 24 heures d'une journée la durée d'ouverture du chantier sera plus importante. 2. En effet, si le chantier ne travaille normalement que 9 heures par jour, s'arrétant par exemple 4 18 heures, il sera possible d'organiser des équipes mécaniques d'intervention qui travailleront la nuit et, pour une réparation qui exige par exemple 54 heures de travail, on ne perdra que 3 postes de 9 heures de travail. Par contre, si le chantier faisait 2 postes de 9 heures par jour, on perd 6 postes de travail. VI - Influence de l'entretien systématique Il est certain qu'un entretien attentif et systématique améliore considérablement le coefficient de disponibilité, mais le probléme de 1'entretien systématique réside dans son prix de revient d'une part, 1ié A son efficacité d'autre part. Entretenir un engin ne consiste pas 4 remplacer systémati- quement des piéces & certaines époques de sa vie, mais A détecter celles qui doivent atre remplacées. Le probléme économique, au niveau de 1'engin pris isolément, consiste 4 étudier la variation du coefficient de disponi- bilité en fonction du coft de 1'entretien. 37 ANNEXE IT TABLEAU DES FACTEURS QUI_INFLUENCENT L'EFFICACITE indice aq Indice POSTS A CONSIDERER qualité |pondéral I - CONDITIONS ECONOMIQUES ~ Situation générale des affaires + Activité de la profession + Chémage II - SOCIAL ~ Encadrement = Salaires - Formation - Personnel disponible ~ Qualification - Personnel disponible . Esprit d'équipe TI - ENVIRONNEMENT TECHNIQUE + Climat, = Pluie - Température + Conditions de travail = Client - Topographie des lieux - Qualité réquise - Durée des activités concernées + Matériel = Adequation + Organisation = Interdépendance des taches - Approvisionnements - Délais d'exécution TOTAUX (A) (B) 38 Facteur d'efficacité (fg) Générale 100 A B Facteur d'efficacité (fs) Spécifique 100 A Facteur d'efficacité globale #44 £8 39 ANNEXE IT.1 TABLEAU DES FACTEURS QUI_INFLUEI Chantier X (Général) ENT_L' EFFICACITE Indice del Indice POSTES A CONSIDERER qualité | pondéral T ~ CONDITIONS ECONOMIQUES Situation générale des affaires 60 2 120 + Activité de la profession 50 2 100 + Chémage 80 4 320 8 II - SOCIAL + Encadrement Salaires 85 9 765 - Formation 65 9 585 - Personnel disponible 60 9 540 - Main d'oeuvre - Salaires To 6 420 - Qualification 60 7 420 - Personnel disponible 70 7 490 + Esprit d'équipe 70 lo 700 37 KIX - ENVIRONNEMENT TECHNIQUE + Climat = Pluie 70 5 350 - Température 90 5 450 + Conditions de travail = Client 60 8 480 - Topographie des lieux 85 5 425 - Qualité requise 85 6 510 - Durée des activités concernées 55 5 275 + Matériel = Adequation 90 10 900 - Organisation = Interdépendance des taches 80 3 240 - Approvisionnements 60 8 480 - Délais d'exécution 55 8 440 TOTAUX 128, 8470 (a) (B) 40 B ~ Facteur d'efficacité (fg) Générale oo 0, 6617 " Oey Pay B ~ Facteur d'efficacité (fs) Spécifique G5 ~ Facteur d'efficacité Globale £4+ £8 41 ANNEXE IT.2 TABLEAU DES FACTEURS QUI_INFLUENCENT L'EFFICACITE Chantier X - Terrassements POSTES A CONSTDERER [Endice de] qualité Indice pondéral I - CONDITIONS ECONOMIQUES . Situation générale des affaires + Activité de la profession + Chémage II - SOCIAL . Encadrement = Salaires - Formation - Personnel disponible + Main d'oeuvre - Salaires - Qualification ~ Personnel disponible . Esprit d' équipe III - ENVIRONNEMENT TECHNIQUE - Température . Conditions de travail = Client Topographie des lieux Qualité requise Durée des activités concernées - Matériel = Adequation . Organisation = Interdépendance des t&ches - Approvisionnements - Délais d'exécution 65 5 40 55 400 3 025 IOTAUX 100 6 025 i) (By - Facteur d'efficacité Générale - Facteur d'efficacité spécifique - Facteur d'efficacité Globale 42 0, 6617 0, 6025 1, 2642 0,6321 43 ITI - CARACTERISTIQUES DU MATERIEL © - GENERALITES I~ THEORIE . FOISONNEMENT La transformation, 1'extraction, le transport, la mise en oeuvre de tous les matériaux qui concourent A la construction @'ouvrages de génie civil s'accompagnent de modifications de volume de ces matériaux, jamais par contre de modifications de masse sauf si l'on tient compte de pertes au cours de ces opé- rations. Exemple : Mille m3 de roche en place sous l'effet d'un tir de carriére vont @tre transformés en un tas d'enroche- ments, moellons, cailloux, graviers et sables. Le volume de ce tas sera de l'ordre de 1 600 m3. Par contre, si les mille m3 en place pesaient 2 600 T il est bien évident que les 1 600 m3 du tas pése- ront 2 600 T On appelle foisonnement le rapport entre + - au numérateur ....... le volume des matériaux APRES 1'opéra- tion qu'ils ont subie et - au dénominateur ..... le volume des matériaux AVANT 1'opéra- tion. Dans l'exemple ci-dessus, le foisonnement f est égal a: = L600 _ £ = Teo = 16 Il_est important de noter que le foisonnement peut étre déter- miné de facon précise par des pesées car il est égal au rapport entre = - au numérateur .... et la densité du matériau AVANT 1'opération - au dénominateur ..... la densité du matériau APRES 1'opération 46 Exemple cité : = Densité en place de 1a roche : 2800 = 2,6 ; 2.600 = - Densité de la roche abattue * Té600 1,63 Cette remarque permet sur le chantier d'obtenir des renseigne- ments rapides et précis sur le foisonnement : - Si je veux savoir quel est le coefficient de foisonnement dans le godet d'une pelle d'un matériau en cours d'excava- tion, il suffit : : de faire une mesure de densité (dp) in situ de ce matériau par les soyens classiques, + de donner ensuite un coup de godet, + d'araser soigneusement la charge du godet au moyen d'une régle, . de déverser cette charge sur un petit camion qui va au pont bascule, + de calculer le volume intérieur du godet qui a une forme géométrique relativement simple, @'od on déduit 1a densité apparente (dl) du matériau dans le godet en divisant la charge du camion par le volume du godet A ras, et ona: = 90 al On peut de m&me obtenir le coefficient de foisonnement en camion (qui peut étre différent du coefficient de foisonnement dans le godet) en arasant la charge avec une régle qu'on dé- place sur les ridelles du camion. 47 Le foisonnement peut tre inférieur A 1, c'est le cas of l'on compacte un matériau précédemment foisonné ; par exemple = un stock de tout-venant de concassage pour une fondation de route qu'on cylindre en couches de 15 om d'épaisseur - ow encore, un béton dans une benne qu'on va "serrer" par vibration dans les coffrages. Les différents stades de transformation d'un matériau condui- sent souvent l'ingénieur 4 utiliser une succession de coeffi- cients de foisonnement £ et il est extrémement fréquent que des erreurs se glissent dans l'utilisation en facteur ou en diviseur de ces coefficients. Nous ne saurions donc trop re~ commander, une fois vérifié le dimensionnement correct des engins compte tenu du foisonnement, de raisonner toujours en tonnes au cours des opérations successives subies par un ma- tériau. REMPLISSAGE Qu'il s'agisse d'excavation, de transport, de manutention de béton, il faut tenir compte lorsqu'on utilise un "contenant" godet de pelle, benne 4 béton, godet de drague, benne de camion, des possibilités physiques de le remplir. On distingue d'abord - La capacité en eau ou a ras qui correspond au volume théo~ rique du contenant, - La capacité "A déborder" dite “avec chapeau" qui correspond 21a capacité précédente majorée du volume de matériau suse ceptible de se maintenir au talus naturel au-dessus de la charge 4 ras bord du "contenant" Cette derniére capacité "4 déborder" est donc fonction du matériau charg 48 Exemple Un sable noyé d'eau extrait par des godets de drague remplira, au mieux, le godet 4 ras bord. ~ Si on drague une argile sableuse, on sortira des godets avec des chapeaux trés importants. - Si une pelle charge un sable de mer bien sec, son godet por- tera un chapeau de faible hauteur (talus naturel du sable sec assez faible : 30°). Enfin, on a constaté que, statistiquement, certains matériaux, en particulier ceux de formes et dimensions trés irréguliéres, remplissent incomplétement les volumes offerts par les "conte- nants". C'est en particulier le cas des matériaux d'abattage de carriére quand on les charge A la pelle ; il suffit qu'un enro- chement s'engage le premier dans le godet pour que seule la partie supérieure du godet se remplisse pendant la suite de la course d'excavation. Des coefficients de remplissage sont donnés pour les pelles en fonction des matériaux chargés, mais l'ingénicur devra s'in- quiéter de ces coefficients quelle que soit l'opération étu- diée - remplissage de bennes a béton - remplissage de bennes de camion - remplissage de chalands A clapets. Dans le cas des camions et scrapers, on se rappellera 1'opé- ration préalable qui consiste 4 vérifier la formule : cus veh ee + C.U. = charge utile + V = capacité a ras -& = densité in situ du matériau + £ = coefficient de foisonnement dans L'engin de transport + = coefficient de remplissage. Exemple Un motor-scraper de 16 m3 de capacité A ras fait un terrasse- ment de déblai-remblai en alluvions dont la densité séche en place est 2,05 et la teneur en eau W % est de 8 %. Le foisonnement du matériau dans le scraper est de 1,20, le coefficient de chargement possible, compte tenu du chapeau, est de 1,3. 49 La charge utile du scraper est C.U. = 34 tonnes. Vérification : 1°) Densité in situ $ = 2,05 x (1 + 785) = 2,21 2°) v = 16 etic cus (ASX 23t x U3 5 38,31 2) § = 2,21 L'inégalité n'est done pas vérifiée. I1 faudra donc limiter le chargement A un coefficient de : Lax 34 _ 38,31 NAS. Cette vérification est indispensable dans tous les cas, et surtout dans le cas de transports sur des distances impor- tantes 4 vitesse élevée (voir Généralités, Chapitre 2, Pra- tique § 3 Pneus). ADHERENCE Tous les problémes de transport doivent faire l'objet d'une étude théorique des efforts qui concourent A 1a propulsion de l'engin. 1. Efforts de résistance & 1'avancement lel. BEE Soit un engin mobile de poids P, circulant sur un plan incliné le long d'une ligne de plus grande pente de ce plan (pente p exprimée en décimale, c'est-A-dire qu'une pente de 10 % donnera p = 0,10), s'il n'y a pas de frot- tement, les forces - qui vont @tre mises en jeu du fait de 1a présence du plan de roulement - seront: - une réaction R perpendiculaire au sol qui équilibre 1a composante de P perpendiculaire au sol - une force d'entrainement F paralléle au sol dirigée vers le point bas de 1a pente et égale A 1a composante de P paralléle au sol. 50 x Si % est L'angle de pente du plan par rapport A 1'horizontale : P cos % P sing Sauf pour les engins chenillés, l'angle< reste faible (inférieur 4 10°) et on peut faire 1'équivalence : -sink 7% tgX =p dtoa : - F Pxp On en déduit que, en prenant pour positif le sens de aéplacement de l'engin 1°) Si l'engin doit monter, il doit vaincre un effort, qui l'entraine vers le bas de la pente, égal A: -Pp 2°) Si l'engin descena propulsive égale 4 il est entrainé par une force Pp. n Sous l'effet de la composante du poids perpendiculaire au terrain P cos %, l'engin exerce une pression sur le sol par le truchement de ses pneus ou de ses chi nilles. I1 en résulte une déformation du terrain qui est d'autant plus importante que la surface de roule- ment est plus déformable. 51 Cette déformation, A peine perceptible sur une route revétue de béton, peut atteindre des valeurs considé- rables quand l'engin circule sur des terrains de mau- vaise qualité - Aicours de son déplacement, il doit donc effectuer un "travail" qui correspond 4 l'énergie de déforma~ tion du terrain. ~ On a constaté d'ailleurs que, méme dans le cas d'une route rigide, 1'énergie de déformation des pneus est loin d'étre négligeable (elle se transforme d'ail- leurs en grande partie en chaleur et pose des pro- blémes d'échauffement des pneus (voir Généralités, chapitre 2 Pratique § 3 Pneus). - Ce "travail" de déformation du terrain et des pneus peut étre exprimé par le produit d'une force résis- tante par le déplacement de l'engin. - L'expérience montre que cette force résistante T est, pour un terrain donné, directement proportionnelle 4 la composante R, et on écrit : -T=rxR + r s'appelle "résistance de roulement' - En conservant la notation positive pour les efforts qui s'exercent dans le sens favorable au déplacement de L'engin, Test toujours négative que l'engin gra~ visse la pente ou la descende. - Pour les engins A pneumatiques, les valeurs approxi- matives de xr sont données dans le tableau suivant : ENGINS SUR PNEUS - Tableau des résistances de roulement Définition du plan de roulement valeurs de x - Piste dure lisse, stabilisée, sans en- foncement apparent sous la charge, bien 0,02 entretenue et humidifiée - Piste ferme, lisse, roulante, en terre ou a faible épaisseur de revétement, fléchissant légérement sous la charge 0,033 ou présentant des ondulations. Assez bien entretenue et humidifiée. 52 Définition du plan de roulement Valeurs de r Neige compactée 0,025 Neige fraiche 0,045 Piste en terre, grossiére, fléchissant sous la charge, peu ou pas d'entretien, pas d'humidification. Enfoncement des 0,050 pneus de 25 4 50 mm dans la surface de roulement Piste grossiére en terre, souple sous la charge, non entretenue, non sta- tors bilisée. Enfoncement des pneus 100 a o 150 mm Sable sans cohésion ou agrégats roulés 0,10 Terrain mou, boueux, tourmenté, non enronatotco entretenu Il faut noter que, dans le cas d'un engin sur chenilles, la pression unitaire au sol étant beaucoup plus faible que sous un pneu, 1'enfoncement de l'engin dans le ter- rain est également bien moindre ; la seule résistance au roulement provient alors dans la plupart des cas des résistances mécaniques dues aux frottements des barbo- tins, roues de tension et galets supports sur le train de chenilles ; c'est pourquoi, les constructeurs de tracteurs 4 chenilles donnent directement la puissance au crochet d'attelage, déduction faite des pertes dues A ces frottements (en anglais : Drawbar horsepower). Efforts combinés dis 4 la pente et au terrain En résumé, 1'effort composé paralléle au sens de dépla— cement, di au poids de l'engin est exprimé par + CaF+? et @ pour valeur algébrique : c=-P (p+r) étant convenu que p est positif quand l'engin monte et négatif quand il descend. 53 Considérons d'abord le cas simple d'un camion & pent AR moteur de poids P qui qravit une pente “p" de résistance au roulement r. Soit P, la charge de l'essieu arriére, Soit P, 1a charge de 1'essieu avant, ona: P =P) +P) - L'effort de propulsion du camion est transmis par les roues de l'essieu arriére au sol, il faut donc que, pour que le camion avance, la réaction S du sol sur les roues soit au moins égale et de sens opposé aux forces de résistance précédemment décrites. > oS cys Soit S = ~- C (§ 1.3) et en valeur algébrique : S=P(p+r) avec, comme le camion monte, p positif. - Or, pour que les roues entrainent cette réaction S du sol, il faut que,sous l'effet du frottement au contact pneu sol, l'effort tangentiel exercé par les pneus puisse atteindre la valeur - S. Comme dans tous les phénoménes de frottement au contact entre deux corps solides, l'effort tan- gentiel maximum exercé par les pneus sur le sol sera proportionnel A la composante perpendicu- laire au sol de la charge sur l'essieu arriére Le coefficient de proportionalité s'appelle coefficient d'adhérence "a" (voir annexe I). P. 57. L'effort maximum de poussée des roues sera donc égal en valeur absolue a S =P) cosXxa et, pour écrire 1'équilibre des forces exté rieures appliquées au solide "camion", on écrira : P(p#r) =P, cosXxa a 1.4.2. 1.4.3. 1.4.4. 54 Cas d'un camion & deux essieux moteurs qravis- sant une pente Dans ce cas, 1'équation (1) s‘écrit : P (p +x) + (P) + Py) cosh xa=0 or, P) +P, =P 2 Done : p +x =a cos % (2). Cas d'un scraper automoteur 4 train avant trac~ teur en Conservant les mémes notations qué pour le_camion Si P) est le poids sur l'essieur AR et P, le poids sur l'essieu Avant, on écrira : P (p +r) P, cos X xa (3). Remarques On observera déja que les deux équations (1) et (3) donneront des conditions différentes selon que les engins considérés seront pleins ou vides (valeurs différentes de P, Pl et P2), ce qui n'est pas le cas pour les engins 4 deux ponts moteurs. I1 est également intéressant de souligner ici que le centre de gravité d'un camion benne se trouve @'autant plus haut au-dessus du plan de roulement et d'autant plus proche de l'essieu AR qu'il est plus chargé. Si le camion monte une pente, 1a composante verti- cale du poids va encore se rapprocher de 1'essieu AR, ce qui favorise la répartition du poids vers l'essieu moteur, donc 1'adhérence totale ; c'est l'inverse pour les camions tombereau ou les scra~ pers dont l'essieu moteur est 4 l'avant 55 Enfin, on ne tient pas compte du transfert de charge 4G au couple moteur, or ce phénoméne peut n‘étre pas négligeable, car si C est le couple exercé par l'essieu moteur, en prenant les mo- ments des forces extérieures par rapport A l'axe de cet essieu et en appelant d la distance entre essieux (empattement), on a + -C+#ap,=0 p, étant la réaction du sol sous l'essieu AV, on observe que : c pp = ta ce gui signifie que la réaction du sol est diri- gée dans le sens positif, donc vers le bas. Or, avant application du couple, cette réaction était égale et opposée 4 la charge de l'essieu AV P2, donc, sous l'effet du couple, la charge de l'es~ sieu AV devient + ¢ Po Pg = Po - |G Le poids total restant le méme, on en déduit que P, est devenu z c p+. donc 1a composante perpendiculaire au terrain, du poids sur l'essieu AR a été majorée de ¢ ce qui est favorable pour 1'adhérence et améliore la capacité du camion 4 gravir des pentes fortes. 57 ANNEXE I COEFFICIENTS D' ADHERENCE Preus & PLAN DB ROULEMENT Pneus |tuiles |Chenilles| Béton .. + 109 0,45 + | 0,55 + 10,45 | 0, 35 | 0,45 7 | 0,9 | 0,7 Terre argileuse avec orniéres . | 0,40 | 0,55 0,7 seeeee [0,20 | 0,25 4 0,3 i Terre argileuse séche .... Terre argileuse humide ... Sable sec ... Sable humide seeeee [0,40 | 0,45 0,5 Plan de carriére . cesses [0,65 | 0,70 0,55 Piste en alluvions non compac- tées . 5 seeees [0,36 | 0,40 0,25 Neige tassée ..... seesees [0,20 | 0,25 0,12 (CY-7) goppoce8es800d cesses [0,12 | 0,10 0,27 Terre compacte ... 0,55 | 0,75 0,60 Terre meuble ....- 0,45 | 0,50 0,60 58 4. PENETRATION Tout engin de terrassement se caractérise par une capacité de pénétration de son outil dans le terrain 4 charger. Qu'il stagisse d'une pelle, d'un bulldozer, d'une chargeuse, d'un scraper ou d'une niveleuse, leur bord d'attaque va devoir disloquer le terrain en place pour en permettre le chargement. Pour faciliter l'effort de pénétration, les constructeurs ont inventé la dent qui se monte sur le bord d'attaque de la lame de coupe et poingonne le terrain avant que la lame ne 1'attaque. C'est le cas des pelles et des chargeuses, souvent celui des scrapers élévateurs ; c'est plus difficile dans le cas des scra- pers courants qui ne se vident pas de la méme fagon ; c'est im- possible pour les niveleuses dont les dents de lame géneraient le travail de finition. On cherchera donc & définir pour chaque matériel étudié sa force de pénétration par métre linéaire de lame de coupe (ou de bord d'attaque) pour pouvoir comparer leurs capacités de pénétration respectives. EFFORTS DE PENETRATION Bulldozers dans terre argileuse humide (coefficient d'adhérence 0,70) EFFORT AU CROCHET EFFORT DE COUPE POIDS rat LARGEUR JE LAME De 68,40 T 47,90 T 4,80 9,98 42,00 T 29,40 T 4,40 6,67 31,00 T 21,80 T 3,90 5,60 20,00 T 13,80 T 3,65 3,77 14,00 T 10,00 T 3,20 3,13 11,00 T 7,90 T 2,65 3,00 9,00 T 6,40 T 2,40 2,65 6,00 T 4,10 T 2,40 1,73 59 Pelles hydrauliques cops? sranparp | ari EFFORT EFFOR? DB COUPE (03) (a) (4) (t/a) 0,75 0,91 11,7 12,9 1,15 1,07 18,0 16,8 1,95 1,22 22,9 18,8 Chargeuses sur chenilles dans terre argileuse humide (Coefficient d'adhérence : 0,70) porns | BFFORT De |arFoaT ps |uanceun be [error = | SFFORT * payaqear. |souygymmene]| tame — |pevpmear. bovtavenane (4) iS ty ny. tdnt 34,47 24,13 21,17 3,06 7,9 6,92 21,32 15,00 11,20 2,44 6,15 4,59 15,24 10,60 10,07 2,3 4,61 4,38 11,70 8,64 7,12 2,08 4,26 3,42 Chargeuses sur pneus chargeant du tout. enant de ballastiére| A granulométrie fermée (Coefficient d'adhérence : 0,55) LARGEUR DE) EFFORT DE | FORCE DE | EFFORT PAR|ml * POIDS couPE | POUSSES —_|SOULBVEMEW? [PENETRATION | SOULEVEMENT. (+) {m) (+) {+ 63,4 4,24 35 36,6 8,25 8,63 31,5 3,27 17,5 21,5 5,35 6,57 16,0 2,92 8,8 10,5 3,01 3,6 11,0 2,48 6,1 10,4 2,46 4,19 8,75 2,44 4,8 8,81 1,97 3,6 7,9 2,44 4,4 8,00 1,80 | 3,25 60 * NOTA Une chargeuse sur chenilles ou pneus opére en faisant pénétrer son godet (pénétration sous l'effort de poussée qui dépend de l'adhérence des pneus sur le terrain en place), puis en bas- culant le godet autour de son point d'attache (force de soulé- vement), ce qui disloque le terrain au-dessus du bord d'attaque, nouvel effort de pénétration et nouveau basculement, etc... en élevant chaque fois le godet jusqu'd ce qu'il soit plein. On observera qu’a poids égal 1'effort de pénétration d'un che- nillard est beaucoup plus important que celui d'une chargeuse sur pneus. 61 SCRAPERS 1 - Dans un terrain ayant un coefficient d'adhérence de 0,55 pour les pneus et de 0,70 pour les chenilles et une résistance de roulement de 0,06 (60 k par T de poids). 2 - Les efforts par métre linéaire de lame varient considérablement selon les engins utilisés et leurs combinaisons (Pushpull, bi- moteur + pousseur, monomoteur + pousseur). 3 - De plus, au fur et 4 mesure que le scraper se remplit, si, en plus de l'effort de coupe il faut pousser la charge pour la monter dans la caisse, par contre, 1'augmentation de poids cor- respondant 4 l'augmentation de la charge améliore la capacité de traction des pneus, surtout dans le cas des bimoteurs. capact?e | PUISSANcE | PUISSANCE F AVEC CHAR- |DU OU DES |DU OU DES | EFFORT DE POUSSEE PAR GEUR (m3) |SCRAPERS |POUSSEURS | ml de LANE (oy) | (cv) a vide (+) | chareé (+) Scrapers é1évateurs 8,5 150 Néant 1,7 2.4 16,8 330 Néant 3,4 4,4 0,010P + 0,816 26,0 450 Néant 4,3 5,6 Motorscrapers_pousses 15 330 300 9,3 10,4 24 450 410 13,8 15,4 29 550 820 19,1 21,1 34 550 820 18,3 20,3 41 550 820 16,8 19,3 Motorscrapers bimoteurs pousses 15 450 300 11,2 15,2 24 705 410 13,5 18,5 34 950 820 22,4 29,0 41 950 820 20,9 28,6 Motorserapers push pull 15 ‘900 \ Néant | 11,7 19 par ml de lame du 24 1410 Néant | 13,7 23,6 scraper en cours de 34 1900 Néant | 18,7 31,9 chargenent 62 5. STABILITE Les problémes de stabilité en matiére de terrassement se posent relativement rarement car les engins sont congus pour travailler dans des conditions difficiles. Cependant, des accidents sont fréquents & la suite de fausses manoeuvres et d'éboulements de terrains. C'est pourquoi les constructeurs d'engins de terrassement sur chenilles et sur pheus offrent des systémes de protection du conducteur qui évitent, en cas de retournement de l'engin, 1'écrasement du conducteur. Les pelles sur chenilles sont congues pour travailler sur des plans sensiblement horizontaux et on devra veiller A respecter cette contrainte beaucoup plus pour des motifs de rendement et @'usure des organes de rotation de la plate-forme tournante que pour des motifs de sécurité. Quand on déplace une pelle ou une grue, par contre, on est sou- vent amené 4 gravir des pentes importantes ; dans ce cas, on devra étudier la stabilité de l'engin en se réservant des marges importantes de sécurité (S» 60 %). Une pelle gravissant des rampes supérieures A 10 % devra étre déplacée fléche montée au maximum, godet ramené prés du chassis, contrepoids en avant par rapport au sens de la marche. Un engin sur chenilles doit toujours étre déplacé de telle ma- niére que l'essieu d'entrainement des chenilles se trouve a L'arriére de l'engin dans le sens de 1'avancement. Les engins les plus sensibles aux problémes posés par la stabi- 1ité sont les grues. Dans chaque cas, on étudiera les conditions particuliéres, non seulement les charges avec les moments qu'elles développent - y compris les effets dynamiques -, mais également la tenue des terrains d'assise dans les différents cas de charge. 63 Les accidents les plus fréquents sont, dans l'ordre, pour les grues sur chenilles 4 £léches haubanées : ~ Rupture de la fléche par rabattement vers l'arriére a la suite de la suppression brutale de la charge (rupture des élingages ou glissement de la charge hors des élingues). - Cisaillement du terrain sous les chenilles. - Rotation trop rapide en charge entrainant un écartement de la charge sous l'effet de 1'accélération centrifuge - Vrillage de la fléche sous 1'effet d'un démarrage de la rota- tion trop brutale entrainant le flambement de la fléche du cdté opposé a la rotation. - Augmentation de la portée pendant que la charge est en l'air (opération 4 prohiber absolument). En effet, il est relativement rare qu'une grue sur chenilles bascule sous l'effet d'une surcharge car 1'opérateur peut aisé- ment sentir dés le début du soulévement que son engin a tendance A basculer. Une bonne précaution consiste A soulever une charge de quelques centimétres du sol et 4 opérer un quart de tour en charge pour tester la stabilité dans toutes les positions de la cabine avant de lever la charge A la hauteur voulue. La stabilité des grues 4 tour doit tre étudiée trés soigneuse- ment car leur centre de gravité en charge est d'habitude trés élevé par rapport au niveau des rails ou du plan de roulement, ce qui entraine un basculement irrémédiable dés qu'il y a perte de stabilité, PORTANCE Les engins de terrassement et de transport sont trés sensibles A la tenue du sol sous les surfaces d'appui de ces matériels. Pneus (voir également dans ce chapitre § 2 Pratique 3 Pneus) En gros, 1a pression d'un pneu sur un sol résistant est égale a sa pression de gonflage Po, en fait elle est légérement supérieure (On admettra environ 3 % de majoration). 64 Si la portance du sol est inférieure 4 1a pression de gonflage, le pneu va s'enfoncer dans le terrain pour trouver une surface d'appui supérieure ; appelons C la charge du pneu : c ~ Surface d'appui sur terrain dur = So = 55-7oy - Sur_un terrain mou de portance égale A P< Bonne adhérence sur les | ‘torsader que lo Lang % surfaces de contact qui |- moindre tendance & former 8 sont ellesenémes plus des boucles S importantes & diamtre g égal que celle d'un & eéble croisé - résistance & l'usure des fils de cizoonférence : = un toron cassé a tendance|~ moindre adhéronce sur les on & se détorsader surfacesde contact 28 |- plus grande susceptibilité| 8s & L'usure ge - plus rigide que le Lang 7 Cables en fils préformés Si on donne A chaque fil avant c&blage la forme spirale qu'il aura aprés cablage, toutes les tensions internes qui se développent au moment du cdblage vont évidemment disparaitre. cq Ss ~ diminution de la tendance a se détorsader = meilleure flexibilité - égalisation des charges de chaque toron ~ suppression de la propension 4 faire des boucles. Cables antigiratoires Ces cables sont constitués de plusieurs couches de torons torsadés alternativement & droite puis 4 gauche. Ces cables quand on les met sous tension, n'ayant plus tendance 4 se dévriller du fait des couples a contre sens, qui s'exercent dans les couches successives, sont largement utilisés dans les engins de levage. Cables A torons triangulaires En donnant une section sensiblement triangulaire (au lieu de circulaire) au toron au moment du cdblage des fils (qui sont obligatoirement préformés), on arrive A cabler les to- rons de telle sorte gu'une coupe en travers du cdble pré- sente les torons comme des tranches de créme de gruyére dans leur boite. Ces cables ont l'avantage de ne pas se déformer au passage sur les poulies ; on les utilise pour les grosses pelles mécaniques et draglines. Cables fermés Ces cables, de gros diamétre, sont constitués sur les deux derniéres couches de fils dont la section n'est plus cir- culaire mais a une configuration telle que le cable terminé présente une surface parfaitement lisse et que chaque fil est maintenu en place par son voisin. Ces cables sont des- tinés aux cables fixes porteurs des chariots de blondins 78 2.6. Cables Seal Chaque toron est constitué d'une ame acier et de deux couches de fils torsadés dans le méme sens. La premiére couche en fils fins, la deuxiéme couche en fils plus gros ; un fil gros s'appuyant dans le sillon entre deux fils fins accolés. + PNEUS 1. Définitions La jante est la partie métallique de la roue sur laquelle se monte le pneumatique. 1.1. Pheus_a_carcasse nylon La carcasse du pneu est la partie du pneumatique congue pour résister aux efforts de traction engendrés par la pression d'air, les virages et les couples moteur ou frein transmis par la jante, aux efforts de flexion suc~ cessifs engendrés par le roulage. Elle est constituée d'une ou plusieurs couches de tissus de fil de nylon imprégné de caoutchouc “Ply Rating’ Est un indice de résistance de la carcasse et non le nombre de couches de tissus qui la constituent. Talon C'est la partie du pneumatique au contact de la jante constituée de faisceaux de fils d'acier sur lesquels viennent se fixer les tissus de la carcasse, l'ensemble étant enrobé de caoutchouc. Flancs Ce sont les faces latérales du pneu. 2. 79 Bande de roulement Crest 1a partie du pneu qui vient au contact du sol. Elle est plus ou moins épaisse selon qu'on désire pro- téger le pneu contre l'abrasion ou profiter de conditions exceptionnelles de souplesse. C'est également 1a bande de roulement qui porte les dessins du pneu avec plus ou moins de relief selon le but recherché. 1.2. Pneus_&_carcasse_radiale La carcasse est constituée d'une seule couche de cables d'acier allant d'un talon a l'autre et en forme a'arches juxtaposées situées dans des plans radiaux. Ceintures Plusieurs couches de cables sont disposées sous 1a bande de roulement en caoutchouc. L'orientation des cables d'une couche étant symétrique de l'orientation des cables des couches adjacentes par rapport au plan médian de la roue. Dimensions Un pneu large ou standard sera désigné par la largeur hors tout moyenne de sa section droite suivie du diamétre de la jante sur laquelle il se monte. Un pneu A profil surbaissé sera désigné par le rapport entre la hauteur de sa section droite H, et la largeur (L) hors tout de cette section, suivi de la largeur hers tout de la section droite, suivi du diamétre de la jante. est un pneu large, de largeur hors tout 29,5 pouces monté sur une jante de 35 pouces de g. - 24 - 35 : est un pneu standard monté sur une jante de 35 pouces. - 65/40-39 est un pneu A profil surbaissé de largeur hors tout 40 pouces, de hauteur entre jante et bande de roulement égale 4 0,65 x 40 = 26 pces monté sur jante de 39 pouces. 80 Le rapport # s‘appelle coefficient de forme. - Un pneu standard a un coefficient de forme de : 1 - Un pneu large a un coefficient de forme de 0,85 ~ Un pneu profil surbaissé a un coefficient de forme de ... : 0,65. On peut en déduire approximativement le diamétre extérieur du pneu si on connait son caractére standard ou large. Tonnes _kilométres par heure Sous l'effet combiné : - de la charge sur le pneu - et de la vitesse le flanc £1échit plus ou moins (effet charge) au droit de l'appui sur le sol et ce phénoméne se reproduit d'autant plus fréquemment pendant un intervalle de temps t que la vitesse est plus grande (effet vitesse). Ces flexions et détentes rapides des flancs entrainent des dégagements de chaleur qui ne peuvent étre évacués que par la conductivité interne du caoutchouc dans 1'air environnant. Si le dégagement de chaleur est trop important, 1'évacuation des calories devenue insuffisante entraine une augmentation de température qui conduit A la dévulcanisation de la gomme et le pneu éclate. Chaque pneu a donc : - dans des conditions de charge - et de pression données une vitesse limite d'utilisation. Cependant, il faut bien admettre que les périodes de ralenti de manoeuvre et d'arrét permettent un bon refroidissement du pneu entre des périodes de roulage A grande vitesse. 81 On a done constaté que seules : - la_vitesse moyenne au cours d'un poste de travail ~ et la charge moyenne sur 1a méme période devaient @tre prises en considération dans le calcul d'un nombre caractéristique d'un pneu qui est le produit de la : - charge moyenne par la vitesse moyenne exprimée en tonnes kilométres 4 l'heure TKH. Exemple : Un camion DUMPER pése 4 vide : 56,38 tonnes Un camion DUMPER pése en charge : 133,50 tonnes la répartition des charges est la suivante Monte + Essieu AV Essieu AR pneus standards 2 (24 x 49 = 42 PLY) | 4 (24 x 49 - 42 PLY) jonar. Tote1d par pneu |Char. Tot. | par pneu t t t t ~ A vide 28,754 14,377 27,626 6,907 - En charge 44,055 22,03 89,445 22,36 Le camion parcourt 1a méme distance a 1'aller comme au retour. Le cycle complet correspond 4 un parcours de 5 kilométres. Dans les cas les plus favorables, on prévoit qu'il pourra atteindre sur un poste de 10 h de travail 4,5 tours dans l'heure. Solution : Charge moyenne par pneu AVANT t ARRIBRE Détail du calcul 14,377 + 22,03 6,907 + 22,36 2 2 Résultat 18,2 14,63 Vitesse moyenne : 5 x 4,5 = 22,5 kmh 82 Valeur du nombre caractéristique TKH : - Pneus AV : 18,20 x 22,5 = 409,50 TKH - Pneus AR : 14,63 x 22,5 329,18 TKH. On avait le choix des différents types de pneus suivants, ayant chacun le nombre caractéristique correspondant | = Woubre caractéristique (Good Year) Roun Ung. teppgrature any 24-49 Standard 285 HRL - 8 24-49 Bande de roulement 250 épaisse HRL-XT-8 24-49 Carcasse radiale 390 RL 3 On constate d'ores et déjA que seul le pneu A carcasse radiale est susceptible d'assurer sans danger un semblable service 4 une température ambiante de 38°C. Noter que les pneus les plus sollicités sont ceux du train AV. Vitesse maximum et charge Il faut de plus que sous une charge donnée le pneu ne dépasse pas une certaine vitesse maximum. Cet aspect représente 1'in- cidence instantanée du phénoméne décrit ci-dessus. A cet égard, on ne saurait trop souligner les accidents qui ont été constatés lors de déplacements A vide sur routes revétues de certains gros engins de terrassement pour rega- gner un chantier ou un dépét par leurs propres moyens. 83 C'est surtout le cas pour les niveleuses et chargeuses dont, le poids en ordre de marche est peu différent du poids moyen en travail ; les déplacements pourraient effectivement se faire 4 la vitesse maximum de l'engin, mais les pneus arrivent alors hors d'usage quand ils n‘éclatent pas en route. En pa- reil cas, la vitesse doit étre étroitement contrélée Des tables indiquent (fournies par le fabricant) pour une vitesse maximum donnée la charge maximum autorisée pour le type de pneu et la pression de gonflage correspondante. Conclusions concernant les pneumatiques courants On ne saurait trop recommander 4 l'utilisateur avant un achat de pneu de terrassement de préciser dans le détail au four- nisseur les conditions - de charge moyenne des différents pneus - de vitesse moyenne journaliére et horaire - de charg: maximum des pneus = de vitesse maximum des pneus = de qualité des surfaces de roulement (abrasivité, matériaux perforants et coupants, etc... ~ de tenue des terrains en place (portance, humidité, plasti- cité, adhérence) ~ de travail du matériel (cycle moyen, rendement en pointe - d'utilisations exceptionnelles (déplacements A vide, trans- ports occasionnels en charge sur de longs parcours, etc...) de fagon a éclairer le fournisseur sur le détail des condi- tions d'utilisation des pneus. Pneu_ Beadless Ce pneu spécial proposé pour les chargeuses CATERPILLAR monté sur jante spéciale est constitué d'une chenille montée sur un pneumatique torique dont la section droite peut @tre imagée par un rectangle dont les petits cétés verticaux auraient été remplacés par deux demi-cercles. 84 Un grand cété du rectangle au contact de la jante, l'autre au contact de la chenille. Dans les matériaux agressifs pour les flancs de pneumatiques classiques (arétes vives coupantes) et peu abrasifs, ce type de pnet donne d'excellents résultats sur le plan de la durée. 7. Durée de vie d'un pneu Pour tenter d'approcher cette question délicate, et avec beaucoup de réserves, certains constructeurs de matériels ont d'abord défini des conditions d'utilisation du matériel qu'ils proposent dans les grandes lignes comme suit : dans lesquelles presque tous les pneus meurent. d'usure de la bande de roulement sous 1'effet de l'abrasivité du matériau. dans lesquelles certains pneus meurent d'usure tandis que d'autres sont mis hors d'usage prématurément par 2es déchirures, des poin- gonnements ou des coupures irréparables. dans lesquelles quelques rares pneus seule- ment périssent d'usure, la majorité des autres périssent d'accidents aux flancs ou A la bande de roulement. Les diagrammes ci-aprés donnent, pour chacune de ces conditions et par type d'engins de terrassement, les durées maximum (courbe supérieure) et minimum (courbe inférieure) en heure de vie des pneus pour des montes standard préconisées par le cons- tructeur. Dans ces diagrammes, les durées de vie concernent un pneu neuf sans tenir compte des rechapages. Le rechapage n'est possible que sur un pneu en bon état général dont la bande de roulement n'a pas perdu plus de 75 % de son épaisseur utile (on doit encore voir les sculptures du pneu). Le cofit du rechapage est trés variable, on devra y inclure les cofits aller et retour du pneu et éventuellement les frais an- nexes (douane, taxes, expédition, etc...). 85 DUREE DE VIE EN HEURES DES PNEUS CAMION DUMPERS MOTOR SCRAPERS ET BOTTOM DUMP. us t 5000 t 4000 |———++ \ 3500 4000 3000 } 2500 3000 2000 1500 2000 1000, 500 _ 1000 ° 4 “A B c AB c Conditions Conditions BULLDOZERS SUR PNEUS NIVELEUSES CHARGEUSES SUR PNEUS z "7000 ; 6000 \ a 4 5000 3500 \ \ 3000 |__| 4000 2500 | 2000 3000 1500, 1000 2000 500 Ss 1000 ; ; A B c A B c Conditions Conditions NOTA : Les heures en question sont des heures de TRAVAIL EFFECTIF 86 4. PIECES D'USURE Définitions L'usage veut que le terme "piéce d'usure" soit réservé aux composants métalliques d'un matériel dont 1a vocation est de périr par usure. E; B. Sabot et porte dent d'un ripper Dents de godet de pelle Bord d'attaque de lame de niveleuse Grillage d'un crible vibrant Machoires d'un concasseur. Nous conseillons cependant, dans 1'évaluation des cots de fonc- tionnement a l'heure des tracteurs sur chenilles et chargeuses sur Chenilles, de considérer : - les chaines, les patins, les galets inférieurs, les roues de tension et les barbotins comme des piéces d'usure et non comme des piéces de rechange de mécanique courante car ce sont des postes de dépense 4 singula- riser dés qu'il y a risque d'abrasion. Composition Les aciers utilisés pour les outils de terrassements montés sur les pelles tracteurs, scrapers, etc... sont des aciers qui contiennent du manganése et du nickel en proportions variables. Les piéces ont subi des traitements thermiques. Les aciers des grilles de crible vont de l'acier Martin 70/80 K jusqu'a l'acier Inox 120 x 130 en passant par les aciers HR 130/170 au chrome et plomb. 5 87 ENTRETIEN ae Généralités L'entretien du matériel est un élément essentiel - de la durée de vie - et de la fiabilité d'un matériel quelconque. On distingue l'entretien courant : - lavage, vidange, graissage, changement de filtres, etc de l'entretien lourd qui vise les interventions mécaniques avec remplacement des piéces usées. Entretien courant Des soins particuliers doivent étre apportés & ces interven- tions qui ce font fréquemment sur les lieux ; l'ennemi a combattre est la poussiére ou la particule de terre Tout un outillage spécialisé, concu dans le but d'un transit direct des lubrifiants et carburants entre les conteneurs (£0ts, réservoirs, corps de pompe) et les. récepteurs de 1'en- gin sans aucun contact avec l'air ambiant, est A la disposi- tion des utilisateurs. Entretien lourd Ne doit se faire qu ‘exceptionnellement. en plein air et sous réserve qu'il ne s'agisse pas d'ouvrir des ensembles mécaniques élaborés (moteurs, boites, ponts, convertisseurs, pompes d'in- jection). Ces derniers ne feront l'objet d'intervention d'en- tretien lourd que sous hangars couverts et, pour certains en- sembles : convertisseur, pompe d'injection, dans des conditions exceptionnelles de propreté. L'entretien lourd est toujours évalué en pourcentage de 1'amor- tissement horaire de l'engin et comporte deux parties ~ l'une & dominante “main d'ocuvre" qui représente le coft du personnel d'entretien, de l'outillage léger et lourd d'ate- lier mécanique et de la consommation en énergie et eau de L'atelier, - l'autre vise uniquement le coft des piéces de rechange. 4. Organisation de _l'entretien sur le chantier La mise en place des équipes d'entretien courant et lourd doit &tre étudiée de facon trés attentive en fonction des horaires du chantier, de la densité d'utilisation du matériel (1, 2, 3 postes), des conditions de travail des mécaniciens. Rappelons que les interventions mécaniques faites de nuit, méme avec des éclairages confortables, n'auront jamais la va~ leur d'interventions faites en plein jour. L'entretien préventif devra étre la régle ; on fixera, pour chaque engin, un rythme d'interventions de durées d'autant plus longues que l’engin prend de 1'age. Exemple : Pelle hydraulique 3 m3 - l arrét d'un poste toutes les 500 heures De plus : - 4 2 000h arrét de 4 postes - a 4 000h: arrét de 6 postes - A 6 000h arrét de 8 postes - A 8 000h : arrét de 10 postes - 4 10 000 h : arrét de 30 postes. On constate que pour cet engin, ces arréts correspondent 4 un coefficient de fiabilité de : (en supposant des postes de 8 h) - Arréts en heures 49-002 = 20 postes de 8 h = 160 h - Arréts 4 2 000, 4 000, etc...= 58 postes de 8h = 464 h Total des heures d'arréts ..... + 524h d'ol coefficient de fiabilité ai 4 l'entretien systématique : 524 1 - (To-G00' + aq) = 0195+ Si cet entretien est bien fait, on peut espérer pendant les postes consacrés au travail un coefficient de fiabilité de 0,92, soit un coefficient de fiabilité générale de 0,87. 6. CONDUITE Chaque matériel a été congu par son auteur pour résister A des contraintes résultant des conditions d'utilisation prévues au bureau d'études. Ces éléments de base des calculs découlent de résultats statis- tigues recueillis sur le terrain et traduisent des conditions courantes d'utilisation. Si l'opérateur ne force jamais sa machine, il en tirera une durée de vie maximum. A l'opposé, un opérateur brutal peut en- entrainer une mort prématurée du matériel par fatigue anormale. Sur les chantiers, les opérateurs habiles, qui font corps avec leur machine, donnent toujours 4 un observateur 1' impression que l'engin est "A l'aise" ; cette impression de souplesse d'enchai- nement harmonieux des mouvements ne trompe jamais : 1'opérateur est valable. cae I - MATERIEL DE TERRASSE! 93 I-1 PELLES MECANIQUES CARACTERISTIQUES D'EMPLOT Avantages - Grande puissance de pénétration - Faible susceptibilité 4 1'abrasion = Cycle de chargement court ~ Multiplicité d' équipements = Grand rayon d'action - Possibilité de sélection. Inconvénients - Déplacements lents - Matériel lourd et cher en comparaison des chargeuses du point de vue de l'investissement. DONNEES DE BASE NECESSAIRES AU CHOIX 1. Course optimale - course minimum du godet qui permet de le remplir dans le matériau donné - course minimum verticale qui autorise le déchargement (trémie - camion). 2. Angle de rotation = Angle moyen A décrire dans le plan horizontal pour aller du point de chargement au point de déchargement. 3. Type de matériau 1. Terre légére, sables, graviers 2. Terre courante 3. Argile dure 4. Argile collante 5. Roche bien explosée 6. Terre avec blocs et racines 7. Roche mal débitée - Carriéres a enrochements. 94 4. Coefficient de foisonnement : £ Rapport entre la densité spécifique in situ la densité apparente dans le godet 5. Capacité du _qodet (nominale) 3. CALCUL DU DEBIT ~ Qi en m3/h en place 3 600 t x K avec les définitions suivantes : m3 en place dans le roc in situ ou dans le matériau meuble excavé par heure de 60 mn : Capacité nominale du godet Coefficient de foisonnement du matériau dans le godet (voir tableau 2) : Durée d'un cycle : remplissage du godet, rotation, vidange retour au point d'attaque en secondes (voir tableau 1) Coefficient égal au produit des trois coefficients : - kr : coefficient de remplissage du godet (tableau 2) - ka : coefficient de rotation (tableau 3) - kh : coefficient de course d'attaque (tableau 4). Le terme fixe 3 600 représente les secondes d'une heure de chargement ininterrompu. Dans un poste de travail, il faudra tenir compte (en diminu- tion des 3 600 secondes) 1. des pertes de temps pour déplacer la pelle (v; tableau 5 2. des incidents de chargement (organisation du chantier) 3. des pertes de temps pour nettoyer le front de chargement 4. du temps nécessaire 4 l'entretien courant (graissage, filtres, réglages) 5. des obstacles éventuels rencontrés en cours de charge- ment (enrochements par exemple). 95 4, TABLEAUX TABLEAU 1 DUREE DU CYCLE DB CHARGEMENT POUR UNE ROTATION DE 90° :en sec Code |Capacité nominale au godet en m3 | 0,5 | 1 2 [25 | 3 Type de matérieu & charger 1 | Terre 1égbre, sable, granulats | 16 | 18 | 20 | 22 | 24 2 | Terre courante 19 | 20 | 22 | 24 | 26 3 | Argile dure 22 | 2 | 26 | 26 | 28 4 | Argile collante 2g | 3 32) 33 | 35 5 | Rocher bien fragmenté 16 | ig | 20 | 23 | 25 6 | Rocher avec terre et racines 19 | 20 | 22 | 23 | 24 7 | Rocher nal explosé at | 23 | 24 | 25 | a7 TABLEAU 2 VALEURS DB f BP DE kr cote | ¢ [oapacité nominate au godet | 4 5 | on Con ‘Tyne _de matériau & charger Valeur de Kr 1 [1,30 |torve 1égbre 1,15 [1,15 | 1,16 | 1,20 | 1,22 1 ,13 |Sable, granulats 0,93 |0,95 | 0,97 | 1,00 | 1,01 2 1,19 |terre courante 1,00 |1,00 | 1,04 | 1,05 | 1,06 3&4 |1,49 |Argile collante ou humide | 1,10 [1,10 | 1,12 | 1,14 | 1,17 5 11,56 |Rocher bien fragmenté 0,80 }0,90 | 0,96 | t,o | 1,02 6 [1,75 |Rocher avec terre + racines| 0,87 |0,87 | 0,90 | 0,95 | 0,96 7 2,00 |Rocher mal explosé 0,58 |0,77 | 0,85 | 0,96 | 1,14 TABLEAU 3 VALBUR DE ka COBFFICIENT DE ROTATION Angle de rotation 45° | 60° | 75° | g0° | 120°] t50° | 180° ka 1,26 |1,16 |1,07 | 1 | 0,88 | 0,79 | 0,71 | naBbRan 4 o& on excave une épaisseur de terrain en Dans le cas du rocher, on se trouve devant un tas qui s' au talus naturel, COURSE D'ATTAQUE OPTIMALE Code | Capacité nominale du godet en m3 | 0,5 | 1 2 [as | 3 ‘Type de matériau & charger Course en mbtres du godet 1 Terre 1égere, sable, granulats 1,5 | 2,10 {2,60 |2,70 2,80 2 | Terre courante 2,06 | 2,80 |3,50 | 3,60 |3,70 3 | Argile dure 2,40 | 3,20 ]4,10 | 4,30 |4,60 4 | Argile collante 2,4 | 3,20 }4,10 |4,30 |4,60 5 | Roche Bien fragmentée 2,10 | 2,40 |3,00 |3,20 |3,30 6 | Roche avec terre et racines sahs signtficatipn 7 | Roche mal explosée sahs significatipn NOTA : La course d'attaque optimale n'a de signification que dans le cas place, "est éboulé T Rapport de la course effectivi 2 la course dtattaque optimarg??® |r4] 6/08) 1 | 1,2/1,4 | 1,6) 1,8) 2 Valeur de kh 0,87 0,997 0,99) 1 ee 93 | 0,9}0,87 TABLEAU 5 TEMPS DE DEPLACEMENT [Dimension du godet (m3) 0,5 1 2 2,5 3 [Longueur courante d'un dépla— conent (m) 23 2 |e Temps de déplacement (sec.) 30 40 60 70 1B 7 I~2 DRAGLINES CARACTERISTIQUES D'EMPLOT Avantages - Rayon d'action important (fonction de la longueur de fléche. - Grande hauteur de déchargement (stockage des déblais en tas chargement sur trémies) - Excavation en dessous du plan de travail de L'engin - Excavation dans un terrain noyé. Inconvénients - N'attaque pas les terrains consolidés - Cycle de travail lent, d'autant plus que la fléche est plus longue - Exige des opérateurs entrainés (1a conduite doit étre précise et souple) - Cycle ralenti si on charge des camions (précision du déchar- gement) . Généralités - L'excavation doit se faire par décapage régulier de toute la zone située dans le rayon d'action ; si on creuse un sillon dans une position fixe de la fléche, le godet aura tendance A glisser dans le sillon quand on attaquera une tranche adja- cente. - Le talus de l'excavation sera soit celui du talus naturel d‘éboulement (terrain non cohérent), soit d'autant plus faible que le terrain résiste A l'attaque du godet (le cable de trac- tion, au début comme en fin de course d'excavation soulage partiellement le godet dont la force de pénétration diminue). - Ne pas laisser le cable de cavage traverser le bourrelet de terrain refoulé par le godet en fin de course. 2. DONNEES NECESSAIRES AU CHOIX - Type de terrain A excaver 1. Terre glaise légére humide 2. Sable ou gravier 3. Bonne terre commune 4. Argile dure séche 5. Argile collante - Coefficient de foisonnement dans le godet - Densité foisonnée - Portée maximum - Mode de déchargement (au tas, en trémie, sur camions) - Cube 4 excaver au m. linéaire (paralléle 4 l'axe des dépla- cements de la dragline). DEBIT DE LA DRAGLINE Le débit instantané en m3/n est égal a: c , 3.600 fe px K t = durée d'un cycle : cavage, levage, rotation, déchargement, retour - tableau 1 £ = coefficient de foisonnement dans le godet - tableau 2 © = capacité nominale du godet k = coefficient égal au produit des coefficients + K, + Coefficient de remplissage du godet - Tableau 2 Coefficient de rotation - Tableau 3 : Coefficient de course d'attaque - Tableau 4 99 TABLEAU_1 CYCLE DES DRAGLINES (sec.) 3600 secondes dans l'heure - Déchargement en tas - Angle de rotation 90° - Profondeur d'excavation égale A la hauteur de déchargement au-dessus du sol + optimum (Voir tableau 1 Bis) Capacité du godet en m3 Terrain excavé 0,57 [0,75 | 1,12 | 1.5 | 1,9 [2,25 | 2,65] 3 Terre humide 1égere | 20 | 22 | 22 | 25 | 27 | 29 29 | 30 Sable ougravier 20 | 22 | 22 | 2 | a7 | 29 29 | 30 Bonne terre courante | 26 | 28 | 28 | 33 | 34 | 35 36 | 38 Argile compact séche | 32 | 35 | 35 | 40 | 41 | 42 44 | 45 Argile humide collante| 41 50 | 7 | a6 |107 |124 | t48 | 154 Durée supplémentaize en cas de chargenent | 3 |3,5 | 3,5 | 4 4 1455 5 5 sur camion 5 TABLEAU 1 BIS ~ Profondeur d'excavation et hauteur de déversenent optimales = Supplément en secondes et par mdtre supplémentaize de profondeur ou hauteur de déversenent, & rajouter au cycle Capacité du godet en M3 0,57 Jo,75 |t,12 | 1,5 | 1,9 |2,25 | 265] 3 Profondeur et hau- ture optinetoa 2 [25° 12,5 2,75] 3 13,5 35 | 4 Supplément en sec, au cycle par mbtre 1,5 |1,45 11,5 | 1,251 1,25 Jo,9 | 0,85 | 0,80} supplénentaine 100 T T T T T T T T ey't eRURTTOO epTumy eTTS2y L0'T L0'T LO'T] SO’T so’T 0'T €0'T €0'T 6b'T eyoes eanp eTTbay 4o't | Loft zo’t] zo‘t | co’t | zo’t | 90’t | 90't 6U'T aqueznos e1703 euuog zo’t | zo't zo't T tT | 46’0 | ¥6'0 | €6’0 eT'T sxeTAeI6 30 eTaRs ez't | sz'T eet} cz’t | ce’t | ce't | cz’t | cert e'T eprumy erg69T eazy, € s9'z sez] 6’t s‘t | et't | sc’o | esto | MOmMuOSTOS 4uoTotsre09 gavoxe uTerzey (eu) 3@p08 np gatoedep 34 sBessttduer ep s3uoTOTs;e09 SENTIOWET AC SLAGOD SEC GOVSSTIdWaW Gd Ia INSWENNOSIO’ ad SENTIOITAOS @ Aware 101 |z2"0]o6"0] 60 ]96’0 [660] t [66°0|c6°0 [e6"0 [tao ux ep aneten a ee ee Paes ee ee snssep-To eTeuT3do esinoo | G ert| 7] erty aT eo) 0| vo] eo eT 38 eTTegz onbeqqe,p esanoo eT erqUe zr0ddey 7 r e’y | ee | atelute | oe] z’e los’z | o9’z sequettos 30 soanp sorzéay | kere | wre | evefe’e | ove | a'z] vz] sere eyueinos exxe3 suuOg ze | 6'e | ez ps’ | ev'z | sez z | ze’t STOTACIB 39 SoTGes 70 OTeHeT OTTO, e|s9'z|seve]o't | s'tfet't | sc’o sonvoxe surezzey (gu) 3epo6 np aztoedea WINGTSTSIGOS La SHTMTLIO SHOVE O sasmn0o Pe | 440 | €8’0 16'0 | T | sovt | tr’t | ett | ze’t ®y aneqoeg | Ost} ost | ozt| 06 SL 09 sy Of sgabep ue 3T}0eF7e uoTIeIOI ep eTbuy NOTMWIOW Sd INSIOTaTaIOS Peta 102 ose: = & OOL -¥ GEL + O9L + OTE 3 ep BIOS eITTTGTUCdSTP ep qUeTOTsJe09 UOS ‘000 1 eZTeF US eZOoUe Top 39 TFeAeza ep sezney COO 4 BLep Daa XOTIUPYD OT ANS eaTIIe cu z ep oUTTBeIq onzS oun TS pis" zse* | 004" ® ze: 000 ¥z 000 zz see zoe" | ute"e esce 000 zz ¥ 000 oz see’ ecg" | cece occ" | tte zve- | ooe-e ep: 000 02 = 000 eT tye" ves" | ese'e ec: | ezeese’ | oze-e esc: 000 BT ¥% 000 9T ese" 968° | Liz"e ote" | 9e8"b98" | ove'e ase: 000 9t 000 oT oze" 606" | vos"e 9e8° | 6ra'cee* | sock €08"| 908" 6b8-| ooze bs: 000 tT 000 zt Tes" tz6* | szee zoe" | eog'ees" | oos'e zee] eze* 998°] o€L'e esu 000 zt 000 oT zoe’ cee | vsee cee’ | 948006" | sza‘e soe-| zre* 6se-| ooze cos: 000 oT % 000 8 zoe" bre" | Los*e zt6" | 6ee'606" | osee zee] e98° ot6'| oTe'e ose 000 8 = 000 9 £6" ss6" | o6e'e see" | zoe-st6* | sze-e sz6*| 088" o€6'| ops-e zos 0009 e 000% $z6" $96" | ote"e 956° | st6"096" | 00672 Bye] 006" ose'] ose zee 000 ¥ = C0Oz over 16" oc6e zL6" oz6"® 196" 000 z eo 9 TAU Topaaed STnum Terazed “3Tmumo orazed semney us ofy s'z €W STWNIWON SLIOWaYO HITTIGINOdSTO SG SUNTTOIaIGOO - oO nWaTaNE 103 + (ygThumo,, SUUOTOS 23T02P RB EZTITUD) 6YB’O ED gaTTtaTuodstp ep TeqoTh jueToTsze00 un eANe OTT ‘3TIOeFFe TTeAes} ep seIndy COS ET TepUEUIEP THT eA nb uoTzeawoxe sun Eu g’Z ep yepOh uOs OeAE eATeF ZTOP 39 TOTUPYS OT Ans eaTITe eanou eqttTed sun TS suotaezedgz us no zeTT@Ae we eTaTssod Treas; ep sdueq uos op % oz eressed STTe,nb erTp-P-389,9 "(pL/0 WOTOTFIE0D) TTeAez3 ep sdueq uos ap % pL enb etqquodstp exes ou 962,P sezney 000 OT 39 g ex3Ue 3epoH Np aTeUTUOU gaToRdeO Op Eu ¢’T Op sUTTBeAq sTTed suQ : eTduexg seuTTexp we TTeaer3 eT znod e3torp B sameTeA seq ‘eSeaeT op sutSue seq inod seTqetea 3ucs euuoToo enbeyo suep ayoneS e suneTea seq - j 000 #% BF 000 zz 000 z & 000 0% 000 0Z 000 BT 000 BT ¥% 000 9T 000 9t ¥ 000 FT 000 ¥T & 000 2T wos’ zse" jooz’ ¥.evc*| eos" zse"| ox * & Bbc} 000 ZT F 000 oT eze* ze" love’ e osc | eze* exe" | ofz* & O82) sez* ze" | OL" e SL° 000 ot ¥ 000 8 Ose’ 968° jose" B Tz8*| 9¥8° 968" | Og." & Tze] Eze" BLE] HL & 6L° 000 8 -F 0009 ozs" ze" joe’ e sug" | 98° 26" |sze-o"e sue] ose’ 406°} OB" P SB" 0009 e& 000% 068" s%6" Joze* & Sze" | O68" ster jozg-o-e sz61 ses see"| se" e Te 000 8 O00% ote” & 796" ote" 2 196 06" & 96° 000 z 8 0 trum) Tetazed eTnumS qTeTazed gTnuns qyetazed serney ue eby st T s'0 €W FIWNIWON 3LTOWd¥O SANTIOWE La SUMS Sad GLTIIGINOdSIC Gd td INGioTaaaOO - 0 AWHTAVE 105 I-3 CHARGEUSES SUR PNEUS CARACTERISTIQUES D'EMPLOL Avantages ~ Grosse capacité du godet - Grande vitesse de déplacement - Peut transporter la charge économiquement dans certaines conditions sur de courtes distances. - Investissement faible comparativement 4 une pelle de méme capacité de rendement horaire. Inconvénients - Force de pénétration faible comparée aux pelles - Ne sont pas des engins d'excavation, elles s'associent dans ce cas a des engins d'ameublissement (bulldozers, rippers) - Faible hauteur d'attaque - Faible capacité de sélection des matériaux - Forte susceptibilité des pneus 4 l'usure dans les matériaux coupants. DONNEES DE BASE NECESSAIRES AU _CHOIX © - Débit horaire moyen 4 l'heure (en place ou foisonné) 1 - Type de matériau A charger - meuble ou rocheux 2 - Qualité du plan de chargement (arétes vives) (portance) (coefficent d'adhérence) 3 - Confinement de 1a zone de chargement (souterrain, tranchées, obstacles) - Coefficient de foisonnement £ Densité du matériau foisonné § ~ Dimension des engins de transport (s'il y a lieu) Nowe ' ~ Distance de transport de la charge (éventuellement). 106 3. CHOIX DE L'ENGIN 1. Déterminer, en fonction des éléments ci-aprés, les carac- téristiques minimales et maximales de 1'engin. Ceractéristiques nininun zeximn 2 Type de matériau {Tas de granulate Godet standard Godet standard 2 Terrain foisonné Godet standard Godet standard neuble 3 terrain foisonné Godet standard )Capaci-|Godet standard ou comportant des 616- | Godet rocher (té du |Godet rocher nents de volume ma= ‘godet ximum V S3V 4 Rocher bien fragmenté} Godet rocher Godet rocher 5 Rocher mal fragmenté | Godet rocher, capaci- |Godet rocher de volume V et poids | té du godet®s 3 V, ca-|Godet rocher P pacité de levage> P ~ Plan lisse, bonne Indifférent Indifférent adhérence = Plan rocheux bien Pneus & forte épais= entretenu seur de gomme, pneus 7 = Plan rocheux avec | protégés (Beadless) - débris coupants - Portance faible Ne pas utiliser de chargeuse sur pneus (sable sec) - Coefficient d'adhé- Chargeuse lourde petit) rence faible godet, remplir les pneus de liquide dense évontuellenent rajou ter du lest = Cosfficient dtadhéren ce trés faible : chargement sur ter— rain argileux glis- sant Eliminer le pneu : chargeuses sur chenilles ou pelles (attention aux possibilités des engins de transport) 107 Caractéristiques minimum § 2.5 Confinement de la zone de chargoment ‘manchée étroi te 1.2 Camiona en attonte de part et d'autre de 1a chargeuse 2. 1 seul camion pose sible & cdté de Ja chargeuse 3, Pas de place & cbté de la chargeuse Souterrain 6, Dimension des engins de_transport écharge ttentio ha mise Memes cor ue cind fa cote inf ériew: coment d osition srieure pote des le benne ixé par la hauteur de ment au dessus le la benne des camions: n & la perte ie rendement pendant en position du amion suivant nsidérations essus de la lavre re du godet au fiessus du plan de char= oit 8tre, en de décharge= ent sur le camion, su- de 30 cm A la ridelles de du camion ltengin le plus gros qui puisse évoluer et charger normalement dans l'espace disponi~ ble entre 2 camions a Ltengin le plus gros qui puisse se retour= ner dans la gone d'é= volution IM@mes considérations que ci-desaus et de plus ; vérifier qu'au levage du godet en po- lsition de déchargement sur camion, on n'ine terfére pas avec le jgabarit de la voite du jsouterrain ba capacité du godet doit @tre au maximum te 1/3 do 1a capacité de 1a benne du canion lsinon on détériore engin de transport, 108 2. Aprés avoir tenu compte de ces considérations : 1. Recherchez dans le cours des travaux quelle est 1a période mensuelle la plus exigeante sur le plan du rendement men- suel moyen A assurer pour le type de terrassement consi- déré, soit m 2. Fixez le nombre de jours utiles dans le mois moyen : Ju 3. Fixez le nombre de postes de travail par jour utile de 24 heures, soit p 4. Fixez le nombre d'heures ouvrables par poste, soit h 5. Fixez le temps d'entretien courant journalier des engins soit e 6. Arretez le coefficient de disponibilité fai de ce type de chargeuse considérant 1'état de vétusté de l'engin, ses conditions d'emploi et d'entretien, etc... : par exemple : sur 1 000 heures qui auraient été disponibles pour les opérations de chargement, c'est-A-dire hors les heures consacrées 4 l'entretien courant, on peut estimer gu'un engin de ce type sera indisponible pour causes de répara- tion et gros entretien, son Age (nombre d'heures réelles de fonetionnement depuis le début de sa vie) pendant les durées suivantes en heures pour 1 000 heures. purne pituprs- | Coetfictent de aisponibinits , : faa GE DE L'ENGIN | pom TBILTTE _ h Instantané Cumulé O& 2000] 50 & 150 0,950 & 0,850 | 0,950 a 0,850 2000 & 4000] 60 a 185 0,92 80,817 | 0,435 & 0,834 4000 & 6 000] 125 & 225 0,875 8 0,776 | 0,915 & 0,814 6 000 & 8 000] 200 & 275 0,800 & 0,725 | 0,886 & 0,792 8 000 & 10 000] 250 & 335 0,75 & 0,665 | 0,859 & 0,766 10 000 & 12 000] 275 & 350 0,725 & 0,650 | 0,837 & 0,747 12 000 & 14 000] 300 & 350 0,700 & 0,650 | 0,817 & 0,733 7. Fixez le temps perdu par heure de travail effectif da ; een minutes minutes minutes ‘TOTAL minutes ~ aux opérations de nettoyage - aux attentes de camion . + . - aux autres incidents de chantier ... Retranchez le total de 60 et divisez par 60 ; vous obtien- drez le coefficient £, d'efficacité. 109 8. Pour obtenir le rendement Qi m3/h, qui va définir la capacité théorique du godet, en fonction du cycle, cal- culez : Qn Q = gu (ph e) x fy, x EL 9. La capacité du godet de 1a chargeuse est définie & par- tir du facteur de charge f£, sélectionné dans le tableau ci-aprés : Tableau du facteur de charge : fc Matériaux foisonnés fc = tout venant humide 0,95 a1 - granulats de 0 4 3 mm 0,95 al - granulats de 3 A 10 mm 0,85 4 0,9 - granulats de lo A 25 mm 0,90 a 0,95 - granulats supérieurs 4 25 mm 0,85 a 0,90 Rochcr explosé ~ réguliérement fragmenté (pas de blocs)]0,80 4 0,85 - irréguliérement fragmenté (contient quelques blocs) 0,75 & 0,80 - mal débité (blocs et dalles) 0,60 & 0,65 10. La capacité théorique du godet est alors : gic Sin C e = 608, 60a (ph - 6) Fy, x FL ME, formule dans laquelle C est donnée dans le tableau suivant, Cycle d'une chargeuse. 110 BASE 04 1, QYPE DE NATHRTAU A CHARGER Granulométrie continue Granulométrie inférieure & 5 mn Granulométrie entre 5 et 20 mm Granulonétrie entre20 et 150 mm Granulométrie supérieure 150 mm Matériaux explosés 2. CONRIGURATION DU MAPERTAU A CHARGER | 1, am tas constitués par tapis ou bull 0,02 0,02 0,02 0 0,03 et aundeld 0,04 et au-dela Lot, Hauteur du tas >= 3,00 m 0 Hauteur du tas << 3,00 m + 0,01 2, Dépdts réalisés par des décharges de camions + 0,02 3. CAMIONS DS _u'ENTREPRISE - 0,04 (au 3 Camions appartenant & des tiers + 0,04 (au +) ‘Travail continu = 0,04 Travail intermittent + 0,04 Chargenent sur engins de faible capacité + 0,04 Chargement sur engins fragiles + 0,05 + -- —+ | 4, TRANSPORT DE LA CHARGE Temps pour l'aller et le retour (on par= court X mtres du tracé en Ne vitesse & la vitesse V) + He Vitesse _fiongueur X Ww Xxy 1 (*) 0,017 2 (*) 0,0085, 3 0,005, Total parcour: l + Temps d'un cycle en minutes : cm) (*) Nota il Seules vitesses pour les engins A convertisseur de couple Le § 4 ne s'appligue que dans le cas of la chargeuse transporte effectivement la charge sur une certaine distance. 11. Deux cas : 1°) 2°) Cette capacité est supérieure A celle de l'engin le plus important sélectionné en principe dans le § 3.1. - Dans ce cas, ou bien vous pouvez mettre plus d'une char- geuse sur le front d'attaque et vous cherchez le nombre n d'engins dont le godet a une capacité nominale V telle que nV-Svtss(n - 1)V et vous réservez pour l'instant le ou les engins qui répondent a cette inégalité. - Ou bien vous n‘avez pas la place d'en mettre plus d'une sur le front d'attague et il faut changer toute votre conception d'exécution des travaux. Cette capacité est supérieure A celle de l'engin le plus faible et inférieure 4 celle de l'engin le plus puissant sélectionné au § 3.1. Vous avez le choix entre tous les modéles gui répondent a -l Vv. ay viSv.> ( 4 - l'indice i représentant le type d'engin sélectionné =n, (pouvant @tre égal A 1'unité) représentant le nombre de chargeurs. 12. Pour chacun des modéles choisis Vérifiez que le charge Vi x § est inférieure 4 la capacité ma- ximum de levage donnée par le constructeur, éliminez les mo- aéles qui ne remplissent pas cette condition. 112 13. La sélection finale se fera en fonction de considérations techniques basées par exemple sur la durée de chargement d'un camion par rapport a la durée du transport. 13 I-4 TRACTEURS CARACTERISTIQUES D'EMPLOT a A_chenilles Avantages Inconvénients - Puissance a la barre trés élévée - Forte adhérence au sol - Faible pression au sol qui peut encore atre réduite par le montage de patins larges - Montages multiples (v. ci-corés utilisation) Sur_pneus - Déplacements relativement lents (v. max 10 kmh) = Cofit élevé des usures de trains de chenilles dés que le terrain est abra- sif ‘Avantages Inconvénients - Grande vitesse de dépla- cement, rapidité d'évo- lution, - Puissance 4 la barre sou- vent limitée par 1'adhé- rence des pneus - Faire trés attention A la consommation de pneus - Nécessite des conducteurs trés expérimentés 14 Utilisations "1d + Mouvement de terres 4 faible distance + Gerbage de matériaux 4 charger + Réglage de décharges de camions. = ng . Ouverture de pistes 4 flanc de coteau + Déplacement latéral de dépdts + Rectifications grossiéres de niveaux. - En_Ripper * + Défoncements de terrains durs avant chargement + Ameublissement de sols + Créations de saignées dans les terrains a cultiver. - En_Pousseur * + Poussage de scrapers rt + Traction de scrapers sur distances inférieures 4 300 moo + Traction de chargeurs continus (loaders) - Traction de compacteurs. ~ En_poseu * Tracteurs A chenilles seulement. Différents équipements en bulldozer i ique + Bon équipement dans la majorité des cas + Outil de production standard + Déconseillé pour pousser des scrapers sauf occasionnelle- ment en équipant la lame d'une plaque spéciale de poussée. 115 - Lame_en_U + Outil de grande production pour travail dans des matériaux légers pour du remblai de tranchées, pour la réalisation de petites levées, digues, cordons en remblai + Déconseillé dans les matériaux durs,1a manutention en car- riére, le poussage de scraper. - Lame_&_amortisseur + Plus étroite que la lame droite + Comporte un systéme d'amortissement entre la lame et sa charpente support + Permet d'aborder un scraper pour le pousser jusgu‘a une vitesse d'approche de 8 km/h sans risque de détériorer la lame. ; Permet pour des matériaux 1égers d'augmenter la charge de matériaux devant la lame et justifie donc des distances de transport plus grandes. 2. DONNEES DE BASE NECESSAIRES AU _CHOIX 1. Travail en bulldozer - Le bulldozer est souvent un engin de servitude dont la puissance est alors fonction de l'effort maximum A dé- velopper sur l'obstacle 4 déplacer (cas du dégagement des gros blocs d'un abattage de carriére). - S'il s'agit par contre d'un probléme de production, il faut étudier soigneusement les distances de transport de l'em- prunt 4 la mise en dépét en limitant 1a distance de trans— port maximum (et non moyenne) A celle A partir de laquelle un scraper devient plus économique 116 - Ne pas oublier de tenir compte de 1'influence de 1a pente, quand le bulldozer travaille & pousser vers l'aval de la pente, il profite de 1a composante de son poids paralléle~ ment 4 la pente. Parfois, dans un cas semblable, les scra- pers ne peuvent pas étre utilisés vu 1'importance de la pente, on sera alors obligé d'admettre des distances de transport inhabituelles pour le bulldozer faute de matériel plus rentable. - Données_de_base_dans_le cas d'un pr de_prod © - débit horaire moyen 4 l'heure : 1 - type de matériau a excaver 2 ~ coefficient d'adhérence 3 - Pente du terrain au début d'une attague et A la fin de 1' excavation 4 - densité en place (compris la teneur en eau) 5 - coefficient de foisonnement devant la lame 6 - coupes en travers du mouvement de terre 7 - qualité des conducteurs 8 - mode opératoire (travail par saignées successives, tra- vail céte A cdte de 2 bulldozers, travail A plat). Travail en angledozer - Bien plus encore que le bulldozer, 1'angledozer est un engin de servitude. On se rappellera qu'on ne doit jamais employer un angledozer pour un travail de terrassement en masse. La lame de l'angledoze est en effet plus longue et moins haute que celle d'un bulldozer adaptable a un méme tracteur, il stensuit que la force de pénétration (voir chapitre III.O. 1.4.) au métre linéaire de lame est plus faible pour 1'an- gledozer, de plus la rigidité de la charpente support de lame est beaucoup plus faible dans la conception de 1'angle- dozer, ce qui le rend beaucoup plus sensible aux déforma— tions. - On ne pourra donc supputer les rendements d'un angledozer gqu'en étudiant soigneusement ses conditions de travail et en interprétant 4 chaque aller et retour de l'engin : + le cube excavé + son mouvement de glissement latéral le long de la lame favorisé par la rotation concomittante du tracteur vers la zone de remblai + la durée de L'aller + la durée du retour A l'attaque. 1i7 3. Travail en ripper Recueillir des informations - d'ordre géologique ++ litage des terrains ++ diaclases, fissurations +. inclusions d'argiles et marnes « d'ordre technique ++ vitesse du son dans le terrain + dordre cristallographique ++ présence de silice et composés. Faire u.e étude du cofit de traitement du terrain a 1'ex- plosif pour avoir une base de comparaison par rapport au prix de revient du travail en ripper dont le rendement moyen horaire sera beaucoup plus soumis aux aléas gu'un travail de perforation et tir. - Sans problémes particuliers si ce n'est dans les forma- tions A forte teneur en argiles sous des climats plu- vieux qui peuvent entrainer des pertes d'adhérence des chenilles. + © Surface moyenne 4 traiter 4 l'heure ouvrable + 1 Décider du nombre de dents 4 monter sur le porte- dents + 2 Fixer 1'écartement entre axe des sillons (ou des doubles ou triples rangées de sillons quand on monte 2 ou 3 dents) 118 - L'écartement peut varier dans d'importantes proportions si la dent peut pénétrer complétement dans le sol + Espacement des sillons : de 0,9 41,5 m. Si le matériau se présente sous forme de lits dont on peut tirer des dalles de dimension moyenne "e" mesurée perpendiculaire- ment au sens des sillons, les passes doivent étre écar- tées de e. Si le matériau s'effrite en éléments assez fins, on peut aller jusqu'd 1,80 m4 2,50 m. - Attention : Certaines formations rocheuses : les dalles 4 litage incliné sur 1'horizontale ne sont rippables effica- cement que dans une direction et une seule : celle qui per- met au ripper de soulever les dalles au lieu de glisser sur les dalles et de soulever le tracteur si on opére en direc- tion opposée. Dans ce cas, il faudra doubler le parcours a faire par le tracteur qui devra revenir chaque fois, en vi- tesse rapide bien sar, mais revenir tout de méme prés de l'origine du sillon précédent pour démarrer le suivant. : a Dans ce cas Vm = a Saag (V1 vitesse de ripage, V2 vitesse de retour). + 3 En fonction de 1a configuration en place des panneaux 4 traiter, calculer A 1'ha combien de manoeuvres on devra faire pour attaquer un nouveau sillon Exemple : 1 dent, 1 sillon tous les 0,90 Surface 4 traiter : trapézoidale grande base 500 m petite base 200 m, hauteur 300 m Sens des sillons paralléles A la grande base : Longueur moyenne d'un sillon 200+ 200 . 359 Surface battue : 350 x 0,9 = 315 m2 10_000 Nombre de manoeuvres 4 1'ha : +9500 . 32 Si on recroise (méme opération mais perpendiculairement au premier sens au cours d'une deuxiéme passe) + il faudra faire en plus A l'ha : 500 bandes : S00-bandes = 556 virages Soit : 7238 = 53 manoeuvres/na. 19 Méme remarque que pour 2 ci-dessus : si on doit revenir A l'origine d'une direction fixe de rippage, doubler le nombre de manoeuvres. . 4 Calculer le linéaire de sillons & 1'ha Exemple ci-dessus : +9990 = 11,11 kms si on ne fait que des sillons paralléles dans un seul sens, le double si on recroise. 4, Travail en pousseur ou tracteur La seule donnée de base résulte de 1'étude de terrassement au scraper dont le modéle va fixer 1'importance du pousseur comme celle du tracteur (s'il s'agit d'un scraper tracté). 5. Poseur de canalisation . © Poids au ml de canalisation . 1 Distance de l'axe de la tranchée au bord de fouille . 2 Nombre de ml de canalisation supportés par un tracteur 1 3 Vitesse d'avancement de la chaine de pose. CALCUL DU _RENDEMENT 1. Bulldozer et angledozer (voir 2.1 et 2.2 A partir du débit horaire instantané en place 4 l'heure ou- vrable Qi (voir chapitre II, page 19, § 7), on évaluera le rendement d'un engin comme suit : 1°) Effet _de_la_pente (donnée de base 2.1.6 Sur 1a coupe en travers, on étudiera la progression du déblai et du remblai dans le temps et on évaluera la pente moyenne du tracteur au cours du travail d'excava tion et transport (pente positive s'il pousse en montant). On sélectionnera alors le coefficient de pente résultant du tableau ci-dessous en faisant au besoin les interpola- tions nécessaires. 2°) 3°) 4°) 5°) 120 Pente en % Coefficient - 30 1,26 - 20 1,22 - 10 1,14 ° 1 +10 0,86 + 20 0,65 + 30 0,40 En fonction du type de matériau & excaver ou manuten- tionner (donnée de base 2.1.1), choisir le coefficient adéquat : ~- Matériaux foisonnés en stock ... eo fn - Matériau dur A couper + lame A commande hydraulique du tilt ..... 0,8 + lame sans commande hydraulique du tilt 0,7 - Matériau difficile & pousser + (sans cohésion ou & l'opposé trés collant) 0,8 0,6 + xocher explosé ou ripé ....... 40,8 Equipement, choisir le coefficient adéquat (voir 1.4) ~ Angledozer .......eeeeeeeeee 0,50 4 0,75 - Bulldozer lame droite ...... 1 - Bulldozer lame en U ... z 1,10 4 1,20 - Bulldozer lame 4 flancs : 1,30 Conduite (donnée de base 2.1.7), choisir le coefficient adéquat : - Trés bon conducteur .... 1 - Conducteur courant 0,75 - mauvais conducteur : fee o 4 0,60 - (Pour les bulldozers sur pneus) trés bon 1 - (Pour les bulldozers sur pneus) courant ... 0,6 - (Pour les bulldozers sur pneus) mauvais 0,5 Méthode de travail ( donnée de base 2.1.8), choisir le coefficient adéquat : - travail cdte 4 céte ....... - travail en saignée .... - travail & plat .....200 41,25 12. 6°) Calculer le coefficient (données de base 2.1.4. et 5) 1,37 densité humide en place 7°) Faire le produit de tous ces coefficients (1° 4 6°) soit K ce produit 8°) Calculer Q' 9°) Rechercher sur le graphique joint quel type et quel nombre d'engins et de lames conviennent pour assurer le rendement instantané correspondant. Travail en ripper (Voir 2.3 Soit Sm la surface moyenne 4 traiier | Données de base par heure ouvrable (ha) 2.3.0 N le nombre de manoeuvres 4 1'ha 2.3.3. L le linéaire en km de sillons 4 1'ha 2.3.4. - Arréter la vitesse moyenne de ripage Vm Km/h - Compter 1,5 kmh (y compris les blocages) pour le ripage proprement dit en terrain dur - Compter 2 kmh en terrain moyen - Compter 5 4 6 kmh pour le retour 4 l'origine si on ne travaille que dans une seule direction - Fixer le temps de manoeuvre (h) tm (environ 0,25 & 0,4 min. soit 0,004 4 0,007 heures) La surface moyenne traitée 4 l'heure sera : 3s = wm x cq LN + tm * Vm Cg = coefficient global de rendement Cd = coefficient de disponibilité des engins 122 d'ou le nombre d'engins : Sm_(L +N x tm x Vm vin x Cg x Ca (nombre entier immédiatement supérieur au résultat) Si on veut riper Q m3 par heure en moyenne ; on devra d'abord évaluer la profondeur de travail : soit h (varie beaucoup selon la nature du terrain maxi : 0,8 m - Moyen : 0,60) : le cube traité A l'heure, mesuré en place sera en cube moyen (m3/n) par engin au travail : = h_Vm_¢q C= TF Nem vm * & 000 Cg : coefficient de rendement global a'o& le nombre d'engins pour traiter Qm m3/n n = On (L + Nem Vm “h Vin Cg Cd x 8 000 Ca : Coefficient de disponibilité Se rappeler gue si la production moyenne en M'34 l'heure de ripage descend aux alentours de 120 4 150 m3/h en place, la rentabilité du ripage n'est pas certaine. Travail en pousseur Voir 4 scraper sur pneus le cycle d'un pousseur. Pose de cana sation Le rendement est fonction de facteurs indépendants du trac- teur (soudure, enrobage, contréles, etc... de la canalisation proprement dite). AIN3W31N0338 3G 3NN3SAOW ZONVISIG sSuLSN = SEL OBL GOL OSL SEL OZ SOLO sf og sv og st 7 ¢ ' wu) Sas | 8 f oot PoE | SES 002 Pe oF 00s oor oos 009 123 j 1 004 | 008 006 ooo L | ML S3NNOSIOS gW H/gW TST sOeT INVITING anvT Yazoa7mnd no Ungloval Nnd sawiisy Norondowd 125 T DEBIT DES BULLDOZERS Puissance a a, a a, 43 a, 410 cv 1 000 | 24 630 45 230 © (f135 300 cv 940 | 15 425 45 igo {120 200 cv 7os | 15 300 45 120. ‘fos. 140 cv 410 | 15 200 45 70 jtos 105 cv 350 | 15 145 45 50 fos 75 cv 220 | 15 95 45 20 Los Pente nulle - Lame droite normale. Rendements instantanés : = m3/h Pay d, = métres i 127 I-5 LES SCRAPERS 1. CARACTERISTIOQUES D'EMPLOT Conditions d'utilisation + Dans le cas o& les distances moyennes de transport sont : - supérieures 4 30 m et inférieures a 300 m on pourra envisager l'utilisation de scrapers tractés par trac- teurs a chenilles, . supérieures 4 300 m et inférieures 4 1 600 m on pourra envisager l'utilisation de motorscrapers. LES TYPES DE SCRAPERS - Un seul type dans les modéles tractés - Motorscrapers ; se fabriquent en modéle a : + 1 Train avant moteur + 2 Trains avant et arriére moteur + 3 Tracteur sur pneus, tirant le scraper Dans les conceptions 1 & 2, on trouve sur le marché des : + 4 Motorscrapers élévateurs. AVANTAGES ET INCONVENTENTS Avantages Dans les cas of le scraper est bien adapté au terrain et aux conditions assez strictes d'utilisation de ce genre de matériel, le scraper est 1l'engin le plus économique car ses temps de char gement et de vidange sont faibles comparés A ceux d'un camion. A la vidange, le scraper assure un réglage de son chargement qui facilite le réglage de la couche 4 compacter. 128 Inconvénients - Le motorscraper ne peut pas gravir de fortes pentes. - Il est trés sensible aux terrains 4 faible adhérence. - Il ne s'attaque qu'd des terrains tendres. - Il lui faut des pistes de circulations bien roulantes car il se sort mal des passages difficiles of il lui faut un pousseur pour pallier sa mauvaise adhérence. PROCESSUS DE TRAVAIL 1. Scrapers tractés Peuvent étre soit chargés par le tracteur seul (durée 1 mn a 1.2 mn), soit chargés avec l'aide d'un pousseur (durée 0.5 mn 40.8 mn). 2. Motorscrapers 4 un ou deux essieux moteurs Sont obligatoirement poussés au cours du chargement. Motorscrapers en travail Push-Pull Avec des conducteurs trés entrainés et dans certains cas, il peut étre intéressant de charger les motorscrapers par paires, les deux engins sont accouplés par un systéme automatique au début du chargement et profitant de la puissance doublée du tracteur, on charge le scraper de téte en le poussant par le scraper de queue, puis on charge le scraper de queue en le tirant par le scraper de téte. En fin de chargement, chaque engin reprend son autonomie. 4. Motorscrapers élévateurs Dans des terrains légers, la lame de coupe pénétre sans difficulté, sans l'aide d'un pousseur qui serait seulement nécessaire pour assurer le refoulement du copeau dans le bol du scraper. Pour éviter le pousseur, une noria éléve en per- manence par raclage superficiel les matériaux soulevés par la lame. 129 CRITERES DE CHOTX Si on pense pouvoir a priori utiliser des motorscrapers, on se posera dans l‘ordre les questions qui figurent dans le tableau de sélection ci-aprés.(Voir page 4). Rappelons nous que le scraper tracté n'a pas d'autre contre indication que la distance excessive de transport. S'il peut se charger dans des conditions économiques, il est a priori ren- table pour des distances inférieures 4 300 m. 6. DONNEES DE BASE NECESSAIRES AU DIMENSIONNEMENT DES ENGINS ©. Débit mensuel de pointe (en place) 2. Type de matériau 4 charger 3. Coefficient d'adhérence sur les zones de chargement et de déchargement 4. Longueur des trongons du tracé avec leurs caractéristiques de roulement 5. Coefficients d'adhérence le long du tracé 6. Pentes le long du tracé 7. Coefficient de foisonnement du matériau dans la caisse du scraper : £ 8. Densité du matériau foisonné 9. Temps de chargement, de vidange et de manoeuvre 10. Vitesses de transport sur chaque trongon du tracé 11. Repérage des points singuliers du tracé : virages génants faible visibilité, ponts, gués, croisements et fixation du temps perdu total a l'aller et au retour correspondant A ces passages. 12. Contréle des zones a'évolution 4 l'emprunt et au déchargement en regard du rayon de giration et de 1'encombrement de 1'en- gin. 7. CALCULER LE RENDEMENT INSTANTANE NECESSAIRE (Voir chapitre II) : Qi 130 Est-ce un travail pour des motorscrapers ? Les engins peuvent ils circuler sans exiger de pousseurs en perma— nence ? Stil y a des blocs, ont-ils un volume inférieur & 50 litres ? La distance de transport est elle comprise entre 300 met 1 600 m? T NON I a Motorscrapers élévateurs 8 1 essieu AV moteur ? Yea-t'il peu de blocs et de dimension inférieure & 300 mm ? Le teneur en eau est elle inférieure & 30%? Les rampes sont elles inféricures & 10 - 12 %& vide et 5-6 % en charge ? Est-ce que le cycle de scrapers normaux conduirait & mettre moins de (ou au maximum) 6 scrapers pour un pousseur ? T T NON OUI—SOLUTION POSSIBLE Motorscrapers é1évateurs & deux essicux moteurs ? Yeat'il peu de blocs et de dimension inférieure & 450 mm ? La teneur en cau est-elle inférieure & 35 $7 Les rampes sont~elles inférieures & 10-12 %& vide et 5-6 % en charge ? Les surfaces de roulenent ont-elles de mauvaises caractéristiques de roulenent (orniéres, forte résistance de roulenent) ? Est-ce que le cycle de scrapers normaux conduirait & mettre moins de (ou au maximum) 6 scrapers par poussour ? xby oft (—SOLUTION POSSIBLE Le terrain est-il clément pour les pneus ? Avons-nous des chefs d'équipe en réserve pour surveiller le tra~ vail en permanence ? T von OUL—SOLUTION POSSIBLE Motorserapers classiques & deux essioux moteurs ? Le sol est-il aétrempé ? Les rampes sont-elles plus fortes que 10-12 % & vide et 5-6 % en charge ? Grace au 2éme moteur, le rendement augmente-t-il du 1/3 par rapport A des scrapers & 1 seul moteur de méme capacité de chargenent ? NON out souwrron Possrane ! Motorscravers classiques 8 un essieu moteur ? Le sol est-il porteur ? Les rampes sont-elles inférieures & 10 - 12 %& vide et 5-6 %en charge ? Avec deux essieux moteurs, l'augmentation de rendement reste-t-elle| inférieure & 1/3 ? 131 NOW OUI SOLUTION POSSIBLE Revoir le cas du scraper classique & deux moteurs en faisant abstracy tion des deux premi’res conditions si on a répondu non 2 la seule derni’re question, Chercher d'autres méthodes : Poles et camions, bulldozer, camions & vidange par le fond, dragline, drague . 132 8. Faire une premiére sélection de la capacité de principe et du nombre des engins A partir du tableau en Annexe 1. lo. Rechercher dans la capacité choisie le type de matériel adapté au probléme (scraper poussé, 4 deux moteurs, élévateur, ou push pull) et étudier la documentation des différents constructeurs sélectionnés. Calculer la durée du transport en minutes et décimales A 3. A_l'aller_en charge En fonction sur chaque trongon des rampes A gravir, de la résistance de roulement et des incidents qui obligent 4 ralentir. Au_reté En fonction des mémes éléments 4 partir des courbes données par le constructeur pour la vitesse possible en fonction du poids total en charge de l'engin et de la résistance totale au roulement (pente + résistance de roulement, voir chapitre TII.O Généralité - 1. Théorie - 3. Adhérence). Veiller 4 prendre p négatif quand l'engin descend. Faites attention aux vitesses maxima annoncées par le constructeur, elles peuvent rarement étre atteintes car les pistes ne les autorisent qu'exceptionnellement. Faire le_total_de_l'aller et_retour 11. Ajouter le temps fixe de chargement et déchargement annoncé dans L'annexe II. On obtient le temps global T qu'on appelle le cycle d'un scraper. 12. 13. 14, 133 Rendement horaire instantané En divisant 60 par le temps total T du cycle, on a le nombre de cycles & l'heure : N on aura le rendement instantané d'un scraper en M3 En place 4 lheure + Nx¢ ai = *% Nombre de tours dans l'heure Capacité de la caisse = Coefficient de foisonnement dans la caisse. N c £ Noter que les scrapers élévateurs peuvent se charger 4 déborder sans difficulté quand le terrain est attaqué par la lame. Par contre, on devra étre prudent dans 1'évaluation de C dans tous les autres cas. En effet, il faudra étudier a 1'exécution l'optimisation du rendement en fonction du temps de chaigement (voir exemple annexe 3). Combinaison Pousseur-Scraper Dans la noria des scrapers, dont vous aurez défini le nombre et le cycle, devront s'inscrire les pousseurs. 1 faut alors : - Arréter le cycle d'un pousseur sur la base suivante . Poussage d'un scraper plein pour 1'aider A sortir de l'emprunt et 4 accélérer seeee 0,10 mn . Retour vers l'origine de 1'emprunt pour pousser le tracteur suivant ......seeeeeeeee+ 40 % du temps de chargement . Mise en place du pousseur derriére le scraper seeeeeeees 0/15 mn 134 seeeeeees 100 % du temps de chargement du scraper + Poussage .. Soit un cycle du pousseur de : - Tp = 140 % du temps de chargement + 0,25 minutes. Le nombre de scrapers servis par un pousseur est défini par: Cycle d'un scraper y compris son temps de chargement Cycle d'un pousseur (Voir calcul annexe 4). 135 ANNEXE 1 zz zt v9T set ort woos T ove ote T6T “st €zt w ose T Lez Tee eee 9tz Let 000 T Sve woz 89% Lee g9T w ose ser Lge ese zez stz ut 00g 0€9 8zs Lev e6e 067 wosz —?_- ZeTTe soue3sta a2 OOF ‘a2 00% ‘A2 00% 42 00b AS OOE anessnod np soursstng z z z T T sanessnod ep eiquiON ew. 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Bi-moteur poussé 2 x 400 cv 0,7 0,7 15 Bi-moteur push pull - 0,8 0,7 24 Bi-moteur push pull - 0,9 0,7 33 Bi-moteur push pull - 1,0 0,7 137 ANNEXE 3 EXEMPLE D'OPTIMISATION DE LA DUREE, DE_CHARGEMENT D'UN SCRAPER Un scraper de 23,5 m3 avec chapeau (19 m3 en place) chargeant en terrain résistant a fait l'objet d'une série de chargement avec pousseur dont les moyennes ont donné les résultats suivants Temps de chargement |Cube chargé dans la caisse (m3 en place) 0,7 4s 0,8 16,7 0,9 17,8 1,0 18,5 Lal 18,8 1,2 18,9 Mis & part le temps de chargement, la durée du cycle est de 4,57 mn 4 1 000 m et 2,8 mn A 500 m. On applique la formule et on trouve les rendements suivants a 1*heure : TEMPS DE OBSERVATIONS PAR R AL i cancawgwr | 500 | 1000 a |__ CSPRYATIONS Pan Raprone A Boren | (3/h) (m3/n) 500 m 1000 m 0,7 257 170,8 - 12% - 14,5 % 0,8 278 186,6 - 48% ~ 6,37 % 0,9 288,6 195,3 - 1,12 % - 2 & 1,0 292,1 | 199,3 Optimum Optimum Wl 289,2 | 198,9 -1 = 0,2 % 1,2 283,5 196,5 - 2,9 % - 1,4 % 138 On constate, ce qui est logique, que le scraper a intérét & majorer de 40 % son temps spécifique de chargement (0,7) (gui donnerait un rendement théorique, s'il se chargeait 4 19 m3, de (A 1 000 m) : 216 m3/h) pour atteindre le rendement optimum de 199,3 m3 dans le cas de ce terrain, soit une perte de seulement 7,7 % environ plu- tét que de mal remplir la caisse en respectant les temps théoriques de chargement, ce qui ferait perdre alors 20,9 %. On constate aussi que plus les distances sont courtes et plus la variation est importante, passé le temps optimum de chargement. 139 ANNEXE 4 EXEMPLE DE CALCUL DU NOMBRE DE SCRAPERS SERVIS PAR UN POUSSEUR On reprendra 1'exemple du scraper cité en ANNEXE 3. 1°) CAS DU TRANSPORT A _1 000 m a) Scrapers - Temps de transport A et R + Vidange ... - Temps de chargement optimum ....... = Cycle d'un scraper .....- b) Pousseur - Temps du cycle d'un pousseur 1,4x 140,25 =Tp=. c) Nombre de scrapers servis par un pousseur POE = 3,38 donc, selon les rendements totaux A assurer : Rendement - 1 pousseur pour 3 scrapers 600 m3/h = ou 2 pousseurs pour 6 scrapers 1 200 m3/h - ou 3 pousseurs pour 10 scrapers 1 990 m3/h 140 2°) CAS D'UN TRANSPORT A 500 m a) Scrapers = Temps de transport A et R + Vidange ...... 2,80 mn = Temps de chargement optimum ......s0ss00s) 1,00 mn TOTAL 3,60 mn b) Pousseur Tp . + 1,65 mn c) Nombre de scrapers servis par un pousseur 3,80 Tres ~ 2/30 done + Rendement - 1 pousseur pour 2 scrapers .. 584 m3/n = ou 2 pousseurs pour 4 scrapers . 1 168 m3/n = ou 3 pousseurs pour 9 scrapers ...+ 2 629 m3/n.

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