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Chapitre 6tique
REPONSE TEMPORELLE DES SYSTEMES
DE 1ER ET 2EME ORDRE
Objectifs
Général
• L'étudiant apprendra à faire une analyse temporelle des systèmes primordiaux.
Spécifiques
• Poursuivre l'étude des systèmes dynamiques
• Etudier les systèmes les plus élémentaires du premier ordre.
• Etudier le comportement des systèmes linéaires invariants du deuxième ordre.
• Déterminer les réponses impulsionnelle et indicielle des systèmes primordiaux.
I. Objectifs
L'analyse temporelle consiste à étudier la réponse d'un système représenté par sa fonction de transfert
à un signal d'entrée variant dans le temps. Le signal d'entrée peut en principe être quelconque.
Toutefois, pour obtenir une expression analytique, nous utiliserons des signaux élémentaires
(impulsion, échelon, rampe). Ceci se justifie par le fait que l'on peut décomposer tout signal en une
somme de signaux élémentaires. Classiquement, on peut apprendre beaucoup des systèmes en
observant la réponse aux entrées suivantes :
Cette fonction impossible à réaliser matériellement permet de simuler l'effet d'une action s'exerçant
durant un temps très bref (impulsion) : δ (t ) = lim δ a (t )
a →0
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Ce signal est le principal signal d’étude des systèmes linéaires ; la réponse des systèmes linéaires du
premier et du deuxième ordre à ce signal est parfaitement connue et caractéristique du système.
e(t ) = E0u (t )
si t < 0 e(t)
0
u (t ) =
1 si t ≥ 0 E0
t
Figure 6.2 : Echelon d’amplitude E0
Ce signal est le signal de base permettant d’analyser la réponse d’un système en poursuite :
0 si t < 0
e(t ) = A.r (t ) où r ( t ) =
t si t ≥ 0
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On appelle système du premier ordre, tout système régit par une équation différentielle linéaire à
coefficients constant du premier ordre :
ds (t )
τ + s (t ) = k e (t )
dt
Paramètres caractéristiques :
s (t )
• K : gain statique dont l’unité est homogène au rapport . Il traduit la relation entre e(t) et s(t)
e (t )
en régime permanent.
On pose :
£[e(t )] = E ( p ) et £[s (t )] = S ( p )
τ pS ( p ) + S ( p ) = KE ( p )
S ( p) K
F ( p) = =
E ( p) 1+τ p
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E(p) S(p)
On cherche à déterminer la réponse d’un système du premier ordre à une entrée impulsion unitaire
de Dirac δ(t).
Comme : E ( p ) = 1
K
Alors : S ( p ) =
1+τ p
K
décroissante d’ordonnée à l’origine
τ
K
de pente à l’origine −
τ2
C’est le temps mis par le système pour atteindre 95% de sa valeur finale.
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TR 95
K K −
s (TR 95 ) = 0, 05. = .e τ
τ τ
D’où :
TR 95 = −τ ln ( 0, 05 ) = 3τ
On cherche à déterminer la réponse d’un système du premier ordre à une entrée échelon de
Heaviside.
A K.A
Comme E ( p ) = alors S ( p ) =
p p (1 + τ p )
−
t
s (t ) = K . A 1 − e
τ
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K .A
de pente à l’origine
τ
III.4.2. Performances
⇒ Temps de réponse à 95 % : TR 95
C’est le temps mis par le système pour atteindre 95% de sa valeur finale.
− R 95
T
s ( TR 95 ) = 0, 05.K . A = K . A. 1 − e τ
⇒ TR 95 = −τ ln ( 0, 05 ) = 3τ
⇒ Constante de temps τ
Pour t = τ , on a : s (τ ) = K . A. (1 − e −1 ) = 0, 63K . A
⇒ Erreur statique
Si le système est stable, on appelle erreur statique (aussi erreur de position), la différence que l'on
relève sur une réponse indicielle, entre l'entrée et la sortie d'un système lorsque t → ∞ .
Pour un système du premier ordre, on peut calculer l'erreur statique comme suit :
L'erreur statique n'est donc nulle que pour les systèmes du premier ordre dont le gain statique K est
unitaire. On l'exprime en pourcentage (en divisant par A). Elle est alors indépendante de l'amplitude
A de l'entrée.
At pour t ≥ 0 A
e (t ) = ⇒ E ( p) =
0 pour t < 0 p2
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K .A 1 τ τ
S ( p) = = K . A. − +
p (1 + τ p )
2
p 2
p p+ 1
τ
(
⇒ s ( t ) = K . A. t − τ + τ e
−t
τ
)
III.5.2. Erreur de traînage
On appelle erreur de traînage (aussi erreur de vitesse), la différence que l'on relève entre l'entrée et
la sortie d'un système, lorsque t → ∞ , pour une entrée en rampe.
lim ε ( t ) = lim e ( t ) − s ( t )
t →∞ t →∞
= lim+ p E ( p ) − S ( p )
p →0
A K .A A K
= lim+ p 2 − 2 = lim+ 1 −
p →0
p p (1 + τ p ) p →0 p (1 + τ p )
Remarque :
Si K est différent de 1, la sortie ne suit pas l’entrée. On dit qu’elle “traîne”. L’écart s’agrandit
régulièrement et à la limite devient infini.
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On appelle système du second ordre tout système régit par une équation différentielle linéaire à
coefficients constant du second ordre :
d 2 s(t ) ds(t )
a2 2
+ a1 + a0 s(t ) = b0 e ( t )
dt dt
d 2 s(t ) ds(t )
2
+ 2ξωn + ωn2 s (t ) = K ωn2 e(t )
dt dt
Paramètres caractéristiques :
s (t )
• K : gain statique dont l’unité est homogène au rapport . Il traduit la relation entre e(t) et s(t)
e (t )
en régime permanent
S ( p) K
F ( p) = =
E ( p) 2ξ p2
1+ p+
ωn ωn 2
E(p) S(p)
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K K ωn2
S ( p) = E ( p) = E ( p)
2ξ p2 p 2 + 2ξωn p + ωn2
1+ p+
ωn ωn2
trinôme : p 2 + 2ξ ωn p + ωn2 .
p 2 + 2ξ ωn p + ωn2 = ( p − p1 )( p − p2 )
1
Avec :
n (
p = ω −ξ − ξ 2 − 1
)
(
p2 = ωn −ξ + ξ 2 − 1
)
• Si ξ < 1 , le trinôme admet deux racines complexes conjuguées et la réponse est oscillatoire
amortie.
1
Les deux racines sont complexes conjugués tels que :
n (
p = ω −ξ − j 1 − ξ 2
)
(
p1∗ = ωn −ξ + j 1 − ξ 2
)
IV.3.2. Réponse à un échelon unité
On cherche à déterminer la réponse d’un système du second ordre à une entrée échelon unitaire.
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S ( p) =
K
p ( p − p1 )( p − p2 )
⇒ s (t ) = K 1 +
1
( )
p2e p1t − p1e p2t
p1 − p2
Tracé :
Remarque :
On a maintenant :
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s ( t ) = K 1 −
e − ξ ωn t
1− ξ 2 (
sin ωn 1 − ξ 2 ⋅ t + ϕ )
1−ξ 2
avec tg(ϕ ) =
ξ
Performances
⇒ Pseudo période :
C'est le temps qui s'écoule entre deux maxima successifs (ou deux minima) :
2π
Tp =
ωn 1 − ξ 2
ω p = ωn 1 − ξ 2
⇒ Temps de montée :
1
tm = (π − arccos(ξ ) )
ωn 1 − ξ 2
π
t D1 =
ω0 1 − ξ 2
⇒ Premier dépassement
L’étude des dépassements (uniquement pour un système pseudo-périodique) est essentielle pour
étudier la précision. En effet, les dépassements peuvent nuire au bon fonctionnement du système
(risque de collision pour un asservissement de position, risque de surtension pour un asservissement
en tension, etc.). Le premier dépassement relatif est exprimé encore en un pourcentage par rapport à
la valeur finale :
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−ξ π
1−ξ 2
D1 % = 100 e
Tracé :
- s ( t ) présente un dépassement
p1 = − jωn
p2 = jωn
La sortie s’écrit :
s (t ) = K [1 − cos(ωt )]
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